Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
A. GENESE
Les roches sédimentaires sont des roches d’origine secondaire. Elles se forment à la
surface du globe, à partir des produits de l’altération des roches préexistantes
(magmatiques, métamorphiques, sédimentaires). Les produits d’altération subissent
normalement un transport plus ou moins long entre l’emplacement de la roche d’origine
et le lieu de dépôt.
Durant leur déplacement assuré par l’eau, la glace, le vent et les forces gravitaires, les
éléments détritiques et les composants contenus en solution sont mélangés, séparés
ou chimiquement transformés de telle sorte qu’une roche totalement nouvelle prend
naissance sur les lieux de dépôts.
1
de température affaiblissent la cohésion de la roche par suite de la dilatation et de la
contraction différentielle des minéraux.
La gélifraction provient du fait que l’eau en gelant augmente de volume et exerce une
pression qui fait éclater la roche. Ce processus agit le long des fentes et des fissures à
l’intérieur des pores remplis d’eau, provoquant la fragmentation de la roche. La
gélifraction s’observe surtout en haute montagne et dans les régions froides, sur des
latitudes élevées.
Les rudites sont des sédiments grossiers, dont les grain s ont plus de 2mm de diamètre.
2
peuvent prendre naissance sous l'eau et, dans ce cas, la cimentation est
généralement rapide.
- Les brèches de pente, ou brèches d'éboulis, se forment à sec. Elles peuvent être
polygéniques et les fragments qui les constituent sont souvent classés.
L'éclatement des roches est généralement dû à un phénomène atmosphérique :
gel, dessiccation, variations brusques de température, d'où le nom de brèches
météoriques qui leur est parfois attribué.
- Les brèches de dessiccation sont des brèches intraformationnelles
monogéniques dues à la fragmentation de vases desséchées en blocs
légèrement déplacés et ressoudés lors de l'inondation suivante. De telles
brèches s’observent souvent dans les calacaires lacustres
Le nom de ces roches est tiré de l'écossais till : argile peu fertile, en particulier
argile d'origine glaciaire.
Les tillites sont à fragments arrondis ou anguleux, très hétérométriques, unis par un
ciment pélitique ou arkosique, de coloration foncée. Ce sont typiquement des
3
conglomérats polygéniques dans lesquels la disposition des galets peut indiquer le sens
d'écoulement de la glace. Les tillites sont très répandues dans le Précambrien et le
Paléozoïque de l'hémisphère austral : Sahara, Congo, Afrique du Sud, Australie,
Amérique du Sud.
4
3. FAMILLE DES ARÉNITES (PSAMMITES)
a) LE SABLE
- Les minéraux sont le plus souvent du quartz et du feldspath, ainsi que du mica et
des minéraux lourds.
Les sables sont le plus souvent hétérométriques. Ils comprennent aussi bien des
pséphites grossière que des pelites et des argiles extrêmement fines.
Le sable se caractérise par sa capacité à s'écouler. Plus les grains sont ronds,
plus le sable s'écoule facilement.
On peut également différencier un sable qui a été transporté par le vent d'un sable
transporté par l'eau. Le premier est de forme plus ronde, sphérique, alors que le
deuxième est plus ovoïde. De plus, le sable éolien présente une diaphanéité plus mate
que le sable fluviatile ou marin.. L'aspect de la surface du grain de sable éolien est due
aux multiples impacts que subit le sable lors de son déplacement.
Le sable est souvent le produit de la décomposition des roches du fait de l'érosion. Les
plus fréquents de ses composants sont le quartz, constituant le moins altérable du
granite, ainsi que des micas et feldspaths.
5
o rose (plages de la côte de granite rose).
b) LES GRES
- Certains grès rouge dans les séries géologiques ont suscité l'intérêt parce qu'ils
sont de bons repères cartographiques et parce qu'ils témoignent de conditions
particulières de dépôt. Les grès rouges traduisent un faciès continental
détritique, plus ou moins grossier, appartenant généralement aux sédiments
post-orogéniques groupés sous le nom de « molasses ». Ils tiennent leur couleur
rouge d'oxydes de fer, associés parfois à des oxydes de manganèse, élaborés
par une pédogenèse de type latéritique ou de type « cuirassement », fréquente
en milieu intertropical.
6
- Au cours de l'histoire géologique, les formations gréseuses rouges ont pris une
importance considérable à des périodes bien déterminées : à la fin des temps
protérozoïques, au milieu du Paléozoïque (continent des Vieux Grès rouges), au
Permo-Trias (continent des Nouveaux Grès rouges).
- Les grès sont des roches relativement résistantes, ce qui explique les formes
tabulaires, arrondies ou chaotiques auxquelles ils donnent lieu dans la nature et
les divers usages qu'ils connaissent, traditionnellement.
Les grès quartzeux sont les plus répandus dans toute l'échelle stratigraphique,
depuis le Précambrien jusqu'au Quaternaire . Les grès feldspathiques
contiennent de 5 à 25 % de feldspath et les grès arkosiques plus de 25% ; les
grès glauconieux renferment souvent, outre des grains de glauconie, de gros
nodules de phosphate de chaux. Les grès micacés sont riches en mica blanc
(muscovite). Lorsque les lamelles sont disposées en couches, c'est une
psammite.
- L'itacolumite est un grès quartzeux, dont les grains sont engrenés de telle
manière que la roche est flexible (Indes, Brésil). Les grès oolithiques renferment,
outre du quartz, une proportion appréciable d'oolithes ferrugineuses ou d'une
autre nature, parfois déformées.
- Les grès coquilliers sont riches en fossiles ; certains sont de véritables
biocalcaréniques et peuvent contenir jusqu'à 600 Nummulites par gramme de
roche. Il existe aussi des grès gypseux, où les cristaux de gypse, plus ou moins
arrondis, ont été cimentés par du gypse de nouvelle formation.
7
Les grès à ciment d'opale et à spicules d'éponge (spongolites) forment les
gaizes. Les grès rouges à ciment ferrugineux sont très répandus Leur coloration
est due à un climat chaud et humide à saisons alternantes, associé à une
tectonique active qui favorisait l'érosion avant que l'altération des feldspaths ne
soit totale.
- Les grès à ciment calcaire sont répandus dans le Lias inférieur (grès du
Luxembourg) et à la base du Lutétien (glauconie grossière). Les molasses qui
se déposent au voisinage des chaînes de montagne appartiennent à cette
catégorie.
- Parfois, le ciment peut être bitumineux , argileux ou ferro-humifère). Outre les
grès à ciment gypseux déjà mentionnés, il existe, dans le Trias d'Hassi R'Mel au
Sahara, des grès à ciment d'anhydrite.
Des grès rouges datant d’un milliard d'années environ sont connus, en particulier
en Scandinavie, en Écosse et en Amérique du Nord. En fait, l'ensemble des
terres émergées, à partir du moment où l'atmosphère a contenu suffisamment
d'oxygène pour devenir oxydante, se trouvait placé, par l'absence de couvert
végétal, dans des conditions d'aridité favorables à la formation de grès rouges.
On peut penser que ces grès rouges se sont déposés sous un climat plutôt
chaud. La teneur de l'atmosphère en oxygène libre est évaluée à partir de
1,75 milliard d'année à 1% de la valeur actuelle.
8
oxydante, mais respirable pour les animaux et les plantes (50 % de la teneur
actuelle environ).
Le peuplement végétal et animal des Vieux Grès rouges s'étend à une aire
continentale immense, caractérisée par la répétition de ce faciés depuis
l'Amérique du Nord jusqu'à l'Ukraine, et même à la steppe kirghize et au bassin
de Minusinsk.
9
4. FAMILLE DES LUTITES
Du point du vue de granulométrique cette famille inclut les fractions argileuses et les
a) LES ARGILES :
Les roches sédimentaires à granulométrie fine sont appelées argiles lorsqu’elles sont
partiellement déshydratées et plastiques, et argilites lorsqu’elles sont desséchée et
indurées. Les composants des argiles sont le quartz, le feldspath et le mica, des résidus
d’organismes calcaires et des substances organiques ainsi que des minéraux argileux
extrêmement petits, décelables seulement au rayon X. les roches argileuses sont
toujours litées. Leur induration est due à la compaction et à la cimentation.
La corrélation est fournie par des corps étrangers. La limonite produit une couleur jaune
à brune, l’hématite une couleur rouge, les matières charbonneuses, la bitume et les
sulfures des couleurs grises ou bleutées à noire. Les argiles sont les roches
sédimentaires les plus répandues.
Les minéraux argileux sont des phyllosilicates comme le sont les cristaux de micas
(biotite ou muscovite) qui se débitent en lamelles lorsqu'ils sont macroscopiques. Le
feuillet élémentaire de chaque espèce peut être décrit par un agencement spécifique de
deux types de couches déterminées par la géométrie des polyèdres et la coordinence
des cations : la couche tétraédrique et la couche octaédrique. La couche est dite
trioctaédrique si tous les sites octaédriques sont occupés par des cations divalents et
dioctaédrique si seuls deux octaèdres sur trois sont occupés par des cations trivalents.
Pour constituer le feuillet élémentaire du cristal, les couches octaédriques et
tétraédriques partagent des ions oxygènes. Lorsque les feuillets présentent une charge
électrique négative du fait de substitutions chimiques dans les couches tétraédriques et
octaédriques, la neutralité électrique de l'édifice est assurée par l'ajout d'une couche
interfoliaire chargée positivement.
10
La classification des phyllosilicates repose sur un ensemble de critères regroupant le
nombre de couches mises en commun dans le feuillet élémentaire, le mode
d'empilement et la chimie des feuillets. Il est possible de regrouper la quasi-totalité des
minéraux argileux en trois grandes familles structurales.
Dans les feuillets de la famille 1 :1, une couche tétraédrique est liée à une couche
octaédrique comme c'est le cas de la kaolinite.
Dans le feuillet de la famille 2 :1, une couche octaédrique est liée à deux couches
tétraédriques comme c'est le cas pour l'illite. Cette famille intègre plusieurs groupes
structuraux qui se distinguent par l'absence ou la présence d'une couche interfoliaire
(pyrophyllite et illite respectivement) et par le caractère variable ou non de l'épaisseur
du feuillet en fonction de son l'état d'hydratation comme c'est le cas pour la smectite,
dont la distance inter-réticulaire peut varier de 1 à 1,5 nanomètre.
La bentonite est une argile colloïdale dont le nom vient de Fort Benton dans le
Wyoming aux États-Unis. Connue aussi sous le terme de terre à foulon, elle peut
être considérée comme une smectite, étant essentiellement constituée de
montmorillonite (80 %) qui est une argile ce qui explique sa capacité de rétention
d'eau car la montmorillonite est un type de smectite particulièrement gonflant. On
trouve également d'autres minéraux comme le quartz, le mica, lefeldspath, la
pyrite ou la calcite. Les gisements de bentonites sont d'origines volcanique et
hydrothermale.
11
Elle possède diverses propriétés. Notamment, elle absorbe les protéïnes, réduit
l’activité des enzymes. Les boues bentonitiques (recelant une fraction de
bentonite) sont utilisées comme boues de forage dans les travaux de
terrassement, de paroi moulée, du fait de leur capacité à laisser la place
rapidement et facilement aux bétons coulés à leur place.
- Le lehm : est une variété d’argile ou d’argilite contenant une grande quantité de
sable. Les oxydes de fer lui confèrent une couleur jaune. Elle est utilisée comme
matière première importante en tuilerie.
- Les marnes : Ce sont des variétés d’argile à forte proportion de carbonate se
présentant sous forme de calcite ou de dolomite. Elles constituent la matière
première pour la fabrication du ciment.
- Les marnes sont intermédiaires entre les calcaires et les argiles, et le terme
« marne » ne désigne pas une espèce pétrographique bien définie. On passe
ainsi des calcaires marneux, qui ne contiennent que 5 à 35 % d'argile, aux
marnes argileuses (de 65 à 95 % d'argile) par l'intermédiaire des marnes sensu
stricto (de 35 à 65 %).
- Comme les argiles, les marnes sont tendres, finement poreuses (elles happent à
la langue), friables quand elles sont sèches, plastiques lorsqu'elles sont
mouillées. Mais, à la différence des argiles, elles font effervescence avec les
acides à cause de la présence du calcaire. La finesse des particules constitutives
(minéraux argileux, carbonates et, parfois, siliceen faible quantité, place les
marnes dans le groupe des lutites, ou pélites.
- Suivant la composition minéralogique, on peut distinguer des marnes
dolomitiques, glauconieuses, magnésiennes, gypseuses, micacées, sableuses,
humifères.
Souvent, les marnes sont désignées d'après leur couleur : marnes bleues,
marnes blanches ,ou marnes brunes.
12
- Le lœss : C’est une variété d’argile contenant jusqu’à 50% de quartz ainsi que
des feldspaths du mica des minéraux argileux et du calcaire abondant. Il est
d’origine éolienne.
Le lœss (ou loess) est une roche sédimentaire détritique meuble formée par
l'accumulation de limons issus de l'érosion éolienne (déflation), dans les régions
désertiques et périglaciaires.
- Les schistes argileux et schistes ardoisiers : Ce sont des argilites ayant subi
une diagenèse intense allant jusqu’à un léger métamorphisme. Le terme de
schistes ardoisiers désigne également des roches plus fortement
métamorphiques.
Un schiste est une roche qui a pour particularité d'avoir un aspect feuilleté, et de
se débiter en plaques fines ou « feuillet rocheux ». On dit qu'elle présente unes
chistosité. Il peut s'agir d'une roche sédimentaire argileuse, ou bien d'une roche
métamorphique. Quand celle-ci est purement sédimentaire, on l’appelle shale.
14
II. ROCHE SEDIMENTAIRES D’ORIGINE CHIMIQUE ET
BIOLOGIQUE
Toutes les roches d’origine chimique et biologique sont des roches néoformées.
Ces roches sont classées suivant leur classification chimique et minéralogique (roche
carbonatées, salines, phosphatées et ferrifères).
Ce sont les calcaires formés en milieu marin et les dolomies issues de ceux-là, les
formations continentales que sont les dépôts de source appelés concrétions calcaires et
les calcaires lacustres.
Le calcaire : c’est une roche monominérale, formée d’une seule espèce minérale, la
calcite jusqu’à 95%. Les minéraux accessoires sont la dolomite, la sidérite, le quartz, le
feldspath, le mica et les minéraux argileux, ceux donnant la coloration du calcaire. Les
calcaires purs sont d’un blanc de neige. La limonite et la sidérite les colorent en jaune et
brun, l’hématite en rouge, le chlorite et la glauconie en vert, le bitume en gris à noir.
Genèse :uniquement en milieu marin à partir des débris de parties dures d’animaux et
de végétaux, de vase calcaire précipitée par des processus physique et de sécrétion
calcaires d’organisme. Le principal apport des substances calcaires est fourni par des
organismes comme les algues, les canaux, les éponges, les foraminifères, les
bryozoaires, les brachiopodes, les échinodermes, les mollusques, les crustacés, les
ptéropodes. Ces organismes fabriquent à partir du calcaire dissous dans l’eau des
squelettes, tests ou coquilles qui après leur mort, s’accumulent sur le fond en une vase
calcaire.
16
grandes transgressions : Ordovicien, Jurassique, Crétacé et, localement, Cénozoïque.
Aujourd'hui les sédiments calcaires sont bien représentés dans les mers chaudes : ce
sont des récifs, des dépôts néritiques (nord-ouest de l'Australie, golfe Persique,
Bahamas) et des boues à globigérines dans la plupart des océans.
Elle comprend toutes les roches sédimentaires non détritiques formées d’au moins 50%
de silice.
La silice, très répandue dans les roches magmatiques (près de 60%), est mobilisée par
l'altération superficielle et entraînée en solution dans les eaux courantes. Bien qu'elle
soit aussi soluble dans l'eau de mer que dans l'eau douce, les rivières en contiennent
souvent beaucoup plus. Une partie de la silice est alors fixée par les radiolaires, les
diatomées, les silicoflagellés et les spongiaires, tandis qu'une autre partie précipite.
Les diatomites sont des roches blanches, grises, verdâtres ou jaunâtres, légères
(densité voisine de 1), à porosité très élevée, tendres (les seules roches siliceuses
consolidées rayables à l'ongle), bien que rugueuses au toucher, formées
essentiellement par l'accumulation de tests ou frustules de diatomées
(Bacillariophycées), algues unicellulaires siliceuses. Les diatomées vivant aussi bien
dans les eaux douces que dans la mer, il existe à la fois des diatomites lacustres et des
diatomites marines. À l'heure actuelle, les boues à diatomées se déposent dans toutes
les mers, mais plus particulièrement dans les mers froides et au fond des grandes
fosses océaniques.
17
Le kieselguhr : est une variété de diatomite essentiellement sous forme de d’opale. La
porosité est élevée et la densité inférieure à 1g /cm3, ce qui le fait flotter sur l’eau. Les
variétés pures sont blanches. Les impuretés lui confèrent des couleurs jaunâtres et
brunes, verdâtres, grises presque noires. Il ne se forme qu’en eau douce.
Le tripoli : est une variété de diatomite fortement indurée.
Les radiolarites sont des roches dans lesquelles la silice a été apportée par des tests de
radiolaires. On retrouve la trace de ces protozoaires du groupe des Actinopodes en
lame mince, parfois admirablement conservée, noyée dans un ciment de calcédoine ou
de quartz microcristallin. Certaines radiolarites, comme celles, tertiaires, apparaissent
comme l'équivalent des boues à radiolaires actuelles qu'on rencontre par des fonds de
2 000 à 6 000 m dans les océans Indien et Pacifique, d'abord mêlées à des
bouescalcaires, puis de plus en plus pures (vers 4 000 m) par suite de la dissolution
progressive de tous les éléments carbonatés.
D'après leur structure, on distingue trois groupes de radiolarites : les jaspes, les
lydiennes et les phtanites.
Les jaspes sont généralement colorés en rouge ou en noir par des oxydes de fer et de
manganèse, quelquefois mouchetés de vert et parfois rubanés. Leur bel aspect
décoratif justifie leur emploi en architecture et en joaillerie (calcédoine). Ils affleurent
dans la plupart des chaînes géosynclinales, en particulier dans les Alpes, où ils sont
associés aux roches vertes (ophiolites) dans les schistes lustrés déposés sous forme
de calcschistes au Jurassique supérieur dans la zone piémontaise. Les jaspilites
désignent des roches présentant des lits alternés de jaspe et d'hématite (Précambrien
du lac Supérieur).
Les lydiennes sont des radiolarites entièrement noires : leur matrice quartzeuse micro-
cristalline est obscurcie par un pigment d'origine organique, et les vestiges de
radiolaires sont plus difficiles à identifier. Très dures, les lydiennes sont employées
comme pierre de touche pour les essais de métaux précieux.
18
Les phtanites sont des radiolarites fortement recristallisées en quartz, souvent colorées
en vert pâle par de la chlorite, de l'épidote, ou des oxydes de fer, parfois graphiteuses
(début de métamorphisme). Elles sont associées à des grauwackes et à des tufs
volcaniques.
19
construction : elles constituent un matériau léger,bon isolant thermique et
phonique.
Les meulières compactes sont jaunâtres. C'est la présence d'oxyde de fer qui
donne aux meulières caverneuses leur coloration brun-rouge. On y observe
souvent des empreintes de mollusques d'eau douce. La plupart des argiles à
meulière se forment directement dans une matrice argileuse, soit dans des
mares, soit par pédogenèse en climat semi-aride, comme c'est le cas pour des
meulières actuelles en bordure du Sahara et du Kalahari. C'est ainsi que la
transformation d'illite en kaolinite s'accompagne de la libération de silice qui peut
nourrir des concrétions d'opale ou de calcédoine.
20
3. FAMILLE DES ROCHES PHOSPHATÉES
21
Enfin, dans le cas de phosphates issus de guanos, les courants marins ascendants, le
phytoplancton, les poissons, les oiseaux et les phénomènes de lessivage en milieu
continental contribuent successivement à constituer des gisements pouvant, comme à
l'île Christmas par exemple, renfermer des réserves considérables de minerai à bonne
teneur.
Les roches phosphatées sont les matières premières importantes pour la fabrication d’engrais.
22
4. FAMILLE DES ROCHES FERRIFÈRES
Les principaux minéraux ferrifères présents dans les minerais sont : la magnétite Fe3O4
(72,4 % de fer), l'oligiste Fe2O3 (69,9% de fer), encore appelée hématite, la goethite
Fe2O3, H2O (62,8 % de fer), la sidérite FeCO3 (48% de fer), des silicates et
silicoaluminates divers : greenalite, minnesotaïte, chlorite.
Les minéraux de gangue sont également très variés dans les minerais de fer. Les plus
connus sont : le quartz qui confère le caractère siliceux aux minerais ; l'apatite à
23
laquelle on doit le plus souvent le caractère phosphoreux des minerais de fer ; la calcite
pour les minerais calcaires ; des silicates et silicoaluminates divers (argiles,
amphiboles...).
On distingue :
– Les minerais à hématite : l'espèce dominante est l'oligiste ou l'hématite rouge. Ils sont
généralement rocheux ou pulvérulents, à perte au feu très faible, souvent fragiles, et
présentant une porosité non négligeable.
– Les minerais à magnétite : ils présentent souvent un gain au feu. Ils sont
habituellement durs, massifs, compacts.
– Les sidéroses : massifs, compacts, durs, non poreux, ces minerais présentent une
perte au feu considérable ordinairement accompagnée d'une fragilisation et même
d'une désagrégation du produit.
Classification pétrographique
Les taconites
Ces gisements sont d'énormes accumulations de quartzites ferrifères dont les seuls
constituants sont pratiquement la silice et des oxydes de fer. Les minerais sont très
purs, exempts d'éléments nuisibles. De tels gisements apparaissent dans tous les vieux
socles précambriens du monde : Amérique du Nord, Brésil, Venezuela, Scandinavie,
Afrique, Inde, Asie, Australie. Ces roches, encore appelées itabirites, jaspilite, , très
compactes, dont la teneur en fer varie entre 25 et 45%, ne sont exploitées (car leur
mise en valeur passe obligatoirement par une opération d'enrichissement) que lorsque
l'oxyde de fer est la magnétite ou l'oligiste en gros cristaux.
24
Les minerais à hématite riches
Ces minerais se sont formés aux dépens des taconites par lessivage de la silice dans
certaines conditions géographiques et géologiques particulières. Ils se présentent en
grandes masses souvent très riches (plus de 65 % de fer). Dans la plupart des
gisements de taconites, le minerai est de dureté variable, souvent friable et poreux. La
composition chimique est très simple : Fe2O3, SiO2. Suivant la nature du matériau
d'origine et l'importance de l'altération superficielle, on peut trouver de petites quantités
d'alumine (jusqu'à 1,5 %) et de phosphore (jusqu'à 0,05%).
Ils sont caractérisés par leur gangue particulière appelée skarn : il s'agit d'une gangue
très colorée formée de nombreuses espèces minérales, dont grenats, amphiboles, etc.,
auxquelles s'ajoutent des sulfures divers et du quartz, de la calcite et de l'apatite. Les
phases ferrifères sont la magnétite et l'oligiste. Les minerais de texture fine ont des
compositions chimiques très variables d'un gisement à l'autre.. Ils peuvent être pauvres
ou riches en manganèse et contiennent souvent d'autres éléments comme le cuivre.
25
Les minerais latéritiques
La latérite est le résultat en climat intertropical d'une altération particulière par lessivage
des roches cristallines avec départ de la silice et des bases. Si la roche mère est riche
en fer et pauvre en alumine, la latérite devient un minerai de fer. Ces minerais ont une
texture minérale très fine, mais présentent souvent des concrétions de type pisolithique
(analogues aux oolithes, mais plus grosses). Ils sont très poreux, formés de limonite,
hématite rouge, relativement pauvre en phosphore mais très riche en alumine. Le
problème de la mise en valeur d'énormes gisements de ces latérites réside dans les
teneurs en nickel, cobalt, chrome toujours présents.
26
5. FAMILLE DES ROCHES SALINES
Les processus sont variés, mais toujours plus ou moins associés : introduction d'ions
nouveaux qui permettent la cristallisation de sels de faible solubilité ; addition de
nouveaux ions semblables à ceux qui sont déjà présents, ce qui déplace les équilibres ;
changements de température ; extraction du solvant. Ce dernier facteur correspond à
l'évaporation des saumures, dont la concentration doit atteindre une valeur telle que les
autres facteurs puissent intervenir.
Lorsqu'un sel précipite, le chimisme de la solution évolue : un autre sel pourra précipiter
en constituant le second terme d'une séquence. Les successions les plus simples se
réalisent alors quand les apports en ions sont négligeables par rapport au stock piégé
dans le bassin et lorsque les domaines de précipitation des sels successifs ne se
chevauchent pas trop. Les dépôts seront ainsi bien ordonnés et bien différenciés. En
fait, il est exceptionnel de trouver des bassins qui correspondent à ce cas idéal, car les
apports varient en fonction du climat et dépendent de la nature, du chimisme et de la
position des tributaires du bassin.
Les dépôts salins les plus communs sont fournis, de nos jours, par des dépressions
continentales de faible extension. Mais on connaît des gisements, estimés à plusieurs
centaines de milliers de kilomètres cubes, occupant des plates-formes dépourvues
d'affleurements salins plus anciens susceptibles de les avoir alimentés. Seule une
évaporation d'eaux d'origine marine peut expliquer leur présence.
27
Évaporation de l'eau de mer
Evaporation à 25° C de l'eau de mer normale sans (a) et avec (b) réaction des précipités les
uns sur les autres. Les épaisseurs seraient celles qui suivraient un dépôt de sel gemme de
100 m de puissance (d'après Braitsch).
28
La précipitation des sels à partir des saumures se fait dans l’ordre inverse de leur
solubilité. Le calcaire et la dolomie se forment en premier ensuite viennent le gypse et
l’anhydrite, le sel gemme et enfin les sels de potassium et de magnésium. Un
phénomène de dilution causé par l’apport d’eau douce et l’écoulement des saumures
dans la mer empêche le développement complet de toute la série des dépôts de sel.
29
La kaïnite : c’est une roche saline constituée de kaïnite et d’halite. La
structure lenticulaire rappelle des fibres musculaires. Couleur
généralement orange à rougeâtre.
Le sel dur : c’est une roche saline ayant pour minéraux essentiels la
Sylvine et l’halite accompagnés d’anhydrite et de kieserite.
30
5. FAMILLE DES ROCHES RÉSIDUELLES
Elles se forment à partir d’éléments résiduels par l’altération chimique des roches
préexistantes sur les lieux même de la destruction de ces roches : bauxite, kaolin,
bentonite.
La bauxite
Les bauxites se présentent tantôt comme des roches indurées, rouges, brunes, grises
ou vertes (France, Grèce, Inde, Russie), tantôt comme de la poudre rouge à ocre
(Jamaïque), ou encore comme un agglomérat de petites concrétions noyées dans un
fond argileux (Hawaii).
31
Analyses chimiques de bauxites
Parmi les minéraux des bauxites, peuvent être distingués : des hydroxydes et l'oxyde d'aluminium, des hydroxydes et
oxydes de fer, des minéraux du titane, des silicates argileux, des minéraux accessoires divers, ainsi que des minéraux de
métamorphisme.
Quatre sont connus dans les bauxites ; ce sont la gibbsite, la bœhmite, le diaspore, le corindon.
La gibbsite, ou hydrargillite, A1(OH)3, cristallise dans le système monoclinique et se présente en petits cristaux
hexagonaux, souvent maclés. Elle constitue parfois des sphérolites à cristallisation fibroradiée. La gibbsite est fréquente
dans les bauxites mésozoïques et cénozoïques et, particulièrement, dans les gîtes latéritiques où elle peut être le seul
hydroxyde d'aluminium individualisé. Dans les bauxites de karst, elle est généralement associée à un autre hydroxyde
d'aluminium.
La bœhmite, A1O(OH), également monoclinique, se présente en cristaux si petits qu'ils ne sont pas identifiables au
microscope polarisant.
Le diaspore, A1O(OH), cristallise dans le système orthorhombique ; la taille des cristaux est intermédiaire entre celle des
cristaux de gibbsite et de bœhmite Dans les bauxites karstiques, le diaspore est souvent associé à la bœhmite.
Accompagné du corindon, c'est un minéral de métamorphisme des bauxites.
Le corindon, A12O3, cristallise dans le système hexagonal. Il a longtemps été considéré uniquement comme un minéral
de métamorphisme des bauxites.
Les plus fréquents sont la gœthite FeO(OH), abondante dans les gîtes à gibbsite, et l'hématite Fe2O3 qui est le minéral
ferrugineux le plus important des bauxites à diaspore et à bœhmite. On connaît encore : lamagnétite, Fe3O4, dans les
bauxites métamorphiques notamment .
Modes de gisement
Les bauxites de karst reposent sur un mur toujours calcaire ou dolomitique ; elles sont souvent scellées dans leur gîte par
des assises sédimentaires qui constituent leur toit.
Poche karstique
Les bauxites latéritiques reposent sur des roches silico-alumineuses de nature variée,
desquelles elles dérivent : syénites néphéliniques en Guinée (îles de Los), dans
l'Arkansas ; basaltes ou dolérites, en Allemagne (Vogelsberg), en Irlande (Antrim), en
Inde (trapps du Deccan), au Cameroun (Adamaoua) ; trachytes et andésites en
Malaisie (Johore, Sarawak) ; schistes sédimentaires ou métamorphiques dans les
Guyanes, en Guinée (Kindia), au Ghana ; grès arkosiques en Australie (Queensland),
etc.
37
6. FAMILLE DES ROCHES CHARBONNEUSES
Les roches charbonneuses sont des roches résiduelles mais en raison de leur origine
organique elles sont considérées comme un groupe particulier. Les roches
charbonneuses proviennent de l’accumulation de masses végétales qui se sont
carbonifiées à la suite d’une déshydrations. La carbonification est un enrichissement
relatif en carbone lié à un appauvrissement en oxygène. Ce sont la pression et
l’augmentation de température lors de processus orogéniques ou volcaniques qui
provoquent ces transformations métamorphiques ou diagénétiques. Les roches
charbonneuses anciennes sont normalement plus fortement carbonifiées que les
formations récentes.
Degré de carbonification %C %H %O %N
Bois sec 50 6 43 1
Tourbe 60 6 33 1
Lignite 73 6 19 1
Houille 83 5 10 1
Anthracite 94 3 2 1
Graphite 100 - - -
38