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MODULE D'EXPÉRIMENTATION

mod. F-CM/EV

CONDUCTIVITÉ THERMIQUE ET ÉLECTRIQUE DES MÉTAUX

manuel PROFESSEUR/ÉTUDIANT

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F-CM$$$101F1
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locales.
TABLE DES MATIÈRES

1- CONDUCTIVITÉ THERMIQUE DES MÉTAUX


1.1 CONDUCTIVITÉ THERMIQUE DES MÉTAUX
1.2 CONDUCTION THERMIQUE DANS UNE BARRE MÉTALLIQUE
1.3 CAPACITÉ THERMIQUE DU CALORIMÈTRE
- PREMIÈRE MÉTHODE
- DEUXIÈME MÉTHODE
1.4 RECHAUFFEMENT DE L'EAU DANS LE CALORIMÈTRE EN FONCTION DU TEMPS
1.5 RÉSISTIVITÉ ÉLECTRIQUE
1.6 RÉSISTIVITÉ ÉLECTRIQUE EN FONCTION DE LA TEMPÉRATURE
1.7 LOI DE WIEDEMANN FRANZ

2- PROCÉDURE EXPÉRIMENTALE
2.1 MÉSURE DE LA CAPACITÉ THERMIQUE DU CALORIMÈTRE INFÉRIEUR
2.2 DÉTERMINATION DE LA CHALEUR ÉCHANGÉE PAR LE CALORIMÈTRE AVEC
L'ENVIRONNEMENT EN FONCTION DU TEMPS
2.3 DÉTERMINATION DE LA CONDUCTIVITÉ THERMIQUE
- CONDUCTIVITÉ THERMIQUE DU CUIVRE
- CONDUCTIVITÉ THERMIQUE DE L'ALUMINIUM
2.4 DÉTERMINATION DE LA CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE
2.5 DÉTERMINATION DE LA CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE DU CUIVRE A L’AIDE DE
LA COURBE CARACTÉRISTIQUE COURANT - TENSION
2.6 DÉTERMINATION DE LA CONDUCTIVITÉ ÉLECTRIQUE DE L'ALUMINIUM A
L’AIDE DE LA COURBE CARACTÉRISTIQUE COURANT - TENSION
2.7 VÉRIFICATION DE LA LOI DE WIEDMANN-FRANZ ET DÉTERMINATION DE LA
CONSTANTE DE LORENZ L
2.8 AMPLIFICATEUR MULTIFONCTION
2.9 DESCRIPTION DU LOGICIEL
1. CONDUCTIVITÉ THERMIQUE DES MÉTAUX

1.1 Conductivité thermique des métaux

La conductibilité thermique ou conductivité thermique (indiquée par


λ ou k) est le rapport, en état stationnaire, entre le flux de la chaleur et le
gradient de température qui provoque le passage de chaleur. En d'autres
termes, la conductibilité thermique est la mesure de la capacité d'une
substance de transmettre la chaleur (c'est-à-dire, plus la valeur de λ est
élevée, le moins le matériau est isolant). Cela dépend de la nature du
matériau, et non pas de sa forme.
La conductibilité thermique ne doit pas être confondue avec la
diffusivité thermique (ou « conductibilité thermomètrique ») qui est le
rapport entre la conductibilité thermique et le produit de la masse
volumique et de la chaleur spécifique de la substance donnée (exprimée
dans le Système international d'unités en m2/s, comme pour toutes les
"diffusivités") et mesure la capacité d'une substance de transmettre, non
pas la chaleur, mais une variation de température.
La conductibilité thermique est définie comme le rapport entre le flux
de chaleur observé et le gradient spatial de température correspondant :

(1)
où:

• q est le vecteur du flux thermique


• ∇T est le gradient de température
Au cas où les deux vecteurs soient parallèles, la conductibilité
thermique est un scalaire; dans le cas général, elle est un tenseur du
second ordre, qui peut être représenté dans un référentiel donné avec
une matrice carrée.
La loi de Fourier établit que la conductibilité thermique est une
constante de proportionnalité. La conductibilité thermique d'une
substance dépend de la température (pour certains matériaux, elle
augmente quand la température augmente, pour des autres, elle
diminue), de l'induction magnétique et de facteurs physiques comme la
porosité (qui bloque les phonons responsables de la conductibilité
thermique des matériaux céramiques) et dépend aussi de la pression
dans le cas de gaz.
On peut évaluer graphiquement la conductibilité thermique en fonction
des variations de la température réduite et de la pression réduite, en
utilisant un diagramme généralisé.

1
Dans les unités du Système international, la conductibilité thermique est
mesurée en watts par mètre-kelvin [W/(m·K) ou W·m-1·K-1]. Par contre,
dans le Système technique, la conductibilité thermique est mesurée en
kilocalories par heure-mètre-degré Celsius [Kcal/(h·m·°C) ou Kcal·h-
1
·m-1·°C-1].
En général, la conductibilité thermique va de pair avec la conductibilité
électrique; par exemple les métaux ont des valeurs élevées pour toutes
les deux. Une exception significative est représentée par le diamant, qui
a une conductibilité thermique élevée, mais une conductibilité électrique
réduite.

Conductibilité thermique de certaines substances communes

Substance W m-1 K-1


Diamant 1600
Argent 460
Cuivre 350
Or 320
Aluminium 260
Laiton 111
Platine 70
Quartz 8
Glace 2,20 – 2,50
Verre 1
Briques 0,8
Eau distillée 0,6
Hydrogène 0,172
Éthylène glycol 0,25
Huile minérale 0,15
Laine 0,05
Polystyrène expansé 0,045
Air sec 0,026
Polyuréthane 0,026

2
1.2 Conduction thermique dans une barre métallique

S'il y a une différence de température entre des différentes parties d'un


objet, alors on a conduction de chaleur. Dans cette expérience, on
observe un gradient de température unidimensionnel au long de la barre.
La quantité de chaleur dQ transportée par unité de temps dt dépend de
l'aire transversale A et du gradient de température δT/δx perpendiculaire
à la surface.

(2)

où λ est la conductivité thermique de la substance.

La distribution de température dans un corps dépend de l'espace et du


temps et est conforme à l'équation de Boltzmann.

(3)

où ρ est la masse volumique et c est la capacité thermique spécifique de


la substance.

Après un certain temps, on atteint l'état stationnaire si les deux


extrémités de la barre métallique de longueur l sont maintenues à des
températures constantes T1 et T2 respectivement par les deux sources de
chaleur.

(4)

On obtient donc l'équation suivante :

(5)

Fig. 1 - Flux de chaleur traversant la barre

3
1.3 Capacité thermique du calorimètre

Afin de déterminer la capacité thermique du calorimètre, c'est-à-dire


combien il participe à l'échange thermique, on peut utiliser deux
méthodes.

Première méthode
On veut connaître la quantité de chaleur absorbée par le calorimètre
pour chaque variation unitaire de température. On procède de la manière
suivante :
a) verser dans le calorimètre et dans un bécher la même quantité d'eau
froide (100-150 grammes) : il convient de "peser" l'eau directement
dans les deux récipients ;
b) agiter avec précaution et mesurer la température de l'eau dans le
calorimètre par la sonde de température et l'enregistreur de données ;
c) chauffer l'eau du bécher jusqu'à atteindre une température connue,
d'environ 70-75 °C ;
d) verser rapidement l'eau chaude du bécher dans le calorimètre ;
e) mettre le couvercle et mélanger l'eau pour obtenir une énergie
thermique presque uniforme ;
f) attendre que le niveau du liquide thermométrique se stabilise et
ensuite enregistrer la température d'équilibre.
Au cas où aucun passage d'état ne se vérifie lors de l'échange thermique,
en supposant que la chaleur dissipée vers l’environnement soit égale à
zéro et en considérant la chaleur spécifique de l'eau constante et unitaire
dans l'intervalle de température observé, on a la relation de bilan
énergétique suivante : la chaleur cédée par l'eau chaude -QC est égale à
la chaleur QF absorbée par l'eau froide et par le calorimètre.

(6)

Par conséquent on obtient :

(7)

où:
- tF est la température initiale de l'eau (froide) dans le calorimètre;
- tC est la température de l'eau chauffée dans le bécher;
- teq est la température d'équilibre, en théorie elle peut être atteinte après
un intervalle infini;
- Ccalorimètre est évidemment la capacité thermique du calorimètre.
Puisqu'on a précédemment mesuré la valeur des masses d'eau mC et mF
et les températures correspondantes, on peut déterminer indirectement la
valeur de la capacité thermique du calorimètre.

4
Deuxième méthode
La capacité thermique du calorimètre peut être déterminée par
l'expérience suivante : on remplit le calorimètre avec de l'eau chaude et
on attend que l'eau se refroidisse jusqu'à atteindre l'équilibre à une
température inférieure.
En particulière elle sera égale à

(8)

cW : capacité thermique spécifique de l'eau


mW : masse de l'eau
ϑW : température de l'eau chaude
θM : température du mélange
θR : température ambiante

1.4 Réchauffement de l'eau dans le calorimètre en fonction du temps


On suppose que le calorimètre soit rempli d'eau glacée (0°C).
Après un certain temps, en contact avec la température ambiante, l’eau
atteint une température d'équilibre.
L'addition de chaleur provenant de l'environnement est calculée par
l'augmentation de température :

(9)

T0 : température au temps t=0

L'énergie thermique fournie au calorimètre inférieur peut être calculée


par l'expression ci-dessus.
Les valeurs et les variations de température sur la barre métallique sont
représentées dans le diagramme en fonction du temps.
Dans le diagramme représentant la différence de température, il est
possible d'observer que la température reste essentiellement constante.
Par conséquent, l'équation (4) peut être considérée satisfaite. Afin de
calculer l'énergie thermique transportée par la barre métallique selon
l'équation (2), on doit soustraire l'énergie thermique apportée par
l'environnement de l'énergie thermique totale.

(10)

Pour l'énergie thermique apportée par l'environnement on pourra


calculer dQenvironnement/dt par la pente de la droite Q - t de la fig. 2.

5
Fig. 2 - Energie thermique apportée par l’environnement en fonction du temps
Pour l'énergie thermique totale on peut calculer dQTOT/dt par la pente de
la droite Q - t dans la figure 3 ou 4 selon le métal utilisé.

Fig. 3 - Q en fonction du temps t pour l'aluminium

6
Fig. 4 - Q en fonction du temps pour le cuivre

On trouve donc dQbarre /dt par la relation (10).


Si l'on considère deux points sur la barre à une distance Δx entre eux, on
peut relever la température en correspondance de ces deux points par
deux capteurs de température branchés à l’enregistreur de données. Si
l'on connaît Δx, la section transversale de la barre et les températures
d'équilibre mesurées en correspondance de ces deux points (figures 5 et
6), il est possible de calculer la constante de conduction de chaleur λ par
l'équation (2).

Fig. 5 - ΔT en fonction du temps pour l'aluminium

7
Fig. 6 - ΔT en fonction du temps pour le cuivre

1.5 Résistivité électrique

La résistivité électrique, appelée aussi résistance électrique


spécifique, est la capacité d'un matériau à s’opposer à la circulation des
charges électriques. Dans le Système international d'unités la résistivité
est mesurée en ohms par mètre (Ω·m).
La résistance R est le réciproque de la conductance électrique, définie
comme suit :

(11)

où:

• σ est la conductivité électrique mesurée en S/m, dont l'inverse ρ


est la résistivité électrique
• l est la distance (en m) des points entre lesquels la tension est
mesurée
• A est l'aire de la section de l'échantillon perpendiculaire à la
direction du courant (mesurée en m2).

8
1.6 Résistivité électrique en fonction de la température

Dans les métaux

La résistivité d'un métal augmente lorsque la température augmente:

(12)

où ρ est la résistivité et T est la température, tandis que ρ0 est la


résistivité du métal à la température T0 de référence (normalement
20°C), α est le coefficient thermique dépendant du matériau. Dans la
graphite et dans les solutions, la résistivité se réduit lorsque la
température diminue. Dans le constantan (alliage binaire de Cu-Ni), la
résistivité ne change pas lorsque la température varie.

Dans les semi-conducteurs

La résistivité d'un semi-conducteur diminue de manière exponentielle


lorsque la température augmente. Plus précisément, ce rapport est
déterminé par la relation de Steinhart-Hart :

(13)
où A, B et C sont des coefficients spécifiques du matériau.

Dans les supraconducteurs

Lorsque certains matériaux, appelés supraconducteurs, atteignent une


température au-dessous de leur température critique, leur résistivité se
réduit à zéro, c'est-à-dire ils ne s'opposent pas à la circulation du
courant. Au-dessus de la température critique, leur résistivité augmente
lorsque la température augmente.

9
1.7 Loi de Wiedemann-Franz

La loi de Wiedemann-Franz affirme que le rapport entre la


conductibilité thermique (λ) et la conductibilité électrique (σ) d'un métal
est proportionnel à sa température (T) :

(14)

La constante de proportionnalité L, appelée aussi constante de Lorenz


est déterminée par la formule suivante :

Cette loi empirique est nommée d'après Gustav Wiedemann et Rudolph


Franz, qui ont découvert que λ/σ a approximativement la même valeur
dans des métaux différents, à conditions de température égales. La
proportionnalité de λ/σ avec la température a été ensuite découverte par
Lorenz.
Du point de vue qualitatif, cette relation se base sur le fait que la chaleur
et le courant sont causés par le mouvement des électrons libres dans le
métal. La conductibilité thermique augmente comme la vitesse moyenne
des particules qui provoquent le transport de l'énergie. Par contre, la
conductibilité électrique diminue lorsque la température (et donc
l'agitation des électrons) augmente, parce que les collisions entre les
électrons provoquent la réduction du flux des charges électriques.
Pour démontrer la loi de Wiedemann-Franz, on peut utiliser l'équation
de Boltzmann pour les électrons. On montre que si les électrons sont
diffusés uniquement par des impuretés (et donc ils ne changent pas
d'énergie après une collision), la loi de Wiedemann-Franz est valable. Si
par contre les électrons interagissent entre eux, ou interagissent avec des
phonons, ou plus généralement s'il y a des collisions inélastiques, la loi
de Wiedemann-Franz ne s'applique plus. A des températures plutôt
basses, les collisions avec les impuretés deviennent dominantes dans le
flux de charges, et la loi de Wiedemann-Franz est vérifiée.
Paul Drude a remarqué que la description du phénomène de la
conductibilité peut être généralisée. On peut donc déterminer de
manière assez semblable les conductibilités électrique, thermique et
ionique.

10
2. PROCÉDURE EXPÉRIMENTALE

2.1 Mesure de la capacité thermique du calorimètre inférieur

• Remplir le calorimètre avec une certaine quantité d'eau mF


comprise entre 100 et 150 g
• Remplir un bécher avec la même quantité d'eau du
calorimètre mC = mF
• Mesurer la température de l'eau dans le calorimètre avec le
capteur de température; elle est représentée par TF
• Faire augmenter la température de l'eau dans le bécher en
utilisant une plaque chauffante
• Mesurer la température de l'eau dans le bécher avec un
deuxième capteur de température; elle est représentée par Tc
• Lorsque la température atteint environ 70-75°C, verser
rapidement l'eau du bécher dans le calorimètre
• Continuer à mesurer la température de l'eau dans le
calorimètre dans le temps jusqu'à ce qu’elle atteigne la
température d'équilibre Téq
• A partir de la relation (7)

on obtient la capacité thermique du calorimètre

Exemple :

mC =131,9 g
mF = 131,29 g

TF = 26,8°C
TC = 72°C
Teq = 37°C

Cw = 1 cal/(g °C)

On obtient :

C = 321 cal/°C

11
2.2 Détermination de la chaleur échangée par le calorimètre avec l’environnement en
fonction du temps

Afin d'évaluer la chaleur transmise dans la barre en fonction du temps, il


est nécessaire de considérer la chaleur reçue par le calorimètre inférieur
avec l'eau froide moins la chaleur échangée par le calorimètre avec
l'environnement selon la relation (10)

Il est donc nécessaire d'évaluer d'abord la chaleur échangée par le


calorimètre avec l’environnement en fonction du temps.
Afin de réaliser cela, on applique la méthode suivante :

• Remplir le calorimètre avec de l'eau froide, T0 est la


température initiale et mW la masse d'eau à l'intérieur du
calorimètre
• Fermer le calorimètre avec le couvercle et mesurer la
température dans le temps à l’aide d’un capteur de
température, T(t) est le symbole de la température.
• A partir de la relation (9)

on peut déterminer Q pour plusieurs températures T(t) en


fonction du temps, c'est-à-dire Q en fonction du temps, et
tracer une courbe comme celle montrée à la fig. 7

Fig. 7 - Chaleur échangée par le calorimètre avec l'environnement en


fonction du temps

12
A partir de cette courbe on peut obtenir la pente de dQ/dt.
Par exemple, pour une masse d'eau de 239 g à une
température initiale de 6,9°C, en considérant la capacité
thermique du calorimètre de 321 cal/°C, on obtient la droite
de la figure, dont la pente est :

2.3 Détermination de la conductivité thermique

Afin d'évaluer la conductivité thermique de matériaux


différents, par exemple, de barres de cuivre et d'aluminium,
dans ce cas, on doit réaliser les opérations suivantes :

• Remplir le calorimètre inférieur avec une certaine quantité


d'eau et de glace de manière à avoir une température de 0°C
• Insérer l'extrémité isolée de la barre métallique dans le
calorimètre supérieur. Afin d'augmenter la transmission de
la chaleur, couvrir l'extrémité de la barre métallique avec de
la pâte thermique
• Plonger l'autre extrémité de la barre métallique dans le
calorimètre inférieur de manière à ce que l'extrémité de la
barre soit immergée complétement dans l'eau froide pendant
l'expérience
• Positionner les sondes de température dans le calorimètre
supérieur, dans le calorimètre inférieur, et 2 sondes dans les
trous aux extrémités de la barre métallique
• Les trous exposés situés aux extrémités de la barre sont
utilisés pour la mesure de la différence de température dans
la barre. Pour augmenter la transmission de la chaleur entre
la barre et les sondes de température, appliquer la pâte
thermique sur les sondes
• Allumer la résistance de chauffage, porter à l'ébullition l'eau
dans le calorimètre supérieur et maintenir cette température
• S'assurer que le calorimètre supérieur soit bien rempli pour
éviter une baisse de température due à une addition d'eau; la
présence d'un commutateur de niveau permet l'interruption
du chauffage dès que le niveau baisse au-dessous d'une
certaine valeur.
• En utilisant la glace, maintenir à 0°C la température de l'eau
dans le calorimètre inférieur
• Après avoir établi le gradient de température entre la sonde
supérieure et inférieure, c'est-à-dire quand il n'y a pas de
variations ultérieures pendant la mesure, alors on pourra
commencer à effectuer la mesure
• Au début de la mesure, enlever la glace du calorimètre
inférieur

13
• Mesurer et enregistrer la variation de la température
différentielle le long de la barre et la température de l'eau
dans le calorimètre inférieur pendant une période de 10
minutes
• Peser le calorimètre rempli d'eau et déterminer la masse de
l'eau; son symbole est mw
• Enregistrer les valeurs de température des différentes sondes
• A partir de ces mesures on peut déterminer la conductivité
thermique des différents métaux

Conductivité thermique du cuivre

Masse de l'eau dans le calorimètre :


Distance entre les sondes de température sur la barre de cuivre :
.
Températures en équilibre en correspondance des sondes de
température sur la barre de cuivre :

La chaleur transmise par la barre de cuivre au calorimètre


inférieur est déterminée par l'expression suivante :

La chaleur spécifique de l'eau est : ; tandis que la

capacité thermique du calorimètre sera : ;

d'où :

Puisque la température T dépend du temps, même la chaleur


absorbée par le calorimètre ΔQ dépendra du temps t.
La fig. 8 montre la droite de ΔQ en fonction de t.

A partir de cette droite, on peut déterminer la pente qui résulte


de la formule suivante :

14
Fig. 8 - Chaleur absorbée par le calorimètre en fonction du temps, dans une
barre de cuivre

Déterminer maintenant la chaleur que le calorimètre absorbe de


l'environnement à partir de la même quantité d'eau et de la même
température initiale. En traçant le graphique de dQ en fonction
de t , on peut déterminer la pente :

Donc, en considérant la relation

on obtient :

Puisque le diamètre de la barre est de 25 mm, l'aire de la section


transversale sera :

En considérant la relation (2) :

on peut déterminer la conductivité thermique du cuivre :

15
Dans la littérature on trouve :

Conductivité thermique de l'aluminium

Verser de l'eau dans le calorimètre : .


Distance entre les sondes de température sur la barre
d’aluminium : .
Températures en équilibre en correspondance des deux sondes
de température sur la barre d’aluminium :

La chaleur transmise par la barre d'aluminium au calorimètre


inférieur est déterminée par l'expression suivante :

La chaleur spécifique de l'eau est : ; tandis que la

capacité thermique du calorimètre est :

En considérant ces valeurs on obtient :

Puisque la température T dépend du temps, aussi la chaleur


absorbée par le calorimètre ΔQ dépend du temps t.
La fig. 9 montre la droite de ΔQ en fonction de t.

Fig. 9 - Chaleur absorbée par le calorimètre en fonction du temps, dans une


barre d'aluminium

16
A partir de cette droite, on peut déterminer la pente qui résulte
de la formule suivante:

Déterminer maintenant la chaleur que le calorimètre absorbe de


l'environnement à partir de la même quantité d'eau et de la même
température initiale. En traçant le graphique de dQ en fonction
de t , on peut déterminer la pente :

Donc, en considérant la relation

on obtient :

Puisque le diamètre de la barre est de 25 mm, l'aire de la section


transversale sera :

En considérant la relation :

on peut déterminer la conductivité thermique de l’aluminium :

Dans la littérature on trouve :

17
2.4 Détermination de la conductivité électrique

• Réaliser le montage expérimental de la fig. 10

Fig. 10 - Montage expérimental pour la détermination de la conductivité électrique

• Brancher les extrémités de la barre de cuivre ou


d'aluminium au bloc d'alimentation de l’équipement et
brancher un ampèremètre en série au circuit
• Brancher les douilles latérales à l'extrémité de la barre à
l'amplificateur de tension
• Brancher l'amplificateur de tension au voltmètre par deux
câbles
• Fournir courant à la barre à partir de 0 A jusqu’à environ 5
A, en mesurant progressivement la valeur de courant sur
l'ampèremètre
• Mesurer pour chaque valeur de courant la tension (en mV)
en utilisant l'amplificateur et le voltmètre (voir paragraphe
2.8)
• A partir des valeurs de tension et de courant, déterminer la
résistance (en Ω) comme rapport tension / courant
• Calculer la moyenne de toutes les valeurs de résistance
obtenues
• La résistance et donc la conductivité électrique σ peuvent
être déterminées à partir des valeurs mesurées par la relation
(11) :

où l est la longueur et A est l'aire transversale égale à


A = 4,91 10-4 m2

18
2.5 Détermination de la conductivité électrique du cuivre à l’aide de la courbe
caractéristique courant / tension

Longueur l de la barre égale à :


Diamètre de la barre égal à :
Aire de la section transversale :

I(A) V cuivre (µV)


0,26 2,8
0,51 5,1
0,75 7,5
1 10
1,25 12,3
1,5 15
1,76 17,7
2,028 20
2,25 22,5
2,56 25,5
2,75 26,9
3,014 30
3,26 32,4
3,5 34,9
3,75 37,3
4,11 40,9
4,52 45
4,76 47,6
5 49,8
5,16 51,2

La fig. 11 montre le graphique de V en fonction d’I

Fig. 11 - Tension de la barre de cuivre en fonction du courant

19
A partir de ce graphique, on peut déterminer la pente de la droite
qui correspond à la résistance R de la barre de cuivre.
On obtient :

et donc la conductivité électrique du cuivre sera déterminée par la


formule suivante :

2.6 Détermination de la conductivité électrique de l'aluminium à l’aide de la courbe


caractéristique courant - tension

Longueur l de la barre :
Diamètre de la barre :
Aire de la section transversale :

I(A) V aluminium (µV)


0,25 5
0,5 10,9
0,77 16,8
1,016 21,8
1,26 27,2
1,5 32,5
1,75 37,7
2 43,4
2,25 48,6
2,5 54,2
2,75 59,5
3 65,1
3,25 70,1
3,58 77,5
3,75 81,3
4 88
4,25 91,9
4,5 97,4
4,78 103,5
5,05 109,4
5,16 111,6

La fig. 12 montre le graphique de V en fonction d’I

20
Fig. 12 - Tension de la barre d'aluminium en fonction du courant

A partir de ce graphique, on peut déterminer la pente de la droite


qui correspond à la résistance R de la barre d’aluminium.
On obtient :

et donc la conductivité électrique de l’aluminium sera déterminée


par la formule suivante :

21
2.7 Vérification de la loi de Wiedmann-Franz et détermination de la constante de Lorenz L

A température ambiante, les électrons de conduction dans le métal


couvrent un parcours moyen libre supérieur par rapport aux
phonons. Pour cette raison, la conduction thermique dans le métal
est principalement due aux électrons.
Une corrélation entre la conductivité thermique λ et la conductivité
électrique σ en résulte (loi de Wiedmann-Franz) :

(14)

La constante de Lorenz L, qui peut être déterminée de manière


expérimentale par l'expression (14), a été établie par la théorie du
gaz électronique (pour des températures au-dessus de la
température de Debye) et elle est égale à :

k : constante universelle des gaz = 1,38 10-23 J/K


e : unité élémentaire de charge = 1,602 10-19 AS

A partir de l'équation (14) on obtient les valeurs suivantes pour T =


300 K, en considérant que la valeur λ est déterminée dans la section
(2.3).

R/10-6 Ω σ/107 (Ω m)-1 L/10-8 WΩK-2


Al 21,7 2,6 2,82
Cu 10 5,6 2,14

Les températures de Debye du cuivre et de l'aluminium sont


respectivement 335 K et 419 K. Au-dessous de la température de
Debye le rapport de la conductivité est inférieur au résultat de
l’équation (14).

22
2.8 Amplificateur multifonction

Pour cette expérience, utiliser la partie inférieure de l'amplificateur


multifonction qui est :
• ENTRÉE (INPUT)
• ZERO
• SORTIE (OUTPUT)
et le bouton de gain au centre de la partie supérieure.
Pour cette raison, basculer vers la partie inférieure l'interrupteur appelé
'max IN ± 10V'.

ENTRÉE
Connecter les deux douilles latérales de la barre à l'amplificateur
multifonction en correspondance de l’ENTRÉE.
Connecter le négatif de l'ENTRÉE à la terre comme dans la figure.

23
SORTIE
Connecter la sortie au multimètre pour mesurer la tension.
Lorsque l'alimentation est coupée, la tension doit être nulle. Si elle n'est
pas nulle, régler le zéro à l'aide du réglage du zéro situé dans la partie
centrale inférieure de l'amplificateur multifonction.

GAIN
Pour mesurer la tension, il est préférable de le faire en microvolts.
Sélectionner donc x 1000 dans le bouton de gain comme dans la figure :

De cette façon, ce que l’on lit dans le multimètre est la tension en


microVolts (lorsque le multimètre est en mV DC).

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2.9 Description du logiciel

Connecter les 4 capteurs de température aux 4 premières entrées


analogiques de l’enregistreur de données, connecter l’enregistreur de
données à l'ordinateur personnel via un câble USB et lancer le logiciel.
Une fenêtre comme celle-ci s’ouvre :

La figure montre la disposition des capteurs de température. Appuyer


sur OK.
Une fenêtre comme celle-ci s’ouvre:

Le graphique montre les températures en fonction du temps et les


valeurs des températures en temps réel.

Il est possible de choisir 3 exercices : le premier permet de calculer la


capacité thermique du calorimètre inferieur. Il est demandé d'insérer les
valeurs suivantes :
Mf : masse d'eau froide

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Mc : masse d'eau chaude
Tf : température d’eau froide
Tc : température d'eau chaude
Teq : température d'équilibre

Ccal : capacité thermique du calorimètre

Le deuxième exercice permet de calculer la chaleur que le calorimètre


échange avec l'environnement en fonction du temps.

Mw : masse de l’eau à l'intérieur du calorimètre


T0 : température initiale de l'eau à l'intérieur du calorimètre
C : capacité thermique du calorimètre

Pour calculer dQ/dt, cocher HEAT et sélectionner la partie de la courbe


souhaitée.
L'équation de la droite apparaît et à partir de la pente, on obtient dQ/dt.

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Le troisième exercice permet de calculer la conductivité thermique du
cuivre et de l'aluminium.

Choisir le matériau (cuivre, aluminium).


Noter ensuite les valeurs de dQ/dt totale et pour l'environnement.
Le logiciel calcule la différence entre les deux.
Noter les valeurs T2eq et T3eq qui sont les températures d'équilibre de
la barre à une certaine distance.
Noter le diamètre de la barre et la longueur ou la distance entre les deux
capteurs de température (T2 et T3).
Le logiciel calcule la valeur de la conductivité thermique λ.

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