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Semestre II
TRANSFERTS DE MATIERE ET DE
CHALEUR
Département de Chimie
Le responsable :
Prof. M. BOUALLOU
1
2
Table des matières
OBJECTIFS DE LA FORMATION
INTRODUCTION GENERALE
3
2.1. Modèle de corps semi-infini
2.2. Corps infini limité par deux plans parallèles ou modèle de tranche de matière ou de la
plaque
2.3. Modèle de cylindre de longueur infini
2.4. Modèle de la sphère
2.5. Remarque très importante
3. Autres modes de résolution
3.1. Expression de Newman (méthode exacte)
3.2. Résolution par discrétisation
3.3. Méthode de simulation
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OBJECTIFS DE LA FORMATION
Cet enseignement a pour but d'étudier les différents modes de transfert de matière et de chaleur
(conduction, convection et rayonnement) afin de déterminer comment améliorer ou limiter ces
transferts dans le cadre du choix d’un réacteur industriel ou d'un système d'isolation thermique.
Une connaissance opérationnelle des systèmes étudiés et un contact avec les domaines d’application
seront assurés par des illustrations.
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INTRODUCTION GENERALE
La technologie chimique industrielle a pour but de fabriquer à partir de matières premières brut toute
une variété de matières élaborées (utiles) pour une fin déterminée : consommation, matériaux de
construction etc.… .
Ce cours est donc consacré à l’étude de la conception des mécanismes et des lois qui régissent ces
différentes transformations ainsi qu’au calcul des réacteurs chimiques où ces différentes
transformations sont réalisées. C’est-à-dire, il désigne l'application de la chimie à l'industrie.
La plus part de ces opérations unitaires sont basés sur un seul principe celui de transfert.
Le transfert de chaleur (ou de matière) intervient naturellement entre deux systèmes dès qu'il existe
entre eux une différence de température (ou de concentration).
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Le deuxième principe de la thermodynamique admet que la chaleur (ou énergie thermique) ne peut
passer que d'un corps chaud vers un corps froid; c'est-à-dire d'un corps à température donnée vers un
autre à température plus basse.
La thermodynamique ne s'attache qu'à des états d'équilibre. Elle établit les conditions de cette
transmission de chaleur et détermine les conséquences qui en résultent, mais elle ne se préoccupe pas
de la manière et de la vitesse de cette transmission. Le but de ce cours est justement d'étudier et
analyser les mécanismes de ces transferts et déterminer comment améliorer ou limiter ces transferts.
Comme on va le voir par la suite, les transferts de matière et de chaleur représentent beaucoup
d’analogies. C’est pour cela qu’on s’est proposé de les étudier en parallèles.
• Les transferts par conduction : se font de proche en proche c’est le cas du transfert dans les
solides (corps immobiles)
• Les transferts par convection : se font en générale dans les liquides et les gaz (fluides) par
l’intermédiaire de mouvement dus à la différence de densité (corps mobiles).
• Les transferts par rayonnement : Tous les corps solides, liquides et gazeux, émettent de l’énergie
sous forme d’ondes électromagnétiques. Plus un corps est chaud et plus l’énergie émise est
importante. Cette énergie rayonnée se transforme en chaleur à la rencontre d’un autre corps.
Chacun de ces trois modes est lié à un processus physique bien déterminé
Nous allons considérer, ci-dessous, séparément les trois modes de base des échanges de chaleur et de
matière. Dans la réalité les différents modes sont, le plus souvent, intimement liés: en effet, la
plupart des problèmes techniques qui se posent font intervenir une combinaison des différents modes
de transfert. Toutefois, soit l'un des modes est prépondérant, et l'on néglige alors les autres, soit les
différents modes ont une importance comparable, mais ils peuvent être découpler et traiter
séparément.
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➢ Appliquer ces méthodes dans certains procédés industriels tel que :
- la dialyse,
- les échangeurs thermiques,
- les réacteurs chimiques,
- l’isolation thermique, …
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Chapitre I :
I. DEFINITION
Ce mode transfert de chaleur est le seul que l'on puisse rencontrer dans les solides (corps immobiles).
Soit un solide immobile, on dit que la chaleur est transmise par conduction entre M0 et M1 lorsque le
transfert est effectué par l’intermédiaire de tous les points entre M0 et M1 (les points doivent être en
contact).
.
M0
T0
.
M1
T1
En effet, en milieu solide les atomes, dont les positions d'équilibre sont fixes dans l'espace,
transfèrent de la chaleur sans transfert de matière.
Donc, dans ce mode de transfert, la propagation de la chaleur s'effectue, sous l'influence d'un
gradient (d'une différence) de température, d'atome en atome, de proche en proche, par transmission
d'énergie d'agitation thermique sans qu’il y ait transfert de matière.
Dans un corps immobile, les concentrations et les températures sont fonction de l’espace (x,y,z) et du
temps t.
Champs scalaire :
Les transferts de matière et de chaleur dans des corps considérés comme immobiles sont des
processus qualifiés « difusionnelles » (par diffusion)
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En se référant à une position de l’espace, la variation de la température et de la concentration
constituent un champ scalaire : une fonction scalaire est donc une fonction de plusieurs variables qui
à chaque point M de l’espace on fait correspondre un scalaire f(M) = f(x, y, z).
Lorsque la température (ou la concentration) dépend du temps, on dit que le régime thermique (ou
massique) est variable. Dans le cas contraire, on dit qu'il est permanent.
Champs vectoriel :
Un champs vectoriel est une fonction vectorielle de plusieurs variables qui, à chaque point M de
→
l’espace on fait correspondre un vecteur V (M ) .
→
V (M)
⎯⎯→
grad T
→
V ' (M’)
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→ T → T → T → →
gradT = i+ j+ k = T
x y z
à t donnée
→ c → c → c → →
gradc = i+ j + k = c
x y z
Remarque:
Si le corps est isotrope; c-à-d ses propriétés sont indépendantes de la direction considérée, on a:
T T
x = y = ....
c = c = ....
x y
En régime variable, les surfaces isothermes sont mobiles et déformables; en régime permanent, elles
sont invariantes.
Considérons un plancher chauffé de manière uniforme sur toute sa surface d’aire A. Soit dQ la
quantité de chaleur échangée entre ce plancher et l'air ambiant pendant le temps dt. Dans le système
d'unités SI, dQ s'exprime en Joules. On appelle:
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dQ
= (unité Joules/secondes = Watts)
dt
→
n
J
M dA
→
Le vecteur J représente la densité locale du flux thermique au point M. Il caractérise, en chaque
→
point du milieu, la direction, le sens et l'intensité du flux de chaleur. L'ensemble des vecteurs J
constitue un champ de vecteurs.
Flux massique : Le flux de matière c’est la quantité de matière échangée entre deux milieux par
unité de temps :
m=
. dmB
(kg.h-1)
dt
mB : masse de la matière (B) traversant la section A ;
dmB : variation de la quantité de matière.
C’est un débit de matière.
Densité de flux massique : La densité de flux massique (ou de matière) c’est la quantité de matière
transférée entre ces deux milieux, à des concentrations différentes, par unité de temps et par unité de
surface A séparant les deux milieux :
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dmB
J= (kg.h-1m-2)
Adt
Elle s’exprime aussi fréquemment dans l’industrie en kg.h-1m-2.
L'ensemble des lignes de courant s'appuyant sur un contour fermé constitue un tube de courant.
Ces lois expriment pour des corps immobiles, isotropes, et à masse volumique () constante :
- La quantité de matière du corps B diffusante mB : c’est la loi de Fick;
- ou la quantité d’énergie thermique Q transférée: c’est la loi de Fourier.
Ces quantités doivent passer perpendiculairement au travers des surfaces iso-concentration ou iso-
température par unité de temps et de surface.
Soient deux solutions de concentration c1 et c2 (c1 > c2) séparées par une paroi poreuse d’épaisseur
dx. Au cours du temps, il s’établie un flux de matière du milieu le plus concentré vers le milieu le
moins concentré.
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Transport de matière
c1 c2
c1 > c 2
A
Flux de matière
dx
Remarques :
1) Le signe (-) provient du fait que la diffusion se fait dans le sens de diminution de la concentration
(c-à-d du milieu le plus concentré vers le milieu le moins concentré); c-à-d pour rendre J positif.
2) Coefficient de diffusion
C'est la propriété qu'ont les corps de transmettre la matière. C'est un coefficient qui donne des
informations sur la nature de la matière diffusante (c-à-d pourquoi un corps B diffuse mieux dans un
milieu et pas dans l'autre.. etc). Il dépend de la température, de la viscosité (c’est un paramètre qui
caractérise le glissement des molécules les unes contre les autres), du rayon des particules diffusantes
et de la concentration de la façon suivante : D = kT ( Loi de diffusion d’Einstein) où :
6R
k : constante de Boltzmann,
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T : température,
: viscosité dynamique,
R : rayon des particules diffusantes.
Supposons par exemple une barre de fer chauffée à l'une de ses extrémités par une source de chaleur,
telle qu'une flamme. Les différentes régions de la barre se chauffent peu à peu, y compris celles qui
sont éloignées de la flamme et qui ne pourraient donc pas être chauffées directement par elle. Il y a
transfert de chaleur par conduction, d'un bout (x) à l'autre bout de la barre (x + dx) sans que celle-ci
ou une partie de celle ci soit bougée (corps immobile).
T T+dT
x
x x+ dx
Le transfert de chaleur s'effectue ici sous l'influence d'un gradient de température et sans qu'il y a
déplacement appréciable de la barre. Fourrier (1822) admet que :
dQ T
J= = − 1ère loi de Fourier
Adt x
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Remarques:
1) Le signe (-) vient de la convention en thermique qui considère des flux positifs. C-à-d que le
transfert de chaleur s’effectue du milieu le plus chaud vers le milieu le moins chaud.
On retiendra que généralement que la conductivité des solides est plus élevée que celle des
liquides. La conductivité des gaz est encore plus faible. Le vide est d’ailleurs un isolant parfait car il
n’y a pas de molécules pour la conduction.
n'est jamais nulle; ce qui montre qu'un matériau isolant ne peut arrêter totalement le passage de la
chaleur, il ne fait que le ralentir.
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S1
1 S2
2
T1 Lignes de courant
T2
Surfaces isothermes
Les parois du tube de courant étant normales aux isothermes, aucun flux ne les traverse: ces parois
sont adiabatiques. Ce qui implique que, en régime permanent le flux 1 entrant par S1 est égal au flux
2 sortant par S2 : 1 = 2 =
T1 − T2 = R
On reconnaît dans cette équation la forme générale de la loi d'Ohm E1 − E2 = RI , dans laquelle les
potentiels E sont remplacés par les températures et l'intensité I par le flux thermique
Le concept des résistances est très fréquemment utilisé dans l'étude des phénomènes conductifs,
en régime permanent. La loi d'association en série ou en parallèle des résistances thermiques sera
aussi largement utilisée dans ce type de problèmes.
S1
S3
A S2 B
T1 − T2 = R A ; T2 − T3 = RB
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Par suite:
T1 − T3 = ( R A + RB ) = Réquiv
Les deux milieux sont en série, la résistance thermique équivalente est la somme des résistances
thermiques de chacun des milieux.
A S2
S1
S '1
B
S '2
Les surfaces isothermes S1 et S '1 d'une part et les surfaces S 2 et S ' 2 ont pour température T1 et T2
Entre S1 et S 2 , le milieu conductif est noté A, entre S '1 et S ' 2 le milieu conductif est noté B.
T1 − T2 = R A A ; T2 − T3 = RB B
1 1 T −T
= A + B = (T1 − T2 )( + )= 1 2
R A RB Réquiv
Les deux milieux sont en parallèle, l'inverse de la résistance thermique équivalente est égal à la
somme des inverses des résistances thermiques de chacun des milieux.
1.1.3. Remarque
- Les transferts (de matière, de chaleur, etc ….) se font toujours du milieu le plus riche (en matière,
Q, T, P, ….) vers le milieu le moins riche.
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Ainsi:
dmB → →
Adt = − D c• n
dQ → →
= − T • n
Adt
- Les relations que nous avons vu ci-dessus sont facilement généralisables aux tridimensionnelles
(dans gradient placer x,y,z).
Le mur simple est un milieu limité par deux plans parallèles, dans lequel la chaleur se propage
uniquement suivant la normale à ces plans. Le gradient de température est porté donc par cette
normale. Les isothermes sont des plans parallèles aux faces. Un tel champ thermique est
unidimensionnel: la température n'est fonction que de x.
Les parois sont maintenues à des températures T1 et T2 uniformes, constantes et connues. Supposons
que T1 > T2.
Les isothermes sont des plans parallèles aux parois. La température ne dépend que de la variable x.
L'axe des x est l'axe de propagation de la chaleur.
dx
x
x1 x2 x
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Le régime stationnaire (ou permanent) est supposé être atteint lorsque en tous les points du système
les températures ne varient plus en fonction du temps. Le flux de chaleur qui traverse chaque surface
entre ces deux plans est donc identique. C’est-à-dire :
dQ T
= − A
dt x1 x x1
dQ T dQ dQ dQ
= − A = = x1 xi x 2
dt x2 x x2 dt x1 dt x 2 dt xi
dQ T
= − A
dt xi x xi
T T dQ Q
= = tg = cste = cste =
x x dt t
ou tout simplement :
(T1 − T2 )
Q = t
x
A
Par analogie, on peut écrire aussi pour un transfert de matière (de masse) en régime permanent :
(c1 − c2 )
mB = t
x
AD
Remarque :
- On a montré que :
Q T1 − T2 T
= =
t x Rth
A
Ce flux est d’autant plus faible que la paroi est épaisse et que le matériau est isolant (c-à-d que du
matériau est plus petite). On dit que le matériau d’épaisseur x et de conductivité oppose (résiste)
au passage de la chaleur une résistance thermique Rth :
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x
Rth = Résistance thermique
A
La résistance thermique est donc l’aptitude du matériau à s’opposer au passage de la chaleur.
T1
A A T2
x
T1 − T2 = R.
Plus Rth est grande, plus le matériau est isolant (la chaleur transférée sera d’autant plus faible).
Lorsqu’on a plusieurs parois, constituées de matériaux différents, en contact parfait les unes contre
les autres ; d’épaisseur différentes e1, e2, e3,… et de conductivité thermiques différentes 1, 2, 3,…,
on a :
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Pas de génération de chaleur :
Q T − T
= 1 2
t e Q e1
T1 = T1 − T2 =
1
1 A t 1 A
T
= 2
− T3
e2
T2 = T2 − T3 =
Q e2
t 2 A
2 A Q e3
T − T4 T3 = T3 − T4 = t A
= 3 3
e3
3 A
Q T T
= =
t x1 x2 x3 Rtot
+ +
1 A 2 A 3 A
Q T1 − T4 T
= =
t R1 + R2 + R3 Rtot
Donc, le résultat important et général est que l’association de résistances thermiques en série est
équivalente à la somme des résistances thermiques rencontrées.
Pour analyser un problème thermique, on pourra donc effectuer une transposition en construisant le
schéma électrique correspondant (circuit en série, en parallèle) et adopter le même type de calcul :
T1 T2 T3 T4
R1 R2 R3
Rtot= R1 + R2 + R3
NB : Les conductivités thermiques ne s’ajoutent jamais, mais c’est les résistances thermiques qui
s’ajoutent lorsqu’elles sont montées en série.
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➢ Résistances thermiques parallèles :
R1
R2
R3
1 1 1 1
= + +
Réq R1 R2 R3
On considère la conduction dans un milieu homogène et isotrope entre deux cylindres concentriques
de rayon R1 et R2 et de longueur l à des températures uniformes T1 et T2.
T1 > T2
T2
R1
R2
T1
l
Cylindre creux
On suppose que l’écoulement de la chaleur s’effectue radialement (la température est identique sur
une surface cylindrique quelconque entre des deux cylindres). On suppose qu’il n’y a pas de pertes
de chaleur aux extrémités latérales de cylindre.
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Le régime permanent est supposé être atteint lorsqu’en tous les points du système les températures
ne varient plus en fonction du temps. Le flux de chaleur qui traverse chaque surface entres les deux
cylindres est alors identique :
dQ dT
= −AR1 AR1 = 2R1l
dt R1 dR R1
dQ dT dQ dQ dQ
= −AR1 AR 2 = 2R 2l ⎯RS
⎯⎯→ = = R1 Ri R2
dt R 2 dR R2 dt R1 dt R 2 dt Ri
dQ dT
= −AR1 ARi = 2Ril
dt Ri dR Ri
Régime stationnaire :
dQ
= cste R si l et constantes
dt
dQ dT
= −2Rl = cste
dt dR
2l T 2 R 2 dR
dQ T 1 R1 R
− dT =
dt
− 2l (T2 − T1 ) R
= ln 2
dQ R1
dt
dQ Q T1 − T2
= =
dt t 1 R
ln 2
2l R1
C’est la première loi de Fourier qui gouverne le transfert radial (cylindrique) de chaleur en régime
stationnaire.
- De même dans le cas d’un transfert de masse à travers une coquille cylindrique on a:
mB c1 − c2
=
t 1
ln 2
R
2lD R1
C’est la première loi de Fick, dans un transfert radial (cylindrique), en régime stationnaire.
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Remarques :
1) On a montré que dans le cas d’un transfert dans une coquille cylindrique :
dQ T1 − T2 T
= =
dt 1 R Rth
ln 2
2l R1
1 R2
Rth = ln
2l R1
Rx
Q R1
ln
t R x
T =T +
x 1 2l
T1
T2
R
R1 R2
R2
Profil de transfert de température
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3) On peut traiter le cas de plusieurs cylindres accolés (cylindres en série) constituées de matériaux
différents comme le cas de murs en série en considérant une résistance thermique qui est la somme
des résistances thermiques de chaque cylindre.
T1 A
BC
T4
dQ T1 − T4 n
1 R
= Rtot = ln i
dt 1 1 R2 1 R3 1 R4 i =1 2li Ri −1
ln + ln + ln
2l A R1 B R2 C R3
Dans le cas d’un transfert radial entre deux couches sphériques concentrique, l'aire de transfert
dépend du rayon de la sphère.
T1 > T2
T1 T2
Sens de transfert
R2 R1
dQ dT
= −A
dt dR
Régime stationnaire:
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dQ Q
= cste = R et cstes
dt t
dQ dT
= −4R 2 = cste
dt dR
R2dR 4 T2
R1 R 2 dQ T1 dT
= −
dt
1 4
1
− = (T1 − T2 )
R1 R2 dQ
dt
dQ Q T1 − T2
= =
dt t 1 1 1
−
4 R1 R2
C'est la première loi de Fourier, dans un transfert radial (sphérique), en régime stationnaire.
dmB c1 − c2
=
dt 1 1 1
−
4D R1 R2
C'est la première loi de Fick, dans un transfert radial (sphère), en régime stationnaire.
T4
T3
T2
T1
A B C
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dQ T1 − T4 T
= =
dt 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 Rtot
− + − + −
4 A R1 R2 B R2 R3 C R3 R4
1 1 1
Rtot = −
i 4i Ri −1 Ri
1.3.1. Définition
C’est tout procédé qui a pour effet de diminuer notablement la valeur de la quantité de chaleur
transmise d’un milieu dans un autre fait partie de l’isolation thermique.
Utiliser des isolants : ce sont des matériaux qui ont petite et par conséquent des matériaux qui
ont une résistance grande.
Les isolants sont donc des matériaux qui ont petite et par conséquent des matériaux qui ont une
résistance au transfert de chaleur grande.
Les isolants les plus utilisés sont : la laine de verre, le liège, les fibres minérales, les polystyrènes,
mousses minérales, l’air (emprisonné entre les 2 vitres ; double vitrage).
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13.2. Qualité des isolants thermiques
◼ Conductivité thermique
◼ Résistance mécanique (traction et compression)
◼ Etanchéité à l'air
◼ Résistance à la diffusion de vapeur d'eau
◼ Résistance au feu
◼ Qualités acoustiques
◼ Comportement à la chaleur
◼ Prix
Pour assurer un certain confort dans les locaux ; il est nécessaire sous nos latitudes de
chauffer les locaux pendant la saison froide :
- Prévoir un générateur de chaleur ;
- Freiner les déperditions de chaleur (qui sont inéluctables)
Par économie : La production de chaleur coûte cher, pour réduire la consommation il faut
limiter les déperditions.
A cause du mode constructif moderne qui tend à limiter l’épaisseur des parois opaques et
à augmenter les surfaces vitrées.
Pour éviter qu’il se produise de la condensation sur les parois et dans les parois.
Ces lois expriment dans le cas d’un corps immobile et isotrope les variations :
- de concentration : lois de Fick
- de température : lois de Fourrier
à un endroit donné en fonction du temps ou inversement.
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c1 c2 c1 > c2
A
Flux de matière
Jin Jout
x
Tout d’abord, on suppose qu’il n’y a pas de changement d’état (transformation de matière) :
A l’état stationnaire Jin=Jout ;
Si Jin >Jout la quantité de matière s’accumulant dans le volume compris entre x=0 et x=x est :
mB = c.Ax
c
J = −D
x
c c
mB = ( Jin − Jout) At = − D − − D At
x x =0 x x = x
c c
= − D − At
x x =0 x x = x
c c
= + D − At
x x = x x x =0
( )
c
mB = J − J At = + D
c
−
At (1)
x x = x
x x = 0
in out
m = c. Ax ( )
B 2
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Les équations (1) et (2) donnent le bilan massique; et donc :
c c
(1) = (2) D − At = c. Ax
x x = x x x = 0
c dc dc 1
= + D −
t dx x = x dx x = 0 x
dc
c
= lim D
dx
lim
t → 0 t x → 0 x
x → 0 et ceci pour un t → 0
f (x + dx ) − f ( x) df
Or ,
= f ' (x ); f (x ) =
dc
lim =
dx → 0 dx dx dx
dc
d
=D
dc dx
dt dx
dc d 2c
=D 2
dt dx
dc d 2c
=D 2
dt dx
Remarque :
A trois dimensions on a :
c 2c 2c 2c
= D 2 + 2 + 2 = Dc
t x y z
Mais en général on se limite à des systèmes unidimensionnels ; c-à-d à une seule dimension.
31
Etablissement de la 2nd loi de Fourier : Transfert de chaleur
Soit l’élément de volume dV et S(x) la section traversée par le flux de chaleur cf. à la figure
suivante :
T T+dT
S Jin Jout
x
x x+dx
dT
− Adt dx (1)
dT
− Adt
dT dx dx
− Adt dx + x
(2)
- la quantité de chaleur accumulée dans dV (compris entre x et x + dx) est donc la différence : c’est le
bilant thermique.
dT
− Adt
dT dT dx dx
(1) − (2) = − Adt − − Adt +
dx dx x
dT
− Adt
=− dx
dx
x
2T
= +Adt 2 dx ()
x
32
D’autre part, si est la masse volumique et Cp est la chaleur spécifique à pression constante, la
capacité calorifique de l’élément de volume dV = Adx est :
T
mCpdT = dVCpdT = AdxCpdT = AdxCp dt (4)
t
2T T
+ Adt dx = AdxCp dt
x 2
t
T 2T
= 2
t Cp x
T 2T
=
t Cp x 2
Cp est appelée diffusivité thermique (ou diffusibilité) du solide et est une caractéristique du solide.
Elle a pour dimension m2/s. Ses valeurs sont données dans les tables II, IV et V (voir annexe).
T 2T 2T 2T T
= + + = T
t Cp x 2 y 2 z 2 t Cp
33
Nous avons vu ce que devenaient les premières lois de Fick et de Fourier dans le cas d’un régime
stationnaire.
Dans le cas du régime stationnaire, le temps n’intervient pas ; c-à-d c/t =0. La 2nd loi de Fick
devient alors :
0 = Dc c = 0
Dans le cas unidirectionnel 1D :
d 2c
2
= 0 1ère dérivée = cste
dx
dc c −c
= cste = 2 1
dx x
Dans ce cas, la 2nd loi de Fick n’apporte rien de nouveau, elle confirme le résultat de la 1ère loi dans
le cas d’un transfert unidirectionnel dans un régime stationnaire.
Les 2nd lois (de Fick et de Fourrier) ce sont deux équations différentielles du 2nd degré. Leur
résolution nécessite la détermination :
- des conditions initiales;
- des conditions aux limites;
- du modèle géométrique.
Pour cela, nous considérons le cas des corps isotropes à diffusivité (D) et conductivité () constantes,
et pour lesquelles les variations des grandeurs et T dues aux réactions chimiques sont négligeables.
Dans le cas du transfert unidirectionnel 1D non stationnaire dans des corps immobiles on a les
équations de transfert:
• c 2c
c = = D
t x 2
• T 2T
T = =
t Cp x 2
Nous allons choisir des différents modèles pour résoudre ces équations.
34
2.1. Modèle de corps semi-infini
On appelle mur semi infini le milieu définit par le demi espace. Un exemple simple est donné par le
sol dont la surface plane peut être soumise à diverses conditions.
Soit un mur semi infini, initialement à une température uniforme T0 et dont la face est portée
T1 × T(x,t) ?
Mur semi − inf ini
x
T T1 − T
= erf (u )
x x
= = erf si on pose : u =
T0 T1 − T0
2 t 2
t
Cp Cp
35
La fonction d'erreur erf (u ) étant définit par l'intégrale:
2 u
erf (u ) =
0
exp( − 2 )d
c c1 − c x
= erf (u )
x
= = erf si on pose : u =
c0 c1 − c0 2 Dt 2 Dt
2.2. Corps infini limité par deux plans parallèles ou modèle de tranche de matière ou de la
plaque
Le modèle géométrique ici est une plaque d’épaisseur 2x, infinie suivant les autres axes et dont la
température initiale est constante et égale à T0 et dont les faces sont portées brusquement à une
température constante T1.
36
x
x = +∆x T1
. x T(x, t) ?
0
∆x
x = -∆x
T1
x = -x
x = +x -x < x < +x
t=0 T1 T0
t0 T1 T(x,t)
t→ T1 T→T1
T T −T
= 1
4
=
(− 1)n+1 cos 2n − 1 x exp − 2n − 1 2 2 F
.
0
T0 T1 − T0 2n − 1 2 x 2
T x
= f , F0
T0 x
Cp
où F0 = t = nombre de Fourier; sans dimension
x 2
Remarques :
37
• Cette série converge rapidement quand T est différente de T0. Ceci est vrai quand t (ou F0) est
grand.
Dt
• Dans le cas d’un transfert de matière, on obtient la même solution avec F0 = et
x 2
c x
= f , F0 :
c x
c c1 − c 4 (− 1)n +1 2n − 1 x 2n − 1 2 2
= = 2n −1 2 x − 2 F0
cos x exp
c 0 c1 − c 0
Rmax
T(R, t)
T1 T0 T1 Si T1 > T0
- Si T1 > T0 le transfert s’effectue de la paroi vers l’axe du cylindre. Car, les transferts se font
toujours du milieu le plus riche (en Q, matière, P, …) vers le milieu le moins riche.
38
R = Rmax 0 < R < Rmax
t=0 T1 T0
t0 T1 T(R,t)
t→ T1 T→T1
R
J 0 Bn
T c
( )
= 2 exp − B 2 F
Rmax
ou
T0 c0 Bn J 1 ( Bn )
n 0
n =1
- J0 et J1 sont les fonctions de Bessel de première espèce d’ordre respectivement 0 et 1 . Ses valeurs
sont tabulées (voir table VIII en annexe);
- Bn est la nième racine de l’équation J0(Bn) = 0 (voir table IX en annexe);
T c R
ou = f , F0
T0 c0 Rmax
D Cp
F0 = 2
t ou 2
t
Rmax Rmax
Rmax T0 T1
? R
39
Dans le cas d’une répartition initiale uniforme des concentrations T0 (ou des températures c0) à
l’intérieur de la sphère et d’une concentration T1 (ou d’une température c1) constante en surface, la
solution (analogue) est égale :
(− 1)n +1 sin n R
T c
( )
ou = 2 Rmax exp − (n)2 F
T0 c0 n =1
0
R
n
Rmax
Vue la complexité des solutions trouvées dans le cas de la plaque (= tranche), le cylindre et la sphère,
on peut utiliser simplement les solutions graphiques données par le diagramme A (voir annexe).
Ce diagramme n’est valable que dans le cas d’une répartition uniforme de T0 et de c0.
Le transfert de matière ou de chaleur dans ce cube, va se faire suivant les trois dimensions de
l’espace 3D. Pour résoudre la seconde loi de Fick et de Fourier, on fait le calcul par parties des faces
parallèles et on obtient :
40
c c c c
=
c 0 reel c 0 x c 0 y c 0 z
T T
=
T
T
T0
reel T0 x T0 y T0 z
Remarque :
- Si les transferts selon un axe, l’axe des z par exemple, sont négligeables on a :
c
c
1
0 z
c c c
=
c0 reel c0 cylindre c0 z
transfert radial transfert axial
Les solutions précédentes ne sont valables que pour des cas particuliers :
- forme géométrique simple;
- répartition initiale régulière (c-à-d uniforme) des températures et des concentrations;
- température et concentration en surface (du cylindre ou sphère,…) constantes dans le temps.
On utilise souvent les méthodes par discrétisation très polyvalentes (utilisées dans tous les cas) et
facile à programmer sur ordinateur. Cette méthode consiste à prendre des intervalles finis et
suffisamment petit dans le temps et dans l’espace.
Exemple :
c 2c
=D 2
t x
41
ci −1, j − ci , j ci , j − ci +1, j
ci , j +1 − ci , j −
=D x x
t x
On simule directement sur ordinateur les mouvements au hasard « type de mouvement Brownien »
(= dans tous les sens = complètement au hasard) ce qui permet d’étudier les phénomènes de diffusion
sans même faire appel aux équations ou au dérivés partielles correspondantes à ce mouvement.
42
Chapitre II ;
I. GENERALITES - DEFINITIONS
1. Définition
La convection est un processus physique de transmission de la chaleur (ou de la matière) qui s'appuie
sur un milieu matériel avec mouvement de matière.
Ce mode d’échange de chaleur existe au sein des milieux fluides ou lorsque un fluide circule autour
d’un solide.
L’étude du transfert de chaleur par convection permet de déterminer les échanges de chaleur se
produisant entre un fluide et une paroi.
43
Le fluide est mis en mouvement sous le seul effet :
- des différences de masses volumiques résultant des différences de températures sur les frontières ;
- d’un champ de forces extérieures (la pesanteur).
• La convection forcée :
Le mouvement du fluide est induit par une cause indépendante des différences de température
(pompe, ventilateur...).
Compte tenu du lien entre le transfert de masse et le transfert de chaleur, il est de masse et le transfert
de chaleur, il est nécessaire de considérer la nature du régime de convection (d’écoulement).
2. Régimes de convection
Selon la vitesse du mouvement du fluide, la convection peut être en régime laminaire ou turbulent :
En régime laminaire, le fluide s’écoule par couche. Chaque couche a un trajet continu et régulier:
Tous les vecteurs vitesse sont parallèles à un instant t. Si toutes les vecteurs vitesse sont à la fois
parallèles et égaux, l'écoulement laminaire est uniforme.
En mouvement turbulent, les vecteurs des vitesses instantanées sont inégaux (différents en direction,
sens, intensité) : des tourbillons brassent le mélange des différentes couches. La trajectoire d’une
particule considérée individuellement est irrégulière et complexe ; mais dans l’ensemble les
particules avancent avec une vitesse moyenne régulière.
44
Reynolds a montré que le paramètre qui permettait de déterminer, lors de l'écoulement d'un fluide
dans une conduite cylindrique rectiligne, si l'écoulement est laminaire ou turbulent est un nombre
sans dimension appelé nombre de Reynolds, Re, donné par la relation :
Dv Dv
Re = =
D : diamètre de la conduite;
v : Vitesse moyenne du liquide (débit volumique/section);
: masse volumique du fluide;
: viscosité dynamique du fluide;
: viscosité cinématique du fluide.
a) Re < 2000
Régime laminaire
b) Re > 3000
Régime turbulent
Ces valeurs doivent être considérées comme des ordres de grandeur, le passage d'un type
d'écoulement à un autre se fait progressivement.
Quelque soit le régime de convection, y compris turbulent, à proximité de la paroi, des particules de
fluide sont freinées par les forces de viscosité ou de frottement. Au contact de la paroi, la vitesse des
particules tend à s’annuler, ces particules immobiles freinent les autres et ainsi de suite quand on
s’éloigne de la paroi.
45
La zone d’influence de ce phénomène est toutefois limitée. Cette zone où la vitesse des particules est
plus faible que la vitesse moyenne de l’ensemble du fluide est appelée couche limite équivalente ou
couche stationnaire. Cette couche se comporte en régime laminaire.
La convection est, de façon générale, un transfert de chaleur entre deux phases de nature différente.
Elle intervient, par exemple, à la surface de séparation entre un solide et un fluide, ou aussi bien, à la
surface libre entre un liquide et un gaz.
46
➢ 1ère phase : la chaleur est échangée par conduction entre la surface solide et une mince couche de
fluide (appelée "CLE") au voisinage de la surface.
➢ 2ème phase : le fluide du film est déplacé dans la masse du fluide; ce déplacement du fluide peut
être :
- soit naturel (variation de la masse volumique du film chauffé ou refroidi, par rapport celle du fluide
en masse) : convection naturelle.
- soit artificiel (action d'une pompe, d'un agitateur) : convection forcée.
Dans ce cas, les équations de Fourier et de Fick ne sont plus applicables à moins de faire quelques
hypothèses simplificatrices :
1) La C.L.E d’épaisseur x a une forme régulière dans lesquelles le mouvement du fluide s’effectue en
régime laminaire. x est considéré comme étant un corps immobile de conductibilité thermique
x,
T1 =TS
Ecoulement
turbulent
Solide
T2 = Tm
x ) On
Transport de chaleur
considère
qu’en dehors de la couche limite équivalente les transferts de chaleur et de matière dues aux
tourbillons sont infiniment rapides de sorte que l’on peut considérer qu’à un moment donné il existe
une température moyenne ou une concentration moyenne dans l’espace au sein du fluide.
3) On néglige les quantités de chaleur et de matière nécessaires pour provoquer les variations de
température et de concentration dans la couche limite équivalente (pour parler de l’état stationnaire).
Ces trois hypothèses permettent d’appliquer les premières lois de Fourier et de Fick exprimant la
quantité de soluté ou la quantité d’énergie thermique passant à travers de la C.L.E
47
L’équation de Fourier s’écrit :
dQ Q T − Ts
= = − A m = −A(Tm − Ts ) si on ponse =
dt t x x
dQ
= A(Ts − Tm )
dt
dQ
= A(Ts − Tm ) Loi de Newton
dt
Tm : température du mélange supposée homogène ;
Ts : température à la paroi du solide ;
A : la surface d’échange thermique ;
x : est l’épaisseur de la CLE. Elle est mal définie et compliquée à déterminer car elle est fonction
de la vitesse du fluide.
coefficient de transfert de chaleur ou coefficient d'échanges superficiels entre le fluide et la
surface. Il s’exprime en Wm-2K-1.
C’est la Loi de Newton qui donne la puissance échangée entre une surface de valeur A et de
température Ts et un fluide de température Tf.
NOTA :
Le phénomène de conduction pur est difficile à mettre en évidence dans les fluides à cause des
mouvements de convection difficiles à éviter.
Ce film (CLE) constitue la principale résistance thermique au transfert de chaleur entre la paroi et
le fluide en mouvement:
48
Fluide Type de transfert (kcal/h.m2°C)
air convection
naturelle 1-50
convection
forcée 10-250
Soit le transfert de chaleur à travers une paroi solide, de conductivité , entre deux phases
et de nature différentes en mouvement turbulent.
Transport de chaleur
x1 e x2
Tm1
T2
T3
Fluide 1 Fluide 2
Solide
Tm4
α λ
2
Ecoulement Ecoulement
α1 α2
Q T2 − Tm 1 1
= − 1(T2 − Tm 1 ) avec 1=
dQ
= = − 1
Adt At x1 x1
RS T −T
= − 1 3 2
e
T −T 2
= − 2 m 4 3 = − 2 (Tm 4 − T3 ) avec 2 =
x 2 x 2
49
x1 et x2 sont mal définis et compliquées à déterminer car ils sont fonction de la vitesse du
fluide.
= 0 (Tm4 − Tm1 ) ou dQ 1 1 e 1
dt = 0 A (Tm1 − Tm4 ) ; = + +
0 1 2
Remarque :
1) On peut faire analogie avec la loi d’Ohm :
V = RI
1 1 e 1
Rth = = + + = R1S + R1 + RS2
1 dQ 0 A 1 A A 2 A
− =
m1 m4 A dt
T T
0
dt = A 0 (Tm1 − Tm 4 )
dQ
50
dQ
: allure de transfert ;
dt
A : surface d’échange thermique ;
: coefficient globale de transfert thermique;
Tm1 − Tm 4 : facteur de potentionnalité.
3) Dans le cas où la paroi est inexistante; cas très fréquent lors du transfert de matière entre fluides
non miscibles (cas de l’extraction liquide-liquide par exemple):
1
0 =
1 1
+
1 2
Le résonnement est analogue au cas précédent, à condition de considérer que l’interface est non
matérielle et que les phases 1 et 2 par exemple sont en équilibre (à l’interface).
51
1
Avec 0 =
1 1
+
1 2
dmB/dt : allure de transfert ;
A : surface d’échange massique ;
: coefficient globale de transfert massique;
B1 − B 2 : facteur de potentionalité.
Remarque :
52
Chapitre III :
I. INTRODUCTION
Tous les corps solides, liquides et gazeux, émettent de l’énergie sous forme d’ondes
électromagnétiques. Plus un corps est chaud et plus l’énergie émise est importante. Cette énergie
rayonnée se transforme en chaleur à la rencontre d’un autre corps.
Lorsque deux corps sont en présence, il y a alors transfert de l’énergie du corps chaud au corps froid.
Ce transfert s’effectue sans aucun transport de matière; il se produit même dans le vide; c.-à-d. ne
nécessite aucun support matériel : c’est ainsi que le soleil chauffe la terre par rayonnement.
Mais un corps qui serait porté à 0°K (-273.16°C) ne rayonne plus !!!
La quantité d’énergie radiante émise par un par unité de surface et de temps est donnée par la loi de
Stefan-Boltzmann (ou loi de Stefan) :
E = e A
avec
53
III. CHALEUR NETTE EMISE PAR UN CORPS TRES PETIT PLACE DANS UN
ENVIRONNEMENT QUI EMET, DE SON COTE, UNE QUANTITE DE CHALEUR
Considérons un corps, très petit, de sorte qu’une proportion négligeable de son rayonnement soit
réfléchie en retour sur lui ; son facteur total d’émission (ou d’absorption) = e, sa température est T
et il rayonne dans un environnement se trouvant à la température T2.
La quantité de chaleur émise dans l’unité de temps par l’unité de surface de ce corps vaut :
E1 = e. AT14
= 5,67.10-8 W.m-2.K-4 est appelée constante de Boltzmann.
L’environnement émet, de son coté, une quantité de chaleur par unité de temps et par unité de
surface :
E2 = e. AT24
= E1 – E2
= e. T1 − T2
4 4
= 5.67.eA t + 273 − t + 273
1
4
2
4
Cette équation est notamment valable pour un corps rayonnant dans l’atmosphère.
54
Chapitre IV :
Dans la pratique, les trois modes de transfert coexistent mais l’un d’entre eux est généralement
prépondérant ce qui conduit à des hypothèses simplificatrices. Sinon, le flux total est la somme des
flux.
Soit, par exemple, une paroi séparant deux milieux à des températures différentes soumise à l’action
des rayons solaires :
ray
cond
T1 T2
T
Le flux de chaleur par conduction : cond =
Rcond
Le flux total est donc la somme des flux (le flux est une grandeur extensive) :
T T
= cond + ray = +
Rcond Rray
55
ANNEXES
56
ASSOCIATION DES RESISTANCES THERMIQUES
Considérons, l'intersection d'un tube de courant par deux surfaces isothermes de températures T1 et
T2 (T1 > T2).
S1
1 S2
2
T1 Lignes de courant
T2
Surfaces isothermes
Les parois du tube de courant étant normales aux isothermes, aucun flux ne les traverse: ces parois
sont adiabatiques. Ce qui implique que, en régime permanent le flux 1 entrant par S1 est égal au flux
2 sortant par S2 : 1 = 2 =
T1 − T2 = R
On reconnaît dans cette équation la forme générale de la loi d'Ohm E1 − E2 = RI , dans laquelle les
potentiels E sont remplacés par les températures et l'intensité I par le flux thermique
Le concept des résistances est très fréquemment utilisé dans l'étude des phénomènes conductifs,
en régime permanent. La loi d'association en série ou en parallèle des résistances thermiques sera
aussi largement utilisée dans ce type de problèmes.
S1
S3
A S2 B
57
Les surfaces isothermes S1, S2 et S3 ont pour températures T1, T2 et T3.
Entre S1 et S 2 , le milieu conductif est noté A, entre S 2 et S 3 le milieu conductif est noté B.
T1 − T2 = R A ; T2 − T3 = RB
Par suite:
T1 − T3 = ( RA + RB ) = Réquiv Réquiv = RA + RB
Les résistances thermiques des deux milieux sont en série, la résistance thermique équivalente est la
somme des résistances thermiques de chacun des milieux.
A S2
S1
S '1
B
S '2
Les surfaces isothermes S1 et S '1 d'une part et les surfaces S 2 et S ' 2 ont pour température T1 et T2
Entre S1 et S 2 , le milieu conductif est noté A, entre S '1 et S ' 2 le milieu conductif est noté B.
T1 − T2 = R A A ; T2 − T3 = RB B
1 1 T −T
= A + B = (T1 − T2 )( + )= 1 2
R A RB Réquiv
1 1 1
= +
Réquiv R A RB
Les résistances thermiques des deux milieux sont en parallèle, l'inverse de la résistance thermique
équivalente est égal à la somme des inverses des résistances thermiques de chacun des milieux.
58
59
60
61
62
63
64
65
Technique utilisant la méthode de séparation de variables : Principe de la méthode:
2T 1 T
Soit l'équation de la chaleur: =
x 2 a t
On cherche s'il existe une solution particulière, à variables séparées, satisfaisant
l'équation précédente. On prend cette solution particulière sous la forme:
T ( x, t ) = X ( x).Y (t )
Ou encore:
X ' ' ( x) 1 Y ' (t )
=
X ( x) a Y (t )
66
2) Si le phénomène est de nature périodique en fonction du temps, on prend alors
. Ce doit être un nombre imaginaire: en effet en posant = i. , on obtient la
67
68
69