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FST-Marrakech-Département de Physique Appliquée F.I.

: Génie des Matériaux et Procédés (2017/2018)

Chapitre 3: Échangeurs de Chaleur


A. Transfert de chaleur par convection
1. Différentes formes de convection:
On rappelle que la convection est un transport de chaleur dû à des mouvements macroscopiques du
fluide. Elle intervient en particulier dans les échanges thermiques entre une paroi solide et un fluide.
On distingue deux formes de convection: la convection libre et la convection forcée. Lorsque ces
deux formes de convection coexistent, on dit que la convection est mixte.
La convection forcée est très rencontrée dans les industries notamment chimiques, car elle engendre un
transfert de chaleur très important.

L’étude de la convection est intimement liée à celle des régimes d’écoulement de fluide. Ainsi, dans
l’écoulement d’un fluide le long d’une paroi solide deux régimes principaux peuvent être observés: le
régime laminaire et le régime turbulent.

Il existe un troisième régime d’écoulement instable qui apparaît entre les régimes laminaire et
turbulent et auquel on donne le nom de régime intermédiaire ou troublé.

2. Calcul du coefficient d’échange thermique par convection, h :


Considérons un fluide à la température du mélange , en contact avec une paroi solide d’aire S et de
température ( ). Le flux de chaleur transféré, par convection, du fluide vers la paroi solide
est donné par la loi de Newton:

On cherche à évaluer le coefficient .

Pour définir le coefficient de convection, on distinguera deux cas: celui de la convection à l’intérieur
d’une conduite cylindrique et celui d’une surface plongée dans un fluide indéfini. On va introduire les
notions essentielles concernant la convection forcée, en régime permanent, en analysant un cas
particulier correspondant à l’écoulement de fluide dans une conduite cylindrique. Ces notions sont
valables pour les autres géométries.

2.1. Convection forcée à l’intérieur d’une conduite cylindrique:


Le calcul du coefficient de convection n’est pas aisé. L’expérience montre qu’en l’absence de
convection naturelle, n’est pas influencé par la différence de température , mais qu’il
dépend des sept grandeurs suivantes:
- : vitesse moyenne du fluide,
- : masse volumique du fluide,
- : chaleur massique ou spécifique du fluide,
- : viscosité dynamique du fluide,
- : conductivité thermique du fluide,
- : diamètre intérieur de la conduite,
- : abscisse de la section considérée, par rapport à l’entrée de la conduite.

On peut donc écrire:

Il est pratiquement impossible de déterminer expérimentalement l’influence de chacune des grandeurs


sur , c’est-à-dire, de connaître la fonction . Il faudrait, pour cela, ne faire varier qu’une seule
grandeur en maintenant les autres constantes. Or, cela n’est pas possible pour un nombre aussi élevé
de variables, en raison d’inévitables interactions.
Cette complexité des phénomènes de convection rend nécessaire l’utilisation de techniques générales
permettant de limiter le nombre de paramètres d’un problème. Parmi ces techniques on peut citer
l’analyse dimensionnelle.

Cours de Machines Thermiques Chapitre 3: Échangeurs de Chaleur


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2.1.1. Analyse dimensionnelle:


Cette méthode stipule que la relation liant entre elles huit variables qui
s’expriment au moyen de quatre unités fondamentales ( : masse ( ), : longueur ( ), : temps ( ),
: température ( )) peut être réécrite sous la forme d’une autre fonction F qui lie

nombres adimensionnels.

Unités fondamentales:
M : masse (Kg)
L : longueur (m)
t : temps (s)
T : température (°C)

Dimensions des variables:


h : M L2 t-3. L-2.T-1=M t-3 T-1 (W/m2.°C)
Vm : L.t (m/s)
-1

 : M L-3 (Kg/m3)


CP : L2 t-2 T-1 (J/Kg.°C)
 : M L-1 t-1 (Kg/m.s) ou (Pa.s)
  : M L t-3 T-1 (W/m.°C)
Di : L (m)
x : L (m)

La relation peut être remplacée par:

Cette relation est appelée corrélation entre nombres sans dimension. Pour préciser sa forme, il faut
déterminer les constantes et les exposants en menant une étude expérimentale. Les
nombres sans dimension ainsi créés sont classiques.

 : nombre de Nusselt, il caractérise l’échange thermique entre le fluide et la


paroi.
 : nombre de Reynolds, il caractérise le régime d’écoulement du fluide:
 si , le régime d’écoulement est laminaire,
 si , le régime d’écoulement est intermédiaire ou troublé,
 si , le régime d’écoulement est turbulent.

 : nombre de Prandtl, il caractérise les propriétés dynamiques et thermiques du


fluide. Il mesure le rapport de la diffusivité des quantités de mouvement à la diffusivité
thermique du fluide.

 abscisse réduite.

En résumé, les travaux expérimentaux étudiant le transfert de chaleur par convection forcée dans une
situation donnée (géométrie, fluide…) fournissent leurs résultats sous forme de corrélations
mathématiques:

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x
Les nombres , et sont calculables dès que sont connus les paramètres du problème. On
Di
peut alors en déduire en calculant d’abord le nombre de Nusselt, , par la formule , puis
(voir TD).

N.B.: pour calculer la valeur numérique des nombres adimensionnels, il faut bien veiller à, toujours,
utiliser un système cohérent d’unités, par exemple, le système international.

2.1.2. Principales corrélations en convection forcée:


On rappelle que dans les applications industrielles courantes c'est le régime turbulent qui s'applique.
Le régime laminaire est observé seulement pour des liquides très visqueux.

a) Régime d’écoulement laminaire ( ):


L L
Pour des conduites de longueur finie (  0 ,035. Re . Pr ou  0 ,1. Re . Pr ), le régime thermique
D D
n’est pas établi, on pourra utiliser:
L
 la corrélation de Hausen valable pour  0 ,05. Re . Pr :
D
 D
0 ,0668 . Re . Pr . 
 L
Nu  3 ,66  2
(5) (température constante de la paroi de la conduite)
 D 3
1  0 ,04. Re . Pr . 
 L
ou
 D
0 ,0668 . Re . Pr .  0 ,14
 L  m 
Nu  3 ,66     (6)
2
  P 
 D 3
1  0 ,04. Re . Pr . 
 L
m
: facteur de correction pour la viscosité.
p

Les indices et indiquent que la viscosité dynamique du fluide est mesurée à la température
moyenne du fluide ( ) respectivement à la température de la paroi solide ( ).

 D
 la corrélation de Sieder et Tate valable pour  Re . Pr .   10 :
 L
1 0 ,14
 D3   
Nu  1 ,86. Re . Pr .  . m  (7) (température constante de la paroi de la conduite)
 L    p 

avec: 0 ,48  Pr  16700

b) Régime d’écoulement turbulent ( ):


L
 Pour des conduites très longues (  60 ), on pourra utiliser:
D
 la corrélation de Colburn pour et :

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 la corrélation de Dittus-Boelter, valable pour et :

avec: si (refroidissement du fluide)


si (échauffement du fluide)

( température de la paroi de la conduite, température moyenne du fluide).

 la corrélation de Séban-Shimazaki pour les métaux liquides ( ), si la température de


la paroi de la conduite est constante:

Soulignons que les corrélations de Colburn et de Dittus-Boelter (relations et ) doivent être


appliquées pour des différences de température faibles voire modérées, avec toutes les
propriétés du fluide évaluées à .

Pour les grands écarts de température , il est recommandé d’utiliser la corrélation suivante
dite de Sieder et Tate, valable pour et :

L
 Pour des conduites de longueur finie (  60 ), on pourra utiliser la corrélation:
D

 Pour une conduite en serpentin ( pas du serpentin et son diamètre interne), on pourra
utiliser la corrélation:

Les grandeurs physiques , , , etc… dont dépendent les nombres adimensionnels sont prises
T fe  T fs
habituellement à la température moyenne du fluide T fm  , entre l’entrée (x=0) et la sortie
2
(x=L) de la conduite. Cependant, si la paroi est à une température Tp très différente de Tfm , il
T fm  T p
conviendra d’introduire une autre moyenne Tm  qui est la température du film laminaire.
2

Pour les conduites à sections non circulaires, on peut utiliser toutes les corrélations, à condition
toutefois de remplacer le diamètre interne de la conduite figurant dans l’expression de divers nombres
adimensionnels par le diamètre hydraulique Dh équivalent donné par:

où S est l’aire de la section de la veine fluide et P le périmètre mouillé interne.

Exemples:
Fluide
 Conduite à section rectangulaire:
Figure 1:

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 Espace annulaire:
Figure 2 : Fluide

 Espace entre deux plans parallèles:


C’est l’extension de la formule relative à la conduite à section rectangulaire si

Fluide

Figure 3:

2.2. Convection forcée à l’extérieur d’obstacles solides


2.2.1. Cas de la circulation d’un fluide perpendiculairement à l’axe de la conduite:
Pour une circulation du fluide perpendiculaire à la conduite, il se forme un sillage en aval de celle-ci
dont la forme et la dimension dépendent du nombre de Reynolds, Re.

Fluide en circulation forcée

Figure 4:

Pour calculer le nombre de Nusselt Nu on utilisera:

 la corrélation de Hilpert si le fluide est un gaz:

avec:

est le diamètre extérieur de la conduite et V est la vitesse moyenne du fluide calculée en amont de
la conduite (loin de la paroi).

 la corrélation de Knudsen et Katz si le fluide est un liquide:

Le coefficient et l’exposant étant les mêmes pour les deux corrélations; leurs valeurs à utiliser
sont données dans le tableau suivant:

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2.2.2. Cas de la circulation d’un fluide perpendiculairement à un faisceau de conduites


cylindriques parallèles:
L’écoulement perpendiculaire à des rangées de tubes a une importance considérable tout
particulièrement dans les réchauffeurs d’air et les échangeurs de chaleur tubulaires (voir la deuxième
partie de ce chapitre sur les échangeurs).

Fluide en écoulement Fluide en écoulement

Figure : Faisceau aligné. Figure : Faisceau quinconcé.

L’expérience montre que la disposition de tubes en quinconce est le siège d’une grande turbulence,
donc d’un coefficient de convection plus élevé, que la disposition en ligne.

Pour déterminer la valeur du nombre de Nusselt, Nu, Colburn a recommandé la corrélation suivante:

avec:
C  0 ,26 pour un faisceau aligné
 valable pour 2103<Re<4104
C  0 ,33 pour un faisceau quinconcé

représente la vitesse dans la section la plus étroite.

Exemple d’application:
De l’eau à alimente un tube, de de diamètre et de de long, avec un débit de
. La température de la surface interne du tube étant constante et égale à .
1. Calculer les nombres de Prandtl, , et de Reynolds, ; quelle est la nature de
l’écoulement?
2. Calculer le nombre de Nusselt, , et le coefficient d’échange de chaleur par convection
entre l’eau et la paroi interne du tube.
3. Calculer la température de l’eau à la sortie et la puissance thermique échangée entre ce
fluide et la paroi du tube.

T f ,m  TP
Fluide Tm   TC
2
Eau

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Solution :

 Tube: ( ; ; ).
 Fluide: l’eau de débit volumique .

1. Nombres de Prandtl, Pr, et de Reynolds, Re :


On a:

, le régime d’écoulement est donc turbulent.

2. Nombre de Nusselt et coefficient d’échange :


, on utilisera donc la corrélation de Dittus-Bolter valable pour et
:

(échauffement du fluide), donc:

D’où:

On en déduit le coefficient d’échange convectif :

3. Température de l’eau à la sortie et la puissance thermique échangée entre ce fluide et la


paroi du tube.
 Température de l’eau à la sortie :

- D’une part, on a:

avec:

- D’autre part, on a :

En égalant et (2) on tire l’expression de :

A.N. :

 Puissance thermique échangée entre l’eau et la paroi du tube:

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B. Echangeurs de chaleur
1. Introduction:
Dans de nombreux procédés industriels, comme dans notre environnement quotidien direct, on est
amené à rencontrer des échangeurs de chaleur (chauffage, climatisation, évaporation, condensation,
procédés chimiques, procédés agro-alimentaires…). Ces appareils ont pour rôle de transférer de la
chaleur d’un fluide à un autre.
Dans les échangeurs de chaleur les plus courants, les deux fluides sont séparés par une paroi au travers
de laquelle les échanges se font par conduction, la transmission de la chaleur fluide-paroi solide se fait
essentiellement par convection. Le rayonnement n’intervient de manière sensible que s’il existe des
écarts de température très importants entre un fluide semi transparent et la paroi.
Dans certains appareils, l’échange de chaleur peut être associé à un changement d’état de l’un des
deux fluides. C’est le cas des condenseurs, évaporateurs, bouilleurs, tours de refroidissement…
Dans ce chapitre, on ne s’intéresse qu’aux échangeurs sans changement de phase.

2. Principaux types d’échangeurs de chaleur:


Les échangeurs de chaleur sont classés selon leurs configurations géométriques et l’arrangement des
écoulements.

2.1. Echangeurs tubulaires coaxiaux:


Dans cette configuration, les fluides chaud et froid s’écoulent parallèlement, l’un dans le tube central
tandis que l’autre dans l’espace annulaire entre les deux tubes. On distingue deux types de
fonctionnement selon que les deux fluides circulent dans le même sens (fig.6-a) ou en sens opposé
(fig.6-b). Dans le premier cas, on parle d’échangeur à courants parallèles fonctionnant en mode co-
courant. Dans le second cas, on parle d’échangeur à courants parallèles fonctionnant en mode contre
courant.

Sortie

Fluide froid
Entrée Sortie
Fluide chaud

Fluide froid

Entrée
a) Cas où l’écoulement des deux fluides se fait dans le même sens.

Entrée

Fluide froid
Entrée Sortie
Fluide chaud

Fluide froid

Sortie
b) Cas où l’écoulement des deux fluides se fait en contre sens.

Figures 1: Schéma d’un échangeur tubulaire coaxial.

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Figure : Echangeur tubulaire coaxial.

i. Echangeurs à courants croisés:


Un échangeur de chaleur est dit de type à courants croisés lorsque les deux fluides s’écoulent
perpendiculairement l’un par rapport à l’autre. On distingue deux cas:

 le cas où l’un des fluides est non brassé, l’autre est parfaitement brassé lorsqu’il s’écoule à
travers l’échangeur. Le brassage a pour effet d’homogénéiser les températures dans la section
droite de la veine. Sans cela les températures varient non seulement avec la direction de
l’écoulement mais aussi dans la section de la veine. Un schéma illustratif est représenté sur la
figure 7-a, le fluide froid s’écoulant sur le faisceau de tubes est brassé, tandis que le fluide
chaud circulant à l’intérieur des tubes est confiné et, par conséquent, n’est pas brassé.
 le cas où chacun des fluides n’est pas brassé lorsqu’il s’écoule dans des conduites de faible
section constituant l’échangeur (figure 7-b); comme exemple pratique on peut citer: le
radiateur d’automobile, l’échangeur de chaleur utilisé pour récupérer une partie de l’énergie
contenue dans les gaz d’échappement d’une turbine…

Sortie du fluide non brassé

Sortie du fluide brassé

Entrée du fluide brassé

Figure : Echangeur à courants croisés, avec


un fluide brassé et un fluide non brassé.

Entrée du fluide non brassé

Figure : Echangeurs de chaleur à courants


croisés, les deux fluides sont non brassés.

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2.2. Echangeurs à tubes et calandres:


Dans ce type d’échangeurs, l’un des fluides circule dans un réservoir, appelé calandre, autour de tubes
qui le traverse tandis que l’autre fluide circule à l’intérieur des tubes. Le modèle le plus simple est
constitué d’un réservoir dans lequel est plongé un serpentin. Le modèle le plus courant est constitué
d’un faisceau de tubes traversant une calandre de manière longitudinale. On parle alors d’échangeur
multitubulaire (figures 8, 9 et 10). Des chicanes, en forme de disque et de couronne, sont placées dans
ces échangeurs pour générer des mouvements turbulents à la surface extérieure des tubes et augmenter
ainsi le coefficient de transfert de chaleur par convection.

Sortie du fluide circulant à Calandre


l’intérieur de la calandre Faisceau tubulaire en
Entrée du fluide circulant
dans les tubes

Entrée du fluide circulant


à l’intérieur de la calandre

Sortie du fluide circulant Figure 3: Echangeurs à tubes et calandre, type multitubulaire, avec des chicanes: un
dans les tubes passage côté calandre, deux passages côté tubes (faisceau en ).

Calandre

Faisceau tubulaire en

Figure 4: Echangeurs à tubes et calandre, type multitubulaire, avec des chicanes: un passage
côté calandre, quatre passages côté tubes (faisceau en U).

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Sortie du fluide circulant dans Entrée du fluide circulant dans


les tubes la calandre
Chicane

Sortie du fluide circulant dans Entrée du fluide circulant dans


la calandre les tubes

Figure 5: Echangeurs à tubes et calandre, type multitubulaire, avec des chicanes: un passage côté
calandre, un passage côté tubes.

2.3. Echangeurs à plaques:


Les échangeurs à plaques sont très utilisés dans l’industrie agro-alimentaire (pasteurisation du lait),
l’industrie nucléaire et récemment dans le domaine du bâtiment en raison de leur performance et de
leur faible encombrement. Ils sont constitués de plaques métalliques empilées; entre ces plaques
circulent alternativement les deux fluides qui s’échangent, par l’intermédiaire de la plaque, de la
chaleur (figure 10). Ces échangeurs présentent l'avantage d'offrir des coefficients de transfert globaux
élevés même avec des vitesses de liquide faibles grâce à une forte turbulence. Mais, l’avantage
principal de ces échangeurs est la compacité, car ils permettent une grande surface d’échange dans un
volume limité, ce qui est particulièrement utile lorsque des puissances thermiques importantes doivent
être échangées.
Les plaques sont généralement en acier inoxydable en particulier dans l’agroalimentaire pour des
raisons évidentes d’hygiène et de santé publique. A noter que et leur démontage pour le nettoyage est
également aisé.

Figure 6: Echangeurs à plaques.

3. Evaluation des performances thermiques d’un échangeur de chaleur:


L’étude complète d’un échangeur de chaleur fait appel à plusieurs disciplines (transfert de chaleur,
mécanique des fluides, etc..). On n’abordera dans ce cours que l’aspect thermique, autrement dit
l’évaluation des performances thermiques de l’appareil.

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On va poser dans ce qui suit, certaines hypothèses:


 le régime est permanent: tous les paramètres, toutes les variables sont constantes dans le

temps: 0,
t
 l’échangeur est adiabatique: il n’échange pas de chaleur avec l’extérieur,
 les propriétés thermophysiques des fluides restent constantes dans les intervalles de
températures considérées.
 On néglige les pertes de charge dans l’échangeur de chaleur.

3.1. Coefficient d’échange thermique global:


Le transfert thermique qui a lieu au sein d’un échangeur fait intervenir la conduction au travers de la
paroi séparant les deux fluides et la convection dans chacun de ces derniers (le rayonnement est
négligeable).

On donne dans la figure ci-après l’allure qualitative du profil des températures pour un échange entre
deux fluides séparés par une paroi plane, ainsi que la représentation de cet échange par analogie
électrique.
Paroi d’échange

Fluide froid
Fluide chaud ,
,

Figure 7:

On a dans ce cas:

avec:
: coefficient d’échange par convection fluide chaud-paroi,
coefficient d’échange par convection paroi-fluide froid,
épaisseur de la paroi plane et sa conductivité thermique.

Soit encore:

si l’on note la quantité:

est appelé coefficient d’échange thermique global.

Cette grandeur est rapportée à l’unité de surface d’échange. Cependant, dans la pratique, la paroi
d’échange n’est pas toujours plane et la surface d’échange n’a pas donc la même étendue au contact
des deux fluides. Il faut, par conséquent, rapporter , soit à l’unité de surface d’échange du côté du

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fluide chaud, on le notera , soit à l’unité de surface d’échange du côté du fluide froid, et on le
notera .

Au bout d’un certain temps de fonctionnement de l’appareil, la paroi d’échange est recouverte, de part
et d’autre, d’un film d’encrassement à cause des impuretés contenues dans les fluides ou des réactions
chimiques qui se produisent entre le fluide et la paroi de l’échangeur. Ces dépôts de tartre et de
salissures ont une conductivité thermique faible comparée à celle du métal et constituant de ce fait
deux couches isolantes supplémentaires s’opposant au transfert thermique, entraînant, par conséquent,
une diminution des performances thermiques de l’échangeur. Cet effet se traduit par l’introduction
d’une résistance thermique supplémentaire appelée facteur d’encrassement noté . Sa valeur dépend
de la température de fonctionnement, de la vitesse d’écoulement et de la durée d’utilisation de
l’échangeur.

où et sont les résistances par unité de surface des films d’encrassement déposés,
respectivement, du côté chaud et du côté froid de la paroi d’échange.

Quelques ordres de grandeur de résistances d’encrassement sont donnés à titre d’exemple dans le
tableau suivant:

Fluides et conditions Résistance d’encrassement ( )


Eau de mer ( )
Eau de mer ( )
Eau de refroidissement moteur
Air industriel
Liquides réfrigérants
Fumées de combustibles gazeux (propre)
Fumées de combustibles lourds (fortement encrassant)

3.2. Flux total échangé entre les deux fluides:


3.2.1. Echangeurs de chaleur à courants parallèles fonctionnant en mode co-courant ou contre
courant :
Considérons un échangeur de chaleur à courants parallèles traversé par deux fluides:

 un fluide chaud: 


 un fluide froid: 

Le flux total échangé entre les deux fluides circulant dans l’échangeur à courants parallèles peut être
exprimé en fonction des températures d’entrée et de sortie des fluides :

On montre que cette puissance est donnée :


 pour un fonctionnement en mode co-courant, par l’expression suivante:

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 pour un fonctionnement en mode contre courant, par l’expression suivante:

Les expressions et peuvent être décrites par la même formule, si l’on introduit
(différence entre les températures des fluides chaud et froid dans une section donnée de l’échangeur)
ainsi que les indices et des deux extrémités de l’échangeur (entrée et sortie).

avec:

est la moyenne logarithmique de différence de température globale entre les deux fluides,
encore appelée différence de température logarithmique moyenne ( ). Ainsi, cette méthode de
calcul revient à écrire que la puissance thermique échangée est proportionnelle à l’aire de la surface
d’échange et la moyenne logarithmique de différence de température (différence de température
effective). Le coefficient de proportionnalité étant justement le coefficient d’échange global .

 Exercice d’application 1:
On considère un échangeur de chaleur constitué de deux tubes coaxiaux de diamètres 18/21 et 50/60
(mm). De l’acide sulfurique (=1840 Kg/m3 et Cp=0,36 Kcal/Kg.°C) circule avec une vitesse de 0,8
m/s dans l’espace annulaire, où l’eau circule dans le tube central avec un débit massique
 . Sachant que la température de l’acide sulfurique passe de 85 à 21°C, la température
d’entrée de l’eau est égale à 1°C et le coefficient d’échange global K=1000 Kcal/h.m2.°C, déterminer:
1. le débit massique de l’acide sulfurique,
2. le flux de chaleur total cédé à l’eau de refroidissement,
3. la température de l’eau à la sortie de l’échangeur TFs,
4. la surface totale nécessaire pour le refroidissement, en considérant les deux de
fonctionnement: co-courants et contre-courant. Conclure.

Solution:

 Type d’échangeur: échangeur tubulaire à courants parallèles composé de deux tubes coaxiaux
 Fluide froid (l’eau):  
 
 m F  12000 Kg / h
C P  1 Kcal / Kg .C
 F
TFe  1C

T Fs  ?
 Fluide chaud (l’acide sulfurique): 
° ; = °
 Coefficient global d’échange thermique: .
 Surface d’échange nécessaire au refroidissement:

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1. Débit de l’acide sulfurique:


Par définition, le débit massique d’un fluide représente la masse de ce fluide traversant la section
droite d’aire S de la conduite par unité de temps:
m    qv    S  V 
.

où qV est le débit volumique du fluide.

L’acide sulfurique circule dans un espace annulaire, son débit est donné par:
 
 
.
m C     . D32  D22   V
4 
. .
A.N.: m C  2 ,38 Kg / s ou bien m C  8569 Kg / h (débit massique horaire)

2. Flux thermique cédé à l’eau de refroidissement:


Ce flux est une énergie perdue par le fluide chaud (acide sulfurique), donc:

  m C C PC TCs  TCe 
A.N.:  197430Kcal / h
 229238W
3. Température de l’eau à la sortie de l’échangeur:
Le flux thermique libéré par le fluide chaud est intégralement reçu par le fluide froid, provoquant
une élévation de sa température de TFe à TFs, donc:

 m F C PF TFs  TFe 
La température de sortie du fluide froid est:
TFs  TFe  
m F C PF
A.N.: TFs  17 ,45C
4. La surface d’échange nécessaire au refroidissement:
Cette surface s’obtient en appliquant la méthode de calcul (DTLM):
 K .S .TLM
La surface d’échange nécessaire est donc :
S
KT LM
 Pour un échangeur fonctionnant en mode co-courant, TLM s’exprime comme suit:
T  Te Te  TCe  TFe
TLM  s , avec: 
 T  Ts  TCs  TFs
Ln s 
 Te 
A.N.: TLM  25 ,43C
Donc:
A.N.: S  7 ,76 m 2
 Pour un échangeur fonctionnant en mode contre courant, TLM s’exprime comme suit:
T  Te Te  TCe  TFs
TLM  s , avec: 
 T  Ts  TCs  TFe
Ln s 
 Te 
A.N.: TLM  39 ,1C
Donc:
A.N.: S  5 ,05 m 2

Cours de Machines Thermiques Chapitre 3: Échangeurs de Chaleur


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C/C: On conclut qu’en fonctionnement en mode contre courant la surface d’échange nécessaire pour le
refroidissement d’un fluide chaud, en y enlevant la même quantité de chaleur , est moins importante
comparée à celle exigée par un fonctionnement en mode co-courants, en raison de la valeur plus élevée
de TLM (TLM(cont.cour.)>TLM( co-cour.)).

3.2.2. Autres types d’échangeurs de chaleur: échangeurs à courants croisés, à tubes et calandre, à
plaques, etc
Dans le cas de ces échangeurs plus élaborés, la quantité  évaluée selon la méthode précédente ne
représente plus exactement la différence de température logarithmique moyenne. On continue toutefois
à calculer  comme s’il s’agissait d’un échangeur de chaleur à contre-courant pur,en corrigeant
cependant le résultat obtenu par l’introduction d’un facteur correctif, noté F, tenant compte de la
véritable configuration des écoulements.

où  représente la moyenne logarithmique de différence de température obtenue pour un


échangeur de chaleur à contre-courant.

Le facteur correctif est toujours inférieur à l’unité, puisque toutes choses égales (mêmes fluides,
mêmes températures d’entrée et de sortie, même surface et même coefficient d’échange global), la
configuration contre courant pur est la plus favorable à l’échange thermique.

Notons que dans la conception des échangeurs on fera en sorte que le coefficient correctif soit
supérieur à 0,8 pour garantir que la surface d’échange utilisée le soit avec une bonne efficacité.

La littérature fournit les valeurs de sous la forme d’abaques (ou de formules), pour la plupart des
configurations courantes d’écoulements. Ces abaques ont tous comme paramètres d’entrée les
quantités:

dans lesquelles et désignent les températures des deux fluides, est généralement la température
du fluide circulant dans les tubes et celle du fluide circulant dans l’enveloppe autour de tubes.

 Exercice d’application 2:
On reprend l’exemple précédent avec, à la place de l’échangeur à courants parallèles, un appareil à
courants croisés, l’acide sulfurique s’écoule dans les tubes et l’eau (fluide brassé) autour de tubes
dans l’enveloppe. Quelle sera la surface d’échange nécessaire?
Solution:
La moyenne logarithmique de différence de température TLM relative à l’échangeur à contre courant,
figurant dans l’expression de la puissance thermique échangée entre les deux fluides, doit être corrigée
par un facteur pris dans l’abaque de la figure .
 K .S .F  TLM ,cont  co 
Déterminons la valeur de F:
 t s  te  TCs  TCe 21  85
P  T  t  P  T  T  1  85  0 ,76
 e e  Fe Ce
  .
 
  . 
  m .C P     m .C P 
 R  Te  Ts   t  R  TFe  TFs  1  17 ,45  0 ,26 ouR    C 8569  0 ,36 
  0 ,26
 t s  te  .
  TCs  TCe 21  85  .
 12000  1
  m .C P    m .C P 
  T   F
On déduit sur l’abaque:  .

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D’où: S  5 ,55 m 2
K .F  TLM ,cont  co 
On rappelle que:
 197430Kcal / h , K  1000 Kcal / h.m 2 .C et TLM ,cont  co  39 ,1C .
La surface d’échange devra être supérieure d’environ à celle exigée par le fonctionnement en
mode contre courant de l’échangeur de l’exemple précédent, et inférieur d’environ à celle exigée
par le fonctionnement en mode co-courant du même appareil.

3.3. Efficacité d’un échangeur de chaleur:


Dans l’étude thermique de différents types d’échangeurs de chaleur présentée précédemment on a
utilisé la méthode de calcul qui suppose les températures des fluides connues aux deux
extrémités de l’échangeur pour permettre l’évaluation de la moyenne logarithmique de différence de
température Il existe, toutefois, de nombreux exemples pratiques, où l’on connaît
approximativement le coefficient d’échange global K, mais pas les températures de sortie des fluides.
Dans ce cas, l’utilisation de la méthode nécessite une procédure itérative. C’est assez
fastidieux. Il serait souhaitable de pouvoir s’affranchir des différences de température .et :
c’est le but de la méthode de , attribuée à Nusselt, qui n’utilise que les températures d’entrée des
fluides.
Pour ce faire, on introduit la notion d’efficacité de l’échangeur définie comme le rapport de la
puissance thermique réellement échangée à la puissance d’échange maximum théoriquement possible
avec les mêmes conditions d’entrée des fluides dans l’échangeur (mêmes fluides, débits et
températures d’entrée).

On montre que la puissance d’échange maximum serait obtenue avec un échangeur idéal à contre-
courant pur, infiniment long et sans pertes. Dans ces conditions, la température de sortie du fluide de
plus faible débit de capacité thermique (on appelle ainsi la quantité: ) serait égale à la
température d’entrée de l’autre fluide. Le fluide de plus faible capacité thermique subit un changement
de température égal à la différence de température maximale dans l’appareil .

TFeTCs

Figures 8:

Donc:

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Il en résulte que l’efficacité s’exprime sous la forme:

ou

ou encore:

L’efficacité d’un échangeur étant connue, on peut en déduire la puissance thermique réellement
échangée par la relation:

On remarque que seules les températures d’entrée des fluides qui interviennent dans cette expression.
Il reste donc à évaluer pour différents types d’échangeur.

3.3.1. Expression de E pour différents types d’échangeur:


 Echangeur à courants parallèles de type co-courants :

avec:

 Echangeur à courants parallèles de type contre courant:

avec:

 Echangeur à courants croisés (un fluide brassé, l’autre non brassé)

avec:

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avec :

L’efficacité d’un échangeur peut également être obtenue à partir d’abaques (voir TD).

3.3.2. Méthode du nombre d’unités de transfert: NUT:


On appelle nombre d’unités de transfert, en abrégé le groupement sans dimension . Il est
représentatif du pouvoir d’échange de l’appareil: plus ce nombre est grand, plus l’échangeur de
chaleur se rapproche de sa limite thermodynamique. Ce nombre est utilisé comme paramètre d’entrée
dans les abaques fournissant l’efficacité pour différents types d’échangeur, l’autre paramètre d’entrée
est le rapport .

Ainsi, le calcul d’un échangeur par la méthode revient à évaluer, dans l’ordre:

 (comme dans la méthode ),


 et et ,
 ,
 à partir de formules ou d’abaques de type ,
 par l’équation: .

Exercice d’application 3:
Du benzène ( ) à la température circule avec un débit de
dans un échangeur de chaleur tubulaire simple où il va être refroidi par de l’eau qui
entre à avec un débit de . Cet échangeur a un coefficient global d’échange
.
1. Fonctionnement à co-courant :
a- Déterminer la température limite que l’on obtiendrait avec un échangeur de longueur infinie.
b- En s’imposant une température de sortie du benzène de 37°C, déterminer la température de
sortie de l’eau ainsi que la surface d’échange nécessaire.
2. Fonctionnement à contre-courant :
a- Pour les mêmes conditions de température, déterminer la surface d’échange nécessaire.
b- Calculer l’efficacité de l’échangeur.
c- On dispose d’un échangeur de chaleur de surface identique à celle calculée en 1). Calculer la
température de sortie de benzène et l’efficacité dans ce cas.
3. En utilisant ce même échangeur de façon préférentielle à co-courant, quel pourcentage
d’énergie (défini par rapport à l’énergie qu’on aurait pu tirer dans les meilleures conditions
d’utilisation, c’est-à-dire en fonctionnement à contre-courant) gaspille-t-on?

Solution:
 Type d’échangeur: échangeur tubulaire simple à courants parallèles.
 
 m F  2000 Kg / h
C  1 Kcal / Kg .C
 Fluide froid (l’eau):  PF
TFe  15C

T Fs  ?

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 
 m C  3000 Kg / h
C  0 ,44 Kcal / Kg .C
 Fluide chaud (le benzène):  PC
TCe  70C

T Cs  ?
 Coefficient global d’échange thermique: K=750 Kcal/h.m2.°C.
 Surface d’échange nécessaire au refroidissement: S=?.
1- Cas où l’échangeur fonctionne en mode co-courants:
Les représentations graphiques de TF(x) et TC(x) sont illustrées sur la figure suivante:
 TC ( x )  TCe 1  e  mx
 
 TFe  TCe 1 r

 TF ( x )  TFe  r . 1  e 
 mx

 T T 1 r
 Ce Fe

 
m C C PC  1 1 
avec : r    0 ,66 et m  KP     
m F C PF  
 m C C PC m C C PC 
étant le périmètre de la section de la paroi d’échange.
T(x)
TCe

TC(x)
TCs
 Te Tlim Ts
TFs
TF(x)

TFe
Figure 9: x
0 x=L
TFs est toujours inférieure à TCs
1.a- On remarque que les deux fluides voient leurs températures se rapprocher d’une température
 
m C C PC TCe  m F C PF TFe
limite Tlim. Cette température est telle que: Tlim   
m C C PC  m F C PF
En effet,
 
 m C C PC TCe  TCs   m F C PF TFs  TFe 
 
 lim m C C PC TCe  TC ( x  L )  lim m F C PF TF ( x  L )  TFe 
L  L 
 
 m C C PC TCe  Tlim   m F C PF Tlim  TFe 
 
m C C PC TCe  m F C PF TFe
D' où : Tlim   
m C C PC  m F C PF

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A.N . : Tlim  36 ,87C


Notons que:
- TFs  Tlim  TCs pour un échangeur de longueur finie,
- TFs  Tlim  TCs pour un échangeur de longueur infinie.
1.b- Température de sortie de l’eau et surface d’échange nécessaire.
Calculons tout d’abord la puissance thermique échangée entre les fluides:

 m C C PC TCe  TCs 
A.N . :  43560 Kcal / h  50578 KW
 Température de sortie de l’eau :
TFs  TFe  
m F C PF
A .N . : TFs  36 ,78C
 Surface d’échange nécessaire:
On applique la méthode DTLM:
S
K .TLM
où:
Ts  Te Te  TCe  TFe
TLM  , avec: 
 T  Ts  TCs  TFs
Ln s 
 Te 
A.N.: TLM  9 ,92C
A.N.: S  5 ,85 m 2
 Remarque:
On peut calculer la valeur de S en appliquant la méthode NUT.
On sait que:
 d’une part:
 E .C min .TCe  TFe 

E
C min .TCe  TFe 
 d’autre part:
  C 
1  exp   NUT  1  min 
E   C max  
: Efficacité d’un échangeur à courants de type co-courants
C
1  min
C max
KS
avec : NUT  : nombre d’unité de transfert thermique,
C min
  
   

C min  Min m C C PC , m F C PF  et C max  Max  m C C PC , m F C PF  .
   
Tous calculs faits, on obtient:

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A.N. : et
Or,
K .S NUT .C min
NUT   S
C min K
A .N . : S  5 ,85 m 2
2- Cas où l’échangeur fonctionne en mode contre courant:
2.a- Surface d’échange nécessaire (mêmes conditions de température et même qté de chaleur
échangée):

On applique la méthode DTLM:


 KSTLM
Ts  Te Te  TCe  TFs
TLM  , avec: 
 T  Ts  TCs  TFe
Ln s 
 Te 
A.N.: TLM  27 ,22C
La surface d’échange S est donc:
S
K .TLM
A.N.: S  2 ,13 m 2
2.b- Efficacité de l’échangeur:
Elle peut être obtenue à partir de:
 la relation:
 E .C min .TCe  TFe 

E
C min .TCe  TFe 
A.N.: E  0 ,6
 la relation:
  C 
1  exp   NUT  1  min 
E   C max  
C   C 
1  min .exp   NUT  1  min 
C max   C max 
A.N.: E  0 ,6
 
l’abaque en utilisant les paramètres d’entrée suivants:  NUT ; min   1 ,21;0 ,66
C

 C max 
 C 
E  E  NUT  1 ,21; min  0 ,66 
 C max 
 C   C 
E  NUT  1 ,21 ; min  0 ,5   E  NUT  1 ,21 ; min  0 ,75 
 C max   C max 
E
2
0 ,58  0 ,63
 A .N . : E   0 ,6
2

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2.c- Echangeur fonctionnant en mode contre courant de surface identique à celle de l’échangeur,
fonctionnant en mode co-courants, étudié en 1), S=5,85 m2.
Dans ce cas, seule la méthode (NUT) peut être appliquée puisque on l’ignore les valeurs des
températures de TFs et TCs.
 Calcul de E :
 KS KS
 NUT  C    3 ,324
 min
m C C PC

 
On a:  C min m C C PC
    0 ,66
 C max
 m F C PF

En utilisant l’expression de E en fonction de NUT et Cmin, on obtient:

  C 
1  exp   NUT  1  min 
  C max  
E
C   C 
1  min .exp   NUT  1  min 
C max   C max 
A.N.: E  0 ,86

On obtient un résultat similaire en utilisant l’abaque:


 C 
E  E  NUT  3 ,324 ; min  0 ,66 
 C max 
 C   C 
E  NUT  3 ,324 ; min  0 ,5   E  NUT  3 ,324 ; min  0 ,75 
 C max   C max 
E
2
0 ,84  0 ,88
 A .N . : E   0 ,86
2
 Calcul de :
 E .C min .TCe  TFe 
A.N. : Φ  62436 Kcal/  72495W

 Calcul de TFs et TCs:



TCs  TCe  
 m C C PC
   
  m C C PC TCe  TCs  T  T 
   Fs Fe 

  m F C PF TFs  TFe   m F C PF
TCs  22 ,7C
A .N . : 
TFs  46 ,22C

 Remarque:
Plus généralement, un échangeur de chaleur de configuration quelconque aura des performances
thermiques toujours supérieures à celles d’un échangeur tubulaire simple fonctionnant en mode co-
courants et inférieures à celles d’un échangeur tubulaire simple fonctionnant en mode contre courant.

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