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soulignent, emboîtées dans les autres cas, la terrasse la plus basse étant toujours la plus
récente.
Les sinuosités des cours d’eau sont appelées méandres. La forme méandre est une forme
d’écoulement qui permet à un cours d’eau de dépenser son énergie en réalisant un travail
minimum. C’est sur la rive concave que se concentrent les éventuels minéraux lourds.
e) Rôle géologique des cours d’eau
Comme tous les agents de la dynamique externe, les eaux de ruissellement et les cours d’eau
érodent, transportent et sédimentent. La sédimentation fluviatile est relativement restreinte
(rives convexes des méandres, plaines alluviales, terrasses) sauf en ce qui concerne les deltas.
C’est essentiellement la mer qui repartit sur son fond et sur son rivage l’immense masse de
matériel érodé et transporté par les eaux courantes.
Les eaux jouent un rôle fondamental dans le transfert des substances solubles et solides depuis
les zones d’altération jusqu’à leur principal réceptacle, la mer. Elles constituent le facteur
essentiel de l’aplanissement des continents.
I- SEDIMENTATION CONTINENTALE
1- Environnements éoliens
Lorsque l’énergie du vent faiblit les particules qu’il transporte se déposent, formant des
édifices susceptibles d’être remis en mouvement s’ils ne sont pas fixés par la végétation. Les
principaux dépôts éoliens sont les sables, les poussières, les loess et les cendres volcaniques.
Les poussières : Alors que le vent ne mobilise chaque année au Sahara que 10 à 20 millions
de tonnes de sable, c’est 60 à 200 millions de tonnes de poussières qu’il est susceptible
d’exporter dans l’air sous forme de nuages de poussières ou lithométéores.
Loess (ǿ < 62.5μm): A l’échelle géologique, les poussières forment une poudre jaunâtre.
Cendres volcaniques : Après une éruption volcanique les cendres peuvent rester dans
l’atmosphère durant plusieurs années et retomber dans le monde entier.
Edifices sableux ou dunes : La nature du sable qui constitue les dunes, édifices haut de 2 à
plus de 100 m, est généralement un sable siliceux formé de grains de quartz. Les chercheurs
se sont intéressés à la géométrie et à la formation des édifices éoliens que sont les dunes.
Différents types de dune ont été distingués :
2- Environnements glaciaires
Les principaux dépôts glaciaires résultent d’actions mécaniques et constituent l’accumulation
de fragments rocheux et grains minéraux de toutes tailles, des blocs géants aux poussières les
plus fines arrachés au substrat. Les particules sont le plus souvent argileuses, hétérogènes et
mal classées, fréquemment striées, poinçonnées ou brisées par les forces de frottement et de
pression. Les sédiments strictement glaciaires constituent des moraines.
3- Les lacs
Les lacs sont des étendues d’eau sans communication avec la mer. On appelle généralement
étangs, des lacs peu profonds plus ou moins envahis par la végétation. Quant aux lagunes, ce
sont des étendues d’eau en relation temporaire ou permanente avec la mer.
a) La sédimentation lacustre actuelle
2- Deltas
Un delta est une terminaison de rivière dans la mer ou dans un lac, où le cours d’eau se divise
en plusieurs bras dans une zone où la sédimentation est importante. De l’amont à l’aval :
une plaine deltaïque subaérienne qui s’arrête à la ligne de côte où elle se prolonge par :
un delta front (ou front de delta), zone bordière peu profonde qui peut aller jusqu’à
50km en mer ;
un talus deltaïque ou pro-delta, affecté d’une pente de 1à 10%, qui se raccorde au
plateau continental.
Généralement, la sédimentation deltaïque où prédominent stratifications obliques et
entrecroisées est formée d’un empilement de séquences de corps sableux surmontés par des
argiles. Le fort potentiel en hydrocarbures des dépôts deltaïques a pour origine :
les alternances très épaisses de sables et argiles, disposition favorable à la formation de
réservoirs ;
les apports importants de sels nutritifs par les fleuves qui engendrent une très forte
productivité biologique. C’est la plus élevée à la surface de la terre ;
la sédimentation rapide qui permet le piégeage et la préservation de la matière
organique en milieu anaérobie, et favorise son évolution en kérogène.
b) Sédimentation carbonatée
Elle est due à l’accumulation de restes d’organismes calcaires particulièrement abondants sur
le plateau continental (sédiments bioclastiques ou organogènes). Certains sédiments
carbonatés proviennent du dépôt d’une vase micritique, d’autres plus rarement, de la
précipitation de CaCO3 ou de CaMg(CO3)2.
Calcaires chimiques et biochimiques
Calcaires d’accumulation
Les sédiments calcaires bioclastiques viennent de l’accumulation de tests et de coquilles
souvent brisées (bioclastes) dans une matrice de poudre fine (micrite). Lorsque les coquilles
se déposent sur place, sans transport, c’est une biocénose. Lorsque leur accumulation est
consécutive à un transport (bancs et cordons), c’est une symmigie. Fossilisés, les dépôts
bioclastiques forment des faluns lorsqu’ils sont demeurés meubles ou des lumachelles après
cimentation par la diagenèse.
Calcaires construits
Aux sédiments dus à l’accumulation d’organismes morts s’opposent les calcaires construits.
Les animaux constructeurs et les algues incrustantes jouent un rôle originel dans la
sédimentation littorale. Les édifices sont constitués de sécrétions des animaux et d’algues
incrustantes auxquelles les sables viennent s’ajouter en comblant les structures caverneuses.
Quand les organismes restent meubles au lieu de s’agglomérer, ils constituent des dépôts
particuliers : maërl.
c) Sédimentation évaporitique
L’isolement temporaire d’étendues d’eau de mer dans des lagunes conduit, par évaporation à
la précipitation des sels dissous. Ceux-ci se déposent dans l’ordre inverse de leur solubilité :
- gypse (CaSO4, H2O) ;
- halite ou sel gemme (NaCl);
- chlorure de potassium (KCl).
d) Sédimentation organique-siliceuse
Les sédiments organiques siliceux sont beaucoup moins fréquents que les sédiments
carbonatés dans les mers néritiques, sauf dans les mers froides où la précipitation de CaCO3
est ralentie et où les diatomées prolifèrent.
I LA COMPACTION
C’est le processus mécanique ou physique fondamental. Il s’agit de la réduction du volume
massique du sédiment sous le poids croissant des dépôts qui le recouvrent. Ce mécanisme
conduit à la réduction de la porosité.
La compaction produit la chasse forcée de l’eau interstitielle et le réarrangement des grains les
uns par rapport aux autres. De ce fait, le contact entre les grains devient plus important.
II LA CIMENTATION
C’est la modification diagénétique la plus commune. Elle consiste en un remplissage des
interstices entre les grains par un dépôt minéral. En effet, dans les sédiments détritiques
grossiers, quelque soit leur état de compaction, il subsiste toujours des vides importants entre
les grains. A partir des solutions interstitielles remplissant ces vides, des minéraux
diagénétiques authigènes peuvent cristalliser. C’est la cimentation qui transforme les
sédiments meubles en roches rigides et cohérentes. Elle peut se produire rapidement au cours
de la sédimentation ou plus tardivement. Les matériaux les plus fréquents qui cimentent sont
la calcite, la dolomite, la sidérite (FeCO3) et la silice. Ils peuvent se former à partir du
sédiment et de ses eaux interstitielles ou être introduits par des solutions extérieures.
III LA RECRISTALLISATION
C’est l’apparition de minéraux nouveaux. En ce cas, certains minéraux de la roche primitive,
sont dissous par les solutions interstitielles et la matière ainsi dissoute va contribuer à nourrir
IV LA METASOMATOSE
C’est la transformation d’une roche avec apport extérieur. C’est une sorte particulière de
recristallisation. Ce sont des phénomènes de remplacement d’un minéral par un autre de
composition chimique différente avec ou sans changement de forme.
La façon la plus simple de classifier les roches sédimentaires consiste à les regrouper suivant
la nature de la fraction qui dominait dans le dépôt d’origine. Nous allons ainsi distinguer les
roches sédimentaires d’origine détritique, chimique et biochimique.
Ø > 16 CAILLOUX
2<Ø<4 GRANULES
Silts Silts
0.0039< Ø < 0.063
LUTITES (aleurites) (silstones)
A- Les rudites
La taille des galets va de 2mm à plusieurs décimètres. Les rudites meubles et surtout
consolidés forment des conglomérats qui se distinguent :
- suivant la forme :
brèches à éléments anguleux / poudingues à éléments arrondis
- suivant la nature pétrographique des éléments :
conglomérats monogéniques / conglomérats polygéniques
- suivant la nature de la matrice : conglomérats gréseux, argileux, calcaires.
B- Les arénites
Les arénites sont subdivisés en cinq sous-classes, de très grossier à très fin. Les grains sont
essentiellement du quartz, des feldspaths, des débris de roche ; le quartz, élément le plus
résistant est généralement dominant. Les arénites consolidés forment des grès.
Arkose : grès dérivant de l’altération des granites et des gneiss, pratiquement sans transport.
Ils renferment au moins 30% de feldspaths, souvent plus, et des débris de roche peu altérée.
- Grauwacke ou graywacke : le plus souvent un grès qui renferme outre du quartz et
des feldspaths une matrice de teinte foncée (grise) comprise de débris de roche (en
C- Les lutites
Dans cette classe, entrent toutes les roches siliceuses terrigènes composées essentiellement de
grains plus petits que 62.5μm, discernables seulement au microscope. Les lutites meubles sont
les silts et les argiles. Les lutites sont également désignés par le terme pélites.
2- L’analyse granulométrique
L'analyse granulométrique d'un sédiment a pour but d'étudier en détail la répartition de la
taille des grains. Cette répartition renseigne le géologue sur la manière dont s'est déposé le
sédiment. Dans le cas des grosses particules, la taille est mesurée directement (cas des
rudites), pour les particules de la taille des sables, on procède au tamisage à sec ou sous eau
courante sur des colonnes de tamis.
a) LES GRAINS
La plupart des minéraux des roches détritiques ne sont pas propres aux roches sédimentaires.
Nous les retrouverons également lors des observations des roches magmatiques. Les grains
détritiques sont principalement des silicates (quartz, feldspaths, micas, argiles) et les autres
minéraux correspondent souvent à des grains formés dans la zone de sédimentation :
Carbonates : calcite (bioclastes), dolomite
Sulfates : gypse Oxydes : limonite Phosphates...
b) LA PHASE DE LIAISON
Elle peut avoir des natures variées : calcaire, argileuse, siliceuse, ferrugineuse...
1- Roches carbonatées
On distingue deux groupes principaux de roches sédimentaires carbonatées : les calcaires et
les dolomies. Les calcaires contiennent au moins 50% de calcite, CaCO3. Ils font
effervescence à froid sous l’action d’un acide dilué (HCl à 10%). Les dolomies contiennent au
moins 50% de dolomite, CaMg(CO3)2. Elles ne réagissent pas aux acides à froid. En
particulier les calcaires sont très vulnérables à la dissolution chimique.
2- Roches siliceuses
Les roches siliceuses contiennent plus de 50% de silice. La silice des eaux naturelles provient
en grande partie des continents, d’où elle est libérée par altération. Les apports d’origine
volcanique sont faibles. Dans les eaux naturelles, la teneur en silice dissoute, H4SiO4, est
faible : inférieure à 1 ppm pour l’eau de mer profonde, et voisine de 13 ppm pour l’eau des
fleuves. La genèse de la plupart des roches siliceuses sédimentaires passe par des organismes
qui fixent la silice dissoute.
Voici les principales roches siliceuses :
3- Roches ferrifères
Elles sont formées par précipitation d’hydroxydes de fer à partir de solutions ferrugineuses.
4- Evaporites
Les évaporites, comme leur nom l’indique, naissent par évaporation intense de l’eau de mer.
A partir d’une solution donnée, les minéraux se cristallisent selon l’ordre suivant :
- le gypse (CaSO4, 2H2O) - l’anhydrite CaSO4
- la halite ou sel gemme, NaCl - la karnalite (KMgCl3, 6H2O)
- la sylvite, KCl
a) Les charbons
Le charbon est une roche sédimentaire stratifiée qui se forme en eau peu profonde, servant de
combustible, et essentiellement composée de débris de végétaux. Les principales catégories :
- la tourbe, 55% de C, légère et brune. Employée comme amendement dans les
jardins ;
- le lignite, 70 à 75% de C ; - la houille, 85% de C ;
- l’anthracite, la roche la plus riche en carbone avec une teneur de 92 à 95%.
Le graphite est le terme ultime de l’évolution des charbons et il est dû au métamorphisme.
b) Les Pétroles
PARTIE III :
NOTION DE STRATIGRAPHIE
I- INTERET DE LA STRATIGRAPHIE