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CARACTÉRISATION DU

SYSTÈME EAU-SOL-PLANTE EN
VUE D’UN PROJET HYDRO-
AGRICOLE.
DIFFÉRENCIATION DES
PROPRIÉTÉS DU SOL
I. DÉFINITIONS DU SOL

Il existe plusieurs définitions du sol :


•Les agronomes nomment sol: la partie arable (pellicule
superficielle) homogénéisée par les labours et explorée par les
racines des plantes.
• on considère qu'un bon sol agricole est constitué de 25%
d’eau, 25% d’air, 45% de matière minérale et de 5% de matière
organique.
Les pédologues définissent le sol comme étant
« la formation naturelle de surface, à structure meuble
et d'épaisseur variable, résultant de la transformation de
la roche mère sous-jacente, sous l'influence de divers
processus:
• physiques (variation de la température),

•chimiques (eau, gaz carbonique, les acides et les bases...) et

•biologiques (action des micro-organismes et les vers....), au


contact de l’atmosphére et des êtres vivants ».
LE PROFIL DU SOL:

• Au fur et à mesure de son évolution, le sol s'approfondit et se


différencie en couches successives, également appelées
horizons, jusqu'à ce qu'un équilibre relativement stable
s'instaure.
LE PROFIL DU SOL (SUITE):

• Sur une coupe verticale, on observe que le sol est


généralement constitué de plusieurs couches horizontales
superposées appelées pour cela "horizons".

• Ces horizons se différencient par de nombreux


caractères: épaisseur, couleur, teneurs en sable, limon et
argile, composition chimique, colonisation par les
racines, etc. L'ensemble des horizons constitue un profil
de sol.
• Celui-ci s'étend vers le bas jusqu'à la roche sous-jacente,
la roche mère si elle est bien à l'origine du sol qui la
surmonte.
2- Les phases du sol

 Le sol est constitué de quatre phases:


 phase Solide (minéraux 45% )
 phase Organique 5%
 phase Liquide (eau 25%)
 phase Gazeuse ( air 25%)
II. LES PROPRIÉTÉS DE LA PHASE SOLIDE DU
SOL

A.la granulométrie:
Pour pouvoir déterminer les fractions solide du sol on a eu
recours à la séparation des constituants du sol par l’eau.
( Ainsi, une motte de terre écrasée est plongée dans un tube
contenant de l’eau ; après agitation on laisse reposer et on
observe.)
•Par sédimentation les divers constituants du sol seront séparés
par ordre de taille et de poids:

•Au fond se déposent des sables grossiers, puis des sables


fins jusqu’aux limons.
• Au dessus se décante lentement une matière en
suspension de couleur jaune, brune, grises ou noire, c’est
l’argile.
• En fin, quelques débris surnagent : Ce sont des débris de
matières organiques non décomposées.
LA GRANULOMÉTRIE
C’est une technique qui se base sur la terre fine.
 (On appelle terre fine l’ensemble des
particules du sol dont le diamètre est inférieur
à 2 mm. Les éléments dont le diamètre est
supérieur à 2 mm sont appelés éléments
grossiers)
 Les principales fractions qui composent la terre fine sont : Les
argiles, les limons, et les sables

Argile Limon Sable

Argile LF LG SF SG
2ʯ 20ʯ 50ʯ 200ʯ 2mm
1. Le sable:

Origine:
Ils proviennent de la désagrégation du quartz, feldspath, calcaire…

Propriétés :

•Ils rendent le sol plus perméable.


•Le sol devient filtrant : l’eau circule bien, mais elle n’est pas assez
retenue.
•Le sol bien aéré se réchauffe vite au printemps
•le sol devient facile à travailler, bonne pénétration des racines
Les inconvénients d’un sol sableux sont :
•Il ne retient pas l’eau et les éléments minéraux
•Il est sensible à l’érosion.
•incapacité à se souder pour donner des mottes structurées et durables
.
2. LES LIMONS
origine:
Etymologiquement il s’agit de boues transportées et déposées par les
rivières.
Même origine que les sables mais de taille plus faible.
Propriétés:
•ne gonfle pas, ne fissure pas et il n’est pas plastique.
• il est cohérent à l’état sec ;
Inconvénients :
Ils donnent des sols battants (les mottes ne résistent pas à l’action des
pluies et il se forme une croûte en surface).
•Ils empêchent l’infiltration de l’eau en profondeur et provoque ainsi des
phénomènes d’asphyxie.
•il retient peu d’eau ;
3. LES ARGILES

Elles se présentent sous forme de micelles (feuillets étalées les unes sur les
autres) possédant des charges électriques (surtout négatives).
Propriétés :
•La capacité d’échange : les charges négatives que possèdent les argiles
pourront attirer des charges positives (Ca2+, Mg2+...). Ces cations attirés pourront
être ensuite échangés constituent ce que l’on appelle « capacité d’échange ».
•Propriétés colloïdales de l’argile :
•un colloïde est une substance qui peut se maintenir en suspension dans
l’eau .Ce phénomène s’explique par la présence de charges électrique de
même signe sur les micelles qui ont tendance à se repousser. Elles sont
dispersées dans l’eau .D’où le nom de l’état dispersé.
Si à ces éléments dispersés nous ajoutons des cations floculants (par exemple
ca2+), on constate que les micelles d’argile se rassemblent et forment un dépôt on
dit qu’il y a floculation. L’argile est passée de l’état dispersé à l’état floculé.
.
•L’argilejoue le rôle du ciment entre les particules de limon
et de sable pour former les agrégats, lorsqu’il est à l’état
floculé. Pour cela il faudra que les cations floculants soient
bien présents dans le sol, notamment le calcium

•La plasticité on peut lui donner la forme désirée


•Le gonflement et retrait (caractère hydrophile des
argiles): absorbe l’eau et se gonfle. En séchant, l’argile à
tendance à se retracer et former des « fentes de retrait »
•L’adhésivité : au delà d’une certaine humidité elle peut
coller aux instruments de travail du sol.
Avantage :
•retient l’eau
• riche en éléments minéraux.
TEXTURE DU SOL
B. TEXTURE ET STRUCTURE DU SOL
1. Texture

1.1. Définition

La texture d’un sol est l’ensemble des propriétés qui résultent


directement de la taille de ses constituants et de la teneur
centésimale en sable grossiers et fins, en limons, en argile, en
humus et en calcaire. Donc, c’est la composition physique du
sol.
Pour obtenir la texture on utilise la granulométrie.
1.2. LES CLASSES DE TEXTURE :

Une classe de texture est constituée par un groupement de


plusieurs textures ayant des tendances identiques. Ce
groupement est basé sur le pourcentage des trois fractions
argile (A), limon (L), sable (S).

Des appellations spécifiques sont affectées à chaque


groupement, par le biais d’un triangle de texture.
TRIANGLE DE TEXTURE
TRIANGLE DE TAVERNIER ET
MARÉCHAL (=USDA)
TRIANGLE DE TEXTURE

Remarque:
Le triangle de texture ne prend en compte que les fractions
granulométriques ; cependant, certains éléments comme le
calcaire et la matière organique peuvent influencer les
propriétés du sol lorsque leur teneur est importante
LECTURE DE TRIANGLE DE TEXTURE
 Porter les % d’argile, de limon ,et de sable sur les trois
axes du triangle
 Pour chaque point mener une parallèle a l’axe précédent

 L’intersection des trois droites désigne la classe du sol


2. LA STRUCTURE
2.1. Définitions
•La structure d’un sol : est le mode d’assemblage, de ses
constituants élémentaires. C’est donc un état qui peut évoluer
dans le temps.
Le sol apparaît comme un ensemble construit d’éléments
appelés « mottes » ou agrégat

• L’agrégat :est l’unité structurale, il est formé d’un squelette


de grains de sables et de limons reliés entre eux par le
complexe argilo-humique. Le sol se forme ainsi grâce à la
floculation des colloïdes qui se fixent à la surface des éléments
grossiers et les relient.
AGRÉGAT DU SOL
REMARQUE :

c’est la forme et la disposition des agrégats


qui constituent la structure
2.2 LES PRINCIPAUX TYPES DE
STRUCTURES

On distingue trois principales classes de structures :


•La structure particulaire
• La structure fragmentaire ( prismatique,
grumeleuse, polyédrique)
• La structure compacte (massive)
1.LA STRUCTURE PARTICULAIRE :

Les éléments sont peu reliés entre eux. Ces sols


sont défavorables, ils ne retiennent ni l’eau, ni les
éléments minéraux solubles : ce sont des sols
filtrants.
Exemple: sol sablonneux
STRUCTURE PARTICULAIRE
2.STRUCTURE FRAGMENTAIRE

Grumeleuse
Prismatique
polyedrique
LA STRUCTURE FRAGMENTAIRE

Les éléments structuraux sont bien individualisés. Il


comprend trois types de structure :
a. Structure grumeleuse : Les agrégats sont
arrondis en grumeaux de quelques millimètres, il laisse
ainsi entre eux des espaces libres pour l’eau et l’air : c’est
le type de structure à rechercher dans les sols cultivés
B. STRUCTURE PRISMATIQUE:

Les agrégats ont la forme de prismes


juxtaposés, ils laissent beaucoup moins
d’intervalles entre eux. C’est la structure
caractéristique des sols très argileux.
C. STRUCTURE POLYEDRIQUE
 Les agrégats présentent plusieurs faces planes et des
angles aigus ; caractéristique des sols argileux
STRUCTURE PRISMATIQUE ET
POLYEDRIQUE
3.STRUCTURE COMPACTE OU MASSIVE

À l’opposé de la structure particulaire,


les particules sont très fines (grande
proportion d’argiles) et s’agglomèrent, elle
limite fortement l’infiltration de l’eau dans le
sol qui s’engorge, on le dit saturé en eau. Ce
sol s’appauvrit en oxygène et devient
difficilement pénétrable par les racines
C.COMPLEXE ARGILOHUMIQUE

1. L’HUMUS
 L'humus est la couche supérieure du sol créée par la décomposition
de la matière organique, principalement par l'action combinée des
animaux, des bactéries et des champignons du sol.
 hydrophile et électronégatif ce qui lui permet d’attirer plus de
cations que l’argile.
2. MATIÈRE ORGANIQUE
 Echelle d'interprétation des analyses de la matière
organique
Niveau Sable à Limon limon argileux à argile
lourde

Très pauvre <0,7% <1,5%

Pauvre 0,7 – 1,5 % 1,5 –3 %

Moyen 1,5-3 % 3-6 %

Riche 3-6 % 6-9 %

Très riche >6% >9%


LE COMPLEXE ARGILO-HUMIQUE
 Le complexe argilo-humique aussi appelé « complexe
adsorbant », est une structure formée d'argile et
d'humus. Les particules d'argiles et d'humus étant tous
deux chargés négativement, ils retiennent les
cations (Ca2+, Mg2+, K+, Na+...), éléments essentiels à
la plante.
PONT CALCIQUE
CARACTÉRISTIQUES CHIMIQUES
LE CALCAIRE TOTAL
 sont des roches sédimentaires, comme les grés ou
les gypses, soluble dans l’eau , composées
majoritairement de carbonate de calcium CaCO3 mais
aussi de carbonate de magnesium MgCO3. (rapport
CaCO3/MgCO3 > 8).
 Calcaire signifie que le sol observé contient du CaCO3
en quantité suffisante pour produire une effervescence à
froid avec HCl.
MESURE DU CALCAIRE TOTAL
 Par la méthode d’attaque à l’acide et mesure de co2
dégagé. Elle utilise un calcimètre de type « calcimétre
de Bernard »
 Caco3+2HCL CaCl2+H2O+CO2
LE CALCAIRE TOTAL

TAUX DE CaCO3T ≤ 5 < CaCO3T ≤ 12,5 < CaCO3T ≤ 25 < CaCO3T >
CaCO3 TOTAL A 5% 25% CaCO3T ≤
12,5% 50%
L’ANALYSE 50%

NON FAIBLEMENT MODEREMENT FORTEMEN TRES


QUALIFICATIO CALCAIRE CALCAIRE CALCAIRE T FORTEMENT
N DU SOL CALCAIRE CALCAIRE
LE CALCAIRE ACTIF

 Le calcaire actif est la fraction de carbonates qui réagit facilement et


rapidement avec la solution du sol.
 La teneur en calcaire actif s’exprime en pourcentage de la matière sèche de
l’échantillon.
 En général, il n’est évalué que si le caco3 total>7%
 Evalué en mettant l’échantillon en solution avec l’oxalate d’ammonium
CALCAIRE ACTIF

Calcaire actif en % < 5 Entre 5et 10 Entre 10 et 20 > 20

interprétation Faible assez élevé Élevé Très élevé


1. CAPACITÉ D’ECHANGE
CATIONIQUE
 Des échanges de cations ont lieu entre le complexe argilo-humique
et la solution du sol, ce qu'on appelle la capacité d'échange
cationique (CEC).
(elle est exprimée en centimoles+ pour 1 kg de terre prélevée ou en
méq/100g).
 Plus elle est élevée, moins les cations seront lessivés :

 ils seront donc plus accessibles aux plantes et plus le sol peut

adsorber(fixer les cations en cas d’apport engrais) et


désorber( libérer les cations en cas de déficit à cause du lessivage
ou de l’absorption racinaire)
VALEUR DE LA CEC en (méq/100 g) INTERPRETATION

CEC<5 Petite CEC

CEC faible
5 ≤ CEC ≤ 12

12 < CEC ≤ 25 CEC moyenne

25 < CEC ≤ 40 CEC élevée

CEC > 40 CEC très élevée


Types de sol CEC typique
meq/100 g. sol)

Léger 4 – 10

Moyen 10 – 25

Lourd 25 – 50

Organique 50 – 200
L’ADSORPTION DES IONS EST
SÉLECTIVE
 La fixation des ions suit un ordre préférentiel:
 Les protons H+ sont les plus retenus

 Puis en retrouve dans l’ordre décroissant:


ca2+;NH4+;K+;Na+
 Les ions bivalents( ca2+,Mg++ ) sont plus énergétiquement
retenus que les ions monovalents
LES IONS SONT SOIT À L’ÉTAT LIBRES, FIXÉS OU
ADSORBÉS
Les éléments nutritifs de la solution du sol sont présents soit sous forme

 d’ions libres dans la solution ;

 adsorbés sur le complexe argilo-humique, facilement échangeables avec la solution ;

 Rétrogradés : fixés entre les feuillets d’argile, et donc difficilement échangeables ;

 associés à des molécules organiques formant des chélates (association entre un


élément minéral et un constituant organique), facilement échangeables ;

 inclus dans les molécules organiques, insolubles.


REMARQUE
C’est surtout à l’état soluble que les
éléments minéraux jouent leur rôle actif dans la
nutrition de la plante.
2. LA RÉACTION DU SOL :LE
PH

 Le pH traduit la concentration de protons H3O+


(simplification H+) dans la solution du sol par la
relation [H3O+]=10-pH.
ECHELLE DE PH
 pH= <5 fortement acide
 5 < pH <= 6 franchement acide
 6 < pH <= 6,6 légèrement acide
 6,6 < pH <= 7,4 neutre
 7,4 <pH <= 7,8 légèrement alcalin ou

légèrement basique
 pH > 7,8 alcalin ou basique
 Appareillage: pH-mètre
LES VARIATIONS DE PH ET LE
POUVOIR TAMPON
Le pH du sol varie en fonction :
 de la nature du sol ;
 de la saison.
Le pH varie d’une demi-unité au cours

de l’année, il est minimum en été et


maximum en hiver ;
de l’intensité culturale.

Le sol a tendance à se décalcifier et à


s’acidifier avec le temps.
POUVOIR TAMPON DU SOL
 capacité des sols à s’opposer aux variations de pH càd
resister soit à l’acidification soit à l’alcalinisation
 Par exemple: Si l’on apporte des ions H+ dans la
solution du sol, dans un premier temps le pH diminue
puis remonte : une partie des protons vont se fixer sur le
complexe argilo-humique.
CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE
 Dans l'eau et les matériaux ioniques ou liquides, un mouvement des
ions chargés peut se produire. Ce phénomène produit un courant
électrique que l'on appelle conduction ionique.
 Ses unités sont les Siemens par mètre (S/m) [mS/cm] en SI et en
microohms par centimètre [mmho/cm] en unités américaines.
 Conductivité typique des eaux:
Eau ultra-pure 5.5 · 10-6 S/m
Eau potable 0.005 – 0.05 S/m
Eau de mer 5 S/m
 La conductivité électrique est en fait une mesure de l'activité
ionique d'une solution
MESURE DU SASMA POUR LE SOL
EC Extrait 1/5 ème

40g sol+200 cc eau distillée+agitation+filtration+dosage


au conductivimètre
INTERPRÉTATION DE LA SALINITÉ DU SOL

EC Extrait 1/5 ème (mmhos/cm) Classification sol

< 0,3 sol non salé

0,3-0,4 sol peu salé

0,4-0,6 sol salé

>>0,6 sol très salé


CLASSE DE LA QUALITÉ DES SOLS
SELON L’ÉCHELLE DE DURAND (1983).

Salinité (µS/cm) 0-500 500.- 1000-2000 2000-4000 >4000


1000

Appréciation Non Légèreme Salé Très salé Extrêmeme


salé nt Salé nt salé
EAU D’IRRIGATION

Ec eau d'irrigation à Risque eau d'irrigation Cultures adaptées


25°c(mmhos/cm)

< 0,7 Eau non salée aucun risque (haricot,


avocatier…)

0,7 < Ec < 1 Eau légèrement saline Possibilité d'irriguer ++


cultures (maraichage,
agrumes…)

1 < Ec < 1,3 Eau un peu salée agrumes en zones pluvieuses,


tomate, betterave..

1,3 < Ec < 1,5 Eau salée provisoirement culture


moyennement sensibles:
agrumes olivier..

EC >> 1,5 Eau très salée cultures +ou -tolérantes:


palmier dattier, asperge, orge,
betterave…
LE RAPPORT C/N

Le rapport C/N C’est un indicateur de l’activité


biologique des sols (Tableau). Il renseigne sur :

• le degré d’évolution de la matière organique,

• l’activité biologique,

• le potentiel de fourniture d’azote par le sol


(minéralisation).
Classement des sols en fonction du rapport C/N (Ballinger,
1971)

C/N <6 6-8 8-10 10-12 12-14 >14

Appréciation Très faible Faible normal Légèrement Elevé Très


élevé élevé
Application agronomique :

Plus le rapport C/N est élevé (>12), plus


l’activité biologique est réduite et la minéralisation
rencontre des difficultés. Cela traduit des
conditions d’anaérobie, d’acidité excessive…
PERMÉABILITÉ
 C’est l’aptitude d’un sol à laisser percoler l’eau en
profondeur lorsqu’il arrive à l’état saturé
 Infiltromètre:ou double anneau
LOI DE DARCY
EAU DU SOL
 Les différentes formes de l’eau du sol
 Etat saturé:

 L’eau libre(gravitationnelle): eau qui n’est retenue par aucune force(sol


saturé)
 Elle percole en profondeur si le sol est bien drainé

 Elle ruissele si l’infiltration est faible et le sol est situé sur une pente

 Etat insaturé:
 L’eau capillaire: c’est l’eau retenu dans les pores capillaires comme film

d’eau autour des parois des pores


 L’eau hygroscopique: eau retenu très énergétiquement; elle n’est pas

disponible aux plantes


 L’eau vapeur: l’eau qui passe à l’état de vapeur sous l’effet d’une

demande climatique
POROSITÉ
•La porosité représente le volume de l’ensemble des pores du
sol occupés par l’eau ou l’air, exprimé en pourcents du volume
total (matière solide + pores)

•la macroporosité (pores grossiers remplis d’air), formée des


vides > 50 µm occupés par l’air après ressuyage du sol
(élimination de l’eau de gravité);

•la mésoporosité (porosité capillaire), formée des vides de 0.2


à 50 µm qui retiennent l’eau utile aux plantes (eau utilisable);

•la microporosité, formée des pores les plus fins (< 0.2 µm),
dans lesquels se fait la rétention de l’eau indisponible pour les
plantes (eau inutilisable).
POROSITÉ
DENSITÉ RÉELLE

 Poids ou masse/ volume


DENSITÉ RÉELLE
Protocole d’essai :
Introduire la prise d’essai 20g du sol dans un ballon jaugé de 50 ml.
 Remplir une burette de 50 ml de méthanol.
 Laisser couler environ 20-25 ml de méthanol dans le ballon jaugé.
Secouer énergiquement ce dernier plusieurs fois, jusqu’à disparition
des bulles d’air. Tous les pores sont alors remplis de méthanol.
 Compléter le ballon jusqu’au trait de jauge (50 ml)
 Le méthanol restant alors dans la burette (ml) correspond au
volume des parties solides du sol.
Rapporter le poids de départ (20 g) à ce volume.
 Répéter 3 fois les mesures par horizon et calculer une moyenne.
DENSITÉ RÉELLE (DR)
DENSITÉ APPARENTE (D A ) AVEC:

Varie entre 1,1 et 1,7g/cm3 1,6 g/cm3 pour les sols


sableux et entre 1,1 et 1,3 pour les sols argileux
P= vt-vs/vt

P=Vt/Vt-Vs/Vt

P=1-Vs/Vt
HUMIDITE DU SOL

La notion de porosité nous a permis de déterminer la part


de volume du sol qui sera occupé par l'eau et le volume qui
sera occupé par le solide. Lorsque les pores ne contiennent
que de l'air, on dit qu'il est sec et humide lorsqu'ils
contiennent de l'eau.

On appelle taux d'humidité d'un sol ou la teneur en eau, la


quantité d'eau contenue dans ce sol exprimée en %. Elle
peut être défini de deux manières différentes:
HUMIDITE DU SOL

L’humidité pondérale:

C'est la quantité d'eau en gramme contenue dans 100 g du sol.

mh  ms
w  Hp  x100
ms
me
w  Hp  x100
ms
mh : masse humide

me : Masse d’eau
ms : Masse du sol sec
HUMIDITE DU SOL

L’humidité volumétrique:

C'est le volume d'eau en cm3 contenue dans un volume de 100cm3

Ve
  Hv  x100
Vt

Ve : volume d’eau
Vt : volume total
HUMIDITE DU SOL

Saturation:

Lorsque tous les vides sont remplis d'eau, on dit que le sol est saturé. La saturation est
égale au volume des vides.

Vv
Hs  100  100 P
Vt
Vv : volume des vides.
Vt : volume total.
P : porosité.
HAUTEUR D’EAU CONTENUE DANS LE
SOL
Eau liée Eau liée Eau liée

Solide Eau Solide Eau Solide Air


Air
Pas d’air Pas d’eau
HUMIDITÉ À LA CAPACITÉ AU CHAMP (HCC)OU
HR

 Quantité maximum d’eau que peut retenir un sol après


ressuyage→ au dessus de laquelle, l’écoulement est exclusivement
gravitaire

Appelée aussi capacité de rétention Hr. La capacité de rétention est


étroitement liée à la constitution minéralogique et augmente avec
la teneur en argile et en matière organique (Morel, 1996)
C’est la limite supérieure de l’eau utile pour les plantes.

 Sable → Hcc = 6% Argile→ Hcc = 35%


HUMIDITÉ AU POINT DE FLÉTRISSEMENT
(HPF)
 Humidité minimale compatible avec la vie de la plante→
au dessous de laquelle l’absorption de l’eau par les
racines n’est plus possible

 Sable → Hpf = 1 à 3% Argile→ Hpf = 15 à 30%


 La valeur du potentiel matriciel généralement admise
pour définir le point de flétrissement permanent est, :
15bars
HUMIDITÉ ÉQUIVALENTE (HE)

Dans la pratique, Hr ou Hcc est mesurée non pas au


champ, mais au laboratoire sur des échantillons de sols. On
obtient ainsi une mesure équivalente à la capacité au champ
appelée pour cette raison humidité équivalente et notée
He (Morel, 1996).
VALEURS REMARQUABLES DE L’HUMIDITE

BRIGGS à déterminer une relation entre Hpf et Hcc :

Hpf  0.55Hcc

PELE à déterminer une relation entre Hcc et He :

Hcc  0.864He  2.62


LA PLANTE PUISE L’EAU DONT ELLE A BESOIN DANS LE SOL
QUI FONCTIONNE COMME UN RESERVOIR

Niveau haut :
Réservoir théoriquement
LE RESERVOIR SOL plein :
EST ALIMENTE PAR : Hcc: Capacité au Champ
 La partie de la pluie qui ne ruisselle
pas est s’infiltre : Pluie efficace.

 Les irrigations.

 Les remontée d’eau capillaire Réserve


ou de nappe. Utilisable.
Réserve Facilement RU
Utilisable RFU.

LE TROP PLEIN DU RÉSERVOIR


EST ÉVACUÉ PAR :
Eau liée
 Ruissellement.

Percolation.

Niveau bas au dessous duquel


L’eau n’est pas accessible à la
Nappe Plante:
Hpf: Point de Flétrissement
SOLS Da Hcc % d’argile

Argiles 1.10 à 1.30 30 à 50 50 à 60

Limons 1.30 à 1.50 20 à 30 25 à 50

Limon-sableux 1.50 à 1.70 8 à 20 10 à 25

sables 1.70 à 1.90 2 à 20 3 à 10


RESERVE utile

asphyxie
Hcc
Humidité utile: Reserve utile

RU  Hu  Hcc  Hpf favorable


Hu

Hpf
fanage
Eau liée
RESERVE utile

Réserve utile RU:

Les plantes n'auront à leur disposition que l'humidité comprise entre Hcc et Hpf
( Hpf < H < Hcc ).

Considérons une tranche de sol homogène dans laquelle Hcc et Hpf sont identique dans
toute la profondeur, calculons le volume d'eau qu'il peut contenir.
RESERVE DISPONIBLE

S : la surface du sol,
On a :
Z : la profondeur des racines,
Le volume du sol : Vs = S x Z
Da : la densité apparente,
Le poids du sol : Ps = Vs x Da
Ps = S x Z x Da

Lo
Le poids de l’eau : Pe = H x Ps
la Pe = H x S x Z x Da
S

Lorsque H = Hcc : Pe1 = Hcc x S x Z x Da

Z
Lorsque H = Hpf : Pe2 = Hpf x S x Z x Da

Eau liée
RESERVE utile

La quantité d’eau susceptible d’être utilisée par la plante est :

∆P = Pe1 - Pe2
∆P = (Hcc x S x Z x Da) – (Hpf x S x Z x Da)
∆P = ( Hcc – Hpf ) .S . Z . Da

La réserve utile sera donc : RU = ∆P = ( Hcc – Hpf ) .S . Z . Da

Hpf
RU    S  Z Da  dH
Hcc
APPLICATION

Si on raisonne par hectare, S = 104 m2


Posons Hpf = 0.55 Hcc

RU = 104 . Z . Da . ( Hcc – Hpf ) RU = 104 . Z . Da . 0,45. Hcc

RU = 4500 . Z . Da . Hcc

Avec : Z en m
Hcc en %
RU en m3/ha
RESERVE DU SOL

Réserve Utile RU: Réserve Facilement Utilisable RFU:

La réserve utile RU est égale à la réserve disponible Rd.

RU = Rd = 4500 . Z . Da . Hcc

La réserve facilement utilisable RFU est prise égale aux deux tiers de la réserve utile RU.

2
RFU  RU
3

RFU = 3000 . Z . Da . Hcc


Les réserves en eau du sol

Réserve utile (RUmax)


La quantité d’eau favorable à la plante s’appelle la réserve
utile (RU). Elle est définie par la différence entre l’humidité
mesurée à la capacité au champ et celle qui est mesurée au
point de flétrissement
Elle est exprimée en millimètre d’eau (mm),en m3ou en %

RU%= ( Hvcc –Hvpf) = (Hpcc-Hppf)×Da

RU(mm)= ( Hvcc –Hvpf) ×Z

RU (m3) = ( Hvcc –Hvpf) ×Z×S


RÉSERVE DISPONIBLE (RUd)

C’est l’ humidité comprise ente un niveau d’humidité


quelconque Hi et le point de flétrissement


Rd%= ( Hvi –Hvpf) = (Hpi-Hppf)×Da

Rd(mm)= ( Hvi –Hvpf) ×Z

Rd (m3) = ( Hvi –Hvpf) ×Z×S


Réserve facilement utilisable (RFU)

•La réserve facilement utilisable (RFU) est la


quantité d’eau accessible à la plante sans
difficultés. C’est une fraction de RU.

RFU= (1/2à 2/3) RU


BESOINS EN EAU D’IRRIGATION

La plante puise de l'eau par absorption et la rejette par transpiration après


l'élaboration de la matière sèche.

Cet équilibre est conditionné par 3 facteurs :


 climatiques,
 physiologiques,
 édaphiques.

Les facteurs climatiques sont:


 l'insolation,
 la température,
 l'humidité de l’air,
 la vitesse du vent.

Les facteurs physiologiques sont:


 le type de la végétation,
 le stade physio végétatif de la plante de semis à la récolte.

Le facteur édaphique, on fait intervenir la nature du sol et l'environnement.


( nature chimique, fertilité, rapports avec l’eau, texture )
LES TISSUS VASCULAIRES
1.Le xylème
assure la circulation de la sève brute (sève ascendante), composée
d'eau et de sels minéraux puisés par les racines. Il est constitué de
cellules mortes dont les parois longitudinales sont épaissies par des
dépôts de lignine interrompus de place en place.

2.Le phloème

assure la circulation de la sève élaborée (sève descendante) qui est


enrichie des substances issues de la photosynthèse. Il est composé
de tubes criblés constitués de cellules allongées, vivantes mais ayant
perdu leur noyau, dont les cloisons transversales sont perforées et
au-travers desquelles circule la sève
LES STOMATES
Définition et rôle:
Ce sont les ouvertures au niveau de l'épiderme de la feuille
qui contrôle les échanges gazeux et de vapeur d'eau entre
la plante et l'atmosphère.
La forme des stomates:
les stomates sont constitués de deux cellules
réniformes (en forme de rein) qu'on appelle cellules de
garde. Leur cloison commune est percée d'une ouverture
réglable qu'on appelle l'ostiole
EVAPOTRANSPIRATION

L’évaporation est le passage de l’eau de l’état liquide à l’état gazeux.

L’évaporation physique : c’est la grande partie de l’évaporation, elle se fait à


partir des surfaces d’eau libre (océans, lacs, rivières, etc.).

L’évaporation physiologique : c’est la partie d’évaporation qui est liée à la


transpiration des végétaux.
EVAPOTRANSPIRATION

ETR ≤ ETM ≤ ETP

ETR =ETC évapotranspiration cultural


Unité de mesure de l’évapotranspiration

Les grandeurs:
( Eto , ETM, ETR ) s’expriment en mm
d’eau.
• L'évapotranspiration d'une culture ( ETc ) dépend d'abord
du climat, mais aussi de la culture elle-même et des
conditions de sa croissance.

• Donc, on est amené à définir un coefficient culturale Kc

Le coefficient cultural Kc spécifique d'une culture donnée,


prend de valeurs différentes selon le stade végétatif de la
culture.
DÉTERMINATION DE KC :
Bac Colorado
Mesure de l’évaporation sur une surface de dimensions réduites.

Bac Colorado :

C’est un cylindre enterré, d’origine américaine, de dimensions


standardisées.
L’eau est ramenée au niveau une fois par semaines.

L’évaporation mesurée en bac Colorado est plus forte que celle


des grandes surfaces (lacs, grandes mares, réserves de barrages);
pour lesquelles il faut appliquer un «coefficient de bac » qui peut varier
de 0.33 à 0.60 selon les conditions locales (avec 0.50 pour moyenne).

De même l’évaporation du bac Colorado est également plus forte


que l’ETP. Un coefficient de 0.8 peut fournir une première
approximation : ETP = 0.80 x Ev. Colorado
Bac Colorado

10cm

50cm

100cm
BAC CLASSE A
Evaporomètre PICHE

Éprouvette en verre de 1 cm2 environ


de section et de 35 cm de longueur, remplie
d’eau et fermée par une rondelle de papier
Eau
buvard maintenue par un ressort.

Placée verticalement et renversée,


l’eau qui imprègne le buvard s’évapore. Boucle en laiton

On évalue l’évaporation en mm de
hauteur d’eau.
Ressort

buvard
LYSIMÉTRE
CALCUL DE L’ETP ET L’ETC

Plusieurs méthodes de calcul ont été proposées. On peut distinguer:

 Des méthodes résultant d'ajustement statistiques : Blaney-Criddle.

 Des méthodes résultant d'une analyse de l'ETP en tant que processus énergétique :
Penman, Bouchet, Brochet, Gerbier et Penman-Monteith.

Chacune d'entre elles n'est bien adapté qu'à un contexte limité, soit qu'elle soit
spécifique d'une zone climatique donnée, soit qu'elle mette en jeu des données
climatiques non disponible.
Auteur ETo SYMBOLES Zone

Tendance sèche
Kt : coefficient climatique
Méditerranéenne
Blaney & Criddle Kt.(45.7 T + 813)p T : température moyenne
Subaride
P : durée d’éclairement %
Aride

T : température moyenne
THORTHWAITE CTa C et a : constante dépendent du Tendance humide
lieu considéré

Ig : valeur moyenne de radiation


Tempérée et
TURC (Ig + 50) 0.40 T / (T + 15) solaire globale (cal/cm2/jour)
Méditerranéenne
T : température moyenne

Ep : évaporation au tube Piche


en mm
Régions à vent
α : coefficient varie avec le type
BOUCHET α λ Ep Aride
d’abri
Sauf oasis
λ : coefficient varie avec la
température
CALCUL DE L’ETP ET L’ETC

La formule de Blaney-Criddle est l'une des formules les plus


utilisées car elle exploite des données climatiques facilement
accessibles.

ETo  Kt (813  45,7T ) p %

avec :
ETo : évapotranspiration potentielle ou de référence en mm
T : température moyenne du mois considéré.
P : pourcentage d'éclairement, qui dépend de la latitude de lieu.
Kt : coefficient correcteur fonction de la température
POURCENTAGE D'ÉCLAIREMENT : P
P : POURCENTAGE D'ÉCLAIREMENT
BILAN HYDRIQUE
BILAN HYDRIQUE

Le bilan hydrique (B) :


Le bilan hydrique exprime la variation de stock d’eau dans le sol.

Bilan = Apport – Pertes

Bilan= ( P + I + Rc + RFU) – (ETC+R+D)


Pe=P-(R+D)

Bilan = ( Pe + I +Rc + RFU)- ETC

Apports : Pertes :
P : précipitation, ETc
I : irrigation R : ruissellement,
Rc : remontée capillaire ≈0 D : drainage,
Pe : pluie efficace
Signification du bilan hydrique

1. B>0
On distingue deux cas:

0 < B < RU

La RUa mois suivant est égale à B.

B > RU

La RUa mois suivant est égale à RU.

2. B<0

Dans ce cas l’irrigation est obligatoire


La pluie efficace
 Formule 1: propose un pourcentage fixe :
 Pe = A*Pmoy En général, A est compris entre 0.7 et 0.9.

 Formule 2: Développée à partir de données provenant de zones arides et semi-arides :


 Pe= 0.6 * Pmoy - 10 pour Pmoy < 70 mm/mois
 Pe= 0.8 * Pmoy- 25 pour Pmoy> 70 mm/mois

 Formule 3: Mise au point par le département américain de l'agriculture


(USDA) :
 Pe= Pmoy* (1 - 0.2 * Pmoy/ 125) pour Pmoy < 250 mm/mois
 Pe= 125 + 0.1 * Pmoy pour Pmoy > 250 mm/mois
Signification du bilan hydrique
B
Pe RUa Pe ETM B

ETM J 100 60 20 140

RU=150 F 140 80 60 160


M 150 40 70 120

A 120 50 80 90

RU M 90 5 110 -15

B = 100 + 60 – 20 = 140mm
RUa
B = 140 + 80 – 60 = 160mm
RUa
RUa
RUa
RUa

J F M A M J J A S O
ANALYSE
ANALYSE FRÉQUENTIELLE
FRÉQUENTIELLE
Jan Fév Mar Avril Mai Juin Juil Aoû Sept Oct Nov Déc
s t

P 120 85 120 42 13 2 0 0 1 23 55 97

ETM 55 67 75 87 95 125 185 167 121 83 52 34

Dp = P - ETM

Dp 65 18 45 -45 -82 -123 -185 -167 -120 -60 3 63

Irrigation

Irrig - - - - - 123 185 167 120 60 - -

Période d’irrigation
Période d’arrosage

PILOTAGE D'IRRIGATION
mm
250

200

150

100

50 Pe
ETM
0 Dp
J F M A M J J A S O N D Da
-50
IRR
-100

-150

-200

-250
Mois
ANALYSE
ANALYSE FRÉQUENTIELLE
FRÉQUENTIELLE
Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Da 65 83 138 93 11 -112 -185 -167 -120 -60 3 66


Irrig 0 0 0 0 0 112 185 167 120 60 0 0

Irrigation
BESOINS NETS EN EAU D’IRRIGATION

Bn= (ETP*Kc) – (Pe +RFU)= ETC-(Pe + RFU )

Si Bn <0 Pas de déficit hydrique (la plante peut toujours utiliser l’eau du
sol)
Si Bn >0 déficit hydrique (le sol manque d’eau)
Bb = (Kc x ET0 x Kr)/Ef

 Besoin brut (mm/j)


 Kc : coefficient cultural
 ET0 : Evapotranspiration de référence
 Kr : coefficient de réduction dépendant

du taux de couverture du sol par la culture.


 Ef : Efficience d’application de l’eau

à la parcelle
BESOIN BRUTE D’IRRIGATION

Ef: efficience d’irrigation


BESOINS NETS ASSOLÉS (BA)
DÉBIT FICTIF CONTINU (D.F.C)
DÉBIT FICTIF CONTINU (D.F.C)
EXERCICE BESOIN EN EAU
EXEMPLE COMPLET
ETUDE
ETUDE DES
DES BESOINS
BESOINS EN
EN EAU
EAU D’IRRIGATION
D’IRRIGATION

Superficie = 20 ha Latitude : 49°N

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

1° 5° 8° 12° 18° 25° 27° 35° 26° 17° 8° 0°

58mm 44 32 20 9 4 0 0 8 22 36 47
Superficie Date de Date de
ASSOLEMENT
ha Semi Récolte

Maraîchage 5 10/02 15/06

Vigne 10 - -

Mais fourragère 3 20/04 5/09

Tomate 2 5/05 20/11


PLAN DES CALCULS

Coefficient d’éclairement p%
Coefficient climatique Kt
Calcul de l’ETo
Coefficient cultural : Kc de maraîchage
Kc de maïs fourragère
Kc de la tomate
Kc de la vigne

Calcul de l’ETM : de maraîchage


de maïs fourragère
de la tomate
de la vigne
Calcul du Bilan Hydrique

Détermination du mois de pointe


Coefficient d’éclairement

Latitude : 49° N

48 < 49 < 50

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc
50° 5.98 6.32 8.25 9.25 10.69 10.93 10.99 10.00 8.44 7.43 6.07 5.65

49° 6.055 6.370 8.250 9.200 10.595 10.825 10.910 9.960 8.445 7.495 6.155 5.755

48° 6.13 6.42 8.25 9.15 10.50 10.72 10.83 9.92 8.45 7.56 6.24 5.86
Calcul de l’ETP

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

T 1° 5° 8° 12° 18° 25° 27° 35° 26° 17° 8° 0°

P% 6.055 6.370 8.250 9.200 10.595 10.825 10.910 9.960 8.445 7.495 6.155 5.755

Kt 0.30 0.40 0.49 0.61 0.80 1.02 1.08 1.33 1.05 0.77 0.49 0.30

P
ETP  Kt (813  45.7T )
100
ETp
241.1
15.60 26.54 47.64 76.40 138.63 215.92 319.58 177.45 91.76 35.55 14.04
8
350
300
250
200
150
100
50
0
J F M A M J J A S O N D
Coefficient cultural

MARAICHAGE
MARAICHAGE
Pourcentage de la période de croissance
Cultures
Annuelles 0-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-80 80-90 90-100
Kc 0.35 0.50 0.65 0.75 0.80 0.82 0.80 0.75 0.65 0.50

Date semi : 10 / 02 Date Récolte : 15 / 06

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Nj - 20 30 30 30 15 - - - - - -
Cycl - 21 51 81 111 125 - - - - - -
% - 16.8 40.8 64.8 88.8 100 - - - - - -

Kc - 0.50 0.80 0.80 0.65 0.50 - - - - - -


Coefficient cultural

Maïs
Maïs fourragère
fourragère
Pourcentage de la période de croissance
Cultures
Annuelles 0-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-80 80-90 90-100
Kc 0.45 0.50 0.60 0.70 0.90 1.02 1.10 1.10 1.05 0.95

Date semi : 20 / 04 Date semi : 5 / 09

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Nj - - - 10 30 30 30 30 5 - - -
Cycl - - - 10 41 71 101 131 135 - - -
% - - - 7.41 30.15 52.21 74.26 96.32 100 - - -
Kc - - - 0.45 0.70 1.02 1.10 0.95 0.95 - - -
Coefficient cultural

Tomate
Tomate

Pourcentage de la période de croissance


Cultures
Annuelles 90-
0-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-80 80-90
100

Kc 0.45 0.45 0.50 0.65 0.85 1.00 1.02 0.95 0.65 0.75

Date semi : 5 / 05 Date semi : 20 / 11

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Nj - - - - 26 30 30 30 30 30 20 -
Cycl - - - - 26 56 86 116 146 176 196 -
% - - - - 13.27 28.57 43.88 59.18 74.49 89.80 100 -

Kc - - - - 0.45 0.50 0.85 1.00 0.95 0.85 0.75 -


Coefficient cultural

Vigne
Vigne

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Kc 0.20 0.25 0.30 0.50 0.70 0.80 0.80 0.75 0.65 0.50 0.35 0.20
Calcul de l’ETM

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

ETo 15.60 26.54 47.64 76.40 138.63 215.92 241.1 319.58 177.45 91.76 35.55 14.04
8
Kc
MAR - 0.50 0.80 0.80 0.65 0.50 - - - - - -
MAIS - - - 0.45 0.70 1.02 1.10 0.95 0.95 - - -
TOM - - - - 0.45 0.50 0.85 1.00 0.95 0.85 0.75 -
VIG 0.20 0.25 0.30 0.50 0.70 0.80 0.80 0.75 0.65 0.50 0.35 0.20
ETM
MAR - 13.27 38.11 61.12 90.11 107.96 - - - - - -
MAIS - - - 34.38 97.04 220.24 265.30 303.60 168.58 - - -
TOM - - - - 62.38 107.96 205.55 319.58 168.58 78.00 26.66 -
VIG 3.12 6.64 14.29 38.20 97.04 172.74 192.94 239.69 115.34 45.88 12.44 2.81

Somme ETM
ETM 3.12 19.91 52.40 133.7 346.58 608.89 663.2 862.87 452.50 123.88 39.90 2.81
0 5
DEFICITE AGRICOLE

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

Pe 24,8 16,4 9,2 2 0 0 0 0 0 3,2 11,6 18,2


ETM 3.12 19.91 52.40 133.7 346.58 608.89 663.2 862.87 452.50 123.88 39.90 3.30
0 5

Dp 21,68 -3.510 -43.20 -131.70 -346.58 -608.89 -663.25 -862.87 -452.50 -120.68 -28.3 14.9

Mois de Pointe

***************************
BILAN HYDRIQUE
LES AGRUMES LATITUDE 30° 25 N

J F M A M J J A S O N D
T 5 12 19 22 28 31 35 38 32 26 12 4
P 70 55 30 20 15 7 2 1 3 10 25 46

Pe 56 44 24 16 12 5.6 1.6 0.8 2.4 8.0 20 36.8

7.113
P% 7.279 7.020 8.378 8.728 9.545 9.513 9.689 9.233 8.344 7.984 7.173

Kc 0.640 0.660 0.680 0.700 0.710 0.720 0.720 0.700 0.680 0.670 0.660 0.650

0.37
Kt 0.40 0.61 0.83 0.92 1.11 1.20 1.33 1.39 1.23 1.05 0.61

ETP 30.32 58.30 116.91 146.01 221.71 254.53 310.88 327.21 233.53 167.76 59.57 26.21

ETM 19.41 38.48 79.50 102.21 157.41 183.26 223.84 229.05 158.80 112.40 39.32 17.03

J F M A M J J A S O N D

Rua
40.00 76.59 82.12 86.61 120.41 94.99 97.33 115.09 126.84 90.44 106.04 86.73
début

Irriga. - - 60 120 120 180 240 240 120 120 - -

B. Hy. 76.59 82.12 86.61 120.41 94.99 97.33 115.09 126.84 90.44 106.04 86.73 106.49
DETERMINATION DU POURCENTAGE DE CROISSANCE
Cycle = 150 jours
Date semi : 13 / Août Donc, on va irriguer pendant Août = 30 – 13 = 18 jours

Août = 18 jours 18 jours 18/150 = 12%


Sept = 30jours 48 jours 48/150 = 32%
Oct = 31 jours 79 jours 79/150 = 52.66%
Nov = 30 jours 109 jours 109/150 = 72.67%
Déc = 31 jours 140 jours 140/150 = 93.33%
Jan = 10 jours
31 150
171 jours 150/150 = 100%
DETERMINATION DU POURCENTAGE D’ECLAIREMENT
Latitude : 14° 20 N
16° > 14°20 > 14°

Jan Fév Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov Déc

16° 7.94 - - - - - - 8.80 8.23 8.24 7.72 7.50

14°20 - - - - - - - - - - -

14° 7.98 - - - - - - 8.79 8.23 8.28 7.85 8.04

16° – 14° 7.94 – 7.98


2° – 0.04
120 – 0.04

16° – 14°20 x
1° 40 x
x = -0.04 x 100 / 120 = -0.033
100 x
P% = 7.94 – ( - 0.033 ) = 7.97%
7.97
FORMULE DE BLANEY-CRIDDLE
VALEUR DE KC EN FONCTION DE STADE DE CROISSANCE

Pourcentage de la période de croissance


Cultures
Annuelles 0-10 10-20 20-30 30-40 40-50 50-60 60-70 70-80 80-90 90-100

Betterave à
0.45 0.50 0.70 0.90 1.05 1.15 1.25 1.25 1.15 1.10
sucre

Couton 0.20 0.30 0.40 0.60 0.90 1.00 1.00 0.90 0.70 0.60

Haricots 0.50 0.65 0.80 1.00 1.10 1.15 1.10 0.95 0.80 0.70

Maïs grain 0.45 0.55 0.65 0.80 1.00 1.08 1.08 1.02 0.95 0.85

Maïs fourrage 0.45 0.50 0.60 0.70 0.90 1.02 1.10 1.10 1.05 0.95

Maraîchage 0.35 0.50 0.65 0.75 0.80 0.82 0.80 0.75 0.65 0.50

Melons 0.45 0.50 0.60 0.70 0.80 0.82 0.80 0.75 0.72 0.70
FORMULE DE BLANEY-CRIDDLE
VALEUR DE KC EN FONCTION DE STADE DE CROISSANCE

Mois ( Hémisphère Nord )


Culture
pérenne
Jan Fev Mars Avril Mai Juin Juil Août Sept Oct Nov déc

0.64 0.66 0.68 0.70 0.71 0.72 0.72 0.70 0.68 0.67 0.66 0.65
Agrumes

0.17 0.25 0.40 0.65 0.85 0.95 0.90 0.80 0.50 0.30 0.20 0.15
Arbres fruitiers

0.25 0.40 0.60 0.70 0.77 0.82 0.77 0.70 0.82 0.52 0.42 0.32
Avocats

0.60 0.75 0.85 1.00 1.10 1.15 1.10 1.05 1.00 0.90 0.80 0.65
Luzerne

0.50 0.60 0.75 0.85 0.90 0.92 0.92 0.90 0.88 0.80 0.65 0.55
Prairies

0.10 0.15 0.20 0.45 0.70 0.95 1.00 0.85 0.65 0.45 0.30 0.15
Noyers

0.20 0.25 0.30 0.50 0.70 0.80 0.80 0.75 0.65 0.50 0.35 0.20
Vigne
CALENDRIERS D’ARROSAGE
A dose constante : fixée une fois pour toutes au début de la
saison d’irrigation. Dans ce cas, les intervalles entre deux
irrigations successives seront variables et dépendent de la pluie et
de l’évapotranspiration des cultures

A intervalle constant : caractérisé par des doses variables


apportées suivant des intervalles fixes entre deux irrigations.
Ce mode suppose donc que les volumes d’eau apportés au cours
d’un arrosage soient contrôlées.
EXEMPLES :
Données de base :
 Dose pratique : 50 mm

 ETc : 40 mm en mai 60 mm en juin 80 mm en juillet 120


mm en août
Sol à la capacité au champ au début de la période étudiée

Pluviométrie nulle pendant cette période.


A CALENDRIER À DOSE À CONSTANTE :

Principe d’établissement du calendrier d’irrigation :


On trace les droites qui représentent l’épuisement progressif des
réserves en eau du sol sous l’effet de l’ETc. A chaque fois que ces
droites coupent l’axe du temps, qui veut dire que l’humidité est au
seuil critique, on irrigue avec une dose de 50 mm pour ramener
l’humidité à la capacité au champ.
ETAPES À SUIVRE :
 Tracer les droites :
AB : qui correspond à l’épuisement des réserves en eau au
mois de mai.
Le taux d’épuisement est : 40 mm / 31 j = 1,3 mm/j. Au 31
mai (B), la réserve d’eau dans la zone racinaire n’est
plus que 10 mm (50 mm – 40 mm).
• BC : Epuisement du reste de la réserve (10 mm), mais au
rythme de 2 mm/j (60 mm/30 j).
 DE : A partir de 5 juin, les réserves en eau sont de nouveau en
baisse suivant un taux de 2 mm/j.Le 30 juin, la quantité d’eau
apportée par l’irrigation de 50 mm est vapotranspirée : 25 j x 2
mm/j = 50 mm. D’où, une nouvelle irrigation par une dose de 50
mm est obligatoire pour ramener le sol à la capacité au champ (F).
 FG : En juillet, l’ETc journalière est plus importante que celle de
juin (80/30 x 2,7 mm/j). A partir du 18 juillet (G), les réserves sont
pratiquement consommées (80/30 x 18 = 48 mm). En conséquence,
une troisième irrigation est à prévoir pour reconstituer les réserves.
Le même raisonnement sera suivi pour construire les tronçons : HI,
JK et LM.
B CALENDRIER À INTERVALLE CONSTANT :

Etablissement du calendrier d’irrigation :


On va se fixer un intervalle d’irrigation égal à 12 jours
qui correspond à l’intervalle minimal dans l’exemple ci-
dessus.
Le jour j = 1 mai : le sol est à la capacité au champ (A).
BC : C’est le jour de la première irrigation (12 mai). La réserve
perdue par évapotranspiration est : 12j x 40 mm / 31j = 16 mm.
Donc, la première dose d’irrigation est fixée à 16 mm. Le point B
correspond à une réserve de : 50 mm –16 mm = 34 mm.

 CD : Le 24 mai, la réserve a diminué de 16 mm. Donc, on


apporte une deuxième irrigation de 16 mm (DE).
 Après 12 jours, c’est à dire le 5 juin, la perte en réserve est
comme suit :
 Le reste de la réserve est donc : 50 mm – 20 mm = 30 mm. La
troisième irrigation va se faire avec une dose de 20 mm.
 Le même raisonnement sera suivi pour compléter le reste du
calendrier. Seulement, il faut remarquer que
l’augmentation progressive de l’ETc, conjuguée au respect de
l’intervalle d’arrosage de 12 j, aura pour conséquence
l’augmentation des doses d’irrigation comme suit:

(7j × 40/31)+(5j × 60/30)=19,4≈20

 Juin 60/30×12j ≈ 24mm


 Juillet 80/31×12j ≈ 32mm

 Aout 120/31 × 12j≈ 47


 Exercice calendrier d’arrosage
On prend un échantillon du sol pour déterminer la
courbe de rétention de l’eau à Hcc et Hpf sur 1 m de
profondeur. Il résulte une teneur en eau gravimétrique de
22 % et 10 % respectivement. La densité apparente du
sol est de 1,3 g/cm3. Durant le mois de janvier, l’ET0
journalière est de 7 mm/j et le coefficient kc= 0,8.
Combien d’arrosage sera nécessaire si l’humidité à
prélever ne doit pas dépasser40 % ?

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