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-Composition de la terre
- Cycle de l’eau
- Dépôts sédimentaires et milieux de sédimentation
- Tectonique (déformation des roches)
- Définition des composantes d’un système pétrolier
- Exemple : La province pétrolière du Golfe de Gabes
- Les Diagraphies
Composition de la terre
1- Croûte terrestre (50km)=Biosphère =vie (0-9km)
=Atmosphère (air) + Hydrosphère (eau) +Lithosphère.
La destruction se fait par des mécanismes physiques produisant la fragmentation des matériaux et des réactions
chimiques donnant des solutions de lessivage (altération chimique).
Les éléments solides sont déplacés sous l'effet de la gravité, souvent par l'intermédiaire d'un fluide transporteur (eau,
glace), et sous l'effet des variations de pression atmosphérique qui produisent les vents. Les éléments en solution sont
transportés par l'eau.
une partie des produits de destruction peut s'accumuler momentanément sur place, sans être transportée, et constitue
alors une couche d'altération.
les débris, dans leur majeure partie, sont déplacés puis déposés, généralement dans l'eau, pour former un sédiment
détritique (alluvions au sens large). Les éléments en solution qui précipitent forment un sédiment d'origine chimique ou
biochimique. .
Les éléments destinés à former un sédiment sont d'abord généralement transportés à l'état solide ou en solution. Ils se
déposent ou précipitent ensuite dans un milieu de sédimentation. Un milieu de sédimentation est une unité
géomorphologique de taille et de forme déterminée où règne un ensemble de facteurs physiques, chimiques et
biologiques suffisamment constants pour former un dépôt caractéristique.
Exemples: milieu lacustre, milieu deltaïque, milieu marin.
Les roches sédimentaires sont de composition chimique et minéralogique variée; elles sont souvent faites de mélanges.
Leur origine est souvent multiple. Il est ainsi difficile de proposer une classification satisfaisante.
Agents de Transport
Estimation de l'énergie
* énergie très forte: pas de dépôt; figures d'érosion sur le fond,
* énergie moyenne: accumulation de sédiments sous forme de
corps sédimentaires irréguliers (dunes, rubans sableux), rides
de courant; sédiments grossiers (galets, graviers, sables)
* énergie faible: accumulation sous forme de corps
sédimentaires réguliers; sédiments fins laminés.
PRINCIPAUX MILIEUX DE SEDIMENTATION
Dunes
Dunes
Sédimentation lacustre
Bloc diagramme de dépôts continentaux: La
dépression a souvent une origine tectonique.
Le domaine marin est défini par opposition au domaine continental. Il comprend les océans et mers recouvrant en
grande partie une croûte océanique (Atlantique, Méditerranée...) et les mers épicontinentales sur croûte
continentale (Mer du Nord par exemple). Leurs traits les plus caractéristiques sont l'étendue de leur surface et la
salure de leur eau. Le domaine marin couvre près des 3/4 de la surface du globe. Sa salinité est assez homogène
et voisine de 36 pour mille. La distance au continent et la profondeur de l'eau permettent de définir plusieurs zones
caractérisées par leur hydrodynamisme et leur type de sédimentation.
Le littoral comprend la ligne de côte et une bande immergée de largeur variable dont la profondeur est inférieure à
200 mètres et qui correspond à la plate-forme littorale. La ligne de côte comprend les plages, les falaises et la partie
du continent soumise plus ou moins directement à l'action de la mer: dunes littorales, marais côtiers, estuaires...
La nature de la sédimentation littorale, ou néritique, dépend essentiellement des apports détritiques du continent et de
la productivité biologique, ces deux facteurs dépendant eux-mêmes de la latitude et du climat.
Dans les régions tempérées et froides, les matériaux détritiques dominent; leur composition est surtout siliceuse: on
parle de sédimentation silico-clastique.
Dans les régions chaudes nombreux sont les organismes qui fixent le carbonate de calcium. A leur mort, les éléments
carbonatés s'accumulent au point de constituer la matière principale du sédiment: on parle de sédimentation littorale
carbonatée.
b - LA PLATE-FORME
C'est le prolongement au large de la zone subtidale. L'hydrodynamisme peut y être fort: oscillation et succion sur le fond des
vagues, érosion et dépôt par les courants de marées.
Selon la vitesse des courants le fond est érodé ou des sédiments s'y déposent. Ce sont principalement des sables. Les formes
principales d'accumulation sont des rubans sableux longitudinaux, des dunes, des mégarides ou vagues sableuses, des rides.
Les sédiments littoraux des régions de basses latitudes sont à dominance carbonatée. La raison en est le faible
apport silico-clastique venant du continent, dû aux conditions topographiques et climatiques, et surtout l'intensité de la
production de carbonates d'origine biologique.
Sous ces latitudes, les organismes marins côtiers prolifèrent et précipitent l'ion calcium prélevé de l'eau de mer sous
forme de carbonate qui s'accumule puisque moins soluble dans les eaux chaudes. Le bilan du calcium en solution
dans l'eau de mer reste plus ou moins équilibré : les fleuves apportent des ions calcium issus de l'altération
continentale, une partie des carbonates marins est dissoute en eau froide.
La précipitation biologique de carbonate de calcium se fait de diverses façons.
* Des animaux fixés fixent le calcium dans leur squelette et édifient des constructions carbonatées (bioconstructions):
c'est le cas des coraux, des bryozoaires, de certaines éponges.
* des animaux benthiques fabriquent des coquilles ou tests calcaires qui sont transportés, brisés et accumulés après
leur mort, par exemple: mollusques littoraux (gastéropodes, bivalves), oursins, foraminifères benthiques.
Classification de Folk.
La Classification de Dunham, répartissent les roches
d'après leur texture, c'est à dire la disposition respective
de grains et la quantité de matrice ou ciment.
Classification de Dunham.
Augmentation de la taille
des grains
Reconstitution d'un milieu récifal au
Carbonifère. (A) plate-forme interne; (B) récif
mort; (C) récif vivant; (D) pente récifale ; (SWB)
limite inférieure d'action des vagues
B / TALUS ET BASSIN OCEANIQUE
Le talus borde l'extrémité distale de la plate-forme. Il est généralement entaillé par des canyons sous-marins par où
transitent les matériaux qui sont épandus sur le glacis et la plaine abyssale.
Les matériaux proviennent de la plate-forme: les détritiques issus du continent ou les carbonates de la production
biologique s'y accumulent ; tout déséquilibre déclenche un déplacement gravitaire vers le glacis. Les mouvements
gravitaires sont de plusieurs types.
A / LA PLAINE ABYSSALE
Les grands fonds océaniques ne reçoivent guère que des particules détritiques fines et des squelettes de microorganismes
planctoniques. Le taux de sédimentation y est très faible, de l'ordre de 1 cm pour 1000 ans. Les sédiments pélagiques
forment une mince pellicule recouvrant la croûte océanique , on distingue
- Les boues calcaires
- Les boues siliceuses
- Les boues argileuses et organiques
C / ESTUAIRES ET DELTAS
L'embouchure d'un cours d'eau dans la mer représente un domaine intermédiaire où s'affrontent les influences marines et
fluviatiles. Le fleuve apporte des matériaux qui s'accumulent et gagnent sur la mer; la mer déblaie et remanie les
matériaux apportés. Le résultat dépend du rapport de force existant entre le fleuve et la mer. Lorsque le fleuve a une
influence dominante, il construit un delta; lorsque la mer est dominante, l'embouchure est un estuaire. Il existe en fait des
intermédiaires entre ces deux types.
a - LES ESTUAIRES
L'embouchure est un estuaire quand le fleuve apporte peu de matériaux grossiers, surtout des suspensions fines et des
matières en solution, et quand l'hydrodynamisme marin est fort: fortes marées, forte houle, courants littoraux
b - LES DELTAS
La partie distale du bassin versant d'un fleuve est généralement une large plaine alluviale où s'accumule une grande
partie des matériaux transportés. Arrivé en mer, le courant décélère et le reste de la charge se dépose et forme le delta.
L'apport continu des sédiments dans le delta fait avancer ce dernier dans le domaine marin: c'est la progradation
deltaïque.
Un delta se décompose en 3 parties.
* La plaine deltaique est le prolongement de la plaine alluviale. Elle est parcourue par un réseau de chenaux ramifiés, les
distributaires. Entre les chenaux s'étendent des zones marécageuses et garnies de végétation sous climat humide.
* Le front du delta est le prolongement de la plaine deltaïque sous la mer.
* Le prodelta est la partie la plus externe et la plus profonde du delta; il repose sur les sédiments marins de la plate-forme
littorale.
Morphologie de Delta
les 3 types de deltas (A) dominance de marée; (B) dominance fluviatile; (C) dominance de
vagues.
Lorsque l'eau s'évapore, elle dépose ses particules détritiques et les ions qu'elle contient précipitent sous forme de sels. Les
matériaux déposés constituent une séquence évaporitique.
La formation des évaporites est favorisée par le climat aride et le confinement du milieu. Néanmoins des régions littorales
tempérées mais très ventées sont également le siège d'une forte évaporation.
Une fois que les hydrocarbures commencent à traverser un réservoir, toujours en remontant dans l’eau, il faut une
barrière pour les arrêter. Sinon ils poursuivront leur ascension et le réservoir ne servira que de zone de transit où ils
ne pourront pas s’accumuler. Pour stopper les hydrocarbures, il faut une roche imperméable au-dessus du réservoir,
qu’on appelle la couverture. Les roches couvertures sont souvent des argiles et parfois des couches de sels
cristallisés. Mais n’importe quelle roche suffisamment imperméable peut faire l’affaire, certains carbonates très
compacts par exemple.
La migration
Les hydrocarbures nouveaux-nés sont des molécules de petite taille. Et ils prennent plus de place dans la roche mère
que le kérogène originel. Ils vont donc être expulsés en permanence dans les roches qui entourent la roche mère. Le
gaz et l’huile (autre nom donné au pétrole) étant plus légers que l’eau, qui imprègne toutes les roches du sous-sol, ils
commencent une lente ascension vers la surface, c’est la migration. S’ils le peuvent, ils glissent entre les particules
minérales des roches pour monter verticalement. Leur vitesse de migration dépend de la capacité de chaque roche
traversée à laisser circuler les fluides. Cette capacité s’appelle la perméabilité. Si une roche imperméable les arrête,
ils suivent une voie latérale le long de cette roche, toujours vers le haut, ou empruntent la voie de cassures dans la
roche, les failles. Les molécules de gaz, plus petites et plus mobiles, montent plus vite et se glissent mieux dans les
roches peu perméables.
Une partie des hydrocarbures, surtout du gaz, se dissout dans l’eau qui imprègne les roches qu’ils traversent.
D’autres restent collés aux grains des roches traversées. Ces hydrocarbures interrompent leur ascension : c’est ce
qu’on appelle les pertes de migration, qui peuvent être très importantes, surtout si l’huile et le gaz empruntent la voie
plus longue.
Si rien n’arrête les hydrocarbures avant la surface, les fractions les plus légères (gaz et liquides volatils) se dispersent
dans l’atmosphère avant d’être détruites. Les plus lourdes s’oxydent ou sont dévorées par les bactéries. Seules
persistent quelque temps les fractions extrêmes les plus lourdes, sous forme de bitumes presque solides enfouis à
quelques mètres ou dizaines de mètres sous la surface du sol.
Piège
Une roche magasin peut piéger un hydrocarbure si elle est contenue dans une structure géologique étanche,
couverte par une roche imperméable comme l’argile par exemple. Ci-dessus, schéma d’un piège de type structural
anticlinal (le piège du gisement de Chaunoy est de ce type). La couche d’argile (bistre) retient le gaz, l’huile et l’eau
contenus dans la porosité d’une roche magasin gréseuse.
Une fois installés bien au chaud dans leur piège, les hydrocarbures ne sont pas complètement à l’abri de changements.
On sait qu’ils n’aiment pas l’oxygène et les bactéries. Or, lorsqu’une une accumulation de pétrole se trouve trop près de
la surface, des eaux de pluie finissent toujours par entrer en contact avec elle. Cette eau lui apporte de l’oxygène et des
bactéries voraces qui commencent à l’attaquer provoquant une diminution très importante de la proportion des
hydrocarbures liquides légers et moyens, ainsi qu’une libération de gaz. Au bout d’un certain temps, il ne restera plus
que des hydrocarbures lourds et visqueux, difficiles à exploiter, et, s’il ne s’est pas échappé, du gaz moins intéressant
pour nous que le pétrole initial. Ce dernier aura subi une dégradation profonde : quel gâchis ! Les bactéries qui sont
responsables des altérations ne peuvent pas survivre à une température supérieure 50/55°C. Le pétrole r este donc à
l’abri tant que la température reste supérieure à cette valeur. En gros, on peut dire qu’il faut commencer à s’inquiéter
pour des accumulations d’hydrocarbures situées à moins de 1 000 m de profondeur.
Les accumulations situées plus en profondeur ne sont pas pour autant à l’abri de bouleversements. La menace est cette
fois celle de mouvements des roches. Ces mouvements tectoniques, s’ils se produisent, peuvent détruire le piège, en
réduisant fortement sa fermeture, voire en l’annulant, soit le plus souvent, en brisant la couverture par des fractures ou
des failles dans lesquelles les hydrocarbures piégés vont s’engouffrer et s’échapper : fini le piège, vidé !
Les Diagraphies
Lorsque l'on a repéré un réservoir potentiel souterrain par des méthodes de surface,
géologiques et géophysiques, il faut en étudier les qualités.
Les qualités qui conditionnent le rendement potentiel d'un réservoir, qu'il soit aquifère ou
pétrolier, sont principalement :
* Son volume ;
* Sa porosité ;
* Son taux de saturation ;
* Sa perméabilité ;
•Les différents fluides qu'il renferme (huile, gaz, eau).
La première approche consiste à faire des forages
Un forage est une cavité, approximativement tubulaire, ayant un diamètre nominal défini par l'outil de forage. Le diamètre
peut varier énormément, on parle de forage petit diamètre pour des diamètres allant jusqu'à 250 mm puis de forages à
gros diamètres.
Le forage est généralement rempli d'un fluide qui peut être de nature variable : boue à la bentonite, eau, mousse, boue à
l'huile, air etc. La boue qui rempli le trou de forage à des rôles multiples qui sont ;
* Le nettoyage du trou, les déblais (cuttings) sont remontés à la surface ou ils sont partiellement
récupérés et étudiés par les géologues.
* Le maintien des parois du trou et des fluides contenus dans les formations. La boue en effet de
par ses caractéristiques physiques et chimiques, exerce sur les formations une contre pression.
Cette contre pression a bien évidemment une influence sur le comportement des fluides dans le
voisinage du trou.
* La lubrification et le refroidissement des outils de forage.
•La consolidation des parois du forage en déposant en face des zones perméables un dépôt de boue que l'on appelle
mud-cake. Ce mud-cake finit par empêcher toute circulation de fluide entre le trou de forage et la formation.
Une boue ne peut jouer convenablement tous les rôles que nous avons énumérés que si elle est bien conditionnée, c'est-
à-dire que si ses principales caractéristiques physiques et chimiques sont maintenues à des valeurs appropriées.
La reconnaissance des formations traversées par un sondage se fait tout d'abord en exploitant les informations obtenues
pendant le cours du forage, on enregistre les paramètres suivants :
Des outils, ou sondes, conçus dans ce but, sont descendus dans le trou de forage à l'extrémité d'un câble qui
assure la liaison avec les instruments de surface commandant les opérations, et groupés soit dans un camion,
soit dans une cabine fixe pour les forages en mer.
Il en résulte que la modification d'un paramètre géologique doit se répercuter sur un ou plusieurs paramètres physiques.
De même, une variation de paramètre physique aura une signification géologique.
Les diagraphies sont donc très utiles pour faire des corrélations de puits à puits et donnent des indications très précieuses
sur les variations lithologiques.
Présentation d'une diagraphie
La présentation est très importante. Sur l'en tête du log on doit voir figurer un certain nombre de renseignements :
- Le nom de la compagnie ;
- Le numéro du forage et ces coordonnées ;
- L'outil utilisé ;
- Tous les autres logs enregistrés en même temps, c'est-à-dire pendant la même opération. ;
- Depth - driller = la profondeur atteinte par le forage ;
- Depth - logger = la profondeur maximum atteinte par le log ;
- Btm log interval = La profondeur à laquelle le log commence véritablement ;
- Top log interval = la profondeur à laquelle le log est arrêté ;
- Type fluid in hole = le type de fluide remplissant le forage, type de boue avec ses caractéristiques, densité, viscosité, PH,
etc. ;
- Source sample = l'endroit ou l'on a prélevé l'échantillon de boue, généralement à la dernière circulation dans le bac à
boue ;
- Rm (de m = mud = boue) = résistivité de la boue ;
- Rmf (mud filtrate) = résistivité du filtrat ;
- Rmc (mud cake) = résistivité du mud cake.
Exemple de présentation d'une diagraphie
DATE : LOG :
COMPAGNIE :
FORAGE N°: Coordonnées : Pays :
Altitude :
Opérateur :
Origine des profondeurs :
Profondeur du forage :
Diamètre du forage :
Tubage :
Nature de la boue : Provenance de l'échantillon :
Densité : Viscosité :
Rm : à T :
Rmf : à T :
Roc : à T :
Température du fond du trou (B.H.T.) :
Température de surface :
Temps après la dernière circulation :
Autres logs effectués :
Echelle verticale choisie :
Vitesse d'enregistrement :
Remarques :
Time since last circulation = temps qui s'est écoulé après la dernière circulation jusqu'à
l'enregistrement du log
Permanent datum = niveau de référence
Casing = tubage
KB= Kelly bush
Représentation schématique de l'invasion
D'une manière générale, la présence du fluide de forage est génératrice de perturbations dans les formations. Dans le cas
le plus général, les formations forées contiennent des fluides (eau et pétrole) qu'il est important de maintenir en place afin
d'éviter leur venue en surface. Pour cela, la boue de forage, en phase liquide, exerce une pression hydrostatique
supérieure à la pression des formations et des fluides qu'elles contiennent.
Dans ces conditions, il se produit dans la formation une filtration de la phase liquide et des substances dissoutes : c'est le
filtrat. Les particules dispersées, elles, s'accumulent sur la paroi du trou, formant le dépôt de boue encore appelé
"gâteau de boue" ou "mud-cake". La composition, l'épaisseur et la perméabilité du mud cake dépendent surtout de la
nature de la boue. L'épaisseur du mud cake varie en général entre 1/8’’ et 1’’ (3 mm à 2,54 cm). Ce mud cake a une
perméabilité faible et c'est lui qui conditionne en partie la filtration, petit à petit la filtration va diminuer puis stopper.
Le filtrat, envahit la formation, perturbe la répartition des fluides en place, et ses caractéristiques physiques contribuent à
modifier celles des formations. La figure suivante montre la représentation schématique de l'invasion d'une formation par
le filtrat de boue :
- La boue de résistivité Rm remplit le trou de forage ;
- La filtration a laissé un mud cake de résistivité Rmc ;
- Le filtrat de boue, phase aqueuse de résistivité Rmf, a sur une certaine distance refoulée toute l'eau de formation créant
la zone lavée. Cette zone a pour résistivité Rxo ;
- Puis la quantité de filtrat diminue jusqu'à ce que l'on retrouve dans la zone vierge la saturation complète des pores par
l'eau de formation dont la résistivité Rw contribue à donner à la formation sa résistivité Rt ;
-La zone s'étendant de la paroi du trou jusqu'à la limite atteinte par le filtrat est la zone envahie de résistivité Ri, son
extension est symbolisée par son diamètre di.
Lorsque la formation contient des hydrocarbures et de l'eau l'invasion prend une allure un peu différente. En raison des
phénomènes capillaires, le filtrat de boue n'est pas en mesure de repousser la quantité totale d'hydrocarbures présente
dans la formation. Dans la zone lavée, l'eau de formation et une partie seulement des hydrocarbures seront remplacée
par le filtrat.
Puis, jusqu'à la limite de la zone envahie, la quantité de filtrat diminue, l'eau et les hydrocarbures revenant
progressivement à la saturation primitive que l'on retrouve dans la zone vierge, dont la résistivité est Rt.
Représentation schématique de l’invasion
LISTE DES TERMES UTILISES EN DIAGRAPHIES
2 - LE LOG P.S.
Le log P.S. ou log de la polarisation spontanée, est l'enregistrement des différences de potentiel électrique dues à des
causes naturelles.
Ces différences sont mesurées entre une électrode de référence fixe, placée en surface, et une électrode mobile qui
parcourt toute la longueur du forage.
Le log P.S. permet :
* de mettre en évidence les bancs poreux et perméables ;
* de localiser certains niveaux imperméables ;
* de calculer le pourcentage d'argile contenu dans la roche réservoir ;
* de calculer la résistivité de l'eau
Le liquide employé lors de l'exécution d'un forage (eau, boue, air, etc.) diffère presque toujours chimiquement de l'eau
renfermée dans les formations traversées. C'est la mise en contact de ces fluides dissemblables qui provoque
l'apparition de potentiels naturels.
3- LES LOGS ELECTRIQUES
Pour mesurer la résistivité électrique en forage on utilise le même principe que pour les méthodes électriques de surface et la
résistivité apparente est obtenue par la formule suivante :
R app = K *∆ V /T
K est appelé ici coefficient de sonde. C'est un facteur géométrique qui dépend du dispositif utilisé. Pour chaque outil utilisé, la
distance entre électrode d'envoi de courant et électrode de mesure de potentiel est désigné sous le terme d'espacement = L.
Plus L est grand, plus la profondeur d'investigation de l'outil sera grande. A chaque outil utilisé, ayant un certain espacement,
correspondra une lecture de résistivité à une certaine distance du sondage. Il importe donc, pour apprécier la valeur de la
résistivité mesurée, de bien connaître la contribution au signal recueilli de chacune des zones entourant le trou de forage.
On pourrait penser qu'en augmentant la longueur des dispositifs, il est possible de mesurer une résistivité apparente qui soit
très proche de la résistivité vraie de la formation vierge. Cela ne peut être vrai que si la formation mesurée est aussi proche
que possible des conditions idéales, c'est à dire homogène, isotrope et infinie en dimension vers le haut et vers le bas. Cette
condition ne saurait être réalisée qu'exceptionnellement dans le modèle géologique exploré par l'outil.
C'est la combinaison d'outils, de profondeurs d'investigation variées
Les outils traditionnels que nous avons vus jusqu'à présent sont très affectés par
les conditions du trou. D'autre part l'influence importante des formations
adjacentes ne peut être négligée tant que la formation intéressante n'est pas au
moins 5 fois plus épaisse que l'espacement.
Il a donc fallu développer des systèmes d'outils où l'influence des couches
adjacentes est Considérablement diminuée. Ce sont les outils où le courant
électrique que l'on envoie est focalisé, c'est à dire que grâce à un système
d'électrodes on réalise un faisceau de lignes de courant parallèles, ce faisceau
pénètre les formations perpendiculairement à l'axe du trou.
La définition verticale de ces outils dépend de l'épaisseur du faisceau de
courant.