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Abdelkadre Djibia
Achta Radie Moussa
Ahmat Hissein Ali
Ignabé Padacké
Nanghognan Nassangar
Topogbe Emmanuel
Touna Roger
PLAN DU TRAVAIL
I. INTRODUCTION
II. HISTORIQUE DES ROCHES SEDIMENTAIRES
III. LES EVAPORITES ET LEURS MILIEUX DE DEPOTS
IV. CLASSIFICATION DES EVAPORITES
V. LA DIAGENESE DES EVAPORITES
VI. LES MINERAUX DES EVAPORITES
VII. LA TECTONIQUE DES EVAPORITES
VIII. L’IMPORTANCE DES EVAPORITES
IX. CONCLUSION
I-INTRODUCTION
Les évaporites ou roches chimiques salines, désignent de manière générique des roches
sédimentaires constituées de sels minéraux. Cette matière saline était préalablement dissoute
dans différents milieux aqueux, mais elle a précipité, en conséquence d'une sur-concentration
interne ou sur-saturation des diverses solutions salines. Ces formations salines en séquences
déterminées, dénommées séries évaporitiques, ont été ensuite lentement asséchées,
comprimées, compactées au cours de processus complexes, en particulier lors de la diagenèse
ou ses prémices. Elles se retrouvent souvent dans des alternances d'argiles souvent bariolées
ou gypsifère, ou en présence de dolomies et calcaires dolomitiques.
II-Historique des roches sédimentaires
Les roches sédimentaires proviennent de l'accumulation de sédiments qui se déposent le plus
souvent en couches ou lits superposés, appelés strates. Elles résultent de l'accumulation de
sédiments divers : d'éléments solides (clastes, débris coquilliers...) et/ou de précipitations à
partir de solutions.
Il est possible de classer les roches sédimentaires en quatre grandes classes génétiques :
Les roches détritiques : elles sont formées de particules minérales issues de l'altération
de roches préexistantes. Comme il s'agit de matériel issu des continents, on les appelle
aussi terrigènes. Ces particules sont transportées par l'eau, la glace, le vent, des
courants de gravité et se déposent lorsque la vitesse de l'agent de transport diminue (ou
lors de la fonte de la glace). Lorsque les roches détritiques sont essentiellement
constituées de fragments de quartz, on les appelle aussi siliciclastiques. Les roches
détritiques sont généralement classées en fonction de la granulométrie de leurs
constituants (conglomérats, grès, siltites, argilite…). Elles forment près de 85% de
l'ensemble des roches sédimentaires;
Les roches biogéniques, biochimiques ou organiques : elles sont le produit, comme
leur nom l'indique, d'une activité organique ou biochimique. L'altération fournit, outre
les particules solides entrant dans la constitution des roches terrigènes, des substances
dissoutes qui aboutissent dans les mers, les lacs et les rivières où elles sont extraites et
précipitées par des organismes. Dans certains cas, l'action des organismes modifie
l'environnement chimique et le sédiment est précipité directement à partir d'eaux
marines ou lacustres sursaturées. Dans d'autres cas, les organismes utilisent les
carbonates, phosphates, silicates pour constituer leurs tests ou leurs os et ce sont leurs
restes qui constituent les roches sédimentaires. Les plantes accumulent des matériaux
carbonés par photosynthèse et sont directement à l'origine du charbon. D'autres types
de sédiments carbonés comme les schistes bitumineux, le pétrole sont générés par des
bactéries. Les roches biogéniques forment près de 15% des roches sédimentaires;
Les roches d'origine chimique résultent de la précipitation (purement physicochimique
cette fois) de minéraux dans un milieu sursaturé. Les évaporites (anhydrite, halite,
gypse, sylvite...) en sont le meilleur exemple : elles se forment par évaporation de
saumures.
Une dernière classe est consacrée aux "autres roches sédimentaires" dont l'origine n'est
pas liée à l’altération : les pyroclastites, les roches liées aux astroblèmes, les
cataclastites (liées à des phénomènes de bréchification par collapse, tectonique,
glissements de terrain, etc.).
Les évaporites s'observent depuis le Précambrien jusqu'à l'époque actuelle, mais leur
répartition spatiale et temporelle est inégale : elles sont particulièrement représentées au
Cambrien, au Permien et au Trias.
On classe généralement les évaporites en trois grands types : les évaporites continentales, les
évaporites marines de milieu peu profond et les évaporites marines profondes.
La matière saline était préalablement dissoute dans différents milieux aqueux, mais elle a
précipité, en conséquence d'une surconcentration interne ou sursaturation des diverses
solutions salines. Ces formations salines en séquences déterminées, dénommées séries
évaporitiques, ont été ensuite lentement asséchées, comprimées, compactées au cours de
processus complexes, en particulier lors de la diagenèse ou ses prémices. Elles se retrouvent
souvent dans des alternances d'argiles souvent bariolées ou gypsifère, ou en présence de
dolomies et calcaires dolomitiques. Si la diagenèse est souvent responsable de la
déshydratation du gypse et de sa transformation en anhydrite (à partir d'une profondeur de 700
m suivant certains auteurs), le processus inverse peut se produire lors du passage de couches
d'anhydrite dans la zone phréatique météorique, au cours par exemple d'un soulèvement
régional. Le gypse secondaire se présente alors sous la forme de porphyrotopes et d'albâtre.
Les porphyrotopes sont de grands cristaux de gypse, dispersés au sein de l'anhydrite. L'albâtre
consiste en masses de gypse à bordure cristalline irrégulière, à extinction ondulante. On peut
observer aussi (Keuper du sondage de Latour, par exemple), des veines de gypse fibreux dont
les fibres sont perpendiculaires aux épontes. Ces veines sont probablement créées par
fracturation hydraulique.