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Cours de Physique des bâtiments

Ce cours traite des principaux phénomènes physiques observables dans le bâtiment


et doit permettre à l'étudiant d'acquérir des connaissances de base dans le domaine
de la physique du bâtiment. Introduction générale à la physique du bâtiment, aux
environnements extérieurs et intérieurs, au rôle de l’enveloppe du bâtiment, au
comportement à long terme et aux enjeux du développement durable.
 La thermique : chaleur, température, lois de transfert de chaleur, calcul des
déperditions (circuit équivalent).
 L’acoustique : ondes sonores, pression acoustique, niveau physique du son,
transmission du son, réflexion et absorption des ondes sonores.
 La photométrie : les grandeurs photométriques.
 Les fluides : les lois de l’hydrostatique, théorèmes de Pascal et d’Archimède, les
lois de l’hydrodynamique, théorème de Bernoulli, lois et différents types
d’écoulement d’un liquide.
Introduction
Un bâtiment au sens commun est une construction immobilière, réalisée par
intervention humaine, destinée d'une part à servir d'abri, c'est‐à‐dire à protéger des
intempéries des personnes, des biens et des activités, d'autre part à manifester leur
permanence comme fonction sociale, politique ou culturelle.
Un bâtiment est un ouvrage d'un seul tenant composé de corps de bâtiments couvrant
des espaces habitables lorsqu'il est d'une taille importante. Le terme édifice désigne
tout ce qui est édifié : un ensemble architectural ou industriel (un ou plusieurs
bâtiments jointifs ou non ayant la même destination), une construction bâtie pour
aménagement de terrain, un signal monumental.
1) absorber la densité de population ;
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2) meilleurs utilisation des surfaces disponibles à la construction dans les grands


centres urbains ;
3) de garantir une construction suffisamment stable pour permettre l’existence
d’activités en son sein ;
4) permettre la réalisation d’une activité déterminée à chaque niveau ;
5)d’assurer une liaison de chaque niveau avec l’extérieur, soit directement, soit par
l’intermédiaire d’autres niveaux du bâtiment.
Les parties composantes d’un bâtiment
Un bâtiment est composé par :
a) –L’infrastructure : partie enterrée du bâtiment permettant d’assurer la liaison
entre le sol et la superstructure de l’ouvrage est placé au dessous de la cote ±0.00,
exemple (fondation, sous sol).
b) –La superstructure : est placé au haut de la cote ±0.00, elle comprend les murs,
les différents planchers, le toit, les poteaux, les poutres, la charpente....etc.
c) –Les installations : qui doivent assurer les utilités nécessaires pour un bâtiment,
on a :
‐ les installations sanitaires (de l’eau froide, de l’eau chaude, d’assainissement);
‐ les installations électriques (d’éclairage, ascenseurs,.....etc.);
‐ les installations de climatisation (chauffage centrale,.....etc.).
La partition d’un bâtiment
Chaque bâtiment doit être partitionne en haut par les planchers et au même niveau
par les murs, pour pouvoir bien définir les parties et les exigences des composants.
1.6. Différentes fonctions à assurer dans un bâtiment
–fonction mécanique (stabilité, résistance) : le bâtiment doit résister aux différentes
charges et surcharges qui le sollicitent.
–fonction de séparation : à chaque niveau, des séparations permettent d’isoler des
groupes humains élémentaires et de leur attribuer un certain volume nécessaire
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pour satisfaire leurs activités. On obtiendra ainsi des appartements, des bureaux,
des salles,...etc.
–fonction isolation : contre le froid et le chaud, le bruit, l’humidité, l’incendie.
–fonction circulation : il faut assurer un volume important de circulation pour les
personnes, les énergies et les déchets plan de situation, Le plan de masse, Les dessins
d’ensemble, Les dessins d’exécution.
.–fonction ensoleillement : éclairage naturel.
–fonction esthétique : cette fonction influera sur l’environnement.
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Chapitre 1. Thermique

Chaleur et température
La température et la chaleur sont deux termes différents. Il fait fait chaud lorsque la
température est élevée, il fait froid lorsque la température est basse. Les deux
concepts sont reliés à l'énergie thermique.
En effet, l'énergie thermique dépend de la température qu'il fait, alors que la chaleur
représente un transfert d'énergie thermique entre deux milieux.
Ainsi, la température est la sensation du chaud ou du froid. La température mesure
le degré d'agitation des particules (atomes ou molécules): plus les molécules d'un
objet sont agitées, plus la température de cet objet est élevée alors que moins elles
bougent, plus la température de cet objet est basse.
Tous les objets sont constitués de molécules et d’atomes. Les molécules et les atomes
s’agitent extrêmement rapidement à l’intérieur de l’objet. Ces mouvements
d’agitation sont appelés agitation thermique. Ainsi, plus l'agitation est importante et
plus la température d'une substance est élevée alors qu'elle est faible lorsque
l'agitation est réduite
Quelques températures
Noyau du Soleil = 14 millions C ;
Foudre = 29 727 C ;
Surface du Soleil = 5 800C ;
Vaporisation de l'eau = 100 C ;
Plus haute température sur Terre = 58 C ;
Corps humain = 37C ;
Solidification de l'eau = 0C ;
Plus basse température sur Terre = -89C ;
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Zéro absolu = -273.15C. A cette température les atomes ne bougent plus. Il n'est,
théoriquement, pas possible de descendre en dessous.
La température peut être mesurée par une échelle :
Celcius : 0° correspond à la température de fusion de la glace 32°F
Kelvin : correspond à -273,15K ( zéro absolu)
La chaleur est un transfert d'énergie thermique d'un objet à un autre lorsqu’il y a
une différence de température entre les deux objets.
Le transfert d'énergie thermique entre les deux objets mène à un changement de
température des deux objets. L’objet initialement chaud devient plus froid et l’objet
initialement froid devient plus chaud. Le transfert thermique s’arrête lorsque les
deux objets ont la même la température.
Ainsi, le transfert de chaleur a lieu de l’objet ayant la température la plus élevée
vers l’objet ayant la température la plus basse.
En conclusion :
Les échanges thermiques sont des phénomènes de transfert d’énergie sous forme
de chaleur ;
La chaleur est due à une différence de température ( gradient de température)
On parle d’un transfert thermique pour décrire un échange de chaleur lié à une
différence de température.

Les forme de chale


ur
-La puissance thermique P : est la quantité de chaleur par unité de temps : P=Q/t
unité : Watt (W) ou kilowatt (KW)
Pour exprimer la consommation, on utilise Watt.heure ( w.h) et le kilowatt.heure
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1w.h=3600J 1kw.h=3600 kJ
Chaleur spécifique ou chaleur massique est la quantité de chaleur nécessaire pour
augmenter d’un degré l’unité de masse d’une substance.
C= Q/ T où T : accroissement de température
unité : J/kg.K
Pour chauffer une masse m d’un matériau de chaleur spécifique C d’un
accroissement de température T, il faut une quantité de chaleur
Q= m.C. T
Une quantité de chaleur Q d’exprime en Joules
d’utres unités : 1 calorie : 1cal=4,18 Joules, la thermie : 1th=4 180kJ

La chaleur spécifique des matériaux varie de : 100 à 800 J/kg.K


Pour les matériaux de maçonnerie ( briques, béton) : de 800 à 1200 J/kg.K
Eau : 4175 J/kg.K
Changement d’état
un changement d'état est une transition de phase lors du passage d'un état de la
matière à un autre :
-de solide à liquide : fusion ;
de solide à gazeux : sublimation ;
de liquide à solide : solidification ;
de liquide à gazeux : vaporisation, qui peut prendre la forme d'une ébullition ou d'une
évaporation ;
de gazeux à solide : condensation
de gazeux à liquide : liquéfaction
de gazeux à plasma : ionisation ;
de plasma à gazeux : désionisation.
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Chaleur volumique
En architecture, on utilise : Q= .V. C. T où m = .V
avec : . C : la chaleur volumique qui indique la quantité de chaleur absorbée ou
fournie par 1 m3 de matériaux dont la température varie de 1°C. Unité KJ/m3 °C
La science qui permet d’étudier l’écoulement de la chaleur et ses relations avec le
travail s’appelle la thermodynamique.
1ère loi : est principe de l’énergie
l’énergie ne peut être créée ou détriute mais seulement convertie d’une forme à une
autre forme
U= Q+ W
2ère loi : est principe de l’énergie
Le transfert de chaleur a lieu du chaud au froid.
Phénomène de l’échange de chaleur dans le bâtiment
-Flux : le passage d’un certain nombre de choses pendant un temps d’un endroit à
un autre endroit.
-Flux de chaleur  : quantité de chaleur de passage au travers d’un 1 m2 de paroi
pendant une seconde.
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En effet, entre 2 corps dont la température est différente se produit un échange de


flux de chaleur du corps chaux vers le corps froid jusqu'à l’équilibre de température.
Le flux de chaleur est calculé par :

Unité : W
-Densité de flux de chaleur est le flux de chaleur par unité de surface

Unité: W/m2
3 Modes de transfert de chaleur
La chaleur passe naturellement des zones chaudes aux zones froides par trois
mécanismes ou modes.
-conduction : Le transfert par conduction est un échange d'énergie avec contact de
deux zones quand il existe un gradient de température au sein d'un système. La
transmission se fait par la variation progressive de la température des zones chaudes
vers les zones froides.

La chaleur traverse les parois de la face la plus chaude vers la face la plus froide de
nos bâtiments par la conduction c.à.d. par échauffement de la matière contenant dans
les parois par contact solide.
La vitesse de progression du flux de chaleur à travers un corps dépend de l'aptitude
de ses molécules et de ses électrons à recevoir et à transmettre la chaleur. Cette
aptitude s’appelle la conductivité thermique. Un échange de chaleur lié à une e
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La conductivité thermique  désigne la quantité de chaleur traversant en une seconde


un matériau de 1 m d’épaisseur et d’1 m2 de surface pour une différence de
température de 1°C entre les deux faces du matériau.
unité : W/m.°C ou W/m.K
Plus la conductivité est petite, plus le matériau est isolant.
La conductivité thermique  d’un matériau est fonction de :
La densité du matériau : Plus un matériau est léger plus il est isolant.
La température du matériau : Plus un matériau est chaud plus il est conducteur.
La teneur en humidité : Plus le matériau est humide, plus il est conducteur
N.B.
La conduction est le seul mode de transfert de chaleur à l'intérieur d'un solide

Surface isotherme
Une paroi dont les surfaces S1, S2, S3…Sn groupant les points ayant la même
température forme une surface isotherme.
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Lignes de flux de chaleur


Elles représentent les trajectoires de l’énergie calorifique dans le conducteur, elles
sont normales aux surfaces isothermes

Champs thermiques
est l’ensemble des lignes de flux de chaleur et des surfaces isothermes ;
Régime permanent lorsque les champs thermiques est stable dans le temps. La
température en un point donné du conducteur dépend seulement de sa position.
Loi de Fourier
Le transfert de chaleur par conduction s'appuie sur la loi de Fourier. Cette loi relie
la densité de puissance (unité Wm-2) et le gradient local de température.

Le flux de chaleur qui passe dans un solide de manière monodirectionnel s'exprime


de la manière suivante :

: flux de chaleur ou flux thermique et s'exprime en watt (W);


;Snx = Surface perpendiculaire au flux de chaleur (normal à l'axe x considéré) ;
T : température (en Kelvin) ;
x : axe considéré.
Soit une paroi d’épaisseur e où règne une transmission de chaleur par conduction
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D’où le flux de chaleur ou flux thermique est

Exemple
Un mur d’une usine industrielle est construit de brique ayant une épaisseur de 0,5 m
et une conductivité thermique de 1,7 w/m.K. Ce mur est soumis à une température
extérieure de 283 K et une température intérieure de 297 K. Calculez
1) la densité du flux de chaleur.
2) le flux de chaleur traversant le mur de brique sachant que la hauteur du mur est
de 3 m et la largeur est de 4 m?
Corrigé
12

La densité du flux de chaleur est :


=

Le flux thermique total est :


=

Le coefficient de conductivité thermique λU

Valeurs de calcul pour conditions intérieures et extérieures:


• conditions intérieures (λUi): dans les constructions intérieures ou dans les
constructions extérieures : tous les cas où le matériau ne risque pas d’être mouillé
(s’il n’y a pas d’influence d’infiltrations d’eau de pluie, de condensation, d’humidité
ascensionnelle, d’humidité de construction, de précipitations, etc.);
• conditions extérieures (λUe ) : tous les cas où le matériau risque d’être mouillé.
l’inverse du coefficient de conductivité thermique (λU ) est la résistance
thermique (1/λU ). La résistance thermique d’un matériau homogène est la
résistance que le matériau exerce au passage du flux de chaleur.
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Résistance thermique (Rm) d’un matériau ( mur) homogène


Soit le matériau homogène ci-dessous

La résistance thermique du mur se calcule par :

unité m2 K/W

La résistance thermique est :

La résistance thermique surfacique est donnée par:


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Où hi et he coefficients d’échange superficiel pour l’intérieur et pour l’extérieur

L’inverse de la résistance thermique surfacique est la Conductance thermique


surfacique ou Coefficient de transmission thermique :

Elle exprime la capacité de conduire un flux thermique ou une densité thermique ;


La densité thermique surfacique φ

unité : (W.m-2)
Flux thermique Φ

unité : (W)
Ecart de température Δθ

Température

PAROI COMPOSITE (est constituée de deux ou plusieurs matériaux)


a) double paroi
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Résistance thermique surfacique

Conductance thermique surfacique


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PAROI DISCONTINUE (constituée de plusieurs parois simple(s) et composite(s))


Exemple
- façade avec mur et vitrage.
- cloison de séparation (mur et porte) entre deux pièces d’un appartement...

Flux thermique à travers la paroi

Résistance thermique

Résistance thermique surfacique: r


Coefficient de transmission thermique
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Coefficients d’échange thermique (h) en W / (m² • K)


L’échange thermique depuis l’environnement vers le bâtiment ou d’un bâtiment vers
l’environnement peut s’opérer par convection et par rayonnement. On distingue :
l’extérieur (hse ) et l’intérieur (hsi).
-Le coefficient d’échange thermique (hse ) est le flux de chaleur échangé entre la
face extérieure du mur et l’environnent extérieur, par convection et par rayonnement,
par unité de surface et par unité de différence de température,
Unité : W / (m² • K).
Il englobe la somme des échanges vers l’environnement extérieur pour une humidité
relative de 80% à 20 °C;
-Le coefficient d’échange thermique (hsi) est le flux de chaleur échangé entre la face
intérieure du mur et l’environnent intérieur, par convection et par rayonnement, par
unité de surface et par unité de différence de température
Unité : W / (m² • K).
Il englobe la somme des coefficients d’échange vers l’environnement intérieur pour
une humidité relative de 50% à 20 °C.
Résistance à l’échange thermique sur la surface extérieure Rse ou sur la surface
interne Rsi)
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La résistance à l’échange thermique sur la surface extérieure est :

La résistance à l’échange thermique sur la surface intérieure est :

unité : m2.K/W

On désignera par :
Rs : la résistance à l’échange thermique d’une couche d’air dans des châssis équipés
de plusieurs couches de vitrage.
Rg : la résistance à l’échange thermique d’une couche d’air dans un mur dont d ≤
300 mm.
Ru : la résistance à l’échange thermique d’une couche d’air dans un mur dont d >
300 mm.
R : l’inverse du flux thermique échangé, dans un état stationnaire, entre le côté
chaud et le cote froid de la couche d’air, par convection, rayonnement et conduction.
La résistance à l’échange thermique est :
-l’inverse du coefficient d’échange thermique (h);
-Fonction du sens du flux thermique;
-Fonction du déplacement d’air contre le mur.
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Coefficient de transmission thermique U


Le coefficient de transmission thermique U est le flux de chaleur qui passe, par
exemple, entre les deux faces d’une fenêtre, d’une construction, d’un mur intérieur
ou extérieur ayant une surface de 1m2 a une différence de température de 1K.
La valeur U se calcule par l’inverse de la résistance thermique totale (RT)

unité : W/m2.K
Coefficient de transmission thermique U d’un mur composé de plusieurs
couches de matériaux
Soit le mur suivant composé de plusieurs couches de matériaux
perpendiculairement au flux de chaleur. Trouvons le coefficient de transmission
thermique U
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La résistance thermique (RT) de surface à surface est égale à la somme des


résistances thermiques de chaque élément séparément : Résistance à l’échange de
chaleur Rsi + résistance au transfert thermique ΣR + résistance à l’échange de
chaleur Rse


RT : la résistance thermique totale en W
1/hsi = Rsi : la résistance à l’échange de chaleur du côté sec en (m² • K) / W
1/hse = Rse : la résistance à l’échange de chaleur du côté humide
ce qui revient à écrire :

en définissant : R=d /U


La résistance thermique totale vaut :
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d’où le coefficient de transmission thermique U s’écrit :

ou encore

si d1/λU1 = Rm1 : la résistance au transfert thermique de la couche de matériau 1


en (m² • K)
ce qui revient à

* Si la paroi est composée de plusieurs (n) couches de matériaux de nature différente,

Remarque
Pour les parois situées entre les couches d’air on utilise les différentes des résistances
tiennent compte du sens du flux de chaleur :
à l’horizontale : Rsi = 0,13 (m² • K) / W ou Rse = 0,04 (m² • K) /w ;
à la verticale vers le haut 0,10 m² • K) / W ou à la verticale vers le bas (0,17 (m² •
K) / W ) ainsi que d’une coulisse ventilée ou non ventilée comme illustré à la figure
suivante.
22

La résistance thermique totale est :

le tableau ci-dessous montre Rse et Rsi de quelques éléments

Les valeurs R des matériaux non homogènes représentées par Ru sont dans des
tableaux suivant :
23
24

Les valeurs R des couches d’air non ventilées représentées par Rg

Détermination schématique du coefficient de transmission thermique

6.1 L’échange thermique

L’énergie calorifique ou l’échange thermique ou la quantité de chaleur transmise par


un liquide en mouvement (fluide) ou un environnement à une paroi est :

unité :W
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h : le coefficient d’échange thermique hsi ou hse


S : la surface en m2
θ1 : la température, inferieure à θsi ou θse;
θ : la température θsi (sèche) ou θse (humide).
6.2. La transmission thermique
soit le mur suivant sur lequel nous appliquons la formule ci-dessus

En sommant les trois expressions, et en éliminant les termes opposés, on a :


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La quantité de chaleur transmise est :

avec

or

Ainsi, le flux thermique vaut :

PAROI SIMPLE ( constitué d’un seul matériau)


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La convection
La convection est définie comme :
1. l'échange de chaleur entre une surface et un fluide mobile à son contact,
2. le déplacement de chaleur au sein d'un fluide par le mouvement d'ensemble de ses
molécules d'un point à un autre.
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Dans le processus de convection, la chaleur se déplace des zones chaudes vers les
zones froides. La quantité de chaleur ainsi transmise est proportionnelle à la
différence de température entre paroi et fluide.
Deux types de convections :
Libre : de l’eau chaude laissée à l’air libre, l’air en contact avec l’eau chaude
s’échauffe ou se refroidit, ce qui crée un flux d’air qui transporte de la chaleur.
Forcée : refroidissement d'une tasse de liquide chaud en soufflant dessus, échange
de chaleur dans des radiateurs à circulation d'eau : le déplacement des particules est
contrôlé par une action mécanique.
Loi de Newton ou loi fondamentale de la convection
Lorsqu’un fluide à une température f se déplace au contact d’une paroi solide à une
température différente p, le flux de chaleur unitaire ou densité de flux thermique
est proportionnel à l’écart de température entre celle du fluide f et celle du solide
p .

Unité :

où hc désigne le coefficient de convection thermique.

-Le flux thermique qui passe de la paroi au fluide le long d’une surface S est :

La quantité de chaleur est : Q = hc x (f-p) x S x t,


Cas de transfert entre un solide et un fluide
Dans le cas d'un transfert entre un solide et un fluide, la puissance transférée par
convection est donnée par la relation :
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Où Tp est la température de la paroi du solide, Tf la température du fluide loin de la


paroi et h le coefficient d'échange de surface.
Les valeurs que peut prendre le coefficient d’échange de surface dépendent:
- des caractéristiques de la paroi contre laquelle le fluide circule
Pour la forme : on distingue des parois planes, cylindre, sphère … ;
Pour la dimension : il s’agit des caractéristiques comme la longueur, le diamètre,
Pour l’état de surface : lisse, rugueuse …
-de la manière dont le fluide circule par rapport à la paroi :
Orientation de la vitesse par rapport à la paroi, Grandeur de cette vitesse.
- des caractéristiques physiques du fluide de convection : la conductivité thermique,
la chaleur massique C, la viscosité dynamique n, plus la conductivité est petite, plus
le matériau est isolant.

d’où le coefficient de convection s’écrit :

Pour faciliter l’expression des résultats de convection, on introduit des nombres sans
dimension dont les trois principaux sont :
- Le nombre de Nûsselt :
Nu = hc x L/
où hc : coefficient de convection, L longueur caractéristique de la surface et 
coefficient. thermique de conduction.
- Le nombre de Prandt :
Pr = C x n / 
où C : chaleur massique et n viscosité dynamique.
- Le nombre de Reynolds :
Re = Vx l x r / n
où V : vitesse du fluide et r masse volumique du fluide.
30

Le nombre de Nûsselt est donné aussi en fonction de Pr et Re par : Nu = 0.023Re 0.8


Pr0.4
-Le rayonnement :
Le transfert de la chaleur se fait par émission ou absorption des rayonnements
électromagnétiques par les surfaces des corps séparés par du vide ou un milieu
transparent.
Le transfert peut se réaliser dans le vide sans la présence de matière. L'exemple
caractéristique de ce type de transfert est le rayonnement du soleil dans l'espace.
Le rayonnement se propage à la vitesse de la lumière c = 3x10 8 m/s, ce sont des
ondes électromagnétiques ; le rayonnement n’a pas besoin d’un support matériel,
elle peut se faire dans le vide.
Exemple : Un corps B situé au voisinage de la source de chaleur, sa température
s’élève,
Ainsi, le rayonnement est l’émission des rayonnements électromagnétiques par
un corps chauffé.
Chacune des radiations est caractérisée par sa longueur d’onde électromagnétique
, soit par sa fréquence f :  = c/f et transporte une énergie.
Le verre, qui laisse pratiquement traverser l'ensemble du rayonnement solaire
l'atteignant, absorbe par contre presque tout le rayonnement thermique qu'il
intercepte, infrarouge proche ou lointain. Cette propriété du verre est une véritable
aubaine pour le captage de l'énergie solaire. Une fois que la lumière naturelle a
traversé le vitrage et se trouve absorbée par les matériaux intérieurs, le rayonnement
thermique émis en retour par ces matériaux se trouve comme emprisonné par le
verre. Ce phénomène qui permet de piéger la chaleur est appelé communément
"effet de serre".
Certains corps sont fortement absorbants des rayonnements solaire sont appelés
corps noir ,
31

corps gris (surface couverte de noir), d’autres sont fortement réfléchissants (plaque
d’aluminium finement polie), d’autre fortement transparents (verre).

La puissance échangée entre deux corps (respectivement de surface S1, température


T1 et de surface S2, température T2) dans le cas d’un corps placé à l'intérieur d'une
enceinte dont les dimensions sont grandes par rapport à celles du corps est trouvée
par :

1: L’émissivité est un coefficient sans unité qui vaut 1 pour un corps noir et qui est
compris entre 0 et 1 selon l’état de surface du matériau.
S1 La surface du corps placé à l'intérieur de l'enceinte.
: Constante de Stefan-Boltzmann (5,6703 10-8 W.m-2.K-4)
Loi de Stefan –Boltzmann
Elle concerne l’ensemble des radiations l de zéro à l’infini, d’une surface d’un corps
noir dans l’ensemble du demi espace qui surmonte cette surface.
Corps noir : La puissance émise par unité de surface M° est :

unité : W/m2
où T température du corps,  : coefficient de Stefan = 5.675 x10-8 , unité :
W/(m2°K4)
32

Pour le corps gris M =  T4


où : facteur d’émission
Le flux thermique qui est transmis par unité de sur surface du plan 1 le plus chaud
vers le plan 2 est la différence de ces flux:

Coefficient de rayonnement

T1 et T2 étant très proches , on prend leur valeur moyenne Tm :

Intervention des 3 modes de transmission de la chaleur


Le transfert d'énergie par chaleur se réalise généralement par une combinaison de
plusieurs modes.
Dans le cas du chauffage d'un solide par radiation, la transmission de chaleur sera
une combinaison de radiation et de conduction. C'est le cas du verre d'une vitre
chauffée par le rayonnement solaire; le transfert étant combiné avec une convection
naturelle de l'air, derrière la vitre d'une pièce.
Parfois le transfert thermique s'accompagne d'un transfert de matière. Par exemple,
dans le cas de l'ébullition d'un liquide, une partie du liquide subit un changement
d'état physique et le gaz ainsi créé se sépare du liquide.
33

La Résistance thermique d’un matériau R est l’aptitude du matériau à s’opposer au


passage de la chaleur
Cas d’une paroi pleine homogène
*le régime thermique permanent ou stationnaire un régime dans lequel toutes les
grandeurs physiques sont indépendantes du temps.
-une paroi plane d’épaisseur e et de conductivité thermique 
-la paroi sépare un fluide chaud A, à la température A d’un fluide froid B à la
température B
-un flux de chaleur j se transmet du fluide chaud soit l’intérieur d’un local vers le
fluide froid soit l’extérieur du même local :
a) par convection du fluide c.à.d. l’air de l’intérieur du local vers la surface de la
paroi avec hci le coefficient de convection à l’intérieur du local.
b) par rayonnement vers les autres parois en mettant en jeu le coefficient de
rayonnement hri avec hi le coefficient de transmission superficiel intérieur donné

par : hi = hci +hri et la densité de flux unitaire :


34

c) par conduction dans la paroi soit le coefficient de transmission thermique avec

avec

le flux de chaleur unitaire est :

Pour le coté extérieur on a : . he = hce +hre et la densité de flux totale est :

La résistance thermique totale sera :

la densité de flux peut être écrit :


=/RT
Cas d’un matériau homogène
La résistance thermique d’un matériau homogène est égale à l’inverse de sa
conductivité thermique soit R=1 /
Pour un matériau hétérogène, on fait une évaluation expérimentale pour trouver la
résistance thermique.
Ponts thermiques
Les ponts thermiques sont des parties de paroi offrant une moindre résistance
thermique. Il s’agit des points de rupture apparaissant dans l’enveloppe isolante d’un
bâtiment qui sont donc des défauts d'isolation entraînant des pertes de chaleur.
Les ponts thermiques se forment généralement dans les zones de transition entre
deux matériaux qui n'ont pas les mêmes propriétés thermiques, (à l’intersection de
deux parois).
35

Les ponts thermiques sont responsables des pertes de chaleur dans le bâtiment, ils
refroidissent les cloisons et augmentent l'humidité à l’intérieur du logement ; des
sensations de chaud et de froid. Ces ruptures dans l’isolation de votre maison
transforment votre logement en une passoire thermique.
3 types de ponts thermiques
Les ponts thermiques structurels ou ponctuels sont liés à la mauvaise technique
d’installation d’un isolant thermique lors de l’isolation intérieur ou extérieur du
bâtiment. La paroi est en effet constituée de plusieurs éléments assemblés par
collage, vissage ou assemblage mécanique et c’est la technique d'assemblage qui
peut être à l'origine de ponts thermiques.
Plusieurs types de ponts thermiques structurels peuvent être identifiés au niveau de
la structure des fenêtres ou des portes ;
 l’enveloppe du bâtiment, par exemple des brèches causées par le perçage (vis, clous,
fixations) à travers une partie de l’isolation ;
 structures fixées à l’extérieur du bâtiment (câbles ou antennes de téléphone, etc.).
-Les ponts thermiques linéaires ou ponts thermiques 2D sont dans le cas d’ une
mauvaise liaison entre 2 parois. Deux matériaux ayant des propriétés thermiques
différentes se rejoignent dans une transition linéaire. Les ponts thermiques linéaires
sont les plus courants.
Les ponts thermiques linéaires peuvent se former entre :
Un plancher bas (dalle) et un mur extérieur ;
Un plancher bas (dalle) et un mur de refend (mur porteur) ;
Un mur de refend et un mur extérieur ;
Un plancher intermédiaire (ou balcon) et un mur extérieur ;
Un plancher haut (ou toit terrasse) et un mur extérieur ;
Une liaison entre deux murs extérieurs (angle sortant ou rentrant).
36

-Les ponts thermiques ponctuels ou ponts thermiques 3D se font à la jonction de


trois parois. . Il peut s’agir par exemple d’un angle d’une pièce où se joignent un
plancher bas et deux murs.
Causes
Les causes fréquentes peuvent être diverses notamment :
-une mauvaise conception de la maison : surtout observable dans les constructions
neuves ;
-des équipements de mauvaise qualité : l'utilisation de portes, fenêtres et joints peu
performants contribue à la création de ces défauts d'isolation ;
-des matériaux peu performants : l'utilisation de matériaux offrant une faible
résistance thermique et une trop grande conductivité thermique
-la présence d'humidité : l'humidité, sous forme de champignons ou de moisissures,
peut dégrader les performances de l'isolant, favorisant ainsi la formation de ponts
thermiques ;
-des menuiseries extérieures anciennes ou mal posées : des portes et fenêtres
anciennes ou mal installées sont autant de points faibles dans l'isolation thermique ;
-une utilisation abusive du chauffage et de la climatisation accentue les défauts
d'isolation et entraîne des pertes de chaleur.
Les ponts thermiques se localisent la plupart du temps dans les murs, les toitures, les
plafonds, les balcons, les planchers, les ouvertures (portes, fenêtres, véranda), et
parfois au niveau des prises électriques ou des sorties de câble en cas de trous d'air.
Les conséquences
-une sensation de parois froides : la différence de température entre l'air ambiant
et les ponts thermiques crée des sensations de parois froides, provoquant un
inconfort pour les occupants de votre maison ;
-des problèmes d’humidité : un manque de ventilation entraîne une condensation
superficielle au niveau des murs et favorise l'apparition de moisissures ;
37

-la détérioration des matériaux : les ponts thermiques créent aussi de la


condensation à l'intérieur des murs, dégradant l'isolant et à long terme, la structure
même du mur.
-une consommation de chauffage plus élevée pour compenser les déperditions
thermiques.
Calcul des Déperditions Thermiques
Vous êtes un ingénieur en thermique des bâtiments et vous devez calculer les
déperditions thermiques d’une maison résidentielle pour dimensionner correctement
le système de chauffage. Les données à votre possession sont :
Dimensions de la maison : Longueur = 10 m, Largeur = 8 m, Hauteur = 3 m.
Murs : Murs en béton de 20 cm d’épaisseur, le coefficient de transmission thermique
(U) = 0,3 W/m²K.
Toit : Toit isolé avec un U = 0,25 W/m²K.
Fenêtres : Double vitrage, surface totale de 10 m², U = 1,5 W/m²K.
Porte : Surface de 2 m², U = 3 W/m²K.
Température extérieure moyenne: 0°C
Température intérieure souhaitée : 20°C.
1. Calculez la surface de chaque composant (murs, toit, fenêtres, porte).
2. Calculez les déperditions thermiques pour chaque composant.
3. Déterminez les déperditions thermiques totales de la maison.
4. Proposez des mesures pour réduire ces déperditions.
Corrigé
1. Calcul de la Surface des Composants
Surface des Murs :
La surface de chaque mur est donnée par : Longueur x Hauteur ou Largeur x
Hauteur.
Il y a 2 murs de longueur et 2 murs de largeur.
38

Surface des murs = 2 x (10 m x 3 m) + 2 x (8 m x 3 m)


= 60 m² + 48 m² = 108 m².
Surface du Toit :
La surface du toit est égale à la surface au sol de la maison.
Surface du toit= Longueur x Largeur
Surface du toit = 10 m x 8 m = 80 m².
Surface des fenêtres : déjà donnée : 10 m².
Surface de la Porte : déjà donnée : 2 m².
2. Calcul des Déperditions Thermiques pour Chaque Composant
Déperditions des murs = U x Surface x ΔT= 0,3 W/m²K x 108 m² x (20°C – 0°C)
= 648 W.
Déperditions du toit = 0,25 W/m²K x 80 m² x (20°C – 0°C)= 400 W.
Déperditions des fenêtres = 1,5 W/m²K x 10 m² x (20°C – 0°C) = 300 W.
Déperditions de la porte = 3 W/m²K x 2 m² x (20°C – 0°C)= 120 W.
3. Déperditions Thermiques Totales de la Maison
Déperditions totales = Déperditions des murs + Déperditions du toit + Déperditions
des fenêtres + Déperditions de la porte = 648 W + 400 W + 300 W + 120 W= 1,468
W.
4. Propositions pour Réduire les Déperditions
Améliorer l’isolation des murs, par exemple en ajoutant un matériau isolant.
Remplacer le double vitrage des fenêtres par du triple vitrage pour une meilleure
isolation.
Installer une porte avec une meilleure isolation thermique.
Ajouter de l’isolation supplémentaire au toit.
Transmission thermique à travers les parois
-la transmission thermique surfacique ;
39

-la transmission thermique linéique (transmissions vers le sol et transmissions à


travers les ponts thermiques).
Les transmissions surfaciques
Elles sont inversement proportionnelles à la résistance totale de la paroi. Le
coefficient de transmission thermique surfacique tient compte des échanges
superficiels internes et externes sur les deux surfaces respectives des parois et se
calcule par :

unité : W/m2.K
-Les déperditions thermiques  à travers une paroi de surface S, pour un écart
de température , sont définies en Watts par:

Transmissions thermiques linéiques:


Elles ont lieu à travers les ponts thermiques et vers le sol.
Cas des déperditions à travers les ponts thermiques
Cas des déperditions thermiques vers le sol
Les déperditions thermiques vers le sol dépendent de la paroi qui est en contact avec
le sol, sa nature et sa configuration :
-dalle sur terre-plein, murs enterrés, etc.
-présence ou non d’un isolant thermique,
Les échanges thermiques vers le sol sont assimilés à des échanges linéiques exprimés
par ml ( mètre linéaire) de périmètre de local en contact avec l’extérieur.
Dalle sur terre-plein sans isolation
Pour une dalle sur terre-plein, sans isolation thermique, les déperditions thermiques
vers le sol sont d’environ 1,30 Watt par mètre linéaire de périmètre en contact avec
40

l’extérieur par °C de différence de température entre la température extérieure et


celle à l’intérieur du local concerné.
soit k le coefficient de transmission thermique linéique (transmissions vers le sol et
transmissions à travers les ponts thermiques) ;
soit l la longueur de la liaison ;
Le flux de chaleur pour un ensemble de parois de surfaces "Si" et de liaisons
thermiques linéiques de longueur "li " est :

exemple

-Ponts thermiques linéiques :...au niveau des jonctions entre éléments différents.
k : coefficient de transmission linéique en (W.m-1.K-1)
ℓ : longueur des liaisons (m)
-Ponts thermiques ponctuels
χ : coefficient de transmission ponctuel (W.K-1)

Le bilan thermique vaut :


41

Φ =Φ1 + Φ2
Φ’ = Φ + Φp =Φ1 + Φ2 + Φp
U1.S1.Δθ + U2.S2.Δθ + (ψ.ℓ + χ). Δθ = U’.S.Δθ
U1.S1 + U2.S2 + (ψ.ℓ + χ) = U’.S
Le coefficient de transmission thermique global des figures ci-dessus est :

Coefficient de transfert direct de chaleur (HD) par transmission de l’espace chauffé


d’un bâtiment vers l’environnement extérieur

Exercice1
Les liaisons ont une longueur totale ℓ = 38 m et un coefficient de transmission
linéique
ψ = 0,4 W.m-1.K-1, les ponts thermiques ponctuels sont égaux à χ = 1,7 W.K-1.
Calculer le flux thermique Φp perdu par les ponts et le flux thermique perdu Φ par
la façade de deux façons différentes.

LES DÉPERDITIONS PAR RENOUVELLEMENT D'AIR


A Chaque heure, un certain volume (η en pourcentage) d’air du local est remplacé
par de l’air extérieur de manière volontaire ou involontaire,
Cet air neuf déplace vers l’extérieur une quantité équivalente d’air intérieur.
42

La part sensible de l’échange thermique entre le local et l’extérieur, associés aux


renouvellements d’air est déterminé comme suit :

où qs air neuf : débit de renouvellement d’air


-L’énergie thermique perdue par le renouvellement d’air est : E (Q) = m.c.Δθ
c : capacité thermique massique de l’air (J.kg-1.K-1) ; m : masse d’air du local (kg) m
= ρ.V
V : volume du local (m3) ; ρ : masse volumique de l’air (kg.m-3)
le Flux thermique perdu : Φair (P) =E/t=E/3600= m.c.Δθ/3600= Φa
Le bilan thermique est :
Φ’ = Φ + Φp =Φ1 + Φ2 + Φp
Φ’ + Φa = Φ’’
Exercice2
La façade donnant sur l’extérieur appartient à un local de volume V = 240 m3.
Ce local se trouve dans un immeuble, il est entouré d’autres locaux ou couloir à la
même température que lui : 20°C.
Pourquoi les pertes thermiques sont nulles entre les parois du local et les autres
locaux ?
Le taux de renouvellement de l’air est η = 90%.
43

Calculer le flux perdu (Φair) pour ce renouvellement (ρair = 1,293 kg.m-3 et cair =
1000 J.kg-1.K-1). En déduire le flux thermique perdu Φ ’’ pour l’ensemble du local.
Corrigé
Φm + Φv + Φp + Φa = Φ’ + Φa = Φ’’ (flux perdu pour l’ensemble du local)

Coefficient volumique de déperdition thermique G


Ce coefficient est défini comme la puissance thermique perdue par 1 m3 du local
pour une différence de température de 1°C entre l’intérieur et l’extérieur du local.

Il est trouvé par :

Unité : W.m-3.K-1

exercice3
En considérant les données des exercices 1 et 2, Calculer le coefficient G pour ce
local, après avoir calculé Gfaçade et Gair., En déduire le flux thermique perdu Φ’’
pour l’ensemble du local., Quelle est la puissance de chauffage du local., en déduire
l’énergie dépensée pendant 24 h en kWh.
Condensation
44

Une condensation se produit si la tension de vapeur maximale de la température


superficielle régnant sur place (pdo ) est inferieure a la tension de vapeur de l’air
ambiant (pdi ).
en effet, l’air d’un local contient toujours de la vapeur d’eau. La mesure de cette
humidité se fait par le degré d’hygrométrie Hr.
Quand la température de surface s d’une paroi est suffisamment basse, l’eau se
condensera dessus.
si la température de surface θs est égale ou inférieur à θr, température du point de
rosée, il y aura condensation, apparition de gouttelettes sous forme de
ruissellement...)
Inconvénients : moisissures, champignons...
Sur une paroi intérieure, θsi se rapproche d’autant plus de la température intérieure
θi que l’isolation de cette paroi est bonne.
De plus, un renouvellement d’air régulier permet de faire chuter le degré
hygrométrique (ventilation forcée dans les lieux humides
Exemples : θi = 20°C ; θe = -10°C
- mur avec lame d’air : θsi = 14°C et Hr = 66%
- mur avec 45 mm d’isolant : θsi = 18°C et Hr = 89%
Exercice
Dans un local la température est de 20°C.
La pression de la vapeur d’eau contenu dans l’air de ce local est égale à 8 mm de
mercure.
La façade de ce local donnant sur l’extérieur est constituée d’un mur et d’un vitrage.
Les températures de surface intérieures du mur et du vitrage sont respectivement
17,1°C et 5,3°C. se produit-il une condensation superficielle sur la face intérieure du
mur et du vitrage ?
Le volume protégé (VP) d’un bâtiment
45

VP est l’ensemble des espaces que l’on considère comme protégés thermiquement,
et chauffés ou non directement ou indirectement. Le volume protégé englobe au
moins les espaces chauffés du bâtiment mais aussi tous les espaces non chauffés
présents à l’intérieur de l’enveloppe (isolée) du bâtiment.
Un espace attenant non chauffe (EANC)
(EANC) est un local d’usage courant non chauffé, situé au-dessus du niveau du sol,
et qui est contigu, d’une part, à l’environnement extérieur et, d’autre part, au volume
protégé du bâtiment.
Coefficient de transfert de chaleur H
Le coefficient de transfert de chaleur H d’un bâtiment indique la quantité de chaleur
transférée entre l’environnement intérieur et l’environnement extérieur par
unité de temps et par degré d’écart de température, soit directement soit a travers un
autre environnement dont l’espace chauffe du bâtiment est séparé par les parois qui
le renferment


HT : le coefficient de transfert de chaleur total pour le transfert de chaleur par
transmission entre l’espace chauffé du bâtiment et l’environnement extérieur ou à
travers des environnements dont les espaces chauffes sont séparés par les parois qui
le renferment.
HV: le coefficient de transfert de chaleur net pour le transfert de chaleur par
ventilation entre l’espace chauffé du bâtiment et l’air de ventilation amené de
l’extérieur ou évacue vers l’extérieur.

Unité : (W/K)

Coefficient de transfert de chaleur total (HT) par transmission d’un bâtiment


46

où :
HT : le coefficient de transfert de chaleur total par transmission d’un bâtiment;
HD : le coefficient de transfert de chaleur direct par transmission à travers tous les
locaux qui séparent directement l’espace chauffé de l’environnement extérieur;
Hg : le coefficient de transfert de chaleur total par transmission entre l’espace
chauffé et l’environnement extérieur à travers le sol et à travers des espaces non
chauffés (EANC) en contact avec le sol;
HU : le coefficient de transfert de chaleur total par transmission entre l’espace
chauffé et l’environnement extérieur à travers des espaces attenants non chauffés ;
HA : le coefficient de transfert de chaleur par transmission entre l’espace chauffé et
un bâtiment contigu.
Coefficient de transfert direct de chaleur (HD) par transmission de l’espace
chauffé d’un bâtiment vers l’environnement extérieur
Pour les planchers inférieurs non enterrés du VP, qui reposent directement sur le sol
ou qui sont situés au-dessus d’espaces non chauffés (ventiles ou non – vides
sanitaires), l’expression de Hg comprend:
47

Pour les planchers enterrés:


On introduit ici un terme supplémentaire : l’élément qui détermine la transmission
thermique à travers le mur enterré comme le produit du périmètre au sol (P en m), la
profondeur moyenne d’encaissement z sous le niveau du sol, calculée jusqu’à la
surface du sol sous le plancher et la valeur U du mur z ⋅ P⋅U

Coefficient de transfert de chaleur (HV) par ventilation dans le volume protégé,


Le coefficient de transfert de chaleur par ventilation (HV) du VP est déterminé pour
l’ensemble de tous les espaces situes à l’intérieur du volume protégé du bâtiment.

ρ : la densité de masse de l’air 1,205 kg/m3


c : la chaleur spécifique de l’air 1005 J /(kg ⋅K)

: la capacité calorifique spécifique de l’air


V : le débit total de ventilation du VP à prendre en compte, une distinction étant
établie entres les espaces a ventilation naturelle et les espaces à ventilation
mécanique.

POURQUOI ISOLER ? COMMENT ISOLER


La finalité de l’isolation thermique est de minimiser les échanges de chaleur entre 2
milieux en déséquilibre thermique (2 milieux ayant des températures différentes).
L’isolation thermique dans les bâtiments a donc pour but : - de freiner les
48

déperditions de chaleur en vue de l’obtention d’un confort véritable : d’une façon


générale, le confort est obtenu lorsque l’homme qui désire éprouver une sensation
de bien être ne subit aucun gène sensorielle.
49

Chapitre 2 : L’acoustique dans le bâtiment


1.1. Introduction

En un point donné de l'onde acoustique, la pression de l'air oscille autour de la


pression atmosphérique. On appelle pression acoustique la différence :
50
51

Représentation d’un phénomène périodique

Unité en s
52
53
54
55
56

(
1.2.5. L'intensité acoustique.
L’intensité acoustique I est l’énergie véhiculée par l’onde par unité de surface.
La création d’ondes sonores se fait à partir d’une source qui libère une certaine
quantité d’énergie.
Ramenée à l’unité de temps, cette énergie nous donne la puissance W de la source,
exprimée en Watt.
Les ondes acoustiques qui en résultent ont une surface qui augmente en s’éloignant
de la source

1.2.6.Le niveau sonore (en dB).


L'oreille est sensible à des pressions allant de 0,00002 Pa à 20 Pa, soit un rapport de
1 à 1.000.000.
Le niveau sonore ou niveau de pression acoustique (Lp) caractérise l’amplitude du
son. Le niveau sonore s’exprime en Pascal (Pa). L’échelle de perception de l’oreille
humaine étant très vaste, on utilise dans la pratique une échelle logarithmique pour
57

caractériser l’amplitude sonore. Cette échelle réduite s’exprime en décibel (db). Le


niveau sonore permet de définir la puissance d’un son.
Donc pour ramener cette échelle de pression, exprimée en Pascals, a une échelle plus
réduite et donc plus pratique d'utilisation, on a adopté la notation logarithmique et
créé le décibel ou dB.
On définit ainsi le niveau sonore L, exprimé en dB :

1.2.7. Le bruit

1.3. Comportement d’ondes sonores face à un obstacle


En espace libre, l’onde sonore effectue le trajet direct source-récepteur.
Dans un lieu clos ou partiellement clos, les parois, les objets...se comportent
comme des sources secondaires qui réémettent par réflexion, par diffusion, par
diffraction...une partie de l’onde incidente reçue de la source.
1.3.1.Une onde sonore (incidente) rencontre une paroi
Réflexion, absorption, transmission
58

L’onde incidente provoque la vibration de la paroi de surface S.


- une partie est réfléchie (réverbérée).
- une partie est absorbée.
- une partie est transmise, générée par la vibration de la paroi.
L’importance de la réflexion et de l’absorption de l’onde dépend de la nature, de
l’état de surface et du revêtement de la paroi ; mais aussi de la fréquence f.

1.3.2. Transmission
59

1.4. Acoustique du bâtiment

Les sources et modes de propagation du bruit Déterminer la (ou les) source(s) de


bruit, comprendre son (ou leurs) mode(s) de propagation constituent les premiers
éléments à identifier avant de concevoir ou d’améliorer l’isolation acoustique d’un
bâtiment (ou la correction acoustique d’un local).
Les bruits aériens Les bruits aériens se propagent via l’air ambiant. on distingue
deux catégories de bruits aériens :
– les bruits aériens intérieurs, anciennement nommés bruits roses (bruit de
conversation…)

– les bruits aériens extérieurs, anciennement nommés bruit routiers (bruit du trafic
ferroviaire…).
60

Les bruits solidiens ou bruits d’impacts Les bruits solidiens se transmettent par la
mise en vibration des parois et structures. ils peuvent aussi être nommés bruits de
chocs ou bruits d’impacts. ils concernent les bruits de pas, de chute d’objet…
Les bruits d’équipements : Les bruits d’équipements peuvent se transmettre à la
fois via l’air ambiant et via une mise en vibrations (des parois, de l’équipement…).
Les bruits d’équipements concernent les ascenseurs, les conduits de ventilations, les
réseaux hydrauliques.
61

bruits normalisés

représentés par
62

La propagation des bruits La propagation des bruits se fait principalement selon


un ou plusieurs des trois modes de propagation suivant :
-Par dispersion : Dans un espace libre on observe une dispersion de l’énergie
acoustique, le niveau du bruit décroissant en fonction de la distance.
Cas d’une source sonore ponctuelle (usine, discothèque,…)
En champs libre, dans un espace ouvert le niveau sonore décroît de 6 dB chaque fois
que la distance par rapport à la source est doublée.
Note : dans des locaux fermés, cette valeur n’est atteinte que si les locaux sont
exempts de réflexions.

Cas d’une source linéaire (infrastructures routières et ferroviaires)


En l’absence de masque, le niveau sonore décroît de 3 dB chaque fois que la distance
par rapport à la source est doublée.
63

-Par réflexion et absorption sur un obstacle


On observe alors un phénomène de réverbération d’une partie de la vibration sur les
parois et obstacles rencontrés.

Par transmission de la vibration aux matériaux


Le bruit se propage aux solides (parois, structures…)
64

Le traitement acoustique des locaux


Le traitement acoustique d’un local de la conception à la mise en oeuvre doit intégrer
toutes les sources possibles de propagation des bruits.
Si dans un local il existe un élément qui présente une faible performance acoustique
c’est lui qui pilotera la performance de l’ensemble du local. Cet élément peut
provenir d’un problème de conception ou de mise en œuvre comme par exemple :
des jonctions de parois (doublage), des jonctions de parois de plafond, un percement,
des éléments de structure au contact d’équipements qui favorisent la transmission de
bruit aérien
-Les transmissions non souhaitées à l’intérieur d’un local sont des transmissions
parasites alors que les éléments qui les transmettent sont des pont phoniques ».
Une fois le local isolé des bruits en provenance de l’extérieur, il convient de traiter
l’intérieur du local afin de limiter la réverbération des sons produits à l’intérieur du
local.
La réverbération est un phénomène acoustique qui se traduit par la persistance d'un
son dans un espace clos lorsque sa source a cessé d'émettre. Les réflexions du
son sont perçues dès que la source de bruit s'arrête. C’est un son de nombreuses
réflexions décroissantes qui rebondissent sur le son initial. En effet, Les ondes
65

rebondissent sur les parois alentours et reviennent aux oreilles de l'auditeur avec de
nombreux décalages temporels aléatoires.
Isolation et correction acoustique
L’isolation acoustique qui vise à se protéger des bruits émanant de l’extérieur du
local considéré.

Correction acoustique : elle est l’ensemble des procédés mis en oeuvre pour
obtenir une qualité acoustique déterminée :
- qualité d’écoute dans une salle de spectrale, de conférence, d’enseignement...
- diminuer le niveau sonore dans un hall d’entrée, atelier, bureau...
- créer une acoustique spécifique dans une salle de sport, restaurant...
Les qualités acoustiques d’une salle sont fonction de sa forme (architecture, reliefs,
de son volume (écho important dans les grandes salles) et de la nature de ses parois.
Forme et volume sont généralement donnés, c’est sur les caractéristiques de
réflexion ou d’absorption des matériaux qui constituent les parois que l’on peut
estimer l’intensité sonore perçue et l’adapter à l’utilisation de la salle.
Ainsi, la correction acoustique est utilisée pour améliorer le confort acoustique à
l’intérieur d’un local.
66

1. acoustique des salles (problème de réverbération)


2. isolation aux bruits (bruit aérien extérieur : trafic routier, ferroviaire, aérien,
bruit aérien intérieur : conversation, télévision,, bruit d’impact (choc) : déplacement
des personnes, chute d’objets, fermetures, des portes. bruit d’équipement :
ascenseur, robinetterie, ventilation mécanique installation chauffage,
conditionnement d’air.)..

Réverbération
Si on émet un son bref (claquement des mains...) dans un local vide aux parois lisses
et réfléchissantes, on constate que ce son persiste quelques secondes tout en
décroissant régulièrement avant de devenir inaudible, après avoir subi de
nombreuses réflexions.
Si les parois réfléchissaient toute l’énergie perçue et si l’air transmettait sans
affaiblissement l’onde sonore, le temps de réverbération serait infini. Cette durée de
réverbération croît avec le volume du local, diminue lorsque la valeur d’absorption
des surfaces du local augmente ainsi que celle du mobilier.
Conséquences de la réverbération: écho et intelligibilité de la parole
il existe des indices acoustiques pour caractériser chaque type de bruit selon son
origine. on distinguera ensuite les indices de mesures en laboratoire (pour les
éléments, produits ou systèmes) des indices de mesures in situ (pour les locaux).
Caractériser les bruits aériens.
1) L’évaluation des produits en laboratoire : l’indice d’affaiblissement
acoustique pondéré Rw

L’indice d’affaiblissement acoustique pondéré Rw(C ; Ctr) exprimé en décibel (db)


permet de mesurer les performances d’affaiblissement acoustique aux bruits aériens,
d’origine intérieurs ou extérieurs, des éléments du bâtiment comme, par exemple,
67

les cloisons, plafonds, doublages, fenêtres, toitures…. Il ne prend en compte que la


transmission directe d’un bruit.
Les termes d’adaptation ou de correction C et Ctr, caractérisent les éléments en
fonction de la source du bruit.
– l’indice RA (en db) qui caractérise l’affaiblissement acoustique d‘éléments vis-à-
vis des bruits aériens intérieurs (bruits de télévision, conversation…),
– l’indice RA,tr (en db) qui caractérise l’affaiblissement acoustique d‘éléments vis-
à-vis des bruits aériens extérieurs (bruits d’infrastructures de transports routiers,
ferroviaires…).
Plus les valeurs de Rw , RA ou RA, tr sont élevées, plus l’élément a un isolement
acoustique élevé aux bruits aériens.

les indices de performance d’affaiblissement des produits aux bruits aèriens


-L’indice d’affaiblissement acoustique normalisé Ra pour un bruit rose à
l’émission. (bruit aérien intérieur): RA=Rw+C;
L’indice d’affaiblissement acoustique normalisé Ra, tr pour les bruits de trafi c à
l’émission. (bruit aérien extérieur): RA,tr =Rw+Ctr;

,
68

Indices utilisés dans l’isolation acoustique


Le gain d’isolement acoustique ΔRA ou ΔRA, tr : C’est la différence entre l’indice
de la paroi nue et l’indice de la même paroi revêtue du produit ou système évalué.
Le gain d’isolement représente uniquement l’affaiblissement de la paroi en
transmission directe. il doit être utilisé unique- ment pour comparer les performances
de diff érents éléments isolants entre eux. Lors de la comparaison, il faut toujours
comparer des valeurs issues de mesures sur des supports identiques
2) L’évaluation des transmissions latérales des bruits aériens Dn,f
L’isolement acoustique latéral normalisé Dn,f en décibel, caractérise les
transmissions latérales des bruits aériens entre deux pièces adjacentes au travers d’un
plancher technique, d’un plénum, ou par une façade légère. on utilise l’indice Dn,f,
pour mesurer les performances d’isolement acoustique aux bruits aériens en
transmissions latérales d’éléments tels que des plafonds suspendus, des planchers
surélevés, des planchers flottants, des façades légères…

La mesure donne lieu à l’établissement d’un rapport de mesure acoustique incluant


en plus de l’indice pondéré les résultats de mesures par bande fréquence qui
permettent une évaluation plus fi ne des performances de l’isolement des éléments.
Plus la valeur Dn,f est élevée plus l’isolement acoustique au bruit aérien en
transmission latérale de l’élément est performant.
69

indice d’isolement latéral normalisé (bruit aérien intérieur) :

3) L’évaluation du bâtiment in situ : l’indice d’isolement acoustique pondéré


DnT,w l’isolement acoustique standardisé pondéré exprimé par l’indice Dn,t,w (C ;
Ctr) exprimé en décibel permet d’évaluer les performances d’isolement acoustique
aux bruits aériens, d’origine intérieurs ou extérieurs des locaux d’un bâtiment
comme les cuisines, les circulations, les pièces de séjour…
Les termes d’adaptation C et Ctr , permettent de calculer deux indices qui caractéri-
sent les locaux en fonction de la source du bruit :
– l’indice DnT,A (en db) qui permet de caractériser l’isolement acoustique de locaux
vis-à-vis des bruits aériens intérieurs (bruits de télévision, conversation…),
– l’indice DnT,A,tr (en db) qui permet de caractériser l’isolement acoustique de locaux
vis-à-vis des bruits aériens extérieurs (bruits d’infrastructures de transports routiers,
ferroviaires…). il s’agit d’une mesure en situation qui dépendra à la fois des
caractéristiques de l’indice d’affaiblissement de la paroi séparative, de sa surface,
des transmissions latérales, du volume du local de réception, de la durée de
réverbération du local…
Plus les valeurs de DnT,w , DnT,A ou DnT,A,tr sont élevées plus l’isolement
acoustique au bruit aérien du local testé est performant.

indice d’isolement acoustique standardisé pondéré DnT,A pour un bruit rose à


l’émission (bruit aérien intérieur) :

indice d’isolement acoustique standardisé pondéré DnT,A,tr pour les bruits de trafi
c à l’émission (bruit aérien extérieur, isolement de façade…)
70

Les bruits d’impacts


L’évaluation des produits en laboratoire : le niveau de bruit de choc pondéré Ln,w et
la réduction du niveau de pression du bruit de choc pondéré ΔLw
La réduction du niveau de bruit de choc pondéré ΔLw permet de caractériser des
éléments tels que les sous-couches acoustiques, sous revêtement de sol (carrelage et
parquet), les isolants sous chapes… La mesure est réalisée en laboratoire sous un
plancher de référence en béton de 14 cm soumis aux sollicitations d’une ma- chine
à chocs normalisée.
La mesure permet de déterminer la réduction du niveau de bruit de choc pondéré
ΔLw d’un revêtement de sol et le niveau de pression pondéré du bruit de choc
normalisé Ln,w d’un plancher (avec ou sans revêtement de sol). Plus la valeur ΔLw
est élevée plus l’efficacité acoustique au bruit de choc du revêtement de sol est
élevée. Plus la valeur de Ln,w est faible plus l’isolement contre le bruit de choc
est performant.

Niveau de pression pondéré du bruit de choc normalisé :


Réduction du niveau de bruit de choc pondéré dû au revêtement sur un sol de
référence

4) L’évaluation des planchers in situ : le niveau de pression de bruit de choc


standardisé L’nT,w
le niveau de bruit de choc L’n,T,W en décibel permet de caractériser les performances
acoustiques d’un plancher (support et revêtement) in situ dans son ensemble. La
mesure est réalisée au sein du bâtiment avec une machine à chocs normalisée. Le
niveau de bruit de choc L’n,T,W (db) est le bruit perçu dans une pièce voisine, en des-
71

sous principalement, bien que la mesure puisse être réalisée dans n’importe quelle
pièce adjacente à la pièce d’émission.
Plus la valeur de L’n,T,W est faible plus l’isolement contre le bruit de choc est
performant.
Les bruits d’équipements
L’évaluation des équipements en laboratoire on détermine en laboratoire le
niveau de puissance acoustique Lw). il permet d’évaluer des équipements comme les
climatisations, les bouches de ventilation, les chaudières... Plus la valeur de Lw en
dB(A) est élevée plus l’équipement est bruyant.
L’évaluation des équipements in-situ : le niveau de pression acoustique
standardisé LnAT
Le niveau de pression acoustique standardisé LnAt en db(a) caractérise le bruit dans
un local lorsqu’un équipement est actif. il sert par exemple à caractériser les gaines
techniques. Plus la valeur de LnAT en dB(A) est faible le bruit de l’équipement
dans le local est faible.
72

Le niveau acoustique équivalent Laeq


Le niveau acoustique équivalent Laeq en db(a) est utilisé pour caractériser une
nuisance due à un bruit variable dans le temps (passage d’un train, bruits de machines
d’atelier, trafic routier).
La correction acoustique vise à limiter la réverbération, le niveau de l’onde sonore
et à améliorer l’intelligibilité de la parole dans un local. La correction acoustique de
l’ambiance sonore d’une pièce induit une conception architecturale réfléchie et la
maitrise de l’énergie sonore réfléchie sur les parois par la pose de matériaux
absorbants.

Le coefficient d’absorption pondéré aw


Le coefficient d’absorption acoustique pondéré αw traduit la capacité d’un élément
à absorber une onde sonore à sa surface, sa valeur pouvant varier de 0 à 1. Le
coefficient d’absorption acoustique pondéré est sans unité.
Il sert à caractériser les performances d’absorption acoustique des éléments tels que
: les plafonds absorbants suspendus, les panneaux muraux, les écrans, les moquettes

73

Plus la valeur du coefficient d’absorption acoustique pondéré αw sera élevée plus


l’élément sera absorbant.
Le coefficient d’absorption acoustique pondéré αw constitue une première approche
pour évaluer la performance d’éléments. Si une analyse plus fine des performances
par bande de fréquence est requise pour privilégier une fréquence d’absorption
spécifique, on se réfèrera alors au coefficient d’absorption acoustique pratique αp
qui donne la valeur d’absorption par bande de fréquence (125, 250, 500, 1 000, 2
000 et 4 000 Hz).
αp = 0 le matériau n’absorbe aucune énergie acoustique à la fréquence donnée,
αp = 1 le matériau absorbe toute l’énergie acoustique,
αp > 0,5 on considère l’absorption comme importante dans la bande d’octave
considérée.

L’aire d’absorption équivalente d’un local


Pour caractériser l’absorption présente dans un local, on recherche la surface d’un
matériau parfaitement absorbant (coefficient αw = 1) qui aurait le même pouvoir
absorbant que les produits se trouvant effectivement dans le local. L’aire
d’absorption est la somme des produits, Si étant la surface des différents matériaux
absorbants présents dans le local et αi leurs coefficients d’absorption acoustique.

Le calcul est souvent réalisé pour une première approche à l’aide des coefficients
d’absorption acoustique pondérés αw. L’aire d’absorption équivalente (A(f)) est
utilisée pour déterminer par le calcul le temps de réverbération d’un local T grâce
à la formule de Sabine.
74

où A est la valeur de l’aire d’une paroi parfaitement absorbante (α = 1) ayant la


même absorption que les divers matériaux, meubles, occupants considérés.
Si : surface des matériaux, meubles, occupants
i: coefficient d’ « absorption » des matériaux, meubles, occupants
Le tableau suivant donne l’Aire d’absorption équivalente pour les meubles et
occupants

Le bilan de l’Aire d’absorption équivalente s’écrit :

Exercice
On désire calculer l’aire d’absorption équivalente A d’une pièce.
Elle possède les dimensions suivantes : L = 6,0 m ; ℓ = 5,0 m ; h = 3,0 m.
Elle comporte une baie vitrée de surface 10 m2 et deux portes de surface 2 m2
chacune. Les sons émis sont étudiés à la fréquence de 1000 Hz.
Les coefficients d’absorption des matériaux revêtant les surfaces de cette pièce à la
fréquence de 1000 Hz sont :

En admettant que dans la pièce il y a trois fauteuils en velours et trois personnes


assises, calculer A.
75

Durée de réverbération
Temps mis par un son pour que son intensité sonore soit divisée par 106 ou que
son niveau d’intensité sonore soit abaissé de 60 dB après que la source ait cessé
d’émettre. (il varie avec la fréquence, il est donc mesuré par bande d’octave ou par
tiers d’octave)
Local sonore (réverbérant) : le temps de réverbération est relativement important.
(Local vide à parois lisses, l’absorption du bruit par les parois est faible)
Local sourd (muet) : le temps de réverbération est faible.
(Local possédant des parois aussi absorbantes que possible : moquette, des rideaux,
du tissu mural... et du mobilier)

La durée de réverbération d’un local fermé


La durée de réverbération t est un paramètre acoustique qui indique le temps (en
seconde) qu’il faut pour que le niveau sonore dans un local diminue de 60 db lorsque
cesse l’émission d’une source sonore
76

C’est un des paramètres utilisés dans la réglementation acoustique pour évaluer la


qualité sonore des locaux
La durée de réverbération dépend de la fréquence.
La durée de réverbération sera d’autant plus longue que le local sera grand, avec
des parois lisses et parallèles 2 à 2 ; elle sera d’autant plus courte que la surface
des matériaux absorbants sera élevée.
Calcul
La formule de Sabine
La formule de Sabine peut être utilisée pour des locaux d’usages courant tels que
des salles d’enseignement, de conférence… Les auditoriums et les studios
d’enregistrement donneront lieu à d’autres types de calculs.

V : volume du local (m3)


A : aire d’absorption équivalente du local (m2)
T : temps de réverbération (s)
77

0,16 : coefficient numérique (s.m-1)

Exercice
On donne pour un local rectangulaire, L = 6 m ; ℓ = 3 m et h = 2 m :

1) Calculer l’aire d’absorption équivalente A de cette pièce fenêtre fermée.


2) En déduire son temps de réverbération T.
On veut ramener ce temps de réverbération...trop grand...à T’ = 0,5 s, en collant un
matériau de coefficient d’absorption α ’ sur tout le plafond de la pièce.
3) a- Déterminer la nouvelle aire d’absorption A’ de la pièce fenêtre fermée.
b- Calculer α
Matériaux utilisés en traitement acoustique :
• Matériaux à porosité ouverte : ils sont constitués de cellules d’air communiquant
entre elles et entourées d’un matériau
tel que laine minérale, fibres de bois, tissus...
Les sons de fréquences élevées pénètrent dans le matériau et sont dissipés par
frottement.
• Panneaux réfléchissants : ce sont des membranes (plaques) généralement minces
et entrant en vibration sous l’effet de
l’énergie de l’onde incidente.
A la fréquence de résonance de la membrane l’absorption est maximale.
78

• Résonateurs : ils sont réalisés à l’aide de plaques perforées placées contre un mur
avec un vide rempli en général de
fibres minérales.
A la fréquence de résonance l’absorption est maximale.
• En général les matériaux utilisés sont une combinaison de 2 ou 3 types :
- rideau épais : matériaux poreux et diaphragmes.
- plaque perforée avec laine de verre : elle travaille selon les 3 types.
Champ acoustique direct et Champ acoustique réverbéré
Alors que le niveau acoustique diminue quand on s’éloigne d’une source sonore dans
un espace libre, le niveau à partir d’une certaine distance ne diminue plus dans une
pièce réverbérante car la diminution du niveau direct est compensée par la
réverbération.
L’intensité du champ acoustique direct est :

la distance R de la source., (Ω : angle solide dans lequel la source de puissance


sonore Pa rayonne uniformément l’énergie acoustique)
L’Intensité du champ réverbéré du champ acoustique réverbéré en tout point du
local est :

(A : aire d’absorption équivalente de la pièce)


79

Directivité d’une source


La directivité d’une source sonore : est le rapport de l’énergie transmise dans la
direction considérée à l’énergie qui serait transmise par une source
omnidirectionnelle de même puissance Pa.
Elle est caractérisée par un nombre sans dimension Q :

Niveaux: niveau direct et niveau réverbéré


La source sonore a un niveau de puissance Nw

Niveau sonore du champ direct

Niveau sonore du champ réverbéré


80

niveau global (direct et reverbere)


Champ direct et Champ réverbéré


Nw : niveau de puissance de la source
A : aire d’absorption équivalente du local
R : distance à la source
Q : directivité de la source
Remarque

Exercice
81

Une source sonore de puissance Pa = 10-1 W, est placée dans une pièce dont l’aire
d’absorption A est égale à 800 m2.
Cette source émet uniformément dans tout l’espace. On considère le champ direct et
le champ réverbéré émis par cette source.
1) A quelle distance de la source a-t-on ID = IR ? Calculer à cette distance l’intensité
sonore totale et le niveau d’intensité sonore correspondant.
2) Calculer en un point situé à 12,6 m de la source sonore :
a- le niveau d’intensité sonore direct.
b- le niveau d’intensité sonore réverbéré.
c- le niveau d’intensité sonore total

Isolement acoustique
7 Coefficient de transmission t
L’isolement acoustique est la diminution de l’intensité acoustique entre les deux
ambiances. Il concerne la propagation des ondes sonores entre deux ambiances
séparées par une paroi.
Lorsqu’une onde sonore atteint une paroi, celle-ci vibre et émet un son de même
fréquence que la source sonore, ensuite il y a transmission du son qui dépend de
l’énergie de l’onde incidente et de la nature de la paroi.
Le coefficient de transmission de la paroi est désigné par t ou τ.
82

Il y a deux types de transmissions latérales qui dépendent de la nature des parois


latérales et du type des liaisons entre les parois:
a- Directe : transmission du son par la paroi séparative. Elle dépend de la nature
des matériaux de la paroi.
b- Indirecte : transmission du son entre deux pièces ne s’effectuant pas par la paroi
séparative mais par le plancher ou plafond commun aux deux pièces, par un mur
opposé à la paroi mitoyenne, par l’extérieur à travers portes et fenêtres, par les
canalisations communes.
A ces transmissions latérales s’ajoutent les transmissions parasites qui dépendent des
défauts de la paroi.

Indice d’affaiblissement acoustique d’une paroi simple R


il est donné par :
83

exemple : mur enduit en blocs de béton (20 cm) : Rroutier=53 dB et Rrose=59 dB)
1) Calculer l’indice d’affaiblissement R des parois dont les coefficients de
transmission t sont
respectivement : 10-1 ; 10-2 ; 10-3...
Que peut-on en conclure ?
R dépend dela masse surfacique σ de la paroi et de la fréquence f du son
tel que :

e : épaisseur de la paroi (m)


ρ : masse volumique du matériau de la paroi homogène (kg.m-3)
σ : masse surfacique de la paroi (kg.m-2)

exercices
1.Déterminer l’épaisseur e du verre à employer dans la construction d’une paroi
vitrée, sachant que celle-ci doit offrir un affaiblissement sonore de 28 dB(A) à la
fréquence f = 520 Hz. (ρverre = 2500 kg.m-3)
2. a- Que vaut l’affaiblissement acoustique d’un sol en béton plein de masse
volumique ρ = 2300 kg.m-3 et d’épaisseur e = 11 cm à la fréquence f = 400 Hz.
3. L’affaiblissement sonore R d’une cloison de masse surfacique σ est donné par les
formules suivantes :
84

R = 13,3 log σ pour σ < 200 kg.m-2


R = 15 log 4σ pour σ > 200 kg.m-2
a) Calculer R pour chacune des parois suivantes :

b) Quelle épaisseur devrait avoir une cloison de béton pour un affaiblissement


sonore de 50 dB(A) ?
En comparant les deux résultats obtenus pour Rbéton, que peut-on en conclure ?
Le fonctionnement acoustique des parois
Le cas des parois simples : la loi de masse expérimentale et la fréquence critique

Les parois simples sont constituées d’un seul matériau, leurs performances
acoustiques varient selon la nature et la masse surfacique de ce dernier. Selon une
loi expérimentale dite « loi de masse », leur indice d’affaiblissement acoustique (R)
varie avec la fréquence.
85

simple
La fréquence critique est la fréquence à laquelle la paroi présente l’affaiblissement
acoustique le plus faible. Au-delà de cette fréquence l’indice d’affaiblissement croit
de façon linéaire. La fréquence critique doit être en dessous de 100 Hz pour que la
paroi soit performante acoustiquement. Cette fréquence peut être abaissée en
augmentant l’épaisseur de la paroi simple.

Le cas des parois doubles : l’effet masse-ressort-masse et la fréquence de


résonance
86

Pour optimiser la performance acoustique des parois, on double les parois. Elles sont
constituées de deux parois simples séparées par un vide d’air ou un isolant, et
présentent de bien meilleures performance acoustique que les parois simples
d’épaisseurs équivalentes.
Dans le cas de parois doubles, on observe que l’indice R est plus faible à la
fréquence de résonance du système. La fréquence de résonnance dépend de la
masse épaisseur et nature des éléments (matériaux et lame d’air/gaz) constituants la
paroi. Chaque paroi double présente donc une fréquence de résonnance qui lui est
propre. Au-delà de cette fréquence, l’affaiblissement acoustique augmente de façon
linéaire jusqu’aux fréquences critiques des parois simples qui la compose.

Pour que la double paroi présente une bonne performance acoustique sa fréquence
de résonnance doit se situer en dessous de 100 Hz. On peut déplacer la fréquence de
résonnance d’une paroi double en augmentant le vide entre les parements, la masse
des parements ou en modifiant la nature de l’isolant.
87
88

Le coefficient d'absorption acoustique  ou coefficient de Sabine


89

Le degré d'absorption acoustique d'un matériau est caractérisé par le coefficient α de


Sabine, qui détermine la quantité d'énergie absorbée par une paroi par rapport à la
quantité d'énergie incidente.
Si l'on note:
Ei: énergie incidente au matériau,
Ea: énergie absorbée par le matériau,
Er: énergie réfléchie par le matériau,

Si = 0  absorption nulle c.à.d. que toute l'énergie est réfléchie ;


Si = 1  absorption totale : aucune énergie n'est réfléchie

La réverbération
La réverbération est un phénomène acoustique qui traduit la persistance d'un
son dans un espace clos lorsque sa source a cessé d'émettre. Il s’agit des
réflexions perçues dès que la source de bruit s'arrête.
La réverbération est donc un son de nombreuses réflexions décroissantes qui
rebondissent sur le son initial. En effet, Les ondes rebondissent sur les parois
alentours et reviennent aux oreilles de l'auditeur avec de nombreux décalages
temporels aléatoires.
En mettant un matériau absorbant sur la paroi, on augmente la partie d'énergie
absorbée au détriment de l'énergie réfléchie. Sa structure poreuse laisse pénétrer
l'énergie et la disperse dans son épaisseur avant de la convertir en chaleur.
90

L'utilisation d'un matériau absorbant a pour conséquence de rendre la salle plus


"sourde" parce que la réverbération devient de très courte durée.

Lutte contre les bruits


Dans le domaine du bâtiment, les nuisances sonores telles que les bruits de
circulation, de pas, de conversation, d’équipements sont la source de désagréments
qui peuvent aller d’une dégradation de la qualité de vie, à des répercussions directes
sur la santé des occupants.
Isolement acoustique d’une paroi simple D(dBA)
Il prend en compte l’affaiblissement R de la paroi séparative entre le local émetteur
et le local récepteur (transmission directe), mais aussi :
- les transmissions indirectes ainsi que
- la réverbération dans le local récepteur.
isolement acoustique brut Db (dBA)
c’est la différence mesurée in situ entre le niveau sonore N1 mesuré dans le local
émetteur et le niveau sonore N2 mesuré dans le local récepteur.

d’où
91

A : aire d’absorption équivalente du local récepteur (m2)


S : surface de la paroi (m2)
R : affaiblissement acoustique de la paroi (dBA)
isolement acoustique normalise Dn
Isolement brut corrigé en fonction du temps de réverbération réel (T) du local de
réception et d’une durée de réverbération de référence (T0).
Pour pouvoir comparer des isolements acoustiques de diverses constructions, on
corrige l’isolement brut en prenant en compte le rapport de la nature réverbérante du
local à celle d’un local de référence.

au laboratoire, on mesure :

Isolement acoustique d’une paroi composite


a) paroi double
- mur doublé par une cloison
- double vitrage
- dalle flottante...
Cette paroi n’est plus régie par les lois de masse et de fréquence.
92

La détermination par le calcul de R n’est plus facile, et on doit avoir recours à


l’expérimentation.
R n’est pas égal à ΣRi à cause des liaisons inévitables entre les parois.
a1- Deux parois lourdes séparées par un vide ou un produit très compressible.
Pour une meilleure efficacité les 2 parois doivent avoir des masses surfaciques
différentes et n’avoir aucun contact entre elles.
a2- Une paroi lourde et un complexe léger (laine minérale + parement).
Ce procédé est principalement efficace si la paroi lourde conduit à une mauvaise
isolation (σ insuffisant).
a3- Deux parois légères.
Généralement constituées de plaque de plâtre montées sur structure porteuse, chaque
complexe ayant sa propre structure et étant séparé par un matelas de fibres minérales.
(R = 65 dBA avec σ = 70 kg.m-2 contre σ = 600 kg.m-2 en paroi simple)
perte d’isolement
93

Pour les fréquences critiques fc1 et fc2 des deux parois, mais il y a une atténuation
de ΔR à la fréquence fc1 du fait de la présence de la deuxième paroi et vice-versa
pour la première paroi.
De plus comme les doubles parois ont chacune une faible épaisseur, fc1 et fc2 ont
des valeurs telles que R ayant une valeur élevée, peut supporter une diminution.
Mais aussi les éléments d’une double paroi séparés par une lame d’air ou d’argon)
se comportent comme un système oscillant, avec un phénomène de résonance et une
fréquence de résonance fr qui entraîne une perte d’affaiblissement.
- f < fr : la double paroi se comporte comme une paroi simple de masse surfacique
σ1 + σ2., R augmente de 6 dB(A) par octave.
- f = fr : bonne transmission de l’énergie à travers la double paroi, isolation
acoustique mauvaise.
- f > fr : la double paroi est plus performante qu’une simple paroi de même masse
surfacique, R augmente de 18 dB(A) par octave.
Il faut faire en sorte que fr soit la plus faible possible, de façon que dans les bandes
sensibles on se trouve dans la zone f > fr.
Exercice
En pratique fr ≈ 80 Hz.
Si les masses surfaciques sont faibles, d doit être grande.
double vitrage e1 = 6 mm et e2 = 8 mm, ρverre = 2500 kg.m-3
Si les masses surfaciques sont grandes, d doit être petite.
deux parois de maçonnerie (briques creuses) σ1 = 95 kg.m-2 et σ2 = 50 kg.m-2
1) Après avoir calculé σ1 et σ2 pour chaque vitre, calculer d pour le double vitrage.
2) Calculer d pour les deux parois de maçonnerie, quelle conclusion tirez-vous ?
Isolement acoustique d’une paroi discontinue
Elle est constituée de plusieurs parois simple(s) et composite(s).
Exemples : - façade avec mur et vitrage.
94

- cloison de séparation (mur et porte) entre deux pièces d’un appartement...

Exercices
1.Soient deux locaux séparés par une paroi légère discontinue composée :
- d’une cloison de surface 8 m2 et d’indice d’affaiblissement sonore Rc = 30 dB(A)
- d’une porte de surface 2 m2 et d’indice d’affaiblissement Rp = 20 dB(A).
- Calculer les coefficients de transmission de la cloison et de la porte.
-Calculer le coefficient de transmission moyen de la paroi.
a- Calculer l’indice d’affaiblissement moyen de la paroi.
b- En déduire la valeur de la diminution de l’indice d’affaiblissement de la cloison.
- Calculer l’isolement brut pour chaque local sachant que les aires d’absorption
équivalente sont respectivement 5 m2 pour le local 1 et 15 m2 pour le local 2.
-En réalité il y a un espace sous la porte (« vide ») de 0,02 m2 (Sp = 1,98 m2).
95

a- Quelles sont les valeurs de l’indice d’affaiblissement Rv et du coefficient de


transmission τv de cet espace...d’air ? b- Calculer les nouveaux coefficients de
transmission et d’indice d’affaiblissement moyens de la paroi.
2. Un studio possède une façade de dimensions L = 9 m et h = 2,3m, donnant sur
l’extérieur.
Cette façade est constituée d’un mur et d’une baie vitrée de surface 7 m2.
Le studio est, d’autre part, situé au dessus d’une rue dans laquelle règne un niveau
sonore moyen N1 = 70 dB(A).
On souhaite un bruit de fond moyen, dans le studio, ne dépassant pas N2 = 40
dB(A).
a) Calculer l’indice d’affaiblissement de la façade.
b) Exprimer littéralement, puis calculer le coefficient de transmission moyen de la
façade

3. Influence de la transmission indirecte sur l’isolement brut d’une paroi.


Deux salles de classe E et F, identiques (7m´6m´4m), sont séparées par un mur
homogène (6 m´4 m) dont l’indice d’affaiblissement vaut 40 dB(A) à la fréquence
500 Hz.
Les deux salles ouvrent sur un couloir C de volume 84 m2.
Les séparations EC et FC sont identiques et constituées chacune par 26 m2 de cloison
d’indice d’affaiblissement 30 dB(A) à 500 Hz et d’une porte plane de 2 m2 d’indice
d’affaiblissement 20 dB(A) à toute fréquence.
On suppose que le son, pour aller de E vers F, ne puisse passer que par la voie directe
EF et la voie indirecte ECF.
Le temps de réverbération est de 1 s dans les salles E et F, et de 2 s dans le couloir.
Les calculs se feront portes et fenêtres fermées.
96

On supposera que la transmission du son s’effectue uniquement par l’intermédiaire


du champ réverbéré.(les portes d’accès aux salles de classe sont très éloignées l’une
de l’autre)
Les transmissions indirectes dues à la présence des baies vitrées sont négligeables
(fenêtres closes).
1) Calculer l’isolement brut obtenu dans la salle F par la transmission directe.
2) Calculer l’isolement brut obtenu dans la salle F par la voie indirecte, celui-ci est
la somme de :
a- l’isolement brut obtenu dans le couloir (transmission EC)
b- l’isolement brut obtenu dans la salle F (transmission CF)

4. On désire construire à l’intérieur d’un atelier bruyant, un local destiné à


l’aménagement d’une salle de commande. La construction en parois vitrées doit
permettre la surveillance de l’atelier et apporter un indice d’affaiblissement
acoustique suffisant pour que la conversation normale entre deux personnes soit
possible à l’intérieur de la salle de commande.
On considère que cette conversation n’est possible que si le niveau sonore de fond
du local n’excède pas 60 dB(A).
97

Dimensions des locaux :


- atelier 25 m´10 m´4 m
- salle de commande 5 m´3 m´4 m
Coefficients d’absorption des surfaces (à 1000 Hz) :
- atelier, toutes parois (murs, sol, plafond), α = 0,02, - salle de commande (traitée
acoustiquement), α = 0,5, - cloison vitrée, α = 0,10.
Niveaux de puissance des deux sources de bruit S1 et S2 :
Nw1 = 90 dB (A)
Nw2 = 88 dB (A)
Présence de deux personnes dans la salle de commande : aire d’absorption
équivalente par personne, 0,5 m2.
De part et d’autre de la cloison règne uniquement par champ réverbéré (les sources
de bruit étant assez loin de l’emplacement réservé à la salle de commande).
Calculer :
1) L’aire d’absorption équivalente de l’atelier.
2) Le niveau sonore émis par chaque machine (rappel : N = Nw+6-10 logA), puis
le niveau sonore total régnant dans l’atelier.
3) L’isolement brut de la cloison séparative, 4) L’aire d’absorption de la salle de
commande.
5) L’indice d’affaiblissement de la cloison vitrée séparative, ainsi que son
coefficient de transmission. 6) L’épaisseur de verre à utiliser (ρverre = 2500 kg.m-
3
).
98

Chapitre 3 : Grandeurs photométriques


Selon la physique: Ondes ou radiations lumineuses composées d’un rayonnement
électromagnétique ou d’un flux de particules énergétiques se propageant dans un
milieu matériel
selon l’architecture : il éclaire les objets et les rends visibles.
La lumière, comme onde, est caractérisée par une fréquence ou une longueur d’onde
et une énergie E=h.f.
La classification des ondes électromagnétiques en fonction de la longueur d’onde est
le spectre électromagnétique.

La lumière visible est située entre 400nm et 700nm de la Longueur d’ondes 1nm =
10-9 m
Rayonnement solaire
Le rayonnement solaire est l’énergie du rayonnement solaire à la limite de
l’atmosphère: 1353 W/m2
L’énergie à la surface du soleil : 66 Million de W/m2
99

Sources d’éclairage:
Naturelle : rayonnement solaire.
Artificielle: •Energie électrique : Charbon, pétrole, nucléaire, hydroélectrique
Types d’éclairage:
Directe : La lumière reçu par la surface (ou plan de travail) n’est pas réfléchie.
Indirect : Avant d’arriver à destination, la lumière percute des obstacles.
Mixte = Directe + indirecte
Grandeurs photométriques
-flux lumineux
Le flux lumineux Φ d’une source est
l’évaluation, selon la sensibilité de l’oeil, de la quantité de lumière rayonnée dans
tout l’espace de cette source par unité de temps. Il s’exprime en lumen (lm)

-Eclairement
100

L’éclairement (E) d’une surface est le rapport du flux lumineux reçu à l’aire de

cette surface. Son unité est le lux, équivalent à 1 lm/m² :

Selon la surface S qui reçoit le flux lumineux on détermine l’éclairement,


où I: étant l’intensité lumineuse

Un minimum d’éclairement est requis pour un confort dans le bâtiment


-Intensité lumineuse
C’est le flux lumineux émis par unité d’angle solide dans une direction donnée. Elle
se mesure en candela (cd).
101

L’angle solide (Ω) d’un cône est le rapport de la surface (S) découpée sur une surface
sphérique (ayant son centre au sommet de ce cône) au carré du rayon de la sphère.
Il s’exprime en stéradians (sr)
Ω = S / r² (sr)
1 candela = 1 lumen/stéradian

-Luminence
définit la brillance d’une source lumineuse telle qu’elle est perçue par l’oeil humain.
Elle s’exprime en cd/m2. Elle décrit l’effet de la lumière sur l’œil.

Exemple
102

-Facteur de lumière du Jour (FLJ)


Comme la quantité de lumière naturelle peut varier de façon importante, on introduit
un rapport de proportionnalité entre l’éclairement extérieur et celui disponible à
l’intérieur du local. C’est ce qu’on appelle le FLJ. Il se calcule :


Eint = Eclairement horizontal à l’intérieur du local ( plan de travail)
103

Eext = Eclairement horizontal extérieur en site dégagé et ciel couvert


Le FLJ se décompose en trois
FLJ direct : est la composante de l’éclairement directe de la voute céleste
FLJ reflechie ext : composante de l’éclairement réfléchie extérieure
FLJ reflechie int : composante de l’éclairement réfléchie intérieure
Ces trois composantes ont des importances diverses :
1. près des fenêtres, la composante du FJJDirectest en général prépondérante sauf
s’il y a un masque crée par des bâtiments devant la façade (dans ce cas là, c’est la
composante du FLJrerfextqui est importante)
2.Par contre, au fond du local, la composante FLJreflintprend une valeur
relativement importante alors qu’elle est négligeable près des ouvertures.
-Efficacité lumineuse
l’efficacité lumineuse est le rapport entre le flux lumineux et la puissance absorbée.
Elle s’exprime en lum/Watt.

-Facteurs lumineux : Ils caractérisent la part du flux lumineux par rapport au flux
incident
104

-Facteur d’éblouissement d’inconfort UGR


Les paramètres suivants jouent un rôle important dans la détermination de la valeur
UGR :
-la forme et les dimensions du local ;
-les coefficients de réflexion des parois, des plafonds, des sols et d’autres surfaces
étendues ;
-le type de luminaire et de protection ;
-la luminance de la lampe ;
105

-la répartition des luminaires dans le local ;


-la position de l’observateur
Une formule couramment utilisée est :

Lbest la luminance de fond exprimée en candela/m² et représente l'éclairement


vertical indirect au niveau de l'oeil de l'observateur ;
L est la luminance contenant les parties lumineuses de chaque luminaire dans la
direction de l'observateur en candela/m² ;
W est l'angle solide (stéradian) des parties lumineuses de chaque luminaire au niveau
de l'oeil de l'observateur ;
p est l'indice de position de Guthfourni dans des tables spécifiques et représente la
position d'un luminaire par rapport à l'axe vertical.
-Indice du rendu des couleurs IRC ou Ra
Cet indice définit l'aptitude d'une lampe à nous faire distinguer toutes les couleurs.
La valeur maximale d'IRC est 100.
106

Quel type d’éclairage utilisé ?


on combine les deux naturel et artificiel. pour cela , on prend en considération de :
Nature de l’activité du bâtiment : l’éclairement moyen intérieur requis
Disponibilité de l’éclairage naturel: en grande ou petite quantité, dimensions des
locaux
Eclairage artificiel: Types de luminaire (lampes + socles)
Qualité de la lumière ( éblouissement, indice du rendu des couleurs de s lampes)
Quantité de lumière ( Eclairage direct, indirect, mixte et à deux composantes)
Qualité de la lumière
Température des couleurs
La perception des couleurs peut avoir des effets d’inconfort visuel , c’est-à-dire ,
elles peuvent provoquer des effets psycho-physiologiques sur le système nerveux.
La couleur associée à une source de lumineuse dépend de la longueur d’onde
d’émission.

Température des couleurs


107

De manière générale, dans le bâtiment :


Les Couleurs chaudes sont utilisées dans les locaux de grandes dimensions et
inversement,
L’utilisation des couleurs chaudes et froides en même temps est très déconseillée car
peuvent provoquer une perturbation visuelle ;
-Les sources lumineuses dont la température est grande ont une influence favorable
sur l’ambiance du local et les conditions de vision ;
-la couleur chaude est utilisée pour le logement ;
-Dans les bureaux une température entre 3000K et 6000K est recommandée
Dans les locaux des aveugles les couleurs de 5000K et + sont indispensable pour le
confort Visuel.

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