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Chapitre 2 :

Les oscillateurs électroniques


Plan

INTRODUCTION

STRUCTURE GENERALE D’UN OSCILLATEUR QUASI-SINUSOÏDAL

OSCILLATEURS BASSE FREQUENCE : RESEAU DE REACTION RC

OSCILLATEUR A PONT DE WIEN

OSCILLATEUR A DEPHASAGE

OSCILLATEURS HAUTE FREQUENCE : RESEAU DE REACTION LC

OSCILLATEUR HARTLEY

OSCILLATEUR COLPITTS

OSCILLATEUR DE CLAPP

OSCILLATEUR A QUARTZ

OSCILLATEURS A RELAXATION (REGIME NON LINEAIRE)


Introduction
Les oscillateurs sont des composants essentiels dans les systèmes électroniques.
Ils interviennent dans de nombreux domaines d’application :
les télécommunications
les systèmes radar
l’instrumentation
les systèmes de navigation
l’informatique
la métrologie
Dans toutes ces applications, les oscillateurs servent à générer un signal de référence
qui servira de base de temps. Ce signal permettra le traitement de l’information.

Dans les systèmes de télécommunications, le signal généré par l’oscillateur peut servir à
la modulation et à la démodulation de l’information à transmettre.

En instrumentation, on comparera le signal à traiter au signal de référence délivré par un


oscillateur.

En informatique les oscillateurs servent à cadencer le transport de l’information.

L’objectif de ce chapitre est de présenter différentes structures d’oscillateurs, et


leurs caractéristiques (stabilité en fréquence, domaine de fonctionnement en
fréquence), afin de pouvoir choisir un oscillateur pour une application donnée.
Définition et classification d’un oscillateur
Un oscillateur est un montage autonome (pas de signal de commande) capable de générer
spontanément un signal périodique.
Il existe, en électronique, principalement deux sortes d’oscillateurs.

Oscillateur à relaxation L’oscillateur quasi sinusoïdal


L’oscillateur à relaxation produit des L'oscillateur harmonique produit un signal
signaux qui peuvent prendre deux états au quasi sinusoïdal avec une fréquence qui ne
cours du temps (la durée de transition entre dépend que des paramètres du réseau et
ces deux états étant très courte). pas de la tension d'alimentation. Il existe
la fréquence du signal dépend des tensions deux type d'oscillateur harmonique:les
d’alimentation. oscillateurs à résistance négative et les
oscillateurs boucle
Caractérisation d'un oscillateur
Un oscillateur se caractérise par :
sa fréquence d’oscillation f0
sa puissance délivrée P0 et son rendement η
sa stabilité
son coefficient de surtension Q
sa pureté spectrale

La fréquence d’oscillation peut être ajustable.

La puissance délivrée est liée à la source d’alimentation continue et aux caractéristiques


intrinsèques de l’oscillateur.

Le rendement s’exprime comme le rapport entre la puissance alternative et la puissance


continue délivrée par la source d’alimentation.

La stabilité est la capacité de la sortie du système à rester invariante lors de perturbations


en entrée.

Le coefficient de surtension est le rapport de l’énergie emmagasinée sur l’énergie dissipée


à une constante multiplicative près.
Structure générale d'un oscillateur sinusoïdal bouclé
Condition critique d’oscillation
xs + xi xo Si A(jω)B(jω) =1,
A (jω)
+ xo A(jω) AF (jω)→ + ∞ et on peut
AF = = obtenir une sortie non
xs 1 – β(jω) A(jω) nulle pour une entrée
β (jω) nulle.

Le système devient un oscillateur linéaire. Le signal d’entrée disparaissant, il sera plus


commode d’entreprendre l’étude des oscillateurs sur le schéma suivant :

xo
A (jω) A(jω)B(jω) =1
Conditions de
Barkhausen Arg (A(jω)B(jω)) =0 +2kπ
xr = β xo A(jω)B(jω) =1
β (jω) ou
Re [A(jω)B(jω)] =1
Im [A(jω)B(jω)] =0

En général, la condition de phase (ou partie imaginaire) impose la pulsation d’oscillation

ω=ωosc et la condition de module (ou partie réelle) détermine l’amplitude des oscillations.
Structure générale d'un oscillateur sinusoïdal
Condition de démarrage d’oscillation
bruit
xo On distingue deux phases dans le fonctionnement d’un
A (jω) oscillateur, qui sont, la naissance des oscillations puis,
l’entretien de celles-ci. Au repos, l’oscillateur ne présente que
des signaux aléatoires et de très faibles amplitudes, ce que l’on
xr = β xo nomme du bruit. C’est ce bruit qui permet de donner naissance
β (jω)
aux oscillations. Le bruit est également un facteur déterminant
xo A(jω) en ce qui concerne les performances d’un oscillateur.
AF = =
xs 1 – β(jω) A(jω)

|A.β| > 1, oscillations divergentes

|A.β| = 1, oscillations entretenues

|A.β| < 1, oscillations amorties


Structure générale d'un oscillateur sinusoïdal
Condition de démarrage d’oscillation
En pratique, on n'a pas besoin de signal à l'entrée.
A la mise sous tension de l’oscillateur, le bruit électrique présent dans les composants et les
fils provoque le démarrage de l’oscillation à condition qu’il existe une fréquence f0 à laquelle le
déphasage total est nul (Arg (Aβ) =0) et l’amplification de la chaîne supérieure à 1( |Aβ| >1).

A.β >1

β
Structure générale d'un oscillateur sinusoïdal
Condition de démarrage d’oscillation
Lorsque l’amplitude augmente, l’amplificateur sort de son domaine linéaire et le signal est
forcément écrêté par l’étage d’amplification, ce qui conduit à une diminution de l’amplification
qui sera proche 1.

Aβ ≈ 1
β
Structure générale d'un oscillateur sinusoïdal
Condition de démarrage d’oscillation

xo
A (jω)

xr = β xo
β (jω)

Il faut Aβ > 1 pour démarrer l’oscillation et ensuite Aβ = 1 pour entretenir l’oscillation.


Dans la pratique on peut :
compter sur la saturation de l’amplificateur pour écrêter le signal aux fortes amplitudes.
prévoir un circuit de contrôle de gain qui diminue l’amplification aux fortes amplitudes.
La pureté spectrale du signal obtenu est meilleure dans le deuxième cas.
Partie 1 :

OSCILLATEURS BASSE FREQUENCE :

RESEAU DE REACTION RC
Oscillateur à pont de Wien
Identification de la chaîne directe et celle de retour :

Fonction de transfert de la chaîne directe :

Us R2
A= = 1+
Ue R1
Oscillateur à pont de Wien
Fonction de transfert de la chaîne de retour :
Z1 = R + 1/j Cω

Z2=R// (1/jCω)

Ur Z2 1
β= = β=
Us Z1 + Z 2 3 + j (RCω – 1/RCω )
Expression de la fréquence des oscillations Relation entre R2 et R1 nécessaire au bon
Arg (β.A) = Arg (β) + Arg (A) =0 fonctionnement du montage.

Or Arg (A) = 0 d'où Arg (β) = 0 β.A =1 avec β = 1/3 donc A = 3


RCω – 1/RCω = 0 ω0 = 1/RC A = 1+ R2/R1 = 3 R2 = 2R1
1
D'où f0 =
2πRC

Pour que notre système oscille, on doit respecter la condition R 2= 2R1. La fréquence des
oscillations sera alors de f0 = 1/2πRC
Oscillateur à pont de Wien
Stabilisation de l'amplitude d'oscillation
Dans la réalité, il est impossible d'obtenir R2= 2R1 à
cause des incertitudes sur les résistances R1 et R2. Si
R2<2R1 alors le circuit n'oscille pas.

Si R2 >2 R1, alors le circuit présente des oscillations


dont l'amplitude augmente jusqu'à saturation de l'AOP
et donc à l'écrêtage de la sinusoïde.

Plus R2 sera supérieure à 2R1, plus le signal de sortie


Us se rapprochera d'un signal carré.

Il est possible d'obtenir R2 = 2R1 en utilisant un potentiomètre pour R1 ou R2.


Cependant, la moindre variation de cette résistance avec la température pourra éteindre
les oscillations.

Il existe plusieurs voies pour stabiliser l'amplitude des oscillations.


Oscillateur à pont de Wien
Stabilisation par thermistance de l'amplitude d'oscillation
Il existe deux types de thermistances, à savoir celles dites à
coefficient de température positif (CTP) car leur résistance
augmente lorsque la température croît et celles dites à
coefficient de température négatif (CTN) car leur résistance
diminue lorsque la température augmente.
En première approximation, en régime permanent et à
température ambiante constante, la résistance R des
thermistances varie de façon exponentielle avec la puissance P
qui s’y dissipe selon la relation: R = R0 exp (βP)

où R0 est la résistance nominale de la thermistance à température


ambiante, sans puissance dissipée, et β un coefficient constant,
positif dans le cas (CTP) et négatif dans le cas (CTN).
Pour l’oscillateur à pont de Wien, le gain de l’amplificateur doit être A = 3 pour maintenir les
oscillations et de valeur supérieure lors du démarrage.
R(CTN)
A (Us) = 1 +
R1
et à Us=0 , on obtient au démarrage des oscillations : A (0) = 1 + R0 >3
R1

Avec la croissance de Us, la résistance R(CTN) s’échauffe et baisse de valeur pour se


stabiliser à la valeur de 2 R1 lorsque l’amplitude a atteint sa valeur d’équilibre.
Oscillateur à pont de Wien
Stabilisation par résistance variable de l'amplitude d'oscillation
Un autre moyen d'obtenir un contrôle automatique de gain
(CAG) et de placer un transistor JFET en série avec la
résistance R1.
Supposons, l’amplitude de US stabilisée.
Si cette amplitude augmente, le détecteur de crête (diode
+ résistance + capacité) augmente (en valeur absolue) la
tension de grille du JFET ce qui augmente sa résistance
et donc diminue A. En effet :
La diode associée à R' et C' produit une tension grille négative
qui augmente avec l’amplitude du signal de sortie : VGS = KUs.
La résistance Drain-Source (RDS) du JFET dépend,
dans la zone ohmique, de la tension grille VGS et de la
tension de pincement Vp du JFET selon la relation :
RON R2
RDS = A=1+
1 - VGS R1 + RDS
Vp R2
=1+
RON
R1 +
KUs
1-
Vp
On constate que l’amplification du montage diminue
bien si le niveau de la tension de sortie Us
augmente.
Oscillateur à réseau déphaseur
Identification de la chaîne directe et celle de retour :

Fonction de transfert de la chaîne directe :


β

Us R2
A= =-
Ue R1
Oscillateur à réseau déphaseur
Fonction de transfert de la chaîne de retour :

R – j/Cω -R Us
-R 2R – j/Cω 0
Us = (R- j/Cω) I1 - R I2
0 -R 0
0 = - R I1 + (2R – j/Cω ) I2 – R I3 I3 =
0= - R I2 + ( 2R – j/Cω ) I3 R – j/Cω -R 0
-R 2R – j/Cω -R
0 -R 2R – j/Cω
3
Us R
Ur = R I3 = 2 2 2
(R – j/Cω) [ (2R – j/Cω) – R ] - R (2R – j/Cω )

3
Ur R
On pose Xc = 1/Cω β= = 2 3 2
3
Us (R – 5 RXc ) + j ( Xc – 6 R Xc)
Oscillateur à réseau déphaseur
Expression de la fréquence des oscillations
3
Ur R
β= = 2 3 2 Avec Xc = 1/Cω
3
Us (R – 5 RXc ) + j ( Xc – 6 R Xc)

Arg (β.A) = Arg (β) + Arg (A) =0 Or Arg (A) = 0 d'où Arg (β) = 0
2 2 2 2 1
Xc ( Xc - 6 R ) =0 Xc = 6 R ω0 =
√6 RC

Relation entre R2 et R1 nécessaire au bon fonctionnement du montage.

β.A =1 avec β = -1/29 donc A = -29

A = - R2/R1 = -29 R2 = 29R1

Pour que notre système oscille, on doit respecter la condition R2= 29R1. La fréquence
des oscillations sera alors de f0 = 1/2π√6RC
Partie 2 :

OSCILLATEURS HAUTE FREQUENCE :

RESEAU DE REACTION LC
Oscillateurs hautes fréquences ‐ Forme générale
Forme générale d'un oscillateur HF

Ze >> Z1
Z
Zs V s= A0 V e Vs Z
Ze A0 Ve
Z +Z s A= =A0
Ve Ve Z +Z s
Z =Z 2∥(Z 1+Z 3)
Vr Z1
Z1
β= =
V r= V s
V s Z 1+Z 3
Z 1+ Z 3

Z3 Z1 Z2
T =β A= A0
Vr Z1 Z2 Vs Z s (Z 1+Z 2+Z 3)+Z 2 (Z 1+Z 3)

A0 X 1 X 2
On pose : Zi= j X i T=
X 2 ( X 1+ X 3)− jZ s ( X 1 + X 2 + X 3 )

X 1 +X 2 +X 3=0
T = βA =1
X1
A0 =1
X2
Oscillateurs hautes fréquences ‐ Forme générale
Types d’oscillateurs HF

Oscillateur
Oscillateur Oscillateur Clapp
Colpitts Hartely
Oscillateurs Colpitts à JFET
Oscillateur Colpitts à transistors à effet de champs

G D
VDD D
G Ce gmVgs rds
Vgs
RD

S
S
CL2 L A0=g m R D
CL1
1
Z e=
C1 C2 jC e ω
Vr
Ve R1 R2 Cc Vs R s=R D∥r ds≈ R D

1
f 0=

T ( j ω)= 2
−g m Rs
3
(−LC ' 2 ω +1)+ j R s ((C 1+C ' 2 )ω−LC 1 C ' 2 ω )
2π L

C1 C ' 2
C 1+C ' 2
C1
g m RD ≥1
Avec C ' 2=C 2 +C e C '2
Oscillateurs Hartly à JFET
Oscillateur Hartly à transistors à effet de champs

VDD

RD

CL2 C
CL1

Vs L1 L2 Vr
Ve R1 R2 Cc

1
Dans l'hypothèse où Z e = ≫ jL 2 ω , la fréquence d'oscillation est donnée par :
jC e ω
1
f 0=
2 π √( L1+L 2)C

L2
Condition d'accrochage : g m RD ≥1
L1
Oscillateurs Clapp à JFET

Oscillateur Clapp à transistors à effet de champs


VDD

RD

CL2 L C
CL1

C1 C2 Vr
Ve R1 R2 Cc Vs

1
f 0=


LC

C C
1+ +
C1 C2

Dans l'hypothèse où C ≪C 1 et C ≪C 2 1
f 0≈
2 π √ LC
Stabilité de la fréquence
Le choix d'un circuit d'oscillateur plutôt que d'un autre se fera sur la base d'un compromis entre
le coût de réalisation et la stabilité de la fréquence d'oscillation.
Dans la pratique, les déphasages introduits par les deux chaînes peuvent varier légèrement sous
l'effet de différents facteurs (température, vieillissement des composants, dérive de l'alimentation).

On caractérise la stabilité en fréquence par le


coefficient S :

S =ω0

La stabilité d'un oscillateur est donc directement
liée à la courbe de phase.
δ ω'0
La stabilité de la fréquence d'oscillation est
ω''0 d'autant meilleure que l'argument de (βA)
varie rapidement avec la fréquence.
D'où l’intérêt de l'oscillateur de Clapp

Si le quadripôle de réaction est un filtre LC passe-bande, S peut être donné par :


Q
S =2 Q: Facteur du qualité du filtre
ω0
La stabilité de la fréquence d'oscillation est d'autant meilleure que le filtre est sélectif ou,
de manière équivalente, que le facteur de qualité est élevé.
Exemple 1 : Oscillateur BF à réseau déphaseur

On considère l'oscillateur à FET suivant :

D
ID
G
VDS

VGS S

1) Déterminer l'expression du gain en boucle ouverte T= βA

2) Montrer que la condition de démarrage se traduit par gm RL >29


Oscillateur à réseau déphaseur : Exemple 2
Oscillateurs à quartz
Quartz : Effet piézoélectrique
Un quartz est un cristal piézoélectrique sur lequel sont collées deux électrodes métalliques.

En appliquant une différence de potentiel entre les électrodes, des déformations apparaissent

dans le cristal (par effet piézoélectrique direct) .

Inversement, l'application d'une contrainte au cristal induit un champ électrique interne, et

donc une différence de potentiel entre les électrodes.

L'application d'un champ électrique alternatif induira la vibration du quartz.

A Lame B
i quartz

u
Oscillateurs à quartz
Quartz : Schéma électrique équivalent
Le schéma équivalent d'un quartz est le suivant :
Co : Capacité entre électrodes (en général,
Co>>C)
A R: Résistance équivalente au frottement
Lame B interne
i quartz L: Inductance équivalente à la masse de la
lame
C:Capacité équivalente à l’élasticité de la
lame
u 2
1− LC ω
Z=
j ω(C +C 0− LCC 0 ω 2)

Fréquence de résonance Fréquence d'anti-résonance


série parallèle

1 1
f s= f p=
2 π √ LC 2 π √ L(C+C 0)

Ces deux fréquences sont toujours très proches l'une de l'autre.


Oscillateurs à quartz
Quartz : Oscillateurs à quartz stable en fréquence
Dans un oscillateur à quartz, on insère le cristal comme structure résonante passive, par
exemple dans un montage classique de type Colpitts : dans ce cas, les oscillations ne seront
possibles que si le quartz se comporte comme une inductance, c'est-à-dire pour des valeurs
de fréquences comprises entre résonance série et anti-résonance parallèle.
VDD

RD

CL2
CL1

C1 C2 Vr
Ve R1 R2 Cc Vs

Les oscillateurs à quartz sont très stables dans la mesure où l'élément résonant à base de
quartz est d'excellente stabilité. La gamme de fréquence d'utilisation va de quelques 100 kHz à
quelques 100 MHz.
Oscillateurs à résistance négative
Circuit RLC
Oscillateurs à résistance négative
Oscillateur à résistance négative : principe et structure générale

Dipôle générateur à
résistance négative

– Les oscillations stable sont obtenues pour le circuit (R+R') LC pour :

R+ R '
m=
2 ω0 LC
=0 R+R' =0ou R=−R'
Structure générale du dipôle à résistance négative

Transistor
Z1
Z<0 RL

Z2
Oscillateurs à résistance négative
Exemple 1
VDD
d

Ie g gmVgs

C1 L
C1 Rs+R
L
RL L
s RL
C2 Ve Ceq
C2
Rs
Rs

gm
Condition d'oscillation : 2
= Rs
C 1C2 ω 0
1
Fréquence d'oscillation : f 0=
2 π √ LC eq
Oscillateurs à résistance négative
Exemple 2
R0
Ie
+
-
L C R//Re L C
R Ve R2
R1 Vs

V e =V s+R0 I e
R1 −R2
V e= V Re =
R1+R2 s R 0 R1
Ve
Re =
Ie R2
Condition d'oscillation : R=
R 0 R1
1
Fréquence d'oscillation : f 0=
2 π √ LC
Oscillateurs à fréquence variable (VCO)
Diode varicap ou vacator
Il s'agit d'une diode dont la capacité de jonction varie en fonction de la tension inverse de
polarisation appliquée. C'est en fait l'épaisseur de la zone de déplétion (ou zone de charge
d'espace) de la jonction qui varie en fonction de la tension inverse.
Il existe deux type de varactors : à jonction abrupte (ɣ = 0.5) et hyper-abrupte (ɣ = 2), selon leur
profil de dopage caractérisé par la constante ɣ.
L'équation donnant la capacité de la diode C(V) en fonction de la tension V de polarisation
appliquée est la suivante :

Où C(0) est la capacité non polarisée, et ɸ le potentiel de contact spécifique de la jonction.


Oscillateurs à fréquence variable (VCO)
Oscillateurs à diode varicap
Cette diode varicap est insérée dans le circuit passif résonant associé à l'amplificateur (à
transistor en général) pour réaliser l'oscillateur commandé en tension. Une structure classique de
VCO est fondée sur le montage Colpitts :
La fréquence d'oscillation est alors donnée par :

Les performances du VCO dépendent ensuite du choix


de la diode varicap, en particulier le linéarité de la
relation fréquence d'oscillation / tension de commande
("tuning voltage") qui dépend fortement du type de
profil (abrupt ou hyper-abrupt).

Exemple : fréquence d'oscillation:


Caractérisation d'un oscillateur
a) la pureté spectrale
La pureté spectrale d'un oscillateur se traduit par la prépondérance de la raie fondamentale sur
les raies harmoniques.
Elle s'observe sur le spectre de la puissance de sortie en fonction de la fréquence :
- raie fondamentale d'oscillation pure à f0
- raies harmoniques k.f0, k entier

La pureté d'un oscillateur est qualifiée de bonne si l'amplitude du second harmonique


est au moins inférieure de 30 dB à celle de la raie fondamentale.
Caractérisation d'un oscillateur
a) la pureté spectrale
La qualité d’un oscillateur sinusoïdal est essentiellement évaluée par la mesure du taux de

distorsion.

Le signal de sortie peut être décomposé en série de Fourier

VS(t) = V1 sin w0t + V2 sin 2w0t + …+ Vn sin nw0t + …

On définit le taux de distorsion harmonique qui caractérise la pureté spectrale du signal:

Ce taux de distorsion peut toujours être amélioré en faisant suivre l’oscillateur d’un filtre passe-

bas ou passe-bande qui va atténuer les harmoniques indésirables.

un bon oscillateur a un taux de distorsion faible, une valeur supérieure à1% étant

considérée comme médiocre .


Caractérisation d'un oscillateur
c) le temps de commutation
Ce paramètre est particulièrement important dans les applications en synthèse de fréquence où
il est souvent nécessaire de faire passer la fréquence d'une valeur à une autre en un temps le
plus court possible. Le temps de commutation caractérise la dynamique de l'oscillateur, selon 3
paramètres :
- le slew rate (en MHz/μs)
= vitesse de passage de F1 à F2 sous l'action d'une commande spécifique
= F2-F1 /∆t
- le temps d'établissement (en μs)
= temps minimum nécessaire pour obtenir la nouvelle valeur de fréquence, dans une plage
d'erreur donnée
= te
- la dérive à long terme (en MHz/s)
= variation de la fréquence après un temps considéré comme long devant le temps
d'établissement
= ∆Flointain / ∆tlointain

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