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Introduction Générale :

Les échangeurs de chaleur sont des appareils permettant de transférer de la chaleur entre deux
fluides à des températures différentes. Dans la plupart des cas, les deux fluides ne sont pas en
contact, et le transfert s'effectue à travers une surface d’échange. Au sein de la paroi séparatrice,
le mécanisme de transmission de la chaleur est la conduction, et, sur chacune des deux surfaces
de contact avec les fluides, ce sont presque toujours les phénomènes de convection qui
prédominent. Dans de nombreux cas, les fluides restent monophasiques, qu'ils soient gazeux ou
liquides

Critères de classification des échangeurs de chaleur :


Il existe plusieurs critères de classification des échangeurs de chaleur dont les
plusimportants sont cites ci-dessous :
1.1 Classification selon la technologie :
Les principaux types d’échangeurs rencontres sont les suivants :
➢ A tubes : monotubes, coaxiaux ou multitubulaires.
➢ A plaques : a surface primaire ou à surface secondaire .
➢ Autres types : contact direct, a caloducs ou à lit fluidise.

1.2 Classification selon le mode de transfert de chaleur :


Les trois modes de transfert de chaleur (conduction, convection, rayonnement) sont
couples dans la plupart des applications (chambre de combustion, récupération sur les
fumées, etc.), il y a souvent un mode de transfert prédominant. Pour tout échangeur
avec transfert de chaleur à travers une paroi, la conduction intervient.
1.3 Classification suivant le procédé de transfert de chaleur :
Suivant qu’il y a ou non stockage de chaleur, on définit un fonctionnement en
récupérateur ou en régénérateur de chaleur :
➢ Transfert sans stockage, donc en récupérateur, avec 2 ou n passages et un
écoulement en général continu.
➢ Transfert avec stockage, donc en régénérateur, avec un seul passage et un
écoulement intermittent, la matrice de stockage étant statique ou dynamique.
1.4 Classification fonctionnelle :
Le passage des fluides dans l’échangeur peut s’effectuer avec ou sans changement de
phase, suivant le cas, on dit que l’on a un écoulement monophasique ou diphasique.
On rencontre alors les différents cas suivants :
➢ Les deux fluides ont un écoulement monophasique.
➢ Un seul fluide a un écoulement avec changement de phase, cas des
évaporateurs ou des condenseurs.
➢ Les deux fluides ont un écoulement avec changement de phase, cas des
évapore condenseurs.
1.5 Classification suivant la nature du matériau de la paroi d’échange :
On retiendra deux types de parois :
➢ Les échangeurs métalliques en acier, cuivre, aluminium ou matériaux spéciaux :
superalliages, métaux ou alliages réfractaires.
➢ Les échangeurs non métalliques en plastique, céramique, graphite, verre,etc
Principaux types d’échangeur de chaleur :
On peut classer les échangeurs de chaleur en trois grandes familles qui sont énumérer
ci-dessous :
➢ Les échangeurs par mélange ou à contact direct Fluide intimement mélange :
- Les désurchauffeurs de vapeur
- Les dégazeurs
- Les tours de refroidissement à convection naturelle ou forcée
- Les ballons de détente de purges
➢ Les régénérateurs ou les échangeurs discontinus :
- La surface d’échange est alternativement mise en contact
- Avec le fluide froid et le fluide chaud
- Réchauffeurs d’air rotatifs
➢ Les échangeurs continus
Les deux fluides circulent de manière continue de part et d’autre de la surface d’échange :
- Echangeurs tubulaires
- Echangeurs a plaque
- Echangeurs à ailettes
L’efficacité de l’échangeur thermique
❖ Rendement
Plus les pertes thermiques sont minimisées, plus le rendement de l’échangeur thermique est
important. Pour cette raison, il est donc très important que le matériau utilisé dans la conception
soit le plus conducteur possible.
Ainsi, en choisissant un système ayant le meilleur rendement, les économies d’énergie se font
immédiatement ressentir. Cela est vrai aussi pour le chauffage, la climatisation ou pour la
production d’eau chaude sanitaire. Que ce soit pour une chaudière, un chauffe-eau, un ballon
d’accumulation, des radiateurs ou une pompe à chaleur, l’échange calorifique entre les fluides doit
être le meilleur possible.
❖ La température
L’écart de température entre les deux fluides circulant dans l’échangeur thermique est très
important. En effet, exprimé en Kelvin (K), ou en degrés Celsius (°C), le delta de température
(dT), ou écart, doit être suffisant afin d’assurer l’échange de chaleur. Sans cet écart, le transfert ne
pourrait avoir lieu ou deviendrait très difficile, et donc énergivore.

❖ L’efficacité de l’échangeur thermique

L’efficacité de l’échangeur thermique dépend donc de nombreux critères, à savoir :


Le delta de température entre chaque fluide
La conductivité du matériau utilisé
La réduction des pertes de chaleur
Dans certains systèmes, les échangeurs thermiques à plaques sont privilégiés, tandis que dans
d’autres les tubulaires sont plus efficaces.

Type d’échange
Les échangeurs de chaleur : Sont des dispositifs qui assurent l'échange de chaleur entre deux
fluides à des températures différentes sans qu'ils soient mélangés.
Au sein d’un échangeur de chaleur on peut trouver les modes d’échange suivants :
Conduction :
c’est la propagation de la chaleur dans la matière, sans transfert de masse. À travers les
solides, la conduction assure un bon transfert de chaleur.
Convection :
ce mode de transfert de chaleur apparaît entre deux phases dont l'une au moins est mobile, en
présence d'une différence de température. Le mouvement des phases peut être provoqué par des
différences de densité dans le fluide, le transfert de chaleur est dit de convection naturelle ou libre.
Le mouvement peut être provoqué par une dégradation d'énergie mécanique, le transfert de chaleur
est dit de convection forcée. Cette dernière est essentielle pour ces appareils (échangeurs).
Rayonnement :
c’est l’émission d’énergie par les surfaces des corps sous forme de radiation. Elle correspond à
un échange de chaleur par l'intermédiaires d'une onde de nature électromagnétique et qui ne
nécessite aucun support matériel (cas du vide, certains gaz plus ou moins transparent et de
certains solide).
Donc, le transfert de chaleur qui a lieu au sein d’un échangeur fait intervenir le mode
convectif dans chacun des deux fluides et le mode conductif à travers la paroi qui les séparent.
Généralement, le rayonnement est faible et sera négligé.
En général, Il existe trois classes d'échangeurs de chaleurs :
1. Échangeurs à transferts directs,
2. Échangeurs de stockage thermique,
3. Échangeurs à contacts directs.

Principe général
Le principe est de faire circuler deux fluides à travers des conduits qui les mettent en contact
thermique. Ces fluides sont mis en contact thermique à travers une paroi métallique ce qui
favorise les échanges de chaleur. En général, le fluide chaud cède de la chaleur au fluide froid.
Le principal problème consiste à définir une surface d’échange suffisante entre les deux fluides
pour transférer la quantité de chaleur nécessaire dans une configuration donnée. La quantité de
chaleur
transférée ne dépend pas seulement de la surface d’échange entre les deux fluides mais aussi de
nombreux autres paramètres.
Les flux de chaleurs transférées dépendent aussi :
- des températures d’entrée,
- des caractéristiques thermiques des fluides (chaleurs spécifiques, conductivité thermique),
- des coefficients d’échange par convection
Principes de base des échangeurs
Définition
Dispositif qui transfère de l’énergie thermique d’un fluide chaud (h)
vers un autre fluide froid (c)

• Généralement, pas de transfert de masse entre les fluides:


➢ Afin d’éviter contamination d’un fluide par le deuxième
➢ En présence de fluides à des pressions différentes
➢ Exception: échangeurs enthalpiques (échange de chaleur dit « total »
sensible+latent), échangeurs rotatifs, tours de refroidissement
• Mode de transfert de chaleur: la chaleur est transférée par convection,
conduction et rayonnement

Configurations géométriques
1 Échangeurs tubulaires coaxiaux (simple)
Un des fluides circule dans l’espace annulaire entre les deux tubes tandis que l’autre circuledans
le tube central. Pour cette configuration, deux types de fonctionnements sont distingués : les
deuxfluides circulent dans le même sens ou en sens opposé. Le premier est un échangeur co-
courant (ou courant- parallèle). Dans le deuxième cas, c’est un échangeur contre-courant. Ce type
d’échangeur est souvent rencontré dans l’industrie frigorifique en particulier pour les condenseurs
à eau ou dans les groupes de production d’eau glacée

Figure 1 : Échangeur tubulaire simple


C'est le plus simple échangeur que l'on puisse concevoir, mais il est difficile avec ce
typed'échangeur d'obtenir des surfaces d'échange importantes sans aboutir à des
appareils très encombrants.Pour cela on a besoin de trouver d'autres géométries
d'échanges
2 Échangeurs Tubes/Calandre (à faisceaux complexes)
Dans ce type d’échangeurs, l’un des fluides circule dans le calandre autour de tubes qui
lefranchissent tandis que l’autre fluide circule à l’intérieur des tubes. Souvent, il est
constitué d’un faisceau de tubes traversant un réservoir de manière longitudinale, appelé
échangeur multitubulaire.
La circulation du fluide à travers les tubes est forcée par l’emplacement des parois, de
manière à ce qu’il effectue un ou plusieurs aller-retours

Figure 2 : Principe d’un échangeur de chaleur tubes/calandre

Le principe est schématisé dans la figure 2. Ces échangeurs sont constitués soit d’un
tube unique (serpentin), soit d’un faisceau de tubes branchés en parallèle enfermés
dans une enveloppe appelée calandre.

1) Méthodes de calcul thermique des échangeurs


Le refroidissement ou le chauffage des fluides dans certains procédés nécessitent
l’utilisation des fluides caloporteurs ou frigoporteurs intermédiaires. Les paramètres
nécessaires au dimensionnement d’un échangeur sont :
La surface d'échange (surfaces des plaques, surface intérieure des tubes
concentriques.) : A en m²
Des caractéristiques de l'appareil (conductivité thermique, épaisseur des plaques) et du
fluide(viscosité, régime laminaire ou turbulent,...) qui déterminent le coefficient global
d'échange
thermique U en W/(m².°C) ou en W/(m².°K)
L'écart de température d’une part et de la surface d'échange d’autre part, on utilise
l’écart de température entre les fluides de l'échangeur, notée ∆T (°C)
1.1 Hypothèses
Dans ce qui suit en utilise les hypothèses suivantes :
➢ Le régime est permanent : tous les paramètres et les variables sont constants dans le
temps,
➢ L’échangeur est adiabatique,
➢ Les propriétés thermo-physiques des fluides restent constantes dans les intervalles de
températures envisagées,
➢ Les températures sont monodimensionnelles et ne varient que dans une direction de
l’écoulement,
➢ -Pas de pertes de pression (charge) au cours de l’écoulement.
La performance d'un échangeur de chaleur est évaluée principalement par sa conductance
thermique globale. Cette dernière peut être calculée en se basant sur la géométrie, les
propriétés de la paroi et les propriétés des deux fluides chaud et froid, les conditions de son
fonctionnement (débits massiques et températures d'entrées des deux fluides).Elle consiste de
calculer les nombres de Reynolds et Prandtl de chaque fluide, l'évaluation descoefficients de
convection interne et externe en se basant sur les corrélations disponibles du nombre de
Nusselt se rapportant aux écoulements internes et finalement le calcul du coefficient global de
l'échange thermique.

1.2 Coefficient global d'échange thermique, U


Déterminer un coefficient global de l'échange thermique, U constitue l'un des aspects
incertains d'échangeur thermique. Cela provient de la dégradation continue de l'échangeur. Il est
défini par la relation suivante :
dΦ =U(𝑇𝑐- 𝑇𝑓) dA (1)
Dans un échangeur de chaleur, le transfert de chaleur du fluide chaud au fluide froid provient
essentiellement des phénomènes de convection:et de conduction.
Pour un échange de chaleur à travers des surfaces planes, la résistance thermique convective du
fluide chaud est: 1/ hcA (hc est le coefficient de convection du fluide chaud)
La résistance thermique convective du fluide froid est: 1/ hf A (hf est le coefficient de
convection du fluide froid)
La résistance thermique de conduction à travers la paroi solide d’épaisseur e et de conductivité
thermique λ est : e/λA L’expression de flux thermique transféré du fluide chaud au fluide froid
est :

(2)

Ou bien Φ = (𝑇𝑐- 𝑇𝑓)/R


La résistance thermique R s’exprime par la relation :

La conductance thermique U s’exprime par la relation :

(3)
Pour se rapprocher plus aux phénomènes dans un échangeur réel, on prendra compte dans la
relation (3), la surface d’échange A côté chaud et côté froid est supposé la même. Mais dans la
pratique, l'étendue de la surface d’échange n’est pas toujours le même, au contact des deux
fluides. Il faut donc introduire des surfaces d’échange Ac et Af
1.3Phénomèned’encrassement
au bout d’un certain temps de fonctionnement, les parois d’échange se recouvrent d’un film
d’encrassement. Ces dépôts de tartre et de salissures ont une conductivité thermique faible par
rapport à celle du métal, et constituent donc des résistances thermiques supplémentaires 𝑅𝑐 et
𝑅𝑓s’opposant à l’échange Donc, la performance de l’échangeur sera déduite par le calcul de la
résistance d’échange global suivante:

(4)
Af : la surface d’échange côté froid, [m2]
Ac : la surface d’échange côté chaud, [m2]
En outre, on sait que des ailettes sont souvent ajoutés a l'un des surfaces exposées ou aux deux
fluides, la superficie augmente et la résistance globale au transfert thermique se réduit. En
conséquence, avec l'inclusion de l'effet d'ailettes (surface prolongée), la résistance globale de
transfert thermique est modifiée comme suit :

(5)
La valeur η0 dans l'équation 5 est le rendement globale de la surface ailettée
1.4 Détermination des coefficients d’échange par convection hc et hf
L'évaluation du nombre de Prandtl de chaque écoulement, à partir des propriétés
physiques du fluide considéré:

P r = μ C p /λ (6)

μ : la viscosité dynamique, [ kg/(m.s)],


la viscosité cinématique,υ=μ/ρ [m2/s)]
Cp : la chaleur massique à pression constante, [J/(kg.°C)]
λ : la conductivité thermique [W/(m2.°C)]
Le calcul du nombre de Reynolds de chaque écoulement

Re=V.Dh/υ (7)
Avec V la vitesse du fluide, [m/s]
A, section de passage du fluide [m2],
Dh le diamètre hydraulique [m]
Pour chaque écoulement, on calcule le nombre de Nusselt:
Nu=h.Dh/λ (8)
Après la détermination des nombres de Prandtl et de Reynolds, on peut facilement
déterminer le nombre Nu en utilisant les corrélations expérimentales (relations
empiriques);
Nu = f(Re , Pr) trouvées dans la littérature.
• Le calcul du nombre de Nusselt, permet de déduire le coefficient d’échange
convectif h cherché.
On peut améliorer l'échange thermique d'un échangeur par :
❖ La variation de température le long de l’échangeur.
❖ La présence de chicanes dans les calandres; (pour les échangeurs tubes/calandre,
ces chicanes prvoquent la turbulence à l'écoulement du fluide dans le calandre) .
❖ L’utilisation de tubes ailettés, ..
2) Calcul de différence de température (ΔTLMTD) :
Dans les calculs précédents de l’échangeur de chaleur, on a considéré des températures
moyennes au niveau de l’écoulement de chaque fluide. Mais, cette hypothèse d’approximation
peut engendrer des erreurs qui influent sur le dimensionnement de ces installations. A ce effet
une méthode analytique est développée pour entamer un calcul rigoureux en tenant compte des
valeur exactes des températures d’entrée et sorties des fluides froid et chaud
2.1 Direction de l’écoulement
Il existe deux principaux types d’échangeurs tubulaires : l’échangeur à cocourant et l’échangeur
à contre courant (voir figure 2.1 et figure 2.2)respectivement…

Figure 2.1 : Echangeur à co-courant

Figure 2.2: Echangeur à contre courant


2.2 Diagrammes de distribution de températures
Comme est indiqué dans les figures précédentes (Figure 3.1 et Figure 3.2) sur le sens de
l’écoulement, on peut tracer les diagrammes de distribution de températures pour chaque type
l’échangeur à co-courant et l’échangeur à contre courant (voir figure 3.3 et figure 3.4)
respectivement. On note la section gauche par l’indice 1 et la section
droite par l’indice 2.
Figure 2.4. : Diagrammes de températures de l’échangeur à co-courant

Figure 2.5 : Diagrammes de températures de l’échangeur à contre courant


Conclusion general
L’échangeur à faisceau et calandre fait partie de la famille des échangeurs tubulaires qui sont
constitués de tubes dont la paroi forme la surface d’échange. L’objectif du calcul thermique d’un
échangeur est l’évaluation de la surface d’une géométrie capable de réaliser le service thermique,
les méthodes utilisées sont la DTLM et le NUT.
Le mode de transfert de chaleur intervenant dans l’échangeur de chaleur est la conduction et la
convection, et pour assurer un transfert de chaleur il faut avoir une différence de température entre
les deux fluides. L’échangeur de chaleur à contre-courant est beaucoup mieux que l’échangeur de
chaleur à cocourant.Le fonctionnement de l’échangeur de chaleur dépend de nombreux paramètres
les plus importants de ces paramètres est la température et de pression des fluides, propriétés
physiques ainsi le régime de l’écoulement. L’étude numérique a était effectuer sur l’échangeur de
chaleur à faisceau et calandre par le codeComsol Multiphysics, grâce aux résultats obtenus on a
conclu que :
➢ La pression dépend de la température et la vitesse de circulation des fluides et de leurs
caractéristiques physiques : densité et viscosité, ainsi que la géométrie de l’appareil. La
dualité transfert de chaleur-perte de charge est marquée par le fait que l’accroissement du
nombre de Reynolds provoque simultanément une augmentation du transfert et de la chute
de pression.
➢ Le régime de l’écoulement dépend de la vitesse et le diamètre des tubes.
➢ La vitesse des fluides dépende de la géométrie de l’échangeur de chaleur et le chemin suivi
par le fluide.
➢ Les lignes de courant dépendent de la vitesse de l’écoulement et la température du fluide.

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