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Contenu de la matière:

Chapitre 1. Rappels des Lois de Transfert de Chaleur


Chapitre 2. Conduction Thermique
Chapitre 3. Convection Thermique
Chapitre 4. Description des Appareils d’Echange de Chaleur sans Changement de Phase
Echangeurs double tube, Echangeurs à faisceau et calandre (calandre, faisceau et assemblage faisceau-
calandre) et Echangeurs de chaleur à plaques.
Chapitre 5.Calcul des Echangeurs
Etude du transfert de chaleur (équations fondamentales, différence moyenne de température, coefficient de
transfert global U), Etude des pertes de charge(Perte de charge à l’intérieur des tubes, Perte de charge à
l’extérieur des tubes ) ,Méthodes de calcul.
Chapitre 6. Les appareils d’Echange de Chaleur avec Changement de Phase
Description des appareils ,
Chapitre 7.Tubes à ailettes
1/Ailettes basses intégrales : Description, Efficacité, Coefficient de transfert global des échangeurs,
Coefficient de film à la condensation sur des tubes à ailettes horizontaux et Perte de charge.
2/Ailettes hautes : Description et Etude des réfrigérants de l’air.
I-Introduction

Le Transfert thermique, faisant partie des phénomènes de transfert, traite du transfert de


l’énergie entre deux milieux. Ce phénomène est présent dans diverses applications industrielles dans
le domaine du Génie des Procédés ainsi que dans d’autres branches. Il a pour objectif de compléter
les connaissances des étudiants et de leur apprendre de nouvelles notions telles que le transfert
thermique en régime transitoire, la conduction au travers des ailettes et en présence d’une source de
chaleur ainsi que les échangeurs de chaleur, et les méthodes de calcul des équipements de transfert de
chaleur. Les Connaissances préalables recommandées :
Transfert de chaleur, Mécanique des fluides, notions de mathématique (équations différentielles du
premier et second ordre, calcul des intégrales, etc.).

II-Transfert thermique par conduction

II-1 Cas mur plan en régime stationnaire :


Soit un mur d’épaisseur e dont les deux faces planes sont maintenues aux températures
constantes T1 et T2. Si  est la conductibilité thermique du matériau constituant le mur, la loi
de Fourier nous permet d’écrire, suivant x, direction normale à la surface du mur :

Dans une section droite , le débit de chaleur transféré entre les deux faces planes du mur est donc :
 = . En régime stationnaire, et en l’absence de source interne, le débit de chaleur transféré est
constant, ainsi donc que le flux. On peut donc intégrer l’équation différentielle à variables séparées :

Soit :

Il est facile de généraliser ce résultat à un mur composite multicouche. Si les faces extérieures de ce
mur composite sont maintenues aux températures constantes T1 et T4, en régime stationnaire, et en
l’absence de source interne, le débit de chaleur transféré est constant.
II-2 Cas d’une conduite cylindrique (régime stationnaire)

Soit une conduite cylindrique de rayon intérieur R1 et de rayon extérieur R2. La paroi interne
du tube est à température T1 et la paroi externe à T2. Supposons que, la longueur de la conduite est
grande par rapport à son diamètre, le débit de chaleur transféré par conduction dans le tube est radial.
Pour une conduite de longueur L, en l’absence de source de chaleur interne, le débit de chaleur
transféré par conduction sur une surface cylindrique comprise entre la surface interne et la surface
externe est constant.
la dernière relation peut s’écrire, en introduisant eR2 R1

La quantité

est appelée moyenne logarithmique des surfaces S1 et S2.

Le raisonnement développé pour le mur composite peut être reproduit pour la conduite
multicouches, à condition de remplacer par les moyennes logarithmiques respectives :

On retrouve les résistances thermiques qui, placées en série, s’additionnent :


III- Transfert thermique par convection

Ce mode de transfert apparaît entre deux phases dont l’une au moins est mobile en
présence d’un gradient de température non nul. Autrement dit, lorsque le transfert de chaleur
s’accompagne d’un transfert de masse on l’appel transfert par convection. Le mouvement des phases
peut être provoqué par une dégradation d’énergie mécanique (convection forcée) c’est le mode de
transfert de chaleur essentiel pour de nombreux appareils industriels de transfert de l’énergie
thermique.
Le mouvement peut être provoqué par l’existence même du transfert de chaleur par suite de
l’apparition dans le milieu d’une différence de masse volumique, le transfert de chaleur est dit de
convection naturelle ou libre. La quantité de chaleur échangée à travers une surface S par unité de
temps dépend de plusieurs paramètres citons :
 Le gradient de température entre la paroi et le fluide,
 La vitesse d’écoulement de fluide,
 La capacité thermique massique de fluide,
 La surface d’échange thermique ainsi son état et ses dimensions.

III-1 Calcul des flux de chaleur dans des parois planes de type série :

Soit un fluide chaud à la température TC s’écoulant d’un côté d’une paroi métallique et un
fluide froid à la température TF s’écoulant de l’autre côté de la paroi d’épaisseur x. En régime
stationnaire, les distributions de température observées entre le fluide chaud et le fluide froid sont
voisines de celles schématisées sur la Figure 1

Figure(1) : Distributions de température observées entre le fluide chaud et le fluide froid.

 L’ écoulements d’un fluide chaud de l’intérieur vers l’extérieur fluide froid d’une conduite
montre qu’il est toujours possible de répartir la distribution des vitesses du fluide en deux
zones principales :
a- Une première zone située au voisinage de la paroi. Son épaisseur occupe toute la
conduite si l’écoulement est laminaire mais elle décroît très rapidement lorsque l’écoulement
devient de plus en plus turbulent. Dans cette zone, le transport de la chaleur se fait comme
1e transport de la matière et de la quantité de mouvement, par diffusion moléculaire.
b- Une deuxième zone située au delà de la première, et dans laquelle le fluide est animé d’un
mouvement tourbillonnant aléatoire entraînant très rapidement une égalisation de la vitesse
de la température et des compositions du fluide.
En écoulement turbulent, dans la première zone ou couche limite, les gradients de
température, de vitesse et de compositions sont très importants, de telle sorte que la
résistance principale au transfert est localisée dans la couche limite.

on définit le flux de chaleur transféré à la paroi de manière purement


phénoménologique, en posant :
dhi dSi TC TPC he dSe TPF TF 

Pour évaluer les conductances précédentes à partir de la connaissance du débit


transféré, il est nécessaire de connaître la température du fluide à la surface du
solide, température délicate à mesurer.
dU dSm TC TF 

le coefficient U représente une conductance globale de transfert et Sm est la valeur moyenne de la


surface solide de séparation.

La résistance globale est la somme des trois résistances partielles placées en série.

III-2 Paroi cylindrique multicouches de type séries


Soit un tube cylindrique formé de N couches concentriques de nature différente. Supposons que la
température de fluide à l’intérieur de tube est Ti et celle l’extérieur est Te

IV-Echangeurs de chaleur sans changement de phase :

Dans l’industrie l’échangeur de chaleur est un élément important non seulement de protection
de l’environnement mais également un système de récupération de l’énergie thermique. L’échange de
chaleur entre deux fluides à température différentes intervient dans des très nombreuses réalisations
industrielles Le dispositif utilisé pour effectuer cet échange s’appelle l’échangeur de chaleur, on le
rencontre généralement dans les procédés chimiques, dans les systèmes de conditionnement d’air,
dans les engins spéciaux, dans l’usine de production d’énergie, etc. pour assurer efficacement
l’échange de chaleur, il faut au moins un des fluides est mis en mouvement (pompe, ventilateur….).
En principe, pour les échangeurs de chaleur les plus courant dans l’industrie la chaleur que l’un des
fluides cède à la paroi par convection le long de la surface de contacte est transférée par conduction
puis cédé à l’autre fluide par convection le long de l’autre face.
On distingue :
 Ecoulement à contre courant où les fluides circulent parallèlement en sens inverse.
 Ecoulement à co-courant où les fluides circulent parallèlement en même sens.
 Ecoulement croisé où les fluides circulent dans des directions perpendiculaires.
De point de vue thermodynamique, l’échangeur de chaleur le plus performant est l’échangeur à
contre courant.
Co-courant à contre courant

La performance d’un échangeur dépend de plusieurs paramètres et variables sont :


 Le débit massique des fluides m*c et m*f,
 Les températures d’entrées et de sortie des deux fluides ;
 Les coefficients d’échange thermique relatif à chaque fluide,
 La résistance thermique des parois,
 La surface d’échange thermique de l’échangeur,
 Les pressions des deux fluides,
 Les propriétés des fluides (Cp, ρ, µ, ….)
IV-1 Types d’échangeurs thermiques :

Plusieurs types des échangeurs thermiques sont à distinguer :


Dans la plupart des échangeurs de chaleur offrent une surface de séparation entre fluide
chaud et fluide froid qui peuvent être classés selon les familles technologiques suivantes :
a- Echangeur à tube (à faisceau-calandre)
Ils sont constitués :
d'un faisceau tubulaire
d’une calandre
de boites de distribution et de retour
Le faisceau tubulaire est composé de deux à plusieurs centaines de tubes à leur extrémité sur
une plaque.

1- Echangeur à tube coaxiaux


Un échangeur double tube est constitué par deux tubes concentriques, un fluide
(généralement le chaud) circulant dans le tube intérieur, l'autre dans l'espace compris entreles
deux tubes.

2- Echangeur à tubes en U
3- Échangeur à faisceau tubulaire horizontal

4- Echangeur plan,

5-
IV-2 Echangeurs de chaleur et calcul :
Modes des pertes de charge :
Pertes de charge singulières :
Quand la conduite subit de brusque variation de section ou de direction, il se produit
des pertes de charges dites singulières, elles sont généralement mesurable et font partie des
caractéristiques de l’installation.
Pertes de charge linéaires:
Les pertes de charges linéaires, sont des pertes de charge réparties régulièrement le
long des conduites .
IV.3. Etude des pertes de charge dans les échangeurs de chaleur:
Calcul thermique :

Efficacité et nombre d’unité de transfert NUT-ε :

Il est simple et commode d’utiliser la méthode (DTLM) lorsque les températures d’entrée des
fluides sont connues et que leurs températures de sortie sont imposées ou facilement accessible à
partir des bilans d’énergie. Dans ce cas, nous avons :

φ = m* cCpc(Tce - Tcs )
φ = -m* f Cp f (T fs - T fe )

Tce,Tcs : Températures d'entrée et de sortie du fluide chaud.


T fe ,T fs : Températures d'entrée et de sortie du fluide froid
m* cCpc : Débit calorifique du fluide chaud.
m* f Cp f : Débit calorifique du fluide froid.

La méthode du nombre d’unité de transfert :


On appelle nombre d'unité de transfert noté NUT, le rapport adimensionnel cmin/US
La méthode NUT est typiquement utilisée pour l’analyse des échanges de chaleur. Et elle
repose sur la définition de flux de chaleur maximum et de l'efficacité d'échangeur

Le flux thermique maximum : Le flux thermique maximum transférable par un échangeur


est atteint dans un échangeur infiniment long et un écoulement contre courant. Dans une telle
configuration, l'un des fluides subit le changement de température le plus élevé.
L’expression du flux de chaleur transféré, dans un échangeur de chaleur, peut être déterminée
en écrivant le flux de chaleur perdu par le fluide chaud et le flux de chaleur gagné par le fluide
froid pendant leur traversée de l'échangeur . Nous avons :

φ = m* cCpc (Tce - Tcs )


φ = -m* f Cp f (T fs - T fe )
On distingue deux cas différents :

m* cCpc < m* f Cp f
L'écart de température est atteint par le fluide chaud car dTc > dT f
Et le flux de chaleur maximum est donné par :

m* f Cp f < m*cCpc

Dans ce cas, le fluide froid subit le plus grand écart de température par ce que dT f > dTc . Et,
le flux de chaleur maximum est donné par :

En général, le flux de chaleur maximal est donné par la relation suivante :

Efficacité d’un échangeur de chaleur ε:


L’efficacité d’un échangeur est donnée comme étant le rapport entre le flux de chaleur réellement
transféré et le flux de chaleur maximum possible.

Ømax= (m’Cp)minΔTe

ΔTe : est la différence entre la température des deux


Fluides où ΔTe= Tce – Tfe.
La figure suivante donne l’allure du profile des
Températures d’un échangeur de chaleur à
Contre- courant.
ΔTmax et ΔTmin sont les écarts de températures des
deux fluides.

ΔTmax = Tce – Tcs


ΔTmin = Tfs - Tfe
Øreel = (m’Cp)min. ΔTmax = (m’Cp)max. ΔTmin

ε= (Ø / Ømax ) = [(m’Cp)min. ΔTmax]/[(m’Cp)minΔTe]


reel

ε= ΔT max /ΔTe
Ainsi, l’efficacité peut s’exprimer en fonction des caractéristiques physiques spécifiques aux
fluides et de la configuration d'écoulement des fluides.
Selon le cas :

cette efficacité prendra différentes formes

Pour une configuration des écoulements à co-courants et contre courants, l’efficacité est :

L’intérêt de ces expressions réside dans le fait que si ;ε, , T T ec ec sont connues l’échange
thermique réel peut être calculé sans difficulté à partir de l’expression :

Sachant que :

Cmin, Cmax : Les débits minimal et maximal du fluide.

Calcul des coefficients d’échanges chaleur :

Le coefficient d'échange global (U) représente la "force " avec laquelle la puissance est transmise de
la paroi au fluide ; ce coefficient peut être petit ce que signifie que la chaleur est transmise d'une
façon non performante, et la température de la paroi doit être augmenté pour compensée cette
faiblesse. De même, ce coefficient peut prendre des valeurs importantes ce qui conduit à un transfert
très efficace. Ce coefficient est directement affecté par les propriétés physiques des phases du fluide
(des paramètres opératoires) tel que : le titre de vapeur et la vitesse massique. Le flux de chaleur peut
s’écrire comme suit :

Avec :
q: Le flux de chaleur échangé (W)
U : Coefficient global de transfert thermique (Wm-2K-1)
hint : Coefficient d’échange convectif intérieur (Wm-2K-1)
ST : Surface extérieure totale par mètre de longueur du tube (m2/m)
Sint : Surface intérieure (m2)
η g : Rendement global de la surface d’ailette (%)
R : La somme des résistances (Km²/W). Elle est donnée par :

ecu;eg : L’épaisseur de cuivre et de givre respectivement (mm)


λcu λg Les conductivités thermiques de cuivre et de givre respectivement (Wm-1K-1)
happ : Le coefficient apparent de transfert thermique côté air en tenant compte de la présence
des ailettes elle est donnée par :

Calcul du nombre de Nusselt Nu :

Il est calculé selon la méthode de SCHMIDT (pour une disposition en quiconque) : il est
calculer en utilisant les relations :

Avec

Avec

ST : Surface extérieure totale par mètre de longueur du tube (m2/m)


S nette : Surface intérieure (m2)
Sal: Surface d’ailette par mètre de longueur du tube (m2/m)
a : Le pas transversal (mm)
b : Le pas longitudinal (mm)
n0 : Le nombre d’ailettes par mètre de longueur du tube
c : L’espacement entre ailettes (mm).
eal : L’épaisseur d’ailette (mm).
Et

Snett : Surface extérieure nette des tubes (surface des tubes substituée de celle au contact avec
les ailettes).

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