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Principe théorique
Un mélange binaire A-B est constitué de deux corps A et B. Cette notion n’implique aucun
état de la matière pour A et B qui peuvent exister :
Seulement à l’état de liquide ou de vapeur
Simultanément à l’état de liquide et de vapeur.
Deux types de mélange peuvent être envisagés, le mélange binaire idéal et le mélange binaire
réel.
Le mélange binaire idéal n’est qu’un modèle et la grande majorité des mélanges binaires
s’écartent de ce modèle et ce d’autant plus que les structures chimiques sont différentes.
Pour prendre en compte cette déviation à l’idéalité on introduit un coefficient d’activité B
tel que : PB = B . xB . P°B
B dépend de xB, du constituant A et de la température.
Suivant l’importance de l’écart existant par rapport au modèle idéal, trois types de
mélanges vont exister :
Mélanges zéotropiques : les déviations sont faibles. Le mélange liquide est toujours
miscible en toutes proportions.
Mélanges homoazéotropiques : les déviations sont fortes mais le mélange liquide est
toujours miscible en toutes proportions.
Mélanges hétérozéotropiques : les déviations sont très fortes. Les deux composés
n’ont qu’une faible affinité (constituants liquides partiellement miscibles) ou aucune
affinité (constituants liquides toujours non miscibles).
Mélanges zéotropiques
Les mélanges zéotropiques sont les mélanges réels les plus proches du mélange idéal.
L’allure des courbes des deux sortes de diagramme isobares est comparable à celle du modèle
idéal. Cependant sur le diagramme isotherme la courbe d’ébullition n’est plus une droite.
Mélanges homoazéotropiques
Il existe 2 types de mélanges homoazéotropiques qui sont faciles à visualiser sur les
diagrammes isobares simples :
Mélanges à azéotropie négative (fig. 3-a) : le point d’ébullition est maximum
Mélanges à azéotropie positive (fig. 3-b) : le point d’ébullition est minimum
Mélanges hétéroazéotropes
Les 3 types de diagramme sont fortement déformés par rapport à ceux d’un mélange idéal
car les constituants n’ont que très peu d’affinité en phase liquide. La solubilité ne devient que
partielle ou nulle. Il existe 2 types de mélanges hétéroazéotropiques qui sont faciles à
visualiser sur les diagrammes isobares simples :
Mélanges à non miscibilité totale (fig. 4-a) : sous le température d’ébullition, le
mélange se présente en 2 phases. Chacun des constituants se comportent comme si il
était seul dans le mélange
Mélanges à non miscibilité partielle (fig. 4-b) : un tel mélange présent un cas
intermédiaire entre un mélange homoazéotropique et un mélange hétéroazéotropique à
non miscibilité totale. En dessous de la température d’ébullition, le mélange liquide se
présente en 2 phases mais à la différence des mélanges à immiscibilité totale ces
phases ne sont pas purs.
Rosée
L+V L ’ + V
Ebullition
L + L ’
Mélange eau-propanol
Une partie du diagramme de phase du mélange liquide eau-propanol peut être tracé grâce à
l’étude de solution de composition différente.
Pour cela, le mélange binaire va être porté à ébullition. Lorsque cette température
d’ébullition teb est atteinte, on note la température. De la vapeur s’est formée. Le réfrigérant a
eau étant placé très près du ballon, on admettra que la vapeur se liquéfie à t eb. On récupère une
petite partie de la vapeur liquéfiée dans un petit bécher afin de pouvoir placer deux points sur
le diagramme binaire :
Le premier de coordonnées (teb ; xLprop), où xLprop est la fraction massique en
propanol dans la solution liquide calculée à partir des volumes mélangés.
Le second de coordonnées (teb ; xVprop), sur la courbe de rosée, correspond à la
liquéfaction de la vapeur. Sa fraction massique en propanol xVprop sera déterminée
par mesure de l’indice de réfraction de la vapeur liquéfiée grâce au réfractomètre
d’Abbe.
On peut ainsi construire les courbes de rosée et d’ébullition, voir la figure 6.
Rosée
Ebullition
Manipulations
Courbe d’étalonnage
max
min
Précautions
Vous veillerez à conditionner soigneusement toute la verrerie utilisée avant chaque mesure.
Afin de ne pas modifier la fraction d’eau dans les mélanges binaires, vous utiliserez de la
verrerie sèche (vous aurez exceptionnellement l’autorisation de l’essuyer).
Les pipettes pasteur utilisées pour effectuer la mesure de l’indice de réfraction sont à usage
unique et doivent être jetées dans la poubelle à verre.
Compte rendu
Le réfractomètre universel OPL permet de mesurer l’indice des liquides ou des solides,
transparents ou opaques, avec une précision de +0,00015 dans le domaine de 1,3 à 1,7
comprenant la presque totalité des corps existants. L’indication donnée par la lecture directe
est relative à la raie D du sodium, bien qu’il suffise d’opérer à la lumière du jour ou d’une
lampe ordinaire.
L’appareil fournit en outre les éléments qui permettent de calculer une valeur de la dispersion
(valeur de l’indice entre les longueurs d’onde des raies C et F de l’hydrogène) et par là de
caractériser plus complètement les substances examinées.
Schéma optique
La disposition des pièces optiques est la suivante (figure 2) : soit en 1 le prisme de référence
fixe, en 2 un prisme d’éclairage : la limite de séparation est pointée dans la lunette fixe 5 par
rotation du prisme réfléchissant 3. Celui-ci entraîne dans son mouvement un secteur gravé 6
dont on lit l’échelle graduée en indices, à l’oculaire 7. Le prisme compensateur 4 tournant
autour de l’axe de visée permet de supprimer les colorations que pourrait présenter la limite
de séparation.
Description de l’appareil
Les 2 montures de prismes sont évidées intérieurement et présentent des ajustages permettant
de réaliser une circulation d’eau pour amener les prismes et par suite l’échantillon liquide à
une température stable et déterminée. Un thermomètre donne la température effective au
moment de la mesure.
Sur la face de droite du carte (fig. 3) on trouve le bouton moleté 1 commandant la rotation du
prisme de renvoi et du secteur gradué. Celui-ci est éclairé à travers la fenêtre 2 par un volet
diffusant, réglage en inclinaison et en orientation. Sur la face fauche (fig.4) le bouton moleté 3
fait tourner le système compensateur. Son orientation