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INTRODUCTION :
Les paysages actuels sont en perpétuelle évolution. Ces changements mettent en jeu l’altération et
l’érosion qui mobilisent des matériaux et la sédimentation qui redistribue ces matériaux.
Ces mécanismes affectent les activités humaines en générant des risques ou en mettant à disposition des
matières premières.
Consigne :
1- Réaliser les 4 parties du genially ci-dessous :
https://view.genial.ly/5eb16aa594fd8d0d87deed8e
2- Regarder toutes les vidéos et analyser tous les documents pour répondre aux différents tests
proposés.
3- Compléter le schéma bilan, à l’aide du genially et du cours ci-dessous, à rendre à la prochaine
séance !
L’altération et l’érosion affectent tous les reliefs terrestres. Il existe plusieurs facteurs intervenant dans ces
deux mécanismes. L’eau est le principal agent de l’altération et de l’érosion.
L’eau a une action physique de démantèlement des minéraux (éclatement par le gel, réduction en débris
par les glaciers) et une action chimique (transformation des minéraux de la roche et mise en solution
d’ions par hydrolyse = rupture par l’eau) qui modifient les roches et les fragilisent.
Ces modifications physiques et chimiques des roches constituent l’altération.
Exemple : le granite.
D’autres facteurs influencent l’altération :
La nature des roches car leur cohésion, leur composition chimique différente offrent une résistance
variable.
L’érosion est l’arrachement et le transport des produits de l’altération. Elle est généralement assurée par
l’eau (ruissellement, cours d’eau).
Les éléments provenant de la roche sont alors présents sous forme soluble (ions) ou sous forme de
particules. Il existe un lien entre la taille des particules érodées, transportées ou sédimentées et la
puissance du cours d’eau.
« Diagramme de Hjulström :
érosion, transport et
sédimentation en fonction de la
vitesse du courant et de la taille
des particules en suspension. »
Lorsque la pente et la vitesse du courant diminue, les particules se déposent, par ordre croissant de leur
taille. Elles forment alors des sédiments qui s’accumulent dans le lit des rivières ou au fond de la mer dans
la zone de sédimentation où ils modifient le paysage.
Par exemple, le Grand Canyon (en Arizona, USA) a été creusé par la rivière Colorado. Les rivières
produisent ainsi des vallées en V. Au contraire, d’autres vallées sont en U (ou en auge), elles sont alors «
creusées » par des glaciers comme la vallée de la Gela (Pyrénées).
BILAN 1 :
- L’altération correspond à la dégradation physique et chimique des roches de la surface terrestre.
Elle génère des ions solubles et des débris de taille variable qui dépendent de différents facteurs.
- Puis l’érosion permet leur transport suivant leur taille et la force du courant.
Il existe une grande diversité de roches sédimentaires détritiques en fonction de la nature des particules
déposées (composition et taille) :
La formation d’une roche donnée dépend donc à la fois des apports et du milieu de sédimentation.
L’ensemble des observations faites en géologie est mise en relation avec ce qui est observé actuellement.
On considère que les processus actuels (érosion, sédimentation, …) se comportent aujourd’hui de la même
façon que dans le passé : c'est le principe d’actualisme.
Ainsi, les roches sédimentaires enregistrent de nombreuses informations sur leur environnement au
moment de leur formation telles que :
- La nature des sédiments : certains sédiments se forment en climat très chauds : c’est le cas des
évaporites comme le gypse ou la halite (sel) alors que d’autres se forment en climat froid (sédiments de
glaciers : les moraines).
- La taille des grains qui est un indice de la vitesse du courant et du milieu de dépôt. La présence de gros
grains indique un milieu très agité (torrent) alors que des petites particules indiquent un milieu très calme
(lagune, fond de l’océan …). Par exemple, les calcaires correspondent à un dépôt très fin qui est réalisé
généralement au niveau de l’océan.
- La présence de fossiles qui indique le type de milieu (océan, plage, lac, marais …) mais aussi le climat
(présence de fougères et de crocodiles : climat chaud).
- La présence de traces associées au milieu de dépôt : les rides de courant, les fentes de dessiccation
montrent la présence d’un environnement avec une faible épaisseur d’eau (plage).
BILAN 2 :
- L’observation des roches se fait à différents niveaux : à l’œil nu mais aussi au microscope.
- Une roche sédimentaire se reconnaît par la présence d’éléments collés entre eux. Lorsque l’on
réussit à identifier ces éléments, il est possible d’identifier la zone dans laquelle elles ont
sédimenté.
- Les particules, une fois sédimenté, s’entassent, ce compact et se déshydratent. Sous
l’augmentation de la pression, ces couches s’enfoncent, les particules s’agglomèrent, cimentent
pour former de nouvelles roches sédimentaires.
- Celles-ci à leur tour, sous l’action des forces tectoniques, vont pouvoir s’enfoncer
(métamorphisme) ou se soulever vers la surface où elles subiront à leur tour l’érosion.
Les sociétés humaines utilisent de nombreux produits de l’érosion ou de la sédimentation, pour leurs
besoins en matériaux de construction (sables, graviers…) par exemple.
De plus, par ses activités, l’Homme peut favoriser l’érosion qui devient un aléa et générer des risques pour
ses intérêts ou les milieux de vie. Des aménagements des milieux permettent de limiter l’érosion des
roches (protection de la végétation, consolidation des terrains, protection du littoral…) et de protéger les
enjeux humains. Ce sont des mesures de prévention et de protection.