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RÉPUBLIQUE DU BÉNIN

***************************
MINISTÈRE DE L'ENSEIGNEMENT SUPÉRIEUR ET DE LA RECHERCHE
SCIENTIFIQUE
**********************
UNIVERSITÉ D'ABOMEY CALAVI
******************
FACULTÉ DES SCIENCES ET TECHNIQUES
**************
DÉPARTEMENT DE BIOLOGIE VÉGÉTALE
***********
BIOLOGIE DE LA NUTRITION AZOTÉE

Membres du groupe: Sous la supervision de :

(Pièces jointes derrière Professeur Léopold GNANCADJA


le document)
Plan

INTRODUCTION

I. Propriétés physico-chimiques du sol

A) Propriétés physiques
a) Texture du sol
b) Structure du sol
B) Propriétés chimiques
a) Le pH du sol
II. Propriétés biologiques du sol
a) La flore et la faune
III. L’influence de la texture du sol
IV. Influence du pH
V. Influence des propriétés biologiques

CONCLUSION
✓ Références
INTRODUCTION
Dans son sens traditionnel, le sol est le milieu naturel ou support physique composé de matériaux
altérés minéraux, de matière organique, d’air et d’eau pour la croissance des plantes. Le sol est
la partie superficielle de la croûte terrestre qui provient de l’altération de la roche mère sous
l’action de la pluie, le vent, l’ensoleillement, etc. ou encore des agents biologiques
(microorganismes). Les sols et leurs fonctions au sein d’un écosystème varient fortement d’un
endroit à un autre à cause d’un certain nombre de facteurs. En quoi les propriétés physico-
chimique et biologique du sol interviennent dans l’absorption de l’eau et des sels minéraux ?
I – Propriétés physico-chimiques du sol
A – Propriétés physiques
Les propriétés physiques du sol regroupent les éléments suivants :
a) La texture

La texture du sol composition granulométrique se définit par ses proportions relatives en argile,
limon, sable fin, sable grossier. Or, ces particules plus ou moins fines interviennent sur les
propriétés physiques du sol. On dit d’un sol qu’il est plus ou moins lourd ou léger, selon qu’il se
compacte facilement (il colle en cas de pluie) ou qu’il se délite.
La structure du sol est le mode d’assemblage des particules qui le composent. Elle conditionne
une propriété, la porosité, qui est un facteur important de la perméabilité
La texture du sol a une influence sur l'utilisation d’engrais. Un sol présentant une bonne texture
est capable de retenir des quantités adéquates d’eau, d’oxygène et d’éléments nutritifs pour les
végétaux. Ce n’est pas le cas d’un sol dont la texture est pauvre.
La texture d'un sol est la répartition granulométrique de ses constituants. C'est la proportion
entre les petites particules, les argiles, les particules de taille moyenne, les limons, et particules
de grande taille, les sables (dont le diamètre reste tout de même inférieur à 2 mm). Les textures
sont regroupées en classes : sol sableux, sol argileux, sol limoneux, sol loameux en fonction de
ces proportions. La texture apporte des informations utiles à la gestion de l'eau et de la
fertilisation. Par exemple, un sol sableux draine beaucoup plus vite qu'un sol argileux. Quelques
critères d’appréciation permettent, au moins, de ranger les sols parmi les grandes catégories
selon le triangle textural.

Fig 2 : La texture du sol


▪ Sols sableux
Le sol sableux est très commun. Il est constitué de grosses particules, ce qui favorise
l’infiltration et le drainage. Par contre, le sol sableux s’assèche rapidement. La plupart des
végétaux ne poussent pas bien dans un sol sableux parce qu’il est très pauvre en matière
organique et, donc, en éléments nutritifs. Pire encore, l’eau qui s’infiltre dans le sol charrie avec
elle les éléments nutritifs profondément dans le sol, là où les végétaux ne peuvent les capter.

▪ Sols argileux
Le sol argileux est très commun, surtout dans les nouveaux quartiers où la terre végétale a été
en bonne partie enlevée en préparation de la construction. Ce type de sol est très compacté et
presque caoutchouteux. L’argile est caractérisée par un très faible nombre d’espaces
interstitiels ou poches d’air. Sans espaces interstitiels, les racines peignent à absorber l’eau et
les éléments nutritifs et manquent d’espace pour leur développement. Étant donné que l’argile
se compacte beaucoup, ce type de sol se draine difficilement et le sol argileux reste gorgé d’eau
après une forte chute de pluie. Cela risque de nuire à vos végétaux de plusieurs façons. Par
exemple, les racines pourraient pourrir ou être noyées.

▪ Sols limoneux
Le sol limoneux n’est pas très commun. On le trouve habituellement près des plans d’eau ou là
où des plans d’eau se trouvaient jadis. Ce sol est très riche en éléments nutritifs. Cependant,
tout comme l’argile, le limon se compacte beaucoup. Il renferme très peu d’espaces interstitiels
– ou poches d’air –, ce qui ne favorise pas le développement racinaire ou l’absorption de
nutriments par les racines. Les espaces interstitiels sont également essentiels aux niveaux
d’oxygène. Les racines ont besoin d’oxygène tout comme le sol pour retenir les éléments
nutritifs. Le limon ne se draine pas efficacement et restera donc gorgé d’eau après une forte
chute de pluie. Par conséquent, les racines pourraient pourrir ou être noyées.

▪ Sols loameux
Un sol loameux contient un mélange équilibré de sable, de limon et de matière organique. C’est
un sol qui se draine efficacement et qui renferme beaucoup d’éléments nutritifs et d’espaces
interstitiels. En quelque sorte, un sol loameux est un sol idéal. Étant donné sa relative rareté, la
plupart des jardiniers doivent incorporer de la matière organique, du sable ou du limon dans
leur terre pour la rendre de consistance loameuse.
- Les sols riches en sables sont perméables, filtrants, et ce d’autant plus que le sable est
grossier.
- Si aux éléments grossiers s’adjoignent beaucoup de sable fin et de limon, ceux-ci tendent à
colmater les interstices entre les éléments grossiers rendant le sol plus ou moins imperméable.
- Si des proportions suffisantes d’argile s’ajoutent aux limons et aux sables, surtout en présence
d’humus, une structure fragmentaire peut prendre naissance garantissant à la fois une
perméabilité tout en retenant assez d’eau pour la végétation.
Sur le terrain, l’appréciation tactile est possible directement, mais elle demande un minimum
d’expérience. Divers éléments peuvent modifier les sensations, à savoir l’état d’humidité ; la
présence de graviers fins ; etc.

b) La structure du sol

La structure d’un sol fait référence à la façon dont les particules de sable, de limon et d’argile
sont disposées les unes par rapport aux autres.
Dans un sol bien structuré, les particules de sable et de limon sont liées en agrégats (petites
mottes) par l’argile, l’humus et le calcium. Les grands espaces vides entre les agrégats
(macropores) permettent à l’eau et à l’air de circuler et aux racines de s’enfoncer dans le sol.
Les petits espaces vides (micropores) retiennent quant à eux l’eau dont les plantes ont besoin.
Cette structure « idéale » est appelée structure grumeleuse.
La structure grumeleuse comporte de nombreux avantages :
Une bonne rétention de l’eau et des éléments nutritifs ;
Un bon drainage ;
Une bonne aération ;
Un bon développement du système racinaire des végétaux ;
Un travail facile du sol ;
Un réchauffement rapide du sol au printemps ;
Une bonne activité biologique du sol ;
Une bonne résistance à l’érosion et à la compaction.
Les sols argileux, sableux et limoneux présentent rarement une structure idéale. On peut toutefois les
améliorer en incorporant des amendements.

Fig2-a : Structure du sol

Elle définit la façon dont sont assemblées les particules du sol, donc le mode d’assemblage des
éléments solides du sol. Ces particules se présentent en général sous forme d’agrégats qui
doivent leur cohésion essentiellement aux colloïdes humiques. La structure du sol a une influence
importante sur les propriétés physiques du sol et la circulation de l’air et de l’eau. La structure
varie dans le temps avec les saisons en fonction de l’humidité et sous l’effet de la culture. En
sommes, on distingue quatre types principaux de structures :
▪ La structure particulaire ou élémentaire : elle caractérise les sols dans lesquels les
différentes particules entassées ne sont pas soudées entre-elles, soit il y a insuffisance de
colloïdes et la structure du sol est alors meuble (sol sableux) ; soit il y a dispersion des
colloïdes au sein du sol et on obtient une structure massive, compacte, ou cohérente (sol
argilo-limoneux) ;
▪ La structure non concrétionnée (ou pelliculaire) : les colloïdes forment une pellicule
autour des grains de sables. Ces derniers peuvent être, ensuite, soudés entre eux pour
donner des structures ± durcis ;
▪ La structure construite : Elle peut être formée de petits grumeaux irréguliers (structure
grumeleuse) ou de grumeaux arrondis (structure grenue) ;
▪ La structure par fragmentation : C’est une structure dont les éléments présentent des
arrêtes anguleuses. On a alors une structure en plaquette, prismatique ou polyédrique.
Notons que la structure grumeleuse est celle qui est la plus favorable à la culture. Cependant,
l’établissement et la stabilité des structures ci-dessus citées dépendent des états des colloïdes.

Fig2-b : Aperçu au clair de la structure de sol


Fig3 : Evaluation visuelle de la structure du sol

NB : Les colloïdes sont des macromolécules très hydrophiles. Ce sont par exemple des silicates
d’alumines hydratées associées à des hydroxydes de fer et d’aluminium, et dans ce cas, il s’agit de
colloïdes argileux.
Précisons qu’il existe plusieurs facteurs qui peuvent dégrader la structure du sol, dont principalement :
- L’acidification du sol par lessivage des ions calcium ;
- La dispersion de la matière organique ;
- La destruction des agrégats par une pluie violente ou excès d’humidité ;
- L’eau salée d’irrigation ; les engrais sodiques ;
- Les labours profond qui ramènent en surface des couches sans matière organique ; etc.
Par ailleurs, la présence d’humus et d’ions calcium ; la végétation ; le travail du sol à un degré d’humidité
voulu et le drainage lorsqu’il est nécessaire, sont des facteurs qui corrigent ou maintiennent la structure
du sol.
B – Propriétés chimiques du sol
Deux groupes de constituants chimiques qui font les propriétés chimiques du sol. Il s’agit :
- Des substances minérales qui dérivent des roches dures (roches éruptives ; métamorphiques
et quelques roches sédimentaires ou tendres, notamment les argiles et alluvions) ;
- Des substances organiques, qui dérivent des végétaux et des animaux, dégradées par l’action
des microorganismes du sol, à savoir les bactéries ; algues et protozoaires. Hormis ces éléments,
un facteur essentiel dont dépendent les échanges entre le sol et les végétaux est le pH.

▪ Le pH du sol

Le pH est le potentiel d’hydrogène. Concrètement, le pH d’un sol est la quantité d’ions H+


(protons) présente dans ce sol. C’est un indice qui permet de mesurer ou connaître le taux
d’acidité ou de basicité du sol. Le pH se mesure selon une échelle allant de 0 à 14 ; de 0 à 7, le
pH donne un milieu acide (avec pH=0, l’acidité la plus élevée) et pour un pH compris entre 7,5 et
14, il y a basicité, et le pH=7 caractérise un milieu chimiquement neutre.
Pour le sol et les plantes qui s’y développent, le pH a beaucoup d’importance. Il influe
notamment sur l’absorption des nutriments par les racines.

- Un sol à pH trop bas (pH<5), donc acide, va provoquer des carences en calcium (exception faite
sur les plantes acidophiles), et en phosphore ;
- Un sol à pH trop élevé (pH>8) empêche l’absorption du magnésium et du fer, sauf chez les
plantes à grande tolérance basique.
Au sein des sols acides, la décomposition de la matière organique est difficile, ce qui influe sur les
propriétés physiques du sol et les échanges d’éléments minéraux. Certaines plantes sur ces sols
montrent un feuillage jauni avec des nervures qui restent vertes : c’est la chlorose ferrique.
Notons que le pH du sol peut varier en fonction des périodes saisonnières, du fait de la variation
des quantités d’eau dans le sol et des activités biologiques.
Quelques techniques pratiques pour estimer le pH du sol de votre jardin par
exemple :
▪ La méthode de vinaigre :
Verser un peu de vinaigre sur le sol, une réaction d’effervescence va se produire si le sol est
calcaire (acide) et plus la réaction est importante, plus la présence de calcaire est importante,
donc plus le sol est acide ;
▪ La méthode du bicarbonate :
Prélever un échantillon de terre et le mélanger avec de l’eau déminéralisée (pour ne pas tromper
l’expérience). Ensuite, mettre un peu de bicarbonate de soude dans ce mélange, une réaction
indique un sol acide.
Si un même échantillon de sol ne donne aucune réaction avec les deux substances, alors ce sol
est neutre.
▪ La méthode des kits :
Prélever des poignées de terre à plusieurs endroits du terrain ; mettre chaque poignée dans un
récipient avec de l’eau déminéralisée ; tremper la bandelette de pH durant le temps indiqué sur
le mode d’emploi ; plonger ensuite l’extrémité de la bandelette dans de l’eau déminéralisée pour
en ôter la terre et le résultat. Celui-ci apparaît sous forme de couleur, à comparer avec l’échelle
fournie et une conclusion.
▪ La mesure par le pH-mètre : C’est plus rapide et efficace.

Fig4 : Détermination du pH
II – Propriétés biologiques du sol
1. La flore et la faune

La pédoflore ou flore du sol comprend les organes souterrains des plantes


(racines, tubercules, rhizomes, bulbes, etc.) et surtout des microorganismes
(algues uni ou pluricellulaires, champignons, cyanobactéries et bactéries). Ces
organismes participent à la minéralisation et à l’humification de la matière
organique morte. Celles-ci sont toujours améliorées quand la matière organique a
préalablement été fragmentée par les animaux de la pédofaune et qu’elle a transité
par leur tube digestif. Le sol héberge une grande quantité d’organismes vivants, animaux et
végétaux, se nourrissant aux dépens des matières organiques et minérales du sol et dont
certains représentants sont indispensables à la vie des plantes supérieures. Les organismes de
dimensions microscopiques constituent la microfaune et la microflore.

a- La flore du sol
- Les algues
Les algues autotrophes sont surtout présentes sur la surface du sol ou dans ses deux
ou trois premiers centimètres. Il leur faut, en effet, pour la photosynthèse, recevoir
un minimum d’éclairage.
- les champignons
Les champignons du sol peuvent être des champignons supérieurs (basidiomycètes
et ascomycètes), ou des champignons inférieurs, souvent regroupés sous le vocable
de moisissures.
Les champignons sont des êtres hétérotrophes. Leurs populations sont donc
conditionnées par la richesse du sol en matière organique.
Les champignons sont généralement moins exigeants quant aux conditions de
milieu que ne le sont d’autres organismes du sol, particulièrement
comparativement aux bactéries. La plupart des champignons s’accordent avec un
pH acide et de conditions aérobies.
- les actinomycètes
Les actinomycètes sont des bactéries ramifiées, à allure de moisissures. Ces
microorganismes ont généralement les exigences des bactéries aérobies (pH voisin
de la neutralité, bonne oxygénation). Les actinomycètes ou plus exactement,
divers produits de leur métabolisme, sont responsables des odeurs de la terre lors du
labour.
- Les bactéries
Il est bien difficile d’évaluer les populations bactériennes dans un sol. On admet
souvent qu’une tonne de matière organique exigerait l’intervention de cent à deux
cent kilos de bactéries. Ces bactéries ne sont, naturellement, pas présentes en même
temps sur ces matières organiques. Ce sont plutôt des populations différentes qui se
succèdent en fonction de l’état d’avancement de la dégradation.
Parmi les bactéries des sols, on distingue les bactéries aérobies, participant
essentiellement à des réactions d’oxydation de la matière organique et les bactéries
anaérobies, les réduisant au cours de fermentations.
Dans les sols, un nombre important de bactéries autotrophes jouent des rôles
essentiels, en particulier dans les cycles biogéochimiques importants des éléments
fondamentaux comme ceux de l’azote, du phosphore, du manganèse ou du
soufre.
b- La faune du sol

Elle est divisée suivant la taille des organismes, en micro, méso et macrofaune.

Microfaune (moins de 0,2 mm) : constituée essentiellement de protozoaires et


de nématodes, ils sont abondants dans les milieux très humides et s’attaquent à la
flore bactérienne et aux actinomycètes

Mésofaune (0,2 mm à 2-4 mm) : Acariens et Collemboles qui caractérisent


surtout les milieux acides. On y trouve aussi les nématodes.

Macrofaune (taille supérieure à 2-4 mm) : on trouve :


Les lombrics qui jouent un rôle essentiel dans la structuration des horizons A des
mull actifs et peu acides.
Les enchytraéides, qui caractérisent surtout les milieux acides
Les larves d’insectes (diptères, coléoptères) qui sont plus abondantes dans les
milieux acides et secs (moder)

Mégafaune : mammifères (taupe, mulots…)


Figure5 : La faune du sol tiré de Soltner, 1992

III- Influence de la texture du sol

La texture permet de définir le type de sol. On dénombre en fonction de la texture du sol, les sols
sableux ; limoneux et argileux. Etudions ici les relations entre ces types de sols et la disponibilité
hydrique et minérale ainsi que l’accessibilité de ces éléments aux végétaux.

Les sols sableux


Ces sols sont un mélange de quartz, de carbonate de calcium (CaCO3), de micas et des
concrétions de fer et d’aluminium (75 à 80% de sable, peu d’humus et d’argile) mais pauvres en
éléments nutritifs. Ils ne sont riches que quand ils sont profonds. Le sol sableux conditionne une
grande perméabilité à l’eau ; ainsi sa capacité d’échange cationique (CEC) est très faible. Si le
sable est calcaire, il a un rôle tampon élevé. Ces sols s’échauffent et se refroidissent vite (brûlants
et desséchants) et présentent de risques d’érosion éolienne. Certes, le sol est une partie
importante du squelette du sol et la texture sableuse est celle d’un sol bien aéré.
Les sols limoneux
Les limons apportent 10 à 15% d’argile et sont composés de quartz, de feldspath, de mica,
d’oxyde de fer, d’aluminium, de CaCO3. Intermédiaires entre me sable et l’argile, ils font partie
du squelette du sol. Un sol riche en limon et pauvre en argile et en matière organique est battant.
Il se forme une croûte de battances qui engendre la difficulté de germination pour les graines et
matériels végétaux. Les sols limoneux ont une CEC faible mais ils constituent des minéraux
altérables, donc fournisseurs d’éléments nutritifs. L’excès de limons et l’insuffisance d’argile
peuvent provoquer la formation d’une structure massive accompagnée de mauvaises propriétés
physiques.

Les sols argileux


Ils ne doivent pas contenir plus de 10 à 15% d’argile ; le cas contraire, ils sont réservés pour les
forêts et prairies. Ces sols ont une CEC élevée ; une grande capacité de rétention d’eau. Mais
quand ces sols argileux sont pauvres en matières organiques, ils sont compacts, très perméables ;
ils forment des croûtes, deviennent trop denses et trop adhésifs. Un sol de texture argileuse est
chimiquement riche (pouvoir tampon assez élevé) mais présente de mauvaises propriétés
physiques, milieu imperméable, mal aéré, formant des obstacles à la pénétration des racines,
trop plastique (malléable) à l’état humide et trop tenace, compacte et sec. Ils sont résistants à
libérer les éléments nutritifs et se défendent en sécheresse.

NB : La texture équilibrée est l’optimum, elle est sans défaut et favorable aux cultures. Comme
exemple, une texture équilibrée présente la composition suivante : 25% d’argiles + 30-35% + de
limon + 40-45% de sables.

Influence de la structure du sol

Les principales caractéristiques physiques qui affectent l’aptitude du sol à acquérir les cultures
et auxquelles l’agriculture doit accorder une attention particulière sont : la densité apparente ;
la porosité ; la perméabilité ; la conductivité hydraulique ; la capacité de rétention en eau ou
capacité au champ ; le point de flétrissement.
La densité apparente :
C’est le rapport de la masse d’un volume donné de terre sèche en place à la masse du même
volume d’eau. Elle ne doit pas être confondue avec la densité réelle qui est la densité des
particules constitutives du sol, et qui est de l’ordre de 2,60 pour la plupart des sols. La densité
apparente est d’autant plus faible que les particules sont fines. En moyenne, elle varie de 1,50 à
1,8 pour les sols sableux ; 1,30 à 1,50 pour les sols limoneux et de 1,10 à 1,30 pour les sols
argileux.

La porosité
C’est le rapport du volume occupé par les constituants liquides et gazeux (eau et air) au volume
total du sol en place. Généralement exprimée en pourcentage, elle se situe normalement entre
30 et 40% dans les sols sableux, entre 40% et 55% dans les sols argileux. Des valeurs plus faibles
que celles contenues dans ses fourchettes traduisent une situation asphyxiante pour les racines.
Dans une bonne terre agricole, la porosité est normalement supérieure à 40%. On peut encore
caractériser la porosité par l’indice de vide, c’est-à-dire le rapport du volume des vides au volume
des solides contenus dans un même volume apparent de sol.
La densité apparente et la porosité sont deux caractéristiques importantes pour la croissance et
le développement des racines et ont de grandes répercussions sur la vie et les activités de la
plante entière.
La perméabilité
C’est la conductivité hydraulique d’un sol saturé en eau soumis à un gradient unitaire de charge
hydraulique, c’est-à-dire la vitesse d’infiltration de l’eau dans un sol saturé lorsqu’il y a différence
de potentiel hydrique entre les deux niveaux. La perméabilité est supérieure à 3,6cm par heure
dans les sols sableux très perméable, inférieure à 0,036cm par heure dans les sols argileux.
On considère que si la perméabilité est inférieure à 0,25cm par heure, le sol draine mal et peut
être asphyxiant pour les plantes. Lorsque la perméabilité excède 25cm par heure, on admet que
le sol ne retient pas suffisamment d’eau pour permettre une croissance normale des plantes.
Dans un sol non saturé en eau, la perméabilité est tout simplement la vitesse d’infiltration de
l’eau. Elle est considérée comme bonne lorsqu’elle est comprise entre 2 et 10cm par heure ; à
l’instar de ce qui est observé dans les sols à structure stable. Dans les sols à structure instable, la
perméabilité est inférieure à 2cm par heure, ce qui conduit aux phénomènes d’engorgement
caractéristique de ce type de sol.
La capacité de rétention en eau
La capacité de rétention en eau ou capacité au champ est l’humidité pondérale du sol non
saturé lorsque l’écoulement vertical d’eau est négligeable. C’est précisément l’humidité à
laquelle s’opère la transition entre la phase de drainage rapide et la phase de drainage lent qui
peut s’étaler sur plusieurs jours. Dans les terres agricoles, cette humidité correspondant à un
potentiel hydrique de -0,7bar dépend de la texture du sol, notamment la texture en argile et en
limon fin. La capacité au champ s’observe généralement deux à trois jours après une bonne
pluie. Lorsqu’elle est déterminée au laboratoire, la capacité de rétention est appelée humidité
équivalente. La capacité au champ est supérieure à 30% dans les sols argileux, et inférieure à
20% dans les sols sableux. Elle varie dans les limites de 10 à 25% pour la plupart des bonnes
terres agricoles.
Le point de flétrissement permanent
Elle correspond à l’humidité du sol à laquelle les plantes perdent définitivement la turgescence
de leur cellule, notamment celle des cellules foliaires et ne peuvent la retrouver même à
l’obscurité et sous une atmosphère saturée de vapeur d’eau. Pour la plupart des plantes, le point
de flétrissement permanent est atteint pour un potentiel hydrique égal à -16 bar, mais quelques
espèces dans des situations particulières peuvent extraire de l’eau du sol sous une tension bien
plus faible. Tout comme la capacité au champ, le point de flétrissement ne peut être évalué
précisément qu’au laboratoire.
Il existe des techniques de détermination solidement établies à cet effet. Le point de
flétrissement évolue en fonction de la texture du sol dans le même sens que la capacité au champ.

IV- Influence du pH

La majorité des plantes cultivées s’accommodent à la gamme de pH de 4 à 9 dans les terres


agricoles. Ainsi, suivant les valeurs du pH, on distingue trois grandes catégories de sols à savoir :
▪ Les sols acides (ph<7)
Comme les sols sableux et granitiques (5,5<pH<6) qui sont riches en aluminium, en fer, en
manganèse, en bauxite ; ils sont favorables aux plantes acidophiles (fougères ; lupins ; tabac ;
graminées ; prairies ; théiers ; caféiers ; hévéas ; palmiers à huiles ; patate douce ; pomme de
terre ; manioc ; ananas) ;
▪ Les sols neutres (pH=7)
Ils sont favorables aux bactéries et supportent les plantes neutrophiles à savoir cotonniers ;
maïs ; soja ; blé ; avoine. De nombreuses espèces tropicales préfèrent ces sols et on trouve de
beaucoup de racines dans le profil ;
▪ Les sols alcalins (pH>7)
Ils sont saturés des bases ; il s’agit des sols calcaires (7,5<pH<9) saturés en calcium et des sols
halo morphiques qui regorgent de sodium et sont corrigibles par apport de soufre. Ces sols sont
occupés par les plantes basophiles (orge ; niébés ; betterave ; cocotiers…).
Il importe également de souligner l’action du pH sur les différents types d’humus des sols bien
aérés. En effet, lorsqu’on a un 4<pH<4,5, c’est le mors (humus brut) qui prédomine. C’est un
milieu biologique car la décomposition et l’humification sont ralenties, soit par les végétations
acidifiantes ou les champignons. Il est typique des forêts résineuses et résulte d’une humification
faible, le pouvoir d’échange est faible et le lessivage est important. De plus, on rencontre aussi le
modern (humus intermédiaire) sur les sols au pH<5 où la nitrification et la fixation de l’azote
atmosphérique par les bactéries se font mal. Cependant, avec un pH compris entre 7,5 et 8,5, on
assiste à une forte activité biologique (ou activité microbienne) au niveau du mull (humus tendre)
pour donner le mull calcique. Ici, la microflore assure une formation rapide et importante
d’humus (c’est-à-dire qu’il y a décomposition rapide) et le calcium a permis la constitution d’un
complexe argilo humique bien soudé, d’où une excellente structure avec un pouvoir d’échange
élevé et peu de lessivage. C’est l’humus noirâtre des prairies. Il existe également le mull forestier
ou humus doux typique des forêts feuillures, il est rencontré sur des sols à 5<pH<6.

Il faut souligner que le terreau des jardiniers est un intermédiaire entre l’humus tendre et
l’humus doux. En sols non aérés à inondation périodique ou permanente, se forme l’anmoor
(mélange d’argiles, de matières organiques et de la tourbe litière transformée) dont l’intérêt
agricole est très limité. Par ailleurs, retenons que l’influence majeure du pH est l’acidité. Ainsi,
cette acidité, dite d’échange ou potentielle, désigne la quantité de cations métalliques (Al3+ ;
Mn2+ ; Fe3+ …) nécessaire pour saturer le complexe absorbant du sol (CAS), c’est-à-dire pour
remplacer la totalité des ions H3O+ échangeables. Cette activité détruit le CAS en dispersant les
colloïdes. Elle affecte la ramification et empêche l’activité des microorganismes. Cet impact
négatif de l’acidité dû à la solubilité des composés en aluminium et en manganèse est plus
accentué que celui dû à l’hydrogène. Donc, à des concentrations élevées d’aluminium, les
récoltes chutent considérablement. Et dans ce cas, les racines des plantes sont très chétives.
L’entrée, l’abondance au sein de la plante des ions H+ ; Al3+ ; Mn2+ altère le métabolisme des
hydrates de carbone, de l’azote et du phosphore. Enfin, l’acidité perturbe la formation des
organes reproductifs des plantes sur la maturité des graines.

V- Influence des propriétés biologiques

L’influence exercée par les microorganismes sur le sol (faune et flore) sont de natures diverses,
et cette dernière détermine en même temps l’état de l’eau et des éléments minéraux présents
dans le sol. On distingue :

Les bactéries qui jouent un rôle extrêmement important dans l’évolution de la matière organique
du sol. Parmi ces bactéries, certaines capables de fixer l’azote atmosphérique (Azotobacter,
Rhizobium, Clostridium) ; d’autres dégradent l’humus en transformant l’azote organique en azote
en azote minéral (NH4+) utilisable par la plante. Les bactéries qui assurent cette dernière
transformation sont les bactéries cellulitiques et protéolytiques.

Les algues qui jouent aussi un rôle dans la fixation de l’azote ;


Les champignons qui sont des parasites extrêmement dangereux, causent les maladies
cryptogamiques. Les annélides : De par leur va-et-vient incessant remuent la terre réalisant ainsi
un véritable labour en même temps qu’ils aèrent les sols humides et favorisent leur drainage ; de
même, ils absorbent un grand nombre de débris végétaux qui une fois rejetés après digestion
constituent un véritable terreau riche en humus.
Les insectes, qui sont les plus nuisibles. Les nématodes sont des parasites de nombreuses plantes.
Certaines plantes adaptées aux milieux ont développé des mycorhizes qui forment une
association symbiotique entre deux structures mycélium de racine : c’est une symbiose entre
racines de végétaux et mycélium des champignons facilitant l’absorption de l’eau et surtout des
substances minérales.
CONCLUSION

Le sol est un milieu naturel de vie qui renferme des substances minérales provenant d’une part
de la roche mère et d’autre part des substances organiques minéralisées par les organismes
microscopiques qu’il renferme. L’ensemble de ces substances ne sont utilisées par la plante que
lorsqu’elles sont solubilisées par l’eau, d’où l’importance de cette dernière. Donc, l’absorption de
l’eau et des sels minéraux est fonction des propriétés physico-chimiques et biologiques du sol.
Ainsi, ces propriétés constituent des critères essentiels pour le choix du sol afin d’obtenir un bon
rendement de culture.
Références

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