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Cet article constitue le troisième volet d’une série consacrée aux turbomachines :
— BM 4 280 - Turbomachines. Description. Principes de base ;
— BM 4 281 - Turbomachines. Mécanisme de la conversion d’énergie ;
— BM 4 282 - Turbomachines. Thermodynamique de la conversion d’énergie ;
— BM 4 283 - Turbomachines. Bilan énergétique et applications ;
— Doc. BM 4 284 - Turbomachines. Pour en savoir plus.
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TURBOMACHINES ______________________________________________________________________________________________________________________
P f,d
W i = τ a + -----------
- fint fuite interne
q mi f ext
'' fuite externe de première espèce
avec Pf,d puissance due aux frottements de disque, f 'ext fuite externe de seconde espèce
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_____________________________________________________________________________________________________________________ TURBOMACHINES
Nota :
— fuite interne fint : fuite qui retourne dans le débit aspiré par la roue ; L’enthalpie d’arrêt se conserve au cours d’un écoulement
— fuites externes : fluide s’échappant vers l’extérieur : adiabatique permanent dans un canal fixe.
• fuite externe de première espèce : la fuite se produit avant que le fluide ait pu
échanger de l’énergie avec le rotor,
• fuite externe de seconde espèce : la fuite a lieu après l’échange d’énergie avec le
rotor. ■ Remarques
La puissance interne correspondante est alors : ● Rappelons que l’écoulement étudié est adiabatique au sens
strict du terme (Q = 0), mais qu’il peut comporter des pertes aéro-
′ ) ⋅ τ a + P f,d
Pi = ( q ms + f int + fext dynamiques, donc des irréversibilités et que, par conséquent, il
n’est pas isentropique.
● Du fait de l’individualité des différents filets, le résultat ne
Nous y reviendrons dans l’article [BM 4 283], mais il était dès
s’applique à l’ensemble de l’écoulement qu’en définissant dans cha-
à présent utile de le préciser pour asseoir la définition de Wi .
cune des sections extrêmes (entrée et sortie du canal) un état moyen
Il sera nécessaire, avant chaque utilisation, de se rappeler du fluide et, en particulier, une vitesse moyenne.
quelques considérations essentielles :
— l’écoulement doit satisfaire à la condition de permanence
ou de périodicité. Pour étendre le résultat à cette dernière 1.2.2 Canal mobile
situation, il suffit, en effet, de raisonner sur un intervalle de
temps égal à la période pour qu’en tous les points le même En appliquant le Premier Principe entre l’entrée et la sortie du
état soit restauré ; canal mobile, on obtient :
— le travail interne représente l’énergie massique algébri- v2
quement échangée au sein du fluide par un organe mécanique Wi + Q = ∆h + ∆ --------
2
en mouvement. Pour une machine génératrice, Wi est positif ;
pour une machine réceptrice, il est négatif et l’on utilise en pra- où h est l’enthalpie massique.
tique sa valeur absolue, égale au travail recueilli par unité de À l’intérieur de la roue, il n’y a pas à tenir compte des frotte-
masse de fluide ; ments de disque, et l’on reconnaît alors dans Wi , l’énergie trans-
— comme le Premier Principe dont il est issu, ce bilan ther-
modynamique (1) s’applique aussi bien aux transformations mise par le canal mobile, soit τ a = ∆ ( u ⋅v ) où v est la vitesse
irréversibles que réversibles. Cependant, pour bien distinguer
entre les deux situations, on prendra soin dans ce qui suit, pour absolue et u la vitesse d’entraînement. On peut aussi écrire, pour
toute transformation réversible, de remplacer Wi , par un sym- les mêmes raisons que dans un canal fixe, Q = 0, d’où en utilisant
bole particulier précisant la nature de l’évolution considérée, et, la relation 25 de l’article [BM 4 281] :
par voie de conséquence, de réserver Wi à la désignation du tra- v2
vail interne dans une transformation réelle, généralement τ a = ∆h + ∆ -------- = ∆ ( u ⋅ v ) = u 2 v 2 cos α 2
2
irréversible ;
— lorsque le fluide est gazeux, la variation g ∆z de son éner- – u 1 v 1 cos α 1 = u 2 v 2u – u 1 v 1u (3)
gie potentielle massique de position est le plus souvent négli-
geable. 1 et 2 étant respectivement les sections « entrante » et « sor-
tante » du tube de courant.
Or, on a établi dans l’équation (27) de l’article [BM 4 281] que :
u2
∆h i,r = ∆ --------- (6)
1.2.1 Canal fixe 2
Ce résultat (6) s’entend comme celui relatif à un canal fixe, entre
■ Considérons l’écoulement permanent dans le canal compris deux états moyens du fluide, qu’il y ait ou non intervention des
entre deux aubages fixes d’une turbomachine. Du fait de leur immo- frottements dans le canal.
bilité, ces aubages ne peuvent échanger aucun travail avec le fluide,
donc :
Wi = 0
1.3 Générateur ou échangeur de chaleur
De plus, à l’exception des cas très particuliers où des disposi-
tions sont prises pour assurer un échange thermique avec le fluide Lorsque le fluide traverse une enceinte dans laquelle il échange
(comme dans les zones très chaudes des turbines à gaz) on peut, seulement de la chaleur (chaudière, échangeur de chaleur), on a :
comme il a déjà été dit, négliger les quantités de chaleur trans-
mises entre le fluide et les parois qui se trouvent sensiblement à Q = ∆hi
la même température. Ainsi Q = 0 et le Premier Principe se réduit à :
étant entendu qu’il n’existe dans ces appareils aucun organe
∆hi = 0 mobile susceptible de communiquer un travail Wi .
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rieur. s
dp s v2
Comparons la transformation réelle avec une transformation τ = --------- + ∆ e -------- (11)
e ρ 2
réversible, repérée par l’indice rev, qui fait passer le fluide par les
mêmes états physiques et cinétiques. Le Premier Principe permet où e et s indiquent respectivement l’entrée et la sortie de la machine,
d’écrire entre deux états successifs infiniment voisins : p la pression et ρ la masse volumique du fluide.
δW + δQ = δWrev + δQ rev (7) Puisqu’il s’agit d’un travail interne, débarrassé des frottements
de disque du fait de la réversibilité, et qui doit transiter par un
La différence δW – δW rev est toujours positive. En effet, si le sys- organe mécanique en mouvement, on pourra le désigner au
tème reçoit du travail, celui-ci devra être majoré, pour obtenir un moyen du symbole Wi, rev tel que :
même effet utile, de l’énergie dissipée en pertes internes. Inverse-
s
dp s v2
ment, si le système fournit du travail, les termes δW sont négatifs Wi ,rev = --------- + ∆ e -------- (12)
mais |δW | est inférieur à |δW rev | de la quantité encore absorbée e ρ 2
par les pertes. On reconnaît donc, dans cette différence, l’énergie Mais, comme l’on aura aussi à calculer le travail par étage dans
δf i dégradée par les pertes internes d’où : les machines multicellulaires, on désignera désormais par o et f les
états initial et final de l’évolution, lesquels coïncident avec e et s
δfi = δW – δW rev > 0 pour la machine complète.
De plus, pour que l’apport δQ rev soit opéré de façon réversible,
il faut que la source de chaleur soit à la température T du système, Dans le cas d’une machine génératrice (compresseur), Wi, rev
ce que l’on peut toujours imaginer dans le cas présent où l’on
est appelé travail de compression et dans le cas d’une machine
exclut la source thermique du phénomène analysé. On sait alors,
par définition de la fonction entropie massique S, que : réceptrice (turbine), on prendra sa valeur absolue appelée tra-
vail de détente.
δQ rev = TdS
En définitive, l’expression (7) donne : ■ Selon l’évolution suivie, le travail Wi,rev prend des appellations et
des valeurs différentes et l’on distingue, à cet égard, trois situations
TdS = δQ + δf i (8) caractéristiques :
Cette relation, déjà annoncée au paragraphe 2.4 de l’article — le travail polytropique : W i,rev = τ p (§ 3.2) ;
[BM 4 280] porte le nom d’égalité de Jouguet limitée aux irréver- — le travail isentropique : W i, rev = τ S , appelé communément tra-
sibilités internes et constitue la forme pratique d’application du vail adiabatique (§ 3.3) ;
Second Principe aux turbomachines. — le travail isotherme : W i,rev = τ T (§ 3.4).
Comme les turbomachines sont en général adiabatiques, le
Second Principe s’y réduit à :
3.2 Travail polytropique de compression
TdS = δfi (9)
Pour évaluer le travail (ou énergie massique) τ du fluide, réver-
siblement échangé le long de la transformation réelle, il faut dis-
poser de la loi υ (p ) ( υ étant le volume massique du fluide)
2.2 Bilan énergétique interne effectivement suivie par le gaz.
d’une turbomachine En pratique, on assimile celle-ci à une loi dite polytropique
p υ k = Cte, dont l’exposant k est déterminé de manière à la faire au
Le bilan énergétique interne d’une turbomachine traduit le fait moins coïncider avec l’état initial o et l’état final f. De ce fait, k doit
que les pertes internes se manifestent, ainsi que l’on vient de le satisfaire à :
k k
voir, comme la différence entre le travail réellement échangé et po υo = pf υf
celui qui le serait si le fluide suivait une évolution réversible tout
en se conformant à la succession des états réels. Ainsi : ou encore :
pf
Σ∆f i = Wi – τ (10) ln --------
po
k = – -----------------
avec τ travail, énergie massique du fluide. υf
ln --------
υo
En d’autres termes, la différence Wi – τ ne mesure les pertes
internes vraies que si le travail (ou énergie massique) du fluide τ Le travail interne réversible, ainsi calculé porte le nom de travail
est bien, conformément à sa définition, évalué réversiblement le polytropique τ p ou parfois de travail approché du fluide, du fait de
long de la transformation réelle. l’approximation consentie vis-à-vis du travail τ .
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po de sorte que :
2 2
k vf –vo
τ p = -------------- r ( T f – T o ) + ---------------------
- (16)
k–1 2
τ τp
La relation (15) permet donc de déduire directement k des mesu-
β A res de pression et de température effectuées à l’entrée et à la sortie
de l’appareil puisque :
Po Σ ∆f
α Tf
ln --------
k–1 To
a b S -------------- = ----------------- (17)
k pf
b machine réelle ln --------
po
communs aux appareils comparés : f
τ p + Q = Wi Σ∆f = TdS
o
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L’expression précédente devient : Dans le cas d’un gaz parfait, l’évolution suit la loi : p υ = rTo de
sorte que le travail interne de l’appareil réversible Wi ,rev (qui est
2 2
– vf vo aussi le travail isotherme de compression) a pour expression :
τ S = h f′ – h o + ---------------------- (19)
2 2 2
p vf – vo
Cependant, lors d’une évolution isentropique, de nombreux gaz, Wi,rev = τ T = rT o ln -------f- + -------------------
- (24)
même éloignés de l’état parfait, satisferont de manière assez rigou- po 2
reuse à une loi de la forme :
p υ n = Cte
avec n exposant isentropique. 3.5 Comparaison des travaux
polytropique, isentropique
Celui-ci ne doit toutefois être confondu ni avec k, exposant poly-
cp et isotherme
tropique, ni avec γ ( γ = ------- avec cp capacité thermique massique à
cv
pression constante et cv capacité thermique massique à volume ■ Si en cours d’évolution, on compare, à pression égale, l’état qui
constant) bien que n tende évidemment vers γ lorsque le gaz règne dans la machine réelle, fonctionnant adiabatiquement, et
considéré se rapproche de l’état parfait. celui existant dans la machine isentropique qui est partie du même
état initial, les pertes de l’appareil réel provoquent obligatoirement
Dans ce cas, le travail isentropique τ S est donné par la relation : un échauffement supplémentaire, qui est responsable d’une tempé-
n–1 2 2 rature supérieure et, par conséquent, d’un volume massique plus
p -------------- vf –vo grand. Cet effet détermine, sur un diagramme (p, υ ) de Clapeyron,
n–1
n
τ S = --------------p o υ o -------
po
f
- n
– 1 + ---------------------
2
- (20)
la position relative des courbes représentant respectivement l’évo-
lution isentropique et l’évolution polytropique ; cette dernière se
■ Cas d’un gaz parfait superposant pratiquement à la succession des états réels.
L’évolution isentropique satisfait à la loi : ■ En ce qui concerne l’évolution réversible isotherme, le maintien
p υ γ = Cte et par combinaison avec l’équation d’état : de la température produira un volume massique toujours inférieur,
en cas de compression, à ceux des deux autres évolutions et tou-
γ–1 jours supérieur, en cas de détente, à ceux-ci.
pf --------------
γ T f′
-------
po
- = -------
To
- (21)
■ La figure 3 illustre cette situation et permet de comparer les tra-
vaux associés à chaque évolution puisque l’aire sous-tendue entre
on trouve :
γ p
γ–1
-------------- vf –vo
2 2 chaque courbe et l’axe des pressions mesure l’intégrale υ dp .
τ S = -------------- rT o
γ–1 -------
po
f
- γ
– 1 + ---------------------
2
- (22)
on trouve : pf
2 2 p υk = Cte
vf– vo
τ S = c p ( T f′ – T o ) + ---------------------- = c p ( Ti,f′ – Ti,o ) (23) p υγ = Cte
2 τS
p υ = Cte
avec Ti température d’arrêt.
po
Étant donné que pour un gaz parfait h = c p T, on vérifie que
l’expression (23) s’identifie bien à (19).
Lorsque l’écart entre les températures To et T f ′ devient impor- υ
tant, on ne peut plus considérer cp comme constant et l’on doit : a compression
— soit utiliser les relations (18) ou (19), en relevant les valeurs
des enthalpies sur une table thermodynamique ou sur un dia-
gramme (h, S) de Mollier ; p
— soit adopter une valeur moyenne de cp et de γ ce qui est, en
po
principe, moins précis.
p υk = Cte
p υγ = Cte
τS
3.4 Travail isotherme de compression p υ = Cte
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S – S o′
S = S o′ + c p ln T , soit T = exp --------------------
cp
— entre deux isobares p1 et p2 , il existe à une même température
4. Représentation des T une différence d’abscisse :
évolutions sur les diagrammes ∆S = – r ln (p2 /p1)
thermodynamiques indépendante de T, ce qui démontre que toutes les isobares se
déduisent les unes des autres par une translation parallèle à l’axe
des entropies et d’amplitude ∆S ;
Les deux diagrammes thermodynamiques les plus utilisés sont — comme l’enthalpie d’un gaz parfait n’est fonction que de sa
le diagramme de Mollier (h, S ) et le diagramme entropique (T, S ), température absolue, les isenthalpiques sont des droites parallèles
dont les propriétés sont exposées en particulier dans l’article spé- à l’axe des entropies massiques.
cialisé de ce traité.
Aussi se bornera-t-on ici à rappeler ou à compléter les
connaissances nécessaires à l’analyse des turbomachines. 4.2 Évaluation de la variation d’énergie
On utilise surtout le diagramme de Mollier lorsque le fluide est piézométrique
éloigné de l’état parfait car la lecture directe de l’enthalpie sur
l’échelle des ordonnées facilite l’application du Premier Principe. La variation d’énergie piézométrique (correspondant à l’énergie
C’est celui qui est privilégié dans les bureaux d’études.
Les travaux Wi et τS qui s’expriment par des différences d’enthal- de pression statique) d’un fluide s’exprime par l’intégrale υ dp et
pie s’y concrétisent aisément. se mesure par l’aire A du diagramme de Clapeyron comprise entre
Le diagramme entropique est plus riche didactiquement, car les la courbe f (p, υ ) représentative de l’évolution, les isobares p1 et p2
aires représentent des énergies ; il sera abondamment utilisé et l’axe des volumes massiques nuls (figure 5).
ci-après.
dT dp
dS = c p ---------- – υ ---------
T T
υ S
qui, en supposant cp constante, s’intègre sous la forme :
a diagramme de Clapeyron b diagramme entropique
S = So + cp lnT – r ln p (25)
On peut alors construire le diagramme entropique d’un gaz par- Figure 5 – Équivalence du diagramme de Clapeyron
fait (figure 4) et en dégager les principales propriétés. et du diagramme entropique
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T T 1 T 1
M 2
A
2
B
h = h0
S S S
■ Sur le diagramme entropique, cette surface possède son sous-tendues par les isobares aboutissant respectivement en 1 et
homologue A′ limitée par les mêmes états de fluide (évolution réelle en 2 (A et B respectivement), grâce à l’élimination du terme h o .
de 1 à 2, isobares p1 et p2 s’étendant jusqu’à T = 0 où υ s’annule).
Étudions le cycle réversible qui suivrait ce contour. Comme l’aire Remarque
sous-tendue sur le diagramme entropique par toute courbe repré-
Dans le cas d’une évolution adiabatique réversible
sentative d’une transformation réversible est égale à la chaleur
(figure 6c ), les deux propriétés qui viennent d’être établies attri-
massique Q échangée par le système, d’après le Second Principe
buent respectivement à l’aire comprise entre les isobares p1 et
de thermodynamique, l’aire intérieure au contour considéré
mesure encore, au signe près, le travail W échangé avec l’extérieur
lors du cycle puisqu’en vertu du Premier Principe : p2 les valeurs υ dp et h1 – h2 d′où : h1 – h2 = υ d p ce
qui vérifie au passage la relation (16) de l’article [BM 4 280].
W+Q=0
En se référant à la situation la plus simple où le fluide qui par-
court le cycle réversible serait enfermé sous un piston dans un
cylindre :
4.4 Représentation des pertes internes
d’une transformation adiabatique
W = – pd υ = – ∆ ( p υ ) + υ dp
On sait que dans une turbomachine, par nature adiabatique, le
et puisque, pour un cycle, ∆ (p υ ) = 0, il reste : Second Principe de la thermodynamique se réduit à [cf. § 2.1
relation (9)] :
A′ = – W = – υ dp T dS = δf i
4.3 Représentation
d’une variation d’enthalpie T
2 1
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T
pf T
pf
B
B
p + dp
p
C C
A2 po
po
υ
A1 υ'
D
A
β
A0
A0 A3 = Σ ∆fi A
α
d a b S
S
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