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CHAPITRE I : RAPPELS SUR LES NOTIONS DE :

SOLS - CONSOLIDATION - EXCAVATIONS


A-ASPECT SOL

I- INTRODUCTION
Le sol a une fonction de support du végétal et des constructions. Les activités du génie civil
sont essentiellement liées au sol, quelle que soit la famille à laquelle elles s’appliquent
(bâtiment ou de travaux publics). Il importe donc de pouvoir identifier ses caractéristiques, en
fonction de ses origines, lesquelles permettent son utilisation avec à sans amélioration, avec ou
sans addition à d’autres matériaux.

II. LES SOLS


Le sol a une double origine. Il provient d'une part de la fragmentation des roches du sous-sol
sous l'action de facteurs climatiques et d'autre part de la décomposition lente des restes
d'animaux et de végétaux sous l'action d'êtres vivants, souvent microscopiques. Dans le cas de
la fragmentation, les roches peuvent être d’origine éruptive, sédimentaire ou métamorphique.
Le sol a une double origine.

II.1 : Structure physique du sol :


Un sol est un mélange d'éléments solides constituant le squelette solide, d'eau pouvant circuler
ou non entre les particules, d’air ou de gaz. Il est donc, en général, constitué de trois phases :
Phase solide : ce sont les grains solides qui constituent le squelette du sol, dépourvu d’air et
d’eau ;
Phase gazeuse : Air + gaz de décomposition ou vapeur d'eau. Un sol est saturé lorsque les
vides sont remplis d’eau ;
Phase liquide :
Eau adsorbée : Constitue un film entre les grains jouant, ainsi un rôle de lubrifiant. Elle ne
s'écoule pas et s'élimine par un chauffage très intense, au-delà de 300° C.
Eau libre ou interstitielle : C’est l’eau en circulation comprise entre les vides laissés entre les
grains par les grains. Elle s'élimine par étuvage vers 100°.

II.2 : Classification par la texture des types de sol


Les sols en fonction des régions et de leur histoire géologique, ont des natures très différentes.
On distingue cinq familles de sols :

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II.2 .1 :Les sols argileux :
Ce sont des sols composés d’une grande quantité de particules fines et de roches, de diamètre
inférieur à 2 microns. La finesse de ces particules en fait des sols lourds et compacts qui laissent
difficilement passer l’eau. En période de sécheresse, ils deviennent très durs et font apparaître
des crevasses. Par contre en période humide, ils deviennent étanches et retiennent en surface,
l’eau qui ne peut plus s’infiltrer en profondeur.

Fig. 2 : Sol argileux


II.2 .2 : Sol calcaire :
Un sol calcaire se reconnaît à sa couleur blanchâtre. Il est principalement composé de carbonate
de calcium [CaCO3] qui provient de l’accumulation de dépôts marins lors des périodes
géologiques. Pour détecter facilement si un sol est calcaire ou non, il suffit de verser du vinaigre
blanc sur un échantillon. Une réaction chimique se produit alors, et dégage une mousse blanche.
Un sol sera d’autant plus basique (PH = 7 à 14) qu’il contient beaucoup de calcaire

Fig. 3 : Sol Calcaire


II.2 .3 :Sol limoneux
On appelle « sol limoneux », un sol riche en limons. C’est un sol dont les grains sont de taille
intermédiaire entre les argiles et les sables. Ce sol s’est constitué par dépôts sédimentaires le

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long d’un cours d’eau. On le trouve donc à proximité des fleuves. Pour bénéficier de
l’appellation « sol limoneux », ce sol doit renfermer moins de 10 % d’argile. Ce type de sol
poudreux, donc poussiéreux, en période de sécheresse. Il est léger et facile à travailler.
Lorsqu’on malaxe une poignée de ce sol, il ne se compacte pas, mais s’émiette. Par contre,
lorsqu’on le piétine, il se tasse et se compacte rapidement.

Fig.4 : Sol limoneux


II.2 .4 : Sol sableux
Les sols sableux sont souvent secs, pauvres en matières organiques, aérés et très drainants. Ils
ne sont pas aptes à transporter l’eau par capillarité jusqu’aux couches profondes, ce qui les rend
instables. Ce type de sol nécessite de prendre les précautions d’usage lors de terrassements en
tranchée (blindage, boisage) afin d’éviter le risque d’éboulement en rive.

Fig.5 : Sol limoneux

II.3 : Constitution et désignation d’un sol


Quelle que soit la nature du sol, celui-ci est composé immanquablement de quatre éléments :
les minéraux, les matières organiques, l’air et l’eau.

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II.3.1-Minéraux :
Il s'agit d'éléments comme le limon, le sable, l'argile, etc. Ce sont eux qui déterminent sa
texture et donc confère l’appellation du sol. Ainsi, lorsqu’on est en présence d'une terre
argileuse, cela signifie que l'argile est en grande proportion parmi ses constituants minéraux
II.3.2-Matièress organique
Elles regroupent : l’azote, l’hydrates le carbone, l’oxygène et l’hydrogène. Selon sa
composition du sol en ces éléments, celui-ci peut avoir une couleur plus ou moins foncée.
II.3.3-L’air
Entre les éléments solides (squelette) ci-dessous, il y a plus ou moins d'espace où circulent
l'air et où résident une multitude d'êtres vivants.

II.3.4-L’eau
Nous l’avons dit plus haut, l’eau dans le sol est de deux types : l’eau interstitielle qui circule
entre les vides des grains solides et l’eau de constitution composante intrinsèque des grains
solides. Son départ total peut entrainer l’endommagement du grain, d’où la limitation des
températures de séchage lors des essais sur les matériaux.
Sans air, la vie dans le sol est impossible. Le bêchage, le labour, permettent en partie d'aérer le
sol. Mais c'est surtout la faune du sol qui se charge de l'aérer.

III. LES ÉTUDES FAITES POUR TRAVAUX DE CONSTRUCTION


Les principales études faites sur le sol de construction sont :
III.1 : La mécanique des sols
C’est une discipline qui a pour objet, l'étude des matériaux constitués de particules solides,
liquides et gazeuses, qui forment les terrains meubles. Elle est faite en préambule au calcul des
fondations pour ouvrages de génie civil (bâtiment, pont, route, tunnel, barrage,...).

III.2 : La géotechnique
C’est la discipline qui étudie l’interaction sol-structure. Elle se sert des caractéristiques des paramètres
du sol déterminé en mécanique des sols.
D’autres études relatives au sol sont :
III.3 : La géologie
La géologie étudie les matériaux constituant la partie observable du globe terrestre, ainsi que
l’ordre suivant lequel ces matériaux sont répartis dans le temps et dans l’espace. Son but
essentiel est l’histoire de la constitution de la terre et son évolution.

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III.4- : La pédologie
La pédologie étudie spécialement la couche supérieure de l’écorce terrestre utilisée par les
racines des plantes. Elle met en lumière le rôle des couches constituants du sol.

IV. PARAMETRES TECHNIQUES D’IDENTIFICATION DES SOLS

IV.1 : - PROPRIETES PHYSIQUES (Avec dimensions)


Il s’agit des paramètres en rapport avec : la dimension, la forme, la surface spécifique.
Ces caractéristiques influent sur les propriétés hydrauliques et mécaniques du sol.
IV.1.1 : La dimension des particules :
La dimension des particules est mesurée selon un diamètre appelé diamètre équivalent. Le diamètre
équivalent d’une particule est égal à l’ouverture carrée minimale du tamis à travers laquelle cette
particule peut passer.
IV.1.2 : La forme des particules :
Bien qu’il existe une variété infinie de formes, on en reconnait habituellement deux types : la forme
volumineuse ; la forme en feuillet.
IV.1.2.a : La forme volumineuse : La forme volumineuse caractérise généralement les particules
de gravier, de sable. Le diamètre équivalent des particules volumineuses est généralement supérieur à
0.001mm. La plupart des particules volumineuses sont grossièrement sphériques et comportent des
arêtes plus ou moins arrondies ou plus ou moins angulaires.

Fig.6 : Quelques formes typiques de grains grossiers

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IV.1.2.b : La forme en feuillet : Lorsque le rapport de sa longueur sur son épaisseur est
supérieur à 10, on considère qu’une particule a une forme en feuillet. Cette forme caractérise
spécialement les particules d’argile.

IV.1.3 : La surface spécifique : Par définition, la surface spécifique (Sp) appelée aussi «
Aire massique » représente la surface totale (As) par unité de masse (M) et on l'exprime
généralement en m²/kg.

La recherche de l’un ou de l’autre de ces paramètres, dépend généralement de


l’utilisation que l’ingénieur veut en faire ou du projet en présence. Les principaux paramètres
recherchés ici sont généralement liés aux pourcentages relatifs des principaux éléments
constitutifs du sol :
Le schéma ci-dessous, permet de mieux cerner les différences entre les 03 niveaux de
paramètres physiques. (Grain-vides-eau).

IV.1.3.1 : Le poids volumique des éléments solides.

C’est la partie constituée de grains solides. Elle est déterminée par la relation :

Pour les sable et argile, cette grandeur est généralement comprise entre 2.6 et 2.7 KN/m3.

IV.1.3.2 : Le poids volumique de l’eau :

Il est fixe et donné par la relation : l’on prend généralement

Le poids volumique de l’eau égal à 10Kn/m3, ce qui entraine une erreur relative de 2%.

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IV.1.3.3 : Le poids volumique du sol / poids volumique apparent/poids volumique
humide : il est
C’est le poids total, rapporté au volume total du sol. Il s’obtient en posant :
Il est noter que ses valeurs de principe pour les sable et argile sont telles que : Argile : 17 à 20
Kn/m3 ; sables 16 à 22 Kn/m3

IV.1.3.4 : Le poids volumique du sol sec :


C’est le sol déjà séché, mais pouvant contenir les vides donc de l’air. Ainsi,
Ses valeurs de principe pour les sable et argile sont telles que :
Argile : 14 à 18 KN/m3 ; sables 10 à 20 Kn/m3.

IV.1.3.5 : Le poids volumique saturé :


C’est lorsque tous le vides dans le matériau sont remplis d’eau. On l’exprime par l’expression
suivante :

Ce paramètre a une valeur identique pour les sable et argile. Cette valeur varie entre 19 et 22
Kn/m3.
IV.2 : - PROPRIETES PHYSIQUES (Sans dimensions)
Ce sont les paramètres qui permettent de se prononcer sur l’état du sol. Il peut être poreux,
lâche, humide, saturé. Ces paramètres que l’on présente ci-dessous, sont aussi appelés
paramètres d’état il s’agit de :

IV.2.1 : La porosité (n)


Elle renseigne sur le niveau de vides inclus dans l’échantillon de sol. L’importance d’un
tel paramètre est qu’on peut savoir si le sol est lâche ou serré. Sa grandeur toujours
inférieure à 1 est déterminée en posant : sa valeur généralement utilisées
faute d’essais particuliers, est comprise entre 0.25 à 0.5 pour les sables et 0.2 à 0.8 pour
les agiles. Avec :
Vv = volume des vides ; V= volume total de l’échantillon

IV. 2.2 : L’indice de vides (e)


Un indice de vides est recherché pour établir le rapport entre le volume des vides et celui des
particules solides d’un échantillon en milieu poreux, perméable, semi perméable ou
hermétique. Il est donné par la relation : avec Vs = volume des grains solides. Sa
valeur généralement utilisées est comprise entre 0.5 à 1 pour les sables et 0 pour l’agile.

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IV.2.3 : Degré de saturation (Sr)
Il permet de voir pour un échantillon, le taux de remplissage des vides par l’eau. Il peut varier
de 0 à 100%. On l’exprime par la relation : avec :Vw = volume de l’eau.
Vw= volume de l’eau.
IV.2.4 : Teneur en eau (W)
C’est la quantité d’eau contenue dans un échantillon de sol ou de toute autre matière. Il est
obtenu en faisant un rapport poids humide sur poids sec. son essai permet de déterminer quel
est le pourcentage massique (W%) d’eau dans le sol étudié, c'est-à-dire quelle est la masse
d’eau présente par rapport à 100 grammes de sol sec. Sur le plan pratique, un sol se déforme
en fonction de la variation de la quantité d'eau qu'il contient. Ainsi, maîtriser la quantité d'eau,
revient à maîtriser sa portance et donc, de protéger les ouvrages qui y seront construits, par le
phénomène de retrait ou de gonflement. Ci-dessous, une illustration des deux phénomènes.

Fig.1 : Construction stable-retrait en périodes sèche-gonflement en période pluviale

V. LES PROPRIETES HYDRAULIQUES


L’eau exercice une grande influence sur le comportement, d’où l’importance de comprendre
les paramètres hydrauliques. La provenance de l’eau souterraine est aussi capitale dans la
caractérisation hydraulique du sol. En construction, les eaux du sol à combattre sont regroupées
en eau de surface et eau souterraine. Cette dernière est répartie en eau de rétention, eau
capillaire, eau libre ou gravitaire. On les identifie ainsi qu’il suit :
- L’eau de rétention : elle est définie comme l’eau souterraine maintenue dans un terrain
ou un sol et qu’il est impossible de retirer.
- L’eau capillaire : C’est une eau maintenue dans un milieu poreux généralement au-
dessus d’une surface libre, et qui est soumise à une pression inférieure à la pression
atmosphérique. La capillarité se définie également comme la capacité de l’eau et autres
liquides, à monter naturellement malgré la force de gravité le long d’un tube plongé

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dans ces liquides. Cette remontée est d’autant plus forte que le tube est fin. Elle dépend
de deux types de force à savoir : la force de cohésion internes ; la force d’adhésion.

N.B : la différence principale entre l'adhésion et la cohésion est que : l'adhésion est une
force d'attraction qui lie différentes molécules ou substances, alors que la cohésion est une
force d'attraction qui lie deux molécules ou substances similaires (force de van der Waals).

Le type de liquide impose la forme du ménisque suivant la prédominance de la cohésion ou de


l’adhérence.

Fig.3 : Comportement de la capillarité suivant le type de liquide.


- La remontée capillaire est surtout fonction de l’indice de vides et de la granulométrie.
La valeur de certains types de sol est donnée dans le tableau ci-dessous.
Tableau 1 : Capillarité des types de sols
Remontées capillaires approximative
Types de sols
État lâche État serré
Sable grossier 0.03 à 0.12 0.04 à 0.15
Sable moyen 0.12 à 0.5 0.35 à 1.10
Sable fin 0.3 à 0.2 0.4 à 3.5
Silt 1.5 à 10 2.5 à 12
argile ≥ 10 ≥ 10

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V.1 : Nappes d’eau libres ou phréatiques :
Elles sont caractérisées par un niveau d’eau qui peut varier librement en fonction des apports
et des prélèvements. Elles sont généralement proches de la surface du sol.
Nappe perchée : c’est une nappe d’eau que l’on rencontre à faible profondeur. Elle alimente
traditionnellement les puits et les sources d’eau potable. C’est la nappe la plus exposée à la
pollution, et provient des eaux de surface.
Nappe captive : c’est une nappe d’eau souterraine qui circule entre deux couches de terrain ou
de sol dont l’une peu ou les deux peuvent être imperméables. Ces nappes sont sous pression.
Certaines recherches illustrent ces différentes nappes comme ci-dessous.

Fig.3 : Les nappes d’eau souterraines


Dans le cas du sol, l’eau s’élève naturellement à travers les interstices du sol (vides : e ; i qui
forment le réseau capillaire.

VI. PROPRIETES MECANIQUES DES SOLS.

On va distinguer la caractérisation mécanique des sols grenus et celle des sols fins.

VI.1 : Essais mécaniques sur sols grenus.


VI.1.1 : Essai Los Angeles.
C’est un essai dont le but est de mesurer la résistance au choc du matériau. Il consiste à
rechercher la quantité d’éléments inférieurs à 1,6mm (limite des éléments appelés fines)
produits en soumettant le matériau aux chocs de boulets normalisés appelées à le fragmenter
dans la machine Los Angeles. On détermine à l’issue un coefficient qui permet de juger de la
résistance du matériau. Si M est la masse du matériau soumis à l’essai ;
Et m la masse des éléments inférieurs à 1.6 mm produits au cours de l’essai, la résistance à la
m
fragmentation par chocs s’exprime par la relation : LA  100. .
M

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Cette quantité sans dimension est appelée coefficient de Los Angeles. Ainsi :Si LA < 15 le
matériau résistent très bien aux chocs. Si LA > 40 cette résistance est dite médiocre.

VI.1.2 Essai Micro Derval.


Le but de cet essai est de mesurer la résistance à l’usure des granulats, suite à un frottement
réciproque des particules dans un cylindre en rotation suivant des conditions d’essai bien
définies. Les classes granulaires convenant sont : 4 – 6.3mm ; 6.5 – 10mm ; 10 – 14 mm
Soit m’le résultat de la pesée, le coefficient Micro Deval MDE ou MDS, est par définition le
rapport : MDE =

Où :
M = masse séchée de l’échantillon pour l’essai (500 ou 1000g),
m = M – m’ est la masse sèche de la fraction de matériau passant au tamis de 1.6 mm
Interprétation des résultats.
Si MDE ou MDS = 10 : le matériau résiste très bien à l’usure :
Si MDE ou MDS = 35 : la résistance à l’usure du matériau est dite médiocre

VI.2. Essais mécaniques sur sols fins.

VI.2. 1 : Essai Proctor.


C’est un essai qui, pour un compactage donné, vise à déterminer la teneur en eau optimale et
la densité sèche maximum qui conduisent à la force portante maximale pour un sol donné. Il
est caractérisé par une courbe qui permet de déterminer une énergie de compactage donnée,
fonction de la teneur en eau et la densité sèche. La forme de sa courbe est la suivante :
Si nous utilisons les valeurs de densité sèche et de teneur en eau définie plus haut, nous
obtenons la courbe ci-dessous. Elle fournit les informations à l’ingénieur terrassier, lui
permettent de veiller sur le meilleur compactage.

Fig.4 : Courbe de compactage Proctor


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Ce meilleur compactage est décrit par une courbe dont l’allure définit un extremum de cette
qu’il convient d’appeler « optimum Proctor » ou « teneur en eau optimale ». À gauche de cet
optimum, l’eau joue le rôle de lubrifiant des grains en s’élimant par resserrement des grains.
C’est le versant humide. À droite de cet optimum, l’eau absorbe une partie de l’énergie de
compactage sans la restituer c’est le versant sec. Cette courbe de compactage varie
sensiblement avec la nature du sol. C’est ainsi que les argiles présenteront des courbes plus
pointues que les sables.
Pour retrouver les paramètres de compactage optimal demandés par le cahier de charge chantier
d’un projet, l’Ingénieur peut jouer sur la teneur en eau soit en l’arrosant s’il est trop sec, soit
en le scarifiant s’il est trop humide.
Il peut aussi agir sur l’énergie de compactage en faisant varier le nombre de passes d’un engin
de compactage. L’efficacité dans l’application des résultats de compactage dépend davantage
du retour d’expérience de l’ingénieur et de l’opérateur sur chantier.
L’essai Proctor fait partie de de ceux compris dans le cours de mécanique des sols. On en donne
toutefois quelques notions pratiques ici.
Il se fait sur des quantités de sol allant de 15 à 33 kg.
L’essai Proctor consiste à simuler le compactage de chargement d’un sol en laboratoire pour
déterminer les conditions optimales de mise en œuvre du matériau sur le chantier. L’énergie de
compactage dépend de la destination de l’ouvrage. Elle est imposée par le CCTP. On distingue :
-L’essai Proctor normale qui nécessite une énergie de compactage modérée et convient pour
les remblais en terre (digue ou barrage en terre…).
-L’essai Proctor modifié qui nécessite une énergie de compactage intense. Il est préconisé lors
de la réalisation des couches de fondation de chaussées, pistes d’atterrissage…). Il correspond
au compactage maximum que l’on peut obtenir sur un chantier avec des engins puissants.
VI.2. 1.a : Présentation des résultats.
- Calculer la teneur en eau : 
p
 x 100
ps

Où : pw = poids de l’eau et Ps = poids des grains solides.

- Calculer la densité sèche du matériau (  d )

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VI.2. 1.b : Vérification de l’efficacité de compactage.
Le contrôle de compactage des couches de remblais pour assise de chaussées se mesure au
moyen de l’essai de plaque. Ici, on mesure la déformabilité d’un sol au moyen d’une plaque
rigide de 60 cm de diamètre sur laquelle on exerce une charge. En fonction de son enfoncement,
on trace un diagramme contrainte-enfoncement et on calcule deux modules notés EV1 et EV2
correspondants à deux cycles de chargements de 0.25 MPa et 0.20 MPa.
e1 et e2 étant les enfoncements sous les contraintes respectives 0,25 et 0,20 MPa,
Le module du 1er chargement est : 0.1125/e1.
Le module du 2ème chargement est : 0.09/e2.
Si EV2/EV1 < 2 le compactage a été bien effectué ; Si EV2/EV1 < 1.2, il y a eu très bon
compactage.

VI.2. 2 : Essai CBR (Californien Bearing Ratio) ou essai portant californien.


C’est le prolongement de l’essai Proctor essentiellement utile aux travaux routiers. Il permet
de mesurer la portance des couches compactées des ouvrages routiers. La portance est définie
comme l’aptitude d’un matériau à supporter les charges. Le CBR se détermine à travers un
indice que l’on présente comme étant le rapport en pourcentage entre la pression produisant
dans le même temps un enfoncement donné dans le sol étudié d’une part et dans le matériau
type d’autre part. Cet indice est défini par la plus grande des deux valeurs suivantes :
- Pression à 2.5mm d’enfoncement /0.7 ;
- Pression à 5 mm d’enfoncement /1.05.
La portance d’un sol est d’autant meilleure que l’indice CBR est grand. Autrement dit, quand
le CBR augmente, l’épaisseur de la couche de remblai diminue. Cet essai permet en fait, de
simuler le comportement du sol de fondation sous la pression exercée par le pneumatique. La
surcharge quant à elle simule le déplacement vertical de la chaussée.
On distingue trois types d’indices :
- L’indice de portance IPI (Indice Portant Immédiat) qui permet de déterminer l’aptitude d’un
sol à pouvoir permettre la circulation des engins directement sur le sol. Il est réalisé sur sol
naturel reçu, sans la surcharge.
- l’indice de portance ICI (Indice CBR Immédiat) qui donne l’évolution de la portance d’un
sol compacté suivant l’évolution de la teneur en eau W%. L’échantillon ici est préparé à
différentes teneurs en eau W%.

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- l’indice portant ICIM (Indice CBR après Immersion qui est l’évolution de la portance du sol
compacté à différentes teneurs en eau et soumis à des variations de régime hydrique. La
différence ici est que l’on trempe l’échantillon dans un bac, pendant 04 jours. C’est pour
simuler le comportement du sol sous forte pluie.
Parmi les engins utilisés pour la mise en place des couches de chaussées, on cite :
La dame sauteuse ou pieds de mouton, le rouleau lisse, engins vibrant à rouleau ou à sabots
pour les sols à gros éléments et compactage en profondeur. Il peut s’agir des compacteurs à
mouton, à pneus ou lisse et vibrant.

VI.3. : Essais Mécaniques réputés en place.


VI.3.1 : Essai de cisaillement
C’est un essai qui permet d’étudier la rupture d’un sol en place sous charge, surtout lorsque la
construction est réalisée sur un talus avec risque de glissement du terrain. Il est démontré que
la rupture ici intervient selon une surface semi-sphérique que l’on appelle surface de
glissement. On appellera ainsi loi de cisaillement. La relation qui lie le moment de la rupture
et le long de la surface de rupture susmentionnée :
N
- La contrainte normale ou compression de compression notée :  
S
T
- La contrainte tangentielle ou contrainte de cisaillement notée : T 
S
Avec N= effort normal et T= effort tangentiel (en N, KN, daN…).

VII : PROPRIETES CHIMIQUES DES SOLS.


Elles appartiennent à la classe des « ESSAIS COMPLEMENTAIRES ». Il s’agit de faire des
analyses minéralogiques, de teneur en matière organiques, de teneur en carbone de calcium.
VII.1 : l’Analyse Minéralogique
Elle fait appel à l’observation au microscope électrique, à l’étude par diffraction des rayons X,
à l’analyse chimique. L'analyse minéralogique d’un sol est généralement un essai qui apporte
beaucoup d'informations, car le comportement des sols fins est fonction de leur composition
minéralogique. Par exemple une forte teneur en montmorillonite indiquera un sol très sensible
à l'eau pouvant donner lieu à des gonflements ou des retraits importants.
VII.1.1 : Teneur en matières organiques
Les matières organiques sont très variées et il est de ce fait, quasiment impossible de déterminer
par des essais simples. Pour certains, on se contente d'un dosage pondéral global.

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Plusieurs méthodes de dosage sont possibles :
VII.1.1 : Teneur en carbonate de calcium
La teneur en CaCO3 d'un sol fin est un bon indice de sa résistance mécanique et de sa sensibilité
à I ‘eau. Suivant la valeur de cette teneur, le comportement du sol évolue depuis celui d'une
argile jusqu'à celui d'une roche, la valeur de transition étant aux alentours de 60 - 70 %.

Tableau 2 : Désignation des sols fonction des teneurs en calcium

B-ASPECT COMPORTEMENT DU SOL A L’UTILISATION

VIII. TASSEMENT ET CONSOLIDATION

La consolidation d’u sol est une opération et un comportement du sol, lié à son tassement
naturel ou mécanique.

VIII. 1. Notion de tassement


Lorsqu’un sol est soumis à des charges extérieures, il se développe en son sein, des contraintes
qui provoquent des déformations verticales, appelée "tassement’’. Le tassement peut être
uniforme (absolu). Dans ce cas, il se traduit par un déplacement de l'ensemble d'une structure
vers le bas. Lorsqu’il est différentiel il se traduit par des différences de déplacements entre deux
points d'une même structure. Tout compte fait, ces tassements ne doivent pas être excessifs au
point de dépasser les limites acceptables.
Ce phénomène est souvent modélisé par les étapes qui présente : le sol naturel en place sans
aucune charge, le sol chargé puis drainé.

Fig.1 : Phases de tassement et de consolidation d’un sol

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Naturellement la compréhension du phénomène de consolidation du sol est difficile, voire
impossible. Pour y parvenir, on se sert d’une modélisation qui permet d’analyser le tassement
du sol à pâtir des 03 états. Initial, non drainé et drainé.

Schéma1 : Correspond à un sol à son état naturel, appelé à


recevoir une construction d’ouvrage. Le ressort représente la
partie solide de l’échantillon de sol. L’eau instresticielle y est
présente. Une

Ceci est la démonstration du principe de TERZAGHI, qui montre qu’à tout instant, la relation
est vérifiée.

Au bout d’un temps infini, toute surpression d’eau est dissipée, la charge mécanique extérieure
est intégralement portée par le squelette solide. Le tassement observé est la résultante d’une
diminution du volume de l’échantillon qui se justifie par : la compressibilité des particules
solides, la compressibilité de l’eau dans les pores, l’expulsion de l’eau des pores réarrangement
du squelette granulaire.

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VIII. 2. Notion de Consolidation d’un élément du sol
Elle est analysée du point de vue resserrement des grains du sol, après départ de l’eau et de
l’air. C’est une donnée d’ordre mécanique qui confère au sol, une qualité portance plus relevé

qu’à son état initial. En effet, la charge appliquée est progressivement transférée de l’eau (Uw)
au squelette solide le fait que l’eau soit expulsée de l’élément de sol, fait diminuer son
volume en induisant un tassement de ce dernier et de l’ouvrage fondé sur lui. Toute la charge
est transférée sur le squelette ici représenté par le ressort.

La vitesse de tassement dépend de la perméabilité du sol et de la longueur du trajet


d’écoulement (i, e et son épaisseur). Avec la consolidation du sol, la résistance augmente et
surtout, sa cohésion.

VIII.3 : Calcul de tassement de consolidation

Pour une couche fine de sol où la variation de l’indice des vides (Δe) est homogène :

Si le sol se présente en plusieurs couches hétérogènes, ou si la variation des contraintes (Δσ′).’,


donc des indices des vides Δe sont hétérogènes, il faut procéder à un calcul par couche puis
additionner les résultats.

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IX. ASSEMENTS ET CONSOLIDATIONDES SOLS
Les matériaux se déforment lorsqu’ils sont soumis à des sollicitations externes. Dans
certains cas, comme cela se produit avec les matériaux élastiques, la réponse est
Instantanée. Pour d’autres matériaux, les déformations mettent beaucoup de temps à se
manifester. C’est le cas des argiles dont quelques centimètres de tassement différentiel
peuvent fissurer une maison à structure trop rigide. Il faut donc dans tous les cas s’en
préoccuper.
La plupart des charges appliquées aux sols par les bâtiments et ouvrages d’art sont
verticales et créent des déformations principalement verticales que l’on appelle «
tassements ». Ce phénomène de tassement est loin d’être instantané, il peut parfois durer
des années si la couche compressible est épaisse et sa perméabilité faible. L’étude de la
vitesse de tassement présente donc une importance pratique considérable.
X- DÉFINITION DES SOLS

Dans le cadre de l’amélioration des sols nous nous limiterons à l’étude des sols ayant
un comportement mécanique ne pouvant pas répondre aux besoins d’un projet du génie
civil. Nous schématiserons les sols comme étant composé de quatre phases à savoir :
- Une phase solide composé de particules minérales solides et organiques.
- Une phase liquide sous différentes formes appelées : eau libre,
- l’eau interstitielle ;
- Les gaz
Trois type de sols ressortent comme étant les plus souvent rencontrés sur un chantier :
• Sols grenus • Sols fins • Sols organiques.
XI. CLASSIFICATION DES SOLS :

- Blocs, cailloux (fragments de la roche mère) : éboulis de pente, alluvions grossières,


moraines 20mm<d<200mm.
- Grave (fragment de roche mère) : sédiments détritiques généralement formés de
plusieurs minéraux 2mm<d<20mm.
- Sables (fragment de roche mère) : sédiment détritique généralement formés d’un seul
minéral : 20μm<d<2mm.
Sols grenus, sols fins Première classification : limite adopté :20μm

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- Limons (fragment de roche mère) : mélange de très fins de sable, mêles en général à
des particules argileuses : 2μm<d

Sols organiques
Les vases et les tourbes renferment 2 types de matières organiques :
• Matière organique libre : débris végétaux et résidus animaux
• Matières organique liées : colloïde humiques fixés à la phase minérale.
Le complexe argilo humique est l’association intime de la phase argileuse et des
matières humiques. La matière organique a un rôle important dans le comportement des
sols.
XII. INTERET DE L’ETUDE DE LA CONSOLIDATION DES SOLS Une
fondation, un remblai, un barrage ou un mur de soutènement exercent sur le sol une
charge qui produit des déplacements. Comme le laisse prévoir la loi de Comportement
du sol, suivant la valeur de cette charge le sol admettra des déplacements limités ou bien
très grands le sol cède sous la charge. On voit apparaitre deux classes de problèmes à
résoudre
- La détermination de la charge limite (à ne pas atteindre) qui provoque la rupture,
- L’estimation des déplacements provoqués par la charge lorsque celle-ci est inférieure
à la charge limite.
XIII. AMÉLIORATION DES SOLS
Les méthodes d’amélioration des sols sont l’un des outils dont dispose l’ingénieur pour
résoudre les problèmes de stabilité ou de déformations qu’il rencontre lors de
l’élaboration d’un projet. De nombreuses techniques ont été développées par les
ingénieurs géotechniciens au cours du 20ème siècle. Elles permettent l’amélioration des

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caractéristiques géotechniques et les propriétés mécaniques des terrains, et, sont jugées
efficaces. Certaines de ces méthodes sont très anciennes, comme le battage de pieux de
bois dans les sols de faible portance, d'autres sont plus récentes, comme les méthodes
d'injection, de pilonnage ou de congélation. Elles ont connu, depuis une vingtaine
d'années, un développement considérable et sont maintenant utilisées comme un
élément à part entière des projets.

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