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PARTIE 2 : LES ENJEUX CONTEMPORAINS DE LA PLANÈTE.

CHAP 3 : LA DYNAMIQUE DES PAYSAGES

Pb : comment expliquer la diversité des paysages sous nos pieds ?

I. roches et paysages. [activité 9]


La forme des reliefs d’un paysage dépend de la roche qui constitue le sous sol.
Celles-ci sont le plus souvent cachées par un sol et la végétation qui les recouvrent et les
protègent. Ces paysages ne sont pas figés et ne cessent de changer avec le temps.

II. Les paysages se modifient inexorablement sous l’effet de l’érosion [activité 10]
L’eau est le principal facteur d’érosion :
• La circulation de l’eau, par infiltration et formation de fissures, induit une altération
physique des roches (désagrégation). Elle perd sa solidité, sa cohérence et se
fragmente.
• L’eau induit aussi une altération chimique des roches par réaction avec ses minéraux
constitutifs.

L’altération des roches dépend de différents facteurs dont :


• La nature des roches (cohérence ; composition)
• Le climat qui l’affecte : l’altération chimique est favorisée par des températures
élevées et une pluviométrie importante.
• La présence de végétaux : ils augmentent l’altération chimique mais retiennent les
produits de l’altération physique, ce qui limite leur transport.
• La présence d’un autre facteur d’érosion : vent, gravité...

III. Les produits de l’érosion sont transportés et modifiés jusqu’à leur lieu de
dépôt [activité 11]
L’eau est aussi un agent de transport des sédiments qui sont emportées par le
ruissellement jusque dans les cours d’eau et sont déplacés jusque dans les mers et
océans.

Plus un cours d’eau est


puissant, plus il peut transporter des
particules lourdes. Quand la vitesse
du courant devient insuffisante par
rapport à la masse des sédiments
transportés, ceux-ci se déposent :
c’est la sédimentation. De l’amont vers l’aval d’un cours d’eau, les éléments les plus lourds
se déposent en premiers, les plus légers en dernier. Un classement s’effectue donc sur
le fond du cours d’eau.
IV. Les roches sédimentaires détritiques [activité 11]
Une roche sédimentaire se forme à partir des sédiments déposés dans un bassin
(environnements de type lac, mers…). On parle de milieu de sédimentation.
On appelle diagenèse le passage du sédiment à la roche. Le poids
des sédiments accumulés entraîne une déshydratation et compaction (par réduction de
la taille des pores entre les grains) et une cimentation des particules, formant ainsi une
roche sédimentaire détritique.

V. l’Homme utilise les roches sédimentaires.

A. La reconstitution d’un paléoenvironnement [activité 11]


L’étude des roches sédimentaires apporte des informations sur leur origine, leur
mode de transport, le milieu et les conditions dans lesquelles elles se sont formées, ce
qui permet de reconstituer des paléoenvironnements dans lequel les sédiments se sont
déposés.
Le principe d’actualisme énonce que des évènements se déroulant actuellement ont
dû le faire également par le passé, dans les mêmes conditions, et en provoquant les
mêmes conséquences, car les lois physiques et chimiques restent les mêmes.

B. Les produits de l’érosion et de la sédimentation comme ressources pour


les matériaux du quotidien [activité 12]
L’Homme prélève des roches sédimentaires et des matériaux détritiques comme le
sable, les graviers… dans des gisements naturels pour obtenir des matériaux utilisés
pour la construction:
❯ production de verre à partir de sable ou de grès ;
❯ production de ciment à partir de calcaire, de sable et d’argile ;
❯ production de plâtre à partir de gypse...
À l’échelle des temps humaine, les ressources de l’érosion et de la sédimentation ne
sont pas renouvelables, il faut les extraire de manière durable et raisonnée et trouver
des solutions pour les remplacer.

C. Les risques dus à l’érosion


L’altération, la désagrégation et le déplacement des roches sont à l’origine
des aléas (inondations, glissement de terrain, éboulement...) qui présentent
un risque pour les activités humaines lorsqu'ils touchent des zones avec des enjeux. Ils
peuvent être intensifiés par les activités humaines.
Les principales zones d’aléas dus à l’érosion sont les littoraux, les montagnes,
les sols en pente et les déserts.

La prévision des aléas, l’éducation des populations et les actions


d’aménagement préviennent ces risques, tout comme les mesures de protection des
enjeux et de limitation des dégâts.
Mots-clés
• Altération : ensemble des mécanismes physiques et chimiques modifiant la roche.
• Érosion : ensemble des mécanismes (altération de la roche et transport des produits
de cette altération) à l’origine d’une modification des paysages.
• Sédiments : particules issues de l’érosion des roches, ou d’une activité organique (ex. :
coquilles) déposées dans un bassin.
• Milieu de sédimentation : zone de dépôt des sédiments = bassin sédimentaire.
• Paléoenvironnement : reconstitution d’un environnement passé à partir des indices
retrouvés (fossiles, structures sédimentaires…).
• Roche détritique : roche sédimentaire composée en grande part de débris (issus de
l’érosion ou de squelettes d’organismes).
• Aménagement : modification d’une activité humaine dans le but de prévenir un risque.
• Matériau : matière réalisée à partir de ressources ayant une utilité pour les activités
humaines.
• Prévention : ensemble des mesures permettant d’éviter un risque.
• Ressource : matière première exploitable et utilisable par l’Homme.
• Risque : rencontre entre un aléa et un enjeu.
• Aléa : évènement / phénomène [naturel] plus ou moins prévisible
• Enjeu : population, construction ou activité humaine.

Un exemple de carte mentale pour retenir

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