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Notions de base de Géologie

Mounir FERJAOUI, Octobre 2009


Programme:

-Composition de la terre
- Cycle de l’eau
- Dépôts sédimentaires et milieux de sédimentation
- Tectonique (déformation des roches)
- Définition des composantes d’un système pétrolier
- Exemple : La province pétrolière du Golfe de Gabes
- Les Diagraphies
Composition de la terre
1- Croûte terrestre (50km)=Biosphère =vie (0-9km)
=Atmosphère (air) + Hydrosphère (eau) +Lithosphère.

2- Manteau : (50-2890 km)


3- Noyau externe (2890-5150 km)
4- Noyau interne (5150-6360 km)
1- Précipitation et infiltration
- Destruction des roches
- Fragmentation des matériaux
- Lessivage (transformation chimique)
- Transport (eau, vent)
- Dépôts mécaniques par gravité
- Dépôts chimiques
2- Transpiration et évaporation
3=1 : Précipitation
SEDIMENTS ET ROCHES SEDIMENTAIRES
Ensemble d'éléments déposés par l'eau, le vent, la glace qui proviennent de l'usure des continents,c'est à dire de la
destruction de roches ou d'être vivants.

La destruction se fait par des mécanismes physiques produisant la fragmentation des matériaux et des réactions
chimiques donnant des solutions de lessivage (altération chimique).
Les éléments solides sont déplacés sous l'effet de la gravité, souvent par l'intermédiaire d'un fluide transporteur (eau,
glace), et sous l'effet des variations de pression atmosphérique qui produisent les vents. Les éléments en solution sont
transportés par l'eau.

une partie des produits de destruction peut s'accumuler momentanément sur place, sans être transportée, et constitue
alors une couche d'altération.

les débris, dans leur majeure partie, sont déplacés puis déposés, généralement dans l'eau, pour former un sédiment
détritique (alluvions au sens large). Les éléments en solution qui précipitent forment un sédiment d'origine chimique ou
biochimique. .

Origine des roches sédimentaires


MILIEUX DE DEPOT

Les éléments destinés à former un sédiment sont d'abord généralement transportés à l'état solide ou en solution. Ils se
déposent ou précipitent ensuite dans un milieu de sédimentation. Un milieu de sédimentation est une unité
géomorphologique de taille et de forme déterminée où règne un ensemble de facteurs physiques, chimiques et
biologiques suffisamment constants pour former un dépôt caractéristique.
Exemples: milieu lacustre, milieu deltaïque, milieu marin.

PRINCIPAUX TYPES DE ROCHES SEDIMENTAIRES

Les roches sédimentaires sont de composition chimique et minéralogique variée; elles sont souvent faites de mélanges.
Leur origine est souvent multiple. Il est ainsi difficile de proposer une classification satisfaisante.

D'après leur origine, on distingue:


* les roches détritiques provenant de la destruction de roches, ou d'organismes: cailloutis, sables, sables coquilliers et
leur correspondants indurés, les conglomérats, grès et grès coquilliers.
* les roches chimiques issues de la précipitation des corps dissous dans l'eau: sel gemme, potasse, tufs calcaires,
silex...
•les roches biochimiques provenant de l'activité synthétique des organismes: charbons, travertins...

D'après la composition chimique, on distingue:


* les roches siliceuses (silice)
* les roches argileuses (phyllosilicates d'aluminium)
* les roches carbonatées (carbonates de calcium et magnésium)
* les roches phosphatées (phosphates de calcium)
* les roches carbonées (carbone et hydrocarbures)
* les roches salines (chlorures, sulfates de Ca, Na, K)
* les roches ferrifères (oxydes, hydroxydes de fer
PARAMETRES D'UN MILIEU DE DEPOT

Agents de Transport

La densité, la viscosité et la vitesse de l'agent de transport


déterminent la forme de l'accumulation sédimentaire (corps
sédimentaire), et la texture du sédiment (taille, surface,
agencement spatial des grains, figures de courant...)
* vitesse forte : pas de dépôt
* vitesse faible: décantation, lamination
* viscosité faible: courant de traction, éléments classés
•viscosité forte: coulée de débris, éléments en vrac.

Profondeur d'un milieu de dépôt aquatique


La profondeur de l'eau conditionne les variations de l'énergie du
milieu, de son potentiel redox (oxygénation), de la composition
minéralogique du dépôt (néoformation de certains minéraux,
teneur en carbonates...), de son contenu biologique (lui-même
fonction de la lumière, l'oxygénation et la salinité).
Dans un milieu ancien on ne pourra estimer la profondeur du
dépôt que d'une façon indirecte, à partir des caractères
physiques, chimiques et biologiques des sédiments.

Estimation de l'énergie
* énergie très forte: pas de dépôt; figures d'érosion sur le fond,
* énergie moyenne: accumulation de sédiments sous forme de
corps sédimentaires irréguliers (dunes, rubans sableux), rides
de courant; sédiments grossiers (galets, graviers, sables)
* énergie faible: accumulation sous forme de corps
sédimentaires réguliers; sédiments fins laminés.
PRINCIPAUX MILIEUX DE SEDIMENTATION

1- Les milieux continentaux sont:


a) milieux aériens
* sols
• pentes: éboulis, coulées
• vallées torrentielles: alluvions
* milieux glaciaires
* dépôts éoliens
b) milieux aquatiques:
* plaines alluviales (grandes rivières permanentes)
* lacs
•Marécages

2- Les milieux marins


a) milieux littoraux (plage et plate-forme littorale)
- sédimentation à dominance silico-clastique quand l'apport détritique est fort
- sédimentation à dominance carbonatée là où l'apport détritique est faible et le climat favorable au développement
des organismes constructeurs.
b) milieux de talus sous-marin:
Sédiments détritiques rythmés mis en place en bas du talus par les courants de turbidité
c) bassin et fosse océanique:
Détritiques fins venant du talus auxquels s'ajoutent les particules fines tombant de la surface: débris planctoniques,
poussières volcaniques...dépôt de boues pélagiques ou hémi-pélagiques.

3- Les milieux intermédiaires


Ils sont situés aux limites du domaine marin et du domaine continental et présentent des caractères mixtes.
* estuaires: influence de la mer prépondérante
* deltas: le fleuve a une action dominante; sédimentation abondante.
* lagunes: très étendues si la bordure du continent est très plane.
1 / LES DEPOTS CONTINENTAUX

Dunes

Dunes

coupe schématique dans un lac

Sédimentation lacustre
Bloc diagramme de dépôts continentaux: La
dépression a souvent une origine tectonique.

principaux types de barres fluviatiles; (1) chenal droit;


(2) chenaux en tresse;
Conclusion

La sédimentation continentale est essentiellement constituée par des accumulations


détritiques. Les sédiments d'origine chimique ne se trouvent guère que dans les lacs,
marécages, sebkhas et grottes.
Les sédiments et les roches correspondantes sont consignés dans le tableau ci-dessous

agent de transport milieu de dépôt sédiment roche


GRAVITE SEULE PENTE EBOULIS BRECHE
GRAVITE+EAU PENTE COULEE BOUEUSE BRECHE
TORRENT PENTE, VALLEE GALETS POUDINGUE
RIVIERE PLAINE SABLES GRES
LIMONS PELITE
(TUF CALCAIRE) (TUF CALCAIRE)
(RIVIERES) LAC et MARECAGE SABLE, BOUE carbonatée, TUF CALCAIRE
TRAVERTIN TRAVERTIN
EAU D'INFILTRATION GROTTES SPELEOTHEMES SPELEOTHEMES
GLACE MONTAGNES MORAINES TILLITE (=brèche)
ZONES POLAIRES
VENT ZONES ARIDES SABLE GRES
POUSSIERE SILTITE, LOESS
2 / LE DOMAINE MARIN

Le domaine marin est défini par opposition au domaine continental. Il comprend les océans et mers recouvrant en
grande partie une croûte océanique (Atlantique, Méditerranée...) et les mers épicontinentales sur croûte
continentale (Mer du Nord par exemple). Leurs traits les plus caractéristiques sont l'étendue de leur surface et la
salure de leur eau. Le domaine marin couvre près des 3/4 de la surface du globe. Sa salinité est assez homogène
et voisine de 36 pour mille. La distance au continent et la profondeur de l'eau permettent de définir plusieurs zones
caractérisées par leur hydrodynamisme et leur type de sédimentation.

Marge passive (tectonique)

Marge passive (pente, talus)


A / LA SEDIMENTATION LITTORALE SILICO-CLASTIQUE

a - LES MILIEUX LITTORAUX

Le littoral comprend la ligne de côte et une bande immergée de largeur variable dont la profondeur est inférieure à
200 mètres et qui correspond à la plate-forme littorale. La ligne de côte comprend les plages, les falaises et la partie
du continent soumise plus ou moins directement à l'action de la mer: dunes littorales, marais côtiers, estuaires...

La nature de la sédimentation littorale, ou néritique, dépend essentiellement des apports détritiques du continent et de
la productivité biologique, ces deux facteurs dépendant eux-mêmes de la latitude et du climat.

Dans les régions tempérées et froides, les matériaux détritiques dominent; leur composition est surtout siliceuse: on
parle de sédimentation silico-clastique.

Dans les régions chaudes nombreux sont les organismes qui fixent le carbonate de calcium. A leur mort, les éléments
carbonatés s'accumulent au point de constituer la matière principale du sédiment: on parle de sédimentation littorale
carbonatée.
b - LA PLATE-FORME

C'est le prolongement au large de la zone subtidale. L'hydrodynamisme peut y être fort: oscillation et succion sur le fond des
vagues, érosion et dépôt par les courants de marées.

Selon la vitesse des courants le fond est érodé ou des sédiments s'y déposent. Ce sont principalement des sables. Les formes
principales d'accumulation sont des rubans sableux longitudinaux, des dunes, des mégarides ou vagues sableuses, des rides.

Paramètres sédimentologiques et faciès sur une marge passive.

ROCHES DETRITIQUES D'ORIGINE LITTORALE


formées sur une plate-forme pentée soumise à l'action des
vagues.
C - LA SEDIMENTATION LITTORALE CARBONATEE

Les sédiments littoraux des régions de basses latitudes sont à dominance carbonatée. La raison en est le faible
apport silico-clastique venant du continent, dû aux conditions topographiques et climatiques, et surtout l'intensité de la
production de carbonates d'origine biologique.
Sous ces latitudes, les organismes marins côtiers prolifèrent et précipitent l'ion calcium prélevé de l'eau de mer sous
forme de carbonate qui s'accumule puisque moins soluble dans les eaux chaudes. Le bilan du calcium en solution
dans l'eau de mer reste plus ou moins équilibré : les fleuves apportent des ions calcium issus de l'altération
continentale, une partie des carbonates marins est dissoute en eau froide.
La précipitation biologique de carbonate de calcium se fait de diverses façons.
* Des animaux fixés fixent le calcium dans leur squelette et édifient des constructions carbonatées (bioconstructions):
c'est le cas des coraux, des bryozoaires, de certaines éponges.
* des animaux benthiques fabriquent des coquilles ou tests calcaires qui sont transportés, brisés et accumulés après
leur mort, par exemple: mollusques littoraux (gastéropodes, bivalves), oursins, foraminifères benthiques.

zonation d'un littoral à sédimentation carbonatée


Classification des roches calcaires

La classification de Folk reposant sur la nature des


grains (ou allochems), de la matrice et du ciment.

Classification de Folk.
La Classification de Dunham, répartissent les roches
d'après leur texture, c'est à dire la disposition respective
de grains et la quantité de matrice ou ciment.

Les roches les plus fréquentes sont les


grainstones (oosparites et biosparites), les
wackestones (biomicrites et pelmicrites) et les
boundstones (biolithites).

Classification de Dunham.
Augmentation de la taille
des grains
Reconstitution d'un milieu récifal au
Carbonifère. (A) plate-forme interne; (B) récif
mort; (C) récif vivant; (D) pente récifale ; (SWB)
limite inférieure d'action des vagues
B / TALUS ET BASSIN OCEANIQUE

Répartition des faciès turbiditiques d'amont en aval d'un cône


Morphologie d'une marge continentale passive.

Le talus borde l'extrémité distale de la plate-forme. Il est généralement entaillé par des canyons sous-marins par où
transitent les matériaux qui sont épandus sur le glacis et la plaine abyssale.
Les matériaux proviennent de la plate-forme: les détritiques issus du continent ou les carbonates de la production
biologique s'y accumulent ; tout déséquilibre déclenche un déplacement gravitaire vers le glacis. Les mouvements
gravitaires sont de plusieurs types.

A / LA PLAINE ABYSSALE
Les grands fonds océaniques ne reçoivent guère que des particules détritiques fines et des squelettes de microorganismes
planctoniques. Le taux de sédimentation y est très faible, de l'ordre de 1 cm pour 1000 ans. Les sédiments pélagiques
forment une mince pellicule recouvrant la croûte océanique , on distingue
- Les boues calcaires
- Les boues siliceuses
- Les boues argileuses et organiques
C / ESTUAIRES ET DELTAS

L'embouchure d'un cours d'eau dans la mer représente un domaine intermédiaire où s'affrontent les influences marines et
fluviatiles. Le fleuve apporte des matériaux qui s'accumulent et gagnent sur la mer; la mer déblaie et remanie les
matériaux apportés. Le résultat dépend du rapport de force existant entre le fleuve et la mer. Lorsque le fleuve a une
influence dominante, il construit un delta; lorsque la mer est dominante, l'embouchure est un estuaire. Il existe en fait des
intermédiaires entre ces deux types.
a - LES ESTUAIRES
L'embouchure est un estuaire quand le fleuve apporte peu de matériaux grossiers, surtout des suspensions fines et des
matières en solution, et quand l'hydrodynamisme marin est fort: fortes marées, forte houle, courants littoraux
b - LES DELTAS
La partie distale du bassin versant d'un fleuve est généralement une large plaine alluviale où s'accumule une grande
partie des matériaux transportés. Arrivé en mer, le courant décélère et le reste de la charge se dépose et forme le delta.
L'apport continu des sédiments dans le delta fait avancer ce dernier dans le domaine marin: c'est la progradation
deltaïque.
Un delta se décompose en 3 parties.
* La plaine deltaique est le prolongement de la plaine alluviale. Elle est parcourue par un réseau de chenaux ramifiés, les
distributaires. Entre les chenaux s'étendent des zones marécageuses et garnies de végétation sous climat humide.
* Le front du delta est le prolongement de la plaine deltaïque sous la mer.
* Le prodelta est la partie la plus externe et la plus profonde du delta; il repose sur les sédiments marins de la plate-forme
littorale.

Morphologie de Delta
les 3 types de deltas (A) dominance de marée; (B) dominance fluviatile; (C) dominance de
vagues.

Progradation des faciès deltaïques sur une plate-forme

séquence deltaïque régressive (épaisseur de 10 à 100 m environ)


3 / LA SEDIMENTATION EVAPORITIQUE

Lorsque l'eau s'évapore, elle dépose ses particules détritiques et les ions qu'elle contient précipitent sous forme de sels. Les
matériaux déposés constituent une séquence évaporitique.

On distingue 2 types d'évaporites actuelles:

•les évaporites d'eau libre, provenant de l'évaporation d'un corps d'eau;


* les évaporites capillaires provenant de la précipitation des sels d'une saumure interstitielle dans les pores d'un sédiment.

La formation des évaporites est favorisée par le climat aride et le confinement du milieu. Néanmoins des régions littorales
tempérées mais très ventées sont également le siège d'une forte évaporation.

Profil transversal d’un littoral

séquence évaporitique type sebkha; l'épaisseur


totale des terrains traversés est de 2 m environ.
Diagenèse des roches sédimentaires
Les sédiments, généralement meubles, sont finalement transformés en
roches consolidées (lithification). Ces transformations physiques et
chimiques sont produites par la charge des sédiments sus-jacents et par
la circulation des solutions entre les éléments (eaux interstitielles): c'est
la diagenèse. Les aspects de la diagenèse varient selon le type de
sédiments.
•sédiments carbonatés: la précipitation de carbonates dans les pores
est un phénomène rapide et peut se produire en plusieurs phases
successives: la roche présente plusieurs générations de ciments.
sédiments siliceux: c'est d'abord la compaction qui intervient et diminue
Diagenèse des roches carbonatées. les espaces vides entre les éléments et corrélativement augmente les
zones de contact. Les solutions interstitielles dissolvent certains
constituants (silice, carbonates...) et se concentrent. Elles déposent de
nouveaux minéraux entre les grains (ciments argileux, siliceux,
carbonaté...) ou bien sur les grains qui augmentent de taille: ce
nourrissage est souvent de même nature chimique que le grain et de
même orientation cristalline. Sous l'effet de l'accroissement de la
température et de la pression en profondeur, certains minéraux se
transforment. Ils recristallisent d'abord suivant un réseau plus régulier:
c'est le cas de l'aggradation des minéraux argileux.
A plus grande profondeur, L'enfouissement se traduit généralement par
une diminution de la porosité, par rapprochement des grains et
Diagenèse des roches colmatage des pores par le ciment: ces modifications de porosité
détritiques siliceuses. prennent une grande importance dans la recherche des réservoirs
potentiels en hydrocarbures.
sédiments argileux: les minéraux argileux recristallisent, le sédiment
perd sa plasticité et devient compact; s'il reste lité, c'est une argile
(shale).
TECTONIQUE (déformation des roches sédimentaires)

Dépôts horizontaux sur couches


horizentales

Dépôts horizontaux sur couches inclinées


(pentées)

Dépôts horizontaux sur couches


déformées (surface d’érosion)
Différents types de pièges des Hydrocarbures
Exemples de pièges détectés par la sismique
Carte géologique de la Tunisie
Charte Lithostratigraphique
de la Tunisie
Le système pétrolier?
Roche mère
C’est la roche qui a donné naissance aux hydrocarbures. Elle est riche en matière organique et déposée dans des
milieux où existait une vie abondante (exemple : sédiments marins riches en plancton). Avec l’enfouissement
géologique, la matière organique sous l’effet d’un accroissement de température et de pression, se transforme en
hydrocarbures. Ces derniers, plus légers que l’eau vont migrer vers le haut, profitant des micro fissures, failles,
réseaux perméables des roches, jusqu’à rencontrer une roche magasin protégée par une barrière étanche.

Roches réservoirs ou magasins


Toute roche possédant des vides, et à condition que ces vides soient reliés entre eux, est capable de renfermer et de
laisser circuler des hydrocarbures, de constituer un magasin possible. Ci-dessus, photo, grossie 54 fois, d’un
échantillon de roche gréseuse réservoir prise au microscope électronique à balayage. On y distingue les "vides" de la
roche.
Le pétrole et le gaz se forment dans un bassin sédimentaire. Ils naissent puis migrent au sein de roches
sédimentaires. Ces roches ont une caractéristique commune : elles se sont toutes déposées au final dans l’eau d’un
océan, d’une mer, d’une lagune ou d’un lac, sous forme de grains. Ces grains peuvent être très grossiers (graviers,
par exemple), plus fins (sables) ou de taille minuscule, formant des boues. Ils sont en contact les uns avec le autres,
mais il reste du vide entre eux, espace qui définit la porosité d’une roche. On mesure celle-ci en pourcentage de
volume total de la roche.
Pourquoi les pétroliers s’intéressent-ils tant à la porosité et à la perméabilité des roches ? Tout simplement parce
que, pour qu’une roche contienne de grandes quantités de pétrole ou de gaz, il lui faut une bonne porosité
(suffisamment de vide où les hydrocarbures vont à un moment remplacer l’eau) et une bonne perméabilité (pour que
le pétrole et le gaz puissent se déplacer rapidement quand on va les pomper pour les exploiter). Une roche qui
possède à la fois une bonne porosité et une bonne perméabilité est un réservoir. Plus ces deux caractéristiques
pétrophysiques de la roche seront bonnes, meilleur sera le réservoir.
Si la roche est fracturée, ses qualités de réservoir sont améliorées.
Les roches bon réservoir sont, dans la plupart des cas, des grès ou des carbonates (calcaires et dolomies). Les
argiles possèdent beaucoup de vides entre les particules qui les composent, mais ces particules ayant la forme de
feuillets empilés serrés les uns contre les autres, leur perméabilité est quasi nulle.
La roche couverture : une barrière imperméable

Une fois que les hydrocarbures commencent à traverser un réservoir, toujours en remontant dans l’eau, il faut une
barrière pour les arrêter. Sinon ils poursuivront leur ascension et le réservoir ne servira que de zone de transit où ils
ne pourront pas s’accumuler. Pour stopper les hydrocarbures, il faut une roche imperméable au-dessus du réservoir,
qu’on appelle la couverture. Les roches couvertures sont souvent des argiles et parfois des couches de sels
cristallisés. Mais n’importe quelle roche suffisamment imperméable peut faire l’affaire, certains carbonates très
compacts par exemple.

La migration
Les hydrocarbures nouveaux-nés sont des molécules de petite taille. Et ils prennent plus de place dans la roche mère
que le kérogène originel. Ils vont donc être expulsés en permanence dans les roches qui entourent la roche mère. Le
gaz et l’huile (autre nom donné au pétrole) étant plus légers que l’eau, qui imprègne toutes les roches du sous-sol, ils
commencent une lente ascension vers la surface, c’est la migration. S’ils le peuvent, ils glissent entre les particules
minérales des roches pour monter verticalement. Leur vitesse de migration dépend de la capacité de chaque roche
traversée à laisser circuler les fluides. Cette capacité s’appelle la perméabilité. Si une roche imperméable les arrête,
ils suivent une voie latérale le long de cette roche, toujours vers le haut, ou empruntent la voie de cassures dans la
roche, les failles. Les molécules de gaz, plus petites et plus mobiles, montent plus vite et se glissent mieux dans les
roches peu perméables.
Une partie des hydrocarbures, surtout du gaz, se dissout dans l’eau qui imprègne les roches qu’ils traversent.
D’autres restent collés aux grains des roches traversées. Ces hydrocarbures interrompent leur ascension : c’est ce
qu’on appelle les pertes de migration, qui peuvent être très importantes, surtout si l’huile et le gaz empruntent la voie
plus longue.
Si rien n’arrête les hydrocarbures avant la surface, les fractions les plus légères (gaz et liquides volatils) se dispersent
dans l’atmosphère avant d’être détruites. Les plus lourdes s’oxydent ou sont dévorées par les bactéries. Seules
persistent quelque temps les fractions extrêmes les plus lourdes, sous forme de bitumes presque solides enfouis à
quelques mètres ou dizaines de mètres sous la surface du sol.
Piège

Une roche magasin peut piéger un hydrocarbure si elle est contenue dans une structure géologique étanche,
couverte par une roche imperméable comme l’argile par exemple. Ci-dessus, schéma d’un piège de type structural
anticlinal (le piège du gisement de Chaunoy est de ce type). La couche d’argile (bistre) retient le gaz, l’huile et l’eau
contenus dans la porosité d’une roche magasin gréseuse.

La préservation du pétrole et du gaz

Une fois installés bien au chaud dans leur piège, les hydrocarbures ne sont pas complètement à l’abri de changements.
On sait qu’ils n’aiment pas l’oxygène et les bactéries. Or, lorsqu’une une accumulation de pétrole se trouve trop près de
la surface, des eaux de pluie finissent toujours par entrer en contact avec elle. Cette eau lui apporte de l’oxygène et des
bactéries voraces qui commencent à l’attaquer provoquant une diminution très importante de la proportion des
hydrocarbures liquides légers et moyens, ainsi qu’une libération de gaz. Au bout d’un certain temps, il ne restera plus
que des hydrocarbures lourds et visqueux, difficiles à exploiter, et, s’il ne s’est pas échappé, du gaz moins intéressant
pour nous que le pétrole initial. Ce dernier aura subi une dégradation profonde : quel gâchis ! Les bactéries qui sont
responsables des altérations ne peuvent pas survivre à une température supérieure 50/55°C. Le pétrole r este donc à
l’abri tant que la température reste supérieure à cette valeur. En gros, on peut dire qu’il faut commencer à s’inquiéter
pour des accumulations d’hydrocarbures situées à moins de 1 000 m de profondeur.
Les accumulations situées plus en profondeur ne sont pas pour autant à l’abri de bouleversements. La menace est cette
fois celle de mouvements des roches. Ces mouvements tectoniques, s’ils se produisent, peuvent détruire le piège, en
réduisant fortement sa fermeture, voire en l’annulant, soit le plus souvent, en brisant la couverture par des fractures ou
des failles dans lesquelles les hydrocarbures piégés vont s’engouffrer et s’échapper : fini le piège, vidé !
Les Diagraphies
Lorsque l'on a repéré un réservoir potentiel souterrain par des méthodes de surface,
géologiques et géophysiques, il faut en étudier les qualités.
Les qualités qui conditionnent le rendement potentiel d'un réservoir, qu'il soit aquifère ou
pétrolier, sont principalement :

* Son volume ;
* Sa porosité ;
* Son taux de saturation ;
* Sa perméabilité ;
•Les différents fluides qu'il renferme (huile, gaz, eau).
La première approche consiste à faire des forages

Un forage est une cavité, approximativement tubulaire, ayant un diamètre nominal défini par l'outil de forage. Le diamètre
peut varier énormément, on parle de forage petit diamètre pour des diamètres allant jusqu'à 250 mm puis de forages à
gros diamètres.

Le forage est généralement rempli d'un fluide qui peut être de nature variable : boue à la bentonite, eau, mousse, boue à
l'huile, air etc. La boue qui rempli le trou de forage à des rôles multiples qui sont ;

* Le nettoyage du trou, les déblais (cuttings) sont remontés à la surface ou ils sont partiellement
récupérés et étudiés par les géologues.
* Le maintien des parois du trou et des fluides contenus dans les formations. La boue en effet de
par ses caractéristiques physiques et chimiques, exerce sur les formations une contre pression.
Cette contre pression a bien évidemment une influence sur le comportement des fluides dans le
voisinage du trou.
* La lubrification et le refroidissement des outils de forage.
•La consolidation des parois du forage en déposant en face des zones perméables un dépôt de boue que l'on appelle
mud-cake. Ce mud-cake finit par empêcher toute circulation de fluide entre le trou de forage et la formation.

Une boue ne peut jouer convenablement tous les rôles que nous avons énumérés que si elle est bien conditionnée, c'est-
à-dire que si ses principales caractéristiques physiques et chimiques sont maintenues à des valeurs appropriées.

La reconnaissance des formations traversées par un sondage se fait tout d'abord en exploitant les informations obtenues
pendant le cours du forage, on enregistre les paramètres suivants :

- poussée sur l'outil, vitesse d'avancement,


- poussée des fluides de forage,
- examen des déblais, examen qualitatif et quantitatif de la boue, indices de gaz ou d'huile etc. tous ces renseignements
sont d'accès pratiquement direct. On appelle l'ensemble de ces enregistrements les diagraphies instantanées.
Mais on se heurte à un obstacle inévitable : la dispersion dans le temps et dans l'espace qu'impose le transit par la boue
de tout échantillon venant du fond du trou, aggravée souvent par la contamination due à l'éboulement plus ou moins
important des parois, il peut en résulter une grande confusion. Seul le carottage mécanique continu donne l'image exacte
de la succession des couches géologiques et certaines de leurs caractéristiques physiques.
Pour pallier ces inconvénients est apparue, en 1927, la technique des enregistrements dans les forages. On parle de
diagraphies ou logging.
Une diagraphie est un enregistrement continu des variations d'un paramètre donné en fonction de la profondeur.
Les diagraphies sont enregistrées lors d'un arrêt ou en fin de forage, et les paramètres mesurés ne sont accessibles
qu'avec un certain retard sur l'exécution du forage d'où le nom de
diagraphies .

Des outils, ou sondes, conçus dans ce but, sont descendus dans le trou de forage à l'extrémité d'un câble qui
assure la liaison avec les instruments de surface commandant les opérations, et groupés soit dans un camion,
soit dans une cabine fixe pour les forages en mer.

Il en résulte que la modification d'un paramètre géologique doit se répercuter sur un ou plusieurs paramètres physiques.
De même, une variation de paramètre physique aura une signification géologique.
Les diagraphies sont donc très utiles pour faire des corrélations de puits à puits et donnent des indications très précieuses
sur les variations lithologiques.
Présentation d'une diagraphie
La présentation est très importante. Sur l'en tête du log on doit voir figurer un certain nombre de renseignements :
- Le nom de la compagnie ;
- Le numéro du forage et ces coordonnées ;
- L'outil utilisé ;
- Tous les autres logs enregistrés en même temps, c'est-à-dire pendant la même opération. ;
- Depth - driller = la profondeur atteinte par le forage ;
- Depth - logger = la profondeur maximum atteinte par le log ;
- Btm log interval = La profondeur à laquelle le log commence véritablement ;
- Top log interval = la profondeur à laquelle le log est arrêté ;
- Type fluid in hole = le type de fluide remplissant le forage, type de boue avec ses caractéristiques, densité, viscosité, PH,
etc. ;
- Source sample = l'endroit ou l'on a prélevé l'échantillon de boue, généralement à la dernière circulation dans le bac à
boue ;
- Rm (de m = mud = boue) = résistivité de la boue ;
- Rmf (mud filtrate) = résistivité du filtrat ;
- Rmc (mud cake) = résistivité du mud cake.
Exemple de présentation d'une diagraphie

DATE : LOG :
COMPAGNIE :
FORAGE N°: Coordonnées : Pays :
Altitude :
Opérateur :
Origine des profondeurs :
Profondeur du forage :
Diamètre du forage :
Tubage :
Nature de la boue : Provenance de l'échantillon :
Densité : Viscosité :
Rm : à T :
Rmf : à T :
Roc : à T :
Température du fond du trou (B.H.T.) :
Température de surface :
Temps après la dernière circulation :
Autres logs effectués :
Echelle verticale choisie :
Vitesse d'enregistrement :
Remarques :
Time since last circulation = temps qui s'est écoulé après la dernière circulation jusqu'à
l'enregistrement du log
Permanent datum = niveau de référence
Casing = tubage
KB= Kelly bush
Représentation schématique de l'invasion

D'une manière générale, la présence du fluide de forage est génératrice de perturbations dans les formations. Dans le cas
le plus général, les formations forées contiennent des fluides (eau et pétrole) qu'il est important de maintenir en place afin
d'éviter leur venue en surface. Pour cela, la boue de forage, en phase liquide, exerce une pression hydrostatique
supérieure à la pression des formations et des fluides qu'elles contiennent.
Dans ces conditions, il se produit dans la formation une filtration de la phase liquide et des substances dissoutes : c'est le
filtrat. Les particules dispersées, elles, s'accumulent sur la paroi du trou, formant le dépôt de boue encore appelé
"gâteau de boue" ou "mud-cake". La composition, l'épaisseur et la perméabilité du mud cake dépendent surtout de la
nature de la boue. L'épaisseur du mud cake varie en général entre 1/8’’ et 1’’ (3 mm à 2,54 cm). Ce mud cake a une
perméabilité faible et c'est lui qui conditionne en partie la filtration, petit à petit la filtration va diminuer puis stopper.
Le filtrat, envahit la formation, perturbe la répartition des fluides en place, et ses caractéristiques physiques contribuent à
modifier celles des formations. La figure suivante montre la représentation schématique de l'invasion d'une formation par
le filtrat de boue :
- La boue de résistivité Rm remplit le trou de forage ;
- La filtration a laissé un mud cake de résistivité Rmc ;
- Le filtrat de boue, phase aqueuse de résistivité Rmf, a sur une certaine distance refoulée toute l'eau de formation créant
la zone lavée. Cette zone a pour résistivité Rxo ;
- Puis la quantité de filtrat diminue jusqu'à ce que l'on retrouve dans la zone vierge la saturation complète des pores par
l'eau de formation dont la résistivité Rw contribue à donner à la formation sa résistivité Rt ;
-La zone s'étendant de la paroi du trou jusqu'à la limite atteinte par le filtrat est la zone envahie de résistivité Ri, son
extension est symbolisée par son diamètre di.

Lorsque la formation contient des hydrocarbures et de l'eau l'invasion prend une allure un peu différente. En raison des
phénomènes capillaires, le filtrat de boue n'est pas en mesure de repousser la quantité totale d'hydrocarbures présente
dans la formation. Dans la zone lavée, l'eau de formation et une partie seulement des hydrocarbures seront remplacée
par le filtrat.

Puis, jusqu'à la limite de la zone envahie, la quantité de filtrat diminue, l'eau et les hydrocarbures revenant
progressivement à la saturation primitive que l'on retrouve dans la zone vierge, dont la résistivité est Rt.
Représentation schématique de l’invasion
LISTE DES TERMES UTILISES EN DIAGRAPHIES

BHT Température du fond du trou en °C ou °F


Tf Température de la formation en °C ou °F
TD Profondeur totale en mètres ou pieds
d Diamètre du trou en inches ou cm
Di Diamètre moyen de la zone envahie en inches ou cm
Rm Résistivité de la boue en ohms.m
Rmc Résistivité du mud-cake en ohms.m
Rmf Résistivité du filtrat en ohms.m
Rw Résistivité de l'eau d'imbibition en ohms.m
Rt Résistivité vraie de la formation vierge en ohms.m
Ro Résistivité vraie d'une formation saturée en eau en ohms.m
Rxo Résistivité de la zone lavée en ohms.m
F Facteur de formation sans unité
ö Porosité effective en %
Sw Saturation en eau dans la zone vierge en %
Sxo Saturation en filtrat dans la zone lavée en %
Shr Saturation en hydrocarbures résiduels en %
Shc Saturation en hydrocarbures en %
ÄT Temps de transit en microsec/pied
ñb densité de la formation en g/cm3
ñma densité de la matrice en g/cm3
ñf densité du fluide en g/cm3
cps coups par seconde
cpm coups par minute
LES PRINCIPAUX TYPES DES DIAGRAPHIES
1-LA Résistivité
Parmi les paramètres mesurés par les outils de diagraphies il en est un qui intervient à maintes reprises : la
résistivité électrique des roches. Elle est, dans la plupart des cas, de type électrolytique, c'est à dire que les
roches conduisent le courant électrique grâce au fluide qu'elles contiennent. On peut dire que la résistivité
électrique d'une roche dépend essentiellement :
- De la qualité de l'électrolyte, c'est à dire de la résistivité du fluide d'imbibition Rw et, par conséquent, de la
quantité de sels dissous.
- De la quantité d'électrolyte contenue dans l'unité de volume de la roche, c'est à dire de la porosité.
- Du mode de distribution de l'électrolyte.
Dans le cas d'une roche saturée Archie a établi une relation expérimentale liant la résistivité de la roche, la
porosité, le mode de distribution et la résistivité de l'électrolyte.
Rt = Rw·a·Ø-m
Rt = résistivité de la roche en ohms.m ;
Rw = résistivité de l'eau d'imbibition en ohms.m ;
Ø = porosité (0 - 1) ;
m = facteur de cémentation, varie généralement entre 1,3 et 2,2 ;
a = facteur qui dépend de la lithologie et varie entre 0,6 et 2.
On a l'habitude de regrouper sous le terme Facteur de formation F ce qui caractérise la structure de la roche.
F = a·Ø-m
L'expression de la loi d'Archie pour une roche saturée en eau devient alors :
Rt = F·Rw
Résistivité des roches dans la zone lavée
Dans la zone lavée la loi d'Archie s'écrit : Rxo = F·Rmf.
Rxo = résistivité de la roche dans la zone lavée ;
Rmf = résistivité du filtrat qui remplit les pores de la roche ;
F = facteur de formation.
Résistivité des roches dans la zone vierge
Dans la zone vierge la loi d'Archie s'écrit : Rt = F·Rw.
Rt = résistivité des roches dans la zone vierge ;
Rw = résistivité de l'eau d'imbibition ;
F = facteur de formation.
En général on utilise pour l'exécution des forages de l'eau prélevée dans les rivières voisines, cette eau est très
généralement plus résistante que l'eau de formation qui imbibe les roches forées.
On peut alors écrire :
Rmf > Rw ce qui entraîne Rxo > Rt.
La saturation
Lorsqu'une partie des pores de la roche est remplie par des hydrocarbures, gaz ou huile de résistivité infinie ou air, cela
va modifier la résistivité. Archie a établi une formule très largement utilisée.
résistivité de la roche dans la zone saturée en eau :

résistivité de la roche dans la zone sous-saturée :


En général n = 2 pour la plupart des roches meubles, on obtient alors pour la zone vierge :
Rt = Rw·a-m·Ø·Sw-n
Et pour la zone lavée :
Rxo = Rmf ·a-m·Ø·Sxo-n
Avec Sxo = saturation en filtrat et Sw = saturation en eau. On définit aussi Shc = saturation en hydrocarbures dans la
zone vierge et Shr = saturation en hydrocarbures résiduels dans la zone lavée.
Sxo + Shr = 1 dans la zone lavée et Sw + Shc = 1 dans la zone vierge.

2 - LE LOG P.S.

Le log P.S. ou log de la polarisation spontanée, est l'enregistrement des différences de potentiel électrique dues à des
causes naturelles.
Ces différences sont mesurées entre une électrode de référence fixe, placée en surface, et une électrode mobile qui
parcourt toute la longueur du forage.
Le log P.S. permet :
* de mettre en évidence les bancs poreux et perméables ;
* de localiser certains niveaux imperméables ;
* de calculer le pourcentage d'argile contenu dans la roche réservoir ;
* de calculer la résistivité de l'eau
Le liquide employé lors de l'exécution d'un forage (eau, boue, air, etc.) diffère presque toujours chimiquement de l'eau
renfermée dans les formations traversées. C'est la mise en contact de ces fluides dissemblables qui provoque
l'apparition de potentiels naturels.
3- LES LOGS ELECTRIQUES

Pour mesurer la résistivité électrique en forage on utilise le même principe que pour les méthodes électriques de surface et la
résistivité apparente est obtenue par la formule suivante :
R app = K *∆ V /T
K est appelé ici coefficient de sonde. C'est un facteur géométrique qui dépend du dispositif utilisé. Pour chaque outil utilisé, la
distance entre électrode d'envoi de courant et électrode de mesure de potentiel est désigné sous le terme d'espacement = L.
Plus L est grand, plus la profondeur d'investigation de l'outil sera grande. A chaque outil utilisé, ayant un certain espacement,
correspondra une lecture de résistivité à une certaine distance du sondage. Il importe donc, pour apprécier la valeur de la
résistivité mesurée, de bien connaître la contribution au signal recueilli de chacune des zones entourant le trou de forage.
On pourrait penser qu'en augmentant la longueur des dispositifs, il est possible de mesurer une résistivité apparente qui soit
très proche de la résistivité vraie de la formation vierge. Cela ne peut être vrai que si la formation mesurée est aussi proche
que possible des conditions idéales, c'est à dire homogène, isotrope et infinie en dimension vers le haut et vers le bas. Cette
condition ne saurait être réalisée qu'exceptionnellement dans le modèle géologique exploré par l'outil.
C'est la combinaison d'outils, de profondeurs d'investigation variées
Les outils traditionnels que nous avons vus jusqu'à présent sont très affectés par
les conditions du trou. D'autre part l'influence importante des formations
adjacentes ne peut être négligée tant que la formation intéressante n'est pas au
moins 5 fois plus épaisse que l'espacement.
Il a donc fallu développer des systèmes d'outils où l'influence des couches
adjacentes est Considérablement diminuée. Ce sont les outils où le courant
électrique que l'on envoie est focalisé, c'est à dire que grâce à un système
d'électrodes on réalise un faisceau de lignes de courant parallèles, ce faisceau
pénètre les formations perpendiculairement à l'axe du trou.
La définition verticale de ces outils dépend de l'épaisseur du faisceau de
courant.

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