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Erosion

Définition

L’érosion peut être entendue comme la perte graduelle de substance (d'un élément du relief
terrestre). Au sens strict, éroder désigne l'action de ronger, d'user. L’érosion est l’une des
manifestations de l’activité externe de la Terre. De manière générale, elle est responsable de
l’aplanissement des reliefs au cours du temps, engendrant parfois des transformations de
paysage spectaculaires (à travers le dépôt).

C’est aussi l’ensemble des actions externes des agents atmosphériques (vent), des eaux, des
glaciers qui provoquent la dégradation du relief.

L’érosion mécanique est conditionnée par l’action et l’intensité des courants.

Note :

L’érosion correspond à un ensemble de phénomènes mécaniques, on parle de désagrégation


mécanique (physique).
L'altération correspond aux modifications physiques et chimiques des roches. Ces
modifications chimiques peuvent être causées par de l’eau qui vient s’installer au cœur de la
roche et en détruire les minéraux (pendant des milliers d’années). Cette destruction par l’eau
peut être :
- une dissolution (même si la roche est très dure si cela se passe pendant très longtemps la
dissolution des minéraux est possible),
- une hydrolyse (une modification de la formule chimique de chacun des minéraux).

Comment l’érosion s’applique sur les structures rocheuses :


L’érosion peut s’appliquer par différentes formes :
• par chocs (dans l’eau ou à l’air libre),
• par bombardement (collisions intergranulaires)
• Par les galets (plages) ou par des particules plus fines (corrasion),
• par déflation (enlèvement des matériaux par le vent),
• par frottements, frictions, striations, des arrachements…
Les facteurs favorisant l’érosion :

• Le climat (influence des agents météoriques),


• La lithologie (nature de la roche)
• Topographie
• et l’énergie des courants.
Les types d’érosion :

• Erosion éolienne
• Ruissellement et érosion fluviatile
• Erosion karstique
• Erosion glaciaire
• Erosion marine

I. Erosion éolienne

Les vents violents tels que définis ci dessus sont à la base de cette érosion.
L’arrachage, le transport et dépôt des particules de sols sont fonction de la vitesse du vent, de
la taille et de la densité de ces particules, de l’humidité du sol et du couvert végétal, le
pavement de la surface par les cailloutis. (Formation des : REGS, HAMADAS, SEBKHAS)

L'arrachage des particules du sol est déterminé par les forces du vent qui s'exercent à la
surface du sol. La vitesse du vent qui se déplace au dessus de cette surface du sol devient plus
importante dès qu'on s'éloigne du sol.

En d'autres termes, on pourrait dire qu'au niveau situé entre 0.03 et 2.5 mm d'une surface du
sol nu, la vitesse du vent est nulle. Mais, juste sur une très faible hauteur au dessus de ce
niveau, la circulation de l'air est "laminaire" ou régulière. Cependant, dès qu'on s'éloigne de
cette hauteur au dessus de cette couche laminaire ou ce qu'on appelle la couche d'air
immobile, on assiste à un mouvement de turbulence entraînant le déplacement des particules
du sol. Cette couche de turbulence se crée dès lors que la vitesse du vent dépasse 2 à 3 km à
l'heure. La vitesse du vent devrait être de 15 km/h à la hauteur de 30cm au dessus du sol pour
pouvoir déloger des particules du sol d'environ 0.1 mm de diamètre. Dans les parcelles qui
présentent un mélange de particules de diverses dimensions, la limite pratique se situe aux
alentours de 20 km/h ou de 6 m/s à la même. C'est ce qu'on appelle couramment un vent
efficace. Pour ce qui est des particules de grandes dimensions (supérieures à 1mm de
diamètre), leur déplacement ne peut s'effectuer qu'avec des vents très forts.
1. Les facteurs causaux :

• Le climat (vent)
• Erosivité du vent : capacité d’entrainement des particules

Les facteurs de conditionnement :

• Nature du sol (texture, structure, teneur en Matière Organique) : La texture et la


structure du sol interviennent comme facteurs de risque de l’érosion éolienne. Les
sols loameux, loam argileux et loam sableux sont généralement plus résistants à la
désagrégation et par la suite à l’érosion éolienne. Il est à noter que les sols les plus
fragiles et les plus sensibles à l'effet de l'érosion éolienne sont les sols sableux.
Cependant, certaines particules de faible diamètre peuvent résister à l'action
érosive du vent et ce, grâce à leur aptitude à la cohésion. Ainsi, l'optimum de la
taille des particules du sol pour résister contre l'érosion éolienne se situe autour de
80 mm.
La matière organique qui est un agent liant entre agrégats, fait que les sols riches
en M.O. sont plus résistants à l’action de l’érosion éolienne.
• Topographie
• Couvert végétal : La couverture végétale protége contre l’érosion éolienne par son
action à réduire la vitesse du vent à la surface du sol. La plupart des sols ont besoin
une couverture végétale d’au moins de 30% pour prévenir l’action destructrice de
l’érosion éolienne.
• L'humidité du sol augmente la cohésion des particules du sol, rendant ceux-ci
temporairement indisponibles pour l’arrachage et le transport par l'érosion
éolienne.
• L'aridité du climat : l'érosion éolienne se manifeste là où les pluies sont < à 600
mm sur des sols dénudés et en présence des vents avec des vitesses dépassant un
seuil de l'ordre de 20 km/h ou de 6 m/s sur sols secs. Egalement, il est à noter que
l'érosion éolienne peut avoir lieu également dans des climats humides lorsque
certains mois de l'année sont particulièrement secs, en plus que le sol soit préparé
par des techniques culturales qui pulvérisent la surface du sol.

2. Mécanismes de l'érosion éolienne

Du point de vue mécanique, le vent a plusieurs modes d’action suivant l’échelle considéré:

a. Les mécanismes de mouvement à l'échelle des particules

• La déflation : enlèvement des particules légères et sables fins du sol. En fait, la


déflation entraîne le départ en suspension des particules légères du sol (argiles, limons
et matières organiques).
• Le transport des particules mises en mouvement par le vent peut s’opérer de trois
façons différentes suivant la dimension des matériaux, la vitesse du vent et son degré
de turbulence, qu’on trouve : la saltation, la reptation en surface et la suspension

➢ La saltation : Le mouvement initial des particules du sol est une série de sauts. Le
diamètre des particules en saltation est compris entre 0,5 et 1,1 mm. Après avoir
sauté, les particules retombent sous l'action de la pesanteur. La partie descendante
de la trajectoire est très inclinée vers le sol et pratiquement rectiligne. Peu de
particules atteignent une altitude supérieure à 1 m et environ 90 % d'entre elles
font des sauts inférieurs à 30 cm.
➢ La reptation (roulement, traction, charriage) en surface : Les particules de plus
grande dimension roulent ou glissent à la surface du sol. Trop lourdes pour être
soulevées, leur mouvement est déclenché par l'impact des particules en saltation
plutôt que par l'action du vent. Les particules qui se meuvent ainsi ont des
diamètres compris entre 0,5 et 2 mm suivant leur densité et la vitesse du vent.
➢ La suspension : ce mode de transport correspond au flottement dans l’air de
particules fines de diamètres faibles < à 0,1 mm dont le mouvement initial est
également déclenché par l’impact des particules en saltation.

b. Les mécanismes à l'échelle des mouvements globaux

Les particules en mouvement sont le siège d'interactions dont il faut citer principalement :

• L'effet d'avalanche : Ce phénomène est la conséquence de la saltation. Les


particules qui ont sauté provoquent, en retombant, le départ d'une quantité plus
importante de particules. Plus le terrain est étendu, plus les impacts des particules
déplacées par le vent sont nombreux. En conséquence, à mesure que le processus
gagne du terrain dans le sens du vent, le nombre des particules mises en
mouvement s'accroît. C'est ce qu'on appelle l'effet d'avalanche. Aussi, lorsque le
vent progresse sur un sol dénudé, sa charge en particules augmente sans cesse
jusqu'à atteindre un maximum tel que la quantité perdue est égale à la quantité
gagnée à chaque instant.
• Le triage : Le vent déplace les particules très fines et très légères beaucoup plus
rapidement que les grosses. Plus les particules sont fines, plus leur vitesse est
grande et plus la distance qu'elles parcourent et les hauteurs qu'elles atteignent sont
importantes. Le vent sépare ainsi les différents éléments du sol en catégories
suivant leurs dimensions. Il emporte ainsi les éléments fins et ne laisse sur place
que les éléments grossiers.
• La corrasion : est l'attaque mécanique de la surface sur laquelle souffle un vent
chargé de particules. C'est dans les régions arides, une cause aggravante de
l'érosion des sols.
• L’accumulation : dépôt de poussière et sables transportés quand le vent perd de la
vitesse ou quand il est trop chargé pour donner naissance à des dunes de formes les
plus simples aux plus complexes.

Granulométrie (voir cours)

Reacp :

Erosion : L’érosion comporte trois phases étroitement liées : destruction du


matériel rocheux (l'ablation du matériel), le transport et l'accumulation des
débris (dépôt du sédiment).

Principaux agents de Les facteurs favorisant Les types d’érosion :


désagrégation : vent, eau, l’érosion • éolienne
glacier • Ruissellement et érosion
fluviatile
• karstique
• glaciaire
• marine
Erosion éolienne

Les facteurs causaux : Mécanismes de l'érosion éolienne Les facteurs de conditionnement :


• Le climat (vent) • Nature du sol
• Erosivité du vent • Topographie
• Couverture végétale
• L'humidité du sol
• L'aridité du climat

Les mécanismes de mouvement à l'échelle des Les mécanismes à l'échelle des mouvements
particules : globaux :
• La déflation • L’effet d’avalanche
• Le transport des particules par la • Le triage
saltation, la reptation en surface et la • La corrasion
suspension • L’accumulation

II. Ruissellement et érosion fluviatile

Erosion par ruissellement : L'érosion des sols se développe lorsque les eaux de pluie, ne
pouvant plus s'infiltrer dans le sol, ruissellent sur la parcelle en emportant les particules de
terre. Ce refus du sol d'absorber les eaux en excédent apparaît soit lorsque l'intensité des
pluies est supérieure à l'infiltrabilité de la surface du sol (ruissellement "Hortonien"), soit
lorsque la pluie arrive sur une surface partiellement ou totalement saturée par une nappe
(ruissellement par saturation).

Le ruissellement a plusieurs conséquences néfastes sur le territoire : l’érosion et le transfert


des pollutions diffuses vers les milieux récepteurs et l’apport massif d’eau à la rivière pouvant
engendrer des inondations.

Il existe deux grands types d'érosion, liés à deux grands types de ruissellement :

• L'érosion diffuse : La lame d'eau qui ruisselle est de faible épaisseur avec une vitesse
d'écoulement faible. Cette lame d'eau n'est pas capable d'arracher des particules de
terre, seules les particules issus de la désagrégation due aux gouttes de pluie (effet
splash) sont entraînées. C'est une érosion qui concerne de grandes surfaces
• L'érosion concentrée : Si la vitesse du ruissellement est forte, des incisions se
forment dans le sol. Les particules de sol sont arrachées par cette lame d'eau
concentrée, et forment des rigoles, voire des ravines

Types des formations par ruissellement :

• Badlands : en terrain argileux ou schisteux, après une forte pluie, les eaux empruntent les
fissures du sol, les élargissent progressivement en chenaux parallèles qui fusionnent par
écroulement des crêtes qui les séparent. En même temps, les têtes des chenaux reculent
vers l'amont (érosion régressive). Ce processus est responsable de la formation des
"badlands".

Érosion régressive : est un phénomène de dynamique fluviale ou hydraulique consistant en


une érosion d'un substrat, d'un relief ou d'un ouvrage artificiel qui se propage de l'aval vers
l'amont, c'est-à-dire dans le sens inverse de l'écoulement de l'eau.

• Lapiez (ou lapiaz) : En terrain calcaire, l'usure et la dissolution par les eaux de
ruissellement forment les lapiez, structures verticales suivant les lignes de plus grande
pente. Les eaux courantes peuvent former des cupules de dissolution.
• Les cheminées de fées ou des demoiselles coiffées : La colonne formant une cheminée
de fée est constituée de strates (c'est-à-dire de plusieurs couches de sol superposées). Mais
les strates rocheuses réagissent différemment à l'érosion par la pluie, le vent ou
l'alternance réchauffement-refroidissement qui fragmente la surface des roches
(altération). La colonne comprend des roches tendres, friables, mal agglomérées qui sont
surmontées d'une strate de roches plus dures et résistantes. Cette strate de roches dures fait
office de « parapluie » ou est beaucoup plus difficile à éroder par le vent et la différence
des températures. Ce « casque de protection » protège de l'érosion les couches friables
situées juste en dessous. L'entourage non protégé attaqué par l'érosion disparaît
progressivement isolant ainsi la colonne de la cheminée de fée.
• Cuestas : des couches sédimentaires régulièrement inclinées, formées d'alternances de
couches tendres et de couches résistantes à l'érosion peuvent donner naissance à un relief
en cuestas. Elle comprend un front dû à l'interruption de la couche résistante, une
dépression longeant le pied de l'abrupt et creusée dans les couches tendres et un revers qui
correspond à peu près au dos de la couche résistante inclinée.
En avant du front, il arrive que des reliefs isolés témoignent de l'ancienne extension de la
formation résistante: ce sont des buttes-témoins.

• Les torrents : A l’issue des pluies, de la fonte des neiges et des glaces, l’eau qui en
résulte se met à ruisseler en surface et se rassemblent. C’est un torrent qui se forme et qui
va aller alimenter les ruisseaux (Un ruisseau est le cours d'eau le plus élémentaire ; il
recueille les eaux qui ruissellent sur les versants), rivières et fleuves. Les torrents forment
la partie amont des systèmes fluviatiles, localisés dans des régions fortement déclives,
c’est-à-dire inclinées ou en pente.
Un torrent comprend trois parties: le bassin de réception; le chenal d'écoulement; le cône
de déjection
Dans les rivières et fleuves :
Une rivière est un cours d'eau au débit moyen à modéré (supérieur à 2 m3/s), recevant des
affluents (Un affluent est un cours d'eau qui se jette dans un autre milieu aquatique (cours
d'eau, lac, lagune...), en général au débit plus important, au niveau d'un point de confluence)
et qui se jette dans une autre rivière ou dans un fleuve.

Fleuve : Cours d'eau important, généralement caractérisé par une très grande longueur et
largeur, un débit abondant, des affluents nombreux, et qui se jette le plus souvent dans la mer.

• Une vallée : est une dépression géographique généralement de forme allongée et façonnée
dans le relief par un cours d'eau (vallée fluviale) ou un glacier (vallée glaciaire)
Une vallée fluviale est une vallée creusée par le lit d’un cours d'eau au cours de son
cheminement depuis sa source, qui peut être un glacier ou la jonction des eaux de
ruissellement, jusqu’à son embouchure dans la mer ou sa confluence avec un autre cours
d'eau plus important.
Les eaux de ruissellement creusent les vallées. La profondeur, la largeur et les formes de
ces dernières se modifient avec le temps. En fonction de la nature du terrain et surtout de
la pente, la vallée prend plusieurs aspects géologiques et plusieurs noms :

Le canyon : C’est la partie plus en amont, creusée en forme de gorge profonde par la vitesse
du courant, dans de la roche dure.

La vallée en « V » : Lorsque la pente diminue, les eaux ralentissent et prennent plus de


largeur, creusant une gorge moins profonde et plus large en forme de « V ». Elle est profonde,
étroite, en forme de V (gorge) dans les régions élevées (montagnes, hauts plateaux) et, quand
elle est entaillée dans des roches résistantes.
La vallée alluviale : Appelée aussi plaine alluviale du fait que la pente est très faible et
souvent sur un terrain très meuble formé d’alluvions (alluvion est un dépôt de débris
(sédiments), tels du sable, de la vase, de l'argile, des galets, du limon ou des graviers,
transportés par de l'eau courante). La rivière prend toutes ses aises, s’élargit en formant
plusieurs bras et rejoint la mer.

Schématiquement, les étapes d’évolution d’une vallée fluviale sont les suivantes :

1. Dans un premier temps, les eaux de ruissellement creusent les vallées fluviales en
profondeur, les transformant ainsi en vallées étroites dites en V. Le gradient de pente
du cours d'eau est très élevé

2. A l'étape de la maturité, le cours d'eau aplanit ses reliefs et diminue son gradient de
pente; il commence alors à éroder latéralement, élargissant la vallée et créant, par ses
dépôts, une plaine d'inondation ou vallée alluviale. Cette dernière se construit par
l'apport constant de sédiments issus de l'érosion en amont et par l'épandage dans la
vallée de ces sédiments durant les périodes de débordement dues aux crues.

3. Le stade de vieillesse de la vallée est atteint lorsque celle-ci est beaucoup plus large
que les plus larges méandres du cours d'eau. A noter que les tributaires (Cours d'eau
qui se jette dans un lac, affluent) du cours d'eau principal contribuent eux aussi à
aplanir les reliefs adjacents.
• Méandre : Le mécanisme de l'érosion latérale est lié principalement au développement
des méandres. Le méandre est une sinuosité marquée et régulière dans le tracé d’un cours
d’eau. C’est une boucle formée par le cours d'eau.

Les parties d’un méandre :


Un méandre présente une rive concave et une rive convexe, celle-ci enfermant un lobe plus ou
moins rétréci à sa base (appelée racine, ou pédoncule, si la boucle est très accentuée).

La capacité d’un cours d’eau à éroder et transporter des matériaux est directement reliée à sa
vitesse.

Les cours d'eau ont la capacité d'entailler le substrat rocheux aussi bien verticalement
(vallée en v, gorges) que latéralement (méandres).

Facteurs déterminant la vitesse du cours d’eau:

• Le gradient ou la pente du chenal du cours d’eau.


• Le profil de la forme du chenal.
• Le débit d’un cours d’eau.

Recap :

Ruissellement et érosion fluviatile

Types d'érosion, liés au Types des formations par Facteurs déterminant la vitesse
ruissellement : ruissellement : du cours d’eau érosive :
• Érosion diffuse • Badlands • Le gradient ou la pente
• Érosion concentrée • Lapiez du chenal du cours d’eau.
• Les cheminées de fées ou • Le profil de la forme du
des demoiselles coiffées chenal.
• Cuestas • Le débit d’un cours d’eau
• Les torrents
• Dans les rivières et
fleuves : Vallée, méandre
Erosion krastique

Le mot « karst » (du slave kras) désigne un relief particulier associé aux plateaux calcaires ou
aux formations calacires.

Krastique : Ensemble de formes développées dans une région où prédominent des roches
sédimentaires sensibles à la dissolution, calcaires en premier lieu. (Synonyme : relief
calcaire.)

La formation des reliefs karstiques est due surtout à l'action corrosive et érosive de l'eau, qui
dissout le carbonate de calcium. La plupart des karsts actuels résultent de l'évolution des
plateaux calcaires.

LA GENÈSE DU RELIEF KARSTIQUE

L'originalité du relief karstique résulte de la propriété qu'a le calcaire d'être dissous par l'eau.
L'eau pure peut dissoudre de 14 à 15 mg de carbonate de calcium par litre. L'eau chargée de
gaz carbonique (CO2) peut en dissoudre jusqu'à 90 mg, en le transformant en bicarbonate de
calcium. L'érosion karstique est caractéristique des roches solubles sous forme de bicarbonate
dans les eaux acides, riches en CO2 :

CaCO3 + H2O + CO2 → Ca(HCO3)2

Les reliefs krastiques:

LES LAPIÉS : surface rugueuse de dissolution

LES DOLINES : Les dolines, de forme circulaire ou elliptique, peuvent avoir de quelques
dizaines à quelques centaines de mètres de diamètre et une profondeur comprise entre 2 et 200
m ; certaines ont une forme en entonnoir, d'autres en baquet. Leur profondeur est également
variable mais n'est jamais supérieure à leur diamètre.

LES OUVALAS : Les ouvalas sont des dépressions au contour sinueux, résultant de la
coalescence de plusieurs dolines.

LES POLJÉS : plaine en dépression allongée en vallée

AVEN: trou vertical faisant communiquer la grotte avec la surface du plateau.

RELIEF RUINIFORME: paysage ‘’en ruines‘’ du à la dissolution.

Exurgence: apparition des eaux souterraines en source


Recap :

Erosion Krastique

Genèse Reliefs krastiques :


• Les lapiés
• Les dolines
• Les ouvalas
• Les poljés
• Aven
• Relief ruiniforme:
• Exurgence
Erosion marine

Définition

Il s’agit d’un processus naturel provoqué par de multiples facteurs comme le vent, les vagues,
les courants ou encore le ruissellement de l’eau de pluie... Ce phénomène dépend également
des caractéristiques du lieu (sableux, rocheux…).

L’érosion du littoral se traduit par le recul du trait de côte, soit, un déplacement vers
l’intérieur des terres de la limite entre le domaine maritime et continental (falaise) suite à la
perte de matériaux (sables, roches, sédiments).

Ce phénomène s’observe si les plages rétrécissent, les dunes reculent et les falaises se
morcellent de façon accélérée.

Les vagues, les courants érodent facilement le sable des plages pour le transporter vers le
large. Les côtes rocheuses sont plus résistantes. Cependant, la répétition des chocs lors du
déferlement et l'effet de succion lors du retrait des vagues contribuent à la longue à miner la
base des falaises. Les vagues chargées de sédiments (sables, graviers) ont en outre un effet
abrasif sur les rivages indurés (abrasion marine).

L'érosion marine s'exerce principalement sur les littoraux par l'action des vagues qui sont de
puissants agents de destruction.

Les facteurs naturels

Les côtes évoluent par érosion et cela est dû à différents phénomènes naturels :

- Les vagues (marées)

- L’action du vent

- L’action de ruissèlement et d’infiltration des eaux et du gel


L’érosion glaciaire

En haute montagne et sous les latitudes polaires, les températures sont assez basses pour que
les précipitations tombent sous forme de neige, qui ne fond pas de toute l’année. Cette neige
va s’accumuler et se compacter pour former une masse de glace appelée glacier.

Le mouvement des glaciers provoque d'une part l'enlèvement de blocs du substrat rocheux et
contribue d'autre part à l'usure de celui-ci en raison du frottement des particules de toutes
tailles contenues dans la glace.

Certaines régions, comme les Alpes, ont été façonnées par l'érosion glaciaire qui procède de
deux manières : arrachement de blocs et abrasion du fond rocheux.

Arrachement de blocs : Dans ce premier cas, des blocs rocheux sont arrachés au substrat par
le mouvement lent de la glace et incorporés à celle-ci. Ces blocs sont généralement délimités
par des fissures d'origine tectonique et déstabilisés préalablement par l'effet du gel et du dégel.

Abrasion glaciaire : La glace d'un glacier contient des fragments rocheux de taille diverse
qui, lors du mouvement de celle-ci, ont une action de polissage (sables) et de raclage (blocs,
graviers, galets) sur le substrat. Le polissage tend à émousser les saillies du fond rocheux,
constituant ainsi les roches moutonnées. Selon la taille des éléments, le raclage produit des
sillons centimétriques (cannelures) ou millimétriques (stries), ces dernières se formant aussi
bien sur le substrat que sur les fragments rocheux transportés par la glace.

L'eau, toujours présente au fond d'un glacier, contribue également à polir et à creuser le fond
rocheux. A grande échelle, l'érosion glaciaire conduit à la formation de vallées en U, de
cirques, d'arêtes et de horns.
Transport

Le transport des matériaux issus de la désagrégation de la roche s'effectue soit sous forme
dissoute dans la circulation des eaux continentales, soit sous forme solide. Dans ce dernier
cas, les particules sédimentaires peuvent être entraînées par l'effet d'un fluide (vent, eau,
glace) ou encore être déplacées en masse ou sous l'action prédominante de la gravité.

Le transport des sédiments s'effectue généralement en plusieurs phases (transport, dépôt,


transport, etc.) et les moteurs de transport (eau, vent, glace, gravité) peuvent se succéder dans
le temps et/ou combiner leur action.

Glissements en masse en l'absence de fluides : déplacement en masse

Dans ce cas, les sédiments ne sont pas transportés par le mouvement d'un fluide, mais en
masse par l'action de la gravité. Les fluides, principalement l'eau, sont souvent présents dans
ce type de transport, mais ils ne servent qu'à lubrifier le sédiment. Le déplacement en masse
(par exemple : un éboulement) s'observe aussi bien dans l'air que dans l'eau et tend à déplacer
les particules principalement dans le plan vertical. On distingue les processus suivants classés
selon la présence croissante d'un fluide : la reptation (mouvement lent des sols selon la pente)
; les éboulements (chute libre de blocs à partir de reliefs escarpés) ; les glissements
(déplacement d'une masse de roches ou de sédiments selon une surface de rupture) ; les
écoulements gravitaires (par exemple : coulées de boues).

Ces processus déplacent des masses considérables de sols et débris rocheux sur des distances
courtes (de l'ordre du km). Leur impact sédimentaire est pourtant important, car ils mettent les
matériaux mobilisés à la disposition du système fluviatile.

Il y a deux types de glissement : lent et rapide

Ecoulements gravitaires

Dans ces phénomènes, les particules sédimentaires sont en suspension dans un fluide, mais
leur mouvement est dû à la gravité, non au déplacement du fluide lui-même (à la différence
d'un écoulement liquide conventionnel). On distingue quatre types d'écoulements gravitaires:
(1) les "grain flows", (2) les "debris flows", (3) les "fluidised sediment flows" et (4) les
courants de turbidité (="turbidity currents").

1. Les grain flows se déclenchent lorsque la pente d'un dépôt est supérieure à la pente
d'équilibre. Les particules sont maintenues en mouvement par des forces dispersives
dues aux multiples collisions entre les grains. L'air (l'eau) n'agit que comme un
lubrifiant mais ne propulse pas les grains.
2. Debris flows et mudflows. Les mudflows sont des écoulements de boue sous l'action
de la gravité.
3. Fluidised sediment flows. Ce type d'écoulement gravitaire est constitué de grains
maintenus en suspension par un excès de pression du fluide intergranulaire. Les
fluidised sediment flows demeurent en mouvement aussi longtemps que cet excès de
pression est maintenu.
4. Les courants de turbidité. Un courant de turbidité est un écoulement gravitaire lié à la
différence de densité entre deux masses d'eau. Cette différence de densité est due à la
présence de sédiment en suspension dans l'un des deux fluides. Le fluide le plus dense
s'écoule sous le fluide le moins dense.

Ecoulements de fluides

Le transport par l'écoulement d'un fluide peut déplacer les particules sédimentaires sur de
grandes distances dans le plan horizontal.

Dans la mécanique des fluides : La capacité d'un fluide à déplacer du sédiment dépend du
mode d'écoulement qui peut être laminaire ou turbulent.

La capacité d'un fluide à mobiliser et transporter des sédiments dépend de nombreux facteurs
dont les principaux sont :

• sa masse volumique,
• sa viscosité (Propriété d'un fluide qui tend à empêcher son écoulement lorsqu'il est
soumis à l'application d'une force. Les fluides de grande viscosité résistent à
l'écoulement et les fluides de faible viscosité s'écoulent facilement)
• et sa vitesse.

Calcul du Re pour savoir le type d’écoulement

Modes de transport des sédiments par les fluides

Dans un fluide en mouvement les particules peuvent être déplacées de trois manières : par
traction, par saltation et en suspension. La manière dont les particules sont transportées dans
un fluide dépend de leur taille, de la turbulence du fluide et de sa viscosité. Trois modes ont
été reconnus :

• Transport par traction ou roulement : les grains restent toujours en contact avec le fond et se
déplacent en roulant et en glissant.

• Transport par saltation : les grains se déplacent en rebondissant sur le fond.

• Transport en suspension : les particules ne sont jamais en contact avec le fond.

La boue est un mélange d'eau et de particules sédimentaires fines

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