Master 1 Génie Chimique

Département de Génie des Procédés

Faculté Sciences et de la Technologie
Université de Mostaganem

COURS DE THERMODYNAMIQUE APPLIQUÉE

Dr. Saidj
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

OBJECTIFS
o Appliquer le deuxième principe de la thermodynamique
aux évolutions.
o Utiliser la notion de l’entropie pour quantifier l’effet
du deuxième principe de thermodynamique.
o Établir le principe d’accroissement de l’entropie.
o Calculer la variation de l’entropie des substances
pures.
o Définir le rendement isentropique des dispositifs.
o Etudier les évolutions isentropiques au sein des
dispositifs.
o Etablir le bilan d’entropie pour les systèmes ouverts.
2
ENTROPIE ET LE DEUXIÈME PRINCIPE DE THERMODYNAMIQUE

 Au cours d’une évolution d’une masse donnée d’une substance peut

changer si de la chaleur est transmise et/ou des irréversibilités
se manifestent.

 Évolution quelconque

 Évolution réversible

 Fluides incompressibles

 gaz parfaits

3
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

ENTROPIE DES SUBSTANCES PURES

4
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

LES ÉVOLUTIONS ISENTROPIQUES

 Une évolution au cours de laquelle l’entropie demeure constante
est une évolution isentropique.

 Certains dispositifs telles que les pompes, les compresseurs, les

turbines, les diffuseurs et les tuyères sont des appareils à peu
prés adiabatiques dont le rendement atteint un maximum lorsque
les irréversibilités comme le frottement sont minimisées. Par
conséquent, les évolutions qui se manifestent en leur sein peuvent
être modélisées comme des évolutions isentropiques.
 Il faut noter qu’une évolution réversible et adiabatique est
nécessairement isentropique, mais qu’une évolution isentropique
n’est pas forcément réversible et adiabatique.
 Isentropique = adiabatique + réversible
5
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

LES DIAGRAMMES T-S ET h-s

 Les diagrammes T-s et h-s sont aussi incontournables dans l’analyse des
systèmes avec le deuxième principe que le sont les diagrammes P-v et T-v
dans l’analyse des systèmes avec le premier principe.
 L’aire totale sous la courbe Tds d’une évolution décrite dans un diagramme
T-s représente la chaleur transmise durant l’évolution réversible.
 Une évolution isentropique est facile à reconnaitre dans un diagramme T-s.
Elle est représentée par un segment vertical.

Diagramme T-s
6
du cycle de Carnot
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

LES DIAGRAMMES h-S

 Un autre type de diagramme est fort utilisé dans l’étude des machines et
des dispositifs qui font intervenir des écoulements en régime permanent
comme (les turbines, les compresseurs et les tuyères).
 Il s’agit du diagramme enthalpie/Entropie h-s, aussi connu sous le nom de
« diagramme de Mollier » en l’honneur du scientifique allemand R. Mollier
(1863-1935).

Par exemple, durant la détente adiabatique

de la vapeur d’eau dans une turbine, la quantité
Δh est une mesure du travail produit de la
turbine, alors que la quantité Δs est une mesure
des irréversibilités qui influent sur l’évolution.

7
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7
LE TRAVAIL D’UNE ÉVOLUTION RÉVERSIBLE AVEC
ÉCOULEMENT EN RÉGIME PERMANENT
Déterminons à l’aide du premier principe de conservation
d’énergie, une expression pour le travail effectué dans des
dispositifs comme: pompes, compresseurs ou turbines traversées
par des écoulements en régime permanent.

8
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

RENDEMENT ISENTROPIQUE

 Dans le chapitre précédent, on a défini le rendement thermique

des systèmes, fonctionnant selon un cycle, du point de vue
l’aptitude de la machine à convertir la chaleur en travail.
 Dans la présente section, le rendement isentropique proposé
est conçu comme une mesure de l’écart du travail séparant
l’évolution réelle de l’évolution isentropique, dans lequel un
écoulement en régime permanent se manifeste.
 Les dispositifs concernés sont: les turbines, les compresseurs,
les pompes et les tuyères.

9
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

RENDEMENT ISENTROPIQUE DES TURBINES

 Le rendement isentropique d’une turbine est défini comme le rapport du

travail produit au travail qui serait produit si la détente dans la turbine
était isentropique, soit

is

 On peut exprimer le rendement isentropique en fonction des enthalpies

 Ou h 1 est l’enthalpie du fluide à l’entrée

 h2a est l’enthalpie à la sortie de la turbine
résultant de l’évolution réelle
 h2s est l’enthalpie à la sortie de la turbine
résultant de l’évolution isentropique

10
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

RENDEMENT ISENTROPIQUE DES POMPES ET COMPRESSEURS

 Le rendement isentropique d’un compresseur est défini comme le

rapport du travail requis de façon isentropique au travail réel
requis, soit

 h1 est l’enthalpie du gaz à l’entrée du compresseur

 h2a est l’enthalpie du gaz à la sortie du compresseur
résultant de l’évolution réelle
 h2s est l’enthalpie du gaz à la sortie du compresseur
résultant de l’évolution isentropique
 Le rendement isentropique des pompes est
défini comme:

• ou P1 est la pression à l’entrée de la pompe

• P2 est la pression à la sortie de la pompe 11
• Le volume massique du liquide incompressible v demeure constant
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

RENDEMENT ISENTROPIQUE TUYÈRE

 Le rendement isentropique d’une tuyère est défini comme le

rapport de l’énergie cinétique réelle de l’écoulement à la sortie de
la tuyère à l’énergie cinétique de l’écoulement à la sortie de la
tuyère résultant d’une évolution isentropique, ce qui donne

 Puisque les tuyères ne font intervenir

aucun travail et que la variation de
l’énergie potentielle de l’écoulement
en régime permanent est négligeable,
un bilan d’énergie mène à

le rendement isentropique de la tuyère peut

alors être réécrit sous la forme des enthalpies
12
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

Bilan entropique

•Pour une transformation

réversible

•Pour une transformation

réversible et dans uns
système fermé:

•La variation de l’entropie

d’un système thermodynamique
. . . quelconque, due aux opérations
internes, ne peut être que positive
ou nulle.

13
Chapitre 1 Chapitre 2 Chapitre 3 Chapitre 4 Chapitre 5 Chapitre 6 Chapitre 7

RÉSUMÉ
 L’entropie est une variable thermodynamique est définie comme

 Le principe d’accroissement de l’entropie découle de l’inégalité de Clausius

et de définition de l’entropie.
 La variation d’entropie d’un système est le résultat de la transmission de
chaleur de l’écoulement d’un fluide et de la manifestation des
irréversibilités.
 Dans un mélange liquide-vapeur saturé, la valeur de l’entropie, est
déterminée à l’aide de la relation s = sf+ x*sfg
 Le travail effectué dans un dispositif durant une évolution réversible avec
écoulement en régime permanent est égale à

 le rendement isentropique proposé pour les dispositifs comme turbines,

compresseurs et tuyères est conçu comme une mesure de l’écart du travail
séparant l’évolution réelle de l’évolution isentropique, dans lequel un
écoulement en régime permanent se manifeste. 14