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Certaines prospections emploient les degrés de limitation pour classer les exigences des
utilisations des terres. Pour chaque culture ou type d'utilisation, on dresse des tableaux dans
lesquels chaque qualité de la terre est classée en fonction de ses effets sur une utilisation
particulière. Le tableau donne un exemple de cette méthode.
Les niveaux de restrictions peuvent être exprimés en classes de terres. Ceci signifie que pour
chaque caractéristique ou qualité on peut définir un niveau A1 (très apte), un niveau A2
(moyennement apte), un niveau A3 (marginalement apte) et un niveau N1 (non apte mais
susceptible pour une correction) et un niveau N2 (non apte et non susceptible pour une
correction).
Relation schématique :
1, légère
1
2, moyenne A2
3, grave A3
4, très grave N1 et N2
La méthodologie exige qu’on premier lieu on fait une évaluation des caractéristiques du
climat (pluviométrie, température, HR, rayonnement et +- vent), on prendra un seul niveau de
classe qu’on introduit dans l’évaluation globale, celui-ci correspond au cas de la classe le plus
défavorable.
Climat
Résultat : A3
Terre
Résultat général: A3
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Modèle GOMMEZ
Il faut noter que pour les paramètres climatiques on peut passer des valeurs mensuelles aux
valeurs décadaires (10j) en utilisant le modèle d’interpolation de GOMMEZ :
D1 = (5 M1 + 26 M2 – 4 M3) / 81
D2 = (- M1 + 29 M2 – M3) / 81
D3 = (- 4M1 + 26 M2 + 5 M3) / 81
D1 = (5 M1 + 26 M2 – 4 M3) / 27
D2 = (- M1 + 29 M2 – M3) / 27
D3 = (- 4M1 + 26 M2 + 5 M3) / 27
Cette méthode définie les classes de terre selon le nombre et l’intensité de restrictions.
La méthodologie exige qu’on première place on effectue une évaluation des paramètres
climatiques selon le tableau suivant :
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Les classes d’aptitude des terres sont alors définies comme suit :
2. Approche paramétrique
2.1 Principe
L’approche consiste en une évaluation des caractéristiques selon une échelle de notation pour
les différents niveaux de restriction, à partir d’une note minimale jusqu’à une note maximale
(normalement 100). Si la caractéristique est optimale pour le type d’utilisation de terre la note
maximale 100 sera attribuée ; si cette caractéristique est non favorable une note minimale est
appliquée.
- Le nombre de caractéristiques doit être réduit jusqu’à un minimum stricte pour éviter les
redondances (voir formule de multiplication par la suite). Exemple de texture, disponibilité en
eau, perméabilité tournent autour du même principe.
- Une caractéristique importante est notée dans une échelle large (100 – 25), une
caractéristique moins importante est notée dans une échelle réduite (100 – 60), exemple la
texture de 100 à 25 et le CaCO3 de 100 à 80.
- La note 100 est attribuée pour un développement optimal ou une apparence maximale de la
caractéristique. On peut dans certains cas donner plus que 100 (Bonus), exemple un taux de
m.o plus élevé que l’ordinaire.
- La profondeur du sol doit être précisée pour chaque type d’utilisation. Si tous les horizons
ont la même importance, la note sera donnée sur tout le profil. Si par contre, l’importance de
l’horizon augmente s’il est proche de la surface, on donne alors des notes proportionnelles
pour les différentes sections du profil, ce qui suppose des facteurs de pondération :
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Profondeur Nombre de sections égales Facteurs de pondération
(cm)
150 - 125 6 2 – 1,5 - 1 – 0,75 – 0,5 – 0,25
125 - 100 5 1,75 – 1,5 – 1 – 0 ,5 – 0,25
100 - 75 4 1,75 – 1,25 – 0,75 – 0,25
75 - 50 3 1,5 – 1 – 0,5
50 - 25 2 1,25 – 0,75
< 25 1 1
Exemple :
Application pour la texture d’un sol d’un profil de sol pour une culture fourragère à
enracinement profond. Profondeur optimale 150 cm.
LAS : 85 A : 100 SL : 50
(Voir exercice)
- Enfin en principe on effectue une évaluation des paramètres climatiques seuls pour faire
sortir une seule note puis on passe aux caractéristiques des terres.
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I = A x B/100 x C/100 x ….
I: indice de terre
2.4 Classification
II s'agit d'un groupement des terres selon qu'elles sont aptes ou inaptes à un mode d'utilisation
donne. Il existe deux ordres représentés sur les cartes, tableaux, etc., par les symboles S et N,
respectivement.
Ordre S Terre sur laquelle la catégorie d'utilisation continue envisagée assure des
aptes: avantages justifiant les inputs nécessaires, sans danger de nuire de façon
inacceptable aux ressources foncières.
Ordre N Terre dont les qualités semblent interdire la catégorie d'utilisation continue
inaptes: envisagée.
Les raisons pour lesquelles une terre peut être classée inapte a un mode d'utilisation donné
sont multiples. Il peut s'agir d'un mode d'utilisation irréalisable du point de vue technique,
comme par exemple l'irrigation de terres rocheuses et escarpées, aussi bien que de risques de
dégradation sérieuse de l'environnement, comme la pratique de cultures sur des pentes raides.
Le plus souvent, toutefois, la raison est d'ordre économique, à savoir, que la valeur des
avantages escomptes ne justifie pas le coût des inputs qu'elle requiert.
Celles-ci expriment le degré d'aptitude a l'intérieur de chaque ordre; elles sont numérotées
consécutivement, en chiffres arabes, pour indiquer le degré décroissant d'aptitude. Le nombre
de classes a l'intérieur de l'ordre S est indéterminé; il peut, par exemple, n'y en avoir que deux:
S1 et S2. A toutes fins utiles, il est souhaitable de ne reconnaître qu'un nombre aussi limite
que possible de classes, a la rigueur, cinq au plus.
Si l'on reconnaît une subdivision en trois classes d'aptitude pour l'ordre S - comme il est
souvent recommande - les définitions ci-après pourraient s'appliquer aux classifications
qualitatives:
Classe S1 Terres n'ayant pas de limitation sérieuse, ou seulement des limitations mineures
aptitude qui ne peuvent réduire sensiblement la productivité ou les avantages et ne
élevée: demandent pas l'accroissement des inputs au-delà d'un niveau acceptable.
Classe S2 Terres présentant un ensemble de limitations moyennement sérieuses à un
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aptitude certain mode d'utilisation; ces limitations réduiraient la productivité ou les
moyenne: profits et augmenteraient les inputs nécessaires, de sorte que les avantages
globaux, bien qu'intéressants, seraient sensiblement inférieurs à ceux de la
classe S1.
Classe S3 Terres présentant un ensemble de limitations sérieuses a un mode d'utilisation
aptitude donné; ces limitations réduiraient la productivité ou les profits, de telle sorte
marginale que la dépense ne se justifierait plus que marginalement.
Les classifications quantitatives exigent que les facteurs coûts/avantages soient exprimés en
termes mesurables courants, en principe économiques. Telle ou telle variable peut, selon le
cas, exprimer le plus clairement possible le degré d'aptitude, comme, par exemple, la
fourchette du revenu net escompté par superficie unitaire ou par unité type d'aménagement, ou
encore le revenu net par unité d'eau d'irrigation appliquée a différents types de terres pour un
mode d'utilisation donné.
Lorsqu'une classification plus précise s'impose, il est bon de faire appel a des classes
supplémentaires, comme, par exemple, la classe S4, plutôt qu'à des subdivisions, du fait que
cette dernière façon de procéder serait en contradiction avec le principe selon lequel les
degrés d'aptitude ne sont représentés qu'à un seul niveau de classification, a savoir, celui des
classes d'aptitude. Ceci modifie nécessairement la signification du système de numérotation.
Far exemple, si on fait appel à quatre classes pour la classification de terres labourables et. a
trois seulement pour la sylviculture, la classe d'aptitude marginale pourrait être S4 dans le
premier cas, et S3 dans le deuxième.
Certains pays ont adopte une autre méthode; afin d'attribuer une numérotation constante a la
classe d'aptitude la plus faible, on a subdivise les classes (par exemple: S2.1, S2.2, etc.). Cette
méthode est permise dans le contexte du cadre, bien que pour les raisons susmentionnées, elle
ne soit pas recommandée.
Il peut arriver que la mention de la classe S1 - aptitude élevée - ne figure pas sur la carte d'une
superficie limitée, mais qu'elle soit néanmoins incluse dans la classification si l'on sait, ou si
l'on a raison de croire, que des terres appartenant à cette classe existent dans d'autres zones
couvertes par l'étude.
Les différences entre les degrés d'aptitude sont principalement déterminées par le rapport
coût/avantage. Les avantages peuvent être des biens (cultures, produits de l'élevage ou de la
sylviculture) ou des services (loisirs). Les inputs nécessaires pour obtenir ces avantages
comprennent l'investissement de capital, la main-d'oeuvre, les engrais, l'énergie, et ainsi de
suite. Ainsi, une superficie de terre peut être classée comme ayant une aptitude élevée à
l'agriculture non irriguée, du fait que la valeur des cultures récoltées dépassent de loin les
dépenses agricoles, mais pourrait être classée comme n'ayant qu'une aptitude marginale à la
sylviculture, étant donné que la valeur du bois d'oeuvre dépasse à peine les coûts de
production.
Il faudra, évidemment, revoir périodiquement les limites entre les différentes classes
d'aptitude, à la lumière de l'évolution technique et socio-économique.
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Classe N1 Terres ayant des limitations qui sont surmontables avec le temps, mais qu'on
inaptitude ne peut pas corriger en l'état actuel des connaissances à un prix acceptable.
actuelle: Ces limitations sont sérieuses au point d'interdire la réussite de telle ou telle
utilisation continue des terres.
Classe N2 Terres ayant des limitations très sérieuses qui semblent interdire toute
inaptitude possibilité de réussite de telle ou telle utilisation.
permanente:
En principe, ces classes ne demandent pas une évaluation quantitative, du fait que les terres
qu'elles englobent sont inaptes, du point de vue économique, a une utilisation donnée. La
limite supérieure de la classe N1 est automatiquement définie par la limite inférieure de la
classe d'aptitude la plus faible de l'ordre S.
Celles-ci indiquent les types de limitations, comme le manque d'eau, ou les risques d'érosion,
par exemple. Les sous-classes sont désignées par des lettres minuscules faciles a se rappeler,
telles que S2m, S2e, S3me. (Voir tableau 5 pour des exemples). La classe S1 n'est pas
subdivisée en sous-classes.
Le nombre de sous-classes et des limitations en fonction desquelles elles sont établies varie
d'une classification a l'autre, selon les objectifs visés. Deux principes fondamentaux
gouvernent l'établissement des sous-classes, comme suit:
- Etablir un nombre aussi restreint que possible de symboles, c'est-à-dire de limitations, pour
chaque sous-classe. En principe, une, ou a la rigueur, deux lettres devraient suffire. On
n'utilisera que le symbole dominant (celui qui détermine la classe); au cas ou deux limitations
ont le même degré de sévérité, on peut donner les deux symboles.
Les terres s'inscrivant dans l'ordre N peuvent se diviser en sous-classes d'aptitude, selon le
type de limitations, comme par exemple: N1m, N1me, N1m, encore que ce ne soit pas
indispensable. Etant donné que ces terres ne seront pas aménagées aux fins de l'utilisation
envisagée, elles ne devront pas être subdivisées en unités d'aptitude.
Ces unités sont des subdivisions d'une sous-classe. Toutes les unités à l'intérieur d'une sous-
classe ont le même degré d'aptitude au niveau de la classe et les mêmes types de limitations
au niveau de la sous-classe. Les unités diffèrent dans leurs caractéristiques de production ou
dans les aspects mineurs de l'aménagement qu'elles requièrent (souvent définissables comme
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différences de degré dans leurs limitations). Les unités permettent une interprétation détaillée
au niveau de la planification agricole. Elles sont indiquées au moyen d'un tiret suivi d'un
chiffre arabe, comme par exemple S2e-1, S2e-2. On peut subdiviser une sous-classe en un
nombre illimité d'unités.
Relation schématique
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apte
rentables que dans des conditions
favorables)
n Inapte 20 pour cent la limitation ne peut guère, ou jamais, être
combattue par un apport d'intrants ou des
pratiques d'aménagement.
Culture: sorgho
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éléments nutritifs et et et
7,5-8,0 8,0-8,5 >8,5
Méthode USDA/FAO
Expérience Tunisienne
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