Vous êtes sur la page 1sur 5

Seconde THEME 2- CHAPITRE

THEME 2 : Les enjeux contemporains de la planète.

CHAPITRE 7 : EROSION ET SEDIMENTATION.

INTRODUCTION :
Les paysages actuels sont en perpétuelle évolution. Ces changements mettent en jeu l’altération et
l’érosion qui mobilisent des matériaux et la sédimentation qui redistribue ces matériaux.
Ces mécanismes affectent les activités humaines en générant des risques ou en mettant à disposition des
matières premières.

 Problématique : Comment expliquer les changements d’un paysage au cours du temps ?


PLAN :
I- Altération et érosion modifient les paysages.
A- L’altération des roches.
B- L’érosion des roches
II- Sédimentation et formation de roches sédimentaires
III- Erosion et activités humaines.

 Consigne :
1- Réaliser les 4 parties du genially ci-dessous :
https://view.genial.ly/5eb16aa594fd8d0d87deed8e

2- Regarder toutes les vidéos et analyser tous les documents pour répondre aux différents tests
proposés.
3- Compléter le schéma bilan, à l’aide du genially et du cours ci-dessous, à rendre à la prochaine
séance !

I- Altération et érosion modifient les paysages :

L’altération et l’érosion affectent tous les reliefs terrestres. Il existe plusieurs facteurs intervenant dans ces
deux mécanismes. L’eau est le principal agent de l’altération et de l’érosion.

A- L’altération des roches :

L’eau a une action physique de démantèlement des minéraux (éclatement par le gel, réduction en débris
par les glaciers) et une action chimique (transformation des minéraux de la roche et mise en solution
d’ions par hydrolyse = rupture par l’eau) qui modifient les roches et les fragilisent.
Ces modifications physiques et chimiques des roches constituent l’altération.

 Exemple : le granite.
D’autres facteurs influencent l’altération :
 La nature des roches car leur cohésion, leur composition chimique différente offrent une résistance
variable.

 Le climat (température, humidité, vents) influence l’action chimique ou physique. Une


augmentation de température, par exemple, favorise l’altération chimique ;
 Les reliefs, lorsqu’ils sont prononcés, accentuent l’altération ;
 La végétation, à cause des racines, participe aussi à l’altération en désagrégeant la roche (action
physique et chimique). La couverture végétale plus ou moins abondante peut aussi protéger les sols
de l’action des éléments climatiques.

B- L’érosion des roches : + livre page 116-117

L’érosion est l’arrachement et le transport des produits de l’altération. Elle est généralement assurée par
l’eau (ruissellement, cours d’eau).
Les éléments provenant de la roche sont alors présents sous forme soluble (ions) ou sous forme de
particules. Il existe un lien entre la taille des particules érodées, transportées ou sédimentées et la
puissance du cours d’eau.

« Diagramme de Hjulström :
érosion, transport et
sédimentation en fonction de la
vitesse du courant et de la taille
des particules en suspension. »

Lorsque la pente et la vitesse du courant diminue, les particules se déposent, par ordre croissant de leur
taille. Elles forment alors des sédiments qui s’accumulent dans le lit des rivières ou au fond de la mer dans
la zone de sédimentation où ils modifient le paysage.

Par exemple, le Grand Canyon (en Arizona, USA) a été creusé par la rivière Colorado. Les rivières
produisent ainsi des vallées en V. Au contraire, d’autres vallées sont en U (ou en auge), elles sont alors «
creusées » par des glaciers comme la vallée de la Gela (Pyrénées).
BILAN 1 :
- L’altération correspond à la dégradation physique et chimique des roches de la surface terrestre.
Elle génère des ions solubles et des débris de taille variable qui dépendent de différents facteurs.
- Puis l’érosion permet leur transport suivant leur taille et la force du courant.

II- Sédimentation et formation de roches sédimentaires :

 Problème : Que deviennent les sédiments issus de l’érosion et comment permettent-ils de


reconstituer des éléments des paysages passés ?

L’accumulation de sédiments dans un milieu entraîne un enfouissement progressif de la matière. Il y a


alors augmentation de la température et de la pression qui s’accompagne d’une compaction avec perte
d’eau au sein des sédiments.
Ces modifications physiques favorisent certaines réactions chimiques entre les sédiments et l’eau
conduisant à la cimentation des particules entre elles.
L’ensemble de ces mécanismes constitue la diagénèse et forme de nouvelles roches sédimentaires
détritiques plus cohésives que les sédiments meubles.

Détritiques = roche sédimentaire composée d’au moins 50 % de débris provenant de l’érosion.

Il existe une grande diversité de roches sédimentaires détritiques en fonction de la nature des particules
déposées (composition et taille) :

Diamètre des sédiments Sédiments Roches sédimentaires


>à 2 mm Galets, graviers Conglomérats
2 mm à 62,5 µm Sables Arénites (grès)
< à 62,5 µm Argiles (boues, vases) Pélites

La formation d’une roche donnée dépend donc à la fois des apports et du milieu de sédimentation.

L’observation des roches en surface se fait au niveau


d’affleurements : ce sont des zones où les roches du
sous-sol sont visibles. Les roches sédimentaires se
caractérisent par leur disposition en couches ou strates
qui sont facilement répétables dans les paysages.
Les roches sédimentaires contiennent 2 types de composants :
- Des « grains » qui correspondent aux particules de plusieurs roches différentes issues de l'érosion et qui
se sont déposées ;
- Un ciment (ou une matrice) qui résulte d’une précipitation chimique après (ou en même temps pour la
matrice) le dépôt.
 Remarque : Parfois des organismes (leurs restes ou les traces de leur activité) sont conservés et
enfouis avec les sédiments, ils deviennent alors des fossiles.

 Problème : Comment les roches sédimentaires permettent-elles de reconstituer un


environnement passé ?

L’ensemble des observations faites en géologie est mise en relation avec ce qui est observé actuellement.
On considère que les processus actuels (érosion, sédimentation, …) se comportent aujourd’hui de la même
façon que dans le passé : c'est le principe d’actualisme.

Ainsi, les roches sédimentaires enregistrent de nombreuses informations sur leur environnement au
moment de leur formation telles que :
- La nature des sédiments : certains sédiments se forment en climat très chauds : c’est le cas des
évaporites comme le gypse ou la halite (sel) alors que d’autres se forment en climat froid (sédiments de
glaciers : les moraines).
- La taille des grains qui est un indice de la vitesse du courant et du milieu de dépôt. La présence de gros
grains indique un milieu très agité (torrent) alors que des petites particules indiquent un milieu très calme
(lagune, fond de l’océan …). Par exemple, les calcaires correspondent à un dépôt très fin qui est réalisé
généralement au niveau de l’océan.
- La présence de fossiles qui indique le type de milieu (océan, plage, lac, marais …) mais aussi le climat
(présence de fougères et de crocodiles : climat chaud).
- La présence de traces associées au milieu de dépôt : les rides de courant, les fentes de dessiccation
montrent la présence d’un environnement avec une faible épaisseur d’eau (plage).

BILAN 2 :
- L’observation des roches se fait à différents niveaux : à l’œil nu mais aussi au microscope.
- Une roche sédimentaire se reconnaît par la présence d’éléments collés entre eux. Lorsque l’on
réussit à identifier ces éléments, il est possible d’identifier la zone dans laquelle elles ont
sédimenté.
- Les particules, une fois sédimenté, s’entassent, ce compact et se déshydratent. Sous
l’augmentation de la pression, ces couches s’enfoncent, les particules s’agglomèrent, cimentent
pour former de nouvelles roches sédimentaires.
- Celles-ci à leur tour, sous l’action des forces tectoniques, vont pouvoir s’enfoncer
(métamorphisme) ou se soulever vers la surface où elles subiront à leur tour l’érosion.

III- Erosion et activités humaines :

Les sociétés humaines utilisent de nombreux produits de l’érosion ou de la sédimentation, pour leurs
besoins en matériaux de construction (sables, graviers…) par exemple.

De plus, par ses activités, l’Homme peut favoriser l’érosion qui devient un aléa et générer des risques pour
ses intérêts ou les milieux de vie. Des aménagements des milieux permettent de limiter l’érosion des
roches (protection de la végétation, consolidation des terrains, protection du littoral…) et de protéger les
enjeux humains. Ce sont des mesures de prévention et de protection.

Vous aimerez peut-être aussi