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PROPRIETES DES SOLS et Pollution

 CLASSIFICATION DES SITES POLLUES


 Les sites contamines peuvent être classés sur la base
de différents critères:
 la dispersion de polluants,
 nature du (ou des) polluant (s)
 et ou le type d'activité et nombre de polluants...
Classification en fonction de la dispersion des
polluants

 La pollution peut être diffuse, résultante même de l'activité


du site. Le polluant se répand dans le milieu par des petites
quantités mais de forme régulière et parfois sur de très
longues périodes (des années voire plus); c'est le cas des
retombées de poussières par exemple.

 La pollution peut être brutale, «en masse», correspondant à


un rejet de polluant important dans un temps court; on parle
alors de pollution accidentelle. Ainsi, le renversement d'un
camion-citerne, l'explosion d'une cuve ou d'un réacteur
entrent dans cette catégorie.

 Dans les deux cas, la forme de la source de pollution constitue


un élément de classification primordiale:
 La source de pollution est large et se disperse sur une grande
surface, avec une introduction du contaminant dans le milieu,
repartie sur un espace important : un exemple typique
concerne les retombées de fumée.

 La source de pollution est ponctuelle, avec une introduction


à un endroit plus précis et restreint dans l'espace; c'est le cas
par exemple pour une fuite au niveau d'une cuve de stockage.

 La source est linéaire, horizontale (cours d'eau, réseau de


canalisation enterrée...) ou verticale (puits perdu, forage, puits
de mine); la contamination est repartie tout le long de
l'ouvrage, par le transport du polluant d'un point a un autre
(cours d'eau), par défaut d'étanchéité chronique ou même par
une rupture accidentelle en plusieurs points.
Classification en fonction de la nature et
du nombre de polluants

 La nature et le nombre de contaminants sont un


élément complémentaire qui permet de hiérarchiser
les sites contamines en fonction des différentes
branches d'activités auxquelles ils se rapportent:
sidérurgie, pétrochimie, chimie fine, chimie lourde...
 Une pollution peut donc être organique,
minérale, radioactive ou mixte
QUELQUES DEFINITIONS

 Un sol est une pellicule d'altération recouvrant une


roche; il est formé d'une fraction minérale et de matière
organique (humus). Un sol prend naissance à partir de la
roche puis il évolue sous l'action des facteurs du milieu,
essentiellement le climat et la végétation. La pédologie
est l'étude des sols.

La pédogénèse est la formation et l'évolution des sols.
 Le sol apparait, s'approfondit et se différencie en strates
superposées, les horizons pédologiques, qui forment le
profil pédologique. Il atteint finalement un état
d'équilibre avec la végétation et le climat
 Un sol se forme par altération d'une roche superficielle
sous l'influence du climat, de la végétation ou
d'organismes.
 Ces processus sont appelés : érosion, minéralisation,
décomposition, humification, stratification et
recomposition superficielle.
 Le développement du sol se propage avec le temps en
couches superposées appelées horizons formant un profil
caractéristique du milieu, de la roche sous jacente, du
climat et de la végétation

 * Horizon A: horizon de surface à matière organique (débris de
végétaux)

 * Horizon C: roche peu altérée

 * Horizons B: horizons intermédiaires apparaissant dans les sols


évolués.

 Les sols peu évolués ont un profil AC, les sols évolués ont un profil
ABC. Les horizons B sont formés par l'altération de la roche ou par
les mouvements de matière depuis A.

 Cette nomenclature a été considérablement modifiée et complétée


par la suite
LA COMPOSITION DU SOL

 Le sol est un milieu poreux dont la phase solide, constituée par des
minéraux et des composés organiques, forme des assemblages plus ou
moins volumineux et donne au sol sa structure. Cette phase solide n'est
pas continue et délimité un espace poral de dimensions variées et de
géométrie complexe. Cette caractéristique explique la présence de
phases fluides, liquide et gazeuse, susceptibles de se déplacer et donc
donner lieu à des flux de matières.

 De part sa composition et sa structure, le sol peut influencer de façon


considérable la rétention des polluants. Pour ce qui est de la
composition du sol, on distingue dans un premier temps, les
constituants minéraux et les constituants organiques :
La matière minérale du sol

 Les constituants inorganiques de la phase solide des sols sont des


minéraux ; ils sont nombreux et leur nature dépend à la fois des
roches sur lesquelles les sols se sont formes et des conditions de
cette formation. Ils constituent l'essentiel de la masse de la majorité
des sols à l'exception des sols très organiques.

 En général les sols sont classes par rapport à la distribution de la


taille des particules qu'ils renferment. La société américaine ASTM
(American Society for Testing and Materials) a développé un
système unifié pour la classification des sols basée sur la taille des
particules (cf. tableau 1.1).
 Dans la mesure où la plupart des sols naturels sont hétérogènes,
plusieurs types de sols peuvent être mélangés ensemble. Les
pourcentages relatifs de chaque fraction du sol peuvent être
déterminés et un caractère général du sol peut être déduit en
utilisant le triangle de texture du sol .
Tableau Classification granulométrique

Désignation Diamètre des grains [mm]


Blocs erratiques > 200
Cailloux 200-60
Graviers grossiers 60-20
Graviers moyen 20-6
Graviers fms 6-2
Sables grossiers 2-0,6
Sables moyens 0,6-0,2
Sables fins 0,2-0,06
Silts grossiers 0,06-0,02
Silts moyens 0,02-0,006
Silts fins 0,006-0,002
Argiles < 0,002
Les treks
On distingue essentiellement :

Les argiles sont des substances naturelles complexes


composées essentiellement de silicates plus ou moins
hydratés, d'aluminium généralement, mais également de
magnésium, de fer ou même de nickel qui les colorent
différemment.
D'après les fractions adoptées par l'Association
Internationale de la Science du Sol, la dimension des
particules est inférieure à 0,002 mm de diamètre.
Ces aluminosilicates sont caractérisés par leur grande
surface spécifique qui leur donne une forte capacité de
rétention d'eau.
L’ARGILE SES PROPRIETES :

Pour faire simple, une argile serait constituée par des


feuillets microscopiques de l’ordre du millième de
millimètre, séparés par des « lamelles d’eau » et la cohésion
de l’ensemble dépend de la tension capillaire des filets
liquides… ainsi s’explique la plasticité.
Mais une fois cuite, l’argile ne peut plus revenir plastique,
et la cuisson, elle est irréversible.
les argiles sont des hydrosilicates d’aluminium composés de :

45 à 70 % de silice ; 40 à 50 % d’alumine ; 6 à 9 % d’eau

D’origine sédimentaire (dépôts au fond des mers peu profondes ou des lacs d’eau
douce qui renferment fréquemment des fossiles) ou
d’origine détritique (désagrégation sur place de roches granitiques ou calcaires.

L’argile est donc une roche issue de la décomposition de "feldspaths"


(espèces minérales) :

très friable, faite de petits grains visibles au microscope, insoupçonnables dans


l’argile humide, très avide d’eau, qu’elle perd par séchage. Le passage de l’eau est
donc réversible. L’argile contient deux sortes d’eau :

~ l’eau libre : celle qu’on peut rajouter si l’argile crue s’est desséchée
et qui disparaît au séchage vers 100 ° C.

~ l’eau de combinaison : celle qui fait partie intégrante de l’argile à


hauteur de 6 à 9 % (voir formule plus haut). Elle disparaît à partir 600 ° C et il
est impossible, après cuisson d’en réincorporer.
Les sables et limons

 Ils présentent une granulométrie plus grossière que les


argiles (diamètre des grains variant de 0,002 a 2 mm)

 Les sables et les limons jouent un rôle important dans


l'édification de la structure des sols dont ils constituent le «
squelette ».

 Les sols riches en sable et en limon sont caractérisés par


leur perméabilité à l'eau et à l'air. L'adsorption des
composes organiques sur du sable de quartz peut être
considérée comme négligeable dans des conditions
humides d'adsorption
Sables du monde

 Italie
 Hawaii
 Madeline
Is.
Wisconsin
 St. Peter
Sandstone,
St. Paul,
MN
Grains de limons ;
 La taille des particules
de limon (silt) sont
ionférieures à celles
des grains de sable
 La taille des particules
de limon entre 0.05
mm to 0.002 mm

 La majorité des grains


de limon sont en
quartz.
Les graviers et
les cailloux

Les graviers sont


l'ensemble de
particules d'un
diamètre compris
entre 2 et 20 mm
provenant de
l’érosion mécanique
et de la
fragmentation des
roches ou des
minéraux par les
agents naturels.
Les cailloux sont les
éléments du sol
dont le diamètre est
supérieur à 20 mm
La matière organique du sol

 La matière organique est la matière carbonée provenant


d'êtres vivants végétaux et animaux. Elle est composée
d'éléments principaux (C, H, O, N) et d'éléments
secondaires (S, P, K, Ca, Mg).
 La fraction organique se repartit en 4 groupes:
 La matière organique vivante, animale et végétale, qui englobe la
totalité de la biomasse en activité.
 Les débris d'origine végétale (résidus végétaux, exsudats) et animale
(déjections, cadavres) regroupés sous le nom de "matière organique
fraiche".
 Des composes organiques intermédiaires, appelés matière organique
transitoire, provenant de l’évolution de la matière organique fraiche
 Des composés organiques stabilisés, les matières humiques,
provenant de l'évolution des matières précédentes.
 La teneur en matière organique fo, joue un rôle très important sur
l'aptitude du sol à retenir momentanément ou à fixer les polluants.
L’adsorption des composés organiques dans un sol est principalement
liée à la fraction en matière organique du sol .

 Les études conduites, sur plusieurs types de sols, ont montré qu'un sol
riche en carbone organique a une grande tendance à adsorber les
composés organiques qu'un sol pauvre en ce dernier.

 Par exemple ,Albergaria et al. (2006), ont comparé le temps de


dépollution, nécessaire à une opération d'extraction de polluants par un
traitement sous pression réduite, d'un sol sableux pour différents
teneurs en matières organiques. Ils ont déduit que l'augmentation de la
teneur en matière organique influence négativement l'efficacité d'un tel
traitement. Selon ces auteurs, les substances humiques se caractérisent
par une forte capacité d'adsorption envers les polluants ce qui rend les
opérations de réhabilitation plus lentes et plus couteuses
 En plus de la matière organique du sol, Gribb et al. suggèrent de prendre
en compte le fait que les hydrocarbures lourds associés au carbone
organique du sol peuvent constituer un absorbant efficace pour les
hydrocarbures légers.

 Pour tenir compte de cet effet, Gribb et al. proposent de remplacer foc par
un autre paramètre fcs défini par l'équation suivante :

 fcs= foc + TH/1.74


 foc, teneur en carbone organique, [%]
 TH, teneur totale en hydrocarbure,
 [-] fcs teneur effective en carbone, [%]

La phase gazeuse

 C'est l'air qui est le plus généralement en contact avec le sol. Il


y pénètre dans la mesure l'eau ne remplie pas tous les vides.

 Sa composition peut alors être notablement affectée, car


l'oxygène est consommé par les racines et les micro-
organismes alors que le gaz carbonique est rejeté .

 La composition de cette phase est déterminée donc par :


 Les échanges avec l'atmosphère par diffusion moléculaire couplée à la
volatilisation et à la dissolution,
 La respiration des organismes vivants,
 Les échanges avec la solution du sol,
 Les apports de diverses substances organiques volatiles, qu'ils soient
volontaires (les traitements avec des pesticides gazeux) ou accidentels
(dépôts de déchets industriels incontrôlés).
L'eau

 L'eau est retenue principalement dans les pores ou par interaction avec les
minéraux argileux. La quantité d'eau retenue dépend de plusieurs facteurs :
la nature des constituants du sol, sa structure et des conditions climatiques
(température, humidité, etc.). Elle est donc très variable, à la fois dans
l'espace et dans le temps.

 Cet aspect quantitatif de rétention est complété par un aspect énergétique


lié à l'intensité avec laquelle l'eau est retenue à diverses contraintes
(pression, gravité) qui déterminent sa mobilité et par conséquent son
transport et sa biodisponibilité.

 L'eau joue un rôle très important dans tous les phénomènes physiques,
chimiques et biologiques qui se produisent dans le sol. La disponibilité de
l'eau dans le sol peut être divisée en quatre niveaux :
 le niveau de saturation en eau,
 la capacité de champ,
 le point de flétrissement,
 le niveau extra sec
L’eau (suite)

 L'eau hygroscopique est l'eau qui est piégée à la


surface des pores. En général, les molécules ou les
cristaux qui constituent des éléments minéraux des
matériaux sont constitués d'un assemblage d'atomes qui
sont rarement neutres électriquement et l'eau dont la
molécule est composée de deux éléments susceptibles
d'être attractifs par les deux types de charge + et - est
souvent capturée sur la paroi des pores sous forme de
molécules de taille infiniment petite.
 L'eau gravitationnelle est définie comme l'eau libre
qui s'écoule dans des macroporosités sous l'effet de la
gravité.
 Dans le milieu naturel, l'adsorption des polluants organiques
dans les sols s'effectue principalement en condition insaturée. La
teneur en eau du sol est un facteur déterminant dans la
répartition du polluant dans les trois phases du sol. Si le polluant
est présent en phase gazeuse, la présence d'eau à la surface de
l'adsorbant peut réduire l'adsorption du polluant s'il est
hydrophobe (par répulsion) ou accroitre sa rétention s'il est
hydrophile (liaisons hydrogène avec les molécules d'eau ou
dissolution dans l'eau immobile).
 Dans des sols où la teneur en matière organique est élevée, l'eau
entre en compétition avec les molécules organiques en réduisant
ainsi la capacité d'adsorption du sol.

 La présence d'eau dans les pores du sol à traiter diminue le
coefficient de transfert des polluants entre le gaz et la Phase
Liquide Non-Aqueuse (PLNA) en réduisant l'aire interfaciale
entre ces deux phases.
PROPRIETES PHYSIQUES DU SOL

 L'efficacité d'un traitement par extraction sous pression réduite ou par


venin dépend de la facilite avec laquelle les vapeurs de polluants vont être
entrainées par le flux gazeux cite. Si le flux d'air cite arrive à atteindre
toutes les zones polluées du sol, le taux de &pollution ne sera limite que par
la quantité de polluants qui peut être vaporisée et entrain& par le flux d'air.

 Les propriétés du sol qui ont un effet très important sur l'écoulement de la
phase gazeuse sont:

 La porosité d'un sol est une grandeur physique qui exprime le


rapport entre le volume occupé par ses pores et son volume total.

 Considérons un échantillon de matériau terreux. Soient Va le volume


total de cet échantillon qui est qualifié d'apparent puisque c'est le
volume qui est directement perçu et Vs le volume occupé par les
particules du sol. La porosité totale t est définie par le rapport :
 La porosité totale peut donc être évaluée par mesure de la
densité apparente du sol et de la densité des particules qui le
forment. La porosité totale dépend de l'arrangement des
particules de la phase solide qui dépend lui-même de
plusieurs facteurs :

 L'hétérogénéité des sols qui a pour conséquence une très


grande variabilité spatiale de toutes les caractéristiques de
l'espace poral,

 La nature et les teneurs en constituants minéraux et


organiques de la phase solide,

 Les diverses actions mécaniques naturelles.


 La porosité totale est une information très utile mais insuffisante pour
déduire le volume de l'espace poral et les variations de ses caractéristiques.
Il faut noter que deux types de porosité existent : la porosité ouverte et la
porosité fermée. La porosité ouverte est constituée par l'espace porale
accessible à l'écoulement alors que la porosité fermée est la partie de
l'espace porale qui reste inaccessible à l'écoulement d'un fluide.

 Sous des gradients de pression relativement importants, une partie de la


porosité fermée pourrait devenir accessible à l'écoulement induit dans le
sol.

 Pour obtenir une description plus détaillée, l'espace porale peut être divisé
en plusieurs parties soit en fonction de critères dimensionnels soit sur la
base de l'origine des pores qui le constituent. Les différentes définitions de
la porosité dépendent du milieu étudie et des domaines d'application.
La texture et la structure du sol

 La texture du sol se réfère a la proportion des différents groupes de taille


de particules dans le sol et se rapporte généralement a du sable, du limon et
d'argile . La quantité relative de chaque composant détermine le type de
sol. Ainsi on rencontre des sols sableux, des sols argileux, des sols calcaires.

 La structure du sol se réfère à la forme et a la taille des agrégats qui le


constituent. Avec la texture du sol, la structure du sol est un paramètre très
important puisqu'elle influe sur la porosité du sol. Les informations
concernant la structure du sol peuvent être utilisées pour délimiter la forme
et la distribution des contaminants dans le sol.

 La texture du l'air. Généralement, elle représente un indicateur important


qui détermine si le site contaminé peut être correctement décontaminé par
un système d'extraction sous pression réduite ou pas. La texture du sol
influe sur l'infiltration et la capacité d'adsorption des contaminants ce qui
peut affecter le taux d'extraction de ces contaminants .
La tortuosité

 Ce concept a été introduit par Carman en 1937. Il est appliqué aux phénomènes
de transport dans les milieux poreux, qu'il s'agisse de l'écoulement ou de la
diffusion moléculaire. D'une façon générale, la tortuosité est définie par le
rapport entre la longueur réelle Le du chemin suivi et la longueur apparente L
de ce chemin (figure 1.4).

 =Le/L
 Milligton et Quirk (1961) ont décrit une relation
empirique afin d'estimer la tortuosité de la zone non-
saturée d'un sol :

  , tortuosité du sol,
 g, porosité a l'air,
 t , porosité totale,
La connectivité

 C'est un concept mal défini et encore moins bien évalué.


On peut néanmoins percevoir son intérêt puisqu'il
exprime l'importance des connexions entre les pores qui
est un déterminant de la continuité de la phase gazeuse,
donc de l'écoulement de l'air.
 Des approches basées sur l'analyse d'images obtenues
dans des plans successifs réalisés dans des échantillons
de milieux poreux permettent d'avoir des informations
sur cette caractéristique.
 Cependant, si cela est possible dans le laboratoire, on ne
dispose pas de moyen pour obtenir ces informations sur
le terrain autrement que d'une façon très qualitative par
des observations visuelles de profils pédologiques .
La perméabilité a l'air

 La perméabilité à l'air est une grandeur


macroscopique qui mesure l'aptitude du sol à être
traverse par un gaz.
 C'est l'un des paramètres qui déterminent la
faisabilité d'un traitement par venting ou par
extraction sous pression réduite.
 On distingue la perméabilité intrinsèque et la
perméabilité de Darcy.
 La loi de Darcy s'exprime par la formule suivante :

 on peut aussi écrire:

 avec :
 Q : le débit volumique (m3/s).
 K : la conductivité hydraulique ou coefficient de perméabilité du milieu poreux (m/s).
 A : la surface de la section étudiée (m²)

 Le gradient hydraulique (i = Δh/L), ou Δh est la différence des hauteurs piézométriques en amont et


en aval de l'échantillon, L est la longueur de l'échantillon.
 ΔP : la différence de pression hydrostatique
Gestion du sol - Propriétés chimiques du sol

 pH du sol
 Capacité d'échange cationique
 Matière organique du sol

 Pour bien comprendre la gestion du sol, il faut


posséder quelques connaissances sur les aspects
chimiques du sol, comme le pH, la capacité
d’échange cationique et les propriétés chimiques de
la matière organique.
 pH du sol
 Le pH du sol représente le degré d’acidité d’un sol. Le pH est la
mesure du nombre d’ions d’hydrogène (H+) présents dans le sol.
 Le pH est mesuré sur une échelle logarithmique de 0 à 14. Un pH de
7,0 est considéré comme neutre. Plus le chiffre est élevé, moins le
sol est acide ou plus il est alcalin; plus le chiffre est bas, plus le sol
est acide. Selon l’échelle logarithmique, un pH de 6,0 est dix fois
plus acide qu’un pH de 7,0, et un pH de 5,0 est 100 fois plus acide
qu’un pH de 7,0.
 Le pH du sol influe sur l’efficacité de la croissance d’une culture
dans un sol, car il affecte :
 la disponibilité des éléments nutritifs (et leur toxicité possible)
 l’activité des organismes pathogènes
 l’activité des micro-organismes
 les dommages possibles aux cultures causés par certains herbicides.
Échelle de pH et croissance des plantes
 La plupart des cultures poussent le mieux dans un sol dont le pH se
situe entre 6,0 et 8,0. Les pratiques agricoles ont tendance à faire
baisser progressivement le niveau de pH des sols, les rendant plus
acides. La baisse de pH est attribuable aux facteurs suivants :
 les cultures et les plantes font disparaître les éléments nutritifs
 l’application d’engrais, en particulier les engrais d’ammoniaque
appliqués par bandes
 le lessivage ou le déplacement de l’eau dans le sol fait disparaître les
éléments nutritifs
 la décomposition de la matière organique
 les pluies acides.
 Avec le temps, la baisse du pH deviendra assez importante pour
affecter la croissance de la culture et la récolte, et des mesures
devront être prises pour faire augmenter le pH.
 Le pH du sol peut être augmenté à l’aide de chaux agricole.
 Tous les sols ne deviennent pas acides. Dans les régions au sous-sol alcalin
(calcaire), les pratiques aratoires ont tendance à faire augmenter le pH.
Cette augmentation est attribuable à la dilution de la couche arable dans le
sous-sol, au travail du sol trop profond, à l’érosion causée par le travail du
sol et à l’érosion éolienne et hydrique.
 Le pH du sol doit être testé régulièrement dans le cadre de votre
programme normal de tests du sol. Testez régulièrement le sol des champs
auxquels de grandes quantités d’azote sont ajoutées pour surveiller les
changements de pH du sol.
 Certaines plantes comme les bleuets, les rhododendrons et les châtaigniers
ont besoin d’un sol très acide pour leur croissance. Dans certains cas, il
peut être nécessaire de diminuer le pH du sol. Par exemple, pour cultiver
des bleuets de façon efficace, il faut un pH de 5,0 ou moins. Vous pouvez
diminuer le pH en appliquant du soufre en fleur. Cependant, si le pH du sol
est élevé (6,5 et plus), cela peut coûter très cher.

Capacité d'échange cationique I

 La capacité d’échange cationique est une mesure de la capacité du sol à retenir


certains éléments nutritifs. Cette capacité joue un rôle dans la fertilité du sol.
 À mesure que les minéraux du sol sont exposés aux intempéries, des cations sont
émis dans l’eau et la solution du sol. Les cations sont des éléments à charge positive,
tels que le calcium, le magnésium, l’hydrogène et le potassium. Ces cations sont
attirés par les surfaces à charge négative de l’argile et d’autres particules de matière
organique. Un échange constant de cations se produit entre ces surfaces et l’eau du
sol: c’est ce qu’on appelle l’échange cationique. Les cations ne sont pas retenus
fermement par ces surfaces. L’eau ne peut pas les absorber, mais ils peuvent être
absorbés en prenant la place des cations dégagés par les racines des plantes.
 Les cations contenus dans la matière organique et la surface de l’argile constituent
une réserve d’éléments nutritifs et renouvellent constamment les éléments nutritifs
de la solution de l’eau dont les plantes ont besoin.
 L’ampleur de la capacité d’échange cationique dépend du genre et du nombre de
surfaces auxquelles les cations peuvent s’accrocher. La matière organique comporte
un nombre beaucoup plus élevé de lieux propices aux échanges de cations que les
particules d’argile.
Capacité d'échange cationique II

 Une grande capacité d’échange cationique est souhaitable car


elle indique que le sol fertile et élastique. Cependant, la
capacité d’échange cationique n’est que l’un des indicateurs de
la fertilité du sol. C’est la raison pour laquelle le système de
recommandations sur la fertilité de l’Ontario n’est pas basé
uniquement sur la capacité d’échange cationique.
 Une grande capacité d’échange cationique correspond à des
niveaux d’argile et de matière organique élevés. Dans le cas
des sols sableux et du loam, il n’est pas facile de changer la
teneur en argile. On peut cependant maintenir et améliorer les
niveaux de matière organique pour améliorer la capacité
d’échange cationique. Suivez les pratiques de gestion
optimales concernant la structure du sol et la matière
organique.
Matière organique du sol

 La matière organique du sol constitue une réserve de nombreux éléments nutritifs pour les
plantes, parce que :
 elle fournit des lieux d’échange pour les cations comme le potassium et le magnésium
 elle dégage de l’azote en se décomposant
 elle fournit presque tout le manganèse et le bore nécessaires aux cultures tout au long de la
saison de croissance.
 Si vous avez déjà enlevé une clôture pour élargir un champ, vous saurez que la terre sous la
clôture produit une récolte exceptionnelle au cours des premières années de production. Ce
phénomène est attribuable à la matière organique, tant au niveau de l’émission d’éléments
nutritifs que de la structure du sol.
 Les avantages de la matière organique pour la structure du sol, alliés à une plus grande
production d’éléments nutritifs, expliquent ces récoltes extraordinaires. Le travail du sol permet
de mieux aérer le sol, ce qui fait augmenter la décomposition de la matière organique et
l’émission d’une grande quantité d’éléments nutritifs pour appuyer la culture suivante. En fait,
avant l’arrivée des engrais commerciaux, de nombreux agriculteurs comptaient sur cette réserve
d’éléments nutritifs pour soutenir la production des cultures.
 Malheureusement, les travaux aratoires font également diminuer progressivement le taux de
matière organique, à tel point qu’il devient difficile de maintenir une bonne structure du sol et
qu’il faut ajouter de plus en plus d’engrais.

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