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Résumé
géomorphologie
ui
Theo Gerritsen
01/01/1900
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Géomorphologie – résumé
Chapitre 1 - introduction
1.1 Discipline de synthèse
Géomorphologie = science descriptive et explicative du relief terrestre. Représente une dimension
spatiale (d’ordre géographique) et temporelle (d’ordre géologique)
Temporel : relief n’est pas un composant physique statique, mais dynamique, évoluant dans le temps
-> témoin d’une histoire géologique.
Morphogenèse = ensemble des processus et mécanismes qui créent et modifient un relief. Résulte de
deux groupes de forces antagonistes :
La morphogenèse couvre un
vaste spectre temporel et
spatial.
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1.3 Les processus
Processus = mécanisme qui porte à la création ou à l’évolution d’une forme géomorphologique.
En fonction de :
- Temporelles :
o Formes actives et fossiles
o Notions de fréquence et d’intensité
o Notion de taux d’ablation
- Spatiales :
o Macro-formes
o Méso-formes
o Micro-formes
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Concepts de base :
Chapitre 2 – L’altération
Altération (ou météorisation) = ensemble des mécanismes conduisant à une modification des
propriétés physiques, chimiques et/ou minéralogiques de roches ou de sédiments, ayant comme
conséquence la destruction partielle ou totale et permettant leur mobilisation ultérieure par les
processus de transport.
2.2 Caractéristiques
Mécanismes d’altération :
- Absence de transport
- Désagrégation de la roche selon sa structure physique (litage, fracturation)
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- Réduction de la taille des éléments qui entraînent une augmentation de la surface epxosée à
l’altération (rétroaction positive)
3 types de fragmentation
2.3.1 La décompression
- Détente brutale de la roche portée à l’affleurement (par ex. par mvmts tectoniques) qui
provoque une décohésion des matériaux superficiels.
- Aussi lieu sur parois de vallées après retrait d’un glacier.
- Décompression provoque l’ouverture de systèmes joints parallèles au versant (exfoliation) et
de plus en plus serrées allant vers la
surface.
- Ne nécessite pas d’eau, mais augmente
effet.
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2.3.2 La fragmentation d’origine thermique
1) Thermoclastie
• Processus de fracturation physique lié aux importantes et fréquentes variations
quotidiennes de température -> induit de forts contrastes de dilatation entre la
surface et l’intérieur de la roche -> destruction superficielle de la roche (désagrégation
granulaire, desquamation)
• Facilitée par couleur sombre, texture et nature de la roche, fréquence et intensité des
variations
• Dans roches cohérentes (calcaires), tensions ont lieu au contact entre la zone soumise
aux changements de température (en surface) et la zone non affectée par les
variations -> enlèvement de lames de roches en pelures d’oignons = desquamation ou
exfoliation.
• Dans roches cristallines : tensions ont au lieu au contact entre minéraux de nature
différente, réagissant différemment aux variations de température : s’ensuit une
dislocation de la masse cristalline = désagrégation granulaire
2) Cryoclastie (gélifraction)
• Fracturation de la roche sous les effets des alternances de gel et dégel.
• Augmentation de la pression et du volume lorsque l’eau dans les fissures gèle.
• Peut être active jusqu’à 2m en profondeur
• Dans terrain meuble : provoque gonflement du terrain
• Gélivité : susceptibilité à être affectée par la gélifraction, dépend de la porosité et de
la fissuration
• Gélifracts : roche provoquée par gélifraction
• Un climat agressif = climat avec nombreuses oscillations de températures proches de
0°C
3) Fragmentation d’origine
• Résulte de l’action de l’eau à l’état liquide
• Liée aux changements de la teneur en eau des matériaux rocheux
• Peut provoquer :
i. Un gonflement (des argiles), jusqu’à 60% du volume initial
ii. Une augmentation de la pression hydrostatique
iii. La croissance de certains cristaux
• L’évaporation peut provoque la fracturation du matériel par dessication
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• Cristallisation ou croissance des cristaux dans les pores ou les fentes de la roche
provoque une désagrégation granulaire = haloclastie
i. Actif dans régions arides et littorales
ii. Très efficace dans les roches poreuses ou fissurées
Intensité dépend de :
2.4.1 La dissolution
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- Précipitation = processus inverse, lorsque solution devient saturée (encroûtements
carbonatés, concrétions ou dépôts de travertins dans région calcaires, et dépôts de sel)
- Transformation chimique partielle ou totale, sous l’effet de l’air et de l’eau, des constituants
minéraux d’une roche.
- Donne naissance à produits meubles, appelés altérites
o Oxydation : réaction fréquente dans solutions aqueuses
▪ se produit à la surface des minéraux par combinaison d’atomes ou ions avec
l’oxygène dissout dans l’eau
o Réduction = réaction inverse, se produit quand il y a saturation en eau (nappe
phréatique)
o Hydrolyse : processus non réversible, le plus important des mécanismes d’altération
chimique.
▪ Concerne essentiellement roches cristallines
▪ Provoque une destruction de l’édifice cristallin et se traduit par l’élaboration
de minéraux argileux et la concentration résidus métalliques sous la forme
d’hydroxydes.
▪ 3 degrés d’altération hydrolitique :
• Argilisation : formation d’argiles secondaires
• Latérisation : élimination de la silice et des bases et formation
d’oxydes
d’aluminium ou de
fer
• Pisolithes
Racines sont des agents d’altération mécanique : exerce pression latérale dans fissures de la roche en
grandissant.
Lichens, mousses ont également agents favorisant l’altération chimique de la roche (rétention d’eau)
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2.6 Résistance des roches à l’altération
- Altérabilité des minéraux selon une échelle inverse à leur ordre de cristallisation
- Texture de la roche
- Composition minéralogique
- Fissuration, favorise le contact entre l’eau et la roche
- Porosité, favorise imbibation durable de la roche par l’eau
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Boule de granit
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Chapitre 3 – Le modelé fluvial
Hydrosystème fluvial = cours d’eau, surface drainée par ces cours d’eau et les nappes souterraines
correspondantes -> fonctionne principalement avec le cycle de l’eau (tous les états de l’eau)
Cours d’eau = vecteurs des écoulements à la surface des continents -> drainent les eux de pluies, de
neige, de glace. Véhiculent moins de 0.1% du volume d’eau disponible sur Terre.
Bassins hydrographiques :
Rivière = cours d’eau de taille moyenne s’écoulant de manière continue dans un chenal naturel
Fleuve = cours d’eau important, continu, formé par la réunion d’un certain nombre de rivières et
finissant dans la mer ou l’océan
Torrent = cours d’eau à forte pente, à écoulement spasmodique, en zone montagneuse ou accidentée
Oued = cours d’eau (ou partie) située en zone aride, dont l’écoulement, spasmodique comme le
torrent, dépend entièrement des précipitations.
Bassin versant = surface d’alimentation d’un cours d’eau. Sur une carte, on le délimite par les crêtes
bordant le cours d’eau = bassin versant topographique. Quand une partie de l’écoulement est sous-
terrain, le bassin versant réel peut différer du topographique.
Talweg = ligne symbolique qui suit la partie la plus basse du lit d’un cours d’eau ou d’une vallée
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3.1.2 L’écoulement des eaux
Débit liquide = volume d’eau écoulé par unité de temps en un point donné d’un cours d’eau
Débit brut moyen = moyenne des débits écoulés au cours d’une année
Ecoulement :
Après précipitations :
- Non concentrés (écoulement hortonien, qui a lieu quand le taux de précipitations dépasse la
capacité d’infiltration dans le sol)
- Saturée : niveau de la nappe phréatique atteint la surface du sol
- Concentré : quand il
est concentré dans les
talwegs : tranquille
ou torrentiel.
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Vitesse d’écoulement d’un cours d’eau est en fonction de l’épaisseur de la lame d’eau, de la pente, et
de la distance aux berges (effet de la rugosité)
Régimes :
Pondération = amplitudes des variations des débits. Débits entre étiage et crue très différent = peu
pondéré et vice versa
Régimes :
Régime pluvial océanique = régime pondéré caractérisé par des hautes eaux en saison froide et des
basses eaux en saison chaude et une forte irrégularité d’une année à l’autre
Régime pluvial méditerranéen = moins pondéré que le régime précédent et hautes eaux en saison
« froide ». Etiage marqué en été en raison de la forte ET et l’absence de P et le régime est très irrégulier
d’une année à l’autre
Régime pluvial tropical = peu pondéré, dépend essentiellement du régime pluviométrique car
l’amplitude thermique annuelle est faible.
1) phase de jeunesse : marquée par la création tectonique d’un relief (orogenèse), incisé par la
suite par l’érosion fluviale, phase courte
2) phase de maturité : caractérisée par l’incision progressive du relief par le réseau
hydrographique, la hiérarchisation de ce réseau et l’ablation progressive du relief.
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3) Phase de vieillesse : très longue, marquée par la diminution de l’intensité des processus
d’érosion, la disparition quasi-totale de tout relief proéminent et la tendance à un relief
quasiment plat, appelé pénéplaine. Seuls subsistent quelques reliefs résiduels : les monadocks
3 règles :
Erosion régressive : lorsqu’un cours d’eau érode en un point du profil d’équilibre réel du cours d’eau,
la pente augmente directement à l’amont et la vitesse du courant s’accélère ; il en résulte une érosion
qui se propage de proche en proche vers l’amont.
Charge sédimentaire d’un cours d’eau = débit solide ou charge solide = masse de sédiments
transportés par unité de temps à travers
une section transversale
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Matériaux les plus gros sont transportés par charriage (ou
roulement) sur le fond ou par saltation : dans ce cas, les
éléments quittent le fond puis retombent un peu plus
loin. Les particules plus fines sont entraînées en
suspension ; le maintien en suspension des grains est le
fait de la turbulence de l’eau. Les matériaux à faible
densité (bois) flottent en surface et certaines particules
très fines sont véhiculées par les cours d’eau sous forme
dissoute.
Sur profil transversal : rivières soit encaissées dans bedrock, soit coulent sur leurs propres sédiments
qui forme la plaine alluviale. Gorges se forment lorsque l’incision verticale est très rapide. Vallées en
V = profil typique de la vallée érodée par un cours d’eau. Canyons se forment dans des roches
sédimentaires à pendage nul
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Dans vallées à fond plat : 3 surfaces morphologiques en fonction du rapport à l’écoulement
hydrologique :
- Lit mineur, lit moyen (bande active), lit majeur (plaine alluviale)
Terrasses paires quand altitude la même de part et d’autre du cours d’eau, impaire sinon
Critères :
- Sinuosité
- Nombre de chenaux
Indices :
- De sinuosité
- De tressage
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Facteurs influençant la morphologie des chenaux et les tracés :
- La pente
- La charge solide et son mode de transport
- La cohésion des berges
- Les caractéristiques hydrologiques (régime, débits, puissance, etc …)
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Ligne de vitesse d’eau dans les rivières sinueuses et à
méandres favorisent l’érosion des rives concaves et le dépôt
d’alluvions dans les parties convexes. -> méandres migrent
vers l’aval. Bras mort = recoupement par tangence d’un bras.
Pour une vallée : deux groupes de méandres : méandres
encaissés (la vallée elle-même forme les méandres) et
méandres libres (la vallée est assez large et rectiligne et c’est
le chenal qui forme des sinuosités.
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3.3.5 Les formes torrentielles (cours d’eau à forte pente, situés dans des zones montagneuses ou
accidentées et caractérisés par un écoulement de type spasmodique
Bassin de réception, situé à l’amont, présente une forme en entonnoir. Eaux de pluies et de fontes y
sont accueillies et s’y rencontrent dans de multiples talwegs qui suivent la pente pour rejoindre le
chenal principal
Chenal d’écoulement : étroit et souvent encaissé, où toutes les eaux récoltées au niveau du bassin de
réception se rassemblent pour s’écouler vers l’aval
Cône de déjection : situé à l’aval, à l’endroit où la pente diminue : dépôt de la charge sédimentaire
transportée depuis l’amont, forme d’éventail, parcouru par un
chenal actif
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3.4 Evolution des formes fluviales
Les captures : détournement d’une rivière en
direction d’un réseau hydrographique appartenant à
un bassin versant voisin :
Métamorphose fluviale : changement durable du style fluvial sur un tronçon de rivière. Un tel
changement traduit une modification d’un ou plusieurs facteurs responsables de la forme du tracé
(climatique, géologique, anthropique)
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Chapitre 4 – Géomorphologie structurale : roches sédimentaires
4.1 Formes structurales et érosion différentielle
Relation entre la structure géologique et la morphologie
La diagenèse = ensemble des processus qui transforment un dépôt sédimentaire non consolidé en
roche sédimentaire solide
Bassin sédimentaire = dépression dans laquelle ont lieu les processus de sédimentation (étang, lac …)
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4.3 Les formes structurales
Formes structurales originelles = celles où la surface topographique
coïncide avec le plan stratigraphique supérieur : couche supérieur
résistante à l’érosion
On y distingue :
Reliefs de cuesta (relief monoclinal) = reliefs formés, par érosion différentielle, dans des structures
sédimentaires à pendage unique. Ce type de relief subit donc la double influence contraignante de
facteurs lithologiques et tectoniques.
On y distingue :
- Structuraux :
o Epaisseur relative des couches
o Valeur du pendage
o Résistance relative des couches
- Climatiques :
o Milieux froids (périglaciaires) = faible influence sur la
structure
o Milieux tempérés = importance de l’érosion hydrique
o Milieux arides = morphologie de glacis (après P intense)
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Le recul des cuestas est en partie guidé par le recule de la tête des cours d’eau anaclinaux (qui coulent dans la
direction contraire au pendage, sur le front), qui créent parfois des reculées et qui peuvent venir capturer des
cours d’eau orthoclinaux (qui s’écoulent parallèlement au front). Les cours d’eau cataclinaux (qui s’écoulent
parallèlement au pendant, sur le revers) jouent également un rôle décisif.
Souvent en groupes, broyage de la roche -> fragilisation de la roche qui favorise érosion différentielle
Donc forme la plus commune des reliefs faillés = cols (qui entaillent les lignes de crêts) et vallées (qui suivent le
tracé des failles.
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Macro-formes :
Meso-formes :
Caractéristiques :
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- Déjetés = charnière est inclinée et l’inclinaison du plan axial et le pendage d’un flanc sont
opposés au pendage de l’autre flanc.
- Déversés = charnière est inclinée et les pendages des deux flancs et l’inclinaison du plan axial
vont dans la même direction.
- Laminés ou plis-failles = plis déversés ou couchés dont l’épaisseur des couches varie
d’un flanc à un autre (pli laminé), voire est rompue par une faille (pli-faille)
- En genou ou en chevrons = plis à charnière anguleuse et flancs plats
- Coffrés = plis à deux charnières anguleuse limitant une surface dont les
couches sédimentaires sont horizontales
Altération importante
car infiltration de l’eau
Une nappe de charriage = ensemble de terrains qui a été déplacé (allochtone) et est venue recouvrir
un autre ensemble (autochtone) dont il était très éloigné à l’origine. Parties les plus avancées = front,
zone d’origine = racine
On distingue :
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Les formes des reliefs plissés
Méso-forme dérivées :
Formes principales :
Si région est soulevé après planation, l’érosion différentielle reprend : les cours d’eau s’encaissent dans
les roches tendres et dégagent les roches résistantes = relief appalachien : présence d’affleurements
linéaires formés de roches tendres et résistantes
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Nappes de charriage : formes discontinues, peu originales et découleront de l’érosion différentielle
Si la cimentation n’est pas complète, le grès a une certaine porosité. Lorsque la taille des éléments
terrigènes dépasse 2mm, on passe à des conglomérats si les éléments sont émoussés, et à des
brèches s’ils sont anguleux.
Principales formes
Région aride : grès désagrégé par corrasion éolienne : donne naissance à roches-champignons et
yardangs. Dans les séries épaisses peu inclinées, la concentration de l’eau d’infiltration peut créer
des alcôves d’altération, pouvant évoluer en arches. Comme les granits, les grès sont susceptibles
d’évoluer par gélifraction en région froide, ou par éboulement, lorsque les bancs sont déstabilisés
par la présence d’un niveau moins
résistant sous-jacent.
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Chapitre 5a – Géomorphologie structurale : roches magmatiques
5.1 Rappel
Roches ignées ou magmatiques se répartissent en deux grandes familles :
- Roches intrusives – roches cristallines : résultant d’une solidification d’un magma dans la
croûte terrestre
- Roches volcaniques : résultant de l’épanchement d’un magma ou de l’éjection de matériaux
payroclastiques à la surface du globe
Facteurs de contrôle :
- Durée de l’exposition
- Texture de la roche
- Minéralogie
- Fracturation (liée au refroidissement)
- L’histoire tectonique
Dans les massifs anciens, le dégagement des surfaces altérées par des agents d’érosion donne une
morphologie en buttes et en dépressions :
Région tropicales sèches : souvent isolés arrondis, émergeant de dépôts d’altérites à faible pente
(glacis et pédiments), différentes formes selon leur taille :
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Dômes rocheux ou de granit : jusqu’à 1000m de haut, résultant
de la faible fracturation de la roche qui a empêché une
progression du front d’altération. Pas une répartition zonale.
Tors (ou castle Kopje) = dômes rocheux surmontés de chaos de boules plus ou moins déchaussées.
Résultent de l’ablation par ruissellement des arènes au niveau du front d’altération.
Dans les régions de montagne des régions tempérées et à haute latitude, la gélifraction exploite les
réseaux de fractures pour donner au contraire une morphologie en aiguille (Mont Blanc)
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Chapitre 5b - Géomorphologie volcanique
5.1 Volcanisme et tectonique des plaques
Trois groupes de volcans selon leur localisation :
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Selon la diminution de la concentration en gaz, on
distingue 5 groupes d’éruptions explosives et
effusives :
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5.3 Formes primaires
5.3.1 Les édifices volcaniques
Les laves visqueuses peuvent s’accumuler sous forme de dômes (centaine de m de haut) :
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Eruptions mixtes donnent naissance à strato-volcans (ou volcans composites), pente plus forte des
versant qu’à la base (concave), alternance entre volcanisme explosif et effusif, donc strates alternées
entre scories et coulée de lave. Souvent des volcans andésitiques, souvent cônes adventifs.
Les éruptions stromboliennes donnent naissance à des cônes de scories, appelés également cônes
stromboliens.
Formes :
Lave de magma acide : mouvement très faible, forme grands fronts, donne paysage très chaotique
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Formes secondaires :
- Scories
- Hornitos = cavités se maintenant sous des scories soudées
- Tunnel de lave
Parmi les formes de grande taille associées aux émissions de pyroclastes, on distingue les cônes de
scories :
- Cônes simples
- Cônes emboîtés, à l’intérieur d’une caldera
- Cônes alignés, le long d’une fissure, = 2 éruptions
- Cônes adventif, liés à l’ouverture d’une
cheminée secondaire sur le flanc d’un volcan
- Cônes égueulés, dus à la destruction d’une partie
de l’édifice par une coulée de lave, type
strombolien, ouvert d’un côté.
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Ecoulements pyroclastique :
Matériaux peu consolidés des volcans sont facilement mobilisables par l’eau -> lahars = coulées
boueuses à écoulement rapide, le long de talwegs préexistants, en raison de la mobilisation par l’eau
des dépôts volcaniques -> très destructeurs
Plusieurs origines :
1) Les cratères : orifices situés à l’aplomb des cheminées volcaniques et entretenus par les
éruptions. Deux types :
a. Hawaïens = bouches éruptives ouvertes dans l’empilement des coulées de laves
b. De cône de scorie = formés par le souffle des projections pyroclastiques
2) Calderas : cratères de grande taille (1-2 km jusqu’à 100km). 2 origines principales :
a. Calderas d’explosion ou somma : formées lors d’éruption de magma acide (sur strato-
volcans), résulte de l’explosion de la partie sommitale de la cheminée 82-15 km)
b. Calderas d’effondrement : sur volcans-boucliers par effondrement de la chambre
magmatique en raison de l’épanchement de grandes quantités de basaltes (+ petits)
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3) Maars : dépressions due à la vaporisation du magma, puis à une explosion (magma rencontre
nappe phréatique). Formes négatives, souvent bordées par un anneaux e résidus de l’explosion,
occupé par un lac.
➔ Sur cônes de scories : ruissellement peu efficace ; sur cônes de cendres : très sensibles au
ravinement ; sur dômes de lave : assez résistant ; sur strato-volcans : favorise l’érosion
hydrique et gravitaire.
- Gullies et barrancos : sillons d’érosion sur les flancs d’un strato-volcan ou d’un voclan
bouclier
- Planèzes : versants « monoclinaux » disséqués par le ravinement à la surface d’un strato-
volcan ou d’un volcan bouclier
- Necks : relief positif mettant en évidence, par érosion différentielle, le remplissage d’une
cheminée volcanique, souvent à structure prismatique
- Dykes : relief positif formée par des filons de magma mis en évidence par érosion
différentielle
- Coulées en inversion de
relief : mise en relief par
érosion différentielle de la
coulée, lave s’accumule au
fond d’une vallée
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L’érosion différentielle agit facilement sur les édifices volcaniques en raison de la faible résistance à
l’érosion de nombreux matériaux : en résulte des formes contrastées et complexes
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Chapitre 6 – La géomorphologie karstique
6.1 Définitions et processus
6.1.1 Le karst
Karst = ensemble des phénomènes de dissolution de roches solubles -> paysages spéctaculaires.
Roches solubles :
Les impuretés ne sont pas sensibles à la dissolution, une eau chargée en CO2 aura plus de facilité à
dissoudre la roche, donc plus fréquent dans les régions humides
Facteurs de contrôle :
- Eau :
- Quantité
- Teneur en gaz
- Agressivité
- Temps de contact
- Lithologie
- Joints de stratification
- Tectonique
- Fracturation
- Perméabilité
- Pendage
- Sol
- Couverture végétale (augmentation de la teneur en CO2 -> + dissolution)
- Climat
- Présence d’eau
- Liquide/solide
- Présence du pergélisol
- Structure : lithologie et
tectonique
- Climat : température et humidité
- Végétation
- Combinaison avec d’autres
agents d’érosion
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6.2.2 Les lapiès
Lapiès = sous forme de ciselures superficielles sur la roche nue ou sous végétation. Différentes
morphologies dépendant de :
Classification morphogénétique :
- Lapiès dus au seul ruissellement et à l’huméfaction par l’eau de fonte de neige : lapiès à
rainures, à rigoles (Rinnenkarren), à empreintes de pas (Trittkarren), de paroi (Wandkarren) :
persistance de la neige, s’approfondissent petit à petit, donc gardent plus de neige.
- Lapiès dus à la combinaison du ruissellement et de la fracturation, formant des cannelurs
profondes ou rigoles : lapiès de diaclases (Kluftkarren), à cannelures (Rillenkarren)
- Les vasques de dissolution sur surfaces planes, dépression créée par la persistance de l’eau :
évolue horizontalement mais ne s’approfondit pas beaucoup : kamenitzas
- Lapiès démantelés et table de lapiès lorsque les bancs sont démantelés par la dissolution
(Karrentische)
- Lapiès en roche moutonnée : formés en présence d’un glacier : forme assez arrondie avec
stries dû à l’érosion glaciaire
- Lapiès tranchants ou tsingy : Spitzkarren : volume dissous >> celui qui reste
- Lapiès démantelés : eau s’infiltre dans diaclase, verticalement, puis elle arrive au niveau des
joints de stratification, l’eau peut s’écouler horizontalement -> permet le démantèlement très
facile de gros lapiès
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6.3.2 Les dolines
Dolines d’effondrement = formation brutale lorsque le toit d’une cavité proche de la surface
s’effondre. Caractérisée par parois abruptes, rempli de blocs de débris
Dolines de dissolution = dissolution qui opère autours de fissures et de fentes présentes dans la roche.
Accumulation d’argiles de décalcification au fond ou sont emportées par les eaux vers les endokarsts.
Tendance donc à plus s’élargir que s’approfondir
- Soutirage karstique
- Comblement
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Regroupement de dolines = formes en chapelet (alignement sur fracture), ouvalas (coalescence de
plusieurs dolines voisines), emboîtées (plusieurs dolines au fond d’une autre plus vaste.
Dissymétrie d’une doline en raison de la surface inclinée (pente, plus elle forte, plus la doline est
asymétrique) ou du climat.
Poljés = grande dépression fermée à fond plat, rocheux ou alluvial, d’au moins plusieurs centaines de
mètres de largeur, présentant des flancs raides sur au moins un de leurs côtés et un drainage karstique
par des orifices appelés ponors.
Fond plat en raison de la dissolution des parois et du fond de la dépression par la nappe d’inondation.
Le fond peut comporter des hums : relief résiduel de l’érosion karstique
Poljé parcouru par une rivière qui se perd dans un gouffre ou dans un ponor -> draîné donc sec une
grande partie de l’année, mais inondé lors de la fonte des neiges ou grosses précipitations. Ponors à la
fois absorbant et émissifs = estevelles.
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6.5 Hydrologie souterraine et formes endokarstiques
6.5.1 Hydrologie karstique
Perméabilité des exokarsts -> eau s’infiltre dans ponors, lapiés, dolines et continues la karstification à
l’intérieur des massifs calcaire. Développement d’un réseau souterrain très complexe.
Trois zones hydrologiques dans le karst :
- Zone d’absorption ou zone épiclastique (1) relie l’exokarst avec le réseau souterrain grâce à
différents points d’infiltration
- Zone vadose (2) est le niveau de transfert à
écoulement libre. Dans cette zone, tous les
vides ne sont pas occupés par l’eau
- Zone noyée (ou phréatique) (4) est ennoyé de
manière permanente ; tous les vides de la
roche sont occupés par l’eau
- Zone épinoyée (3) entre la zone vadose et
noyée, correspond au secteur de fluctuation
du niveau de la nappe phréatique sous l’effet
des crues.
Emergence karstique :
Galeries et puits
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Les spéléothèmes
Formes dans karsts souterrains. Naissent des précipitations calcaires en solution au moment où l’eau
d’infiltration arrive dans une cavité.
Formes en fonction de :
Fistuleuses : concrétions de cristaux de calcite, périphérie de la grotte, forment tubes très fins -> débit
d’eau faible (goutte à goutte). Se concentrent davantage sur les plafonds particulièrement poreux où
elles forment un champe de stalactites
Stalactite : débit d’eau plus élevé -> fistuleuse plus massive = stalactite.
Gouttes qui en tombent jusqu’au plancher forment stalagmite. Si stalactite et stalagmite se rejoignent
au bout d’un certain temps : forment colonne.
Draperies = voiles de calcites liés au ruissellement de l’eau sur les flancs des parois.
Excentriques : met en jeu les forces de tension superficielles au sein de films d’eau
Disques : concrétions circulaires dont les fissures jouent un rôle de canal pour l’eau circulant sous
pression.
Tufs et travertins : dépôts exokarstiques se formant par précipitations aux émergences de certaines
sources et dans cours d’eau peu profond.
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- Présence de permafrost, végétation pauvre
- Peu développés car peu de végétation et peu de précipitations, donc peu de CO2, donc pas
favorable au développement de karst
- Région océanique (Patagonie) : 6 – 7m de neige annuelle : formation de lapiès bien développés
Dans régions de montagnes : dissolution karstique forte grâce aux crues corrosives : P relâchées en
masse lors de fonte des neiges -> eau froide donc plus agressive.
Karsts méditerranéens :
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- Les formes majeures dans ces régions sont dues à des périodes climatiques antérieures plus
favorables (plus humides)
- Formes dominées par vastes poljés et dolines de toutes tailles ; énormes sources
vauclusiennes
Karsts tropicaux :
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Chapitre 7 – Morphologie littorale
7.1 Les zones littorales
Dépendent d’influences terrestres, marines et atmosphérique
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Après le déferlement d’une vague, la vague se transforme en un mouvement va-et-vient de direction
opposée =jet de rive et retrait -> engendre série de processus morphogénique : mise en suspension
des sédiments fins et creusement vertical et cas de déferlement en volute, traction, répartition et tri
du matériel pris en charge.
Contre falaise : déferlement déplace énormes blocs rocheux et cause éboulement. Eau râcle la roche
en place, formant une plate-forme d’abrasion -> vague étendue verticalement.
49
7.3.2 Types de falaises
Le type d’érosion et la forme des falaises sont en lien étroit avec la structure préexistante (lithologie,
plan de stratification, pendage, accidents tectoniques)
Falaises raides : se développent dans roches sédimentaires ou schisteuses cohérentes -> sensibles à
l’attaque marine.
Pente faible et aspect chaotique = intervention des mouvements de masse qui caractérisent les
falaises dans les roches sédimentaires meubles (argiles)
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7.4 Les côtes basses
Les formes d’accumulation sont principalement réparties le long des côtes basses bordant les plaines
et parfois adossées à des côtes rocheuses.
Lorsque quantité matériaux disponibles > volume de sédiments que vagues peuvent déplacer :
engraissement (accumulation), à l’inverse : amaigrissement de la plage -> grandes tempêtes peuvent
emporter la totalité d’une plage.
Types de plages
Tombolos : (tumulus), accumulations unissant une île à une côte voisine. Se forment à l’arrière d’un
obstacle qui amortit la houle.
- Apport important de sable par les plages, vent fort, pas de végétation sur l’estran
51
7.6 Estuaires, marais maritimes, lagunes
7.6.1 Estuaires
Estuaires = embouchures fluviales où les phénomènes marins (marée et courants) se font sentir. En
termes de dynamique, ils s’opposent aux deltas ; les estuaires sont envahis par la mer, alors que dans
le cas des deltas, c’est l’organisme fluvial qui pénètre dans la mer.
Marais maritime = zones basses aux environs immédiats du niveau marin et affectées par les
marées.
52
7.7 Deltas
Delta est une forme d’accumulation fluviatile à l’embouchure d’un cours d’eau et qui s’avance sur la
mer. Conditions favorables :
3 grands niveaux :
Delta :
- Allongé ou digité : érosion des vagues très faible, alluvionnement fluvial fort (Mississipi),
apport important de sédiments, faible marnage, bassin d’accumulation protégé.
- En croissant ou triangulaire : alluvionnement se fait par très peu de chenaux et vagues
redistribuent sédiments loin de l’embouchure, généralement moins étendus à cause de
l’action prédominante des vagues.
- Lobé : alluvions fluviatiles amenés par plusieurs chenaux et redistribués par la dérive littorale,
les différentes forces s’égalent.
- Crenulé : influence des courants de marée est forte -> pénètrent loin dans deltas et
redistribuent sédiments sous forme d’îles allongées et parallèles à l’écoulement de la rivière,
ressemble parfois à estuaire à cause de la présence de marais maritime, percé par chenaux à
cause des marées
53
54
Chapitre 8 – le modelé des régions arides
8.1 La géomorphologie climatique
8.1.1 Définitions
Les formes fluviales sont très visibles dans les zones arides car pas possible de les effacer : pluies
intermittentes.
Zonalité = conformation d’un processus ou d’une forme à une zone climatique particulière. Glaciers
rocheux = forme zonale (du domaine périglaciaire)
Formes azonales = formes qui se développent sous différents types de climat (sols polygonaux)
Héritage = variations temporelles des conditions climatiques. Une forme héritée sera une forme créée
sous des conditions climatiques différentes des conditions actuelles (inselberg, vallées sèches).
Déserts :
Déserts polygéniques (plusieurs origines), froid (Islande centrale), d’altitude (plateau du Tibet)
Modelé des versants en région désertique se présente sous la forme d’un système à trois
composantes :
Macroformes
Inselbergs : reliefs isolés, aux flancs abrupts, entourés d’un pédiment (ou glacis), typiques des modelés
désertiques, formes héritées
Bornhardts et kastle kopje : inselbergs en forme de dôme. Kopje = forme anguleuse, Born = arrondies
55
8.5 Processus et formes fluviatiles
8.5.2 Principes
Faiblesse des précipitations, mais eau = agent morphologique essentiel dans les déserts. Soit
infiltration, soit ruissellement, donc dépend de :
- Laminaires (nappes) qui participent à la formation de glacis (forme de relief non structural
consistant en une surface plane et peu inclinée)
- Concentrés (très érosifs) qui donnent naissance à des griffes d’érosion (ravins) par érosion
régressive.
Playa = (vallée de la mort), vallée fermée, très forte évaporation, zone d’épandage d’alluvions à surface
plane, située à l’aval d’un glacis ou pédiment avec lequel il se raccorde.
Son centre est occupé par une sebkha = lac temporaire où se déposent des évaporites
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8.6 Processus et formes éoliens
8.6.1 Principes
- Poussières
- Sable
Azonaux
Modèle de Hjulström : Plus le sédiment est gros, plus la vitesse du vent doit
être forte pour le déplacer. Mais en dessous de 0,06mm, la cohésion des
sédiments entre eux devient plus forte et il faut donc plus de vent pour les
déplacer.
2 sortes d’érosions :
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Effet de la déflation : le vent à tendance à tourner autour des obstacles et donc soulever le sable : reg
autour de l’arbre et dunes autours
Dunes = forme liée aux conditions de vent et à la taille des particules, accumulation d’origine éolienne.
Forme générale : dysmétrie en fonction de la direction d’écoulement du vent. Leur formation dépend
des facteurs principaux suivants :
- Disponibilité en sable
- Force et direction du vent
- Végétation
- Dunes mobiles
- Dunes ancrées : attachées par un obstacle (topographie ou végétation) ; la dune ne bouge plus
de manière globale, mais elle contient des surfaces mobiles : nebkhas et dunes paraboliques
- Dunes stabilisées : immobilisées après leur formation par cimentation (lithification) ou par la
végétation, ou origine anthropique, la dune est immobilisée dans son ensemble et sur ses
différentes surfaces ; dans les deux cas, la fixation est généralement liée à des changements
climatiques
Parmi dunes mobiles : selon position par rapport au vent : les dunes longitudinales, obliques,
transversales, étoile
- Dunes transversales :
o Faible ration longueur:largeur
o Topographie différenciée en fonction de la direction du vent : pente forte sous le vent
et faible sur le versant au vent
o Une direction du mouvement du sable perpendiculaire à la direction de la crête
- Dunes longitudinales
o Faible sinuosité
o Ratio longueur:largeur élevé (190 km de long)
- Dunes en étoiles : morphologie pyramidale, avec 3-4 bras radieux dépendant de direction
directions inversées des vents. Elles sont
le résultat d’un régime éolien plurimodal
58
59
60
Chapitre 8 – Modelé glaciaire
9.1 Le système glaciaire
9.1.1 Les glaciers, un système hydroclimatique
Profil :
Transversal : U
Définitions :
Névé = dépôt de neige recouvert par les précipitations neigeuse de l’année suivante
Ablation = ensemble des processus qui provoquent une perte de volume du glacier (fonte, érosion
éolienne, avalanche de glace, sublimation …) -> dépend étroitement du bilan énergétique du glacier
(radiation solaire, rayonnement à grande longueur d’onde, chaleur sensible et latente)
Bilan de masse : somme des pertes et des gains de masse pour une période données (en général
années hydrologique)
Ligne d’équilibre = bilan de masse positif : descente de la ligne d’équilibre, et vice versa
Eaux glaciaires :
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9.2.2 Le mouvement de la glace
Déformation de la glace
Déformation du lit
Glissement
- Adhérence de la glace : glissement nécessite que la glace soit proche du point de fusion, dans
le cas contraire, la glace adhère au substratum et ne glisse pas.
- Irrégularité topographique du bedrock : provoque variation de pression de la glace
- Présence d’eau : corrélation claire entre la pression de l’eau au contact entre la glace et le
bedrock et la valeur du glissement. Une pression de l’eau élevé favorise un glissement rapide
- Frottement exercé par le bedrock.
- Pente
- Forme et épaisseur de glacier
- Régime thermique
62
9.2.6 Déformations de surface
Crevasses : ouvertures qui se forment à proximité de la surface d’un glacier sous l’effet de l’extension
de la glace :
Rimaye = crevasse particulière qui se forme à la limite entre le névé qui flue et le névé qui reste solidaire à la
roche
63
9.3.2 Typologie selon la dynamique
- Suspendus : accroché à une paroi, se terminent par un front abrupt dont se détachent des
morceaux de glace qui s’accumulent au pied de la paroi pour former un glacier régénéré.
Glaciers se terminant dans un plan d’eau (calving glaciers) : la glace flotte sur l’eau. Dans ce cas : des
icebergs se détachent -> bilan de masse pas possible.
Glaciers à dynamique faible : Alpes sont riches en petites surfaces de glace ne bougeant
pratiquement pas = glacierets ou névé permanent.
Glaciers à crues intenses (surging glaciers) : dynamique varie fortement : période de crise (1 à 10) ->
glacier avance fortement.
64
Chapitre 10 – Le modelé périglaciaire
10.1 Le domaine périglaciaire
Domaine périglaciaire = ensemble des zones soumises à des conditions climatiques froides, action du
froid et du gel/dégel a un rôle important sur la morphologie, climat froid et sec (domaine glaciaire =
froid et humide)
Selon localisation :
- Domaine périglaciaire de haute latitude : terrain plat, formes issues de l’impossibilité de l’eau
de s’infiltrer dans le bedrock à cause de la présence de gel
- Hautes altitudes (périglaciaire de montagne) et latitudes moyennes : facteurs gravitaires
10.2 Le pergélisol
10.2 Le pergélisol
Gel : facteur important de géomorphologie. <0°C = aspect
thermique. Eau -> glace = aspect physique. Dans un matériau
poreux, toute cette porosité est comblée par de la glace.
Alternance gel/dégel pendant jour/nuit. Cycle gel / dégel en
fonction de :
Permafrost = pergélisol = une portion de la lithosphère dont la température n’est pas supérieure à 0°C
pendant plus d’une année au moins -> il s’agit d’une condition thermique, indépendamment du type
de matériau, donc ne veut pas dire qu’il y a forcément une présence de glace.
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La majorité des vallées sont situées dans des zones de permafrost
Suisse :
Glace :
Pergélisol :
- Polaire
- De montagne (ou alpin)
- De plateau
- Sous-marin
- Echelle globale : permafrost avant tout régit par température moyenne annuelle de l’air
(MAAT). Périglace = phénomène zonal.
- Echelle locale : topographie, nature du terrain (rugosité et albédo) et orientation
- Echelle micro : lithologie (granulométrie, porosité, humidité, conductivité thermique,
circulation de l’air.
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Circulation d’air et effet de cheminée : plus de permafrost à la base d’un versant qu’au sommet :
67
10.4 Les principales formes
10.4.1 Les formes de haute latitude
Pingos : collines avec noyau de glace pur : eau liquide qui gèle un
endroit particulier et soulève le terrain -> le cœur s’affaisse au bout
d’un moment et forme un lac. Dans régions de permafrost continu,
niveau actif ne doit pas être trop mince pour permettre le
déplacement de l’eau. Quand eau en contact avec pergélisol -> gèle
en formant un noyau de glace -> en grandissant, ce noyau provoque
le gonflement des dépôts meubles sus-jacents
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Coins de glace : nécessite présence d’un pergélisol
continu. Grand froid (-15-20°C) provoque formation de
fissures de contraction du sol. Printemps et été : eau
s’infiltre dans fissures -> automne : regèle colmate
fissures. Le processus se renouvelant d’année en année, un
réseau de polygones de grandes dimensions peut se
développer = polygones de toundra.
- Eboulis (azonal) = accumulation sédimentaire au pied d’une paroi d’une manière discontinue.
Résulte du mouvement gravitaire
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Formes de cryoturbation :
Mouvements de masse :
Les deux = formes azonales : conditions lithologiques favorables, peu perméable -> eau reste en
surface.
Zones sensibles : zones de gel / dégel. Il faut une teneur en matériau fin qui est capable de retenir l’eau
-> important pour qu’un éboulis soit soliflué -> loupe visible qui descend la pente
Bloc laboureur : gros blocs qui descend petit à petit sur des sédiments fins.
Protalus : bourrelet au pied d’un versant occupé par un éboulis, forme d’origine gravito-nival ;
déformation : effet de cheminée fait qu’on a beaucoup de sédiments au pied de la langue glaciaire.
Protalus = 1ère étape de la création d’un glacier rocheux (avec permafrost)
Moraines de névé = chute de pierres sur glace qui s’accumule en bas d’un glacier (demande de la
neige).
70
10.4.3 Glaciers rocheux
- Température : la zone dans laquelle se développe le glacier rocheux doit être comprise dans
la ceinture du pergélisol discontinu
- Matériel : du matériel meuble susceptible de devenir sursaturé en glace doit être présent en
suffisance.
- Relief : le relief doit être suffisamment pentu pour permettre le déplacement de la masse de
débris rocheux
Morphologie :
- Langue
- Front : où le glacier vient se terminer avec
une pente forte (>35°)
- Racine : alternance bosse/sillon =
déformation / creeping du permafrost.
Structure interne :
Formes archées montrent que le glacier va plus vite à des endroits qu’à des autres -> le glacier va plus
vite au milieu
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Un glacier rocheux ne glisse pas, il se déplace par déformation du permafrost -> doit être au-dessus de
l’altitude avec du permafrost discontinu
Origine des matériaux : La plupart des glaciers rocheux sont alimentés par des chutes de pierres =
glacier rocheux de talus. Si alimentés par creeping d’une moraine = glacier rocheux de débris
Pour un glacier rocheux actif : le front est très pentu et il n’y a pas de végétation -> contraire pour
glacier rocheux inactif
Glacier rocheux fossile : devient forme hérité, présence de dépression thermoklastique -> cœur du
glacier devient plus bas que front, car c’est là qu’il y a le plus de glace
Glacier rocheux 10 x moins rapide que glacier normaux tempérés (m/an) car beaucoup plus de
frictions.
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Chapitre 11 – Les instabilités des versants
11.1 Définitions et causes
Instabilités causées par :
- Modification de la cohésion des roches par l’eau, des secousses sismiques, la déforestation
- Modification de la cohésion des roches par l’altération physique ou chimique
- Modification du profil du versant par érosion basale
- Variations saisonnières, climatiques, épisodes pluviométriques
- Surcharge du terrain (par ex. à cause de construction)
- Modification du profil du versant par des entailles artificielles
Processus :
73
11.3.1 Fauchage et poinçonnement
74
11.3.6 Les laves et coulées torrentielles
Facteurs de déclanchement :
Formes créées par laves torrentielles : d’une part des levées de part et d’autre de la trajectoire
d’écoulement et d’autre part, dans la zone finale du transport, le dépôt de lobes. L’accumulation de
dépôts de laves torrentielles au débouché du couloir donne naissance à un cône de déjection.
Mise en mouvement de matériaux fins en surcharge d’eau. = cas particulier de lave torrentielle ; où la
charge rocheuse est formée essentiellement de matériaux fins. Lahars en milieu volcanique = coulée
boueuse. Glissements boueux = glissement se développant dans des argiles ou d’autres sédiments
fins. Se distingue par la vitesse de déplacement.
Synthèse :
75
11.4 Le versant comme un système
Versant comme système complexe, dont le facteur de mouvement principal est la gravité, mais où
agissent également la météorisation, l’eau, la glace, les effets de l’anthropisation.
Le versant peut ainsi être considéré comme un système ouvert. Les apports de matériaux proviennent
des parois et les pertes de matériaux sont emportés par des agents de transports divers (surtout cours
d’eau, mais également glaciers). Les mouvements sont plus ou moins rapides. La majeure partie du
versant évolue de manière très lente (imperceptible à l’œil), alors que des épisodes de pluies intenses
ou de longue durée (ainsi que d’autres facteurs tels que les tremblements de terre) agissent souvent
comme déclencheurs des mouvements rapides.
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