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MODULE N° 03 :

CLIMAT ET ETUDE DU SOL


Durée : 45 heures
Plan du cours
1ere Partie : Formation du Sol
1. Définition du sol
2. Processus d’altération
3. Facteurs intervenants dans la formation du sol
2ème Partie : Propriétés Physiques du Sol
1. La texture du Sol
2. La Densité du Sol
3. La porosité du Sol
4. La Structure du Sol
5. La Couleur du Sol
3ème Partie : Propriétés Chimiques du Sol
1. Colloides minérales du Sol
2. Colloides organiques du Sol
3. La Capacité d’Echange Cationique du Sol
4. Le pH du Sol
5. La Salinité du Sol
4ème Partie : L’Eau dans le Sol
1. Définir l’eau du sol
2. Potentiels de l’eau dans le sol
3. Classification de l’eau dans le sol
4. Mouvement de l’eau dans le sol
5. Mesures de l’eau du sol
 Le sol en latin solum , c’est la partie superficielle de l’écorce terrestre continentale.

 Il est organisé verticalement en horizons plus ou moins parallèles à la surface.

 Il constitue une interface entre la lithosphère ( roche mère ), l’atmosphère,

l’hydrosphère et la biosphère.

 Le sol se forme par l’altération sur place de la roche sous-jacente sous l’action de

facteurs climatiques et par l’action des êtres vivants. ...


FORMATION DU SOL

Profil du sol
1 – Définition du Sol
C’est l’ensemble des matériaux (minéraux et organique) se trouvant à la surface terrestre
portant ou pouvant porter des végétaux.
Sa limite supérieure est l’atmosphère et sa limite inférieure est le sous sol ou roche mère
Le sol est formé par 3 phases :
- Solide
- Liquide
- Gazeuse
Le sol provient de l’altération de la Roche mère
Roche mère : peutt être d’origine

- Magmatique; Les roches magmatiques (ou ignées) se forment lorsque le magma (roche
fondue) se refroidit et se solidifie

- Métamorphique; Se dit d'une roche qui a été modifiée dans sa structure par l'action de la
chaleur et de la pression.

- Sédimentaire:dépot de matière organique apporté par la mer, les oceans ou les cours d’eau

Les sols tunisiens sont en général formés sur Roche sédimentaire


2 ) – Processus d’altération
2.1. Altération physique : dépend des facteurs Climatiques (température, pluies, ……)
- Processus Lent
-Produit final de même nature que la roche initiale
a) Gel et Dégel : la dilatation de l’eau quand elle se solidifie sous l’effet du froid,
provoque une fissuration des roches, sous l’effet de pression exercée par l’eau.
(Pression de 140 kg/cm2) et l’alternance du froid et de la chaleur
b) Concassage mécanique: provoqué par :
- roche en mouvement : glissement de terrain, tremblement de terre…
- Carrières et Gisements
- Construction de route
c) Action des organismes vivants dans le sol
- Animaux : rongeurs, vers de terre…
- Végétaux : grâce aux racines qui percent et fissurent les roches
2.2. Altération chimique
- Plus rapide
- Aboutie à la transformation de la nature de la roche mère
Exemple :
2.2.1 Dissolution (solution)
C’est la dissolution d’un sel dans l’eau
Nacl + H2O<=======> Na+ + Cl- + H2O
Solide Solution
2.2.2 Hydrolyse : C’est la réaction de l’eau avec une substance pour former un hydroxyde + un autre corps.
-Al3+(H2O)6 + H2O <===========> Al2+OH (H2 O)5 + H+
Al2+OH (H2O)5 + H2O <===========> Al+(OH)2 (H2O)4 + H+
K. Al2Si6 O16 + H2O <===========> HAl2Si6 O16+ KOH
(Orthoclase) (argile)
roche peu soluble plus soluble)
2.2.3 Carbonations : C’est la réaction d’un composé avec l’acide carbonique (H 2CO3)
CO2 + H2O <===========> H2 CO3
H2 CO3 <===========> H+ + HCO3 -- ( Bicarbonate)

HCO3-- <===========> H+ + CO3 2- (Carbonate)

L’acide carbonique provoque une altération chimique (Carbonation) du carbonate de calcium (calcaire) selon
la réaction :
CaCO3 + H+ + HCO-3 <===========> Ca (HCO3)2
( calcaire ) (Acide carbonique) Bicarbonate de calcium
(roche relativement dure) (roche plus tendre)
2.2.4 Oxydoréduction : une roche oxydée est une roche plus tendre
4 FeO + O2 <=========> 2 Fe2 O3
(Fer Ferreux) ( Fer ferrique)
Fe 2+ Fe 3+
2.2.5 Hydratation : c’est l’addition d’une molécule d’eau qui devient une partie intégrante du nouveau corps.
La forme hydratée est souvent plus tendre et plus friable.
exemple :
CaSO4 + 3H2O <===========> CaSO4 . 3H2O
Sulfate de calcium Sulfate de calcium hydrate
(Gypse)
3. Facteurs intervenants dans la formation du sol
3.1. Nature de la roche mère :
Elle détermine
- Le degré et la vitesse d’altération( roches dures, roches tendres)
- Granulométrie du sol : exemple grés donne un sol sableux.
- L’effet de la roche mère est plus déterminant dans les sols peu évolués.
- Les sols argileux se forment surtout à partir des roches mères riches en micas et
autres minéraux altérables de couleurs foncées.
- Les processus de lixiviation et de translocation des minéraux favorisent une
homogénéisation plus rapide du profil du sol.
3.2. Climat :
Il agit surtout par les précipitations et la température, son influence devient plus
apparent avec le temps. L’humidité dans le sol accélère les processus d’altération
physico-chimique ainsi que les phénomènes de lessivage. Une température élevée
active ces processus. Une température élevé dans un milieu sec favorise l’évaporation
et par conséquent la remontée capillaire et l’accumulation des carbonates en surface.
3.3. Biosphère :
Désigne l’ensemble des êtres vivants animal et végétal. Ils jouent un rôle important
dans la formation du sol. Les végétaux, grâce a leurs racines, accélèrent les processus
d’altération physiques et chimiques(fissuration des roches, secrétions racinaires…).
L’accumulation des résidus des végétaux augmente le taux d’humus dans le sol
favorisant ainsi l’activité des microorganismes du sol . l’activité de ces
microorganismes est étroitement liée a la quantité de matière organique existante dans
le sol. Une accumulation importante de cette matière organique sur le sol (cas des
forêts) peut entraîner la formation d’une litière qui pourrait ralentir les processus
d’altération du sol surtout sous climat froid.
En plus des microorganismes du sol (bactéries, champignons, algues), d’autres
animaux tel que les vers de terre les fourmis ainsi que les rongeurs jouent également
un rôle capital dans la formation du sol.
3.4. Relief et topographie :
La topographie détermine largement le mouvement et la circulation de l’eau et des
particules du sol en surface. Sur des sols en pente, l’eau circule rapidement dans le
sens de la pente et peu de cette eau entre dans le sol, on assiste à une formation lente
du sol. En plus une grande partie de ce sol formé est entraînée par l’eau de
ruissellement dans le sens de la pente. Ceci se traduit par la formation de sols
superficiels érodés surtout si le sol n’est pas protégé par un couvert végétal dense et
permanent. Au contraire, sur les sols à pente douces et les plaines, la formation du sol
est plus rapide soit par l’existence en permanence d’une humidité suffisante, qui
favorise les processus d’altération, soit aussi par les apports et les sédiments qui
peuvent provenir avec les eaux de ruissellement (érosion hydrique). Le résultat est
souvent la formation de sols profonds. Les bas fond avec des sols souvent gorgés
d’eau entrave la vitesse de formation de ces sols.
3.5. Action du temps et de l’homme
Il est évident que les facteurs de formation du sol sont affectés largement par le
facteur temps. Plus la période est longue plus l’effet et les résultats de ces facteurs sont
apparentes. D’ailleurs, le stade de formation et d’évolution des sols est étroitement lié à
l’age et à la durée de ces facteurs.
De nos jours, les scientifiques et les spécialistes du sol attribuent à l’homme un rôle de
plus en plus important dans les processus de formation du sol. Que ce soit dans les
activités agricoles courantes, pratiques culturales : labours, rotations et amendements,
soit par action sur le milieu naturel : pollution, défrichement ou dans l’aménagement du
milieu lui même: construction des routes , les carrières…. Toutes ces activités humaines
contribuent à accélérer ou ralentir le processus de la formation du sol ainsi que sa
qualité et stabilité.
Les constituants du sol
 De quoi est constitué un sol ?

 Le sol est un assemblage d'une grande diversité de constituants dont


chacun joue un rôle important.

 Le sol comporte 3 phases : solide (minérale et organique), liquide et


gazeuse en proportions variables. Les constituants sont intimement liés
entre eux ce qui rend leur séparation plutôt difficile.
Les constituants du sol :

Représentation schématique des 3 Répartition des différents éléments


phases constitutives d’un sol constitutifs d’un volume de sol
Les constituants du sol :
Phase solide

• On peut distinguer deux fractions solides: une


fraction minérale majoritaire (plus que 90%) et
une fraction organique minoritaire.

• La composition volumique en matière


organique (MO) suit un gradient descendant en
fonction de la profondeur, avec une partie
superficielle plus riche en MO, et des couches
profondes pauvres en MO.
Les constituants du sol :
Phase solide
1. Constituants minéraux:

 Les constituants minéraux du sol proviennent de la désagrégation physique et de l'altération


chimique des roches mères qui vont libérer des cailloux, des sables, des limons et des argiles.

 Les minéraux : ont des tailles très variables, certains sont assez grands, d’autre sont si petites
qu’elles ne peuvent être observées au microscope ordinaire, on distingue :

*Les minéraux primaires : comme le quartz (hérités de matériau original).

* Les minéraux secondaires: comme les silicates argileux et les oxydes de Fer
=> formés à partir de l’altération des minéraux peu
résistants du matériau original.
Les constituants du sol :
Phase solide
1. Constituants minéraux: Une définition granulométrique (selon la taille):

La fraction grossière

Le classement par taille est


obtenu par analyse
granulométrique.
Les constituants du sol :
Phase solide
1. Constituants minéraux: Une définition minéralogique :
Les minéraux primaires :
*Les sables : ils sont généralement siliceux, formés de grains de quartz très résistants et
inaltérables.
*Les limons : comme le sable, ils proviennent de la désagrégation physique des roches
mères. Ils contiennent du quartz pratiquement inaltérable, des silicates et des minéraux
carbonatés.

Les minéraux secondaires (les Argiles) :


Les argiles: phyllosilicates d’aluminium (Silicates d’alumine hydratés: nSiO2mAl2O3pH2O) =>
ils ont une structure en feuillets => Le silicium vient du quartz, l’aluminium des feldspaths ou
des micas.

Feuillets d’argile
Les constituants du sol :
Phase solide
 Les minéraux secondaires (les argiles) :

 Organisation des feuillets d’argile :


Couches planes formées par l’agencement de
tétraèdres (le centre est occupé par un atome
de silicium ou plus rarement par un atome
d’aluminium, les quatre sommets par des
atomes d’oxygène ) et d’autres formés par
l’agencement d’octaèdres (est occupée par
l’aluminium, mais peut l’être également par le fer
ou le magnésium, et les six sommets sont
occupés, pour quatre d’entre eux, par des
atomes d’oxygène et pour les deux autres par
des (OH) hydroxyles).

 L’association de ces couches tétraédriques et


octaédriques pour constituer les feuillets, se fait
par la mise en commun d’oxygène.
Les constituants du sol :
Phase solide
 Les minéraux secondaires (les
argiles) :

 Types d’argiles => un feuillet = 1Si +


1Al ou bien 1Si +1Al + 1Si.

 Les argiles diffèrent en fonction: du


rapport entre silicium et aluminium et de
la distance entre les feuillets.

 La distance entre feuillets permet la


circulation ou non de cations => Cette
surface permet ainsi la fixation des
éléments nutritifs importants pour les
plantes.
Les constituants du sol :
Phase solide
 Les minéraux secondaires (les argiles) :

 Principales propriétés des Argiles:

1. Capacité d’échange cationique: retiennent des cations sous la forme échangeable


grâce à leurs charges négatives ce qui permet de retenir des éléments minéraux
indispensables pour la nutrition des végétaux (Ca, Mg, K, Na);

2. Capacité de rétention d’eau / hydrophilie : L'eau pénètre entre les feuillets des
argiles et provoque leur écartement par gonflement => établissement d'une
réserve hydrique dans le sol.

3. Formation du complexe Argilo-Humique: en s’associant avec de la matière


organique (humus) => joue un rôle essentiel pour le sol (structure, propriétés
physico-chimiques, etc…).

4. La floculation: permet la création d’agrégats solides, l'aération du sol, la présence


de la faune et la pénétration des racines => bonne structuration du sol et favorise
la rétention des éléments nutritifs. C’est l’inverse de la dispersion.
3…5 .
Les constituants du sol :
Phase solide
2. Constituants organiques :

 La matière organique (MO) provient de la décomposition des restes d’animaux


(cadavres, excréments) et des débris des végétaux (feuilles mortes, branches,
racines, fruits, fleurs et graines).

 La décomposition est réalisée par les micro-organismes vivant dans le sol.

 Cette MO affecte les propriétés physico-chimiques du sol (structure, capacité


de rétention en eau, source d’éléments nutritifs N,P,C…).

 Elle constitue la source d’énergie pour les microorganismes ( cellulose


des résidus).

 Cette MO est composée de résidus plus ou moins décomposés et l’humus.


Les constituants du sol :
Phase solide
2. Constituants organiques :
a) La matière organique fraîche:

 La litière: c’est l’ensemble des débris des végétaux et les déchets et les cadavres
des animaux sur le sol ou dans le sol => Ces débris sont reconnaissables.

 La litière végétale peut présenter deux caractères opposés, qui vont


profondément
influencer le sol:
• Elle peut provenir des feuillus et donc riche en azote => enrichir le sol.
• Elle peut provenir des conifères (des pins et des bruyères) et donc
acidifiante
=> libération des acides toxiques

 La litière est par la suite transformée en humus.

 Les transformations des matières organiques se réalisent essentiellement par les


processus de recombinaison (humification) et de dégradation (minéralisation).
Les constituants du sol :
Phase solide
2. Constituants organiques :
b) La matière organique humifiée ou l’Humus :

 L’Humification, c’est le processus de transformation de la litière en humus (produit plus


stable). Il désigne l’accumulation, la décomposition et l’incorporation de la MO dans le
profil du sol.

 Les phases de l’humification

1. Lessivage et une désagrégation physique (fragmentation).


2.Biodégradation des molécules complexes en molécules plus simples sous l’action des
enzymes secrétés par les microorganismes
3.Creation de nouvelles molécules plus grosses et polymérisées à partir des molécules
simplifiées par décomposition => Ce processus s’accompagne d’une incorporation d’N dans
le complexe organique => l’humus est un accumulateur d’azote.
4. Formation de complexe colloïdale : complexe argilo-humique.
Les constituants du sol :
Phase solide
2. Constituants organiques :
b) La matière organique humifiée ou l’Humus :

 Les facteurs de l’humification:

- Nature de la MO : la décomposition est rapide des végétaux jeunes qui ont une action
stimulante sur l’activité microbienne, pour la végétation asséchée/dure (la paille, rameaux…)
l’humification est lente.
- L’aération est indispensable pour une évolution favorable de la MO.
- Le PH: humification favorable en milieu neutre ou légèrement alcalin.
- Le climat: la température et l’humidité.

 Typologie des familles d’humus terrestres :

Suivant la rapidité de la transformation de la matière organique, on distingue différents types


d'humus :
- Mull : humus ou mull forestier de bonne qualité riche en azote.
- Moder : C'est un humus de caractère intermédiaire entre le mull et le mor.
- Mor : humus formé en conditions climatiques et chimiques défavorables. Peu de produits
humiques de synthèse.
39- Tourbe: se forme dans des milieux anaérobiques.
Les constituants du sol :
Phase solide
2. Constituants organiques :

b) La matière organique humifiée ou l’Humus :

 Les propriétés de l’humus :


- C’est un composé colloïdal électronégatif => très haute capacité
d’échange.
- Hydrophile : grande capacité d’absorption d’eau plus que les argiles.
- Aération du sol.
- Au fur et à mesure que la matière organique se décompose, fournis
progressivement des éléments nutritifs (engrais) aux plantes.
Les constituants du sol :
Phase solide
3. Le complexe argilo-humique

Un complexe argilo-humique (CAH) = matière organique


(humus) + matière inorganique (argile) et des sels
minéraux => Ce complexe est une propriété unique du
sol.

L’argile et l’humus sont chargés électronégativement =>


Ce complexe va donc attirer à lui des charges positives
présentes dans l’eau (les cations): calcium (Ca2+), azote
(N+), potassium (K+), sodium (Na+), magnésium (Mg+),
manganèse (Mn+), soufre (So4+), fer (Fe+)..

Le CAH est capable de fixer et de libérer des éléments


minéraux (cations) en fonction des besoins des plantes.

La capacité d'échange est d'autant plus élevée que le sol


4e1st plus riche en colloïdes tels que le sol argileux.
Les constituants du sol :
Phase solide
 La Minéralisation:
C’est le passage du monde organique au monde minéral =>
Transformation de la MO ou de l’humus en éléments minéraux plus
simples => Seules celles-ci sont susceptibles d'être absorbées par
les plantes.

 La minéralisation: s’effectue généralement par voie microbienne et


caractérisée essentiellement par la nitrification qui comporte 2
phases précédées par l’ammonisation.

 -L’ammonisation: transformation de l’azote organique sous forme


aminée en azote ammoniacal (NH4 + ) (champignons et Bactéries).

 La minéralisation s'accompagne par une diminution de la teneur en


carbone et une augmentation de la teneur en azote. Un sol très riche
en carbone est un sol pauvre. Au contraire la forte teneur en azote
est un gage de fertilité.
42
La pédofaune:
 Le sol est l'un des habitats les plus divers
sur terre et contient l'un des plus grands
ensembles d'organismes vivants.

 Quatre groupes de microfaune sont


reconnus dans le sol: les bactéries, les
champignons, les algues microscopiques
et les protozoaires.

• Principaux rôles de la pédofaune :

- Travail le sol par la création des galeries, qui ont un impact sur la porosité, la
structuration, l’aération et favorise l’infiltration de l’eau, ainsi que la remontée
capillaire. La formation des micro-agrégats nécessaire a la stabilité structurale,
réduction de l’érosion…
- Décomposition de la matière organique: les microorganismes associés aux vers jouent
un rôle dans la dégradation des protéines et interviennent dans le cycle de l’azote,
du
43 carbone et surtout du phosphore.
La pédofaune:
Les constituants du sol :
Phase liquide

 C’est le constituant dynamique du sol, il peut se modifier très vite


en fonction du taux d’humidité dans le sol.

 L’eau (H2O) avec les sels qui y sont dissous forment la solution
du sol, qui est le milieu nutritif des plantes.

 La force de rétention d’un sol pour l’eau détermine le mouvement


de
l’eau et son utilisation par les plantes.

 C'est par son intermédiaire que les radicelles pourront absorber


les éléments nutritifs, fixés en réserve sur le complexe argilo-
humique.
Les constituants du sol :
Phase liquide

L’eau se présente dans le sol sous trois formes :

1. L’eau de gravitation : C’est l’eau libre qui circule dans les vides de
plus de 8µ (les pores les plus larges).

2. L’eau capillaire: L’eau est retenue dans des petits vides de moins de
8µ. Elle reste stockée dans le sol et elle est absorbée par les
racines des plantes.

3. L’eau de constitution: Elle entre dans la composition chimique des


particules du sol. C’est une eau solide.
Les constituants du sol :
Phase liquide
Les constituants du sol :
Phase liquide
Les constituants du sol :
Phase gazeuse
 Cette phase occupe dans le sol la porosité (les
vides) qui n’est pas remplie par la phase liquide.

 L'air du sol est en équilibre avec l'air hors-sol, mais


la concentration relative des gaz qui le composent
est un peu différente, à cause, des fluctuations de
l'activité biologique, le taux de CO2 est plus fort et
celui d’O2 est plus faible.

 Si la phase gazeuse est absente dans le sol, le sol


est dit saturé.
Les constituants du sol :
Phase gazeuse

 La phase gazeuse joue un rôle important par les


échanges de dioxygène, de dioxyde de carbone et
autres gaz entre la surface et l'atmosphère.

 L'air pénètre dans ces vides et apporte de l'oxygène


aux êtres vivants dans le sol.

 La texture du sol est révélatrice de l'importance de son


aération.
2ème Partie : Propriétés Physiques du Sol
I- La Texture du Sol
I.1. Définition: C’est la composition granulométrique du sol; c’est le pourcentage de sable,
limon et argile qui forment le sol.
La distinction entre les trois fractions est basée sur leurs tailles (diamètres des particules)
La fraction grossière composée de graviers, cailloux et pierres ne fait pas partie de la
texture du sol .
I.2.Caractéristiques physico morphologiques des trois constituants de la texture du sol.
Comment identifier et différentier entre le sable, le limon et l’argile ?

Le sable : Au toucher, les particules sont dures à faces


tranchantes de couleur souvent brillante. Par frottement
les particules sont séparées et rarement attachées
ensemble. Une fois mouillée, les particules ne collent pas
et l'eau y circule facilement

Le limon: En sec, les particules sont poussiéreuses et


d'aspect farineux. Mouillées, les particules sont
colmatantes, mais une fois desséchées elles deviennent
dures et cassantes. L'eau y circule plus lentement qu'avec
le sable.

Argile: Particules fines difficile à individualiser (1000


fois plus petites que le sable). Mouillées, les particules
forment une pâte et donnent un aspect colloïdal.
Desséchées, elles donnent une forme
souvent dure et cohérente. Elles absorbent l'eau
lentement, mais en retiennent une grande quantité.
I.3. Détermination de la texture du sol
L’analyse granulométrique du sol se base sur le principe de
séparation des différentes fraction du sol
Elle se fait en 2 étapes
a- Séparation : qui consiste à disperser et briser les cohésions entre
ces particules.
Elle peut être :
- mécanique (broyage, agitation )
- chimique : attaque avec un dispersant à base de sodium exemple :
Hexamétaphosphate de sodium
b- Décantation : Consiste à séparer les différentes fraction par
décantation (Sédimentation dans un liquide ). Les particules les plus
grosses se déposent plus vite : le sable se dépose en premier puis le
limon et enfin l’argile.
I.4. Classes texturales du sol
On utilise le triangle de texture pour déterminer la classe texturale d’un sol.
Plusieurs modèles de triangle sont utilisés ( voir modèles figures 2)..

TRIANGLE DE TEXTURE

Légende : A :Argile L : Limon S : Sable


f : fin tf : très fin
Fig 2. Quelques modèles de triangle de texture utilisé pour
la détermination de la
texture du sol
Fig 3. Triangle de texture utilisé pour la détermination de différentes types de texture
Exemple :
Sol 1 :
25 %A
30 %L Sol limoneux
45 %S
Sol 2 :
33 % A
23 % L Sol limono-argileux (L.A)
44 % S
Sol 3 :
42 % A
20 % L Sol Argileux
38 % S
La classe texturale est définie par la dominance relative des trois constituants (Argile, Limon , Sable )
. Caractères dominants d’argile
. stocke beaucoup d’eau
. Retient beaucoup d’éléments nutritifs (riche)
. Aspect colloïdal
. Difficile à travailler (colmatage)
. Perméabilité faible
. Circulation lente de l’air et de l’eau
. Caractères dominants du sable
. Très perméable
. Circulation rapide de l’eau et de l’air
. Se dessèche rapidement : faible stockage d’eau
. Facile à travailler
. Pauvre
. Caractères dominants du limon
. Aspect colmatant
. Diminue l’aération: Obstruction des pores
. Formation de croûte de battance
. Assez pauvre
On peut grouper les différentes classes de texture en 3 groupes : (figure 3)
1. Sols à texture fine : appelés aussi sols lourds, on peut les subdiviser en trois sous
groupes:
très fine, fine et moyenne. ce sont les sols à dominance d’argile
2. Sols à texture grossière : appelés aussi sols légers ce sont les sols à dominance de sable
3. Sols de texture moyenne : ce sont les sols de texture équilibrée. Il y a à la fois l’aspect
argileux et l’aspect sablonneux. Normalement ce sont les meilleurs sol de point de vue
texture.
- La texture est une propriétés très importante car elle affecte directement plusieurs
autres propriétés du sol telle que : structure, porosité, capacité de retentions en eau
et capacité d’échange cationique….
I.5. Classification des textures:
 Texture sableuse: sol bien aéré, facile à travailler, faible CEC, pauvre en
éléments nutritifs, faible retention d’eau, permeable,…
 Texture argileuse: sol mal aéré, difficile à travailler, CEC elevée, riche en elts
nutritifs, forte retention d’eau, faible perméabilité,…
 Texture limoneuse: les sols limoneux sont les sols les plus soumis à l’action de
l’eau et de vent vue la faible cohesion des particules et leur faible taille.
 Texture équilibrée ou franche: elle correspond à l’optimum dans la mesure où
elle présente la plupart des qualités des trois types précédents sans en avoir
des défauts. La composition granulométrique est de l’ordre de 20 à 25% d’A; 30
à 35 % de L 40 à 50% de S
NOTION DE TEXTURE ETALON: C’est une texture qui sous un climat d’une region,
convient le mieux à système de culture determine.
Exemple au Cap Bon: pour les agrumes la texture étalon est la texture légère
pour la vigne la texture étalon est la texture fine
I.6.CORRECTION DE LA TEXTURE DU SOL
Il est possible de corriger la texture d’un sol par des
amendements minéraux comme d’apport d’argile à un sol
franchement sableux ou l’apport de sable à un sol franchement
argileux.
L’amendement organique reste la solution la plus efficace de
correction des défauts dans les propriétés originelles du sol.
II. La structure du sol

• La structure désigne le mode d’assemblage des constituants élémentaires du sol. Elle


détermine la répartition dans l’espace de la phase solide et des vides (porosités)

• Premier cas extrême; sol franchement sableux, sans structure =structure particulaire

• Deuxième cas extrème; sol franchement argileux, structure continue= structure massive

• Entre les deux cas extrèmes; structure individualisé = structure fragmentaire(la structure
idéale est la structure grumuleuse)
STRUCTURE STRUCTURE STRUCTURE
COMPACTE PARTICULAIRE FRAGMENTAIRE

Eléments grossiers
Eléments grossiers de Ensemble des particules
noyés
taille variable sans aucune liées en agrégats. Le sol est
dans une masse d'argile:
liaison: le sol est filtrant de perméabilité, d’aération
sol imperméable à l'air et
et de rétention d’eau
à l'eau: le sol est
bonnes
asphyxiant.
Dégradation de la structure du sol
La structure du sol n'est pas nécessairement permanente, elle se dégrade dans
certaines circonstances et peut se reconstruire si les conditions redeviennent favorables.
Il est relativement peu fréquent que le sol conserve sa structure tout au long de l'année.
Ce fait ne se rencontre qu'avec des structures grumeleuse (structure des sols riche en
matière organique et en cations floculents).
Dans les autres cas, les éléments structuraux peuvent se défaire ± facilement sous l'effet de
l'eau.
 Action de l’eau
L'eau agit dans la dégradation de la structure de deux manières.
Par action mécanique: les gouttes d'eau de pluie, venant de très haut avec un certain
poids et une certaine énergie cinétique provoquent la destruction des éléments structuraux
de surface du sol.
Par fragmentation des éléments structuraux et dispersion des ciments. Ces effets agissent
simultanément ou séparément selon le cas.
 La fragmentation est provoquée par la pénétration rapide de l'eau dans les pores des agrégats. L'eau en
pénétrant de deux ouvertures d'un pore engendre un emprisonnement de l’air, lorsque la pression exercée devient
supérieure la cohésion de l'agrégat, l'air agit comme un piston et provoque l'éclatement de l'agrégat.
Ce phénomène provoque l'éclatement de la motte en agrégat et ce dernier en micro-agrégats.
 La dispersion est provoquée par deux effets. Un premier effet qui est l’enrobage des particules minérales d'un
film d'eau qui devient de plus en plus épais, ce qui engendre l'éloignement des particules et par conséquent les
forces de VAN DER
WAALS deviennent à effet négligeable.
Un deuxième effet qui est l’hydratation des cations floculants ce qui rampe les liaisons par des ponts cationiques.
De même la
fixation des molécules d'eau entre les feuillets d'argile provoque l'écartement de ceux-ci d'où le gonflement des
argiles puis leur dispersion.
 Action d’autres facteurs
L’eau n’est pas le seul facteur de dégradation de la structure du sol. L’utilisation des engins agricoles
non adéquats, le travail du sol et le piétinement des animaux à un état hydrique non favorable, le
labour à une même profondeur et les passages répétés engendrent une détérioration grave de la
structure du sol.
1.5) - Conséquences de la dégradation de la structure
La formation d’une pellicule superficielle (appelée croûte de battance), la pulvérisation
de l’horizon de surface, la compaction du sol en profondeur (appelée semelle de
labour) sont autant de forme de dégradation du sol. Les conséquences de cette
dégradation sont multiples :
 augmentation du ruissellement
 découpage du sol (par l’eau ou par le vent)
 Diminution de l’infiltration
 Mauvais stockage de l’eau
 Mauvais échange gazeux entre l’atmosphère du sol et l’atmosphère extérieure.
 Mauvaise germination des plantules
 Mauvais enracinement des cultures
 Chute des rendements.
2) APPRECIATION DE LA STRUCTURE DU SOL.
2.1)- la stabilité structurale du sol.
La stabilité structurale est l’aptitude plus ou moins grande de la structure d’un sol à
résister aux différents agents de dégradation. Ces facteurs de dégradation sont l’eau
(pluie et irrigation), le vent, le piétinement des animaux et le tassement par les
engins agricoles.
Lorsque le sol est bien structuré, les conditions sont favorables à la circulation et à
la rétention de l’eau et de l’air ainsi qu’au développement des racines. Lorsque le
sol perd cet état structural sous l’action des facteurs de dégradation, ces conditions
deviennent défavorables. Ainsi la mise des cultures dans des conditions propices
passe nécessairement par l’amélioration et le maintien de la stabilité structurale du
sol.
2.2)- Diagnostic de l'état de la structure du sol
La caractérisation de la structure est essentielle pour apprécier l’état du bilan
hydrique du sol et le fonctionnement du couvert végétal. Différentes procédures
peuvent être utilisées pour le diagnostic de l’état structural du sol , telles que :
 le profil cultural qui consiste à creuser une tranchée de profondeur dépassant
lépaisseur de la couche prospectée par les racines. La description porte sur la
compaction des diiférents horizons du profil creusé et sur la distribution (densité,
orientation) des racines.
 la mesure de la densité apparente par le prélèvement des échantillons de sol
dans des cylindres de volume connu au centre de chaque du profil. En raportant le
poids sec de chaque échantillon au volume du cylindre (égal au volume de
l’échantillon) on obtient la densité apparente correspondante. Plus cette densité est
élevée plus la couche en question compacte.
 le test de la résistance à la pénétration d’une pelle ou de tout autre instrument.
Structure du sol
Définition
La structure désigne le mode d’assemblage des particules du sol. Elle
détermine la répartition dans l’espace de la matière solide et des vides (les
pores). La structure du sol est observée à l’oeil nu sur le terrain.
Contrairement à la texture qui ne change pas, la structure du
sol n’est pas permanente et évolue dans le temps, du fait:
- des conditions climatiques changeantes (pluies, cycles
humectation/dessication des argiles)
- de l’activité biologique,
- des pratiques culturales: la couverture végétale, le travail du
sol
- de la circulation d’engins sur la parcelle et du piétinement du
bétail.
Importance de la structure du sol
La structure conditionne l’ensemble des propriétés
physiques, chimiques et biologiques du sol:
- l’aération du sol
- la respiration des racines et de la biomasse
-l’infiltration et la rétention de l’eau
-La sensibilité du sol à l’érosion
- les rendements agricoles
La stabilité structurale
- La notion de « stabilité structurale », particulièrement importante pour
l’érosion, est une mesure de la résistance des agrégats à la
désagrégation (le plus souvent sous l’action de l’eau).
- Un sol dont les agrégats ont une forte cohésion possède une bonne
stabilité structurale ; des agrégats avec une faible cohésion ont donc une
faible stabilité structurale et ils se désagrègent facilement sous l’impact
des gouttes de pluie.
- L’influence de la stabilité structurale se ressent surtout par son impact
sur l’infiltration de l’eau dans le sol et la facilité avec laquelle le sol est
érodé (son« érodibilité »).
3ème Partie : Propriétés chimiques du Sol
1. La capacité d’échange cationique
La capacité d’échange cationique (désignée par l’abréviation CEC) représente la
quantité totale des cations (H+, Ca++, Mg++, Na+ K+, NH4+ ) que peut adsorber le complexe
argilo-humique du sol. Elle est mesurée à un pH 7 et exprimée en en milliéquivalents pour
100 g de sol. (meq/100g de sol)
La CEC est relativement stable dans un sol puisqu'elle dépend avant tout de la
texture ainsi que du taux et de la qualité de la matière organique.
 Sol leger : 4-10 (meq/100g de sol)
 Sol moyen: 10- 20 (meq/100g de sol)
 Sol lourd: 20 – 50 (meq/100g de sol)
 Sol organique: 50- 200 (meq/100g de sol)
2. Le pH du sol
C est un indice permettant de mesurer l’activité de l’ion hydrogène
H+
pH du sol = - log [ H+ ] dans la solution du sol

Sols acides 7 Sols basiques Ph

Mesure du pH
Mélange sol + eau
pH mètre
Pourquoi mesurer le pH du sol?
1) Biodisponibilité des éléments minéraux pour les plantes: la biodisponibilité
est favorisée par l’augmentation de la concentration des éléments en solution
(état dissous)

Carence et toxicité des éléments nutritifs


Cas de l’Aluminium (Al)

Dans les sols acides, les


concentrations d’Al sont très Toxicité pour les plantes
élevées
Pourquoi mesurer le pH du sol?
Cas du fer (Fe)

Evolution de la
chlorose sur
pommier

Faible biodisponibilité du Chlorose ferrique


fer aux pH basiques Solution: chélation
(sols calcaires)
Seuils d’interprétation des valeurs du pH

Très Fortement Légèrement Neutre Légèrement Fortement Très


fortement acide acide alcalin alcalin fortement
acide alcalin

< 4.5 4.5 – 5.5 5.5-6.5 6.5 – 7.5 7.5 – 8.5 8.5 – 9.5 > 9.5
CORRECTIONS
Bien que le pH idéal varie selon la nature du sol et la culture, on cherche en règle générale à obtenir une légère
acidité (en dessous de la neutralité) qui est alors favorable à l'assimilation
Correction pH acide.
Les sols ont une tendance naturelle à l'acidification, c'est-à-dire au remplacement sur
le complexe des cations minéraux par des ions H+. Or ce phénomène est accentué
par l'action de certains engrais (phosphate, nitrate, ammoniaque). Ainsi pour éviter
d'atteindre des niveaux d'acidité trop importants, il convient de corriger régulièrement
le pH du sol par des amendements calciques et magnésiens ou par un chaulage..
Correction pH basique.
Il est possible de diminuer un ph basique par des amendement sulfurique. Le soufre
apporté forme avec l’eau l’acide sulfurique et diminue en conséquence le pH du sol.
Pouvoir tampon du sol
Le pouvoir tampon du sol représente sa capacité à résister aux variations de son pH.
Plus un sol est riche en colloïdes argilo-humiques, plus le nombre d'ions en réserve
sur le complexe est élevé et donc plus son pouvoir tampon est important. Il est ainsi
plus difficile de corriger le pH d'un sol fortement tamponné (type argileux) par rapport
à un sol peu tamponné (type sableux).
Salinité du sol
Définition
La salinité est la quantité totale de sels solubles contenus dans la solution du sol. Les sels solubles
concernés sont essentiellement: Ca2+, Mg2+, K+, Na+, Cl-, SO4 2-, HCO3-, CO3 2-, NO3-
Appréciation de la salinité d’un sol
Plusieurs grandeurs sont utilisées pour caractériser les sols salés.
1) La conductivité électrique (CE) de l’extrait de pâte saturée: la présence d’ions dans la solution du sol
lui confère une conductivité électrique, proportionnelle à la concentration de la solution en sels.
La CE est mesurée à 25°C à l’aide d’un conductimètre et est généralement exprimée en milli Siemence par
centimètre (mS.cm-1).
Un sol est dit salé lorsque sa CE > 4 mS.cm-1
Causes de la salinisation des sols
- La roche mère: elle peut renfermer des sels solubles. En Tunisie, nous avons les formations gypseuses et salées
du Trias
- Salinisation par remontée capillaire à partir d’une nappe phréatique salée

- L’intrusion des eaux marines dans les zones côtières


- L’irrigation avec des eaux saumâtres et l’apport d’engrais minéraux
Conséquences de la salinisation des sols
- Toxicité pour les cultures et difficulté d’absorption de l’eau
- Influence néfaste sur l’activité microbienne (croissance, respiration)
- Destruction de la structure du sol: effet dispersant des ions Na+ (mauvaise perméabilité)
Les sols salins de Tunisie (Hachicha, 2007)
Lutte contre la salinité
La lutte contre la salinité met en jeu deux types de techniques:
- des techniques hydrauliques
- des techniques culturales
La gestion des sols affectés par la salinité nécessite une combinaison
de techniques agronomiques et de gestion qui dépendent de :
- la disponibilité en eau
- des conditions climatiques
- des cultures
- des moyens financiers
Lutte contre la salinité: techniques hydrauliques
1) Le lessivage
En plus des besoins en eau de la culture, une fraction lessivante
(FL) est apportée par l’agriculteur afin de maintenir la salinité du
sol à un seuil tolérable par la plante.
FL = CE irr/ CE dr
Avec:
CEirr: conductivité électrique de l’eau d’irrigation
CE dr: conductivité électrique de l’eau de drainage
2) Le drainage
- En présence d'une nappe superficielle salée, il
est nécessaire de
rabattre le niveau de la nappe à une profondeur
compatible avec la
profondeur utile nécessitée par les cultures
envisagées.
- Si le sol souffre d’une salinité associée à
l’hydromorphie, le drainage
est également nécessaire.
Lutte contre la salinité: techniques culturales
- Choix de cultures tolérantes ou adaptées à la salinité
- Nivellement du sol: meilleure application de l’eau
- Labour : augmentation de l'infiltration de l’eau et lessivage des sels et
réduire la remontée des sels
- Techniques de plantation: éviter les zones d’accumulation des sels
- Amendements organiques: l’apport de fumier, résidus de récoltes au
niveau du sol permet d’améliorer sa stabilité structurale et ses
propriétés physiques.
- Amendements calciques: l’apport de calcaire ou de gypse permet de
remplacer les ions Na+ par les ions Ca2+.
TENEURS EN CALCAIRE ET EN GYPSE ET UTILISATION
AGRICOLE DES SOLS.
5.1) - DEFINITION
Le calcaire total désigne la quantité totale de calcaire contenue dans un sol.
Le calcaire actif désigne le calcaire existant dans le sol à l’état de particules très fines, capables
d’insolubiliser le fer et d’entraîner des accidents de végétation (chlorose ferrique).
Un sol ou un horizon de sol est dit calcique lorsque les cations calcium sont abondants et constituent la
presque totalité des ions adsorbés sur le complexe argilo-humique
II. La densité du sol
Dans le sol il y a 2 types de densités
II.1.Densité réelle appelée aussi Densité des particules (ρ R) : c’est la densité des
particules individuelles du sol sans tenir compte du vide entre les particules.
ρR = Ms/Vs
Ms : masse du solide : g/cm3
Vs : volume du solide appelée aussi volume réelle exprimé en cm 3
Exemples de densités réelles :

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