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- En déblai, (les précautions à prendre En remblai.

- En remblai.
b2.2 Augmentation de la résistance à l'érosion

2.1Cas particulier au Talus en déblai


2.2Procédé couramment appliqué au Talus de remblai.

- Augmentation de la compacité du sol


- Rependage d'herbes par touffes
- Plantation des bambous
- Fascinage.

2.1. Autres procédés :

- Protection par film de


- En gazonnement par plastique
- Protection mécanique

2.2. Commentaires sur la protection des Talus.

b.3. Protection de la plateforme


b3.1 Diminution du ruissellement b3.2 Augmentation de la résistance du se

Pour une route en terre

- Utilisation d'une couche d'amélioration suffisamment cohérente


- Eviter l'apparition des rigoles transversales (défe ut de compactage sur le
bord)
- Choix de matériaux à indice de plasticité faible o j élevé donnant des bons
résultats.
- Ne pas laisser pousser les végétations sur. les ao otements des routes en
terre (usure de la route en contre bas es accotement d'où naissance des
rigoles transversales)

Pour les routes revêtues;.

b.4. Protection, des ouvrages d'arts '


4.1. Les fossés en terre (fossé triangulaire: entretien facile avec la
n iv eleu se)
4.2. Protection des petits ouvrages

b.5. L'entretien

b.6. conception d’un projet routier vis-à-vis de l’érosion et du drainage.


~2~

(1) Roches sédimentaires


Les roches sédimentaires sont d'origine externe, elles ne viennent
pas de profondeur. Elles sont déposées les unes sur les autres et avant le
transport qui est à l'origine de leur dépôt, elles ont été prélevées en totalité
ou en partie sur une autre roche qui s'érode. Du point de vue de leur
mode de formation, on distingue :

Les roches sédimentaires d'origine détritique : on donne le nom de


détritique aux Les roches1 sédimentaires qui proviennent en quasi- totalité
de la destruction d'autre roche. Ex : Les sables qui proviennent de
l'émiettement de gravité.

Les roches sédimentaires d'origine chimique ; roche issue à des


dissolutions 01 à des réactions chimiques. Ex : certains calcaires.
Les roches sédimentaires organique : -«soit végétale. Ex : les calcaires
coralliens.
Du point de vue forme on distingue deux catégories des roches
sédimentaires :

- Les roches sédimentaires à grains.


- Les roches sédimentaires calcaires.
A. Les roches sédimentaires à grains
A.1. Les roches à grains non cimentés

Elles sont classifiées d'après la dimension de grain en :


- Grains de plu< de 200 mm de longueur : blocs
- Grains compils entre 20 et 200 mm cailloux.
- Grains compris entre 2 et 20 mm : gravier
- Grains compris entre 0,2 et 2 mm : sable grossier.
- Grains compris entre 20 à 20 micro ; sable fin.
- Grains compris entre 2 et 20 micro : limon.
- Grains plus petit que 2 micro : l'argile.

L'argile, qui par les dimensions de ses grains est susceptible de


former des solutions colloïdales, c'est un élément très plastique.

La roche à grains cimentés (RGC)

Le RGC se subdivise en conglomérats et en gré. On appelle «


Conglomérats un ensemble cimenté formé de faible très diverse et parfois des
cailloux, blocs ou des galets. Un gré est contraire est formé de grain de sable de
composition granulométrique homogène mais toujours lié par un ciment. Au
grand plateau de Brésil, du Sahara, d'Arabie Saoudite, on rencontre des vastes
réglons constituées des grains suivant la nature du climat, les grains sont plus
ou moins résistant, les plus résistants sont toujours les quartettes. Les
quartzites sont très durs et sont capables de former...
1. GENERALITE
1.1-Constltution du globe terrestre

D'après les fourrages «les plus récents effectués par les


chercheurs, le globe terrestre s'arrête à une profondeur extrêmement
faible de 6 à 7 milles mètres. Il est composé de :
- Du noyau (barysphère d'environ 3400 Km de rayon, il est de autre mal
connu, ni feu ni solide. Zone à très f te densité (densitéSpye6iÎ8;ÎU''9lobe
est de 5,5):
- Manteau (Pyrosphère) qui enveloppe le noyau et dont l'épaisseur est
d'environ 2900 Km. -IL est composé de matériaux très basiques
(volcanique)
- L'écorce (lithosphère) d'épaisseur très variable de l'ordre de 0 Km,
C'est.la partie extérieure du globe,

A ces trois couches sont jointes « l'hydrosphère » : c'est la


pellicule liquide qui mouille continuellement l'écorce. Elle recouvre ta
plus grande partie de la surface du, globe.
L'atmosphère : couche gazeuse Inhérente à l'écorce terrestre.

1.2 Les Roches


1.2.1 Définitions

On ne peut définir le terme roche que par rapport à deux autres


termes, minérales et sol. -

a. Minéral : une portion de matière solide, de composition définie constante.

Ex : le quartz est un minérale. Il a une composition chimique


fixe (S¡0 2 )

b. Le Sol : est le résultat de l'altération desbroches au contact avec


l'atmosphère. Et c'est aussi le support de la végétation qui U trouve forme à
son tour par lent pourrissement des débris des végétaux morts.

c. Roche : c'est une portion de l'écorce terrestre. Portion qui présente


seulem ent une homogénéité relative. Elle comprend plusieurs minéraux
juxtaposés ainsi que des divers sois.

Les géologues divisent les roches en deux :


- Roches sédimentaires (1)
- Roches éruptives (2)
~4~

- Roches métamorphique ou cristalline.

Le CaCO peut présenter des formes très varié par exemple –


dans le marbre, il se rencontre sous la forme cristalline très dure. Dans la
croix au contraire, i1 est à l'état pulvérisant et très tendre. On rencontre
également des calcaires grossiers durs non cristallisés tel que le calcair e
Grossier utilisé comme pierre à bâtir (moellon).

(2) Roches éruptives (volcanique)


Elles correspondent à une fusion des éléments rocheux suivis
des cristallisations. La plus importante éruptive est le granité, composé de
quartz de Feldspath 3t-de mica.

- Quartz se prés ente sans l'aspect des cristaux rappelant le sable :


- Le Feldspaths sont constitués par des cristaux blancs de dimension
variable ;
- Le Mica se présente sans l'aspect habituel des paillettes noires ou blanches.
(2) Roches métamorphique ou cristalline (Cristallophyllienne)

Elles résultent de la recristallisation des roches éruptives et


roches sédimentaires à la suite des mouvements de l'écor ce ter restre.
Elles ont une transformation appelée «Métamorphisme ». Celte
transformation est résultat de la chaleur et de la pression.

- Les Gneiss : constitué par les mêmes éléments que les granits digère par
la structure stratifiée.
- Les Micaschis : renferment comme élément constitutif et le Mica.

NB,: on distingue également les roches calcaires Karstiques et non


Karstiques (qui sont à l'origine de diamant).

2. EROSIONS
2.1. Constatation.

L'observation des phénomènes d'érosion montre à quel


point ceux-ci compromettent la pérennité des ressources les plus
essentiel es à l'avenir de l'humanité : le sol.et l'eau, La lutte contre
l'érosion s'intègre ainsi dans le concept de la conservation des sols où
elle prend une place de premier plan. Sa signification s'étend au-delà de
son sens primitif et restreint, tant et l bien qu'elle englobe en dernière
analyse tout ce qui a trait à l’utilisation rationnelle du sol en vue d'une
production pérenne et maximale des richesses.
Les pays d'Afrique notamment se rendent compte actuellement des dégâts
souvent immenses qu'ils ont subits et s'efforcen t d'y porter remède au
prix de coûteux efforts. La lut e pour ta conservation du sol est devenu
dans ce pays et plus encore aux USA un problème - agricole le plus
important. La propagande et l'interven tion gouvernementale pour
l'application des mesure ; antiérosive s'y sont largement développées. Les
gouvernements de pays intéressés consacr ent des crédits très
considérables à lutter contre l'érosion. Cette politique se justifie de la
manière suivante :

Les conséquences de l'érosion ne se limitent pas à la perte de la valeur


du terrain érodé au détriment de son propriétaire ou de son occupant.
Elles ont des répercussions graves sur les éléments d'intérêt général dont
la notion l la responsabilité ; les plus souvent individu qui exploite, en le
détruisant, le sol et son couvert végétal, Ignore graves conséquences de ses
actes.

La diffusion des connaissances à ce propos est un objectif essentiel de


l'action du gouvernement. Très souvent aussi l'intérêt Immédiat de
l'exploitant Incite celui-ci aux pratiques de destruction et s'oppose ainsi
l'intérêt général. Une législation est nécessaire dans ce cas pour prémunir
l'Intérêt général contre les actions individuelles des exploitants.

2.2 Définition
Au sens restreint, on appelle « érosion », l'action de l'ensemble
des agents météorique externe (l’eau vent et température) qui, en
s'exerçant sur le relief structural tend à le modifier et finalement à le
détruire.

Au sens large : l'érosion comprend l'appauvrissement du sol ou


du tapis végétal ; par exemple sous forme d'un appauvrissement des
pâturages par invasion des mauvaises herbes et par destruction des
bonnes à la suite d'une surcharge pastorale ou encore d'une diminution du
taux de substances fertilisantes.

Le travail de l'érosion est une action d'enlèvement de transport et de dépôt


dont le terme est: l'aplanissement. Celui-ci n'est cependant jamais
complètement réalisé il l'on considère par exemple l'agent d'érosion le plus
complet, l'eau courante, il perd pratiquement toute efficacité à par tir du
moment où la pente étant devenu faible, il ne peut plus arracher ni
transporter. Cette surface limite vers laquelle te d le relief prend le nom de
« Pénéplaine ».

Le mod èle de l’érosion normale


~6~

L'agent principal d'érosion en RDC est l'eau courante. L'action de


l'érosion est d'abord lente, cependant certaines manifestations-de l’érosion
sont asse2. Spectaculaires pour prouver la réalité et l'importance de son
action.

Par exemple le ravinement provoqué par tel violant orage, les coulées et
décentes^ de terre sur le versant à la suite ides pluies prolongées, les dépôts ou
massifs d'alluvions effectués par certains cours d'eau à l'occasion .des crues. On
appelle « modèle » d’érosion normale, celui qui est façonné par l'action des eaux
courantes, en supposant un climat tempéré, d'humidité moyenne, un climat
stable et sans "incident structurel susceptible d'imposé * une direction au cours d'eau, la
forme des versants.

2.3 L'ERQSION DES EAUX COURANTES (E.E.C)


2.3.1. L’EEÇ s'effectué dans certaines conditions de travail oui
sont :
d. Le climat. celui- i fixe les quantités d'eau devant circuler dans les vallées et
règle par conséquent l'intensité du travail de 'érosion.

Celle-ci enregistre toutes les variations : si, à un climat humide succède un


climat beaucoup plus sec ou vice versa, il en résulte une stabilisation relative
de forme, ou su contraire une reprise sensible au travail.

L'examen du relief nous oblige à admettre que, dans certains


cas, ces variations or : été très importantes. Le façonnement de certaines
formes existantes serait en effet Inexplicable avec le climat actuel :
Immenses nappes alluviales observées sous les climats aujourd'hui arides,
réseaux hydrographiques très développés ou tout écoulement a disparu,

e. Les Conditions structurales.de la région considérées telles qu'elles ont été


établies par les mouvements orogéniques (formation des montagnes). Elle
fixe les pentes initiales et Influe sur la direction, des cours d'eau, la- forme
des versants.

f. La Nature des roches sur lesquelles s'exerce l'action de l'eau.

2.3.2. L'érosion des eaux courantes façonne le relief par deux actions :

Le creusement et l'accumulation. *

1° Le Creusement est l'action par laquelle l'eau façonne le réseau des vallées
et indirectement les crêtes. Il /agit par arrachement des matériaux
destinés à être débrayés et en suite transportés. Les agents de
préparations.

Les agents de préparation

Le ruissellement d'eau pure est sans effet sensible sur des


roches compactes« en particulier les roches des texture vitreuses. Pour que
les matériaux puissent être enlevés, il f< ut qu'ils aient été au
préalablement ameublis par de préparation.
.
Il s'agit surtout 4'agent thermique qui par.de effets physiques de dilatation
et de contraction provoque la dissociation des roches par éclatement.
L'humidité atmosphérique joue également un rôle important : physique*
d'abord faction du gèle, prédominante montagne comme l'atteste les
énormes quantités d'éboulis gisant aux pieds des masses rocheuses (Kivu).
Eboulis égale des matériaux éboulés (qui s'effondre en se désagrégeant).
La désagrégation due aux agents thermiques donne en général les
matériaux étrique ; grossiers. Les agents chimiques au contraire et
notamment l'eau plus ou moins chargée de gaz carbonique modifie la
substance des roches en le dissolvant quelque fois. La décomposition
physique produit en général les débris fins facile à déblayer.

2° L'accumulation
Les matériaux provenant de la destruction des roches par des
agents atmosphériques peuvent rester provisoirement sur place et former
sur des roches saines, un manteau plus ci moins épais. Plus généralement
ces matériaux sont déplacés par différents agents de transport, en
particulier l'eau courante et est dé Dosée dans des zones d'accumulation
où ils forment le relief particulier. Il y a dépôt quand la vitesse du courant
n'est plus suffisante pour transporter. On n'admet généralement que des
vitesses très faibles de 0 m 20/s permettent-le transport des boues.
L'entraînement des sables exige une vitesse supérieure à 0 m 50. Quant
aux galets, leur déplacement nécessite selon leur grosseur des' courants de
2 à 5 m. lors que la vitesse diminue progressivement, il se produit un
certain triage de: matériaux transportés, fes plus grossiers se déposent
d'abord puis les débris de plus en plus fin. Les boues et vases ne peuvent se
décanter complétement qu'en eau calme.

Procédés de creusement

Dans les roches tendres et meubles l'eau ruisselle en une vitesse désagrège
et entraîne facilement les particules de faibles poids. Dans des conditions,
le creusement peut être ti >s rapide ; ainsi voit-on " parfois en terrain
~8~

argileux des profondes rigoles se creusent au cours d'une seule période de


pluie ou même d'un seul c age.
- Dans la roche compacte un effet de creusement ne peut se produire que si
l'eau des matériaux grossiers jouant alors le rôle d'ablatif (qui use par
frottement). C'est par l'action de ces matériaux, entraîné par tourbillon,
que se sont creusées les marmites de géant « mamite de géant ».

Lois de l’érosion

A
L

Si l'on considère un cours d'eau, élémentaire (fig. (A B) ci * haut) où n'agit


que le creusement, on peut énoncer les lois suivantes ;

1. La régularisation du profil d'un Thalweg se fait progressivement de l'aval


vers l'amont. On dit ainsi que l'érosion est régressive ou encore
remontante.

2. Le profil d'un Thalweg tend vers une courbe concave vers le ciel, tangente
en A au Plan horizontal et en B, au talus d'équilibre (¡es matériaux.

Lorsque par l'action des 1ères érosions remontante l'augmentation


progressive de la pente est entièrement réalisée de l'aval vers ¡l'amont, on
dit qu'il " a-- profil d'équilibre. Il s'agit là toute fois d'un terme Idéal vers
lequel tend le cours d'eau sans jamais l'atteindre. C'est ainsi due le profil
des grands fleuves parmi les plus écolés comme le Congo, le Nil,
présentent encore de nombreuses Irrégularité. Le profil d'équilibre
présente pour cours d'eau, un état d'équilibre en hydrodynamique' définit
comme suit; en tout point, la pente est telle que l'eau collectée dans le
cheval peut s'écouler correctement mais ne peut, ni creuser davantage le
Thalweg ni transporter des matériaux. Cet état implique donc la force vive
de l'eau est entièrement employée à vaincre le frottement d'équilibre qui
est à ta fois la conséquence et le terme est réalisé.

3° Le creusement de l’érosion régressive est d'autant plus rapide que la


pente moyenne du cours d'eau est plus forte.
En effet, c'est la pente, que dépend la force vive de l'eau p ou r
un débit donné. Le rapport ou (H = dénivelé entre l'origine u Thalweg
et son point le plus bas ;
L = distance horizontale entre ces deux poin ts).

NIVEAU DE BASE
On appelle « Niveau de base », celui du point aval à partir
duquel s'effectue l'érosion régressive. Ce niveau est sensiblement fixe, du
moins si on le compare à celui de la partie amont. Pour tes fleuves, le
niveau de base est, la mer, pour un autre cours d’eau ce son affluent avec
le collecteur dans lequel il se Jette. L'importance du niveau de base est
considérable. Le fixé les conditions des pentes des cours d'eau et ainsi à
débit égal, leurs puissances relatives.

LES PHASES PU CYCLE D'EROSION


Evolution des formes topographiques

Le relief d'une région est caractérisé »n grande partie par le


stade du cycle d'érosion auquel .elle est parvenue. Les notions de
Jeunesse, maturité et sénilité du relief sont bien connues); au stade de
Jeunesse, l'érosion est extrêmement activée grâce aux fortes pentes, qui
donnent une grande puissance aux cours d'eau. Le ; profils de ceux-ci sent
très Irréguliers, les rapides ; nombreux, alternent avec des sections à
faibles pentes où s'effectue une accumulation provisoire. Le creusement
est très actif, la migration de crête s'exerce et les captures sont
nombreuses. La maturité est caractérisée par le ralentissement du courant
en raison de la diminution et de la régularisation de la pente.

Le creusement se ralentit, le réseau hydrographique s'atrophie, les


versants s'adoucissent et les vallées s'élargissent, .e stade de sénilité est
marqué par l'assoupissement des cours d'eau qui font des pentes suivants,
deviennent petit à petit Incapable de transporter des matériaux.

Toute fois ce ralentissement ne se produit pas partout simultanément. Le


profil d'équilibre étant réalisé successivement de l'aval et en amont par
l'érosion régressivement, l'évolution du relief cesse d'abord dans la partie
avalé, puis par la parésie gagne petit à petit l'origine de Thalweg. A ce
stade, seul les versants peuvent encore évoluer jusqu'à ce qu'ils atteignent
eux aussi un état d'équilibre définitif. La dernière phase d'aplanissement
des versants est constituée par la « solifluxion ». Celle-ci procède par
l'empiétement des Thalweg, dé à encombrées par des "produits des
décompositions que l'eau n'est plus capable d'évacuer. On assiste ainsi à la
raréfaction en amont certain étant pratiquement effacé.
~ 10 ~

3. EVOLUTION DES VERSANTS

En raison de leur forte pente, les versants sont soumis à un


vigoureuse action de l'érosion. Leur évolution e: : due à deux actions
principales.

1. Le ruissellement diffus et la solifluxion


Le ruissellement diffus qui se produit sur toute la surface en
e ntraîn ant le s particules libérées par la dégradation superficielle. Il
fa çonne les versants à la manière d'un Thalweg en diminuant la pente
de la partie inférieure qui prend la forme d'un profil concave.

La partie supérieure conserve un profil convexe, se raccordant avec la


zone plate ou arrondie du sommet Le versant est dit «convexe ou
concav e » (voir fig. ci-dessous). '''"

La partie intermédiaire à forte pente s'appelle « Versant débout » ou «


plongeant ». Elle se .termine en haut par le changement de pente
supérieure appelé quelque fois « crête militaire », en bas par la ligne de
fin ce pente ou changement de pente Inférieure.

Ces deux lignes ne sont pas horizontales mais inclinées


comme la vallée, les courbes de .niveau les franchissent donc en les
accusant plus ou moins nettement. Il existe une autre ligne imposante
mais que la représentation en courbe met peu en valeur. C'est le lien d'un
point d’inflexion des profils du versant.

Cette ligne sépare la partie convexe du versant de la «partie concave, il


est à noter que c'est à partir de là que l'acte du creusement devient
prépondérante, la partie supérieure étant plutôt affecté par
l'accumulation. En raison du caractère régressif de l'érosion, le
façonnement de la partie basse de vallée est toujours plus avancé.

Il en résulte que le point d'Inflexion qui a tendance à remonter sur les


versants au fur et à mesure qu'on descend vers l'aval. Au sens propre du
terme, tous les versants sont convexion-concave parce que chacun d'eux
comporte une partie supérieure convexe qui doit se raccorder avec une
partie inférieure concave. Les appellations versant » convexe
s'appliquent à des profils où le point d'inflexion est situé très haut dans
le premier cas.

Point d’inflexion
Versant convexe

Versant convexe

1. LA SOLIFLUXION ou coulée en masse (phénomène que les paysans


appellent la descente des terres) il joue un rôle important dans la
gradation des versants.

Elle a n'affecte, généralement que les matériaux détritiques superficiel et


non la roche en place. Les masses déplacées par solifluxion sont
reconnaissables à la particularité suivante : les débris qu'elles contiennent
sont anguleux, non triés et peu usés ; Ils ont une disposition quelconque
dressée ou inclinées ; 'au contraire ce qui ont été charrié par le cours d’eau
sont toujours plus ou moins roulées et repose à plat sur leur plus grande
surface.

Les coulées peuvent prendre des aspects très différents suivant la nature
du sol, la perte du versant le climat, etc.
Il s’agit quelque fois des décollements locaux provoquant un petit accident
nommé « loupe de glissement ».

2. LES CAUSES ET LES EFFETS DES EROSIONS EN RDC


Avant 1960, le mot érosion était presque Inconnu de la
population congolaise et particulièrement celle des villes. Les causes
des érosions étalent à chercher dans les méthodes culturales
(traditionnelles). G s dernières étalent absolument à comprendre car
les fréquences mises en jachère (système de rotation pouvait
compenser les dégâts. Cependant avec la diminution des surfaces
d'exploitation toujours croissante, il n'y a plus possibilité de
régénération des sols endommagés pour l'érosion par (au regard
l’utilisation de longue mis en Jachère).

En conséquence, la productivité de l'unité de surface des


terres arables baisse. En effet, l'utilisation des pratiques néfastes par
les agriculteurs Indigènes - telle que: l'Incendie, la surpercoration
~ 12 ~

(overstocking) et la surcharge des cultures (over cropping) étaient à


déconseiller.

a) INCENDIE : qui a une Incidence directe sur la régression du couvert


végétal, le dessèchement et la dégradation suivie de l'érosion des
terrains superficiels.

b) SUPERCORATION' (overstocking)
La concentration des bétails dans les pâturages ou certains endroits
au-delà de leur capacité entrame à dénivellation par excès de broutage
et de piétinement ouvre la voie à l'érosion accélérée.

c) SURCHARGES DE CULTURE (over cropping)


La culture contribue à accentuer la dégradation de la végétation le
dessèchement et l'érosion du sol. Mais lii sera particulièrement néfaste
de rompre l'équilibre de l'agriculture extensive en voulant lui imposer
le rythme de l'agriculture intensive, sans avoir recours aux adjuvants
de celle-ci ; en d'autre terme/ de vouloir supprimer la jachère sans le
remplacement par le fumier et les engrais.

- L'attribut et le déboisement des sites non habitables ou des sites"


habitables sans avoir au préalable respecté les règles de l'urbanisation.

- Le manque quasi-total de l'entretien des égouts ponts à vallaire


caniveau et autre.

L'accro issement impor tan t des villes dues à l'exode rural (apr ès
l'indépendance) qui a provoqué l'o ccupation désordonnée de
terr ain en dépit de toute la pr escrip tion de l'urbanisme
(Kinshasa, Mbuji -Mayi, Kan anga, K ikwit, Mbanza-N gungu, Lisala,
Bukavu, etc.)

- Les eaux sauvages des pluies qui tombent et ruissellent sur les
pontes nues provoquant ainsi le glissement des terrains.

3. LES EFFETS DES EROSIONS

Les effets des érosions sont très néfastes pour l'économie d'une zone
(commune), province et de tout un pays. En effet, la surface disponible
aux constructions est diminuée et celle déjà habitée est menacée.

Nous assistons à l'effondrement d'hectares des champs de culture. Il y


a lieu de noter l’ensablement des rivières navigable et flottables qui
risque d'empêcher un écoulement normal des eaux par suite, et cause
un grand obstacle à la navigation. De même, les autres voies de
communication telles que les routes, les voies ferrées risquent d'être
coupées et devenir ainsi impraticables.

Les remises en état indispensable à la vie économique de la province,


nécessite des dépenses énormes et paralyse le trafic pendant le temps
la construction.
Les érosions attaquent aussi bien les communes rurales que les
agglomérations urbaines.

a. Dans les communes rurales (agricoles)

Un terrain en proie à l'érosion est un capital qui se dévalué rapidement


Les érosions superficielles ou ravinantes emportent la couche fertile, la
partie du terrain attaquée devient infertile et son rendement devient
faible ou nul. La diminution du nombre d'hectares cultivés entraîne que
le pays consente des dépenses à l'achat des engrais chimiques pour
l'amélioration foncière.

b. Dans les communes urbaines


Les érosions présentent un danger évident contre les
constructions privées ou publiques, les voies navigables, routières,
ferroviales et les ouvrages d'art. En effet, l'action érosive des eaux de
ruissellement peut détruire un tronçon des routes, des voies ferrées,
changer le lit d'une rivière, menacées habitations et les meilleurs sites
touristiques dont (notre pays) disposent notre pays.
~ 14 ~

1. NATURE ET DEFINITIONS
1.1. Erosion.
Une érosion est la dégradation causée par entraînement des grains de sol
sous l'effet de l'eau de ruissellement ou le vent.

L'eau de pluie qui tombe à la surface du sol suit trois chemins (figure M.l.) :

Une partie s1 infiltre (pénètre) dans la terre

Une partie ruisselle sur le sol

¡3.] Une partie s'évapore, c'est-à-dire se transforme


1 en vapeur sous l'action de la chaleur du soleil et du vent.

FIGURE 1 : C Y C L E D E L' EAU

Ruisse11errsent

Infiltration

- L'eau de ruissellement est la cause de l'érosion. Elle emporte la terre sur


laquelle elle s'écoule.

Plus la vitesse d'écoulement et la quantité d'eau sont


grandes, plus l'érosion augmente.

Les facteurs qui favorisent l'érosion sont :

- Le climat : de fortes chutes de pluie tombant sur un sol déjà mouillé


provoquent un ruissellement important.
- La pente du terrain : l'eau s'écoule plus rapidement sur un terrain à forte
pente que sur un terrain à faible pente.

- La couverture végétale : l'herbe, les forêts, et certaines cultures protègent


le sol contre l'impact des gouttes d'eau, et retardent l'écoulement de l'eau.
En outre, les racines permettent de retenir la terre. Leur absence peut
donc accélérer l'érosion.

- La nature des sols : Les sols argileux peu perméables à cause de sa


cohésion résiste mieux à l'érosion alors que le sol sablonneux favorise
l'érosion par arrachement de grains, dont la cohésion est faible, sous
l'effet de l'eau.

- L'homme, inconsciemment, peut favoriser l'érosion par des pratiques


suivantes :

 destruction de la couverture végétale pour de raisons diverses (champs,


coupe de bois de chauffe...},

 tracé des pistes dans le sens de la pente du terrain,-.

 feux de brousse.

1.2. Principe de contrôle d'érosion

L'érosion progresse rapidement lorsque la quantité d'eau et la


vitesse d'écoulement sont plus grandes.

Ainsi, pour lutter contre l'érosion, on applique trois principes :

1. Réduire la vitesse d'écoulement de l'eau (gradins, seuils, fascinage, etc).

2. Infiltrer l'eau (réalisation des puits d'absorption, construction de drains, en


général^ trop couteux pour l'appliquer sur la route de Desserte Agricole).

1.3. Evacuer l'eau de ruissellement (f ossés, saignées ...)


1.3. 1. Ravine et exutoire

Une ravine est une dépression allongée aux versante raides, creusée par des
eaux de ruissellement.

Un exutoire est un passage dans lequel se concentrent les eaux de


ruissellement pour être évacuées dans la nature.

Un exutoire peut être naturel ou artificiel.

Les exutoires naturels sont tous les points bas, les petites et les grandes
vallées où s'écoulent naturellement les eaux. On les appelle aussi Thalwegs.
~ 16 ~

Les exutoires artificiels sont ceux créés par l'homme.

On trouve des exutoires artificiels dans les réseaux routiers sous forme des
caniveaux maçonnés, des fossés ou saignées.

1.4. Dégradation d'un exutoire

La principale cause de la dégradation d'un exutoire est l'augmentation du


débit, des eaux de ruissellement à la suite des courses.

Figure n°3 Formation d’une ravine

1.5. Prévention de l'érosion de la route


Les routes modifient le drainage naturel des zones qu'elles traversent
[Figure M.4.].

La concentration des eaux de ruissellement interceptées par la route peut


provoquer l'érosion de ses talus et des terrains environnants. Ainsi le
système de drainage doit être planifié, bien construit et protégé.

Les principes suivants doivent être observés :


- Contrôler l'érosion à partir du sommet de chaque exutoire. .

- Installer suffisamment des passages sous route et des saignées pour éviter
les grandes concentrations des eaux dans les collecteurs.

- Canaliser et évacuer l'eau vers un exutoire naturel ou la disperser en


contrebas de la route sans provoquer 1'érosion.

Le contrôle de l'érosion le long de la route de desserte agricole est assuré


par les mesures suivantes :

- protection des talus;

- protection des exutoires (voir figure M. 3;

- correction des ravines.

FIGURE n°4 FORMATION D'UNE RAVINE

2. PROTECTION DES TALUS DE LA ROUTE


~ 18 ~

Les talus de la route doivent être protégés contre l'érosion dès leur
exécution. L'eau aévallant ces talus peut provoquer des glissements de
terrain qui obstruent les fossés latéraux et endommagent la route.

2.1. Protection des talus.


On adopte les mesures de protection suivantes' :

2.2. Réalisation des f ossés de garde.


2.3. Exécution des talus à redans

Les redans sont taillés dans les talus de grande hauteur pour diminuer leur
hauteur et reculer le plan de glissement.

Les redans peuvent avoir une pente ou une contre pente suivant la
nature-du sol.

FIGURE N°5 TALUS A REDANS

2.4. Plantation d'herbes ou de bambous


Cette mesure de protection est surtout appliquée aux talus
en remblais.

La plantation d'herbes ou de bambous nécessite des


conditions climatiques et un sol favorables.

Le type d'herbes choisi doit être résistant, poussant rapidement et


assurant une bonne couverture.
2.5. Construction des perrés.
Le perré peut être sec (en pierres sèches) ou maçonné.

Le perré est utilisé pour la protection des talus dans la route de desserte
agricole, en cas exceptionnels et à des points particulièrement sensibles à
l'érosion.

Les pierres doivent être disponibles en quantité suffisante.

Le perré sec est utilisé sur des talus de pente inférieure à 10 % ;


on procède alors de la manière suivante :

- Compacter le talus (en remblai) à l'aide des dames à bras.

- Etaler et serrer étroitement les pierres côte à côte, ligne par ligne en
commençant par le bas avec les plus larges.

Les grosses pierres doivent être profondément enfouies dans le sol tel que
la surface finie du perré soit uniforme.

Le perré maçonné est étalé sur des talus de pente supérieure à 10 %. Dans
ce cas on utilise un mortier de ciment 1/6 pour le jointoyage des pierres.
Les pierres doivent alors être preaiab1ement "mouiIIées.

La cure du perré maçonné consiste à mouiller sa surface unie au mortier


de ciment rendant 3 jours.

2.6. Réalisation d'une banquette


On installe, une banquette (bourrelet de terre en latérite ou
grave argileuse) sur l'accotement. L'eau de ruissellement se trouve bloquée
par la banquette, canalisée et évacuée par des exutoires.
~ 20 ~

2.7. Installation des f ascines.


Ce procédé consiste à disposer transversalement à la pente du
talus, à intervalles réguliers, des rangées des piquets en bois fichés dans le sol.
Ces piquets en bois retiennent un enchevêtrement de branchages.

Le fascinage crée avec le temps un talus à redans.

Figure n°8 FASCINES

2.8. Réalisation des gabions


(voir module K)

La protection par gabions est particulièrement utilisée pour les


routes en bordure de rivières.

Figure n°9 PROTECTION EN GABIONS


3. M.4. PROTECTION DES EXUTOTOIRES
L'érosion des exutoires dépend de facteurs suivants :

La quantité d'eau qu'ils collectent.

La vitesse de l'eau.

La résistance de la surface du sol.

Pour prévenir l'érosion des exutoires, il faut contrôler ces facteurs.

4.1. La quantité d'eau


Pour réduire la quantité de l'eau, il faut :

Creuser des exutoires larges et peu profonds.

Les exutoires profonds et étroits en forme de "V" sont facilement érodables


et difficiles à creuser à la main.

FIGURE M.10 RMES D'EXUTOIRES

Forme trapézoïdale triangulaire ou en V

- Dévier une partie de l'eau en construisant :

 les saignées ;

 les fossés de garde ;

 les passages sous routes.

4.2. La vitesse de l'eau

La réduction de la vitesse de l'eau peut être obtenue:

- en diminuant la pente ;

- en créant des obstacles à 1'écoulement.


~ 22 ~

Les obstacles artificiéis sont des seuils qui peuvent être


réalisés avec différents types de matériaux. Suivant les disponibilités
locales, on peut les réaliser avec :

- des branchages

- des fascines

- des pierres sèches

- des maçonneries

- des gabions.

Les seuils sont implantés en série le long de l'exutoire. La dénivelée (ou


différence de hauteur) entre les seuils doit être égale ou légèrement
supérieure à la hauteur du seuil. C'est -à-dire, Le sommet d'un seuil doit
être au même niveau (ou légèrement au-dessous) de la base du seuil qui le
surplombe.

Les seuils sont perpendiculaires à l'axe de l'exutoire. Ils ne doivent en


aucun cas être la cause du débordement de l'exutoire. A cet effet, on
veillera à ce que les sommets des seuils soient légèrement en deçà des
bords de l'exutoire et implantés en forme de V.

L'écartement des seuils peut être déterminé en fonction de la pente


longitudinale de l'exutoire par la formule ;

hauteur du seuil
L = — --------------------------------------------
pente longitudinale

par exemple : pour h = 1 m ; pente 2 %, l'écartement ou la distance entre 2


seuils consécutifs est de

1m
L = —--- = 50m
0,02
4.3. La résistance de la surface du sol
La résistance du sol de surface de l'exutoire peut être améliorée
par :

- Plantation d'herbes sur les parois.

- Couverture en perré ou en béton maigre du fond de l'exutoire. Cette


méthode est coûteuse

5. CORRECTION DES RAVINES


Les ravines se forment lorsque d'importantes quantités d'eau ruissellent
sur un sol érodable.

On distingue la forme active en "V" et la forme stabilisée

La ravine en "V" nécessite plus d'attention.

FIGURE M.12. FORMES DES RAVINES

On contrôle la formation des ravines de trois manières :

- Protection de la zone érodable avant la formation des ravines.

- Protection des têtes de ravines.

- Protection du lit des ravines.


~ 24 ~

5.1. Protection de la zone érodable.


Les différents types d'exutoires (buses, dalots, etc.) de la route
doivent être protégés contre l'érosion. Leurs sorties sont couvertes de
végétation (herbes, bambous) ou aménagées en gradins ou terrasses pour
dissiper la force érosive de l'eau.

5.2. Protection des têtes des ravines


Les mesures de protection de la tête d'une ravine sont :

- le comblement de la tête ;

- la construction d'un barrage à l'aval du point de chute des eaux ;

- le talutage et la protection de la chute des eaux.

- la construction d'ouvrages de chute des eaux ;

5.3. Le comblement des têtes de ravine


Cet aménagement permet d'arrêter l'érosion régressive en bloquant la tête
de la ravine avec des matériaux non érodables.

Cette mesure concerne l'amorce des ravines et les petites chutes.

On distingue :

a) Le blocage en branchages

Procédé :

- Préparer des branches et branchages en les coupant à la machette sur une


longueur de 1 m à 1,5 m.-
- Assembler les branches en fagors.

- Entasser les fagots dans la tête de la ravine.

- Colmater les vides entre la terre et les fagots, en les remplissant d'argile ou
de terre mélangée à de la paille ou des branchages.

b) Blocage en fascines et graviers Procédé :

- Préparer des piquets en bois de 1 m de longueur et de 5 cm à 10 cm de


diamètre.

- Enfoncer les piquets dans le sol à une profondeur de 50 cm environ à une


distance de 1 m de la tête de la ravine. L'espacement entre les piquets est
de 30 cm.

- Contre les piquets, disposer un massif de branchages placés


transversalement à la ravine.

- Remplir l'espace restant entre le terrain naturel et les branchages par du


gravier tout venant. On peut également remplir cet espace avec un mélange
de paille et de terre compactée.

FIGURE H.14 COMBLEMENT DES TETES DE RAVINE

TETE DE RAVINE AVANT BLOCAGE

BLOCAGE EN BRANCHAGES

BLOCAGE EN FASCINES ET GRAVIER


~ 26 ~

5.4. La construction d'un barrage à l'aval de la chute.


Le barrage est construit avec des pierres sèches. Les sommets du
barrage est en forme de U pour protéger les talus des flots d'eau.

On fait un talutage de la tête de la ravine après la construction du barrage.

FIGURE N.15. BARRAGE EN PIERRES SECHES

5.5. Talutage et protection de l'aire de chute


Cette mesure consiste à :

- Faire un talutage de la tête de la ravine et de l'aire de chute des eaux.

- Combler la tranchée aménagée par talutage avec des pierres sèches ou


protection avec une couverture en branchages.
~ 27 ~

FIGURE M.16. TALUTAGE ET PROTECTION DE LA CHUTE

P r o f il in itial P r o f i1

am én agé

5.6. Construction d'ouvrages de chute des eaux


L'ouvrage est construit au droit de la tête de la ravine.

On utilise le plus souvent des gabions placés en travers de la tête


de la ravine comme indiquée à la figure suivante.

FIGURE M.17 OUVRAGE DE CHUTE EN GABION

Cages
Cages
2m x 1m x 1m
2m x 1m x 0,5m

Cages
2m x 1m x 1m

Semelles
4m x 2m x 0,25m
~ 28 ~

5.7. Protection du lit des ravines.


Lorsque l'érosion est stabilisée à la tête, il faut aussi prévenir
l'érosion dans le lit de la ravine.

La mesure de protection du lit de la ravine la plus courante consiste à


construire des seuils le long de la ravine à intervalles réguliers.

Les seuils freinent la vitesse de l'eau et favorisent le


développement d'une couverture végétale.

Les espacements entre les seuils dépendent de la pente


longitudinale du lit de la ravine (Tableau M.l) et de la hauteur des seuils,
(voir page 16).

TABLEAU n°l ESPACEMENTS DES SEUILS

PENTE LONGITUDINALE ESPACEMENTS j

0 %~ 4 % 25 m - 30 m

5%-8% 10 m - 15 m

Plus de 9 % A déterminer selon le cas

5.8. Seuil Constitue par une Haie vive


On plante tous les 5 à 10 m, en travers de la ravine, une haie de
végétation.

Les plantes utilisées doivent s'adapter à des sols peu fertiles et résister
à des durées de submersion de quelques heures.

Elles doivent posséder un enracinement profond et constituer un écran


dense, mais perméable à l'écoulement de l'eau.

Parmi les plantes utilisés on distingue : le sisal, les cactus, les lauriers,
etc.

La plantation est effectuée juste avant la saison des pluies.

Procédé.

 Creuser une tranchée perpendiculaire à l'axe de la ravine.

 Profondeur de la tranchée : 50 cm

 Largeur de la tranchée : 30 cm.


~ 29 ~

 Disposer les plants dans la tranchée en les tenant par le collet.

 Laisser un espacement de 50 cm entre les plants.

 Remblayer la tranchée avec la terre de 1'excavation.

 Tasser légèrement la terre au pied, autour des racines.

5.9. Seuil en Fascines


Seuil formé avec des piquets de bois fichés dans le lit de la ravine. Les
piquets de bois retiennent un enchevêtrement de branchages.

Les piquets en bois ont un diamètre de 5 à 10 cm ; une longueur de 1,20


m environ.

Ils sont fichés dans le sol sur une profondeur d'environ 0,60 m avec un
espacement entre piquets de 0,40m.

Les fascines sont formées par des branchages souples entrelacés.

FIGURE H.20. SEUIL EN FASCINES

SIMPLE RANGEE DES PIQUETS

DOUBLE RANGEE.DES PIQUETS


~ 30 ~

5.2. Seuil en Pieux jointifs

Assemblage de pieux fichés dans le sol côte à côte.

Ce type de seuils est utilisé pour des petites ravines dans les zones boisées.

Les pieux sont en bois de 10 à 15 cm de diamètre ; de 1,20 à 1,50 m de


longueur.

5.3. Seuil en Pieux de Bois et Pierres


Assemblage de deux rangées de pieux jointifs espacés de 0,60 m.

Remplissage de l'Intervalle entre les deux rangées de pieux par un massif


de pierres ou de graviers.

Ce type de seuils est utilisé pour des ravines où les vitesses


d'écoulement peuvent être importantes.

Les pieux de bois et les enrochements doivent être disponibles en


grandes quantité.

\
~ 31 ~

FIGURE H.22. SEUILS EN PIEUX DE BOIS ET PIERRES

5.4. Seuils en Pierres Sèches


Les seuils en pierres sèches sont constitués par un assemblage
de pierres formant une surélévation sur le fond de la ravine.

La hauteur des barrages en pierres sèches est généralement


inférieure ou égale à 1 m.

Le seuil a une largeur en crête au moins égale à 0,5 m, un


parement aval à pente plus douce (maximum de base pour de hauteur).

Une butée de terre disposée sur le parement amont permet


d'assurer une meilleure étanchéité de 'ouvrage.

A la base du parement aval, un tapis d'enrochements sert à


éviter 1'affouillement.

5.5. Seuils en Maçonnerie


Les seuils en maçonnerie sont des seuils en pierres dans
lesquels les moellons sont assemblés entre eux par du mortier de ciment.

Les seuils en maçonnerie offrent une structure rigide


qui peut résister à de fortes vitesses d'écoulement de l'eau.

Les fondations doivent être stables (non


compressibles).

Un tassement inégal des fondations sous l'ouvrage peut


provoquer la fissuration de l'ouvrage et sa destruction à terme. La
base de la fondation à l'aval de l'ouvrage doit être protégée contre
1'affouillement.
~ 32 ~

Les principales règles de construction décrites pour les seuils


en pierres sèches s'appliquent aux seuils en maçonnerie.

5.6. Seuils en Gabions


La mise en œuvre des gabions est décrite dans le module L.

Vu e en p er sp ectiv e du seu il

t
~ 33 ~

5.7. PROLOGUE
"Tout exploitant agricole doit:

 créer et entretenir des dispositifs de lutte contre l 1érosion hydrique ou


éolienne, et éviter toute dégradation anthropique,

 maintenir et améliorer la fertilité des sols,

 pratiquer des méthodes culturales ne dégradant pas le sol,

 éviter la surcharge et la dégradation des pâturages."

(Article premier de la loi 11/82 du 30 mars 1982 relative à la


conservation et à l'utilisation des sols.)
~ 23 ~

5.8. PREFACE DE L'EDITEUR


Le présent ouvrage- consacré à *L ' érosion et la lutte contre
l'érosion" inaugure une nouvelle série de publications du Projet
Agro-pastoral de Nyabisindu, dénommé "Fiches techniques*. Cette série
accompagnera le programme de vulgarisation du Projet dans 1*avenir. En
effet, il est prévu de rédiger des ouvrages pareils pour les thèmes les plus
importants de notre programme de vulgarisation, dont l'objectif est de
contribuer à 1’intensification de l'agriculture rwandaise en offrant des
nouvelles solutions aux paysans rwandais.

Le présent texte est le fruit d'une interaction intense entre la Division


Vulgarisation et Formation d'une part et la Division

Recherche et Etudes d'autre part. L'ensemble des cadres des deux divisions j a contribué.

Cet ouvrage a * adresse aux cadres agricoles et vétérinaires du Projet -ayant un niveau
suffisant de préparation technique, à savoir les agronomes de sous-préfecture et les
agronomes et vétérinaires de commune.

Il ne s'agit pas d'un texte de formation proprement dit, mais plutôt d'un texte formation,
ré- t/akm les informations théoriques et. Scientifiques et les err.6- limaces pratiques à
propos d'un thème d'importance singulière de 1 'agriculture rwandaise. Le texte doit donc
contribuer à la culture professionnelle de nos cadres et leur permettre de maîtriser lv
ensemble des aspects les plus importants d'un problème donne* afin de pouvoir intervenir
efficacement sur le terrain«

Le thème de l'érosion a été choisi comme le premier sujet à traiter à cause de deux raisons:
d'abord, en fonction du calendrier de vulgarisation du Projet pour l'année 1984, où ce
thème figure comme le deuxième thème de l'année, mais surtout à cause de l'importance
du problème de l'érosion pour l'avenir> de l'agriculture rwandais

Le Projet Agro-Pastoral de Nyabisindu consacre depuis des nombreuses années des efforts
considérables à la lutte contre l'érosion, et ceci tant sur le plan de son programme de
recherche
~ 24 ~

Deuxième partie
1. Introduction
Lorsque l'érosion devient apparente, et même si elle ne présente que des
traces à peine visibles, il est fort probable que la productivité et la fertilité du sol
en souffrent déjà considérablement»

1.1. Dégâts causés par l'érosion


Une lutte efficace contre l'érosion dans la zone d'action du Projet
Agro-pastoral est certainement la condition primordiale pour pouvoir
appliquer avec succès les méthodes menant directement à l'augmentation de la
production comme l'apport d'engrais avec du fumier, du compost, des engrais
minéraux, des engrais verts etc., tel que prévu dans le programme de
vulgarisation du Projet, Les matières nutritives et la matière organique
fournies par la fumure ainsi que les fines particules du sol sont emportées à la
surface par l'eau de ruissellement, Il s'en suit par là une détérioration
considérable des conditions de croissance des plantes.

Les causes de l'érosion sont à chercher dans les méthodes culturales


traditionnelles. Ces dernières étaient à l'origine absolument à comprendre, car
les fréquentes mises en jachère (système de rotation) pouvaient compenser les
dégâts. Cependant, avec la diminution des surfaces d'exploitation toujours
croissante, il n'y a plus de possibilité de régénération des sols endommagés par
l'érosion par l'utilisation des longues mises en jachère. En conséquence, la
productivité de l'unité de surface des terres arables baisse. C'est pour cette
raison nue la -protection des sols contre l'érosion a toujours occupé une place
prépondérante, dans le programme agricole du gouvernement.

1.2. Le programme gouvernemental


Le programme gouvernemental (voir lettre du Ministère de l'Agriculture
et de l'Elevage du 4/3/82) prévoit l'installation des fossés antiérosifs avec
herbes fixatrices sur des pentes de plus de 5 % qui, avec le temps, doivent se
transformer en terrasses.

Malgré des efforts considérables du Projet, il n'y a jusqu'à présent pas été
possible d'étendre amplement et qualitativement ce programme en milieu
rural.

On peut constater qu'en appliquant les méthodes de lutte anti- érosive


conformément aux instructions, on arrive en effet à réduire les méfaits de
l'érosion mais cependant pas dans la mesure nécessairement souhaitable. Ainsi
donc, l'instruction gouvernementale ne peut être considérée comme la seule
mesure nécessaire; c'est à dire que d'autres actions complémentaires
~ 25 ~

s'imposent. Force est de constater en outre que les paysans n'acceptent qu’à
contre-cœur d'installer et d'entretenir les fossés et les plantes fixatrices. Les
herbes fixatrices dans les cultures vivrières sont ressentis comme
improductives et représentant une concurrence à la culture principale.

1.3. Vaste programme de lutte contre l'érosion


Pour arriver à une lutte efficace dans la zone du Projet, il faudra tenir en
considération les points suivants:

- Une lutte antiérosive qui n'offre pas une protection totale contre l'érosion n'est pas
rentable, car elle tolère toujours des pertes sur la productivité. Une lutte non
rentable, qui n'offre pas d'avantage palpable au paysan, ne doit pas être vulgarisée.

- En général, les fossés antiérosifs avec herbes fixatrices ne suffisent pas pour
j

réduire les dégâts de l'érosion à un niveau correct. Par conséquent, ils doivent être
complétés par d’autres mesures.

- Presque tous les travaux agricoles ont une influence sur le phénomène érosif. C'est
pourquoi la protection contre l'érosion doit trouver sa place comme "idée
maîtresse" parmi tous les thèmes à vulgariser et doit devenir partie intégrante de
tous les cours de formation.

La présente note se donne comme devoir de récapituler les principaux facteurs de


l'érosion et d'en exposer les mesures possibles pour la combattre tout en insistant
sur les méthodes complémentaires. Les instructions gouvernementales sont
exposées en annexe.

1.4. CAUSES, FORMES-ET EFFETS DE L'EROSION


L'érosion emporte la terre fertile et nuit ainsi à la croissance des plantes.
Dans la région du Projet, l'érosion est causée par la pluie (érosion pluviale).

Pour mieux comprendre le phénomène de l'érosion et les possibilités de lutter


contre cette dernière, il faut observer en détail l'interaction du sol et de l'eau.

1.5. Composition du sol


Le sol est composé de plusieurs couches dont la forme peut varier de
façon importante selon sa localisation. Il est important de différencier d'abord
les couches superficielles de celles du sous-sol, qui différent fort au point de vue
fertilité et érodabilité.
~ 26 ~

La couche superficielle est souvent plus riche en éléments nutritifs et en matière


organique que le sous-sol. La porosité' est grande et offre par là une haute capacité
d'infiltration et de rétention en eau.

Les plantes ont tendance à étendre facilement leurs racines dans les couches
superficielles du sol. La grande partie du système radiculaire se retrouve dans cette
partie du sol.

Figure 1 : Distribution des racines dans les différentes couches de sol

La plupart des organismes du sol vivent dans les couches superficielles. Ainsi,
c'est la partie fertile oui est la plus exposée

1.6. Effet de l’eau


Figure 2 : MOUVEMENT ET CIRCUIT D’EAU

Pour comprendre le phénomène érosif, il est important de suivre


les mouvements de l'eau.

Le point de départ est formé par les gouttes de pluie, qui tombent
de très haut sur le sol et dispersent ainsi les fines particules du sol. En cas de
fortes pluies avec de grosses gouttes, l'énergie cinétique de gouttes tombantes
peut être telle que des particules du sol sont catapultées à une distance allant
jusqu'à deux mètres de large et 60 cm de haut. Ce type d'érosion s'appelle
"splash érosion" (érosion de gouttes) et est considéré comme le plus dangereux.
~ 27 ~

L'étendue sur laquelle seront dispersées les particules du sol, dépendra de la


direction de la pluie et de la pente du terrain.

Figure 3 "Erosion pan gouttes de pluie

Figure 4 Mouvements des particules de sol pendant le choc des gouttes

Dès que les gouttes atteindront le sol, l'eau de pluie pénétra dans ce
dernier- Si l'intensité des pluies est plus grande que la vitesse d'infiltration (ou de la
perméabilité) du sol, l'eau ainsi rassemblé à la surface commencera déjà sur une
légère pente à couler superficiellement en emportant des particules du sol. Ainsi naît
1'.érosion par ruissellement (run-off-erosion). L'eau de ruissellement peut causer
trois formes d'érosion:
~ 28 ~

 D'abord l'eau coule sur une grande étendue à vitesse réduite. Cette nappe d'eau
coulant doucement ne déploie qu'une force minime pour arracher et
transporter les particules du sol. Dans ce cas, seulement de fines particules du sol
seront emportées- Cette forme d'érosion sur une grande étendue s'appelle
érosion en nappe.

 Si en revanche cette nappe d'eau coule sur une pente sans rencontrer
d'obstacles, la quantité d'eau non infiltrée dans le sol s'accumule pour former
une couche d'eau coulant à vitesse élevée. L'eau s'emmagasine dans les accidents
de terrain pour former un courant qui se creuse un lit dans le sol. La vitesse
d'écoulement dans ce griffe (griffes = microravines) s'éleve énormément et
augmente par-là la force érosive de l'eau. Dans ce cas des particules grossières du
sol comme par exemple les grains de sable peuvent être emportées. Ainsi naît
érosion en griffes.

 La vitesse de l'eau sera proportionnelle à la longueur des pentes. Les griffes


deviennent de plus en plus profondes pour se transformer en fossés- Ce
troisième et plus sévère stade de l'érosion des eaux de surface s'appelle érosion
en ravins.

Figure 5 : Erosion causée par ruissellement


~ 29 ~

En résumé, on. peut dire qu'ils existent 2 causés et trois formes d'érosion
pluviale:

 causes: 1. érosion due aux gouttes de pluie

2. érosion due à l'eau de ruissellement1

 formes: 1) érosion en nappe

2) érosion en griffes

3) érosion en ravins

Une autre forme d'érosion due à diverses causes est 1 ’écoulement des
terres, dont il ne sera pas Ier objet dans cette note.

1.7. Effets et débats de l'érosion


L'érosion par les eaux pluviales occasionne des dégâts sous différentes
formes :

- La structure grumeleuse du sol est détruite; les fines particules du sol bouchent
les pores et fentes et ceci conduit à un envasement du sol. Le sol ainsi transformé
en boue ne permet qu' une faible infiltration de l'eau de pluie. Cette dernière,
pourtant utile à la croissance des plantes, s'écoule et se perd. Et lorsque le sol se
dessèche, il se rétrécit et laisse apparaître des fentes de retrait.

- Par l'enlèvement de ces particules, le sol perd de ses matières nutritives et de ses
composants organiques

 la plante perd des matières nutritives

 avec la perte de ce matériel organique l'infiltration et la rétention de l'eau


diminuent. Et la plante ne disposera que de peu d'eau.

 dans la mesure où la couche superficielle fertile se perd, on est obligé de cultiver


sur un sous-sol stérile, souvent compact. Labourer et proteger ce type de sol
demandent beaucoup de travail. La mise en culture exige des hauts in-
vestissements en fumure avec un début de rendement médiocre.

Le danger particulier de l'érosion par l'eau pluviale est 1 ' en- dommagement de
la couche superficielle, dans laquelle se concentrent les matières nutritives. La
perte en matières nutritives ainsi occasionnée par l'érosion peut être de 20 fois
plus élevée que la perte due au retrait de ces matières par la récolté. Ce qui est
perfide dans le phénomène érosif d.u sol est que les dégâts sur la production
agricole se manifestent avant même que des signes de perte du sol ne
s'extériorisent distinctement.
~ 30 ~

2. FACTEURS DETERMINAIT LE DEGRE DE L'EROSION DU SOL


Four- combattre efficacement l'érosion, il est nécessaire d'en connaître les
facteurs et avant tout leur importance pour le degré de l'érosion et les
possibilités d'y exercer une influence.

2.1. Facteur pluie


L'érosion est déterminée en grande partie par la façon dont les pluies
tombent. Plus la quantité de pluies, l'intensité des pluies (1/min) et la
dimension des gouttes' augmentent, plus important sera la quantité de sol
emportée. La fréquence et la distribution des précipitations jouent aussi un rôle.
On parle de l'érosivité de la pluie.

L'homme n'a aucune influence sur les précipitations. Il reste important de


savoir que dans la zone d'action du Projet on rencontre de fortes pluies à grande
érosivité.

2.2. Facteur topographie


La topographie ou facteur terrain s'exprime par l'inclinaison et la
longueur des pentes. Lorsqu'on a une pente forte et longue, l'eau prend une
vitesse très élevée et développe par là une grande force destructrice. Possibilité
d'influencer ce facteur:

La structure du terrain dans son ensemble n'est pas à modifier. Cependant, on


peut raccourcir la longueur des pentes en introduisant des barrières contre
l'écoulement de l'eau (haie anti- érosive, etc.).

L'inclinaison du terrain est modifiée par la formation de terrasses.

Figure 6 : accumulation de l’eau de pluie sur la pente


~ 31 ~

3. VITESSE D'ECOULEMENT DE L'EAU


Les quantités de l'eau augmentent avec chaque
mètre de longu eur de la pente

3.1. Facteur sol


Les sols résistent différemment aux dangers de l'érosion. On parle de
l1érodabilité du sol. L'érodabilité du sol est de- finie en grande partie par la
capacité d'infiltration, sa capacité de rétention en eau et la stabilité et la
dimension des grumeaux. Elle dépend indirectement aussi de sa teneur en
matières nutritives qui favorise la croissance des plantes et par là la couverture
du sol.

Dans les essais faits au BURUNDI, on a enregistré les pertes suivantes du


sol correspondent aux différentes méthodes de protection du sol (le lieu
d'expérimentation étant comparable à environ: 1.560 mm de précipitations,
20°0C (xpa)):

Tableau n° 1 Corrélation entre différentes mesures de LA"E et perte en sol

Mesures (méthode) Perte en t/ha/an

- Témoin; 298

- cultures (maïs, haricot, p.pois) sans dispositif anti-érosif


190
- Deux banquettes horizontales
0,4 (!)
- Café paillé

4. MESURES POUR LA LUTTE ANTI-EROSIVE -


4.1. Principes de base

Toutes les mesures de lutte anti-érosive se laissent déduire de trois


principes de base à considérer comme buts de l'action-- anti-érosive.

1. Il faut diminuer la force destructrice des gouttes de pluie tombant sur le


sol- ou éviter complètement la chute « des gouttes sur le sol nu.

2. Il faut - si possible - éviter complètement la formation de l'eau de


ruissellement. L'eau doit s'infiltrer dans le sol (conservation de l'eau).
~ 32 ~

3. Si la formation de l'eau de ruissellement est inévitable, comme en cas de


très fortes pluies, il faut freiner leur vitesse d'écoulement en vue d'éviter,
leur, effet érosif.

4.2. Moyen de lutte anti-érosive


4.2.1. La chute de gouttes d'eau
Les gouttes de pluie tombent de très haut sur le sol et développent
ainsi une grande force de frappe» En freinant les gouttes avant qu'elles
n'atteignent le sol, on peut réduire cette force.

Si la goutte tombe d'abord sur un obstacle de feuillage, comme par exemple


un arbre, un bananier ou une plante de manioc, elle éclatera en plusieurs
petites gouttelettes qui tombent d’une petite hauteur sur le sol et à vitesse
réduite.

C'est encore mieux si la goutte rencontre directement au sol une couche de


plantes ou de paillis. Cette couverture amortit le choc de la goutte et transmet
l'eau au sol.

Figure7s Freinage des gouttes depluie

Au moment du semis, le sol est nu et n'est protégé ni par un paillage, ni par une
couverture de plantes; mais s'il a une structure stable, il tolérera les effets de la
chute des gouttes. Fn effet, dans les sols enrichis en matière organique et dont
la teneur en calcium est suffisante, il se forme une structure grumeleuse stable,
capable de stopper jusqu'à un certain degré les méfaits des gouttes de pluie.

4.2.2. L'eau de ruissellement


Pour empêcher la formation de l'eau de ruissellement, il est
indispensable que la vitesse d'infiltration de l'eau dans le sol, qui dépend de sa
nature, soit suffisamment grande pour que toute l'eau de pluie soit absorbée.
~ 33 ~

La perméabilité de la couche superficielle est donc très importante ne doit pas j


avoir formation croûte. Un sol fraîchement labouré présente un exemple
typique pour un sol à grande capacité d'infiltration.

On peut élever cette capacité par un labour régulier, par une structure
grumeleuse stable du sol (fumure organique) en couvrant le sol de plantes
(l'eau pénètre plus vite dans le sol le long, des racines), et par paillage. Le paillis
emmagasine l'eau et la transmet lentement au sol. Il empêche en même temps
l'envasement et favorisé^ en tant que fumier organique la structure poreuse du
sol. Il empêche plus de l'infiltration, le sol doit posséder une bonne,
capacité de rétention en eau ou capacité de percolation.

Les sols possédant une mince couche superficielle sont en cas de longues et
fortes pluies si vite saturés qu'ils ne peuvent plus emmagasiner les eaux. Ce
superflu coulera enfin comme eau de ruissellement.

La capacité de rétention du sol est déterminée par le volume de • ses pores et


l'épaisseur de sa couche arable. La fumure organique permet la création d'une
terre meuble riche en pores. Outre, le labour en profondeur et l'application des
engrais verts permettent l'exploration du sous-sol et l'ensemble des racines
facilite la rétention d'eau.

L'eau non retenu détruit le sol.

Figure 8: Corrélation entre volume de racine et rétention d'eau

- humide

- sec

4.2.3. Ralentir l'écoulement de l'eau


Sur les surfaces non couvertes de plantes ou paillis, on observe après de
fortes pluies la formation de grandes quantités d'eau de ruissellement qui coulent.
Il convient ici de réduire la vitesse d'écoulement de sorte à freiner l'érosion. Ceci
peut se faire par l'installation de toutes sortes de barrières horizontales et par la
réduction de l'inclinaison de la pente. Les barrières peuvent être de nature
mécanique ou biologique.

Elles doivent résister en tout cas contre des quantités d'eau, ce qui n'est pas
souvent le cas pour les barrières mécaniques. Ces barrières doivent en même
~ 34 ~

temps pouvoir filtrer l'eau en retenant efficacement la part du sol qu'elles


transportent (lignes d'absorption). - La formation de terrasses est la mesure
appropriée pour diminuer la force des pentes, mais on perd de la superficie
disponible pour les cultures.
~ 35 ~

Tableau n° 2 L A L U T T E À N T I E R O S I V E

BUT MOYEN MESURE EXEMPLE

1. Protéger le sol contre la - freiner l'énergie des gouttes - boisement sur lignes de protection - -agroforesterie cultures associées avec bananeraie
chute des gouttes de contre les courants d'eau et manioc,
pluie
- agriculture multi étagère - cultures pérennes: café, bananes, manioc intense +
- capter les gouttes et les dénier -
cultures fourragères cultures associées (dérobées)
- couvrir la surface du sol avec
plantes et paillis - espèces poussant rapidement

- créer une structure grumeleuse - courte phase de la nudité de sol - bonne fourniture de matières organiques, NPK,
stabile fumier, compost chaulage

- fournir matières nutritives et


- infiltration rapide de l'eau dans masse organique, enrichir le sol en -(voir ci-dessus)
le sol bases
- fumure organique, engrais verts
2. Eviter la formation de - créer une grande capacité de
- couvrir la surface du sol
l'eau de ruissellement rétention de l'eau dans le sol - binages fréquents
(conserver l'eau ou le dénier) - créer une surface du sol poreuse et
grumeleuse, éviter l'envasement -
- enracinement profond du sol

- labourer la terre en profondeur

- labour du sol, engrais verts, intégration d'arbres


- grande porosité du sol

- fumure organique, engrais verts, labour du sol


- augmenter le contenu en masse
organique - (voir ci-dessus)

- parceller toute l'exploitation en


traçant des lignes parallèles sur la
pente (subdivision en parcelles)

- séquence alternée des parcelles en


~ 36 ~

sol nu et couvert

- formation de terrasses avec - lignes anti-erosivès avec herbes fixatrices


fixation de talus buissons et arbres
créer des "barrières
- déviation de l'eau sur pente supé- - billonage avec patate douce
contre le ruisselle
rieure
- fossés anti-érosifs
ment ("racourcir la
- larges bandes avec cultures fourragères
3. Ralentir l'écoulement la largeur des pentes)
de l'eau de - bandes couvertes de paillis
ruissellement et filtrer diminuer 1'inclinaison des pentes
- terrasses à talus fixés au moyen d'arbres et haies
les particules du sol
contenues dans ces - dévier l'eau de pente supérieure
eaux
fixation de fos
~ 37 ~

5. METHODES PRATIQUES DE LUTTE ANTI-EROSIVE


5.1. Courbes de niveau
La première mesure de protection du sol contre l'érosion sur une colline est
l'installation des courbes de niveau. Ceci étant une structure de base, dans laquelle
on peut insérer toutes les autres mesures.

Les équidistances à adopter entre les différentes courbes de niveau dépendront de


la nature de la pente et de 1'érodabilité du terrain conformément aux instructions
ministérielles (voir annexe):

Pour des sols plus érodables (sabloneux ou limoneux) on choisit >s distances
minimales indiquées.

Tableau n° 3: Equidistances à adopter entre les différentes courbes de niveau

pente chute verticale entre largeur des terrasses


moyenne terrasses ou dénivelée

2% 0,5 - 0,8 m 1,0 - 1,1 m 20 - 40 m

5% voir page 2, annexe 1 - 15 - 22 m

40 – 100% 1,2 - 2,8 m 3 -7 m

Les courbes de niveau permettent par la suite une bonne répartition de


l'exploitation en différentes parcelles.

5.2. Fossés discontinues


Sur des pentes supérieures à 5 il est prévu l'installation de fossés
anti-érosifs (cfr. MINAGRI).

Les fossés ont une profondeur de 50 cm et une largeur de 50 cm et un bouchon de


50 cm tous les 4 m, afin d'éviter l'écoulement de l'eau dans le fossé qui n'est pas
toujours parfaitement horizontal. La terre enlevée est entassée sur la partie
supérieure du fossé; c'est là où l'on plantera les herbes fixatrices.
~ 38 ~

Dans les régions présentant ion danger d’écoulement des terres, le fossé sera
remplacé par une double ligne de plants de fixation (comme par exemple du
Pennisetum)

Les fossés doivent être creusés d'une façon régulière (après chaque saison) et
avoir une profondeur suffisante leur permettant de remplir leur fonction. Sur de
vieilles installations où les terrasses se sont déjà formées, il y a lieu de renoncer
aux fossés

5.3. Lignes d'absorption et haies


Grâce à leur racires, les lignes d’absorption servent à la fixation des bordures des
fossés et des talus, à freiner l’eau de ruissellement et à en rétenir les particules de
terre.

Le choix et la façon de planter ces lignes dépendront de la qualité du sol, de son


degré de terrassement et des possibilités d’utilisation des herbes (paillages,
fourrage)à y installer.

Choix des sortes


Vetiveria et Themeda: bonne fixation et absorption; pas de fourniture de fourrage,
mais plutôt de paillis. Peu d'entretien, pas de vieillissement, pas consommé par le
bétail, pour des exploitations sans bétail.

Setaria: bonne fixation et absorption; haute production de fourrage de bonne


qualité aux bons endroits; demande entretien intensif, doit être régulièrement
coupé avant floraison, si non vieillit et meurt^ pas adapté pour les mauvais sols,
car refoulé par le chiendent, ne supporte pas d'être pâturé.

Permisetum: bonne fixation et absorption; haute production de fourrage et


matériel de construction; peu d'entretien, suffisamment robuste, ne vieillit pas, ne
supporte pas bien d'être pâturé; aussi convenable pour les exploitations sans
bétail.

Leucaena et Calliandra: bonne fixation, absorption moyenne au début, ensuite


bonne; haie de production pour le bétail; haute production de fourrage de très
bonne qualité (peut remplacer les aliments concentrés) aussi pendant la saison
sèche; demande initialement un entretien intensif, puis très robuste et supporte
d'être pâturé.
~ 39 ~

PI.ant ation__et_ jsntretien

Les herbes sont plantés sur une double rangée en quinconce en laissant des
equidistances de 20 cm x 20 cm. Il est important de préparer -une couche
de semis débarassé des mauvaises herbes et de sarcler régulièrement
pendant la première saison.

Figure 9: Plantation des herbes fourragères et fixatrices

URUBINGO SETARIYA

pennisetum setaria

La meilleure période pour planter est octobre/novembre.

Haiejs (Leucaena, Calliandra)

Comme le besoin de ces plants est très élevé (10 plts/m), ils sont plantés
directement sans passer par les pépinières. -Préparation du lit de semences: le lit
est préparé sur une superficie d'au moins 1 m de large. Le terrain est cultivé bien
en profondeur et bien sarclé. Pour permettre initialement une poussée rapide, il
est conseillé l'application de 1 à 2 kg de compost par mètre.

Traitement de la semence: un traitement de la semence à l'eau chaude peut


énormément augmenter la germination. Â cet effet, on laisse bouillir l'eau, on
enlève du feu la casserole, la semence est plongée dans l'eau chaude où on la
laisse tremper pendant 12 heures.
~ 40 ~

Peu avant le semis on enlève l'eau par égouttage et la poudre d'inoculation est
soigneusement mélangé avec la semence, toutes les semences doivent être bien
humectées de la poudre d'inoculation* Elles ne doivent pas se dessécher.

Semis: Le semis se fait immédiatement après, sur une bande de 50 à* 60 cm de


large, à la volée ou sur deux lignes distantes de 50 cm l'une de l'autre. On arrose
ensuite la plantation et on la couvre de paillis pour la protéger contre l'érosion et
le dessèchement.

Besoins en semences (Leucaena/Calliandra):


Leucaena Call iandra
par mètre de haie 50 semences : 1,5 g 2,40g
1 fan de haie 1050 g 2400g
Besoins en poudre d'inoculation:
pour la semence suffisante)
pour 1 km de haie : 4g 8g
Calculé pour 1'inoculum Nitragin
Besoins d'entretien et élévation de la haie: il est très important de lutter contre les
mauvaises herbes surtout au stade jeune des plantes. La première coupe aura lieu
lorsque les bandes auront atteint à la base l'épaisseur de l'auriculaire. Si on coupe
plus tôt, la haie se formera avec retard. A la première coupe, on considère une
hauteur de 50 cm; lors des coupes suivantes on prend 80 - 100 cm de haut et 80
cm de large. Si on coupe trôp bas, les mauvaises herbes envahissent la haie.

Figure 10: Semis direct de Leucaena et Calliandra

- double ligne
- distance en tre lignes 40cm
- distance en tre fossé et prem ièr e ligne 5ocm
~ 41 ~

Entretien des lignes d'absorption et des haies:

La haie et la ligne des plantes sont souvent considérées par les paysans
comme une concurrence pour les cultures vivrières. Elles occupent de la place
et demandent de l'eau et des matières organiques nécessaires aussi aux
cultures voisines. Cette affirmation correspond exactement avec les
observations faites sur les champs d'expérimentation du Projet.

Les mesures suivantes peuvent être utiles:

- couper souvent herbes et haies,

- cultiver profondément le long des lignes d'absorption ou creuser un fossé


séparant les lignes d'absorption des cultures,

- fumure appropriée et avant tout sur les terrains à faible rendement.

Figure 11: Fossé séparant lignes d'absorption des cultures

5.4. Bandes d'absorption


La bande d'absorption présente un cas spécial de ligne d'absorption. Elle
remplace le fossé là où fossé et terrasse ne sont pas indiqués à cause du danger
d'éboulement de la terre ou là où se pratiquent intensivement les cultures
fourragères. On plantera sur la bande une des cultures fourragères mentionnées
plus haut d'une façon serrée, et de préférence du Pennisetum qui s'étendra sur 2
mètres sur la partie supérieure à partir des courbes de niveau. On obtient ainsi
la production optimale de fourrage et la protection optimale contre l'érosion.
~ 42 ~

Figure 12: Bandes d'absorption (ou: anti-érosives)

5.5. Formation de terrasses


Les méthodes décrétées par l’arrêté ministériel de protection contre l’érosion par fossé
et lignes anti-érosives aboutissent progressivement à la formation de terrasses.

En effet, l'érosion emporte de la terre de la partie supérieure du champ pour la


déposer sur les lignes d'absorption de la partie inférieure. Le ministère
recommande 1’accelèration de ce processus en travaillant systématiquement le sol
de bas en haut. Dans cette façon on déblaye la partie antérieure du fossé
anti-érosif; fossé qui doit être regarni.

Omette méthode de formation accélérée de terrasses fait rapidement apparaître


le sous-sol stérile et quelques fois aussi la roche- mère. Dans le premier cas il est
recommandé d'appliquer intensivement du fumier et de labourer en profondeur
pour éviter des Chutes de rendement sur la partie supérieure de la terrasse.
Pour chaque cas particulier, il faut examiner s'il ne serait pas préférable de
labourer perpendiculairement à la pente (avec formation ralentie de terrasse).

Quand apparaît la roche-mère, il faut immédiatement interrompre ce processus


de terrassement.

Sur des terrains abrupts se forment rapidement de terrasses à très haut talus
qu'il faut spécialement fixer. Outre les haies dont on a parlé plus haut, il convient
ici de planter des autres justes au-dessus des lignes d'absorption.
~ 43 ~

5.6. Intégration des arbres, agrof oresterie


La fixation des talus n'est qu'un aspect d'utilisation d*arbres
dans la lutte anti-érosive.

Figure 13: Fixation des talus par arbres

Les couronnes d'arbres neutralisent la force de chute des gouttes de


pluie; l'infiltration et la rétention de l'eau le long des profondes racines sont
facilitées- Le feuillage caduc qui tombe sur le champ ainsi que l'élagage
régulier des arbres fournissent une masse importante de feuilles nui peuvent
être utilisés comme pail1âge dans le sens de la LAE et comme matière
organique fourni au sol.

Le boisement au-dessus des champs garantit la protection du sol contre les


dangereuses eaux de ruissellement.

Dans la zone du projet, les sortes d’arbres suivantes ont déjà ait leurs
épreuves :

- grevillea robusta – cedrella senata – cyghomadra

- leucaena leucocephala, markhamia lutea, carica

- papaya, calliandra calothyrsus, cajanus cajan

- agrocarpus fraximifolius, sesbania sesban

- morus alba

Le cyprès, eucalyptus et croton ont été éliminés à cause de leur forte


concurrence pour la lumière et les matières nutritives.
~ 44 ~

Plantation et entretien :

Les arbres sont plantés sur une distance entre 0,5 et 1,0m au-dessus des
lignes d’absorption. Lorsque ces arbres vieillissent on doit couper les
branches et les racines on couper les branches et les racines on vue d’éviter
une concurrence éventuelle avec d’autres cultures.

5.7. Cultures multiétages


(Plantation de plus leur es rangées d’arbrea et d ’antrea plant)

Tout comme les couronnes d'arbres, le bananier et le manioc forment par


leur feuillage un obstacle capable d’arrêter la force destructrice des gouttes de
~ 45 ~

pluie et par l’effet de leur ombrage partiel donne nt au so l une bonne


structure.

Contrairement aux arbres plantés sur les lignes d'absorption et pouvant être
considérés comme concurrents potentiels aux cultures,le bananier et le manioc
quant à eux, peuvent faire partie intégrante des cultures associées au milieu des
parcelles. Cette forme d'association des cultures est traditionnellement très
répandue. On y rencontre souvent la patate douce, le manioc doux, le haricot, la
colocase et le maïs. Cette forme de cultures multi étagères devait être
encouragée d'avantage, car pendant la période de semis elle protège le sol nu
contre l'érosion pluviale.

5.8. Culture associées dérobées


Le danger d’érosion est plus imminent pendant les principales périodes de
semailles, soit pendant les mois de septembre / octobre et février / mars. Par
l’application des cultures associées dérobées avec des plantes saisonnières ou
annuelles, on peut sensiblement élever le degré de couverture du sol.

Dans la région d’action du projet, on rencontre les cultures saisonnières


suivantes :

Patate douce, manioc, colocase. Celles-ci sont traditionnellement plantées après


les périodes principales de semailles. La patate douce qui est plantée en mai ou
décembre / janvier après la récolte des haricots, couvre tellement bien le sol au
moment des principaux semis qui suivent qu’il est possible de cultiver tout
simolement entretemps des plantes saisonnières.
~ 46 ~

TROISIEME PARTIE

CHAPITRE I: GÉNÉRALITÉ
1. Composition du globe terrestre
D'après les renseignements fournis par les pétroliers
lors de leurs récents forages, le globe terrestre est composé du
centre a la périphérie :

- D'un noyau (pyrosphère), d'un rayon de±2 c8Q0km,. i! est de


nature mal connue. Zone à très forte densité.

- D'un manteau (barysphère), d'une épaisseur environ 3.400km, il


est composé des matériaux très basiques. C'est la zone d'origine des
volcans.

- De l’écorce (lithosphère), partie extérieure du globe d'une


épaisseur de ±40 km. Elle est composée des différents sols ainsi que
des roches.

- De l'atmosphère : partie extérieure inhérente au globe terrestre.

A ces différentes couches s'ajoute :

- L'hydrosphère, partie liquide qui mouille régulièrement

L’écorce.

Dessin

Rayon (pyrosphère)

Manteau (barziphère)

Ecorce (litlosphère)

Lydrosphère
~ 47 ~

2. LES ROCHES
2.1. Définition
On ne peut définir le terme roche que par rapport à deux autres termes : minéral, sol.

a. Minéral ; un minéral est une partie de matière solide, de composition définie,


constante. Ex : le quartz, est un minéral. II a une composition chimique fixe(Si03)

b. Sol : le sol est le résultat de l'altération des roches au contact de l'atmosphère et


c'est aussi le rapport de la végétation qui le transforme en son tour, notamment
par le lent pourrissement des débris végétaux morts.

c. Roche : la roche est donc une portion quelconque de l ’ é co r ce , portion qui


présente seulement une homogénéité relative. Elle comprend plusieurs minéraux
juxtaposés ainsi que des divers sols.

3. CLASSIFICATION (DIVISION) DES ROCHES


Les géologues classifient les roches de la manière suivante :

- Les roches sédimentaires

- Les roches éruptiv es ou volcaniques

- Les roches métamorphiques ou cristallophylliennes (cristallines)

3.1. Les roches sédimentaires.


Elles sont d'origine externe, elles ne viennent pas des profondeurs, elles
sont déposées Ses unes autres et, avant le transport qui est à l’origine de
leur dépôt. Elles ont été en totalité ou en partie prélevées sur d'autres
roches qui s'érodaient.

3.2. Du point de vue de leur mode de f ormation, on distingue


des roches sédimentaires :
a. D'origine détritique : on donne le nom de détritiques aux roches
sédimentaires qui proviennent en quasi-totalité de destruction d'autres
roches. Ex. : les sables qui proviennent de l’émiettement de granit.

b. D'origine chimique : ce sont des roches qui sont issues à des


dissolutions ou à des réactions chimiques.
~ 48 ~

c. D'origine organique :

- Soit végétale : ex. la houille

- Soit animale (zoogène) ex. les calcaires coralliens.

3.3. DU POINT DE VUE DE FORME


On distingue deux catégories de roches sédimentaires.

Ière catégorie : les roches sédimentaires à grains

2ème catégorie : les roches sédimentaires calcaires.

3.4. LES ROCHES SEDIMENTAIRES A GRAINS


a. Les roches à grains non cimentés (séparés)
Elles sont classifiées d'après les dimensions des grains en :

- Grains de plus de 200mm de longueur : blocs

- Grains compris entre 20 et 200mm : galets, cailloux

- Grains compris entre 2 et 20mm : graviers

- Grains compris entre 0,2 et 2mm : sable gravier

- Grains compris entre 20microns et 200 microns : sable fin

- Grains compris entre 2 microns et 20microns : limon

- Grains plus petits que 2 microns : argile

N.B : l'argile, qui, par les dimensions de ses grains, est susceptible de former
des solutions colloïdales, C'est un élément très plastique.

b. Les roches à grains cimentés


Les roches à grains cimentés se subdivisent en conglomérats et
en grès,

- Conglomérats : un ensemble cimenté formé de grains de tailles très


diverses et notamment de cailloux ou de galets et parfois aussi des blocs.
~ 49 ~

- Grès : un grès est au contraire formé de grains de sable de composition


granulométrique relativement homogène, mais toujours liés par un ciment.

- Aux grands plateaux du Brésil, du Sahara, d'Arabie Saoudite, on rencontre


des vastes régions constituées des grès.

Suivant la nature du ciment, les grès sont plus ou moins résistants, les plus
résistants sont surtout les quartzites. Les quartzites sont très durs et sont
capables de former des crêtes.

4. LES ROCHES SEDIMENTAIRES CALCAIRES


Ce sont des roches sédimentaires homogènes et non à grains
séparés. Les sédiments calcaires ont comme élément Essentiel le CaCo 3.

Le CaCo3 peut présenter des formes très variées par exemple :

- Dans le marbre, il se présente (se rencontre) sous la forme cristalline


très dure.

- Dans la craie au contraire, il est à l'état pulvérisant et très tendre.

- On rencontre également des calcaires graviers durs non cristallisés, tels


que les calcaires grossiers utilisés comme pierre à bâtir.

4.1. LES ROCHES SEDIMENTAIRES KARSTIQUES


Sont des roches sédimentaires très dures. Elles sont
partiellement soudées, mais présentent des vides (poches) entre elles.
Elles se présentent donc sous une forme poreuse. C'est le cas du sous-sol
de la ville de Mbuji-Mayi où Ton remarque des effondrements des sois à
cause de la présence de ces roches karstiques poreuses qui se séparent
par pression.
~ 50 ~

5. LES ROCHES ERUPTIVES OU VOLCANIQUES


Elles sont dues à une fusion des éléments rocheux suivie de
cristallisation.

* La plus importante des roches éruptives est le gravit ; composé de


quartz, de feldspath et de mica.

• Le qu ar tz : se présente sous l'aspect de cristaux rappelant le sable.

• Les f eld sp aths : sont cristallisés par des cristaux blancs de


dimension variable.

• Le m ica : se présente sous l'aspect habituel de paillettes noires ou


blanches,

6. Les roches métamorphiques ou cristallophylliennes :


Elles résultent de la recristallisation des roches éruptives et
sédimentaires à la suite des mouvements de l'écorce terrestre. Elles ont
subi une transformation appelée "métamorphisme". Cette transformation
est le résultat de la chaleur et de la pression.

- G n eiss : constitués par "les mêmes éléments que le granit, mais diffèrent
par leur structure stratifiée-

- Les m icaschiste s : renferment comme éléments constitutifs le


quartz et le mica.

7. PLANTES DE LUTTE ANTI-EROSIVE


Toute espèce végétale (arbre ou herbe), contribue à la lutte antiérosive en
absorbant sur place un certain pourcentage d'eau pluviale.................

8. LE VETIVER
C'est l’herbe la plus utilisée pour le moment dans les travaux de lutte
antiérosive,

1. Origine : Inde

2. Caractéristiques :
~ 51 ~

Plante rustique et résistante, elle est sans soins, s'adapte facilement aux
sols de toute nature, même dans les marécages. Installation peu coûteuse et
l'entretien n'est pas exigeant. Peut survivre pendant 200 ans.

3. Utilité Du Vétiver :

a. Du point de vue des valeurs écologiques


- Lutte contre le déboisement

- Lutte contre le défrichement

- Lutte contre les érosions

- Lutte contre l'absence de couverture forestière

- Lutte contre les inondations et invasions des eaux salées

- Lutte contre les ensablements

b. Du point de vue de valeurs économiques


- Améliore sensiblement la fertilité du sol

- Fixation et protection des ouvrages d'arts (remblai, déblais, routes,


ponts, barrages, pistes, etc.)

c. Peut aussi servir comme :


- Ligne de démarcation entre propriété individuelle

- Ligne de protection contre les feux dans toutes sortes de culture

- Ligne suivant les canaux et le long des routes.

9. Propriétés
• R acin es : les principales facultés de la racine est l'efficacité à
combattre l'érosion surtout due à la masse abondante spongieuse des
racines encrées en profondeur. Dans certaines terres les racines peuvent
atteindre une profondeur de 3m avec une touffe pouvant fournir 40 à 50
tiges.
~ 52 ~

• Occu p ation sp atiale : le v étiv er se d év elopp e en p lace et


sa r acin e p ou sse v er t icalem en t en p r of ond eur . Il est n i
in v asif n i colon isateu r .

• Le v étiv er r em on te les élém en ts m in ér au x et n ap p e


p hr éatiqu e (con ser v ation in situ d e l' hu m id ité).

• E cologie : le v étiv er est u n e esp èce clim atiqu e

- Ses limites environnementales sont : 200mm « précipitation » 3000mm.


- Difficilement attaquée par les maladies
- Anti-termites, anti-mythe et a des propriétés phytosanitaires.
- Coût d'installation moindre.
M u ltip lication : par l'éclatement des souches issues des
Pépinières.
P lan tation :
En lignes avec écartement de 30x30cm en quinconce.
~ 53 ~

QUATRIEME PARTIE

1. L'EROSION PAR RUISSELLEMEN T

L' ér osion est u n su j et extr êm em en t v aste m ais


m al con nu d es géotechn icien s, il con v ien t d e lim iter la
qu estion qu i n ou s in tér esse.

L' ér osion p eu t s' étud ier à d eu x échelles


d if f ér en tes :

- C elle d es cou ches géologiqu es (ér osion f lu v iale, éolienn e,


glacièr e) ;

- C elle d e la p éd ologie et les cau ses essen tielles en son t le


r u issellem en t et l' action éolien n e. E n z on e tr op icale
l' action d e ru issellem en t p r éd om in e p ou r les tr av au x
r ou tier s et n ou s lim iter on s n otr e étud e à celle -ci.

2. DESCRIPTION DES DI FFERENTES PHASES D'EROSI ON PAR


RUISSELLEMENT

L' atten tion d es techn icien s a é té a ttir ée p ar


l' action d e l' érosion d an s les ter r es cu ltiv ées et les étu d es
d es p édologu es son t or ien tées v er s les m éf aits d e l' érosion
v is-à-v is d e l' agr icu ltu r e. M ais si les p roblèm es son t
d if f ér en ts d e ceu x qu i n ou s con cern en t les cau ses en son t
les m êm es et il est u tile d ' av oir conn aissan ce d es tr av au x
r éalisés p ou r la con serv ation d es sols.

Les p éd ologu es d istin gu en t tr ois p hases d an s


l' ér osion su p er f icielle p ar ru issellem en t (l) q u i est
sou v en t d ésign ées p ar d es ter m es em pr un tés au lan gage
an glo -saxon .

Les chif f r es en tr e cr ochets r ev oien t à la liste d es


r éf ér en ces bibliogr ap hiqu e qu i e st d on n ée à la f in du
f ascicu le:

- l' ér osion en n ap p e (sheet -e-ér osion ) ;


~ 54 ~

- l' ér osion en r igoles (r ill — ér osion ) ;

- l' ér osion - en r av in es (gu llv -ér osion ).

2.1. L'érosion en nappe.

L' ér osion en n app e cor r esp ond à un tr an sp or t d e


sol qu i se p r odu it d 'un e f açon imp er cep tible à l' œ il nu . Il est
d û au x chocs d es gou ttes d e p lu ie et au r u issellem en t sou s
f or m e d iff u ses. Il n' y a p as d e chem in p r iv ilégié p our le
p ar cour s em pr un té p ar l' eau .

2.2. L'érosion en rigo les.

E lle com m en ce qu an d l' en tr ain em en t d es


p ar ticu les p r ov oqu e l' app ar ition d e r igoles f orm an t u n
r éseau p lu s ou m oin s com p liqu é m ais d e d ir ection gén ér ale
or ien tée d an s le sen s d e l' écou lem en t.

C e stad e cau se d es r av ages d an s l' agr icu ltur e au


m om en t d es sem is m ais n ' est qu e p eu gên an t p ou r les r ou tes
sau f s' il attein t la su r f ace d e r ou lem en t (r ou te en ter r e). En
z on e tr op icale c' est souv en t le sign e p r écu r seu r du stad e -
su iv an t.

L' ér osion en r igoles a u n e in ten sité p ar ticu lièr e


clan s les r égion s où les p r écip itation s se m an if esten t sou s
f or m e d ' av er se v iolen tes et br èv es, (f ig. 1 . )

2.3. L'érosion en r avi nes ( fig. 1) .

Les P éd ologu es con sid èr en t qu e le stad e d e


l' ér osion en r av in es est attein t lor squ e les r av in es
in ter d isen t le p assage d es en gin s d e labou r . C ' est -à-d ir e
p our se 1 r ep or ter au pr oblèm e r ou tier lor squ'u n e r igole a
attein t d es d im en sion s telles q u'u n v éhicu le au tom obile n e
p our r ait la f r an chir .

D an s le cas d es p ay s tr op icau x où les


p r écip itation s son t tr ès v iolen tes le st ad e d e l' ér osion en
~ 55 ~

r av in es p eu t êtr e attein t d an s cer tain es cond ition s en


l' esp ace d' un e p lu ie.

P ar m i les ér osion s n atu r elles du typ e « gu lly »


sign alon s les sp ectacu lair es «Lav ak as» q u e l' on r en con tr e
en p ar ticu lier à Madagascar, au Brésil et en d iv er ses au tr es
z on es tr op icales, lor squ' un e cou che m in ce r elativ em en t
r ésistan te r ecou v r e un sol (r oche altér ée) tr ès ér od able (f ig.
2)

Il s' agit d ' excav ation s gén ér alem en t en f or m e d e


cir qu e à p ar oi am on t v er ticale, en av al le cir qu e p r ésen te u n
gou lot d ' étr an glem en t p ar lequ el les sols ér od és s' ép and en t
sou s f orm e d ’éou 1 em en t bou eu x .

2.4. Glissement de peau.

N ou s p eson s qu e ce gen r e d e glis sem en t est à


r attacher à l' ér osion p lu s qu' au x stabilités d e n iasse.

Il se p r od u it d an s les sols qu i p ar leu r str u ctu r e


son t su scep tibles d 'un e alter n ation r ap id e

L' altér ation est d u e au x v ar iation s clim atiqu es. La


d essiccation a p ou r ef f et d e d ésagr éger l e sol, d ' ouv r ir le
r éseau d es f issu r es su r un e - cer tain e ép aisseu r. A l' occasion
d 'u n e p lu ie v iolen te l' eau s' en gouf f r e d an s les f issur es,
p r ov oqu e d es p ou ssées d' écou lem en t et en tr ain e la cou che
d e sol altér é av ec p ar fois un v ér itable p hén om èn e d e
liqu éf a ction .

3. FACTEURS AGISSANT SUR L'EROSION

L' ar r achem en t d es p ar ticu les du sol n e p rodu it qu e


lor squ e les f or ces d ' en tr ain em en t pr ov oqu ées p ar le
r u issellem en t atteign en t u n cer tain seu il app elé « seu il
d ' ér osion » qu i lu i d ép en d du sol.

Les p r i n cip es f acteu r s in f lu en çan t l' ér osion son t :


~ 56 ~

- d es f acteu r s extér ieu r s ;

- p r écip itation , v égétation , top ogr ap he ;

- d es f acteu r s r elatif s au sol : comp acité ; str u ctu r e, etc.

4. LES PRECIPITATI ONS

Il est bien év id en t qu e l' in ten sité du r u issellem en t est


d ir ectem en t liée à celle d es p r écip itation s.

A aj ou ter

A aj ou ter

Total tom bée au gm en te, tou tes choses égales, p ar ailleu r s, av ec


l' in ten sité d e la p lu ie.

D ' au tr e p ar t la qu an tité d e p ar ticu les d e sol


en tr aîn ée est pr op or tion n ellem en t à la du r ée d e l' écou lem en t
ef f ectu é à u n e v ites se su p ér ieur e à celle cor r esp on d an t au seu il
d ' ér osion .

D on c les r égim es p luv iom étr iqu es les p lu s


d an ger eu x son t ceu x qu i cor r esp on d en t à d es p r écip itation s d e
f or tes in ten sités à d es d ébits é lev és.

C es d eu x car actér istiqu es son t celles du clim at


tr op ical.

4.1. La végét atio n

La v égétation j ou e un r ôle p r in cip al d an s la


p r otection con tr e l' é r osion . Son action est m u ltip le :

- D im inu tion du coef f icien t d e ru issellem en t (l' év ap or ation


y est bien p lu s in ten se et le f eu illage j ou e le r ôle d e
r éser v oir à eau . A in si, tou tes choses égales p ar ailleu r s, le
coef f icien t d e r u issellem en t d im inu er a d e 0 , 85 à 0 , 30
en v ir on lor squ e l' on p asse d'u n ter r ain p lan té d ' her be -' à la
f or êt p r im air e.
~ 57 ~

- D im inu tion d e la v itesse d u ru issellem en t, les cour an ts son t


con stam m en t br isés p ar obsta cles qu e con stitu en t les
r acin es et les her bes.

- A u gm en tation con sid ér able d e la r ésistan ce du sol p ar le


r éseau d' ar m atu r es qu e d év elopp en t les r acin es.

On p eu t d ir e qu e là où la v égétation à p ou sser il
n 'y a p lu s d e p r oblèm e d' ér osion sup er f icielle.

La p r otection con tr e l' ér osion con siste d an s la


p lup ar t d es cas à gagn e u n e cou r se en tr e l' en tr aîn em en t du
sol n u et la f ixation d e la v égétation .

4.2. La topographi e.

Son in f lu en ce est con sid ér able égalem en t. Il est


bien év id en t qu e p lu s la top ogr ap hie est c hahu tée », p lu s les
p en tes n e son t r aid es. Ru issellem en t et l' ér osion son t
im p or tan ts.

Les tr av au x d e ter r assem en t p r ov oqu en t u ne


cou pu r e bru tale d an s top ogr ap hie n atu r elle et ceci d ' au tan t
p lu s qu e celle -ci est accid en té. Le r ôle d u géologu e p eu t êtr e
ici tr ès i m p or tan t d an s le choix d u tr acé d e la r ou te et m êm e
d e ses car actér istiqu es d e base.

4.3. Le .sol .

Le sol in ter v ien t d e d eu x f açon : en tan t q u e :

 M atièr e p r em ièr e d e l' ér osion ;

 P ar sa n atu r e et son état.

4.4. Le sol mati ère premièr e de l' érosion.

Les r oches sain e s soum ises à l' ér osion , l' échelle


hu m ain e sau f n e son t p r atiqu em en t p Leu r altér ation est
len te cas excep tion n els.
~ 58 ~

Les sols et les r oches alt ér és se p r ésen ten t en


cou ches p ar ticu lièr em en t ép aisses en z on e tr op icale et cette
ép aisseu r attein t cou r amm en t p lu sieu r s d iz ain es d e m ètr e.

Les d éblais r ocheu x son t souv en t p eu n om br eu x,


les sols su scep tibles d ' êtr e ér od es con stitu en t la m aj eur e
p ar tis d es tr an chées.

4.5. Influenc e de l a nat ure et de l 'état du sol .

D an s cer tain s sols, les r ou tes tr op icales ne


p r ésen ten t pr atiqu em en t au cu n d ésord r e dû à l' ér osion
m êm e d an s d es con d ition s clim atiqu es et top ogr ap hiqu e
sév èr es.

D an s d' au tr es, les m éf aits d e l' ér osion m ettan t


à chaqu e in stan t la sta bilité d e la r ou te en d an ger.

C omm e n ou s le v er ron s p lu s loin les d onn ées


qu an titativ es r elativ es à ce p hén om èn e son t r ar es „ et p eu
con nu es à l' heu r e actu elle.

Qu alitativ em en t on p ou r r a r eten ir qu e la
r ésistan ce à l' ér osion du sol d ép end :

 De sa gr an u lom étr ie,

 D e sa com p acité,

 D e sa str u ctu r e et d e sa p erm éabilité,

 D e son état d e su rf ace.

a) Granulométri e

Les sols les p lu s ér od ables son t les sables tr ès f in s,


les silts, ain si qu e cer tain es r oches tr ès altér ées.

On p ou r r a égalem en t r eten ir à titr e d ' ord r e de


gr ad eu r les v itesses cr itiqu es d ' ér osion su iv an tes :
~ 59 ~

Argiles 1,20rri/s
compact

Silt 0,60m/s

Sable fin 0,30m/S

Sable grossier 0,45m/s

Gravier f in 0,70m/s

Gravier 1,20m/s

b) Compacité

L' in f lu en ce de la com p acité v ien t de


l' au gm en tation d e la cohésion et d u f r ottem en t in ter n e. D e
m êm e la cou che d e ter r e v égétale qu i su r m on te les so ls
p eu cohér en ts j ou e un r ôle p r otecteu r imp or tan t car elle
p ossèd e u n e cohésion p lu s élev ées.

c) Structure et perm éabilité

L' in f lu en ce d e la comp osition chim iqu e du sol et


égalem en t d e l' eau. De ru issellem en t a été m ise en év id en ce
p ar d iff ér en t au teu r s (19 ) .

E n m ilieu acid e les colloïd es on t tend an ce a


f locu ler , mod if ian t la str u ctu r e du sol.

Si la str u ctu r e du sol est hétér ogèn e l' eau


s' in tr od u ir a d an s f issur es, les p atr ies tend r es ser on t
d ésagr égées en p r of ond eu r et le sol d ém an telé ' -ser a ér od é
beau cou p p lu s r ap id em en t qu e d an s u n sol hom ogèn e d e
m êm e cohésion in itiale.

d) L'état de s urfac e

E st égalem en t im p or tan t car les irr égu lar ités


f or m er on t d es p assages pr iv ilégiés qu i ser on t au tan t
~ 60 ~

d ' am or ce d e r av in es. On v oit ici le r ôle qu e j ou e l' en tr etien


d an s la l u tte con tr e l' ér osion .

5. CONDITION D'EROSION EN Z ONE TROPICALE.

Le p ar agr ap he p r écéd en t m on tr e qu ' en zon e


tr op icale les con d ition s son t r éu n ies p ou r qu e le p r oblèm e
d e l' ér osion se p ose av ec un e gr av ité tou te p ar ticu lièr e. La
v iolen ce d es p lu ies tr op icales e st bien con n u e.

San s en tr er d an s le d étail, le ta bleau ci - ap r ès


f ou rn it qu elqu es m oy enn es d e p r écip itation pour cap itales
af r icain es et p ou r P ar is à titr e d e com p ar aison :

P r écip itation s en m m

VILLES M oy en n e M oy en n e d e m ois
A nn u elle le p lu s p luv ieu x

CONAKRY 4152 1320

DOUALA 4049 726

LIBREVILLE 2783 422

ABIDJAN 1950 487

YAOUNDE 1559 295

BRAZAVILLE 1403 215

COTON OU 1252 344

PARIS 618 64

La v égétation d isp ar ait ain si qu a la cou che


d ’hu mu s au cou r s d es tr av au x bien p lu s d if f iciles d es
ter r assem en ts e t qu' on n e l' im agin e d' ar r iv er à la f air e
r ep ou sser .
~ 61 ~

II ar r iv e qu e la top ogr ap he d e cer tain es r égion s,


soit tr ès tou r m en tée av es un e su ccession d e bu ttes d e 30 à
1 00 m d e hau teu r et u n r éseau hyd r ogr ap hiqu e tr ès d en se
(top ogr ap hie en tau p in ièr e du G abon ).

D an s ces z on es les ter r assem en ts son t tr ès


im p or tan ts et l' ér osion d ev in t un f acteu r d om in an t d e la
ten u e d e la r ou te. - Ici 12/1 -ici 2/05

a. CONDITION ; PEDO -LOGI QUES PARTICULI 7RES A LA ZONE


TROPICALE .

R app elon s qu e la coup e p éd agogiqu e (f ig. 3 ) la


p lu s cou r amm en t r en con tr ée en z on e tr op icale est
schém atiqu em en t la su iv an te (3 )

A1 Sol organique

A Niveau ferralitique

Niveau B

Roche Altérée
Niveau C Altération
croissante de bas
en haut
~ 62 ~

Figu r e 3 : C oup p éd ologiqu e typ e en z on e

Affleurement du niveau B

Source

Fig. 4 : roche saine

On d istin gu e :

Le n iv eau A, z on e d e lessiv age, d ern ier stad e d e


l' altér ation d es r oches cette cou che élu v iale est con sti tu ée
d ' ar gile, d ' ar gile sableu se ou d e sable p r esqu e pu r su iv an t
la n atu r e d e la r oche m èr e. La p ar tie su p ér ieu r e or gan iqu e
A l est gén ér alem en t tr ès m in ces ;

Le n iv eau B, n iv eau d' en r ichissem en t en f er ou


n iv eau f err ai i ti qu e, p eu t êtr e comp osé d ' ar gile comp acte,
d e latér ite gr an u lais, d e gr av eleu x latér itiqu e av ec r ogn on s,
ou d e cu ir asse en blocs ou con tin u e. C e n iv eau est
gén ér alem en t p erm éables ;

Le n iv eau C , p r em ier stad e d ' altér ation d e la r oche


est gén ér alem en t car actér isé p ar son hétér ogén éité.
L' altér ation d écr oit d e hau t en bas ;

Le n iv eau D , con stitu é p ar la r oche sain e.

C omm en t se com p or ten t ces d iff ér en ts n iv eau x p ar


r ap p or t à l' ér osion ?
~ 63 ~

L' ér od abilité du n iv eau A est tr ès v a r iable


s u i v a n t - l a n atu r e d u sol, e l l e d ev ien t im p or tan te l' osqu e
la f r action sableu se d om in e (sols su r gr ès).

Le niveau B s'il est suffisamment évolué est peu\ ou pas érodables c'est une
protection sûre contre l'érosion, c'est ainsi qu'en savane le niveau A main a
été stoppée sur le niveau B. Dans ce cas des sources risquent de se produire
en particulier à la limite des niveaux B et C. Le niveau C, s'il est très évolué,
est éminemment érodable surtout sur certaines roches mères épais et
imperméable ; il faudra veiller à ce que le fossé n'atteigne pas le niveau C de
qualité généralement très mauvaise ;
A placer le fossé de crête suffisamment en retrait pour qu'il soit en
dehors de la zone de glissement possible ;
Dans les autres cas le fossé de crête devra être revêtu.
Le fossé de crête sera évacué de chaque côté du déblai et
évidemment à chaque point bas par des descentes d'eau.
Une méthode qui a été utilisée est basée sur le principe suivant :
Lorsque le talus est vertical l'impluvium est nul donc le
ruissèlement également. Sur une surface horizontale l'érosion est nulle. Donc il
suffit de découper le talus en marches d'escalier.
Les plates-formes devront être assez larges pour permettre un
entretien. Elles devront avoir une légère pente pour former des fossés
longitudinaux. Au besoin de véritables fossés ou bien des banquettes seront
réalisés.

Protection de talus diminution de ruissèlement


~ 64 ~
~ 65 ~
~ 66 ~
~ 67 ~
~ 68 ~

TABLE DE MATIERE

2.1. Autres procédés : ................................................................................................................... 1


2.2. Commentaires sur la protection des Talus. ........................................................................ 1
(1) Roches sédimentaires.............................................................................................................. 2
1. GENERALITE ............................................................................................................................. 3
1.1-Constltution du globe terrestre............................................................................................... 3
1.2 Les Roches ............................................................................................................................... 3
1.2.1 Définitions .............................................................................................................................. 3
(2) Roches éruptives (volcanique) ............................................................................................... 4
2. EROSIONS.................................................................................................................................. 4
2.1. Constatation. ............................................................................................................................ 4
2.2 Définition .................................................................................................................................... 5
2.3 L'ERQSION DES EAUX COURANTES (E.E.C) ................................................................. 6
2.3.1. L’EEÇ s'effectué dans certaines conditions de travail oui sont :.................................. 6
Les agents de préparation............................................................................................................. 7
2° L'accumulation............................................................................................................................ 7
Procédés de creusement............................................................................................................... 7
NIVEAU DE BASE .......................................................................................................................... 9
LES PHASES PU CYCLE D'EROSION ...................................................................................... 9
3. EVOLUTION DES VERSANTS..............................................................................................10
1. Le ruissellement diffus et la solifluxion ...............................................................................10
2. LES CAUSES ET LES EFFETS DES EROSIONS EN RDC .........................................11
3. LES EFFETS DES EROSIONS ..........................................................................................12
a. Dans les communes rurales (agricoles) ............................................................................13
b. Dans les communes urbaines .............................................................................................13
1. NATURE ET DEFINITIONS....................................................................................................14
1.1. Erosion. ...............................................................................................................................14
1.2. Principe de contrôle d'érosion.............................................................................................15
1.3. Evacuer l'eau de ruissellement (fossés, saignées ...)..................................................15
1.3. 1. Ravine et exutoire.............................................................................................................15
1.4. Dégradation d'un exutoire....................................................................................................16
1.5. Prévention de l'érosion de la route.....................................................................................16
2. PROTECTION DES TALUS DE LA ROUTE ....................................................................17
~ 69 ~

2.1. Protection des talus. .............................................................................................................18


2.2. Réalisation des fossés de garde. ....................................................................................18
2.3. Exécution des talus à redans...........................................................................................18
2.4. Plantation d'herbes ou de bambous ...............................................................................18
2.5. Construction des perrés....................................................................................................19
2.6. Réalisation d'une banquette.............................................................................................19
2.7. Installation des fascines....................................................................................................20
2.8. Réalisation des gabions....................................................................................................20
3. M.4. PROTECTION DES EXUTOTOIRES........................................................................21
4.1. La quantité d'eau................................................................................................................21
4.2. La vitesse de l'eau .............................................................................................................21
4.3. La résistance de la surface du sol...................................................................................23
5. CORRECTION DES RAVINES ...........................................................................................23
5.1. Protection de la zone érodable........................................................................................24
5.2. Protection des têtes des ravines .....................................................................................24
5.3. Le comblement des têtes de ravine ................................................................................24
5.4. La construction d'un barrage à l'aval de la chute. ........................................................26
5.5. Talutage et protection de l'aire de chute ........................................................................26
5.6. Construction d'ouvrages de chute des eaux .................................................................27
5.7. Protection du lit des ravines. ............................................................................................28
5.8. Seuil Constitue par une Haie vive ...................................................................................28
5.9. Seuil en Fascines...............................................................................................................29
5.2. Seuil en Pieux jointifs ........................................................................................................30
5.3. Seuil en Pieux de Bois et Pierres ....................................................................................30
5.4. Seuils en Pierres Sèches .................................................................................................31
5.5. Seuils en Maçonnerie........................................................................................................31
5.6. Seuils en Gabions..............................................................................................................32
5.7. PROLOGUE .......................................................................................................................33
5.8. PREFACE DE L'EDITEUR ...............................................................................................23
Deuxième partie ............................................................................................................................24
1. Introduction .............................................................................................................................24
1.1. Dégâts causés par l'érosion .............................................................................................24
1.2. Le programme gouvernemental ......................................................................................24
1.3. Vaste programme de lutte contre l'érosion ....................................................................25
~ 70 ~

1.4. CAUSES, FORMES-ET EFFETS DE L'EROSION ......................................................25


1.5. Composition du sol ............................................................................................................25
1.6. Effet de l’eau .......................................................................................................................26
1.7. Effets et débats de l'érosion .............................................................................................29
2. FACTEURS DETERMINAIT LE DEGRE DE L'EROSION DU SOL .............................30
2.1. Facteur pluie .......................................................................................................................30
2.2. Facteur topographie ..........................................................................................................30
3. VITESSE D'ECOULEMENT DE L'EAU .............................................................................31
3.1. Facteur sol ..........................................................................................................................31
4. MESURES POUR LA LUTTE ANTI-EROSIVE - ..............................................................31
4.1. Principes de base ..............................................................................................................31
4.2. Moyen de lutte anti-érosive ..............................................................................................32
4.2.1. La chute de gouttes d'eau .........................................................................................32
4.2.2. L'eau de ruissellement ...............................................................................................32
4.2.3. Ralentir l'écoulement de l'eau...................................................................................33
5. METHODES PRATIQUES DE LUTTE ANTI-EROSIVE .................................................37
5.1. Courbes de niveau.............................................................................................................37
5.2. Fossés discontinues ..........................................................................................................37
5.3. Lignes d'absorption et haies ............................................................................................38
Choix des sortes ...........................................................................................................................38
5.4. Bandes d'absorption ..........................................................................................................41
5.5. Formation de terrasses .....................................................................................................42
5.6. Intégration des arbres, agroforesterie ............................................................................43
5.7. Cultures multiétages..........................................................................................................44
5.8. Culture associées dérobées.............................................................................................45
TROISIEME PARTIE....................................................................................................................46
CHAPITRE I: GÉNÉRALITÉ .......................................................................................................46
1. Composition du globe terrestre ...........................................................................................46
2. LES ROCHES ........................................................................................................................47
2.1. Définition .............................................................................................................................47
3. CLASSIFICATION (DIVISION) DES ROCHES ................................................................47
- Les roches éruptives ou volcaniques ..................................................................................47
3.1. Les roches sédimentaires. ...............................................................................................47
~ 71 ~

3.2. Du point de vue de leur mode de formation, on distingue des roches sédimentaires :
47
3.3. DU POINT DE VUE DE FORME .....................................................................................48
3.4. LES ROCHES SEDIMENTAIRES A GRAINS ..............................................................48
a. Les roches à grains non cimentés (séparés) .......................................................................48
b. Les roches à grains cimentés.................................................................................................48
4. LES ROCHES SEDIMENTAIRES CALCAIRES ..............................................................49
4.1. LES ROCHES SEDIMENTAIRES KARSTIQUES........................................................49
5. LES ROCHES ERUPTIVES OU VOLCANIQUES ...........................................................50
6. Les roches métamorphiques ou cristallophylliennes : .....................................................50
7. PLANTES DE LUTTE ANTI-EROSIVE..............................................................................50
8. LE VETIVER...........................................................................................................................50
a. Du point de vue des valeurs écologiques ......................................................................51
b. Du point de vue de valeurs économiques......................................................................51
c. Peut aussi servir comme : ....................................................................................................51
9. Propriétés................................................................................................................................51
1. L'EROSION PAR RUISSELLEMENT..................................................................................53
2. DESCRIPTION DES DIFFERENTES PHASES D'EROSION PAR RUISSELLEMENT .....53
2.1. L'érosion en nappe. ..........................................................................................................54
2.2. L'érosion en rigoles. .........................................................................................................54
2.3. L'érosion en ravines (fig. 1). ...........................................................................................54
2.4. Glissement de peau. .........................................................................................................55
3. FACTEURS AGISSANT SUR L'EROSION ..........................................................................55
4. LES PRECIPITATIONS .......................................................................................................56
4.1. La végétation .....................................................................................................................56
4.2. La topographie. .................................................................................................................57
4.3. Le .sol...................................................................................................................................57
4.4. Le sol matière première de l'érosion............................................................................57
4.5. Influence de la nature et de l'état du sol. .....................................................................58
a) Granulométrie............................................................................................................58
b) Compacité ...................................................................................................................59
c) Structure et perméabilité ........................................................................................59
d) L'état de surface.........................................................................................................59
5. CONDITION D'EROSION EN ZONE TROPICALE. ...............................................................60
~ 72 ~

a. CONDITION; PEDO-LOGIQUES PARTICULI7RES A LA ZONE TROPICALE. ..................61


TABLE DE MATIERE.....................................................................................................................68

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