Introduction générale
L’eau est essentielle à l’Homme. Elle a toujours joué un rôle important dans l’Histoire de
l’Humanité.
L'eau est une ressource que la nature distribue très inégalement sur la terre : les zones
arides et semi-arides couvrent le tiers des terres émergées. La disponibilité de l'eau est donc
très variable, tout autant que les demandes.
La politique en matière d'eau pour la consommation est axée sur deux aspects essentiels:
la disponibilité et la qualité. Le dessalement des eaux de mer et des eaux saumâtres a suscité
de grandes espérances dans les bassins méditerranéens comme le seul moyen d'améliorer la
qualité et garantir la disponibilité des ressources hydriques.
La salinité des mers ouvertes sur les masses océanique (Atlantiques, Manche, Merde
Nord, Pacifique) est de l’ordre 35 g/l et c’est cette valeur qui est considérée comme salinité
standard de l’eau de mer. Des variations plus ou moins importantes autour de cette valeur
moyenne existant en fonction du bilan précipitation-évaporation. La salinité peut être
différente dans le cas des mers fermées ou peu ouvertes sur les masses océaniques.
Généralement on appelle eau saumâtre une eau saline non potable, de salinité inférieure à
celle de l’eau de mer. En fait la plupart des eaux saumâtres ont une salinité comprise entre 1 et
10 g/l. Elles se présentent soit, sous forme d’eaux de surface, soit sous forme d’eaux
souterraines.
Leur composition chimique varie énormément d’une région à une autre et pour une même
région d’une saison à une autre. Ces variations au niveau de la composition chimique
dépendent essentiellement de la composition des roches et des couches lithologiques en
contact avec l’eau, qui en pénétrant dans le sol elle dissout les sels qui composent l’écorce
terrestre. Les principaux sels qui peuvent être dissous en assez grandes quantités sont le
CaCO3, le CaSO4, le MgCO3, et le NaCl.
Salinité en Tunisie
Notons à ce propos le cas de la Tunisie dont une partie majeure des ressources en eau est
pratiquement inutilisable à cause d’une salinité élevée due aux caractéristiques lithologiques
des formations hydrogéologiques.
Echelle : 1/ 50000
N Salinité en mg/l
0 - 1000
W E 1000 - 1500
1500 - 2000
S
2000 -2500
> 2500
La situation est beaucoup plus grave au Sud du pays à cause des conditions climatiques
pratiquement arides. En effet, les ressources en eau du Sud tunisien sont essentiellement des
eaux souterraines (42% du potentiel en eau souterraine du pays) alors que les ressources en
eau de surface ne représentent que 3% (DGRE, 1998). Pour cette raison, le recours au
dessalement des eaux saumâtres dans une première étape et l’eau de mer dans une seconde
étape pour satisfaire les besoins en eau potable de certaines régions du Sud.
Afin d’améliorer la qualité de l’eau potable desservie dans le sud tunisien, la SONEDE va
mettre en œuvre dans le cadre de 10ieme plan onze stations de dessalement :
Six stations de dessalement d’eau saumâtre de capacité qui varie entre 1000 m3/j et
6000 m3/j dans la région de Sud Ouest.
Quatre stations de dessalement d’eau saumâtre de capacité qui varie entre 1000
m3/j et 6000 m3/j dans la région de Sud Est.
Une station de dessalement de l’eau de mer de capacité 50000 m3/j à Djerba.
Dans ce contexte, s’inscrit le présent travail qui a pour objectif l’étude d’une nouvelle
station de dessalement des eaux saumâtres dans la ville de Nafta.
CHAPITRE I
Etude Bibliographique
Il faut noter que très généralement, il est plus simple et plus rentable de rechercher des
sources d'eau douce à traiter (eaux de surface telles que rivière, eau souterraine), plutôt que de
dessaler l'eau de mer. Cependant dans de nombreuses régions du monde, les sources d'eau
douces sont inexistantes ou deviennent insuffisantes au regard de la croissance
démographique ou de la production industrielle.
D'autre part, il est souvent rentable de combiner la production d'eau douce avec une autre
activité (notamment la production d'énergie, car la vapeur disponible à la sortie des turbines,
et perdue dans une usine classique, est réutilisable dans une station de dessalement dite
thermique ou fonctionnant sur le principe de l'évaporation).
L'eau de mer est salée à peu près à 35g/L en général. Dans des régions comme le Golfe
Persique, la salinité atteint 42g/L. Pour extraire le sel, il faut, d'un point de vue purement
théorique, environ 563 Wh par m³. [1]
Dessaler l’eau n’est pas une idée récente depuis un temps très ancien l’homme a constaté
que l’eau salée portée à l’ébullition aboutit, par condensation, à une eau déminéralisée.
Le dessalement de l’eau de mer s’est d’abord développé dans les pays de la péninsule
arabique, qui disposent de ressources énergétiques fossiles importantes. La technologie
développée dans ces pays était la technique d’évaporation.
Avec le stress hydrique observé dans de nombreux pays méditerranéens ne disposant pas
d’énergie fossile, la technologie membranaire de dessalement de l'eau de mer a connu un fort
essor au cours des dix dernières années grâce aux facteurs suivants :
Cette capacité est doublée entre 1995 et 2002 suite à la réalisation de trois stations de
dessalement pour l’eau potable dans la région sud est de la Tunisie. Elle s’augmentera
remarquablement durant les trois prochaines décennies. C’est à partir de 1983 que les
techniques de dessalement commencent à être utilisées pour satisfaire les besoins en eau des
îles de Kerkennah dépourvues des ressources douces.
La station de dessalement de Gabès mise en service en Juin 1995, et après avoir surmonté
quelques difficultés rencontrées durant la première année d’exploitation, affiche actuellement
des performances qui sont largement meilleures que celles prévues contractuellement.
Généralement, les projets de dessalement sont localisés au Sud tunisien (Gabes, Djerba,
Zarzis…), étant donnée la haute salinité des eaux et l’insuffisance des ressources naturelles
dans ces régions. Les grandes stations de dessalement en Tunisie :
initiale à la conception était de 12000 m3/j et a été ramenée après une année de
fonctionnement à 15000 m3/j.
F
ig 2 : Station de Kerkennah Fig 3 : Station de Jerba
(mise en service en 1983) (mise en service en
1997)
Le secteur d’eau potable accapare à lui seul 59% de la capacité de production d’eau
dessalée. La répartition de la production par usage est illustrée par ce tableau.
Installation de dessalement
Les principales techniques de dessalement qui sont les plus largement utilisées dans le
monde sont au nombre de cinq, divisées en deux groupes :
- Les techniques membranaires basées sur une séparation entre les sels et l’eau au moyen
de membranes.
- Les techniques par voie thermique basées sur l'évaporation de l'eau salée avant d'être
condensée tandis que le sel, non volatil, reste dans la saumure concentrée.
1
0,9
0,8
0,7 78% Osmose inverse
0,6 Thermique
0,5 Electrodialise
0,4
0,3 9%
0,2 13%
0,1
0
Pourcentage
2.2.1 L’électrodialyse
2.2.1.1 Principe
Les sels dissous dans l'eau sont ionisés, c'est-à-dire constitués par des atomes qui, au lieu
d'être neutre, sont porteurs d'une charge positive ou négative. Par exemple, le sel de cuisine
(NaCl), lorsqu'il est dissout, donne dans l'eau des ions positifs de sodium (Na +) et des ions
négatifs de chlore (Cl-). L'électrodialyse est une technique de séparation membranaire qui
impose un courant continu à deux électrodes plongées dans une solution de sel ou dans l'eau
pour déplacer des ions, les cations (ions positifs comme le sodium Na + par exemple) vers la
cathode (électrode négative) et les anions (chlorure Cl- par exemple, de charge négative) vers
l'anode (électrode positive). Si on considère un ion quelconque, il se déplacera sous l'effet
d'un champ électrique proportionnellement au gradient de potentiel électrique, à sa valence et
à sa mobilité. De mobilité différente selon leur taille, leur concentration, leur charge, leur
encombrement et selon la température de l'eau, les ions ne migrent pas de la même façon à
travers les membranes. Les nitrates, chlorures et ions monovalents sont très bien éliminés
alors que les sulfates passent difficilement.
Dans l'électrodialyse, des membranes filtrantes imperméables pour les cations ou pour les
anions, sont interposés alternativement entre les électrodes. La membrane qui laisse passer les
cations a la propriété d'arrêter les anions ; celle qui est imperméable aux anions oppose une
barrière infranchissable aux cations. Le module peut être considéré comme une succession de
résistances montées en série. Dans certains compartiments de la cuve, on peut donc collecter
les ions retenus par chacune de ces deux membranes. Ainsi, des cellules où l'eau contient une
concentration de sel alternent avec d'autres où l'eau a été dessalée
Deux types de membranes sont utilisés en électrodialyse. Les premières éliminent tous les
types de sels ; les secondes, dites « monovalentes », sont traversées préférentiellement par les
ions monovalents. Dans le cas de la dénitratation, ces dernières éliminent le sodium tout en
éliminant moins d'autres ions. Ces membranes en plastique sont mises en oeuvre dans un
système de type filtre presse.
d'effluents (eau de rinçage) afin d'enrichir, en les concentrant, les bains de dépôt et de les
recycler. [7]
2.2.1.2 Applications
Si on applique une pression sur la solution concentrée, la quantité d'eau transférée par
osmose va diminuer. Avec une pression suffisamment forte, le flux d'eau va même s'annuler:
cette pression est nommée la pression osmotique (en faisant l'hypothèse que la solution
diluée est de l'eau pure). Si on dépasse la valeur de la pression osmotique, on observe un flux
d'eau dirigé en sens inverse du flux osmotique: c'est le phénomène d'osmose inverse. [8]
solubilité des particules dans le milieu membranaire. Les séparations sont donc d'origine
chimique et sont liées au pouvoir solvant de la membrane.
Dans un traitement d'eau, la membrane d'osmose inverse se trouve enfermée dans un tube
résistant à la pression (tube de pression). Sur ces tubes sont aménagées l'entrée d'eau brute, la
sortie de l'eau rejetée (Concentrât) et l'eau osmosée (Perméat).
pour des ions de même valence, le taux de rejet diminue si leur masse molaire
augmente.
Les équipements membranaires que l'on trouve sur le marché se présentent sous quatre
formes prépondérantes ou modules :
- Technologie simple
- Faible compacité
- Le fluide à traiter
peut circuler à l'intérieur - organique
Membranes sous ou à (rare)
Tubulaire forme de tube (jusqu’à l'extérieur des tubes - minéral
13 mm de diamètre) - Peut traiter tous
types de produits
(fluides visqueux,
chargés), supporte 80
bars
- Coûts d'installation
relativement importants
- Capacité de
filtration élevée
- Coût moindre
- Bonne compacité
Spirale Membranes planes - Sensibilité au - organique
roulées en spirale colmatage (prétraitement
nécessaire)
- Difficultés
possibles au nettoyage
- Réservé aux
produits peu concentrés
et au
traitement d'eau
- Système plus
souple et plus modulable
- Visualisation du
perméat produit par
chaque élément
- Système peu - organique
Plans Membranes planes compact - minéral (rare)
- Très bien adapté à
certaines applications ne
nécessitant pas de
pression de
fonctionnement trop
élevé
Fibre Membranes sous - Compacité élevée
creuse forme de capillaire - Canaux très fins de
(tube de 1 à 2mm de l'ordre d'un cheveu-
diamètre) Fragile - organique
- Sensibilité au
colmatage
- Inapplicable hors
traitement de l'eau
Le phénomène de flash est reproduit ensuite dans un deuxième étage où règne une
pression encore plus faible. La vaporisation de l'eau est ainsi réalisée par détentes successives
dans une série d'étages où règnent des pressions de plus en plus réduites. On peut trouver
jusqu'à 40 étages successifs dans une unité MSF industrielle. [8]
Principe
Le principe de base de la distillation est simple : les sels dissous n’étant pas vaporisables
dans les mêmes conditions que l’eau, la vapeur obtenue par chauffage d’eau salée est
constituée d’eau pure.
chauffage en abondance comme sur les navires, qui trouvent là une utilisation à l’eau de
réfrigération de leurs groupes diesels ou de leurs gaz d’échappement.
Procédé industriel
Le distillateur est constitué de plusieurs évaporateurs en série que l’on appelle effets. La
vapeur issue du premier effet se condense au niveau du second effet et l’énergie libérée par la
condensation sert à évaporer l’eau de mer qui s’y trouve. Le troisième évaporateur joue le rôle
de condenseur pour les vapeurs issues du second effet et ainsi de suite. La vapeur du dernier
effet sert à réchauffer l’eau d’alimentation du premier effet. En l’absence de pertes
calorifiques, on peut donc réutiliser la chaleur latente une infinité de fois : plus il y a d’effets,
plus le coût énergétique sera faible. En réalité, il y a toujours des pertes et le nombre d’effets
est limité par des contraintes techniques et économiques.
En effet, pour maintenir une vitesse de transfert thermique raisonnable, c’est-à-dire pour
que la distillation soit suffisamment rapide, il est nécessaire de ménager un gradient
thermique de quelques Kelvin au niveau des surfaces d’échange. En pratique, on impose des
pressions décroissantes (et donc des températures décroissantes) d’effet en effet et on utilise
des pompes pour extraire l’eau pure et la saumure des enceintes en dépression.
Le nombre d’effets n’est donc pas seulement limité par l’investissement, mais aussi
par l’écart entre la température froide de l’eau de mer, qui permet de condenser la vapeur
issue du dernier effet, et la température d’ébullition de l’eau dans le premier effet, elle-même
limitée par le fait que la solubilité des carbonates et des sulfates diminue lorsque la
température augmente : en augmentant la température, on augmente l’entartrage, ce qui
diminue le coefficient de transfert thermique des surfaces d’échange et peut aller jusqu’à
obstruer les tubes si on ne fait rien.
Pour lutter contre l’entartrage, on peut opérer un prétraitement de l’eau de mer par ajout
de poly-phosphates ou de l’acide sulfurique, ajouter des petites boules d’éponge, récupérées
en sortie, qui nettoient en continu les tubes et les réservoirs ou encore additionner à la
saumure des germes cristallins sur lesquels se dépose préférentiellement le tartre (méthode
dite de germination).
D’autre part, l’un des principaux problèmes de la distillation multiples effets, après
l’entartrage, est la corrosion due aux grandes quantités d’ions chlorures dans l’eau de mer (les
ions augmentent la conductivité de l’eau et accélèrent ainsi la corrosion.) On est amené à
employer des matériaux ou des revêtements qui élèvent significativement le coût des
installations et contribue à limiter le nombre d’effets utilisés. [11]
2.3.3.2 Applications
C'est un procédé qui consiste à refroidir l'eau salée dans une chambre où on a fait le vide
afin d'obtenir une suspension de cristaux de glace dans la saumure, après un lessivage de ces
cristaux, on obtient de l'eau douce en faisant fondre la glace.
Ce procédé présente l'avantage de réduire le phénomène d'entartrage et d'augmenter la
durée de vie des équipements, mais le traitement des cristaux de glace reste le problème
majeur de ce procédé.
Une autre méthode fondée sur la congélation est celle du réfrigérant secondaire, dans
laquelle le transfert de chaleur est obtenu par l’emploi de turane ou d’un autre hydrocarbure
liquide non miscible dans l’eau. Le mélange de butane et d’eau de mer passe par un échangeur
de chaleur où l’échauffement fait bouillir le butane, ce qui entraîne la congélation de l’eau
dans la saumure. Les cristaux de glace sont lavés, séparés et finalement fondus, moyennant
l’échange de chaleur avec la vapeur de butane préalablement comprimée.
Procédés thermiques
(MED/MSF/ VC) L'énergie nécessaire au dessalement Une grande consommation
est indépendante de la salinité. d'énergie.
Stabilité de fonctionnement. Assez d'encombrement.
Possibilité de faire varier le débit de Les températures trop élevée
production sans faire varier la génèrent des phénomène
consommation spécifique. d'entartrage et accélèrent la
Utilisation de l'énergie à basse corrosion des surfaces métalliques.
température.
Utilisation des énergies fatales rejetées
dans l'atmosphère par les centrales
électriques.
Le recyclage du rejet permet de
réduire la consommation en produits
chimiques.
Procédés
Membranaires Encombrements et consommation Nécessite un pré traitemen
(RO/EDR) énergétique moindres. fiable.
Structure modulaire : s'adapter à Sélectivité imparfaite de
n'importe quelle capacité. (RO) membranes.
Peu de problèmes de corrosion et de Colmatage des membranes.
maintenance. Durée de vie des membrane
S'opère à température ambiante. assez courte.
Rentable pour les eaux Sensible aux haute
saumâtres de salinité inférieure températures.
Il est difficile d'évaluer les coûts de dessalement car les avancées technologiques
empêchent, la plupart du temps, de couvrir les périodes d'amortissement prévues (15 et 25
ans).
Capacité de l'installation: plus l'installation est grande, plus les coûts se réduisent. Les
économies d'échelles sont particulièrement importantes pour l'ensemble des technologies, à
condition que la capacité de production couvre la demande.
Conditions locales: les conditions locales influeront directement sur la nécessité ou non
d'un prétraitement, la capacité de pompage, etc. L'on peut inclure, parmi ces conditions
locales, la quantification des coûts découlant de la tarification électrique.
Main d'oeuvre: le besoin de main d'oeuvre a un effet sur les coûts, mais la nécessité de
qualification influe aussi.
CHAPITRE II
PRESENTATION GENERALE DE LA ZONE D’ETUDE
Introduction
Cette stratégie consiste également à atteindre cet objectif de qualité sur deux phases :
La première phase consiste à atteindre l’objectif de qualité (1.5 g/l) dans les régions qui
sont desservies avec une salinité qui dépasse 2 g/l et qui compte chacune une population de
4000 habitants au minimum.
La deuxième phase consiste à atteindre l’objectif de qualité (1.5 g/l) dans les régions qui
sont desservies avec une salinité comprise entre 1.5 g/l et 2 g/l et compte chacune une
population de 4000 habitants au minimum.
Le projet de Nafta s’inscrit dans le cadre de la première phase et fait partie des projets déjà
identifiés.
2.1.1 La température
Le climat de cette zone est caractérisé par des écarts très importants de température au
cours de la même journée qui peuvent dépasser les 20°C en période estivale. A l’intérieure
des oasis, les différents étages de végétation sont à l’origine d’un microclimat spécifique
caractérisé par les valeurs de températures inférieures de celles enregistrées à l’extérieur.
- Au printemps, les vents d’Est sont plus forts et souvent responsables des tempêtes de
sable. La fréquence de ces vents peut dépasser 30 jours par an.
- En été, les vents du Sud – Ouest sont dominants et amènent généralement le Sirocco. Les
mois les plus venteux de l’année sont ceux de l’été et le nombre de jours de Sirocco avoisine
les 55 j/an dont 37 jours en été et 12 jours en printemps.
2.1.3 L’humidité
L’humidité de l’air constitue avec les pluies automnales, dans cette zone les deux
principaux facteurs climatologiques qui conditionnent la production des palmiers et des
cultures. A Tozeur, l’hygrométrie de l’air se maintient tout au long de l’année entre 39 et
64%, la moyenne annuelle étant de l’ordre de 51%.
2.1.4 La pluviométrie
En région aride la pluie est l’élément le plus variable qui soit région considérée, du fait
qu’il y a répercussion sur le ruissellement et sur l’alimentation de la nappe souterraine.
La ville de Nafta est actuellement alimentée à partir des forages Nafta-I, Nafta –I-bis et
Nafta-IV captant dans la nappe du continental intercalaire, présentant respectivement des
débits de 30 l/s , 33 l/ et 50 l/s. Les eaux collectées par ces forages sont caractérisées par une
salinité de l’ordre de 2.5 g/l.
Les eaux des ses forages sont refoulées vers un réservoir RSE 2500 m 3 à travers une
conduite d’adduction en amiante ciment classe C de diamètre DN 300 et de longueur totale
égale à 3060 ml.
Les réserves en eau potable de la ville sont assurées par deux réservoirs :
Le RSE 2500 m3 est situé à une cote PHE de 95 m NGT, est destiné pour l’alimentation
de la zone basse de la ville.
Le réservoir de capacité 100 m3, se trouvant prés du premier réservoir à la cote PHE 112
m NGT, est destiné à alimenter la zone moyenne de la ville.
Une partie de ces eaux est aspirée par une station de surpression pour l’alimentation de la
zone haute de la ville.
CHAPITRE III
Tout d’abord, il est procédé à la projection de la population des régions concernées par le
projet jusqu'à l’échéance 2020 (échéance du projet). Il a été adopté par la SONEDE un taux
d’accroissement de la population constant tenant compte de spécificité de ces régions.
Entre la période 2004 – 2020, le taux d’accroissement est de 1%.
Ensuite, la consommation spécifique a été évaluée pour les différents usages (branché,
non branché et collectif) comme le montre le tableau de besoins en eau ci-dessous. Cette
consommation spécifique évaluera de 74 l/hab/j environ en 2004 jusqu’à 102 l/hab/j en 2020
avec d’une part l’évolution le niveau de vie de la région dont notamment l’amélioration de la
qualité de l’eau desservie et d’autre part les actions de sensibilisation des économies des eux.
Les ressources en eau de la région de Nafta, en tenant compte des besoins en eau dessalée
et des besoins en eaux saumâtre pour le dessalement et le mélange sont déficitaires de 17 l/s à
l’échéance 2020 comme montre le tableau ci-dessous.
Ressources (l/s) 63 63 63 63 63 63
Pour assurer les besoins en eau jusqu’à l’échéance 2020 on a renforcé les ressources par la
création d’un nouveau forage de débit 50 l/s.
Notre but consiste à assurer une distribution de l’eau de salinité inférieure ou égale à 1,5
g/l par le mélange d’une eau osmosée produite par la station de dessalement et une eau brute
en provenance des ressources locales de Nafta
Étant donnée que la station de dessalement va fournir un débit d’eau osmosée (perméat)
Qp à une salinité moyenne Cp = 0.2 g/l et l’objectif de la qualité C = 1.5g/l.
Les forages fournissent un débit d’alimentation en eau brute nécessaire pour le mélange
Qm d’une salinité Cm = 2.45 g/l.
Afin de déterminer la part de l’eau dessalée et la part d’eau de mélange par rapport au
débit de pointe jours, on doit résoudre le système d’équations suivantes :
Q = Qp + Qm
C x Q = Cp x Qp x Cm x Qm
Avec :
Q : débit de pointe journalière (l/s) ;
Qm: débit nécessaire pour le mélange (l/s) ;
Qp : débit d’eau osmosée (l/s) ;
Cm : salinité de l’eau brute ;
Cp : salinité de perméat.
Qd = Qp + Qr
QT = Qp + Qm + Qr
Qr = 20% Qd
Avec :
Besoin en eau potable (m3/j) 5 281 5 458 5 865 6 236 7 239 8 414
Besoin en eau potable (l/s) 61,1 63,2 67,9 72,2 83,8 97,4
Besoin en eau dessalée (m3/j) 2 230 2 304 2 476 2 633 3 056 3 553
Besoin en eau de mélange
3 051 3 153 3 389 3 603 4 182 4 861
(m3/j)
Rejet (l/s) 6,45 6,67 7,17 7,62 8,84 10,28
Besoin en eau brute (m3/j) 5 839 6 034 6 484 6 895 8 003 9 302
Besoin en eau potable (m3/j) 5 281 5 458 5 865 6 236 7 236 8 414
(l/s) 61 63 68 72 84 97
Besoin en eau brute (m3/j) 6 213 6 421 6 900 7 336 8 513 9 899
(l/s) 72 74 80 85 99 115
CHAPITRE IV
Tab11 : Analyse physico-chimique des eaux des forages (F1, F1 bis, F4)
Interprétation
La teneur en Fer est importante,
Les Sulfates ont une forte teneur dépassant 600 mg/l,
Les Chlorures présentent une forte teneur,
Le réservoir sera dimensionné pour le débit de pointe journalière de l’échéance 2030 qui
est de 97.4 l/s. Le volume total nécessaire des réserves est la somme des composantes
suivantes :
= 350.6 * 3 = 1051.8 m3
Avec :
Pj : Besoins de pointe jour (m3/h) ;
Temps de réparation égale à 3 heures ;
VRES = VS + VR + VI
= 1051.8 +1 490,22 + 120 = 2662 m3
Le tableau ci-dessous récapitule les résultats de la modulation horaire qui donne le volume
de régulation, le volume de sécurité, le volume d’incendie et le volume total ou le volume du
réservoir
Tab12 : Résultats de la modulation horaire
En conclusion, tout en tenant compte des réserves cumulées actuels (2600 m3) suffisante
pour subvenir aux besoins futurs en eaux à l’échéance du projet.
CHAPITRE V
Le procédé de l’osmose inverse comporte trois phases qui sont les suivantes :
La phase de prétraitement ;
La phase de dessalement par l’osmose inverse
La phase de post traitement.
vers
Bache de rejet milieu
récepteur
FI
Débitmétre
Reservoir de
stockage
Bache de
mélange
FI Phase de
Débitmétre injection de soude post- traitement
Pompe doseuse
à sable. Cette opération peut être également assurée par des membranes de microfiltration ou
d’ultrafiltration.
L’eau brute ayant subie une coagulation / floculation et éventuellement une décantation
passe à travers un filtre à sable. On distingue deux types de filtres à sables :
Le filtre à sable gravitaire construit en béton armé. L’eau traverse gravitairement la masse
filtrante. La vitesse de filtration est généralement limitée à environ 8 m/h.
Le filtre à sable sous pression construit généralement en acier avec les revêtements
appropriés. La vitesse de filtration peut atteindre jusqu’à 15 m/h et plus.
Généralement, pour des stations de faibles capacité allant jusqu’à 5000 m3/j, il
recommandé des filtre à sable sou pressions. Pour des capacités supérieures, les filtres à sable
gravitaires sont les plus utilisés.
Dans notre cas, vue que la station est de capacité moyenne (4000m3/j) on va opter pour un
filtre à sable sous pression.
= 4000 / 0.8
Les cartouches filtrantes les plus utilisées sont à base de polypropylène sous forme de
filament à enroulement hélicoïdal ou thermo-soudé.
Les cartouches filtrantes sont caractérisées par un seuil de filtrations qui est de 5
microns (niveau minimal qu’exigent les fabricants de la membrane), une longueur maximale
égale 50 pouces (127cm) et une surface de 0.27 m2.
Résultat de la simulation
Les deux diagrammes suivantes présente respectivement les pourcentages des différents
éléments avant et après le traitement par le séquestrant.
Interprétation :
D’après la simulation :
- la dosage total dans l’eau d’alimentation est de 3.74 litres de séquestrant ;
- le besoin quotidien est 5.05 kg.
Le circuit d’injection d’acide sulfurique doit entre en PVDF ou autre matériau équivalent
résistant à l’acide, quant à la pointe d’injection qui sera insérée au sein de la conduite, elle
doit être en Téflon ou autre matériau équivalent. Le point d’injection sera aménagé en amont
du microfiltre. L’acide qui sera utilisé est l’acide sulfurique à 98% de concentration.
En raison de la faible teneur en bicarbonate et de l’excellente rejection des ions SO 4-- au
niveau de la membrane, on utilise l’acide sulfurique pour régler le pH avant d’attaquer les
membranes d’osmose, car d’après le constructeur, l’eau d’attaque doit avoir un tel pH bien
déterminé et évite la formation de précipites tel que le CaCO3.
La réaction de la neutralisation du bicarbonate par l’acide sulfurique est la suivante :
ALKacide ALKb - 1, 02 X
= (I)
Cacide Cb + 0, 90 X
Avec :
ALKacide
Pour pHacide = 6,8 d’après la figure (annexe), = 3
Cacide
ALKb
Pour pHb = 7,8 (pH de l’eau brute) et ALKb = 117 mg/l, alors = 32
Cb
D’où Cb = 3,65 mg/l
Cette bâche servira pour la collection des eaux des forages et également pour
l’aspiration de la pompe de refoulement de l’eau à travers les filtres à sable et les filtres à
cartouche.
Dimensionnement de la bâche
- Pour la collection des eaux de trois forages on a besoin d’une seule bâche pour toute la
station de dessalement.
= 3.47 * 20 = 69.4 m3
N = St/Su
Par principe il faut que le nombre de module au premier étage être le double que celui
en deuxième, pour cela on va prendre 12 tubes de pression au premier et 6 tubes de pression
au deuxième ce qui nous donne en tout 18 tubes de pression et un flux spécifique égal à 18
l/m2/h.
Les modules d’osmose inverse sont renouvelés une fois tout les cinq ans en moyenne.
Le nombre de modules peut être, également, déterminé grâce aux logiciels de simulation
du procédé (HYDRANAUTICS) en tablant sur un flux moyen à atteindre au niveau des
membranes.
Système de pompage
Pour un système adoptant un filtre à sable sous pression on prévoit une pompe
d’alimentation en eau oxydée appelée pompe de gavage qui permet de pomper l’eau collectée
du bain d’oxydation vers les filtres à sable et par la même pression résiduelle on attaque le
filtre à cartouche.
Chaque pompe de gavage sera équipée :
D’un manomètre pour l’indication de la pression au niveau du refoulement ;
De vanne d’isolement amont et aval ;
De clapet anti-retour ;
De compensateurs amont en caoutchouc armé ou autre système équivalent ou joint de
démontage ;
Js : les pertes de charge à travers le filtre à sable sont généralement comprises entre 1et
1,5 bars en fonction de l’état de la couche filtrante.
Jm : les pertes de charge à travers les micro-filtres qui sont généralement comprises entre
1et 1,5 bars en fonction de l’état de colmatage des cartouches filtrantes.
Jt : les pertes de charge à travers la tuyauterie, elle estimé à 0,5 bars.
Pf : pression à l’aspiration de la pompe à haute pression d’au moins 2 bars (pour éviter la
cavitation).
Ainsi pour faire vaincre les pertes de charge et afin d’assurer le bon fonctionnement du
système filtrant, la pompe est dimensionnée comme suit
HMTpg = Js + Jm + Jt + Pf
= 1,5 + 1,5 + 0,5 + 2 = 5,5 bars = 55m
Le débit brut d’alimentation à l’unité est égale à 2500 m3 /j, donc le débit refoulé par la
pompe de gavage est :
ρ. g. Q. HMTpg
Ppg = η
Avec :
Ppg : Puissance de la pompe en Kw.
g : Accélération de la gravité égale à 9,81m2 /j.
Q : Débit d’alimentation de station (en m3/s) égale à 0,028 m3/s.
H : Hauteur manométrique totale en m (55m).
ρ : Masse volumique de l’eau en Kg/m3
η: Rendement du groupe électro-pompe à 65%.
Quant à la hauteur manométrique totale HMThp de la pompe HP, elle est dimensionnée de
manière à assurer la pression d’attaque nécessaire de membrane pour produire Q p dans les
conditions suivantes :
- Soit DHcond : les pertes des charges dans la tuyauterie entre le refoulement de la pompe
de gavage et l’aspiration de la pompe HP (estimées généralement à 0,5 bars)
- Soit DHmf : les pertes de charges à travers le micro filtre (estimées généralement à 1,5
bars
- Soit DHmen : les pertes de charges additionnelles le long d’un tube de pression, pouvant
être occasionné par un colmatage des membranes (estimées à 0,4 bars)
Soit Pat5 : les pressions d’attaque requises à la mise en service et au bout de cinq années
d’exploitation pour assurer un flux moyen de dimensionnement conservateur de 18 m2/l/h et
des étages équilibrés pour les eaux saumâtres à deux étages. Les pressions d’attaque sont
déterminées grâce aux logiciels de simulation du procédé fournis par les différents fabricants
des membranes.Cette pression dépend de la qualité physicochimique de l’eau à dessaler, de la
température et du taux de conversion.
Soit DHman : les pertes de charge dans le manifold d’alimentation des différents tubes de
pressions en eau brute. Ces pertes de charges sont estimées généralement à 0,3 bars.
Dans notre cas la pompe HP à vitesse fixe donc la HMT de la pompe s’écrit comme suit :
= 5,9 bars = 59 m
Détermination de puissance de la pompe HP
ρ. g. Q0. HMTHP 1000. 9,81. 0,040 .59
PHP = = = 35618 w = 35.61 Kw
η 0 ,65
Chaque ligne de dessalement sera équipée d’un groupe électropompe à vitesse variable
permettant l’équilibre entre les deux étages de la ligne.
Puisque la pompe Booster est une pompe inter-étage donc le débit refoulé par celle-ci
représente la moitié du débit entrant au premier étage.
ρ. g. QPB. HMTPB
PHP =
η
RO-DESIEGN est un logiciel qui a été établi par la société Hydranautics, et qui a pour
objectifs la simulation du fonctionnement et l’évaluation des performances des installations de
dessalement par osmose inverse.
Pour notre cas, dans la localité de Nafta il s’agit d’une installation d’osmose inverse de
capacité totale 4000 m3/j, nous avons fait une simulation du fonctionnement par ligne de
capacité 2000 m3/j dont le système adopté est celui de type série rejet à deux étages, d’où le
rejet du premier étage (12 tubes de pression) alimente le deuxième étage (6 tubes de pression).
Fig18 : Répartition des débits et des taux de conversion dans une ligne d’O.I
Ona :
Avec :
En utilisant les équations ci-dessus, en remplace chaque terme par son expression et on
aura :
Tc1 = Tc2
Donc :
Or Tct = 80%
80 = 2Tc1 - Tc12
Δ = 4 – (4*0.8)
Vanne
Pression Taux de
Etage TDS (ppm)
d’attaque (bar) conversion (%)
Etage 1 5390,8 11,7 55
Etage 2 11785,2 10,6 55
Avec :
HMT (m) 55 59 25 20
La pompe Booster est la solution la plus convenable pour équilibrer les taux de
conversion des deux étages d’osmose inverse car de point de vue énergétique la pompe
Booster est la plus économique car on a une consommation énergétique de 0,77 Kwh/ m3 par
contre pour la vanne contre pression on a 0,8 Kwh/ m3.
Le circuit d’injection de soude caustique doit être en PVC ou autre matériau équivalent
résistant à la soude caustique. Le point d’injection sera aménagé sur la conduite d’eau
osmosée alimentant la bâche de mélange ou la bâche du réservoir de stockage. La soude
caustique qui sera utilisé est généralement un produit à 33% de concentration.
Bâche de rejet
Cette bâche permettra de collecter les différents rejets de la station qui sont comme
suit :
- Les eaux de lavage des filtres à sable qui seront à une salinité de 2,5 g/l
- Les eaux de vidange et de trop plein des différentes bâches d’eau et qui seront à une
salinité de 2,5 g/l.
Dimensionnement de la bâche
= 0.69 * 20 = 13.88 m3
- pH de l’eau brute ;
- température de l’eau brute ;
- débit de production ;
- nombre des étages (hydraulique et électrique) ;
- taux de conversion
Résultats de la simulation
Les résultats de cette simulation sont mentionnés dans le tableau suivant qui récapitulent
les paramètres de dimensionnement de la station de dessalement (EDR).
Interprétation
D’après la simulation :
La salinité de perméat est de 1,48 g/l, la bâche de mélange n’existe pas ;
On n’a pas besoin d’adduction des produits chimique pour la correction de la qualité d’eau
(équilibre calco-carbonique).
b- Dimensionnement du bloc d’électrodialyse
Piles de membranes
Le bloc est compose de 12 piles de membranes, compose chaque une a leurs tour de 500
paire de membranes avec un seul étage électrique. Les membranes anionique est de type
Other et les membranes cationiques est de type CR61CZL entre les deux un espaceur de type
Mark III-3.
Bloc hydraulique
Le bloc hydraulique renfermant la pompe de recirculation de la saumure et la robinetterie
et tuyauterie de dispatching des différents flux d’eau. La pompe de saumure permet de débiter
environ 437,5 m3/h à 1,2bar, soit une puissance de 16,83Kw.
Ainsi Les paramètres de dimensionnement de la station donne par la simulation sont
récapitulée dans le tableau suivant :
Tab25: Récapitulation des Paramètres de dimensionnement de la station de dessalement donnée par
la simulation (EDR)
Système EDR
Etage hydraulique 1
Etage électrique 1
Taux de conversion 85 %.
PH du rejet 7.8
Nombre de pompes 2
Bâche de rejet
Cette bâche permettra de collecter les différents rejets de la station qui sont comme suit :
- Les eaux de lavage des filtres à sable qui seront à une salinité de 2,5 g/l
- Les eaux de vidange et de trop plein des différentes bâches d’eau et qui seront à une
salinité de 2,5 g/l.
Dimensionnement de la bâche
= 1.04 * 20 = 20.8 m3
CHAPITRE VI
Le coût estimatif de ce projet s’élève à 4.15 millions de Dinars tunisien dont le devis
est présenté dans le tableau suivant :
Bâche d’eau 60
Prix unitaire
Consistance Quantité Unité Prix total (MDT)
(DT)
Bâche d’eau 30
CHAPITRE VII
Introduction
La sélection d’une ou de l’autre technologie dépend des différents facteurs, et plus
particulièrement de :
La salinité totale de l’eau dessalée
La consommation en énergie électrique
La consommation en produits chimiques
Coût d’investissement et d’exploitation
Bien que, l’électrodialyse réversible pour le cas du projet de Nafta, consomme moins de
réactifs chimiques et permet un meilleur taux de conversion (Tc= 80% pour l’osmose inverse
et Tc= 85% pour l’électrodialyse), il consomme plus d’énergie. En plus le coût
d’investissement est relativement plus élevée que l’osmose inverse vu la limitation de la
concurrence.
En effet les fabrications des systèmes d’électrodialyse sont limités dans le monde vu cette
technique n’est utilisé que pour les eaux faiblement saumâtres. Par contre, pour l’osmose
inverse qui est utilisé aussi bien pour tous les types des eaux saumâtres que pour l’eau de mer,
le marché est largement plus important et la concurrence est plus développée ce qui a un
impact direct sur la réduction des coûts.
Pour le cas de Nafta, le coût de production global intégrant l’investissement et
l’exploitation est moins élevé pour l’osmose inverse que pour l’électrodialyse réversible.
CHAPITRE VIII
1- Introduction
Ce chapitre présente les conséquences prévisibles directes et indirectes du projet sur
l’environnement, dans les limites du périmètre de l’étude. Compte tenu des caractéristiques
spécifiques du projet de la station de dessalement, les impacts relatifs aux deux périodes de
construction et d’exploitation peuvent avoir différentes conséquences sur le milieu.
Les sources d’impacts sont les activités du projet qui peuvent engendrer un impact
potentiel sur les différentes ressources de l’environnement. Toutefois, on distingue les sources
d’impacts intervenant à la phase de construction et celle intervenant à la phase d’entretien et
d’exploitation.
La conception technique du projet a défini les composantes du projet qui comprend à la
fois les parties de la station de dessalement et les ouvrages annexes ainsi que la composantes
de la conduite d’amenée de la saumure vers Chott Jerid.
Les impacts pouvant êtres générés pendant la période de construction des différents
ouvrages peuvent êtres décrits comme suit :
Transport de matériaux et d’équipements : Etant donné les engins qui sont utilisés
pour le transport de matériaux de construction et d’équipements, une perturbation de la
circulation dans la région du projet peut avoir lieu. Ceci représente une nuisance pour autres
utilisateurs de la route. Lorsqu’il s’agit du transport du sable et du gravier, le problème de
circulation est encore plus aigu. Ce type de transport est généralement accompagné de
déversement de sable et de gravier en pleine route.
La présence du chantier : La présence d’un ensemble d’engins de construction et d’une
activité de chantier affecte le paysage de la région.
Vers la fin du chantier de construction, on assiste fréquemment à un tas de déchets de
toute nature, des matériaux de construction déversés, du papier et du plastique d’emballage,
des huiles usées, du carburant et des produits chimiques déversés, etc. Ces déchets sont
nuisibles et pour le milieu naturel dont notamment la faune et la flore et pour le milieu.
3- Impacts durant l’exploitation
- Impacts négatifs :
relativement élevée et qu’il y a possibilité qu’elle contienne des traces chimiques, cette
utilisation anarchique peut causer des maladies humaines et animales dans la zone rurales
voisines de l’emprise.
Salinisation du sol en cas de fuite ou accident dans la conduite d’adduction de la saumure
En cas de fuite accidentelle, une quantité d’eau salée 12 g/l pourrait générer la salinisation
des sols et par suite affecter le développement des arbres fruitiers riveraines.
4- Identifications des mesures d’atténuation des impacts
Après l’identification et l’évaluation des différents impacts du projet sur l’environnement,
on procède à l’identification de mesures d’atténuation au cas où l’impact est corrigeable. Ces
mesures doivent r »pendre à des critères de faisabilité technique et économique.
L’atténuation des impacts vise la meilleure intégration possible du projet au milieu. A cet
égard, l’étude précise les actions, les ouvrages, les correctifs ou les ajouts prévus aux
différentes phases de la réalisation, pour éliminer les impacts négatifs associés à chacune des
variantes ou pour réduire les intensité, de même que les actions ou les ajouts prévus pour
favoriser ou maximiser les impacts positifs.
Les mesures d’atténuation suivantes peuvent être considérées :
Les modalités et les mesures de protection des sols, des rives, des eaux de surface et
souterraines, de la flore, de la faune, et de leurs habitants, incluant les mesures temporaires ;
La naturalisation des lieux altérés et l’ajout d’aménagement ou d’équipement améliorant
les aspects paysagers et esthétiques du milieu touché par le projet ;
Le choix de la période des travaux (zones sensibles, récréation, tourisme, etc.) ;
Le choix des itinéraires pour le transport des matériaux et des horaires pour les travaux
(bruit, heure de pointe, sécurité, etc.).
Il convient d'éviter les baies fermées et les systèmes à haute valeur écologique (par ex. les
prairies d'angiospermes marines).
Il faut effectuer les rejets de saumures dans des zones possédant un hydrodynamisme
moyen ou élevé, qui facilite la dispersion du sel.
Il convient d'éviter les changements importants de régime hydrodynamique qui risquent
d'affecter les processus de sédimentation et essayer de trouver une eau d'origine de bonne
qualité afin de minimiser le traitement chimique ultérieur.
Il y a lieu d'effectuer des recherches sur les divers aspects liés à l'impact des saumures sur
le littoral.
Il est nécessaire d'étudier l'impact de chaque élément du rejet séparément ainsi que les
éventuelles interactions. Il faut fixer des seuils de tolérance
Bibliographie