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LES GRANULATS ET
LES SOLS
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Tous les professionnels du génie-civil se posent
la question suivante:
2.1- Mécanismes de la météorisation ( l'altération des roches par exposition aux agents
atmosphériques )
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Altération physique
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Les mécanismes d’altération chimique s’attaquent à la structure des
minéraux. L’eau attaque certains minéraux (feldspaths) et modifie
leur structure et les transforme en d’autres minéraux secondaires
comme les argiles. Ce mécanisme s’appelle hydrolyse.
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3- Les types de dépôts
L’agent de transport (vent, l’eau ou les glaciers ) et les mécanismes de
dépôt déterminent toutes les caractéristiques et propriétés des dépôts de
sols.
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3-2. Les dépôts lacustres
Les particules les plus fines de la charge sédimentaire des rivières,
celles qui n’arrivent pas à se déposer le long de leur lit ou à leur
embouchure, se retrouvent en suspension dans les lacs, où elles
finissent par se déposer.
En été, la turbulence est plus prononcée sous l’effet du vent; seules les
particules les plus grosses de la charge sédimentaire du bassin, le
sable fin et le silt, se déposent. En hiver, la glace couvrant le lac
contribue à diminuer la turbulence, permettant ainsi aux petites
particules de se déposer.
Une embouchure est le lieu où un cours d’eau se jette dans un lac, une mer, un océan ou un
autre cours d'eau.
3-3. Les dépôts marins
Les mers et les océans deviennent les bassins de sédimentation des
particules qui ne se sont déposées ni dans le chenal ni à l’embouchure
des fleuves. Puisque la turbulence est assez faible en profondeur, les
particules argileuses parviennent à se déposer sur les fonds marins. Le
sel de l’eau de mer constitue un agent floculant qui incite les particules
d’argile à s’agglomérer autour des particules de silt. Quand les flocons
ainsi formés sont suffisamment lourds, ils se déposent et s’accumulent
en emprisonnant beaucoup d’eau à l’intérieur du dépôt.
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3-4. Les dépôts glaciaires
Il y a environ dix mille ans, une grande partie de l’hémisphère nord était
couverte par les glaciers. Le retrait des glaces a laissé une énorme
quantité de dépôts variés constitués de sédiments glaciaires qu’on appelle
till . Le till est un mélange de débris rocheux de toutes tailles, depuis la
poussière de roche jusqu’aux gros blocs qui ont été transportés et déposés
lors de l’avance glaciaire.
Ces sédiments s’accumulent sur le fond, les côtés et le front des glaciers
pour former des dépôts que l’on nomme respectivement moraine de fond,
moraine latérale et moraine frontale.
Lors du retrait des glaciers, l’eau de fonte lessive, trie et transporte les
sédiments du till emprisonnés dans la glace. L’accumulation de ces
sédiments triés par l’eau de fonte forme des dépôts fluvio-glaciaires.
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Les moraines sont des formes d'accumulation laissées par les glaciers, lors de leur retrait ou
de leur fonte totale
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3-5. Les dépôts éoliens
Le vent est un autre agent d’érosion et de transport responsable de
l’édification de plusieurs dépôts de sol meuble. Selon sa vitesse, il
emporte et dépose des particules fines, telles que les argiles et les silts,
en des particules plus grossières comme le sable. Les particules
transportées de cette manière s’usent par abrasion et s’arrondissent.
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4. LES TYPES DE SOLS
On identifie les différents types de sols selon la dimension de leurs
particules. Le ministère des Transports du Québec identifie les six (6)
types de sols suivants :
Type Dimension
Blocs > 300 mm
Cailloux 300– 80 mm
Graviers 80 – 5 mm
Sables 5 – 0,08 mm (5mm – 80 µm)
Silts 0,08 – 0,002 mm (80 µm – 2 µm)
Argiles < 0,002 mm (< 2 µm)
4-3. Silt
Le silt ne peut supporter des charges aussi importantes que les sables
et les graviers. Sa compressibilité est assez élevée ce qui occasionne des
tassements accrus. Quant à sa perméabilité, elle est très faible. Les
caractéristiques du silt en font le sol le plus gélif.
4-4. Argile
L’argile est constituée de particules cristallines qui proviennent de la
décomposition chimique des constituants du roc. L’argile étant
pratiquement imperméable, elle est souvent employée comme matériau
d’étanchéité dans les noyaux de barrages en terre ou de digues.
Toutefois, sa compressibilité est élevée et, en général, les charges
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qu’elle peut supporter sont de loin inférieures à celles que supportent
le gravier et le sable.
Les particules d’argile, contrairement à celles des autres types de sols,
sont attirées les unes vers les autres et se regroupent. Cette
attraction, qui porte le nom de cohésion, est à l’origine de la
consistance. Dans des conditions d’humidité favorables, la consistance
est telle que l’argile devient plastique et qu’il est possible de la
façonner, une opération pratiquement irréalisable avec les graviers ou
les sables.
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5. Granulométrie et son influence sur la
perméabilité
Les dépôts de sols sont généralement constitués de particules de grosseurs
différentes. Pour bien décrire un sol, il faut donc connaître sa
granulométrie, c’est-à-dire, la répartition de ses particules suivant leur
diamètre équivalent.
Une surface ronde et de deux surfaces plates, le Trois surfaces plates sont présentes, le rapport
rapport de diamètre atteint 0,24 de diamètre est de 0,29.
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Masse total de l'échantillon: 651,2 g
Résultats du tamisage
10 mm 0,0
5 mm 11,3
2,5 mm 80,4
1,25 mm 128,8
630 µm 175,4
315 µm 84,6
160 µm 65,2
80 µm 41,8
Plat 44,3
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EXIGENCES Conformité
Refus Refus tamisats
Tamis Refus (g) cumulés cumulés cumulatif
(g) (%) (%)
MIN. MAX. (o/n)
10 mm
0,0 0 0 100 100 100 oui
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La granulométrie influence la vitesse de la circulation des eaux dans
les matériaux. Cette vitesse s’exprime par la formule empirique de
Hazen, qui est la plus utilisée en génie civil, et donnée par:
k (cm/s) = 100 (D10)2
D10 est le diamètre effectif à 10% en cm.
tamisats cumulatif
(%)
100
90
80
70
60
50 tamisats cumulatif
(%)
40
30
20
10
0
0 1 2 3 4 5 6
6-1. Carrières
Des massifs rocheux sont fragmentés au moyen d’explosif, puis réduits
à la dimension désirée par concassage. Les particules obtenues ont des
formes angulaires. La qualité des granulats dépend du type de roche et
du concasseur utilisé. Au Québec, la majorité des carrières produisent
des granulats de roches calcaires, de roches ignées (granite et syénites),
et aussi volcaniques.
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6-2. Les gravières et les sablières
Au Québec, les granulats provenant des gravières et sablières sont des
dépôts d’origine fluvioglaciaire, déjà fragmentés par altération. Ils
peuvent utilisés tels quels où lavés et parfois concassés pour réduire leurs
dimensions.
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6-3. Les granulats artificiels
Ils sont d’origine minérale résultant d’un procédé industriel
comprenant des transformations thermiques ou autres. Parce qu’ils
ne sont pas disponibles en abondance, les granulats artificiels sont
très peu utilisés au Québec.
Sous-produits industriels, concassés ou non: Les plus
employés sont le laitier cristallisé concassé de haut fourneau
obtenus par refroidissement à l’air.
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Les résidus d’enrobés bitumineux et de béton constituent environ
85% des résidus de CRD récupérés (construction, rénovation et
démolition), d’ont près des trois quarts proviennent de travaux sur
les infrastructures.
Le ministère des Transports du Québec offre depuis 2004 la
possibilité d’utiliser en plus des matériaux naturels, des matériaux
recyclés pour la sous-fondation et la fondation des chaussées.
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B. Granulats fins (dimensions des particules < 5 mm)
Les catégories de granulats fins sont établies dans le tableau 4 selon leurs
caractéristiques intrinsèques de résistance à l'usure [essai micro-Deval
(MD)] d'après la procédure de la méthode d'essai LC 21-101 et de friabilité
d'après la méthode d'essai LC 21-080.
L'appartenance a une catégorie nécessite de satisfaire simultanément aux
deux spécifications mentionnées dans le paragraphe précédent.
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Micro-Deval
•Récupérer le retenu au tamis 160 μm et le passant 5 mm et réduire
selon la méthode LC 21–015 de manière à préparer une prise d’essai
d’environ 500 g et l’indiquer comme étant m1.
•Faire tremper la prise d’essai pendant 24 h ± 4 h dans 350 ml d’eau
dans un contenant d’un litre (environ) qui sera déversé après la période
d’immersion dans la jarre cylindrique avec 400 ml d’eau supplémentaire.
•La charge abrasive est constituée de 1250 g ± 2 g. Introduire la charge
abrasive avant la prise d’essai.
•Fixer fermement le couvercle de la jarre pour la rendre étanche. Mettre
la jarre en rotation pour une période de 15 min ± 10 s.
•À la fin de la rotation, le contenu de la jarre est recueilli dans un
récipient. Laver l’intérieur de la jarre pour récupérer tout le contenu.
Enlever la charge abrasive. Laver et sécher
•Déterminer la masse cumulée au retenu 160 μm et l’indiquer comme
étant m2.
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L'appartenance à une catégorie nécessite de satisfaire simultanément aux trois
spécifications mentionnées dans le paragraphe précédent.
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7-3. Caractéristiques complémentaires
Divers essais additionnels doivent également être réalisés en fonction de
l’utilisation éventuelle des granulats.
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EXERCICES
1) Quelles caractéristiques doit avoir un gros granulat que l’on compte
utiliser pour une dalle de béton d’autoroute?
Rep: Intrinsèque 1, Fabrication a, complémentaire Propreté (particules
<80µm) 1%, Particules légères ≤0,5%, teneur en mottes d’argiles ≤
0,25%, coefficient de polissage par projection ≥0,45
Exercice 2
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8- La mise en place
Les matériaux granulaires (les granulats et les sols) doivent être étendus
en couches de faible épaisseur et compactés jusqu'à l’obtention de la
compacité désirée.
Le compactage consiste à appliquer suffisamment d’énergie au matériau
granulaire pour réduire ses vides et ainsi accroître sa masse volumique.
Sur le chantier, on applique cette énergie par pression statique,
pression statique et
vibration, pétrissage
statique ou impacts,
selon le type de
compacteur.
On choisit le type de
compacteur en fonction
de la nature de la couche
de matériau granulaire
à compacter et de
l’ampleur des travaux.
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8-1. Les rouleaux à jantes lisses
Les rouleaux à jantes lisses peuvent être équipés de un à trois cylindres
lisses en acier. Comme leur surface de contact avec le matériau
granulaire est très importante, la pression transférée est plutôt faible
malgré leur poids élevé (elle peut atteindre 400 kPa).
On utilise principalement les rouleaux à jantes lisses pour compacter
les revêtements bitumineux. Malgré leur faible performance, on les
emploie parfois pour compacter les matériaux granulaires tels que la
pierre concassée, les graviers et les sables grossiers ou moyens. Pour
obtenir des résultats appréciables sur ces matériaux granulaires, on
doit limiter l’épaisseur des couches entre 150 et 250 mm.
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8-2. Les rouleaux vibrants
Les rouleaux vibrants sont constitués d’un cylindre d’acier lisse accouplé
à un vibrateur. Ces compacteurs sont très efficaces avec les pierres
concassées, les graviers et les sables. Ils peuvent fournir jusqu’à deux fois
plus d’énergie de compactage que les rouleaux à jantes lisses. Les couches
doivent avoir une épaisseur de 150 à 300 mm. Ils sont principalement
recommandés pour compacter les couches de fondations et sous-
fondations
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8-3. Les rouleaux à pneus
Les rouleaux à pneus peuvent compter une ou plusieurs rangées de quatre
à six pneus assez rapprochés.
Ce sont les plus polyvalents des compacteurs, cars ils servent
autant sur les emprunts de pierres concassées, de gravier et de
sable que sur les sols argileux.
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8-5. Les plaques vibrantes
Elles conviennent parfaitement aux pierres concassées, aux graviers et
aux sables, mais leur faible masse limite à environ 100 à 200 mm
l’épaisseur des couches qu’elles peuvent compacter.
On emploie surtout les plaques vibrantes pour les travaux de faible
envergure comme le compactage d’allées piétonnières ou d’entrées de
garage.
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9- Facteurs agissant sur le compactage
Les facteurs les plus importants sont:
- teneur en eau de la couche granulaire durant le compactage,
- le nombre de passes, l’épaisseur de la couche,
- le poids du compacteur et
- la vitesse à laquelle se fait le compactage.
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9-2. Le nombre de passes
Le nombre de passes d’un compacteur est directement proportionnel à
la quantité d’énergie qu’il applique au matériau granulaire : en
augmentant le nombre de passes, on accroît l’énergie de compactage.
De façon générale, il faut de 3 à 8 passes pour compacter une couche
de matériau granulaire de 300 mm d’épaisseur, mais ce nombre peut
facilement atteindre 12 en fonction du type de matériau granulaire, de
la teneur en eau et de la masse du compacteur. Au MTQ, on trouve
qu’un compactage de 20 min dans la couche d’enrobé est
suffisant.
http://www.youtube.com/watch?v=7bM93WRtwes
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