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UNIVERSITE SULTAN MOULAY SLIMANE

ROCHE SEDIMENTAIRE ET ROCHE METAMORPHIQUE

Groupe 9

Présenté par :

RATOLOJANAHARY Finoana Joella

Imane RABHI

RAFIDIMANANTSOA Koloina Andrée


LES ROCHES SEDIMENTAIRES

I-DEFINITION

Les roches sédimentaires sont des roches se formant à la surface de la terre par érosion et
sédimentation. Donc, elles sont dites « exogènes ».

Les roches sédimentaires sont des roches formées par l'accumulation de sédiments, un dépôt
de matière dû à l'action de l'eau ou de l'air. Cette roche est constituée d'un agglomérat de
sédiments (sable très fin). Par exemple, le calcaire est une roche sédimentaire issue de la
sédimentation.

Les roches sédimentaires forment l'essentiel de la surface de la croûte.

II-FORMATION DES ROCHES SEDIMENTAIRES

Des processus géologiques externes tels que l'altération, l'érosion, le transport et la


sédimentation, déclenchés par l'environnement ou un organisme, provoquent la destruction du
relief. Les deux premiers processus usent les roches et les fragmentent en fragments de plus
en plus petits, appelés clastes ou débris, qui sont emportés par les rivières, le vent ou les
glaciers, pour être déposés dans les bassins sédimentaires, normalement le fond marin et les
lacs; il y a une relation entre la taille des fragments et la distance qu'ils parcourent, de sorte
que plus le claste est petit, plus la distance parcourue est grande et vice versa.

Dans les roches sédimentaires, des traces fossiles de bioturbation peuvent souvent être
trouvées et interprétées en paléoclimatologie. Les roches sédimentaires avec des traces de
forte bioturbation fossile indiquent un environnement riche en oxygène et propice à la vie,
tandis que des sédiments à grain fin sans signes de bioturbation fournissent des indices sur un
environnement hostile, désoxygéné ou sans oxygène.

Dans certaines conditions, des restes de bioturbation sous forme de traces fossiles
(paléoichnologie), tels que des bâtiments résidentiels, des bâtiments destinés à l'alimentation
des animaux ou des traces de vie telles que des traces rampantes, des traces de repos, des
traces de pâturage, etc., conservés dans des roches.

III-LES SOURCES DES SEDIMENTS


Le matériel sédimentaire peut provenir de TROIS SOURCES :

1. Une source terrigène, lorsque les particules proviennent de l'érosion du continent.


DESAGREGATION ALTERATION TRANSPORT EN SUSPENSION

SEDIMENTS DETRITIQUE SEDIMENTATION

2. Une source allochimique, lorsque les particules proviennent du bassin de sédimentation,


principalement des coquilles ou fragments de coquilles des organismes.

3. Une source orthochimique qui correspond aux précipités chimiques dans le bassin de
sédimentation ou à l'intérieur du sédiment durant la diagenèse.

IV-LE CYCLE SEDIMENTAIRE

 ALTERATION, EROSION, TRANSPORT : Déterminent les types, les proportions et


l’état des particules transportées qui permettront de constituer un dépôt d’origine
détritique.
 SÉDIMENTATION : Enregistre les conditions locales du lieu et du moment de dépôt.
 DIAGENÈSE : Modifications subies par le sédiment après son dépôt jusqu’à sa
transformation en roche sédimentaire. Ces modifications du sédiment peuvent « effacer »
des traces enregistrées à l'étape précédente.
V-TYPES DE ROCHES SEDIMENTAIRES

Elles peuvent être classés par leur genèse.

1)Les roches détritiques


Ils sont formées par l'accumulation de débris provenant de l'érosion et déposées par gravité.
 Elles forment près de 85% de l'ensemble des roches sédimentaires;
 Elles sont généralement classées en fonction de la granulométrie de leurs constituants
(conglomérats, grès, siltites, argilite).
 Si essentiellement constituées de fragments de quartz, elles sont qualifiées de
siliciclastiques.
La systématique des roches sédimentaires détritiques est basée surtout sur la taille
granulométrique des éléments (ou clastes) et sur la consolidation ou non de ces derniers
suivant le tableau suivant :
1-1) Classe des rudites
La forme générale des rudites sont comme les figures ci-dessous :

Figure des rudites

En ce qui concerne la classe des rudites et dans le cas de sédiments consolidés :


 Si les éléments sont arrondis, on parle de poudingue.
Figure poudinge

 Si les éléments sont arrondis intermédiaires ou mélange, on parle de conglomérat.

Figure des conglomérats

 Si les éléments sont anguleux, on parle de brèche.

Figure de brèche
Composition des éléments grossiers :
 Si un seul type d’élément = monogénique
 Si plusieurs type d’éléments = polygénique
Nature de la gangue : ciment, matrice, mélange des deux.

Remarque
La forme arrondie indique que les clastes sont été transportés sur de longues distances tandis
que les formes anguleuses traduisent un transport inexistant ou très court.
La forme et l'organisation des clastes donnent des indices sur le sens du courant et les
conditions de transport (suspension, saltation) donc sur la vitesse du courant.

1-2) Classe des arénites


Pour la classe des arénites, la roche meuble sera le sable et la roche consolidée sera le grès.

FUGURES DES ARENITES

Les éléments (clastes) seront :


 Des minéraux:
o Le quartz (58%): minéral très résistant pouvant être transporté sur de longues
distances.
o Les feldspaths (22%): minéraux moins résistants et communs seulement si
transportés sur de petites distances et si l'altération chimique est faible, les
fpths K (orthose) sont plus résistants que les fpths Ca et Na (albite, anorthite).
o Les micas (biotite et muscovite): se retrouvent concentrés dans des lits, plats et
fins par décantation.
o Les minéraux lourds (densité> 2.85 g/cm³ souvent entre 3 et 5 g/cm³) comme
les zircons, tourmaline, rutile, apatite, grenat, monazite, cassitérite, or, etc.);
environ 1%.
o Les minéraux accessoires selon la source comme les oxydes de fer (magnétite).

 Des fragments lithiques (20%): provenant de l'érosion de roches magmatiques,


métamorphiques, sédimentaires ou volcaniques à proximité d'arcs volcaniques ou de
rifts volcaniques.
 Des particules biogéniques: fragments de coquilles de mollusques (milieu marin) ou
des os, des dents, du bois, des débris végétaux.
 Des minéraux authigènes (carbonate, glauconie).
 La matrice: elle comble les espaces entre les grains avec des matériaux de la taille des
silts ou des argiles.

Remarque
La matrice est différente du ciment qui comble la porosité pendant la diagenèse.

Classification des grés selon Dott (1964)

1-3) Classe des lutites (silt et argiles)


Les lutites sont essentiellement constituées de particules indiscernables à l’œil nu (matrice).
Les termes les plus courants sont shales et mudroc.
Les Mudrocks sont des roches composées d'argile et silt. Elles forment 46 % des roches
sédimentaires. Elles sont essentiellement marines et sont indicatrices d'un long transport. Si
l'argile est dominante on parle de claystone, si les silts sont dominants alors il s'agit de
siltstone.
Pour classer et nommer les lutites :
Essentiellement constituées de particules indiscernables à l’œil nu (matrice).
1) Granulométrie
Essentiellement des argiles argilites
Essentiellement des silts siltites

2) Minéralogie-chimie
Minéralogie quartzeuse, micacée, chloriteuse

La couleur peut donner des indications sur la chimie-minéralogie (rouge-ocre : oxyde de fer,
noir : mat, vert : chlorite ou glauconie).

Exemple :
Granulométrie : argilite, siltite

Minéralogie-chimie : Chloriteuse et riche en matière organique, quartzeuse.

Figure de siltite Figure de l’argilite

2) Roche biochimique
Les roches biochimiques, celles formées avec les restes d'êtres vivants. Les plus abondants
ont été formés avec des squelettes résultant des processus de biominéralisation; certains,
cependant, ont été formés par l'évolution des parties organiques (de la matière cellulaire), et
sont proprement appelés des roches organiques (carbones).

Les roches biochimiques, qui sont aussi appelées roches biogéniques ou organiques:
 Forment près de 15% des roches sédimentaires;
 Produits d'une activité organique ou biochimique.
 Issues de l'extraction et de la précipitation des substances dissoutes dans l'eau par des
organismes.
 Soit l'action des organismes modifie l'environnement chimique et le sédiment est
précipité directement à partir d'eaux marines ou lacustres sursaturées.
 Soit les organismes utilisent les carbonates, phosphates, silicates pour constituer leurs
tests ou leurs os et ce sont leurs restes qui constituent les roches sédimentaires.
Elles sont formées par accumulation de squelettes, de tests ou de constructions (carbonatés ou
siliceux) d'êtres vivants.
On parle de :
Calcaires d'accumulation (craies à coccolites, à foraminifères, à entroques, coquilliers).

Figure de la falaise de craie

Remarque
Les cocolithes sont des plaques individuelles de carbonate de calcium formées par les
coccolithophoridés, algues unicellulaires marines.

Figure du Cocco sphère d'environ 10 µm regroupant plusieurs plaques de coccolites se


chevauchant
Calcaires construits ou récifaux : Ils sont formés par l'accumulation, quasiment sur place,
des squelettes des organismes constituants les récifs coralliens.

Figure du Calcaire récifal

Si les tests ou fragments accumulés sont siliceux on trouvera différentes roches qui peuvent
donner des indications sur la température des eaux dans lesquelles vivaient les organismes
ayant précipités les tests tels que :
 Les radiolarites (formées de test de radiolaires et indicatrices d'eaux tempérées).

Figure du Radiolaire fossile (grossissement x300)

 Les spongolites (spicules d'éponges) :

Figure de spongolites
 Les diatomites (formé de test de diatomées et indicatrices d'eaux froides) :

Figure de diatomée fossile (grossissement x400)

Les roches d'origine organique comme le charbon, le graphite (Lien vers la fiche minéraux)
sont issus de l'accumulation par photosynthèse de matériaux carbonés dans les plantes.

Les différents stades d‘évolution des roches carbonées en fonction de l'enfouissement sont :

Les tourbes → Les lignites → Les houilles → Les anthracites

Remarque
Le pétrole est issu de la transformation des protéines et lipides en hydrocarbure en milieu
aquatique plus ou moins confiné par des micro-organismes.

3) Les roches chimiques

Les roches chimiques ou roches de précipitation chimique, formées par dépôt


de substances dissoutes. Le plus grand volume correspond aux masses de sels accumulées par
sursaturation de l'eau de mer. Lorsque l'eau de mer stagne, commence à s'évaporer et que les
minéraux dissous se précipitent, ce processus donne lieu à des évaporites, par exemple du
gypse et du sel gemme.

Les roches chimiques ne sont formées que par des dépôts minéralogiques indépendant de
l'action d'êtres vivants contrairement aux roches biochimiques.

Les roches d'origine chimique :


 résultent de la précipitation purement physico-chimique de minéraux dans un milieu
sursaturé.
 L'importance relative de ces roches est faible: de l'ordre du %;
On les distingue en deux groupes :
 Les roches ortho chimiques : roches ayant précipitées dans le bassin (calcaires,
évaporites).
 Les roches carbonatées sont les roches ortho chimiques les plus abondantes. Elles
sont d'origine continentales ou marines.
La précipitation en milieu continental fait suite à une diminution de la pression de CO2, une
augmentation de la concentration en carbonate de calcium ou encore une augmentation de la
température.
Exemple
Les stalactites

Figure des stalactites

La précipitation en domaine marin donne plusieurs types de roches les calcaires


oolithiques formés d'oolithes

Figure du calcaire oolithique


Les calcaires marneux et les marnes : ce sont des mélanges d'argile et de calcaire. Les
argiles proviennent d'un apport détritique. Cet apport indique généralement un milieu de
formation peu profond et peu éloigné des côtes.
Selon la proportion de CaCO3 dans la roche, on aura différentes appellations :

Les dolomies :
Elles sont primaires (MgCa)2CO3 ou plus généralement secondaires puisque la dolomite est
souvent secondaire à la calcite, l'aragonite et la magnésite).
La dolomitisation peut se faire pendant la diagenèse, dans ce cas c'est la magnésite (MgCO 3)
qui remplit les pores du ciment.
Après la diagenèse, c'est lors de la rencontre entre eaux interstitielles différentes (lagune, eau
douce) que se produisent les remplissages, mais surtout un échange de Ca avec Mg qui donne
les dolomies secondaires (les structures deviennent peu visibles).
 Les roches silicieuses sont moins abondantes que les roches carbonatées et sont
représentées par : Glauconie, silex, meulières diagénétiques

Figure des silex


 Les évaporites (anhydrite, halite, gypse, sylvite) formées par évaporation de saumures
sont le dernier groupe des roches orthochimiques

Anhydrite Halite Gypse

Sylvite

 Les marnes, un mélange de roches détritiques et de roches chimiques (d'origine


chimique).

Figure des marnes


Les roches allochimiques : formées par l'amalgamation de fragments de coquillages qui sont
le résultat d'une sédimentation puis d'un transport.

Classification granulométrique des roches allochimiques

Remarque
Les calcirudites sont souvent dénommées calcaire fossilifère.

Figure du calcirudites
ROCHE METAMORPHIQUE

I-: NOTION DE METAMORPHISME


Une roche métamorphique est une roche qui a subi une transformation minéralogique et
structurale à la suite de l'élévation de la température et de la pression.

Lors de remobilisation, les roches vont être déformées, enfouies et transformées : c'est le
Métamorphisme.
Le métamorphisme se fait en profondeur de la terre.
N'importe quel type de roche peut être métamorphisé ou transformé : les roches
sédimentaires, les roches magmatiques ou même les roches métamorphiques déjà existantes.
Alors une roche métamorphique est une roche sédimentaire ou magmatique qui a subi des
transformations dans sa forme et/ou sa composition sous l'action de la pression et/ou de la
température très élevées.

Une série métamorphique est une succession de métamorphisme.

Elle comporte trois étapes :

∙ ∙ Le Para-métamorphisme : c'est le métamorphisme d'une roche sédimentaire.

∙ ∙ Le Poly-métamorphisme : c'est le métamorphisme d'une roche métamorphique.

∙ ∙ L'Ortho-métamorphisme : c'est le métamorphisme d’une roche magmatique.

Les roches changent au fur et à mesure qu'elles sont chauffées et pressées, un peu comme la
pâte à biscuits change lorsqu'elle cuit. Les roches qui se trouvent dans les profondeurs de la
terre sont soumises à une chaleur et à une pression intense. Avec le temps, ces forces
transforment les roches sédimentaires ou ignées en un autre type de roche qu'on appelle «
roche métamorphique ».
CYCLE ROCHE METAMORPHIQUE

II) LES TYPES DE ROCHES METAMORPHIQUES


Les roches métamorphiques se caractérisent par leur aspect, mais aussi par la présence en
elles de cristaux disposés de façon plus ou moins particulière.

C'est ainsi qu'on distingue trois types de roches métamorphiques :


1) Les Roches Foliées
Ce sont des roches qui se modifient en prenant un aspect feuilleté ou aplati sous l'effet d'une
très forte pression.
Cette modification s'appelle la Foliation.
Exemple : le Gneiss, migmatite, Micaschiste et mylonite

Gneiss Migmatite
Micaschiste Mylonite

2) Les Roches Cristallines


Ce sont des roches qui ont des cristaux de grande taille (macro-cristaux) ou ceux de petite
taille (microcristaux) disposés de façon plus ou moins ordonnée.
Exemple : Ardoise, Eclogite, Lapis-lazuli, marbre, Ophicalcite, quartzite et Serpentinite

Ardoise Eclogite Lapis-lazuli,

Marbre Ophicalcite Quartzite

Serpentinite
3) Les Roches Schisteuses
Ce sont des roches cristallines qui présentent des feuillets ou couches de cristaux en parallèle
et de même composition minéralogique.
Exemple : Schiste

Figure du schiste

Remarque
La foliation et la schistosité désignent toutes deux le débit planaire d'une roche. La différence
concerne le degré de métamorphisme subie par la roche décrite :
 Les roches faiblement métamorphisées ont une schistosité, c'est-à-dire un débit
planaire de type ardoisier. Ce débit correspond à des plans de dissolution des minéraux
de la roche soumise à un raccourcissement.
 Les roches plus métamorphisées présentent une foliation, c'est-à-dire un débit planaire
formé par des minéraux métamorphiques qui ont cristallisés selon cette direction.
Figure : Mécanismes de formation des schistosités et foliations

V-. LES FACTEURS DU METAMORPHISMES


Les roches se métamorphisent sous l'influence de la pression et de la température.

1) La Pression
Une roche qui subit une très forte pression se transforme. Elle prend une forme aplatie ou
feuilletée : c'est la Foliation.
On peut distinguer 3 "types" de pression s'exerçant sur une roche.
 la pression lithostatique (PL) qui est la pression exercée sur une roche, par les roches
qui la surmontent. Cette pression est fonction de la densité des roches et de la
profondeur à laquelle elle s'exerce. Elle est isotrope, c'est à dire homogène dans toutes
les directions et n'engendre donc pas de déformation.
 les contraintes tectoniques (CT) : il s'agit de la pression exercée sur les roches par
l'action des forces tectoniques, elle est liée aux chevauchements et aux processus
orogéniques. Elle est donc anisotrope car elle n'est pas homogène dans toutes les
directions de l’espace : elle est orientée et engendre des déformations et l'apparition de
nouvelles structures à différentes échelles.
La pression des fluides (Pf) : c'est la pression exercée au sein des pores des roches par les
fluides. Elle dépend de la présence d'H2O et de CO2 qui peuvent être présents dans les
interstices et libérés lors de réactions chimiques de déshydratation ou de décarboxylation. La
Pf favorise la circulation de fluides, accélère les réactions de transformations minérales, les
échanges de matière et abaissent la température de début de fusion des matériaux.
⇒ L'action combinée de ces 3 pressions engendre des transformations.

2) La Température
Si une roche est soumise à une température très élevée, cela peut entraîner la fusion de
certains de ses constituants ou cristaux qui vont se reformer plus tard sous un autre aspect :
c'est la Recristallisation.

Une augmentation de température se traduit par une perte d'eau. Cette augmentation a
plusieurs origines, elle peut avoir lieu :
 Par Enfouissement : l'augmentation se fait selon le gradient géothermique (3°C
/100m), mais il existe des variations selon les zones : les cratons, régions peu actives du
globe, appelées aussi boucliers, ont un gradient faible (1°C /100m), les zones actives ont au
contraire un gradient élevé (10°C /100m), de même que les zones montagneuses fraîchement
érodées où, par équilibre isostatique, le gradient géothermique s'est élevé. Si le flux de chaleur
est inégalement réparti sur le globe, celui-ci ne peut être strictement perpendiculaire à la
surface : une composante horizontale du flux de chaleur va des points chauds vers les points
froids. Les lignes de flux, le long desquelles la température augmente vers le bas, s’incurvent.
Perpendiculaires à ces lignes, on peut tracer des lignes d’égales températures, les isothermes.
Les courbes isothermes sont resserrées dans les régions de flux élevé telle que la dorsale
océanique où l’asthénosphère chaude monte. À l’intérieur de la plaque océanique, la
lithosphère se refroidit et les isothermes s’espacent. Dans la zone de subduction où
s’enfoncent des roches froides, les isothermes s’étirent dans le manteau
 Par Friction : dans les zones de subduction, l'enfoncement d'une plaque froide
entraîne une chute des isothermes au niveau de la fosse océanique puis leurs remontées
rapide. L'échauffement provoque la libération d'eau par la croûte subductée. Pour les autres
phénomènes tectoniques (chevauchement, nappe, décrochement), c'est uniquement les zones
en contact qui sont affectées. En ce qui concerne les abductions où c'est une croûte jeune et
chaude qui recouvre une croûte froide, le métamorphisme est rétrograde (l'intensité décroît
avec la profondeur).
 Par Intrusion Magmatique : c'est le cas des métamorphismes de contact.
Figure des conditions de préssion et de température de la formation des roches
métamorphiques

3) Autre facteur
A-Facteur chimique :
Généralement le métamorphisme est isochimique : les minéraux qui apparaissent se forment à
partir de la même composition de ceux de la roche d'origine (on ne tient pas compte des pertes
de fluides). Les roches formées de cette façon sont appelées ectinites. En cas de métasomatose
(remplacement d'éléments par d'autres), c'est le plus souvent l'eau et le CO2 qui interviennent.

B- Facteurs déclenchants :
Le métamorphisme n'est pas uniforme dans une roche, certaines zones peuvent ne pas le subir
(elles permettent d'ailleurs de servir de témoins). En effet les minéraux restent en équilibre
métastable tout au long du métamorphisme et seules les zones où il y a eu déstabilisation se
sont transformées. Pour des métamorphismes faibles, de basse température, une déformation
suffit à la déstabilisation, pour un métamorphisme de haute température les roches ne sont
conservées dans leur état d'origine que si il n'y a pas de fluides.

IV. LES TYPES DE METAMORPHISME


On estime que pour 100m de profondeur, la pression augmente 25 à 30kg/cmˆ2 et la
température s'élève d'environ 3C.
C'est pourquoi les sédiments ou roches se transforment au fur et à mesure qu'elles s'enfoncent
en roches métamorphiques.
Ainsi, on distingue deux types de métamorphisme : le métamorphisme régional ou général et
le métamorphisme de contact.
Mais il y a encore d’autre type de métamorphisme comme :
 Le métamorphisme hydrothermal
 Le métamorphisme d’impact ou choc
 Le métamorphisme cataclastique
 Le métamorphisme d’enfouissement
1) Le Métamorphisme Régional ou Général
En profondeur, des montées du magma peuvent se produire et changer la nature chimique des
roches.
De grandes surfaces peuvent ainsi subir ce phénomène de transformation : c'est le
métamorphisme régional ou général.
Le métamorphisme régional est celui qui affecte de grandes régions. Il est à la fois contrôlé
par des augmentations importantes de pression et de température. C'est le métamorphisme
des racines de chaînes de montagnes. Le métamorphisme régional produit trois grandes
transformations:
 une déformation souvent très poussée de la roche,
 le développement de minéraux dits métamorphiques
 développement de la foliation métamorphique.

Dans ce dernier cas, les cristaux ou les particules d'une roche ignée ou sédimentaire seront
applatis, étirés par la pression sous des températures élevées et viendront s'aligner dans des
plans de foliations; c'est la foliation métamorphique caractéristique de ce type de
métamorphisme.
Ce type de métamorphisme a lieu en base de la croûte, sous les chaînes de montagnes. Il y a
intervention de pression et de température.
 a\ Place sur le diagramme T° / P°.
On distingue deux types de métamorphismes : A (haute pression et température moyenne,
type Abukuma) et B (haute pression et température moyenne, type Barrow).
Type A : schistes verts  épidole amphibolite (exemple dans les Pyrénées).
Type B : affecte le nord de l’Ecosse. Il n’y a presque que du disthène avec très peu de
sillimanite.
 b\ Evaluation du gradient géothermique.
Quand une roche se transforme en profondeur, on obtient une structure spécifique. Quand la
roche remonte, celle-ci peut se retransformer.

Figure du métamorphisme régional


Les roches qui ont subit un métamorphisme régional sont foliées mais dans certains cas la
foliation est schistosité.
Alors le facteur principal du métamorphisme régional est la profondeur à laquelle les roches
ont été amenées, de telle sorte que l’on peut distinguer plusieurs zones de profondeur dont les
trois principales sont :
Epizone, la moins profonde → phyllades

Mésozone, moyennement profonde → micaschistes

Catazone, la plus profonde → gneiss

T° – pression

2) Le Métamorphisme de Contact
Le métamorphisme peut avoir lieu aussi lorsqu'une montée des roches magmatiques à travers
des roches sédimentaires apporte chaleur et pression.
Les roches autour de la roche magmatique sont métamorphisées : c'est le métamorphisme de
contact.
Le métamorphisme de contact se déroule autour des intrusions magmatiques et résulte de
l’augmentation de la température au contact des magmas. Ce type de métamorphisme entraîne
la recristallisation chimique de roches encaissantes (beaucoup de réactions entre minéraux)
avec très peu de déformation. On appelle auréole métamorphique, l'enveloppe de roches
métamorphisées qui entourent une intrusion. Elle est épaisse de quelques mètres à quelques
centaines de mètres (la largeur de l’auréole dépend de l’importance de la masse intrusive). Le
degré du métamorphisme augmente dans toutes les directions quand on s’approche de
l’intrusion. Les roches métamorphiques dans ces auréoles sont typiquement à grain fin (le
temps n'est pas une variable importante pendant un métamorphisme de contact): on les
appelle cornéennes. Ce type de métamorphisme est à haute température, basse pression.
Figure du métamorphisme de contact

Exemple :
A partir d'un affleurement de schistes et en se rapprochant progressivement du granites, on
peut observer :
 des schistes tachetés (nodules de cordiérite) : Gros cristaux de cordéite sans formes
particulières
 des schistes noduleux et micacés (apparition de micas et d'andalousite) : Cristaux de
phyllite (même famille que le micas) et andalousite
 des cornéennes, roches dures, massives à grains fins et isotropes à cordiérite et
andalousite.

V-CLASSIFICATION DES PRINCIPALES ROCHES METAMORPHIQUE


La classification des roches métamorphiques prend également en compte un critère génétique
qui permet de relier la roche métamorphique à la roche initiale avant métamorphisme. On a
ainsi des séries ou séquences métamorphiques liant les roches sédimentaires, les roches
magmatiques aux roches obtenues.
Une séquence métamorphique est un ensemble de roches métamorphiques, transformées,
métamorphisées, à des degrés différents, et reconnues comme issues d'un même type de
roche, de même type et d'une composition quasi identique. Il existe plusieurs séquences :
 La séquence pélitique :
La roche initiale ou protolithe est une roche sédimentaire appelée pélite composée presque
exclusivement d'argile.
 La séquence carbonatée
La transformation métamorphique de certains calcaires pourra donner du marbre, parfois du
cipolin.

Remarque
La différence entre marbre et cipolin est texturale
Marbre : grains de petite taille
Cipolin : roche mieux recristallisée

 La séquence basique
Cette séquence est formée de roches riches en minéraux ferro-magnésiens.
 La séquence ultrabasique
Cette séquence concerne les roches du manteau comme les péridotites, très riches en
minéraux ferro-magnésiens (olivines, pyroxènes) et pauvres en silicates.

 La séquence granitique
 La séquence arénacée
Le protolithe est un grès ou une arkose.

Il existe de nombreuses autres séquences et sous-séquences métamorphiques comme indique


le tableau ci-dessous :
Remarque
Il est intéressant de noter qu'un Granite peut donner une roche identique à celle formée par
métamorphisme d'une roche sédimentaire argileuse. Il s'agit du Gneiss. Les géologues
emploient les préfixes ortho et para pour différencier les 2 origines mais il faut bien
reconnaître qu'il est impossible de distinguer macroscopiquement un orthogneiss d'un
paragneiss.

On peut aussi classer les roches métamorphiques en fonction de la composition chimique et


du degré de métamorphisme :
TABLEAU DE CLASSIFICATION DES PRINCIPALES ROCHES
METAMORPHIQUES
PROTOLITHE TYPE ROCHE RICHE EN
METAMORPHIQUE
Magmatique (roches Ignées) :
Basalte, gabbro, Roche Mafique et Schistes verts, bleus, Ca, Mg, Fe
andésite, diorite intermédiaire éclogites
Granite, rhyolite Roche felsique Orthogneiss, migmatite Si, Na, K, Al
Sédimentaire :
SiO2
Grès très riche en Sédimentaire Quartzite
quartz détritique
Sédiment gréseux Sédimentaire Paragneiss, migmatite Si, Na, K, Al
(arénites) détritique
Sédiment argileux Sédiment détritique Schistes, micaschistes, Al, K, Si
(lutites) gneiss
Marne Sédiment marins Calc-schiste Ca, Mg, SI
(calco-argileux)
Calcaires Sédiments marins marbres Ca, Mg, CO2
(class.Dunham)
CONCLUSION
L'existence de courants de convection entraînant le mouvement des plaques lithosphériques,
avec de très fortes pressions et de très hautes températures, a un impact significatif sur la
forme et la composition des roches du sous-sol qui provoque leur métamorphisme.

Les roches sédimentaires proviennent de l’accumulation de sédiments qui se déposent le plus


souvent en couches ou lits superposés, appelés strates superposés. Elles résultent de
l’accumulation de sédiments divers, c’est-à-dire d’éléments solides (clastes : morceaux de
roches ou fragment minéraux, débris coquilliers…) et/ou de précipitations à partir de solutions
(elles-mêmes constitutives ou l’origine de ciments, souvent intercalaires entre grains,
particules ou clastes). On rassemble sous le de nom de diagenèse l’ensemble des processus
par lesquels les dépôts issus de l’érosion sont transformés en roches sédimentaires.
Les principales catégories de roches sédimentaires sont les roches détritiques, les plus
abondantes, les roches biogènes ou physico-chimiques mettant en jeu des équilibres
chimiques dans des conditions de température et de pression externes, que ce soit à la surface
des continents ou au fond des mers ou des océans.
Les roches sédimentaires exposées à la surface de la terre sont aujourd’hui principalement
constituées de mudrocks (environ 60%), de volcanoclastites (environ 17,6%), de
grauwackes(environ 2,6%), d’arkoses(environ 5,3%),de grès de quartz (7,5%), calcaires et
dolomies(6%) et évaporites (1%). Avec les produits d’alteration des roches ignées, ils forment
la ssouece des sédiments fournis aux côtes du monde par les écoulements fluviaux et
glaciaires.

Le roche métamorphique est un type de roches dont la formation a pour origine la


transformation à l’état solide des roches sédimentaires, magmatiques ou encore
métamorphique dans un régime de contraintes au cours d’un temps long, en raison des
modifications des paramètres physico-chimiques du milieu dans lequel elles
évoluent(notamment la pression, la température et la teneur en eau). Cette transformation
désignée sous le terme de métamorphisme, se traduit par une modification de la texture, de l’
assemblage minéralogique à l’équilibre ou de la composition chimique de la roche. La
roche originelle d’une roche métamorphique est appelé le protolithe.

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