Introduction aux transferts

thermiques
 Introduction
Les phénomènes de transfert d’énergie, en particulier la transmission de chaleur,
sont omniprésents dans notre vie quotidienne et les exemples sont nombreux : les fours
industriels, les moteurs thermiques, générateurs de vapeur, les installations de
chauffage et de climatisation, les échangeurs, etc. Une connaissance fine de ces
processus et de leurs régimes à une importance déterminante pour l’étude et le
fonctionnement de ces dispositifs, aussi bien que pour des raisons économiques et
environnementales.
Le transfert de chaleur s’effectue habituellement par trois mécanismes ou modes
de base : La conduction, la convection et le rayonnement. Le premier phénomène « la
conduction » a lieu dans les solides ou les fluides au repos. La convection se rencontre
spécialement dans les fluides ou plus particulièrement entre un solide et un fluide en
mouvement. L'apport de chaleur par rayonnement peut avoir lieu entre deux corps de
températures différentes séparés par le vide ou un milieu transparent sous forme d’ondes
électromagnétiques, il est d’autant plus important que la température est élevée. En
particulier, le rayonnement peut se propager dans le vide alors que la conduction et la
convection nécessite un milieu pour se réaliser. Dans la plupart des phénomènes étudiés,
les trois modes coexistent simultanément
 Définitions
1. Champs de température - Régime permanent - Régime transitoire
Les observations pratiques montrent que pour chaque point d’un espace matériel,
on a une seule valeur de température. La multitude des valeurs pour tous les points
s’appelle champs de température. Au point de vu mathématique, le champ de température
est représenté par une fonction de cordonnées spatiales et temporelles : T = f(x,y,z,t)
La détermination du champ de température dans un processus thermique
représente l’un des objectifs principaux pour l’analyse des problèmes de transfert
thermique. Nous distinguerons deux cas :
✓ Champ de température indépendant du temps : le régime est dit permanent ou
stationnaire.
✓ Evolution du champ de température dépendant du temps : le régime est dit variable,
transitoire ou instationnaire.
2. Surface isotherme
On appelle surface isotherme le lieu géométrique des points matériels ayant la
même température
✓ En régime permanent, les surfaces isothermes restent fixes.
✓ En régime transitoire, les surfaces isothermes peuvent se déplacer et se déformer.
Les surfaces isothermes ne peuvent pas s’entrecroiser parce qu’un ne peut avoir
en même temps deux température différentes.
3. Gradient de température Le Gradient de température est un vecteur ayant grandeur qui
détermine la variation de température dans la direction de la normale commune de deux
courbes isothermes voisines à l’intérieur d’un corps. Son expression mathématique est
donnée par l’application de l’opérateur nabla ( ) au champ de température :
4. Notions de flux et densité de flux thermique
On appelle flux de chaleur « Φ » à travers une surface, la quantité de chaleur
« Q » qui traverse cette surface par unité de temps. Le flux de chaleur est un scalaire
qui représente le débit de chaleur à travers la surface.

Il se mesure en Watt d’où l’appellation puissance thermique employée

surtout dans la terminologie des appareils et équipements thermiques. La quantité de
chaleur transmise par unité de temps et par unité d’aire de la surface isotherme est
appelée densité de flux de chaleur :

D’une façon plus générale, pour un élément de surface « dS » orienté par sa normale
unitaire , le flux élémentaire de chaleur peut s’écrire :

caractérise en chaque point « M » du milieu la direction, le sens et

l’intensité du flux thermique (voir figure 1.2). L’ensemble des «» constitue un champ
de vecteurs analogue aux autres champs physiques : champs électriques, champs de
forces, champs de vitesses, etc. Remarque : Si alors Ф = 0 (et = ) : Le flux circulant
perpendiculairement à la surface isotherme est nul.