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Ministère de l’enseignement supérieur

et de la recherche scientifique

Université Akli Mohand Oulhadj – Bouira

Module : Matériaux et introduction à la haute tension


Groupe : 03

Exposé :
Les matériaux Diélectrique

REALISER PAR :
GRINE KARIMA
ALILI ISLAM
Sommaire :
Introduction ……………………………………………………………………………………………(1)

Généralités : qu’est-ce qu’un matériau ?..................................................(2)


DÉFINITION………………………………………………………………………………….(2)

Matériaux isolants, semi-conducteurs et conducteurs…………………………(2)

I)Définition d’un diélectrique :……………………………………………………………….(4)


Quelques milieux diélectriques usuels :………………………………………………….()

II) un dipole électrique :………………………………………………………………………..()

III)La polarisation :………………………………………………………………………………..()

III-I) Polarisation électrique……………………………………………………………………()


III-II) Différence entre la polarisation et la conduction :……………………………()

III-III)type de polarisation :……………………………………………………………………….()

III-III-I)polarisation ionique :………………………………………………………..()

III-III-II)Polarisation électronique :……………………………………………….()

III-III-III)Polarisation orientationnelle :……………………………………… ()

IV)Vecteur de polarisation :…………………………………………………………………()

V)Résistivité d’un diélectrique :…………………………………………………………..()


L’echelle de résistivité :…………………………………………………………………………()

VI)la rigidité diélectrique :…………………………………………………………………..()


VII)Les pertes diélectriques :……………………………………………………………….()
VII-I)Les conséquences de pertes diélectrique :………………………………………..()

VII-II) Causes des pertes diélectriques ……………………………………………………..()

VII-II-I)Conductibilité ………………………………………………………………..()

VII-II-II) Pertes par polarisation …………………………………………………()


VII-II-III) Pertes diélectriques dans les isolations basse fréquence……()

VIII)Les propriétes physique de diélectrique :………………………………………..()


VIII-I) PRINCIPAUX MATÉRIAUX D'ISOLATION :…………………………………..()

VIII-I-I) SILICATE DE CALCIUM :……………………………()

VIII-I-II) FIBRE MINERALE :……………………………………………….()

VIII-I-III) VERRE CELLULAIRE :…………………………………………..()

VIII-I-IV) SILICE EXPANSÉE : ……………………………………………..()

VIII-I-V)ELASTOMÈRE :………………………………………………………()

VIII-I-VI)PLASTIC MOUSSEUX :……………………………………………()

VIII-I-VII) FIBRES RÉFRACTAIRES :……………………………………….()

VIII-I-VIII) CIMENT ISOLANT :……………………………………………..()

VIII-II) PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES ET CHIMIQUES DE L'ISOLANT :…………….()

VIII-III)Exemples des matériaux diélectriques et leur propriétés physico-


mécaniques :……………………………………………………………………………………………………………()

VIII-III –I)Marbre Blanc :………………………………………………………()

VIII-III-II) MARBRE GRIS :………………………………………………………()

VIII-III –III)MARBRE ROUGE ( KRISTEL):………………………………….()

IX) Types d’isolants utilisés dans l’industrie électrique :……………………………..()


IX-I)isolant solide :……………………………………………………………………………..()

IX-I-I)Minéraux………………………………………………………………………()

IX-II)Isolants liquides :………………………………………………………………………...()

IX-II-I) Huiles minérales :…………………………………………..()

IX-II-II) Huiles synthétiques :………………………………………()

IX-II-III) Vernis :………………………………………………………….. ()

IX-III)Isolants gazeux :…………………………………………………………………………….()

X)différents types de diélectriques :………………………………………………………..()

X-I)Piézoélectricité :…………………………………………………………………..()

X-II)Ferroélectricité :……………………………………………………………………………..()
X-III) Electrostriction et pyroélectricité : ………………………………………………..()

X-IV)Pyroélectricité :……………………………………………………………………………………..()

Conclusion :……………………………………………………………………………………………….()

Les références :……………………………………………………………………………………………


Introduction :
Un matériau diélectrique est un matériau ne contenant pas de charges
électriques susceptibles de se déplacer de façonmacroscopique, c'est-à-dire
que c'est un milieu qui ne peut pas conduire le courant électrique. C'est par
exemple, le verre, descéramiques et de nombreux plastiques, mais aussi bien
sûr le vide. Les diélectriques peuvent être à l'état gazeux, liquide ou solide.

Isolant : C’est une substance qui a une conductivité suffisamment faible


pour être utilisée afin de séparer des pièces conductrices portées à des
potentiels différents. On peut considérer synonyme les mots isolant et
diélectrique. On réserve le nom de diélectriqueaux substances polarisables.
Malgré l'impossibilité des milieux diélectriques de conduire le courant, leur
comportement sous champ électrique est très variable.En effet, les atomes qui
constituent le matériau peuvent interagir avec un champ électrique extérieur.
Cette interaction crée une polarisation du matériau reliée au champ électrique
extérieur.
Les matériaux diélectriques sont caractérisés en particulier par: leur rigidité
diélectrique ; leur permittivité diélectrique
ε, ouconstante diélectrique ; leur angle de perte ou tangente delta, tan(δ).
Quelques milieux diélectriques solides usuels :
✓ Le verre, utilisé pour faire des isolateurs de lignes haute tension
✓ La céramique, très utilisée pour les matériels HTB des postes électriques
✓ La plupart des plastiques
✓ Le Polypropylène, utilisé en particulier dans les condensateurs

(1)
Généralités : qu’est-ce qu’un matériau ?
Les objets qui nous entourent, que nous manipulons quotidiennement, sont
tous constitués d’une matière choisie pour sa bonne adaptation à la fonction
de l’objet en question et au procédé utilisé pour conférer à l’objet la forme
souhaitée. La notion de matériau est donc rigoureuse- ment indissociable de
l’intérêt que peut présenter la substance en ques- tion pour l’obtention d’un
objet fini (figure 1.1).

DÉFINITION [1]
De manière symbolique et résumée, un matériau est une matière dont on fait
un matériel.
De manière plus précise et plus complète :
un matériau est la forme marchande d’une matière première choisie en raison
de propriétés d’usage spécifiques et mise en œuvre par des techniques
appropriées pour l’obtention d’un objet de géométrie donnée à fonction
préméditée.

Matériaux isolants, semi-conducteurs et


conducteurs
Les solides sont généralement classés en trois catégories suivant leurs
résistivités électriques :
- Les conducteurs (métaux) ont une résistivité de l'ordre de 10^-5 Omega cm
ou inférieure (2)
– Les isolants ou diélectriques ont une résistivité généralement supérieure à
10^12 Omega cm
- Les semi-conducteurs ont une résistivité qui varie entre 10^-5 Omega cm et
10^12 Omega cm
Les solides cristallins respectent le modèle des bandes d'énergie. La bande de
valence est la dernière bande partiellement ou totalement remplie, la bande
interdite est au milieu entre la bande de valence et celle de conduction. Elle se
caractérise par sa largeur
énergétique Eg qui s'appelle également énergie d'activation intrinsèque. La
bande de conduction est la bande permise située au dessus de la bande
interdite.

Par définition, un isolant est une substance qui possède une résistance
suffisamment élevée pour être utilisée comme séparateur entre des pièces et
des organes conducteurs ayant une différence de potentiel électrique. On
appelle souvent les isolants matériaux diélectriques, c'est-à-dire, les matériaux
ayant des propriétés électriques polarisables dans un champ électrique.

(3)
I)Définition d’un diélectrique :
Les isolants ou diélectriques sont des matériaux ayant une résistivité très
élevée : 10^8 `a 10^16 Ω.m, car ils contiennent très peu d’électrons libres. Un
isolant est caractérisé par ses propriétés électriques, mécaniques, chimiques et
thermiques.
Un bon isolant ne devrait pas laisser passer de courant lorsqu’il est soumis à
une tension continue. Autrement dit, sa résistance en CC doit être infiniment
grande. Cependant, en pratique, un courant de fuite très faible circule dans
tous les matériaux isolants utilisés en HT continue.
Le courant passant à travers un isolant en HT continue est également constant
et est appelé courant résiduel. En HT alternative, n’importe que matériau
isolant laisserait passer un courant capacitif. Les isolants sont utilisés pour :
- assurer une séparation électrique entre des conducteurs portés à des
potentiels différents afin de diriger l’écoulement du courant dans les
conducteurs désirés
→ protec on des personnes et des équipements ;
- supporter les éléments d’un réseau électrique et les isoler les uns par rapport
aux autres et par rapport à la terre ;
- remplir les fonctions de diélectrique d’un condensateur. [2]
L'isolant idéal est un corps de résistivité infinie. Les isolants réels ont des
résistivités très grandes, mais finies. Voici pour s'en rendre compte la résistivité
de quelques isolants exprimée dans le système MKSA (Mètre, Kilogramme,
Seconde, Ampère) tableau 1.1.

Tableau 1.1. Résistivité de quelques isolants desséchés exprimée en [22.m] à 20


°C
Pour beaucoup d'applications, la grandeur qui caractérise le mieux le pouvoir
isolant d'un matériau est son temps de relaxation, c'est-à-dire la constante de
temps d'un condensateur de forme quelconque utilisant ce matériau. Ce temps
est donné par l'équation suivante [1.1]: (4)
où & est la permittivité et p la résistivité.
En donnant à & la valeur du vide e0 , on voit que pour p=10¹⁰ [Omega.m], le
temps de relaxation des charges au travers de l'isolant est proche d'une
fraction de [s]; il ne s'agit donc pas d'un bon isolant. Les matériaux admis en
électrotechnique donnent des temps de relaxation allant de la [s] à plusieurs
[min] et davantage; dans des conditions exceptionnelles, on a pu atteindre des
temps de l'ordre de l'année].[3]
Diélectrique matériau qui ne contient pas de charges électriques
susceptibles de se déplacer de façon macroscopique
Un milieu est diélectrique (mot composé du préfixe grec δια- / dia- (« au
travers ») et électrique) s'il ne contient pas de charges électriques susceptibles
de se déplacer de façon macroscopique. Le milieu ne peut donc pas conduire le
courant électrique, et est souvent un isolant électrique. Les milieux
diélectriques incluent par exemple le vide, le verre, le bois sec, l'eau pure et de
nombreux plastiques.

(5)
Les matériaux diélectriques sont caractérisés en particulier par : leur
permittivité diélectrique ε, ou constante diélectrique ; leur rigidité diélectrique
; leur angle de perte ou tangente delta, tan(δ).
Les mots isolant et diélectrique tendent à être utilisés comme des
synonymes. Un isolant est un matériaux dont la conductivité électrique est
faible. La borne maximale est relativement arbitraire. Un diélectrique se
caractérise par l'apparition d'une polarisation lorsque le matériaux est soumis à
un champ.[4]
Quelques milieux diélectriques usuels :

- Le verre : utilisé pour faire des isolateurs de lignes haute tension ;

- La céramique : très utilisée pour les matériels HTB des postes électriques La
plupart des plastiques ;

- Le Polypropylène : utilisé en particulier dans les condensateurs.

II) un dipole électrique :


Un dipole électrique est un système formé de deux charges ponctuelles de
meme valeur mais de signe opposé , séparé par une distance d.

Exemple :

Soit E0 le champ électrique exterieur appliqué au diélectrique :

*si (E0 =0) comme les électrons sont lies au noyau les charges positives (Q+) et
les charges negatives (Q-) coincident c'est-à-dire la distance entre (Q+) et (Q-)
egale a 0

*si le (E0 different de 0 ) les charges sont soumises a la force électrique

F=Q.E0 (2.1)

Chaque atome ou molécule de charge q se comporte comme un dipole


électrique et acquiert un moment dipolaire p=q.D (2.2)

(6)
III)La polarisation :
Un diélectrique contient, comme toute matière, les « deux électricités » en
quantités égales et considérables, mais contrairement aux conducteurs, ces
électricités ne peuvent circuler à l'intérieur, sous l'action du champ.
Si nous considérons une molécule de diélectrique, elle contient des charges
positives et des charges négatives. Ces charges ne sont pas libres. elles sont
liées par une force élastique comparable à un ressort. Si l'on fait agir un champ
sur la molécule, les charges ne peuvent se déplacer dans l'isolant sous son
action; la charge positive tire sur le ressort dans le sens du champ, la charge
négative en sens inverse, et le résultat est que le ressort se tend davantage et
que les deux charges s'écartent légèrement. Cet écart est pratiquement
proportionnel au champ. Sous son action, la molécule se transforme done en
un système de deux charges égales positive et négative, à une petite distance
l'une de l'autre. C'est ce que l'on appelle un doublet ou dipôle et l'apparition
des dipôles constitue la polarisation du diélectrique. Si le champ est supprimé,
les ressorts ramènent les charges au contact et la polarisation disparait (nous
verrons au chapitre 2 qu'il existe d'autres mécanismes conduisant à la
polarisation macroscopique du matériau).[5]
Dans la polarisation du diélectrique peuvent intervenir plusieurs
mécanismes qui sont :

Electronique : Il s’agit du déplacement des orbites électroniques par rapport


au noyau.

 Ionique/atomique : Il s’agit du déplacement des ions dans le réseau


cristallin.

 Une rotation/orientation : Il s’agit de l’orientation des dipôles électriques


microscopiques dans le champ électrique.

La polarisation concerne essentiellement les charges liées qui présentent un


moment dipolaire permanent contrairement à la conduction qui concerne les
charges libres. Les pertes diélectriques qui sont associées aux mécanismes de
polarisations électroniques et moléculaires dans le domaine des fréquences
industrielles sont négligeables puisque ces phénomènes se manifestent à de
très hautes fréquences.[6]

(7)
III-I)Polarisation électrique
Lorsqu’une plaque diélectrique est placée dans un champ électrique, la
molécule acquiert un moment dipolaire. Dans de telles circonstances, le
diélectrique est dit polarisé. La polarisation électrique d’une substance
diélectrique est le moment dipolaire par unité de volume. P est le symbole de
la polarisation.[7]

La polarisation diélectrique se produit lorsqu’un champ électrique externe est


appliqué à une substance diélectrique. Lorsqu’un champ électrique est
appliqué, il provoque le déplacement des charges (positives et négatives).
L’objectif principal de la polarisation diélectrique est de connecter des
caractéristiques macroscopiques et microscopiques.

Dans le cas des cristaux piézoélectriques, la polarisation est provoquée par


l’action d’un champ électrique ou d’autres variables externes telles qu’une
contrainte mécanique. Les matériaux solides qui collectent les charges
électriques sont appelés cristaux piézoélectriques. Diélectrique Dans les
cristaux pyroélectriques, la polarisation peut également se produire
spontanément, en particulier dans les ferroélectriques. La ferroélectricité est
une caractéristique de certains matériaux dans laquelle la polarisation
électrique spontanée peut être inversée en appliquant un champ électrique. (8)
La formule de polarisation est donnée par : P = ε 0 χ e E = ε 0 (ε r – 1) E où P est
la polarisation, e est la susceptibilité, & E est le champ électrique.[8]

III-II)Différence entre la polarisation et la


conduction :[9]
1. Durant la polarisation, les charges sont mises en mouvement mais ne
peuvent jamais quitter la molécule. Par contre, la conduction est le
déplacement des charges sur de grandes distances, qui se libèrent et quittent
les particules.
2. La conduction dans les diélectriques est pratiquement assurée par les
impuretés se trouvant dans l’isolant et non pas due à sa structure de base. La
polarisation peut donc être représentée comme un grand nombre de charges
se déplaçant sur de très petites distances, sans jamais quitter les molécules.
Tandis que la conduction dans les diélectriques comme le déplacement d’une
petite quantité de charges mais sur de larges distances.
3. la polarisation peut être considérée comme un mouvement élastique.
Quand l’effet du champ électrique externe disparaît, les charges reviennent à
leur position initiale, ce qui ne se passe jamais pour la conduction.
4. Tandis que la conduction se produit tant que la tension continue est
appliquée, la polarisation ne se produit que lors de l’application ou de la
suppression de la tension. La polarisation, et donc le courant capacitif, ne
subsistent que lorsqu’il s’agit d’une tension alternative.[9]

III-III)type de polarisation :
III-III-I)polarisation ionique : [10]
Si la particule qui se déplace en bloc est un ion de charge q, le deplacement u
produit une contribution q u à la polarisation. Ce mecanisme est qualifie de
ionique. La figure 1.1 illustre schematiquement et resume ce mecanisme de
polarisation , en montrant le mouvement relatif induit par un champ appliqué ,
de deux ions proches voisins au sein d’un cristal ionique. On verra plus lois que
ce mode de polarisation des cristaux ionique présente un aspect collectif
marqué et qu’il sera intéressant de le traiter comme le deplacement relatif de
sous réseaux d’ions.

(9)
III-III-II)Polarisation électronique :[11]
Le mécanisme de polarisation électronique des atomes neutres ou des ions est
illustré schématiquement par la figures 1.2.C’est un déplacement des couches
électroniques exeterne par rapport au cœur rigide (atomique ou ionique). Ce
qu’on appelle ici le cœur rigide est l’ensemble formé par le noyau et les
couches électroniques internes fortement liées au noyau .

A ce mécanisme de polarisation électronique des ions ou des atomes neutres, il


faut ajouter un autre mécanisme électronique associé non plus à un atomes ou
un ion mais spécifiquement à la liaison ( covalente) entre deux atomes (ou ion)
voisins (exemple de cristal à liaisons covalentes :silicium). La polarisation de
liaison est illustrée par la figure 1.3. On sait qu’une liaison covalente se
caractérise par une densité électronique non nulle entre les atomes liés. La
figure 1.3 monte qu’il existe meme un pic de densité typiquement au milieu de
la liaison.

III-III-III)Polarisation orientationnelle :
[12]
Si dans un cristal moléculaire , on néglige en première analyse les degrés de
liberté internes de la molecule celle-ci peut etre considérée –compte tenu de la
faiblesse des interactions entre molécules –comme un objet rigide seulement
susceptible de se déplacer et de tourner sur lui- meme.

La rotation apparait alors comme un nouveau mécanisme de polarisation dans


la mesure ou la molecule possède un moment dipolaire spontané ,
conséquence d’une distribution asymétrique de ses charges internes.La figure
1.4 donne l’exemple de la molécule d’eau .Elle est formée d’un ion O²- et deux
ion H+.Les deux liaisons OH formant un angle de 120° , la molécule ne possède
pas de centre de symétrie et porte un moment dipolaire spontané p0.

(10)
IV)Vecteur de polarisation :
on assimile les charge liees à une distribution de dipoles électrique caracterisée
par un champ appelé polarisation electrique P son unité est C/m².

La polarisation va etre equivalente a une densité de charge.

V)Résistivité d’un diélectrique :


Les diélectriques sont des matériaux ayant une résistivité très élevée : 10^8 à
10^16 Ω.m, car ils contiennent très peu d’électrons libres.

A côté de la résistivité proprement dite, qui dépend de la conduction dans la


masse, intervient souvent dans la pratique la résistance superficielle qui
caractérise la conduction superficielle. Beaucoup d'isolants, qui sont très
résistants dans leur masse, conduisent facilement le courant par leur surface.

Le cas le plus typique est celui du verre qui se recouvre d'une couche d'eau
condensée et, de ce fait, n'isole pas mieux que le bois, lorsqu'il n'est pas séché
à l'air chaud. D'autres corps, comme la paraffine et l'ébonite, n'ont pas ce
défaut. Il est toutefois insignifiant de chiffrer cette résistance super ficielle,
sans la lier aux causes extérieures comme l'humidité, la température, etc. La
résistance superficielle Rs, d'un «isolant » s'exprime en [Omega], et se calcul
suivant l'expression :
Rs=R.l'/l
où R est la résistance mesurée entre deux électrodes (placées à la surface de
l'isolant) de longueur l (transversale au champ) et séparées d'une distance l'
(longitudinale au champ). La résistance mesurée R porte donc sur une surface «
isolante » rectangulaire de grand coté l et de petit coté l', et la résistance
superficielle Rs, est ramenée à une surface << isolante >> carrée.[13]
La résistivité , qui s’exprime en A.M caractérise la résistance opposée au
passage d’un courant électrique dans le matériau, pour une section et une
longueur unitaire. Son inverse est la conductivité électrique a qui est donc une
mesure de la facilité de passage du courant électrique dans la matière. La
conductivité et la résistivité électrique des matériaux varient très fortement en
fonction de la nature de leurs liaisons chimiques, de la composition et de la
température.
(11)
Ainsi à température ambiante, la conductivité électrique varie de 10
10⁸
(Omega.m)^-1 1 pour les meilleurs conducteurs métalliques jusqu'à 10^
10^-16
(Omega.m)^-1 1 pour les isolants électriques les plus performants.
performants.[14]

L’echelle de résistivité :

VI)la rigidité diélectrique :[15]


Il existe un champ électrique maximal que peut supporter un matériau
diélectrique. Au delà de ce champ, le matériau ne peut plus contenir les
charges électriques sur ses électrodes et devient brusquement conducteur. Ce
champ s’appelle le champ de rupture diélectrique ou de claquage.
claquage.[15]

Si on augmente la tension à laquelle est soumis un isolant au-delà


au delà d’une
certaine valeur appelée tension de claquage, il apparaıt un arc électrique dans
l’isolant : courant intense traversant l’isolant. On dit que le diélectrique a subit
une décharge (rupture ou claquage) électrique et il est devenu conducteur.

Ce claquage est irréversible pour les isolants


isolants solides (carbonisation) mais
réversible (reprennent la propriété d’être isolant) pour les isolants gazeux et
liquides.

La rigidité diélectrique d’un isolant est donnée par la valeur maximale du


champ électrique que peut supporter un isolant.

La rigidité
gidité diélectrique dépend de :

- la fréquence, la forme et la durée d’application de la tension ; (12)


- la température, la pression et l’humidité;

- la présence d’impuretés dans l’isolant

– la géométrie, etc.[16]

ce tableau suivant donne la régidité diélectrique de certains materiaux isolant


ainsi que leur permittivité relative.[17]

(13)
VII)Les pertes diélectriques :
Les pertes diélectriques correspondent à de l'énergie dissipée dans un
diélectrique quand ce dernier est soumis à un champ électrique extérieur.
Ainsi, quand un champ électrique est appliqué au diélectrique, la polarisation
ne suit pas ce champ de manière instantanée : ceci traduit une absorption
d’énergie par le diélectrique, équivalente au travail nécessaire pour déplacer
ou induire les dipôles et pour déplacer les charges libres. Le cas d’école,
correspondant à la situation fréquente de l’application d’une tension
sinusoïdale à un système d’isolation, est celui d’un : on remarque alorschamp
extérieur qui varie de façon sinusoïdale avec une pulsation w l’existence d’une
composante du courant à travers le diélectrique en phase avec le champ (à la
différence de la composante de déplacement, qui est, elle, en quadrature avec
le champ). L’existence de la composante du courant en phase avec le champ
traduit ainsi les pertes diélectriques.[18]

Les pertes diélectriques ont lieu lorsque E n'est pas fonction unique de D
Nous avons vu que l'énergie fournie à un diélectrique par unité de volume est
égale à [1.37]:

Si l'on décrit un cycle fermé, cette intégrale est nulle seulement si E reprend les
mêmes valeurs pour les mêmes valeurs de D. Autrement, il y a au total échange
d'énergie entre le diélectrique et la source de tension. L'expérience montre que
l'énergie est absorbée par le diélectrique et qu'elle reparaît à peu près en
totalité sous forme de chaleur.

Tableau 1.4. Ordre de grandeur des angles de pertes $ [radians] de quelques


diélectriques desséchés @f=50Hz et T=25 °C
L'hystérésis diélectrique a été mise en évidence à propos de la radio où les
fréquences sont élevées. Actuellement, les pertes diélectriques sont constatées
dans de nombreuses applications et ont un effet généralement défavorable.
Les pertes diélectriques sont grandes pour les champs et les fréquences élevés.
Comme l'angle de perte augmente généralement avec la température, il
augmente de plus en plus avec l'échauffement et le risque de claquage est
augmenté. C'est une des raisons pour lesquelles le problème de l'isolement est
plus difficile pour une tension alternative que pour une tension continue. Pour
les hautes fréquences, même si le champ est petit, les pertes sont encore
considérables car on décrit un très grand nombre de cycles par seconde (f=10⁵
[Hz] à 10¹⁰[Hz] en pratique).
Si la puissance est négligeable, il n'y a pas d'échauffement, mais il se produit un
amortissement préjudiciable aux qualités du circuit (résonance). C'est pourquoi
tous les condensateurs de radio sont à lame d'air ou au mica,pour minimiser les
pertes.
Si la puissance est élevée, il se produit un échauffement qui peut aller jusqu'à la
fusion ou la destruction de l'isolant. Dans les appareils à ondes ultra-courtes où
les fréquences sont très élevées, de l'ordre de 10¹⁰ [Hz], les pertes diélectriques
sont extrêmement gênantes; aussi emploie-t-on le moins possible les isolants
solides.

L'hystérésis diélectrique a d'autres parts, des applications utiles. Il est


quelquefois nécessaire de chauffer un isolant en développant la chaleur
uniformément dans toute sa masse, car les isolants étant généralement
mauvais conducteurs de la chaleur, il est difficile de les chauffer rapidement
par les procédés habituels sans soumettre certains points à des températures
exagérées. On peut ainsi vulcaniser rapidement de grosses pièces de
caoutchouc, fondre rapidement des matières plastiques, dessécher des bois,
etc. sans oublier les fours micro-ondes ![19]

VII-I)Les conséquences de pertes


diélectrique :[20]Il y a tout d'abord la possibilité d'instabilité
thermique. L'échauffement conduit à des pertes diélectriques plus grandes qui
augmentent elles-mêmes la température, etc. (car l'angle de perte des solides
augmente généralement très vite avec la température).

(15)
-Les pertes augmentent lorsqu'un isolant commence à être le siège de
phénomènes d'ionisation. On a ici plutôt le symptôme d'un danger (attaque
des isolants par l'ozone). - Les pertes représentent une dépense d'énergie qui
est très gênante dans les circuits utilisés en haute fréquence.

VII-II) Causes des pertes


diélectriques :[21]
On peut distinguer les pertes d'origine :
- microscopique (dues aux propriétés des molécules);
-macroscopique (poches de gaz, impuretés);
- la conductibilité cause également des pertes qu'il est facile de distinguer des
pertes diélectriques proprement dites..

VII-II-I)Conductibilité :[22]
Si elle est la seule cause de perte, le condensateur se comporte comme une
capacité shuntée par une résistance de valeur déterminée.

VII-II-II) Pertes par polarisation :[23]


Ces pertes varient considérablement suivant la nature chimique et l'état
physique de la matière.

VII-II-III) Pertes diélectriques dans les


isolations basse fréquence :[24]
Les pertes diélectriques dans les isolations industrielles composites (rubans
micacés, résines époxy à charges minérales, polypropylène imprégné par du
Jarylec, etc.) utilisées dans les machines tournantes et statiques ou encore dans
les condensateurs de puissance à courant alternatif, sont dues à des causes très
diverses, généralement liées à la présence d'ions gazeux ou électrolytiques.

(16)
VIII)Les propriétes physique de
diélectrique :[25]
PROPRIÉTÉS DE L'ISOLATION Chacune des propriétés ne s'applique pas
nécessairement à tous les matériaux ou applications. C'est pourquoi plusieurs
ne sont pas spécifiées dans les publications des fabricants ou dans le Tableau
des propriétés qui suit cette section. Toutefois, dans certains cas, le fait
d'omettre des propriétés peut prendre une extrême importance (ex: quand les
isolants doivent être compatibles avec des ambiances chimiquement
corrosives). Si la propriété est importante pour une application et que cette
donnée n'apparaît pas dans la publication du fabricant, on doit s'efforcer
d'obtenir de l'information directement du fabricant, d'un laboratoire d'essais
ou d'une association d'entrepreneurs en isolation. Les propriétés suivantes
sont fournies comme références seulement conformément à leur signification
pour rencontrer un critère de concept d'application spécifique. D'autres
définitions des propriétés elles-mêmes se trouvent dans le Glossaire.
VIII-I) PRINCIPAUX MATÉRIAUX D'ISOLATION
Les caractéristiques et propriétés des principaux matériaux d'isolation
employés dans les installations commerciales et industrielles, sont décrites ci-
après.
VIII-I-I) SILICATE DE CALCIUM :
Le silicate de calcium est un isolant granuleux composé de chaux et de silice,
renforcé par des fibres organiques et inorganiques, et moulu en formes rigides.
Les températures d'application sont de 35°C " 815°C. La résistance à la flexion
est bonne. Le silicate de calcium absorbe l'eau. Toutefois, il peut être asséché
sans détérioration. Le matériau est ignifuge et est employé principalement sur
des surfaces et tuyaux chauds. Le chemisage est installé au chantier.
VIII-I-II) FIBRE MINERALE :
a. Verre: Disponible en matelas flexible, panneau rigide, recouvrement de
tuyauterie et autres formes pré moulées. Les températures d'application
sont de -40°C " 535° C. La fibre de verre est neutre; toutefois, le liant peut
avoir un facteur de pH. Le produit est ignifuge et a des bonnes propriétés
d'insonorisation .
b.
(17)
b. Roche et scorie: Les fibres de roche et de scorie sont collées avec un liant
résistant à la chaleur pour produire la fibre ou laine minérale. La température
maximum d'application peut atteindre 1035°C. Le matériau a un pH
pratiquement neutre.
VIII-I-III) VERRE CELLULAIRE :
Disponible en panneaux et blocs pouvant être fabriqués sous formes de
revêtement de tuyaux et autres diverses formes. Les températures
d'application varient de -273°C à 650°C. Bonne résistance structurale, mauvaise
résistance à l'impact. Le produit est ignifuge, hydrofuge et résistant à beaucoup
de produits chimiques.
VIII-I-IV) SILICE EXPANSÉE :
OU PERLITE Isolant composé de minerai de perlite naturel ou expansé pour
former une structure cellulaire. Le matériau passède un très bas coefficient de
rétrécissement et tésiste à la corrosion. Non combustible et utilisé dans les
installations à températures intermédiaires et élevées. Disponible en sections
rigides préformés et en blocs.
VIII-I-V)ELASTOMÈRE :
La mousse de résine combinée avec des élastomères produit un matériau
flexible cellulaire. Disponibles préformés et en feuilles, les isolants
d'élastomère résistent à l'eau et la vapeurs d’eau. La limite supériere
d'application est de 105°C. Le produit est résilient. Sa résistance au feu doit
être prise en considération.
VIII-I-VI)PLASTIC MOUSSEUX :
Les isolants fabriqués à base de résine de plastic mousseux produisent
principalement des matériaux rigides à cellules fermées. La valeur "K" diminue
après un usage initial, dû au fait que les bulles de gaz emprisonnées dans la
structure cellulaire sont éventuellement remplacées par l'air. Voir les données
du fabricant. Les plastics mousseux sont de poids légers avec d'excellentes
caractéristiques de coupes. La composition chimique varie avec chaque
fabricant. Disponibles préformés et en panneaux, les plastics mousseux sont
généralement utilisés pour des applications dans la portion inférieure des
températures intermédiaire, et dans toute la fourchette de basse température.

(18)
VIII-I-VII) FIBRES RÉFRACTAIRES :
Les isolants de fibres réfractaires sont fabriqués de fibres de roche ou de
céramique, incluant alumine et silice, liées avec un adhésif résistant à des
température extrêmement élevés. Le matériau est disponible en matelas ou
sous forme rigide. Sa résistance aux chocs thermiques est très haute. Les
limites de température d'application atteignent 1750°C. Le matériau est
ignifuge.
VIII-I-VIII) CIMENT ISOLANT :
Les ciments isolants et de finition sont composés de fibres isolantes diverses et
d'adhésif mélangés avec de l'eau et du ciment, produisant une pâte plastique
molle pour couvrir des surfaces irrégulières. Le coefficient d'isolation est
moyen. Ce ciment peut être utilisé sur des surfaces à haute température. Les
ciments de finition ou à couche unique sont employés dans la gamme basse
des températures intermédiaires et comme finis pour les autres applications
d'isolation. Vérifier les données de chaque fabricant pour les propriétés de
rétrécissement et d'adhérence.
VIII-II) PROPRIÉTÉS MÉCANIQUES ET CHIMIQUES DE L'ISOLANT :[26]
Les propriétés autres que thermiques doivent être considérées lors de la
sélection des matériaux pour des applications spécifiques. Entre autres:
a. Alcalinité (pH) ou acidité: Significatif quand l'atmosphère ambiante est
corrosif. De plus, l'isolation ne doit pas contribuer à la corrosion du système
b. Apparence: Important aux endroits visibles ou pour fins d'identification.
c. Charge de rupture: Dans certaines installations où le matériau d'isolation
doit faire un pontage par-dessus un vide dans son support.
d. Capillarité: Doit être considérée lorsque le matériau peut être en contact
avec des liquides.
e. Réaction chimique: Un danger potentiel d'incendie existe aux endroits où il y
a des produits chimiques volatiles. La résistance à la corrosion doit aussi être
considérée.
f. Résistance chimique: Significative lorsque l'atmosphère est chargée de sel ou
de produits chimiques et lors d’une fuite du tuyau ou de l’équipement.

(19)
g. Coefficient de dilatation et de contraction: Doit être considéré dans le
concept et l'espacement des joints de dilatation/contraction et/ou dans
l'application de couche multipe d’isolant.
h. Combustibilité: Un des indices de risques d'un matériau à contribuer à un
incendie.
i. Résistance à la compression: Important si l'isolant doit supporter une charge
ou résister à un abus mécanique sans s'écraser. Si toutefois, il est nécessaire de
coussiner ou de remplir un espace, comme dans les joints de
dilatation/contraction, des matériaux à basse résistance de compression sont
spécifiés.
j. Densité: La densité du matériau affecte ses autres propriétés, surtout sa
résistance à la compression.
k. Stabilité dimensionnelle: Significatif lorsque le matériau est exposé à des
abus atmosphériques ou mécaniques tels que tordage ou vibrations dues à la
dilatation de la tuyauterie.

l.Résistance au feu: Les classifications de propagation de flamme et de fumée


doivent être considérées. m. Résistance aux rayons ultra-violets: Significative
pour les applications à l’extérieur et pour les applications intérieures à haute
intensité. n. Résistance à la prolifération des fongus et bactéries: Est nécessaire
aux endroits de traitements des aliments et des cosmétiques. o.
Rétrécissement: Significatif pour les applications nécessitant du ciment ou du
mastic. p. Coefficient d'insonorisation: Doit être considéré où l'atténuation du
bruit est requise, tel que pour les stations de radio, certains secteurs
d'hôpitaux, etc. q. Facteur d'insonorisation: Significatif lors de l'érection d'une
barrière acoustique. r. Toxicité: Doit être considérée dans les usines de
traitements des aliments et où il y a danger d'incendie.[]

VIII-III)Exemples des matériaux diélectriques et leur


propriétés physico-mécaniques :[27]
VIII-III –I)Marbre Blanc :
Propriétés physico-mécaniques Charge de rupture à la Compression à sec
Charge de rupture à la Compression 961 Kg /cm²
après gélivité 966 kg/ cm (20)
² Coefficient de saturation . 0,87 %
Essai de résistance au choc. 40 (Kg /cm) cm³
Essai de résistance à l’usure. 1,82 G/cm²
Densité apparente. 2 684 Kg /m
Compacité 98,03 % ; Porosité 1,96 %

VIII-III-II) MARBRE GRIS :


Propriétés physico-Mécaniques :
Charge de rupture à la Compression à sec 1378 Kg /cm²
Charge de rupture à la Compression après gélivité 1026 kg/ cm²
Coefficient de saturation .0,50 %
Essai de résistance au choc. 56 (Kg /cm) cm³
Essai de résistance à l’usure. 0,719 G/cm²
Densité apparente. 1738 Kg/m³
Compacité 88,7 %
Porosité. 0.3%
VIII-III –III)MARBRE ROUGE ( KRISTEL):
Propriétés physico-Mécaniques:
Charge de rupture à la Compression à sec Charge de rupture à la Compression
975 Kg/cm²
après gélivité 1293 kg/ cm²
Coefficient de saturation 0,80 %
Essai de résistance au choc. 16 (Kg /cm) cm³
Essai de résistance à l’usure. 0,148 G/cm²
Densité apparente. 2 703 Kg/m³
Compacité 99,56%
Porosité 0,44 % (21)
IX) Types d’isolants utilisés dans
l’industrie électrique :[28]
*Isolants naturels : - minéraux ; - organiques ;
*Isolants synthétiques :
-matières
matières plastiques (thermoplastiques ; thermodurcissables).
-élastomères
-composites.
Les isolants sont classés en trois types :
- solides ;
- liquides ;
- gazeux.

IX-I)isolant
I)isolant solide :
IX-I-I)Minéraux
I)Minéraux

(22)
IX-II)Isolants
II)Isolants liquides :
Les isolants liquides présentent l’avantage de se régénérer après un claquage ;
ils servent aussi au refroidissement par convection ou par évaporation (les
isolants liquides ont généralement une bonne conductivité thermique). Ils sont
utilisés seuls ou bien
en ils imbibent un isolant solide dont ils remplissent les vides.

IX-II-I)
I) Huiles minérales :
Utilisées dans les transformateurs, les disjoncteurs, les condensateurs et les
câbles. Propriétés : rigidité diélectrique : ≈ 9 à 25 kV/mm selon le degré de
pureté. facteur de dissipation : tan δ = 4.10−4−4 permi vité rela ve : εr = 4 à 6.

IX-II-II) Huiles
es synthétiques :
 Huiles chlorées : ininflammables (pas de risque d’incendies), utilisées pour
les transformateurs, les disjoncteurs, les condensateurs.

 Huiles silicones : résistent à des températures élevées, prix élevé.

 Huiles végétales (ricin) : plastifiant dans la fabrication des vernis et des


résines.

IX-II-III)
III) Vernis :
Utilisés pour l’imprégnation des bobinages.

(23)
IX-III)Isolants gazeux :[29]
Tous les gaz sont isolants à la température ambiante. L’air est le plus utilisé, à
la pression atmosphérique ou sous pression. Comprimé à 10 bars, sa rigidité
diélectrique est de 225 kV/mm ; à la pression atmosphérique elle n’est que de
3 kV/mm. Utilisation : Isolation des lignes aériennes, disjoncteurs
pneumatiques, condensateurs à air. L’azote est chimiquement neutre. Il est
utilisé dans les transformateurs à atmosphère d’azote sous pression, câbles HT,
parafoudres. L’hexafluorure de soufre (SF6) possède une bonne rigidité
diélectrique : 9 kV/mm, 5 fois plus lourd que l’air, incolore, inodore, non
toxique. Il est utilisé dans les dispositif d’extinction de l’arc électrique dans les
disjoncteurs HT.

X)différents types de diélectriques :[30


On désigne par piézoélectricité la propriété de certains cristaux de modifier
(ou d’acquérir) une polarisation sous l’effet d’efforts mécaniques, tels que
compression ou tractions. Seuls les cristaux non polaires peuvent être
piézoélectriques.

Parmi les 20 classes de cristaux piézoélectriques, 10 peuvent présenter une


polarisation spontanée le long d’un axe privilégié. C’est le phénomène de
pyroélectricité. Parmi ces derniers, le sous-groupe des ferroélectriques,
présente la particularité de garder une polarisation permanente, c'est à dire
d’avoir une polarisation qui ne cesse pas après la suppression du champ
extérieur.

Cette propriété de polarisation forte est utilisée dans les condensateurs de


grande capacité à faible encombrement.

X-I)Piézoélectricité :
Les matériaux piézoélectriques jouissent des propriétés réciproques suivantes :

Ils se polarisent sous l’action d'une contrainte

(24)
 mécanique (compression ou tractions); C’est l’effet piézoélectrique direct :
lorsqu'ils sont polarisés par un champ électrique

 extérieur, ils se déforment. C’est l’effet piézoélectrique inverse

Applications

Capteurs de pression, d’effort, ou d’accélération où l’effet direct est utilisé.

 Emetteurs ultrasonores utilisent l’effet indirect

 haut-parleurs

X-II)Ferroélectricité :
On appelle matériau ferroélectrique, un matériau diélectrique dans lequel les
moments dipolaires sont couplés.

Le préfixe ferro a été choisi en raison des très nombreuses analogies entre ces
matériaux et les matériaux ferromagnétiques. Ils sont caractérisés par une
permittivité relative extrêmement élevée, de l'ordre de 10^3 et même 10^4 .
Toutes leurs propriétés électriques sont très sensibles à la température. La
ferroélectricité disparaît au-delà d'une température appelée température de
Curie ferroélectrique.

Le couplage ferroélectrique provoque, localement, un alignement des


moments dipolaires les uns par rapport aux autres.

On appelle domaine ferroélectrique, chaque petite région dans laquelle tous


les moments dipolaires sont alignés parallèlement les uns aux autres.

Dans un échantillon homogène, à température uniforme, chaque domaine


présente une polarisation spontanée Ps ⃗ de même valeur absolue.
L'orientation de ⃗Ps par contre varie d'un domaine à l'autre, de sorte que le
moment dipolaire total de l'échantillon peut être nul. L'application d'un champ
électrique augmente l'énergie des domaines, d'autant plus que la direction de
leur polarisation spontanée s'écarte davantage de celle de ce champ. Au fur et
à mesure que le champ croît, la fraction en volume des domaines alignés (25)
parallèlement àE ⃗ augmente donc, jusqu'à ce que l'échantillon complet ne
devienne lui-même qu'un seul domaine.

X-III) Electrostriction et
pyroélectricité :
Comme la piézoélectricité, l’électrostriction est une variation des dimensions
d'un diélectrique sous l'action d'un champ E. Cette variation est encore liée aux
déplacements de charges accompagnant la polarisation.

L'électrostriction se distingue de la piézoélectricité en ce que la déformation


est proportionnelle non au champ E appliqué, mais au carré de celui-ci. C'est
une propriété générale des diélectriques, se rencontrant aussi bien dans les
milieux cristallins que dans les milieux amorphes, solides ou liquides. Elle ne
possède pas d'effet réciproque, c'est-à-dire qu'une contrainte mécanique ne
provoque pas de polarisation par électrostriction inverse. L'électrostriction est
un effet pratiquement toujours négligeable.

X-IV)Pyroélectricité :
propriété de certains cristaux de modifier leur polarisation lors d'un
changement de température.

(26)
Conclusion :
Cette étude a permis d'introduire le concept de matériaux diélectriques. Ces
matériaux se caractérisent par l'absence des charges autres que les noyaux
atomiques, les électrons des couches internes, les électrons des couches de
valence et les charges immobiles dans le champ.
Un matériau est diélectrique s'il ne contient pas de charges électriques
susceptibles de se déplacer de façon macroscopique Autrement dit, c'est un
milieu qui ne peut pas conduire le . On compte parmi ces milieux le verre et de
nombreux plastiques. Il est important de noter que les diélectriques ont de
nombreuses utilisations, car ils sont utilisés dans de nombreux appareils
électroniques (Diodes , transistors ,...) aujourd’hui. Il n’est pas nécessairement
nécessaire d’utiliser un matériau diélectrique dans chaque application, mais il
est bon d’envisager cette option, en particulier pour ceux qui veulent éviter un
échauffement excessif de l’appareil Dans le passé, le diélectrique était la
substance utilisée pour protéger les fils électriques. De nos jours, cependant, il
est appliqué aux dispositifs électroniques qui conduisent l’électricité. Il existe
deux types de diélectrique : le premier est un gaz, et le second est un liquide,
ou semi-liquide
On n'oublie pas le rôle primordial que joue l'isolation électrique dans le
fonctionnement des materiels de distribution , de protection , de transport et
d'utilisation de l'énergie électrique , d'autre part , l'isolation électrique doit être
réalisé partout où se trouvent des conducteurs-ou des corps- à des potentiels
électriques différents.
A travers de cette recherche , nous avons également remarqué que l'isolant a
une résistivité très élevé , il bloque, résiste le courant électrique et ne possède
pas des charges libres, en effet il n'est pas une diélectrique, mais le diélectrique
est un isolant qui se polarise d'un champ électrique, on peut dire que c'est
l'opposé d'un conducteur .
L'air est un très bon isolant pour la protection de la ligne aérienne car il est
gratuit, disponible...
En matière de logement,une bonne isolation ne comporte que des avantages.
Non seulement l’isolation augmente le confort d’habitation, mais elle permet
également de faire de substantielles économies sur la facture d’énergie.

Pour conclure, on peut dire que le diélectrique est un matériau indispensable


pour l'industrie au moins électronique, et la connaissance de ces
caractéristiques est plus que nécessaire pour développer les différents
dispositifs. (27)
Références :
[1] : https://complements.lavoisier.net/9782100783076_aide-memoire-science-et-genie-des-
materiaux-4-ed_Chapitre1.pdf

[2] : materiaux-dielectriques-3.pdf

[3] : Olivier Gallot-Lavallée ; "Matériaux diélectriques et électrostatique" ;


www.editions.lavoisier.fr ISBN 978-2-7462-4534-1; © 2013, Lavoisier, Paris.

[4] :
https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Ffr.m.wikipedia.org%2Fwiki%2FDi%25C3
%25A9lectrique%3Ffbclid%3DIwAR09hvn5OAgn7lUe4TzdMQmMAdGPrh-
L7qKocuGw6UVrCoDmLJIh0Q8WdLM&h=AT38PTCIQV5RR5It-
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Me5XoIyayg7uMub9u3iUBPu8RyoLaY8uLJml-h-R0QLFTFELUlF7UOj_Ro0d6yJw6cIPVg

[5] : : Olivier Gallot-Lavallée ; "Matériaux diélectriques et électrostatique" ;

www.editions.lavoisier.fr ISBN 978-2-7462-4534-1; © 2013, Lavoisier, Paris

[6] : ABDERRAZAK DABBAGUI ; "CONCEPTION D'UN SPECTROSCOPIE DIÉLECTRIQUE DANS


LE DOMAINE TEMPORELLE ET FRÉQUENTIELLE POUR LES SYSTÈMES D'ISOLATION EN
ÉLECTROTECHNIQUE: APPLICATIONS POUR LES MATÉRIAUX COMPOSITES RENFORCÉS PAR
DES PARTICULES " ; MONTRÉAL, LE 03 JUILLET 2006.

[7] :

[8] : :https://l.facebook.com/l.php?u=https%3A%2F%2Ffr.acervolima.com%2Fdielectriques-
et-
polarisation%2F%3Ffbclid%3DIwAR3V3MG7gdA2QTSSwjndLm_K8WuSW9RE5PfGTox
PvAk8LeY-dID7FK59A2U&h=AT38PTCIQV5RR5It-
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Me5XoIyayg7uMub9u3iUBPu8RyoLaY8uLJml-h-R0QLFTFELUlF7UOj_Ro0d6yJw6cIPVg

[9] : Amar TILMATINE ; "MATERIAUX DIELECTRIQUES" ; Chapitre 7 : Diélectriques ; ETL437-


Chapitre_7(1).pdf

[10] ,[11],[12] :

(28)
[13] : : Olivier Gallot-Lavallée ; "Matériaux diélectriques et électrostatique" ;

www.editions.lavoisier.fr ISBN 978-2-7462-4534-1; © 2013, Lavoisier, Paris

[14] : http://elearning.univ-
biskra.dz/moodle/pluginfile.php/336931/mod_resource/content/1/Chapitre%203_Propri%C3%A9t%
C3%A9s%20physiques.pdf

[15] : Mr. ALKAMA Amrane ; " Caractérisation des matériaux diélectriques par des techniques
micro-ondes" ; Mémoire De fin d’études ; Université Mouloud Mammeri de Tizi Ouzou
Faculté de Génie Électrique & d’Informatique Département d’Electronique ; 2010/2011

[16] : Amar TILMATINE ; "MATERIAUX DIELECTRIQUES" ; Chapitre 7 : Diélectriques ; ETL437-

Chapitre_7(1).pdf

[17] : ABDERRAZAK DABBAGUI ; "CONCEPTION D'UN SPECTROSCOPIE DIÉLECTRIQUE DANS


LE DOMAINE TEMPORELLE ET FRÉQUENTIELLE POUR LES SYSTÈMES D'ISOLATION EN
ÉLECTROTECHNIQUE: APPLICATIONS POUR LES MATÉRIAUX COMPOSITES RENFORCÉS PAR
DES PARTICULES " ; MONTRÉAL, LE 03 JUILLET 2006.

[18]

[19] : Olivier Gallot-Lavallée ; "Matériaux diélectriques et électrostatique" ;


www.editions.lavoisier.fr ISBN 978-2-7462-4534-1; © 2013, Lavoisier, Paris

[20] ,[21],[22],[23],[24]: Olivier Gallot-Lavallée ; "Matériaux diélectriques et électrostatique" ;


www.editions.lavoisier.fr ISBN 978-2-7462-4534-1; © 2013, Lavoisier, Paris

[25] : MATÉRIAUX-ET-PROPRIÉTÉS.pdf (20 pages)

[26] : MATÉRIAUX-ET-PROPRIÉTÉS.pdf (20 pages)

[27] :
https://l.facebook.com/l.php?u=http%3A%2F%2Fwww.enamarbre.dz%2Fcaracteristiques-
physio---mecaniques.html%3Ffbclid%3DIwAR2pnlwImEm5iHrYpbbSYyb-
QFUKE12Gm4KfxTuhoeubDQPlz7letzl3brA&h=AT12fZcWCT-
Sp3Hf4VcBKIb3Sup8hpzu6UUTM-
sZN650h28YOMmNOXEXw00WcDqC0CkDBO64TH1kWqgnMzd4CpNHNkC1tPAQFNB
3SfvditIumtQoRGE1Ld7hdE1kYRflGgA3XQ

[28] : materiaux-dielectriques-3.pdf

[29] ,[30] : materiaux-dielectriques-3.pdf

(29)

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