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QUESTIONNAIRE DE GTS

1. Comment différencier sur terrain les formations géologiques


superficielles autochtones de celles allochtones ?
La proximité et les rapports avec le substrat original, et donc leur
position sur les versants, permettent de distinguer :
- Les formations superficielles autochtones, en place sur les roches
dont elles sont issues, c’est le cas de sols et des altérites ;
- Les formations superficielles allochtones qui n’ont plus de contact
avec les roches dont elles sont issues car déplacées : cas des
formations glaciaires, fluviatiles, lacustres ou éoliennes.
- Entre ces deux groupes se situent les formations subautochtones
qui sont les produits issus de l’altération chimique et de la
désagrégation physique des roches, en transit vers des vecteurs
d’évacuation tels que les rivières, les glaciers, etc.
2. Donnez l’utilité des formations géologiques superficielles ?
Si l’étude des formations superficielles présente un intérêt capital sur
le plan fondamental, il n’en est pas moins sur le plan pratique dans
la mesure où la plupart de ces formations constituent le substrat
dont l’homme tire sa subsistance ; certaines d’entre elles sont des
matériaux de construction, d’autres sont associées à des gisements
d’hydrocarbures, des métaux ou des pierres précieuses, ainsi qu’aux
problèmes environnementaux.
3. Qu’est-ce qui différencie fondamentalement le paysage des zones
tropicales et équatoriales ?
On qualifie d'équatorial le climat sans saison sèche marquée et de
tropical celui que caractérise l'alternance d'une saison sèche et d'une
saison humide. Au climat équatorial correspond une couverture
forestière dense tandis qu'au climat tropical correspond une savane ou
forêt claire.
Dans les zones tropicales et équatoriales, l'altération chimique est
dominante. Outre la dissolution des sels, des calcaires et des
aluminosilicates, elle entraîne également la silice, donnant naissance
à des minéraux d'altération plus pauvres en SiO2 (kaolinite) que dans
les pays tempérés. Seuls restent insolubles l'alumine et les oxydes
et les hydroxydes de fer comme l'hématite et la goethite, donnant
naissance à des cuirasses ferrugineuses en climat tropical à saisons
contrastées.
4. Expliquez les différents processus de la dynamique de versant équilibré ?
La dynamique d’un versant équilibré est caractérisée par 3 types de
processus :
- Les migrations à l’intérieur du profil d’altérites : elles se font
essentiellement sous forme des solutions et concernent les eaux
d’infiltration qui migrent du sommet à la base du versant ;
- Les ruissellements superficiels au sommet du profil ; ils induisent un
écoulement de surface qui entraîne des particules argileuses et
limoneuses issues du sommet de profil.
Les particules sont préalablement mobilisées par le phénomène «
splash » : les gouttes de pluie frappent énergiquement le sol et
libèrent des particules de boue qui giclent autour du point de chute
initial.
Au sommet de versant sur sols limoneux, l’écoulement de l’eau est
diffus (une fine couche couvre toute la surface du sol), mais sa force est
suffisante pour entraîner les éléments les plus fins (argiles, limons,
sables fins et colloïdes organiques). En bas de versant, le ruissellement
diffus évolue en rigoles ou ravines qui drainent les eaux turbides ;
- La reptation (creep ou creeping) : il s’agit d’un processus
particulier affectant les versants équilibrés à forte couverture
d’altérites. Sa manifestation naturelle peut s’observer :
 en surface par le déplacement et l’inclinaison vers le bas du
versant (au cours de temps) de poteaux, de dalles ou de troncs
d’arbres.
 En profondeur, dans une coupe de terrain, la reptation se
manifeste par des inclinaisons vers l’aval de niveaux repères :
figures de fauchage.
5. Quels sont les marqueurs d’une érosion glacière dans un paysage a
substrat rocher affleurant ?
Elle consiste en:
 Abrasion ou concassage : qui a lieu dans la zone de contact
entre le glacier et son support rocheux, au fond et sur ses flancs
où s’exercent des fortes pressions par le poids et le mouvement
de la glace ;
 Arrachement ou délogement : qui a lieu dans les zones de
brusque rupture de pentes de lits glaciaires par le frottement
de la glace armée des débris entrainant le détachement des
blocs. Les particules arrachées au substrat s’organisent parfois
en couches déformées au cours des années et qui peuvent
remonter à la surface glaciaire ou s’accumuler vers l’aval.
6. Donnez les principales discontinuités microscopiques originelles
susceptibles de conduire à la désagrégation d’une roche ?
A l’échelle microscopique, les discontinuités sont :
- les plans de clivage des minéraux ;
- les microfissures liées au broyage des roches à proximité des
failles ou au retrait différentiel du verre dans les roches volcaniques.
- Les pores qui, pour les roches sédimentaires, peuvent être occupés
par l’air ou l’eau. Ainsi la porosité est dite ouverte si les pores
communiquent entre eux et que l’eau peut circuler dans la masse
rocheuse ; elle est par contre fermée dans le cas contraire (cas de
vacuoles des roches volcaniques).
7. Distinction entre dissolution congruente et dissolution incongruente en
vous appuyant sur les exemples précis ?
La dissolution des minéraux peut être congruente ou incongruente.
 Elle dite congruente si elle affecte tous les ions de façon
sensiblement égale : le minéral se vide alors de ses ions, sa
structure s’effondre et il disparaît en laissant un vide qui a
l’habitus du minéral lorsque la structure de la roche est
conservée.
 La dissolution est incongruente lorsque les ions sont extraits de
façon inégale. Les ions restants forment un autre minéral
différent du minéral préexistant dont il occupe, partiellement ou
totalement, l’habitus ; (c’est le processus de néoformation).
Quant aux ions dissouts, ils transitent en solution dans les
fissures ou les pores (on parle de lixiviation), ils peuvent aussi
engendrer des minéraux secondaires en se recombinant dans
ces sites. C’est également le processus de néoformation.
8. Donnez les principaux minéraux secondaires issus de l’altération d’un
granite ?
L'altération des roches granitiques dans les régions à climat tempéré est
caractérisée par une dégradation partielle des minéraux constitutifs du
granite.

 Le quartz est solubilisé, sous la forme soluble Si(HO)4, mais l'abondance


modérée de l'eau et la température faible limitent la vitesse de lessivage. Une
grande partie du quartz reste donc présente.
 Les feldspaths sont pour la plupart dégradés. La forte solubilité des ions K+ et
Na+, notamment, entraîne leur lessivage rapide, et déstabilise la structure
cristalline du feldspaths. Cette solubilité est d'autant plus importante que l'eau
est acide. L'acidité permet en effet une substitution des cations constitutifs du
feldspath (K+, Na+, Ca2+) par les protons H+ présents dans l'eau. Comme pour le
quartz, la silice est modérément solubilisée. L'aluminium quant à lui, forme
avec l'eau le précipité Al(0H)3, insoluble. Il en résulte la formation de
minéraux hydratés très appauvris en cations K+, Na+ et Ca2+,
légèrement appauvris en silice, et donc relativement enrichis en aluminium. Ce
sont des argiles, notamment celles de la famille des smectites (Si/Al = 2 à 2,4)
ou des illites (Si/Al = 1,5).

L'altération est d'autant plus importante que l'eau peut pénétrer


profondément dans la roche. Ainsi, elle est favorisée par la présence de
fissures, ou diaclases.

9. Profil théorique d’altération d’une roche acide en contexte latéritique ?


R
10.Expliquez l’influence du relief sur la genèse des altérites et la production
de sédiment ?

11.Donnez l’intérêt de latérites sur le plan de la minéralogie approfondie ?


En minéralogie :
 La présence d’alumine (Al2O3) fait de certaines latérites
appelées bauxites (>50% Al) le principal minerai d’aluminium.
En effet, lors de l’altération poussée sous climat tropical, si
la silice et la plupart des cations sont lessivés, peu
solubles et peu mobiles restent sur place et se concentrent
dans des gîtes métallifères exploitables. C’est le cas des
bauxites du Bas Congo en R.D.C. résultant d’une dolérite.
 Le nickel peut aussi se rencontrer dans les formations
superficielles latéritiques résultant de l’altération des roches
ultrabasiques. Ce sont des gisements dits Cours de géologie
des terrains superficiels latéritiques. C’est le cas des latérites
nickélifères de la Nouvelle Calédonie d’où l’on exporte un peu
plus de 10% de la production annuelle mondiale de Ni,
elles sont également riches en cobalt. Des latérites
nickélifères du Brésil dont les réserves de minerai de nickel
sont de l’ordre de 4106 tonnes de Ni (en 1975) placent le pays
au septième rang mondial de producteurs de Ni.
 Beaucoup de gisements « supergènes » de Mn, Cu, Cr,… qui
sont des métaux peu mobiles, sont associés à des latérites
formées sur roches-mères préalablement enrichies en ces
éléments. On peut aussi y retrouver quelques minéraux
primaires très peu altérables hérités comme le zircon, l’or natif,
le rutile,…
12.Rôle de l’eau dans le sol entant que facteur de la déstabilisation de
versant ?
Au sommet de versant sur sols limoneux, l’écoulement de l’eau est
diffus (une fine couche couvre toute la surface du sol), mais sa force est
suffisante pour entraîner les éléments les plus fins (argiles, limons,
sables fins et colloïdes organiques). En bas de versant, le ruissellement
diffus évolue en rigoles ou ravines qui drainent les eaux turbides ;

13.Expliquez les caractéristiques des différents types d’éboulis ?


 Eboulis non lités : ils sont constitués de fragments anguleux de
taille variable, non triés et sans organisation visible en lits
individualisés.
 Eboulis lités ou Grèzes :
- ce sont des éboulis ordonnés ou stratifiés adossés à des collines ou à
des escarpements des roches cohérentes variées (calcaire, roches
volcaniques) selon une pente qui varie de 10 à 20°, généralement plus
faible que celle des éboulis classiques.
- Ils montrent une succession assez régulière des lits à éléments
centimétriques et riches en matrice (=lits gras) et des lits grossiers
dépourvus de matrice fine (=lits maigres).
14.Dépôt de versant a corniche ou calcrête : caractéristique mécanique de
genèse et contexte morpho climatique ?
Les versants à corniche apparaissent en environnements périglaciaires
sur les pentes dont le substrat présente une hétérogénéité
lithologique avec un recul progressif qui permet le dégagement
d’abrupt au niveau des roches résistantes. Les dépôts recouvrent les
bases de corniches, ce sont :
 Eboulis non lités : ils sont constitués de fragments anguleux de
taille variable, non triés et sans organisation visible en lits
individualisés.
 Eboulis lités ou Grèzes :
- ce sont des éboulis ordonnés ou stratifiés adossés à des collines ou à
des escarpements des roches cohérentes variées (calcaire, roches
volcaniques) selon une pente qui varie de 10 à 20°, généralement plus
faible que celle des éboulis classiques.
- Ils montrent une succession assez régulière des lits à éléments
centimétriques et riches en matrice (=lits gras) et des lits grossiers
dépourvus de matrice fine (=lits maigres).
15.Quelles sont caractéristiques sédimentologies de glaciers de hautes
latitudes ?
Glaciers de hautes latitudes
Ce sont des glaciers polaires appelés aussi calottes ou inlandsis où :
- la T° se trouve très en dessous du point de congélation de l’eau,
- le drainage sous-glaciaire inexistant,
- l’érosion s’effectue par rabotage superficiel des zones en relief du
substrat,
- le transport se fait en l’absence de fluides.
Cours de géologie des terrains superficiels
Ils se développent à proximité des zones polaires. Il s’agit des glaciers
aux formes massives qui recouvrent le continent et qui peuvent aussi
s’étaler sur l’océan sous forme de banquise flottante ou iceberg.
16.Donnez les caractéristiques de dépôt glacier ?
Les dépôts glaciaires résultent donc d’actions mécaniques
(altération physique). Ils consistent en une accumulation des
fragments rocheux et grains minéraux de toutes tailles : de blocs géants
aux poussières les plus fines appelées farines de roche. Ces fragments
arrachés au substrat reflètent fidèlement la nature et l’origine des
substrats.
Les particules sont le plus souvent anguleuses, hétérogènes et mal
classées ; elles sont fréquemment striées ou brisées par les forces de
frottement et de pression.
Les substrats, profondément usés par le travail des glaces, forment des
vallées en auges ou en U, ils présentent une surface émoussée
souvent moutonnée, avec des stries et cannelures d’abrasion ou des
cupules d’arrachement.
17.Donnez le relief lie au morraine au till ? rép drumlins
Ce sont des sédiments glaciogéniques au sens strict mis en place
directement par la glace. Ces sédiments sont caractérisés par une
teneur en eau trop faible au moment de leur dépôt pour permettre un
tri c.à.d. une désagrégation des matériaux.
On distingue :
- Les moraines de fond : elles apparaissent sous les glaciers de type
tempéré surtout et sont constituées des argiles à blocaux, très
hétérométriques (=mixtites), non stratifiées ; les blocs sont emballés
dans une matrice argilo-sableuse. Les blocs,
granules et sables sont orientés avec leur grand axe parallèle à la
direction de transport, une petite fraction est perpendiculaire à
cette direction par les forces de cisaillement.
Les tills de fond s’organisent souvent en masses (collines)
allongées appelées drumlins.
- Les moraines latérales sont développées en bordure des glaciers ;
- Les moraines médianes sont nées de la confluence de deux langues
morainiques ;
- Les moraines frontales sont des moraines poussées à l’aval ;
- Les moraines sommitales sont issues de la fonte ou de la chute des
blocs ; ce sont des moraines peu épaisses, moins compactées et
plus grossières, parfois mieux classées que les moraines de fond.
18.Donnez la séquence sédimentaire d’une barre longitudinale ?
La base des séquences sédimentaires montre une surface affouillée
(érodée) mais relativement plane, suivie des dépôts grossiers à
oblique ;
19.Quel est l’intérêt des minéraux lourd dans le sédiment fluviatile ?
Les minéraux "lourds" (à densité >d bromoforme=2,89) sont
généralement peu abondants et particulièrement liés aux sables
fins ; ils sont variés et riches de renseignements.
20.Définir la maturité d’un sédiment sur le plan : minéralogique, texture et
chimique ?
Maturité d’un sédiment : la composition d’un sédiment est évaluée
en termes de maturité. Un sédiment riche en constituants fragiles
tels que les fragments des roches, les plagioclases, les olivines… est
dit immature : il s’agit d’un sédiment dont les grains sont peu évolués
depuis leur extraction des roches endogènes. Par contre, un sédiment
pauvre en grains polyminéraux, mais riche en quartz ou autres
minéraux très résistants est dit mature : tous ses minéraux labiles ont
été éliminés au cours du
cycle sédimentaire.
21.Qu’est ce qu’on entend par la bio minéralisation ?
Des substances dissoutes dans l’eau des rivières qui précipitent
dans certaines conditions et constituent une phase sédimentaire. Si
ses substances peuvent être précipitées dans les tissus des organismes :
c’est la biominéralisation ; c’est le cas de la
silice dans les frustules de diatomées p.ex. ;
22.Donnez les caractéristiques de dépôt de bordure lacustre ?
23.Donnez le schéma des réactions diagénétique qui mène a la formation
des illites dans les sédiments du lac Albert ?
Dans le lac Albert (RD Congo-Ouganda), il y a illitisation des smectites
grâce au K de transformation de zéolites sodo-potassiques en analcime.
24.Quels sont les différents reliefs lies a l’ablation des sédiments dans le
milieu éolien ?
il s’agit:
 Des plateaux dénudés appelés hamadas;
 Des surfaces caillouteuses dont les éléments n’ont pas été
déplacés par le vent ; ce sont des ergs ;
 Des massifs isolés des roches dures à parois raides appelés
inselbergs.

16 mars 2017

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