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203-3B5-LL
Partie Physique
Jean Bourbeau
H-24
Physique et Géologie
en architecture
203-3B5-LL
CHAPITRE 2
PHÉNOMÈNES THERMIQUES
2.1 Thermométrie
Thermométrie = la mesure des températures.
Point d'ébullition
de l'eau
Point de fusion
de l'eau
Zéro absolu
Différences de température :
1 °C = 1 K = 1,8 °F
Valeur de température :
2
2.2 La chaleur
2.2.1- Équilibre thermique
Lorsqu'on chauffe un réservoir rempli d'eau froide sur une plaque chauffante, on constate que la
température du liquide s'élève; on en déduit que la chaleur passe de la plaque chaude à l'eau froide.
En effet, chaque fois que deux objets de températures différentes sont mis en contact, la chaleur se
transmet du plus chaud au plus froid, dans une direction qui tend vers une égalisation de la
température.
Ce transfert de chaleur ne tient pas compte du fait que l’objet “contient” beaucoup ou peu de
chaleur.
Si les deux objets demeurent en contact assez longtemps pour parvenir à la même température, on
dit qu'ils sont en équilibre thermique et le flux de chaleur entre eux s'interrompt.
Par exemple, le mercure d'un thermomètre continue de s'élever tant que l'objet chaud lui
communique sa chaleur; il se stabilise lorsqu'il se trouve en équilibre avec cette source de chaleur,
c'est-à-dire lorsque tous deux ont atteint la même température.
Ainsi, la chaleur passe d'un objet dont la température est élevée à un autre ayant une température
plus basse.
Exemple:
À partir d’expériences, les scientifiques en sont venus à considérer la chaleur non plus comme une
substance, ni même comme une forme d'énergie, mais plutôt en tant que transfert d'énergie.
Lorsque la chaleur passe d'un objet chaud à un objet froid, de l'énergie se transmet de l'un à l'autre.
Ainsi, la chaleur se définit comme l'énergie qu'un corps communique à un autre à cause de leur
différence de température.
3
Calorie et kilocalorie
L'unité couramment utilisée pour quantifier la chaleur est la kilocalorie (kcal). Ainsi, il faut 1 kcal
pour élever de 1˚C, entre 14,5˚C et 15,5˚C, la température de 1 kg d'eau.
Le terme Calorie, (Symbole: Cal) ou grande calorie, désigne parfois une kilocalorie et sert
généralement d'unité pour mesurer la valeur énergétique des aliments.
BTU et BTU/heure
Dans le système britannique, la British Thermal Unit (BTU) est définie comme étant la quantité de
chaleur nécessaire pour élever de 1˚F la température d'une livre d'eau. Une Btu vaut
approximativement 0,252 kcal.
Dans le langage courant, on entend souvent le terme BTU pour désigner la puissance d’un appareil
de chauffage. L’unité qu’on devrait employer pour indiquer la puissance dans ce système de mesure
est la Btu/heure.
Pour clarifier les notions concernant la chaleur, examinons dès maintenant le concept d'énergie interne. La somme de
toute l'énergie de toutes les molécules qui composent un corps porte le nom d'énergie thermique ou énergie interne.
Comme nous venons de le voir, la chaleur n'est pas l'énergie contenue dans un corps, mais plutôt la quantité d'énergie
qui se transmet d'un corps chaud à un autre plus froid.
L'énergie thermique, ou interne, correspond à l'énergie totale de toutes les molécules d'un objet. (Par exemple, deux
lingots de fer incandescents de masses égales peuvent être à la même température, mais, ensemble, ils possèdent deux
fois plus d'énergie thermique que séparément). Tandis que la chaleur consiste en un transfert d'énergie (généralement
d'énergie thermique) d'un objet à un autre dû à leur différence de température.
On notera que la direction du flux de chaleur entre deux objets dépend de leurs températures et non de la quantité
d'énergie thermique que chacun d'eux possède. Ainsi, lorsqu'on met en contact ou qu'on mélange deux quantités
inégales d'eau, soit 50 g à 30˚C et 200 g à 25˚C, la chaleur passe du liquide le plus chaud au plus froid même si l'énergie
interne du second est supérieure à celle du premier à cause de sa masse plus considérable.
4
2.3 Transferts de chaleur
La chaleur se communique d'un
endroit (ou d'un objet) à un autre
de trois manières différentes :
• par conduction
• par convection (naturelle ou
forcée)
• par rayonnement ou
radiation.
Nous allons étudier ces trois modes de transfert de chaleur séparément, mais il ne faut cependant
pas oublier que, dans les situations concrètes, deux ou trois de ces phénomènes peuvent se
produire simultanément.
Nous utiliserons souvent les fenêtres comme objet d’étude des transferts thermiques, parce que
les trois modes de transferts de chaleur s’y retrouvent.
Lorsqu'on plonge un objet de métal dans un feu ardent, ou une cuillère métallique dans un bol de
soupe chaude, leur partie exposée à l'air se réchauffe assez rapidement même si elle ne se trouve
pas directement en contact avec la source de chaleur. On dit alors qu'il y a conduction de chaleur
de l'extrémité chaude vers l'extrémité froide.
Conduction = Mode de transfert de chaleur qui se produit à l’intérieur d’un matériau, sans
déplacement du matériau lui-même.
On peut considérer la conduction de chaleur comme le résultat de collisions moléculaires.
Lorsqu'on chauffe l'extrémité d'un objet, les molécules qui s'y trouvent s'y déplacent de plus en
plus rapidement. Elles entrent en collision avec d'autres molécules plus lentes dont elles
augmentent la vitesse en leur communiquant une partie de leur énergie. À leur tour, ces molécules
se heurtent à d'autres molécules situées plus loin à l'intérieur de l'objet et leur transmettent de
l'énergie. Ainsi, l'énergie thermique se propage par collisions moléculaires le long d'un objet.
5
De quoi dépend la puissance transmise par conduction?
Analysons comment se fait le passage de la chaleur à travers un objet homogène comme celui
représenté sur la figure suivante. Quels paramètres influencent le passage de la chaleur ?
Watt (Btu / hr ) po
L'unité de k est le en SI ou en système Impérial
m C pi 2 F
Le tableau 2.1 donne une liste de différentes valeurs de conductivité thermique (k). Les substances
pour lesquelles k prend une valeur élevée laissent passer facilement la chaleur et on les considère
comme de bons conducteurs thermiques. La plupart des métaux entrent dans cette catégorie,
bien qu'il y ait des écarts importants entre leurs différentes conductivités thermiques.
Les substances pour lesquelles k prend une faible valeur, comme l'amiante et le duvet, constituent
de mauvais conducteurs de chaleur, donc de bons isolants.
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TABLEAU 2.1 Coefficients de conductivité thermique [ k ]
Matériau k Matériau k
(W/m°C) (W/m°C)
Argent 420 Mica 0,36
Cuivre 380 Tissus humains 0,21
Aluminium 200 Amiante 0,17
Laiton (0,7Cu; 0,3Zn) 110 Caoutchouc 0,16
Fer 65 Sol moyen sec 0,14
Acier (0,1 Carbone) 40 Bois 0,08 à 0,16
Glace 2,2 Neige poudreuse 0,1
Béton 1,75 Liège 0,042
Verre 1,05 Laine de verre 0,042
Brique 0,71 Polystyrène 0,025
Plâtre 0,7 Duvet 0,025
Eau 0,6 Air 0,023
À partir de la grandeur relative de k, on peut expliquer des phénomènes aussi simples que la
différence de sensations thermiques causées par un plancher en tuiles et un tapis. Le plancher en
tuile semblera être plus froid sous les pieds étant meilleur conducteur de chaleur que le tapis à la
même température ambiante. En effet, les fibres textiles ne laissent pas passer rapidement la chaleur
transmise par les pieds de sorte qu'elle reste à la surface du tapis qui se réchauffe rapidement à ce
contact. La tuile par contre peut absorber plus de chaleur, car elle la transmet rapidement et, par
conséquent, la température de surface des pieds s'abaisse.
EXEMPLE 2.1 Les fenêtres constituent une des principales sources de perte de chaleur
dans une maison. Calculer le débit de chaleur qui s'échappe par une vitre simple d'une
aire de 2,0 m x 1,5 m et de 3,2 mm d'épaisseur lorsque les températures de ses surfaces
à l'intérieur et à l'extérieur sont respectivement de 15,0˚C et 14,0˚C.
7
On pourrait faire la remarque qu'à 15˚C un salon est plutôt frais. En fait, dans la pièce même, la
température peut s'élever au-dessus de 15˚C et, à l'extérieur, s'abaisser sous 14˚C. Ces températures
sont celles qui sont mesurées à proximité de la fenêtre; dès qu'on s'en éloigne un peu, on constate
généralement une variation de température importante, à l'intérieur comme à l'extérieur.*
En d'autres termes, la couche d'air appelée film d’air, située de chaque côté de la fenêtre joue le
rôle d'un isolant et c'est là que se produit l'essentiel de la baisse de température entre l'extérieur et
l'intérieur d'une maison. Ainsi, pour isoler une maison, il vaut mieux accroître la largeur de cette
couche d'air (par exemple en posant des fenêtres doubles suffisamment espacées) que d'installer
des panneaux de verre plus épais.
Les propriétés isolantes des vêtements sont également basées sur celles de l'air. Sans vêtements,
un corps réchaufferait l'air qui se trouve en contact avec sa surface et, comme cette couche fluide
constitue un excellent isolant, il finirait par atteindre un certain confort. Cependant, l'air se déplace
continuellement à cause des brises, des courants d'air et du mouvement des personnes elles-mêmes
et l'air chaud se trouve ainsi constamment remplacé par de l'air froid, ce qui augmente la perte de
chaleur du corps.
En retenant l'air de façon à l'empêcher de circuler librement, les vêtements tiennent au chaud. Ce
n'est pas le tissu qui protège du froid, mais l'air qui s'y trouve enfermé. Le duvet constitue lui aussi
un excellent isolant parce que même en très petite quantité, il se gonfle et emprisonne ainsi
beaucoup d'air.
Dans cette optique, il est facile d'imaginer pourquoi des rideaux placés devant les fenêtres réduisent
les pertes de chaleur d'une maison.
8
* Dans le cas de vents violents, l'air à l'extérieur de la fenêtre reste froid parce qu'il est constamment remplacé. Le
gradient de température à travers le verre devient alors plus important et le rythme de perte de chaleur, plus élevé.
2.4.2 Résistance thermique
L 𝑊
EN SI : RSI = L est en mètres et k en .
k 𝑚⋅°𝐶
L (Btu / hr ) po
EN UNITÉS IMPÉRIALES : R= L sera en pouces et k en .
k pi 2 F
Comme le tableau 2.1 des valeurs de k sont en métrique, nous utiliserons l’équation 2.2 pour
calculer le RSI. Si nous voulons la valeur R en impérial, nous la convertirons en utilisant
l’équation 2.3 ci-dessous.
N.B. Les valeurs R sont souvent plus connues que les facteurs RSI. On peut toujours les
convertir car pour un matériau d’une certaine épaisseur:
R = 5,68 *RSI (Éq. 2.3)
EXEMPLE 2.2
Quelle est la valeur RSI d’un matériau en laine de verre de 10cm d’épaisseur ? bien écrire les
unités.
9
EXEMPLE 2.3
Un polystyrène de 1 pouce d’épaisseur a un facteur R d’une valeur R5. Quelle sera la valeur du
facteur R pour une épaisseur de 2 pouces ?
Il arrive parfois que certains matériaux n’ont pas d’épaisseur spécifique. C’est le cas de notre
prochain exemple, un isolant en mousse qui s’assèche.
EXEMPLE 2.4
Voici ci-dessous, une partie des fiches techniques d’un polyuréthane giclé appelé « Walltite »
que vous accès en fichier pdf. L’épaisseur L du matériau va dépendre de la quantité de mousse
appliquée.
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Il s’agit de RSI et R.
Comment pouvons-nous connaître la résistance thermique si nous ne savons pas l’épaisseur
d’isolant qu’il y aura ?
La réponse se trouve dans les unités des fiches techniques que nous réécrivons ci -dessous et
démystifions ;
Impériales SI
Est-ce que l’équation 2.3 fonctionne avec ces valeurs R et RSI ? Faire calcul.
11
2.4.3. Puissance de conduction à partir de la résistance thermique
On peut calculer la puissance de conduction à partir plutôt de la résistance thermique, ce qui est
souvent plus pratique. Il faut simplement remplacer l’équation 2.2 dans l’équation 2.1 elle
devient :
E th
Pcond = =
A
(T2 − T1 ) (Éq. 2.4)
t R SI
Unités
SI Impériales
La conductance thermique est la quantité d'énergie thermique transmise par seconde, dans un matériau
homogène d'un mètre carré de surface ayant une épaisseur quelconque et soumis à une différence de
température d'un côté à l'autre d'un degré Celsius.
Nous ne calculerons pas de valeur de conductance de matériaux, mais les valeurs de conductance se
retrouvent souvent dans les fiches techniques de différents matériaux, vitrage etc.
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2.4.5 Structures composées de différents matériaux
Nous allons calculer la résistance thermique d'un mur ou d'une structure quelconque, constituée
de plusieurs matériaux de résistances thermiques différentes.
Nous pouvons modéliser le mur comme étant composé de plusieurs résistances en série. On
trouve la résistance thermique du mur en additionnant les valeurs "R" de chaque matériau.
EXEMPLE 2.5 Calcul de la résistance thermique RSI pour un mur formé des couches successives
suivantes : 10 cm de brique, 5 cm d’air et 2,5 cm de gypse. Nous aurons besoin du tableau 2.1.
13
Analysons les similitudes entre la résistance thermique d’une structure composée de plusieurs
matériaux et un circuit électrique composé de plusieurs résistances placées en série.
14
Dans le calcul de la résistance thermique d’un mur, il faut souvent tenir compte des films d’air
intérieure et extérieure.
Ces films d’air se comportent comme si elles étaient elles-mêmes une tranche de matériau
supplémentaire. Dans tous nos exercices, nous prendrons comme résistances thermiques des
films d’air, les valeurs suivantes :
• Le film d’air intérieur d’un mur ou d’une fenêtre Rsi= 0,120 m C
2
EXEMPLE 2.6 Calculons la température directement sur la surface intérieure et directement sur la
surface extérieure d’une fenêtre, en tenant compte des films d’air intérieur et extérieur.
Considérons que la température de l’air intérieur est de +20 °C et à l’extérieur de –30 °C.
Premier cas : Prenons une fenêtre double verre rempli d’air de R=2,0.
Convertissez d’abord en Rsi la valeur R de la fenêtre.
15
EXEMPLE 2.7 Reprenons le même calcul pour le cas suivant.
Deuxième cas : Fenêtre triple verre rempli d’argon (low-E) R=7,7.
Remarque : Comparez les températures obtenues pour les surfaces intérieures dans les deux types
de fenêtres.
EXEMPLE 2.8 Avec les données des 2 cas précédents, calculez la puissance de conduction
pour les 2 sortes de fenêtre. Supposez qu’il s’agit de fenêtres ayant une surface de 1,0 m2.
16
Questions de réflexion:
https://www.rbq.gouv.qc.ca/domaines-dintervention/batiment/interpretation-directives-techniques-et-
administratives/chapitre-batiment-du-code-de-construction/methode-equivalente-pour-calculer-la-resistance-
thermique-de-certaines-composantes-de-lenveloppe.html
https://www.rncan.gc.ca/energie/efficacite/habitations/nouvelles-maisons/norme-energy-starr-pour-les-maisons-
neuves/tableaux-de-calcul-de-la-resistance-thermique-effective-des-ensembles-de-construction-opaques/14177#a5
La résistance thermique effective des assemblages courants à ossature de bois doit être
déterminée à l’aide de la méthode des plans isothermes (série en parallèle).
La méthode des plans isothermes (série en parallèle) permet de calculer la résistance thermique
effective d’un assemblage complet en séparant les éléments qui les composent en deux catégories
distinctes:
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▪ les couches continues (en série), composées de matériaux homogènes qui recouvrent la
pleine surface de l’assemblage telles que le revêtement intermédiaire ou la finition
intérieure
▪ les couches discontinues (parallèles), composées de matériaux qui s’entrecoupent et qui
ont des trajectoires parallèles de circulation de la chaleur telles que l’ossature ou la cavité
isolée.
Les différentes sections d’une couche discontinue sont nommées ossature et cavité. Leur
résistance thermique respectives sont désignées RSIO et RSIC.
Pour calculer la résistance thermique de cette surface, nous utiliserons une formule qui
s’apparente au calcul de la résistance équivalente de 2 résistances en parallèle en électricité.
(Éq. 2.7)
18
Le tableau 2.2 est un exemple d’un mur au-dessus du sol constitué d’une ossature en bois en 2x 6
avec différentes distances entre chaque montant appelés entraxes et avec différents composant
d’isolation dans la cavité.
TABLEAU 2.2 Rsi global d’un mur au-dessus du sol avec montant en bois en 2x6 pouces
Les pourcentages d’aires des cavités et ossatures sont spécifiés dans la remarque 2.
19
Exemple 2.9
Calculez le RSI du mur lorsque les montants sont aux 16 pouces et une cavité remplie de laine
𝑝𝑖 2 °𝐹
minérale à R = 19 .
𝐵𝑡𝑢/ℎ𝑟
Exemple 2.10
Calculez le RSI du mur lorsque les montants sont aux 12 pouces et une cavité remplie de laine
𝑝𝑖2 °𝐹
minérale à R= 20 𝐵𝑡𝑢/ℎ𝑟.
(Éq. 2.7)
20
a) Quelle puissance de chauffage sera nécessaire pour compenser la puissance transmise
par conduction à travers cette fenêtre?
b) Combien d'énergie thermique est perdue par conduction en 8 heures?
Rép: a) 38 850 W b) 310,8 kW.h ou 1 120 MJ
3- Déterminez l'énergie thermique perdue par conduction en 12 heures à travers un mur
mesurant 3,0 m par 8,0 m et dont la résistance thermique "R" est de 0,36 m2 K/W.
La surface intérieure est à 22˚ C et la surface extérieure est à -15˚C.
Rép: 1,07 x 108 J
4- Un mur est fait d'une rangée de briques de 8 cm d'épaisseur et d'une couche d'isolant en
laine de verre de 15 cm d'épaisseur. La surface du mur est de 15 m2, la température
extérieure est à -20 °C et celle à l'intérieur est à 22 °C. (La conductivité thermique de la
brique et celle de la laine de verre sont dans le tableau 2.1)
a) Déterminez la puissance thermique transmise par conduction à travers ce mur.
b) La température entre la brique et la laine de verre. (Si on ne tient pas compte des films d’air.)
c) La température entre la brique et la laine de verre. (Si on tient compte des films d’air.)
Rép: a) 171 W b) -18,7°C c) -18,4°C
Quelle doit être la puissance du système de chauffage si on veut maintenir une température
intérieure de 23˚C quand la température extérieure est de -2˚C et la température du sol est de
10˚C? - - - On ne tient compte que des pertes par conduction. - - -
Rép: 7580 W
6- Quelle épaisseur de chacun des matériaux suivant aura le même effet isolant que 5 cm de
polystyrène? a) le verre b) le béton c) la laine de verre.
Rép: a) 2,1 m b) 3,5 m c) 8,36 cm
21
7- En se servant du tableau 2.2, calculez le RSI parallèle de la couche discontinue lorsque les
montants en bois 2x6 pouces sont aux 24 pouces centre à centre que la cavité est remplie
𝑝𝑖2 °𝐹
de laine minérale dont le R= 30 𝐵𝑡𝑢/ℎ𝑟.
22
2.5 Transferts de chaleur par convection
Même si les liquides et les gaz ne sont généralement pas de bons conducteurs de chaleur, ils la
transmettent tout de même très bien par convection. La convection se définit comme le
processus de transfert de la chaleur par l’intermédiaire d’un “milieu” en mouvement. Ce “milieu”
sera très souvent de l’air ou de l’eau, mais tout fluide peur servir de milieu de transport de
chaleur par convection.
Alors que dans la conduction les molécules du milieu vibrent à peu près sur place en se
transmettant la chaleur d’une à l’autre, dans la convection, les molécules se déplacent et
apportent avec elles l’énergie thermique.
Le ventilateur d’une fournaise qui souffle de l’air chaud dans les pièces de la maison, constitue
un exemple de convection forcée. Par opposition, l’air chaud qui monte librement (en “flottant ”
sur l’air froid) pendant que l’air froid vient prendre sa place en-dessous, est une forme de
convection naturelle. Les courants marins (comme le Gulf Stream), de même que les vents ,
constituent aussi des phénomènes de convection naturelle.
23
Quels seront les avantages d’insérer un gaz
comme l’argon ou le krypton entre les deux
parois de verre d’une fenêtre plutôt que
d’avoir de l’air comme dans une fenêtre
standard ?
Attention !
24
2.6 Transferts de chaleur par radiation ou rayonnement
Les transferts de chaleur par convection et par conduction se produisent en présence de matière.
Pourtant l’énergie solaire, dont notre vie dépend, doit traverser un immense espace presque
parfaitement vide avant de nous parvenir. Elle utilise donc un autre mode de transfert de l’énergie
thermique: la radiation, appelée aussi le rayonnement.
Cette énergie radiante est constituée d’ondes électromagnétiques qui selon leur longueur d’onde
ou leur énergie seront classées comme étant des rayons-X, gamma, ultra-violets, lumière visible,
infra-rouges, radar, micro-ondes ou ondes radios. - Voir le document Spectre des ondes
électromagnétiques placé en annexe de ce chapitre. - Les ondes électromagnétiques passent
facilement à travers le vide qui sépare la terre du soleil et peuvent ainsi transporter jusqu’à nous
une partie de l’énergie thermique du soleil.
L'énergie rayonnée se retransformera en chaleur uniquement lorsque les rayons rencontreront
des molécules de matière et les mettront en vibration.
1-
Objet plus
chaud que son
environnement
2-
25
Comme le soleil, tout corps rayonne de l'énergie et la quantité d'énergie dégagée dépend de la
température de ce corps (Le soleil est à 6 000 K). Inversement, tout corps reçoit des objets qui
l'entourent, une quantité d'énergie radiante qui dépend de la température de ces objets. Il y a donc
un échange continuel d'énergie radiante entre les corps matériels. Un équilibre s'établit lorsque la
température d'un corps est la même que celle des objets qui l'entourent; le corps rayonne alors
autant d'énergie qu'il en reçoit, et sa radiation nette est nulle. Si le corps est plus chaud que son
environnement, il perd de la chaleur par radiation, qu’il soit situé dans le vide parfait ou dans
l’air.
L’énergie thermique nette rayonnée par le corps est donnée par l’équation:
E th
Pray =
t
(
=(e )A T14 - T24 ) (Éq. 2.8)
26
Tableau 2.3 : Constantes de radiation (e)
Matériaux de surface e e
W/(m2 K4)
Argent poli 0,04 0,2 x 10-8
Acier oxydé 0,71 4 x 10-8
Cuivre ordinaire 0,18 1 x 10-8
Cuivre oxydé 0,53 3 x 10-8
Émail non-métallique 0,88 5 x 10-8
Matériaux isolants 0,88 5 x 10-8
Nichrome oxydé 0,35 2 x 10-8
Peinture aluminium 0,53 3 x 10-8
Peinture non-métallique 0,88 5 x 10-8
Tungstène 0,35 2 x 10-8
Émetteur parfait 1,00 5,669 x 10-8
Pouvoir d’émissivité e = 1 :
Les objets noirs ou très sombres, ayant un fini mat, sont les meilleurs émetteurs de radiation et en
même temps, ils absorbent presque toutes les radiations qui les atteignent.
• Il suffit de porter des vêtements noirs par une chaude journée d’été pour sentir ce grand
pouvoir d’absorption de radiation.
• Les poêles à bois ont un fini noir mat pour maximiser la chaleur émise sous forme de
rayonnement.
Pouvoir d’émissivité e = 0 :
Par contre, les surfaces claires et brillantes émettent peu de radiations et n’en absorbent qu’une très
faible quantité.
• En construction, certains pares-vapeurs installés dans les murs et les plafonds sont munis
d’une couche aluminée pour leur donner un pouvoir d’absorption très faible. Ainsi, en
hiver, lorsque l’intérieur de la maison est beaucoup plus chaud que l’extérieur, l’énergie
thermique qui serait transmise de l’intérieur vers l’extérieur par rayonnement est réfléchie
par cette simple surface brillante.
27
Fenêtre avec enduit « Low-e »
28
Figure 2.9 Rendement pour fenêtre avec différents types de vitrage
29
Transfert de chaleur par un
objet “suspendu” dans une
pièce maintenue à 20°C.
- Les transferts par conduction
sont considérés négligeables.
- Ici (e ) est représenté par k
Figure 2.10 Perte de chaleur d’un corps en fonction de sa température, temp. ambiante 20°C
Exemple 2.11
a) Une balle de cuivre de 2 cm de rayon est chauffée dans un four à 400˚C. Si son
pouvoir émissif (e) est de 0,300 à quel taux rayonne-t-elle de l'énergie?
SOLUTION:
2 2 2
La surface de la balle est : A = 4 r = 4 x (0, 02 m ) = 0,00503 m
et la température absolue est T = 400˚C + 273 = 673 K. Ainsi
30
b) Si on place cette balle dans une pièce où la température est de 22°C, que sera la
puissance nette échangée par rayonnement?
SOLUTION:
La température de la pièce est de 22 + 273 = 295 K.
E th
On a: Pray =
t
(
=(e )A T14 - T24 )
Pray = 0,300 x 5,67 x 10-8 W/m2-K4 x 0,00503m2 x (6734 - 2954 )K4
= 16,9 W
C’est la puissance nette qui tient compte de ce qu’elle émet comme rayonnement et de
ce qu’elle reçoit comme rayonnement provenant de son environnement.
31
EXERCICES - RAYONNEMENT
1- À l'extérieur, l'hiver, pourquoi un morceau de métal apparaît-il plus froid qu'un morceau de
bois?
2- Pourquoi est-il souhaitable de peindre les tuyaux d'eau chaude avec de la peinture
métallisée?
3- Un poêle à bois noir mat (un facteur d’émissivité de 1) dont la surface totale est de 3m2.
La température du poêle est de 300°C et se trouve dans une pièce à 20° C. Trouvez
la puissance perdue par : a) rayonnement b) convection naturelle
RÉPONSES:
1- Les métaux sont de bien meilleurs conducteurs de la chaleur que le bois et donc emmènent
au loin la chaleur de la main bien plus rapidement.
2- Une telle peinture donne un fini qui réfléchit la plus grande partie de la lumière qui frappe
cette surface. Puisqu'une surface qui est un mauvais récepteur de rayonnement est aussi un
mauvais émetteur de rayonnement, une conduite peinte ainsi émettra peu de rayonnement,
ce qui veut dire qu’elle conservera mieux sa chaleur.
3- a) 17 083 W b) 10 308 W
32
Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL
CHAPITRE 3
HUMIDITÉ DE L’AIR
1
CHAPITRE 3
HUMIDITÉ DE L’AIR
3.1 L’évaporation
Dans un verre qui repose toute la nuit, le niveau de l’eau baisse. On dit alors qu’une
partie du liquide s’est évaporée, c’est-à-dire qu’un peu d’eau s’est transformée en vapeur
ou est passée à l’état gazeux.
On peut expliquer le processus d’évaporation par la théorie cinétique. Dans un liquide,
les molécules se déplacent à différentes vitesses. Elles sont maintenues dans cet état par
d’importantes forces d’attraction qui s’exercent entre elles et qui les empêchent de
s’éloigner les unes des autres. Cependant, une molécule dotée d’une grande vitesse et se
trouvant à proximité de la surface du liquide peut s’en échapper momentanément.
Généralement, les forces d’attraction des autres molécules la ramèneront à cette surface
(tout comme une pierre lancée dans les airs retombe sur terre). Mais, si sa vitesse est
suffisamment élevée, la molécule s’échappera du liquide, comme une fusée se libère de
l’attraction de la Terre et passera à l’état gazeux. Seules les molécules possédant une
énergie cinétique supérieure à une certaine valeur peuvent y parvenir. D’après la théorie
cinétique, le nombre de ces molécules augmente avec la température; cela concorde bien
avec l’observation que plus la température s’élève, plus l’évaporation s’accélère.
2
3.2 Humidité de l’air et psychrométrie
La teneur en eau dans l’air peut être nulle (si l’air ne contient aucune molécule d’eau) ou
s’élever jusqu’à un maximum qui varie selon la température.
L’humidité relative se définit comme le rapport entre la teneur en eau contenue dans
l’air et la teneur en eau maximale que l’air peut contenir à cette température donnée. Elle
s’exprime généralement en pourcentage :
teneur en eau
% HR = humidité relative = x 100 (éq. 3.1)
teneur en eau maximum à cette température
Ainsi, à une température donnée, si l’humidité tend vers 100%, c’est que très peu de
molécules d’eau peuvent encore se transformer en vapeur à cette température.
Les êtres humains sont très sensibles à l’humidité; un certain degré est nécessaire à leur
santé et à leur bien-être (de préférence entre 40% et 50% d’humidité relative). En effet,
un taux d’humidité élevé, surtout par une journée chaude, réduit l’évaporation de la sueur
sur la peau, un des mécanismes vitaux de régulation de la température du corps.
Inversement, un faible taux d’humidité produit un effet asséchant sur la peau et sur les
muqueuses.
Il faut également maintenir un degré d’humidité approprié pour éviter que des objets
susceptibles de se dégrader comme les peintures, les bandes d’enregistrement, etc. ne se
détériorent. C’est pourquoi les systèmes de chauffage et d’air climatisé doivent être
conçus en vue de la régulation non seulement de la chaleur et du refroidissement, mais
aussi de l’humidité relative.
3
L’air est saturé d’eau lorsqu’à une certaine température, la teneur en eau est égale à la
teneur en eau maximale à cette température. Lorsqu’elle lui est supérieure, on dit que
l’air est sursaturé, ce qui peut se produire à la suite d’une baisse de température.
On remarque déjà d’après ce graphique que l’air chaud peut “contenir” beaucoup plus
d’eau en vapeur que l’air froid. Par exemple, on voit sur le diagramme suivant que l’air à
23°C a une teneur en eau maximale de 0,018 kg/kg d’air, alors que l’air à - 5°C ne pourra
en contenir que 0,003 kg/kg d’air.
Humidité relative
Si on prend de l’air dans lequel on n’a pas suffisamment “injecté” de molécules d’eau
pour atteindre la teneur en eau maximale, soit 100 % d’humidité relative, mais seulement
10 %, 20%, 30%, … de la teneur en eau maximale et qu’on trace chacune de ces courbes
sur un même graphique, on obtient les courbes de base du diagramme psychrométrique:
4
La courbe de 100 % d’humidité relative peut être appelée la courbe de saturation
ou courbe du point de rosée.
5
3.2 C- Point de rosée
Le point de rosée est la température à laquelle l’humidité relative de l’air atteint 100 %,
pour une quantité d’eau fixe dans l’air.
(La quantité d’eau contenue dans l’air est donnée par la teneur en eau.)
Supposons par exemple qu’à 31°C l’humidité relative est de 60%. Ceci correspond à une
teneur en eau de 0,017 kg/ kg air sec. À la tombée de la nuit, si la température descend à
20°C, la teneur maximale en eau est de 0,0148 kg/ kg air. L’humidité relative dépasse
donc les 100%. L’air sursaturé ne pouvant contenir toute cette eau, l’excès se condense et
le sol se couvre de rosée. Ce phénomène est également à l’origine de la formation du
brouillard, des nuages et de la pluie.
En se refroidissant, l’air qui contient une quantité donnée d’eau atteint une température
appelée point de rosée où la teneur en eau équivaut à sa teneur en eau maximale. La
mesure de ce point permet aussi de connaître de façon extrêmement précise le taux
d’humidité relative.
Pour déterminer le point de rosée, on emploie différentes méthodes. Entre autres, celle
qui consiste à refroidir graduellement un morceau de métal poli en contact avec l’air. La
température à laquelle l’humidité commence à apparaître sur la surface métallique
correspond au point de rosée.
6
On peut donc s’attendre à voir de la condensation sur toute surface dont la température
s’abaissera en bas de 12 °C. Les endroits susceptibles d’être dans cette situation seront
d’abord: les vitres des fenêtres, les poignées de portes, les tours de portes et fenêtres mal
isolés, les tuyaux d’eau froide non-isolés, etc.
Pourquoi le thermomètre humide indique toujours une température plus basse que
le thermomètre sec?
Si l’air ambiant n’est pas saturé d’humidité (l’humidité relative est en bas de 100 %),
lorsqu’on fait circuler cet air sur les thermomètres, une partie de l’eau du linge mouillé
cherchera à s’évaporer pour saturer en humidité l’air entourant le linge. Pour s’évaporer,
7
les molécules d’eau devront capter de l’énergie thermique à ce qui les entoure: le linge
mouillé et la base du thermomètre, ce qui aura pour effet d’abaisser leur température.
Plus l’air ambiant est sec au départ, plus la quantité d’eau pouvant s’évaporer sera grande
et plus la température du thermomètre mouillé sera basse par rapport au thermomètre sec.
Les températures bulbe humide sont marquées sur la courbe de saturation (A)
(100% d’humidité) et les températures sèches sont sur l’axe horizontal. Pour
trouver le point d’intersection de ces deux données, on suivra une verticale vers le
haut à partir de la température sèche (B) et une diagonale vers la droite à partir de
la température humide (C). Il ne restera qu’à voir à quelle courbe d’humidité
relative se rattache le point d’intersection ainsi trouvé.
Ici, le point se situe entre les courbes de 40% et 50%, soit environ 45%
d’humidité relative.
8
Exercices sur le diagramme psychrométrique
9
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17
18
Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL
CHAPITRE 4
PHOTOMÉTRIE ET ÉCLAIRAGE
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD
PD
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c u -tr a c k c u -tr a c k
Photométrie et éclairage
h a n g e Vi h a n g e Vi
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o
.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
C- Le rendement lumineux
Le rendement lumineux (symbole : K) en lumen par watt, est défini comme étant le flux
lumineux produit par une source divisé par la puissance (électrique ou autre) que l’on
fournit à cette source.
𝐹
𝐾= éq. 5.1
𝑃
1
Figure 5.1
Exemple 1
1
Fig. 5.1 https://www.millumine.com/blog/2013/07/16/quest-ce-que-le-lumen/
Fig.5.2 https://www.design-led.eu/blog/post/convertir-le-lumen-en-watt-2
-3-
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
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c u -tr a c k c u -tr a c k
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w
w
o
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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
Exemple # 4
Un luminaire produit une intensité lumineuse de 100 cd.
Quel éclairement produira-t-il sur une surface placée à 1 m? … à 2 m? …à 3 m?
Exemple # 5
Un luminaire ajustable est constitué d’une lampe fixe et de différents réflecteurs
interchangeables permettant de projeter la lumière de la lampe à l’intérieur de différents
« cônes de lumière ».
On désire avoir un éclairement de 3000 lux sur une surface de travail placée à 2 m du
luminaire.
a) Quel doit être l’intensité lumineuse produite par le luminaire?
Si la surface éclairée est de 12 m2,
b) quel sera la valeur de l’angle solide qui est éclairé?
c) Quel est le flux lumineux produit par la lampe?
Si on veut placer le luminaire à 4 m de la surface à éclairer, obtenir le même
éclairement de 3000 lux, à partir de la même lampe donnant le même flux lumineux et
diriger ce flux lumineux sur la même surface de 12 m2, on devra choisir un réflecteur
qui dirige la lumière sur un plus petit angle solide.
d) Quel sera ce nouvel angle solide?
e) Quelle sera la nouvelle intensité lumineuse?
-7-
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
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c u -tr a c k c u -tr a c k
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Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL
CHAPITRE 5
LE SON
Table des matières
1- LES ONDES MÉCANIQUES .............................................................................................. 3
1.1 Définitions ....................................................................................................... 3
1.2 Les types d’ondes ............................................................................................ 5
1.3 Vitesse d’une onde ......................................................................................... 6
1.4 Superposition d’ondes .................................................................................... 7
1.5 Réflexion d’une onde ...................................................................................... 8
1.6 Ondes stationnaires ........................................................................................ 8
1.7 Production d’ondes stationnaires sur une corde fixée à ses deux
extrémités ................................................................................................................... 10
1.8 Résonance ....................................................................................................... 11
2- LES ONDES SONORES: sons, ultra-sons et infra-sons. ................................................... 12
2.1- Les sons: une onde de pression ..................................................................... 12
2.-2- La fréquence des sons .................................................................................. 14
2.3 L'intensité d'un son...................................................................................... 16
2.3.1 L'intensité 16
2.3.2 Niveau d’intensité sonore 17
2.3.3 Addition de deux sons 19
2.4 Contrôle du bruit............................................................................................. 20
2.4.1 Transmission et réflexion du son par une barrière 20
2.4.2 Contrôle des bruits 21
2
1- LES ONDES MÉCANIQUES
1.1 Définitions
Une onde est une perturbation qui voyage ou se propage sans déplacement net de matière.
Au passage d'une onde mécanique dans un milieu quelconque, les particules sont déplacées
momentanément mais reviennent à leur position initiale.
Les ondes mécaniques se propagent à l'intérieur ou à la surface d'un matériau ayant des
propriétés élastiques (des solides, des liquides ou des gaz), elles ne peuvent pas se propager
dans le vide, contrairement aux ondes électromagnétiques qui elles, se propagent très bien dans
le vide.
Définition :
- Une seule secousse ondulatoire constitue une impulsion.
- La source d'une onde continue ou périodique est une perturbation continue et
oscillante.
3
Mouvement d'une impulsion ondulatoire. Les
flèches indiquent la vitesse des particules de
corde. Remarquez que la vitesse de l'onde est
orientée vers la droite.
La fréquence (f) est le nombre de crêtes ou de cycles complets qui passent par un point donné
par unité de temps (Unités: cycles par seconde ou hertz)
La période est le temps que prend un cycle complet à passer en un point donné; elle est aussi
égale à 1/f.
La vitesse de l'onde (v) est la vitesse à laquelle les crêtes ou les perturbations se déplacent.
La vitesse de l'onde ne correspond pas à la vitesse d'une particule quelconque du milieu lui-
même.
4
1.2 Les types d’ondes
Ondes transversales:
Dans une onde transversale, le déplacement des particules est perpendiculaire à la
direction de propagation de l'onde.
Dans le cas d'une onde voyageant le long d'une corde, la vitesse de l'onde est parallèle à la
corde tandis que la vitesse d'un point quelconque de la corde est perpendiculaire à cette
dernière. Une onde voyageant sur une corde est une onde transversale.
Ondes longitudinales:
Dans une onde longitudinale, le déplacement des particules a la même direction que la
vitesse de l'onde.
On peut prendre comme exemple une onde de pression qui se propage dans un tube rempli
d'air. Les molécules d'air vibrent dans la même direction que la vitesse de l'onde.
Pour les ondes longitudinales, la longueur d'onde est la distance entre deux compressions
successives (ou entre deux expansions).
La fréquence est le nombre de compressions passant par un point donné par seconde.
Remarque:
Pour une corde, la perturbation est constituée par un déplacement de la matière; pour les
ondes sonores, c'est une fluctuation de pression.
5
1.3 Vitesse d’une onde
Une crête parcourt une distance d'une longueur d'onde () dans une période . Puisque la
vitesse se calcule en divisant la distance par le temps:
Vitesse = distance / temps v = /
et puisque = 1 / f , on obtient
𝑣 = 𝜆𝑓
Exemple:
La vitesse du son dans l'air est de 330 m/s, déterminez la longueur d'onde d'un son dont la
fréquence est de 500 Hz.
Remarque:
La vitesse d'une onde dépend uniquement des propriétés du milieu dans lequel elle
voyage. Contrairement à ce que l’équation précédente pourrait laisser croire, la vitesse
d'une onde est indépendante de et de ƒ. Une variation de entraîne une variation opposée
de ƒ afin que le produit ƒ demeure constant.
6
1.4 Superposition d’ondes
Lorsqu’on produit deux ondes aux extrémités d’une corde tendue, les ondes se propagent l’une
vers l’autre, se passent l’une à travers l’autre, puis continuent à se déplacer sans subir de
changement.
Ces observations mettent en évidence une caractéristique fondamentale des ondes, le principe
de superposition: Deux ou plusieurs ondes peuvent se situer au même endroit en même
temps. Le déplacement d’un point résultant de la présence simultanée de deux ou plusieurs
ondes en ce point, est égal à la somme des déplacements que produirait séparément chacune
des ondes.
7
1.5 Réflexion d’une onde
Les ondes se réfléchissent lorsqu’elles frappent une paroi rigide.
Si la réflexion est parfaite, l’onde réfléchie gardera la même amplitude que l’onde incidente
mais sera inversée lors de la réflexion.
Onde incidente
Onde réfléchie
8
Deux ondes se propageant dans des directions contraires se superposent et produisent
une onde stationnaire.
Les tracés en pointillés représentent la forme qu’aurait chacune des deux ondes si l’autre n’existait pas. Le
tracé en trait plein est le résultat de la superposition de ces deux ondes: une onde stationnaire.
Les nœuds (N) ne bougent jamais et les ventres (V) oscillent avec une amplitude double de celle des ondes
de départ.
Vous pouvez voir la création d’ondes stationnaire sur la vidéo suivante, de 3,30 min à
4,30 min : http://www.youtube.com/watch?v=Cthnu5aCK8Q
9
1.7 Production d’ondes stationnaires sur une corde fixée à ses deux extrémités
Si les ondes sont confinées dans l'espace, par exemple si la corde est fixée aux deux extrémités,
(comme dans le cas des instruments de musique à corde) des ondes stationnaires ne peuvent
être créées qu’à une condition: que les extrémités de la corde correspondent à des nœuds de
l’onde stationnaire produite.
L’onde ainsi produite sera appelée onde stationnaire résonante.
Le premier phénomène de résonance se produit lorsque la distance entre les extrémités fixées
est égale à une demi-longueur d'onde.
Les nœuds sont aux deux extrémités et la corde vibre en un seul segment.
On aura: L = 2
et sachant que v= f
on trouvera pour la fréquence de vibration : f = v 2L
10
1.8 Résonance
Dans une corde, les fréquences auxquelles des ondes stationnaires se produisent sont appelées
les fréquences naturelles ou de résonance de la corde.
En général, quand une force périodique est appliquée sur un système quelconque pouvant
osciller, l’amplitude du mouvement d’oscillation sera plus grande si la fréquence de la force
appliquée est égale à une des fréquences naturelles du système.
11
2- LES ONDES SONORES : sons, ultra-sons et infra-sons.
Observons le haut-parleur d'un appareil de radio. Sa membrane vibre, on peut le sentir avec le
doigt.
Les sons émis sont variables, on parle couramment de leur hauteur et de leur intensité ou
volume. Les musiciens ajoutent une troisième qualité, leur timbre.
Quelle est la nature des sons ? Que signifient exactement ces propriétés dont nous venons de
parler ? C'est ce que nous allons examiner maintenant.
Branchons un haut-parleur sur une source de courant alternatif de basse tension (les haut-
parleurs fonctionnent à basses tensions) et de fréquence fixée. Le haut-parleur est construit de
telle façon que la membrane vibre à la même fréquence que le courant électrique branché au
haut-parleur.
On entend un son. Pourquoi ?
12
Lorsque la membrane avance, l'air qui est situé devant celle-ci est comprimé. Sa pression
devient supérieure à la pression atmosphérique. Comme il n'est contenu dans aucun récipient
l'air se détend; ce faisant il repousse l'air voisin qui est à son tour comprimé, etc. La compression
locale de l'air par la membrane se propage.
Le même phénomène inverse a lieu lorsque la membrane recule, mais alors l'air au lieu d'être
comprimé voit sa pression diminuer.
Lorsque la membrane du haut-parleur est au repos, elle ne comprime plus l'air. Elle n'émet plus
aucun son, ce qui est facile à vérifier.
D’autre part, si l'on fait fonctionner le haut-parleur dans une cloche étanche pleine d'air, on
entend le son émis, tandis que si l'on fait le vide dans la cloche, on n'entend plus rien. Cela
montre bien qu'il faut un milieu matériel (dont la pression varie) pour que l'onde sonore puisse
se propager.
13
Remarque:
La production de sons se fera donc par tout objet qui peut vibrer et ainsi faire vibrer l’air autour
de lui: - haut-parleurs
- cordes (guitare, piano, violon,...)
- cordes vocales
- membranes (tambour,...)
- surface d’un mur, un plafond, un plancher, un moteur,... (qui vibrent)
- deux objets qui entrent en contact (deux mains, deux pièces de métal,...)
De même que nous avons défini la fréquence d'un courant alternatif et la fréquence d’une onde
en général, de même nous pouvons définir la fréquence de vibration du haut-parleur et donc la
fréquence du son émis par celui-ci.
Définition:
La fréquence de vibration de la membrane du haut-parleur est le nombre d'aller-retour que
celle-ci effectue en 1 seconde. Cette fréquence se mesure aussi en hertz (Hz).
Il est évident que si la membrane effectue N allers et retours en une seconde, l'air est
comprimé autant de fois. Ce sont ces N compressions et dépressions que l'oreille perçoit.
On peut fabriquer facilement des ondes de pression dont la fréquence est supérieure à 20000
Hz ou inférieure à 20 Hz. On ne peut plus appeler ces ondes “sons” à proprement parler
puisqu'on ne les entend plus. C'est pourquoi on a appelé les premières ultra-sons et les
secondes infra-sons. Ces derniers, beaucoup plus fréquents qu'on ne le croit dans les ateliers ou
près de certaines évacuations de gaz, sont très nuisibles à la santé et engendrent divers troubles
dont les plus courants sont la nausée et la migraine.
14
Remarques:
- Les ondes sismiques (ondes se propageant dans le sol à la suite d’un tremblement de terre)
sont souvent des infra-sons.
- Les chiens sont sensibles à des fréquences allant jusqu'à 50 000 Hz et les chauve-souris jusqu’à
100 000 Hz.
Le rapport entre les fréquences de deux notes consécutives séparées par un demi-ton est
toujours le même: il vaut 12 2 soit 1,0595. Ainsi, le rapport des fréquences de deux notes
séparées par 12 demi-tons (on dit une octave ) est 2. L'ensemble de toutes les notes aura donc
une fréquence fixée si l'on fixe la fréquence de l'une d'entre elles. Le la international ou la du
diapason, a une fréquence de 440 Hz.
15
2.3 L'intensité d'un son
2.3.1 L'intensité
On définit l'intensité d’un son (I) comme l'énergie (E) que transporte une onde sonore par unité
de temps (t) et par unité de surface (A), c’est-à-dire: une puissance (P) par unité de surface.
E P
I = =
t A A
Unités :
- l'énergie (E) en Joules (J)
- l’intervalle de temps (t) en secondes (s)
- l’aire (A) en mètres carrés (m2)
- la puissance (P) en watts (W)
- l’intensité (I) en watts par mètres carrés (W/m2)
Exemple :
La puissance d'un son qui frappe le diaphragme (3 cm2) d'un microphone est de 6 x 10-10 W.
Quelle est l'intensité du son ?
16
2.3.2 Niveau d’intensité sonore
L'oreille humaine peut capter des sons d'intensité aussi basse que 10-12 W/m2 (seuil d’audibilité)
et aussi élevée que 1 W/m2 (seuil de douleur). Cependant, notre perception du niveau sonore
n'est pas directement proportionnelle à l'intensité des sons.
(Par exemple, pour produire un son qui semble deux fois plus fort, il faut un onde sonore d'une
intensité environ dix fois plus élevée.)
Pour comparer entre elles des ondes sonores d’intensités différentes, on préférera comparer
l’intensité de chacune à l'intensité minimale perceptible par l'oreille (seuil d’audibilité = 10-12
W/m2 ) et dire combien de fois une intensité donnée est plus grande.
Et comme les nombres obtenus sont le plus souvent très grands, on utilise leur logarithme
multiplié par 10, ce qui nous donnera leur niveau d’intensité sonore () en décibels (dB):
I
= 10 log
I
o
Où : I = Intensité mesurée (W/m2)
Io = Intensité de référence (10-12 W/m2)
= Niveau d’intensité (dB)
Exemples:
1- Déterminez le niveau d’intensité (en décibels) d'un son dont l'intensité est 1,0 x 10-10 W/m2.
17
Intensité et niveau d’intensité de sons divers
Niveau
Source du son d'intensité Intensité
(dB) (W/m2)
Avion à réaction, à 30 m 140 100
Seuil de la douleur 120 1
Concert rock à l'intérieur 120 1
Sirène, à 30 m 100 1 x 10-2
Circulation urbaine intense 70 1 x 10-5
Conversation ordinaire, à 50 cm 65 3,2 x 10-6
Radio à bas volume 40 1 x 10-8
Murmure 20 1 x 10-10
Bruissement de feuilles 10 1 x 10-11
Seuil de l'audition 0 1 x 10-12
Le seuil à partir duquel une sensation sonore est douloureuse est de 120 dB environ mais il varie
avec la fréquence.
On peut tracer un diagramme du seuil d'audibilité et du seuil de la douleur en fonction de la
fréquence du son perçu. On voit que le seuil d'audibilité varie considérablement avec la
fréquence, alors que le seuil de la douleur varie assez peu sur une grande bande de fréquence.
18
2.3.3 Addition de deux sons
Lorsque deux sources fonctionnent simultanément, ce ne sont pas les niveaux d’intensité
exprimés en dB qui s'additionnent, mais ce sont les intensités (en W/m2).
Exemple:
Le son émis par une source atteint un récepteur avec un niveau d’intensité 1 = 90 dB. On place
une deuxième source identique à côté de la première, 2 = 90 dB. Quelle est le niveau
d’intensité résultante près du récepteur ?
EXERCICES
Déterminez le niveau d’intensité sonore produit par l’addition de deux sons dont les niveaux
d’intensité sont les suivants:
19
2.4 Contrôle du bruit
Le bruit est un son indésirable provenant de notre environnement. La meilleure façon pour
abaisser le niveau d’intensité sonore d’un bruit est évidemment de le réduire à la source.
Malheureusement, nous n’avons généralement pas le contrôle sur les sources de bruits qui nous
entourent. On devra donc se contenter de les diminuer une fois qu’ils sont émis.
Les trois principaux facteurs qui serviront à diminuer le niveau d’intensité sonore d’un bruit
sont: a) la distance;
b) l’absorption dans l’air;
c) l’absorption et la réflexion par une barrière.
Nous étudierons seulement le dernier facteur (c).
20
Coefficient d’absorption de quelques matériaux pour un son d’une
fréquence de 500 Hz
Exercices
1-Un son de 80 dB est produit d’un coté d’un mur de bloc de béton. Le facteur d’atténuation du
mur est de 20 dB. Quelle sera la valeur de l’intensité et du niveau d’intensité du son transmis
de l’autre côté du mur? (Rép. = 60 dB I= 10-6 W/m2)
Densité
Un matériau dense crée une barrière au son à cause de l'opposition qu'il offre à la
vibration. En fait plus un matériau est dense, plus il faudra d'énergie pour le faire vibrer.
La densité est apportée par le béton, le bois, le gypse.
21
Résilience
Un matériau résilient est efficace contre le son parce qu'il consomme une bonne partie de
l'énergie transmise par les vibrations. Ceci est dû à la déformabilité du matériau.
La résilience est apportée par la fibre de bois, les barres résilientes, le caoutchouc, le
liège et même l'espace d'air !
Absorption
Un matériau absorbant diminue le son en raison de sa grande porosité. Il est souvent
caractérisé par une très faible densité. On dit communément que le son se « perd » dans le
matériau. L'absorption est apportée par la laine minérale, la laine de fibre verre, la fibre
de bois, l'isolant cellulosique.
Dans le cas d'un assemblage plancher/plafond, on utilise l'indice IIC (indice d'isolement
aux bruits de chocs normalisés) qui est indicatif de l'atténuation développée aux bruits
« solidiens ». Lorsque l'indice est précédé d'un F, cela veut dire que la mesure a été faite
en chantier. La mesure faite en chantier est généralement moindre que celle mesurée en
laboratoire en raison du contrôle moins rigoureux de l'environnement.
22
RÉSIDENTIEL COMMERCIAL
ITS conseillé ITS conseillé
Cinéma maison 55 Murs du condo/ condo 50*
Plafond du sous-sol 52 Ascenseur/condo 55*
Chambre principale 52 Plafond et plancher du condo 60
Salle de bains 55 Cloisons de bureau 53
Murs extérieurs 43
**Plafond ITS 53
23
Sources :
1- http://www.materiauxspecl.com/
2- http://www.bpcan.com/CMS/Media/12140_53_fr-
CA_0_FLYER_Soundproofing_Enermax__fr_.pdf
24
Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL
CHAPITRE 6
VITRAGE
CHAPITRE 6
Vitrage
Le choix de vitrage pour un bâtiment est influencé par plusieurs caractéristiques. On peut
en retenir 3 catégories principales : l’esthétique, les caractéristiques lumineuses et les
caractéristiques énergétiques.
À ces 3 catégories, on peut ajouter des coefficients et ratios liées aux caractéristiques
lumineuses et/ou énergétiques ou à la conduction thermique de ces vitrages.
Ce sont ces caractéristiques qu’on retrouve dans les fiches techniques des vitrages.
A- L’esthétique
• Couleur extérieure
Les vitrages teintés sont classés en fonction de la couleur qu’ils présentent à
l’extérieur en plein jour, plutôt que la couleur vue de l’intérieur. Le vitrage teinté est
intéressant, car la teinte agit comme un filtre qui va bloquer certaines longueurs
d’onde du spectre de la lumière (bloquer certaines couleurs) et en laisser passer
d’autres.
2-
B- Les caractéristiques lumineuses
N.B. Les fiches techniques présentent souvent une valeur (en %) pour la réflexion de la
lumière provenant de l’extérieur (réflexion externe ou outdoor reflectance) et une autre
valeur pour la lumière provenant de l’intérieur (réflexion interne ou indoor reflectance).
Comme ces valeurs diffèrent l’une de l’autre, on doit bien identifier quelle face du vitrage
doit être installée du côté extérieur et laquelle du côté intérieur.
3-
C- Les caractéristiques énergétiques
4-
Qu’arrive-t-il à l’énergie absorbée par le vitrage (le AE) après qu’elle ait été
absorbée?
Le vitrage se réchauffe puis réémet cette énergie en partie vers l’intérieur du
bâtiment (AE)int et en partie vers l’extérieur (AE)ext. Par contre, l’énergie qui arrive par des
ondes de plusieurs types (Visible + UV + IR) ayant différentes longueurs d’onde, réussira à
réchauffer seulement légèrement le vitrage, ce qui fera en sorte que l’énergie réémise (le
(AE)int et le (AE)ext) le sera sous forme d’ondes infra-rouges.
Les infra-rouges sont parfois appelées les longues longueurs d’onde (long wave).
Les 2 coefficients suivants sont souvent utilisés pour caractériser les vitrages.
Le facteur solaire d’un vitrage est le rapport entre le flux énergétique solaire total,
entrant dans le local à travers le vitrage et le flux énergétique solaire incident.
FS = TED + (AE)int
5-
Le “Shading coefficient” est formé de 2 parties :
Cette partition du coefficient d’ombrage sert seulement à départager l’effet des ondes qui
sont transmises directement à travers le vitrage (TED), de ce qui est transmis après avoir été
absorbé puis réémis vers l’intérieur (AE)int.
Ces coefficients K ou U ne sont rien d’autre que la conductance thermique que nous avons
étudiée au chapitre 3 portant sur les phénomènes thermiques (voir section 3.4.3 sur la
conductance thermique, page 11 du chapitre 3).
1
La conductance K (ou C) en SI : C ou K =
R SI
1
La conductance U en unités impériales : U=
R
N.B. Ces coefficients K ou U sont calculés en tenant compte des lames d’air intérieure et
extérieure.
On peut aussi nuancer ces valeurs de coefficients en les calculant pour l’été ou l’hiver :
Été jour : Basé sur une température extérieure de 32°C et intérieure de 24°C, un vent de 12 km/h et
une intensité solaire de 790 W/m2.
Hiver nuit : Basé sur une température extérieure de –17,8°C et intérieure de 21°C, un vent de 24 km/h et
aucune intensité solaire.
Le gain de chaleur relatif -RHG- indique le transfert (un gain) de chaleur, en été, pour
chaque mètre carré de vitrage, dû à la conduction thermique et au rayonnement.
Il est mesuré en W/m2.
Le RHG nous indique donc la «puissance de chauffage» des fenêtres d’un bâtiment en été,
si elles étaient fabriquées d’un seul de ces vitrages.
Le RHG est mesuré selon des normes précises pré-établies.
6-
F- Rapport entre la lumière entrant par le vitrage vs l’énergie entrant.
• Ratio LSG
Le ratio LSG est le seul paramètre liant une caractéristique lumineuse du vitrage et
une caractéristique énergétique.
L’appellation LSG vient de l’anglais : Light to Solar Gain
Le ratio LSG est le rapport entre la transmission lumineuse dans le visible (TL) d’un
vitrage et son coefficient de gain solaire ou facteur solaire (FS).
7-
Exemples de spécifications de vitrages fournis par diverses compagnies
8-
9-
10-
11-
12-
Laboratoires
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
A - Buts
Analyser les phénomènes de transfert thermique impliqués lorsqu’une boîte isolée est chauffée et
comparer la performance de 2 types de fenêtres.
B - Présentation de l’expérience
L'expérience est réalisée à l’aide d’une boîte dont les parois sont des plaques doubles en verres,
scellées, qui servent à la fabrication des fenêtres. Deux des côtés de cette structure sont des
fenêtres de type Econover « Low-e Argon ». Les autres faces sont constituées de fenêtres à verre
clair normal, remplies d’air.
Le montage est fermé sur 5 de ses 6 faces. La face ouverte est en dessous et une ampoule de 60W
sur son socle est insérée dans la structure. Celle-ci consiste en la source de chaleur. Le montage est
installé sur une base ayant un facteur 𝑅 beaucoup plus élevé que celui des fenêtres.
Pour les deux types de fenêtres, 3 sondes de température sont installées vis-à-vis l'une de l'autre
au centre de chaque paroi : l’une est sur la face intérieure de la fenêtre, une 2e sur la face
extérieure de la fenêtre, entre le verre et le polystyrène et la troisième est installée à l’extérieur du
polystyrène. Une quatrième sonde est placée dans la pièce et nous donne sa température, soit la
température du local de laboratoire.
C - Théorie
Le transfert de chaleur par unité de temps dû à la conduction qui traverse une surface est donné par la
formule suivante :
𝐴Δ𝑇
𝑃cond = (1) ( É𝑞. 2.4 )
𝑅
Puisque la puissance par unité de surface qui traverse une paroi est la même que celle qui traverse chacun
des éléments qui forment la paroi (le verre, le polystyrène et la lame d’air), on peut écrire :
1
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
Ci-dessous le schéma des éléments impliqués dans le transfert thermique, de même que les endroits où les
4 températures sont mesurées.
D - Manipulations
Partie 1 : Validation des calculs faits par le logiciel
1) Observez le polystyrène utilisé comme enveloppe au cube puis notez la valeur des facteurs 𝑅 et
𝑅𝑆𝐼 du polystyrène qui y sont inscrites.
Obtenez-vous le facteur 5,68 entre ces 2 valeurs, tel que confirmé par l’équation 2.3 des notes
de cours en page 9 ?
2) Sachant que chaque fenêtre est de dimensions 16 po × 16 po , et que 1 po = 2,54 cm, calculez
l’aire d’une fenêtre en m2.
3) Sur votre ordinateur, démarrez le logiciel Logger Pro en ouvrant le fichier contenant les
données acquises. Suivez le chemin suivant :
Répertoire → J:\Doc\Dep_physique\Etudiant\3B5
Fichier → Labo4 facteur R.cmbl
Avec les données acquises par les différents capteurs, nous avons demandé au logiciel
LoggerPro d’effectuer plusieurs séries de calculs.
Les prochaines manipulations visent à effectuer 3 exemples de calculs qui sont faits par le
logiciel.
4) Réalisez un exemple de calcul pour le facteur 𝑅 de la fenêtre.
Pour déterminer le facteur 𝑅 de la fenêtre, on utilise l’équation (2) en examinant plus
particulièrement les 2e et 3e membres de l’équation, soit :
Δ𝑇fenêtre Δ𝑇polystyrène
= (3)
𝑅fenêtre 𝑅polystyrène
i) Cliquez sur la fenêtre Argon et notez les températures 𝑇intérieur , 𝑇entre et 𝑇extérieure de
l’acquisition #401.
ii) À partir de l’équation (3), des données de températures mesurées à l’acquisition #401
et du facteur 𝑅 du polystyrène, calculez le facteur 𝑅 de la fenêtre Low-e Argon.
5) Réalisez un exemple de calcul pour le facteur 𝑅𝑠𝑖 du film d’air. Cela est possible en analysant
les 3e et 4e membres de l’équation (2), soit :
2
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
i) Cliquez sur la fenêtre Clair et notez les températures 𝑇entre , 𝑇extérieure et 𝑇pièce de
l’acquisition #301.
ii) À partir de l’équation (4), des données de températures mesurées à l’acquisition #301
et du facteur 𝑅𝑠𝑖 du polystyrène, calculez le facteur 𝑅𝑠𝑖 du film d’air.
6) Réalisez un exemple de calcul pour la puissance de conduction. Cela est possible en analysant
les 1er et 3e membres de l’équation (2), soit :
𝑃cond Δ𝑇polystyrène
= (5)
𝐴 𝑅SI polystyrène
3
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
9) On cherche à déterminer lequel des 2 types de vitrages a une plus grande baisse d’isolation à
cause de la convection.
i) Affichez à l’écran le graphique dont les axes sont spécifiés ci-dessous.
axe y → 𝑅 SI,fenêtre clair ; axe x → ΔT°fenêtre clair
ii) Faites une régression linéaire pour les valeurs de T° fenêtre clair entre 2,2°C et 3,2°C.
iii) Notez la valeur absolue de la pente de la droite de régression linéaire de cet intervalle.
iv) Répétez les étapes i) à iii) mais pour le graphique RSI,fenêtre low-e argon (axe y) en fonction
de ΔT°fenêtre low-e Argon (axe x) et pour des valeurs de T° fenêtre low-e Argon entre 4,0°C et
8,0°C.
v) Plus la pente est importante, plus l’isolation de la fenêtre est influencée par le transfert
de chaleur par convection. Suite aux résultats obtenus, quelle fenêtre subit la plus
grande baisse d’isolation due à ce mode de transfert de chaleur ?
10) Faites tracer le graphique suivant : axe y → Rapport 𝑅 SI, low e Argon / 𝑅 SI,fenêtre clair et axe x → temps
i) Calculez le rapport 𝑅low e Argon⁄𝑅clair à partir des valeurs théoriques trouvées en 7).
ii) On a constaté que le facteur 𝑅 diminue avec le temps. Mais est-ce que l’avantage d’une
fenêtre par rapport à l’autre est toujours maintenu ? Autrement dit, est-ce que le
rapport des facteurs 𝑅 que vous venez de calculer est toujours maintenu ?
Dans cette expérience, les mesures ont été prises dès le moment où la lampe a été
allumée. Avant que la chaleur transmise par conduction n’ait eu le temps de traverser la
fenêtre, puis le polystyrène, il s’est écoulé environ 7-8 minutes que nous appellerons le
temps de chauffe. Dans le graphique, après le temps de chauffe, est-ce que le rapport
𝑅SI low e Argon ⁄𝑅SI clair est égal ou plus grand ou plus petit que la valeur calculée en i)?
11) Faites tracer le graphique suivant :
axe y → 𝑅 SI,film d’air clair et 𝑅 SI,film d’air Low e Argon axe x → temps
i) Déterminez les statistiques des 2 courbes sur la portion entre 80 et 100 minutes.
ii) Notez la moyenne des 𝑅 SI,film d’air de cet intervalle pour chacune des 2 courbes.
iii) Comparez les valeurs obtenues à la valeur 𝑅SI film d'air intérieure utilisée en classe. Les
résultats expérimentaux confirment-ils assez bien la valeur théorique (à quelques
dixièmes d’écart) ?
12) Faites tracer le graphique suivant : axe y → 𝑃cond clair et 𝑃cond Low e Argon axe x → temps.
i) Dans le compte-rendu, tracez l’allure générale des courbes.
ii) Si on ne regarde que passé le temps de chauffe, la fenêtre Low-e Argon bloque-t-elle
toujours plus le passage de la chaleur que la fenêtre à vitrage standard ? Justifiez.
4
Noms: ______________________________________ Date: __________________________________________________________________
______________________________________
______________________________________
1
6) Acquisition #501 (Argon)
𝑇entre = __________
𝑇extérieur = __________
Calcul de la puissance de conduction :
8)
𝑅fenêtre
∆𝑇
temps temps
iii) __________________________
iv) ______________________________________________________________
v) _____________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________
9) iii) Pente de la régression linéaire pour T° fenêtre clair entre 2,2°C et 3,2°C : ____________________________________________
iv) Pente de la régression linéaire pour T° fenêtre low e Argon entre 4,0°C et 8,0°C : ______________________________________
v) _______________________________________________________
10) i) Rapport 𝑅low e Argon ⁄𝑅clair à partir des valeurs théoriques trouvées en 7) = ________________________________________
ii) À partir des graphiques, concluez-vous que le rapport 𝑅SI low e Argon ⁄𝑅SI clair est égal, plus grand ou plus petit
que la valeur calculée en i)? _______________________________________________________________________________________________
2
11) ii) 𝑅SI moyen, film d' air clair = ______________________ 𝑅SI moyen, film d' air argon low e = ______________________
iii) Les résultats expérimentaux confirment-ils assez bien la valeur théorique (à quelques dixièmes d’écart) du
facteur 𝑅 de la lame d’air utilisé en classe?
________________________________________________________________________________________________________________________________
12) i)
𝑃
temps
ii) La fenêtre Low-e Argon bloque-t-elle toujours plus le passage de la chaleur que la fenêtre à vitrage
standard? Justifiez.
________________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________
3
4
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
Laboratoire 5 : Humidité
Protocole
A - Buts
− Étudier les variations des conditions de l’air contenu dans une boîte;
− Utiliser le diagramme psychrométrique pour en ressortir des caractéristiques de l’air;
B - Matériel
− boîte « pièce » et poids − chronomètre
− ampoule et son gradateur − vaporisateur
− 2 sondes de température − papier essuie-tout
C - Principe de l’expérience
Dans cette expérience, une boîte d’environ 2 pi3 et munie d’un couvercle imite une pièce d’une
maison. À l’aide d’une ampoule servant d’élément chauffant et d’un vaporisateur d’eau, les
conditions de l’air de la pièce seront modifiées selon deux parcours différents. Une sonde de
température sèche et une autre de température humide permettront de déterminer l’humidité
relative à différents moments du « parcours ». Ces valeurs seront comparées à celles obtenues par
un hygromètre domestique positionné dans la boîte. Selon les résultats obtenus, on pourra étudier
comment varient les conditions de l’air d’une pièce.
D - Manipulations
Partie 0 : Préliminaires
− Si ce n’est pas déjà fait, branchez le ventilateur.
− Imbibez d’eau à température ambiante le bout de chiffon entourant la sonde de
température humide. Placez-la de côté.
− Mettez à ON les deux appareils d’affichage reliés aux sondes de température et ajustez au
dixième la précision de chacun.
1
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
− Alors que le couvercle est ouvert, attendez 4 min puis notez les 4 mesures suivantes dans le
tableau 1 : les températures mesurées par les sondes et les données fournies par l’hygromètre
domestique.
Ce temps d’attente est nécessaire pour que les valeurs se stabilisent.
Chauffage de l’air
− Assurez-vous que le vaporisateur éjecte des particules les plus fines possible.
− Attention! Cette étape doit se faire rapidement. Soulevez légèrement le couvercle pour y
placer l’embout et vaporisez de l’eau dans la boîte (pas sur les parois) par deux « coups
moyens ». Replacez correctement le couvercle.
Suite à la vaporisation, l’humidité relative indiquée par l’hygromètre devrait se situer entre 40%
et 60%. Elle pourrait augmenter. Patientez 2 minutes le temps que la valeur se stabilise. (La
valeur ne devrait pas atteindre 100%.)
2
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
Analyse du parcours
a) À partir des températures sèches et humides (fournies par les sondes) de chaque situation,
déterminez l’humidité relative et la teneur en eau de l’air.
b) Dans le digramme psychrométrique approprié, indiquez clairement vos trois points qui
représentent les trois conditions de l’air obtenues à chaque étape du parcours. Nommez-les
clairement 1, 2 et 3. N’hésitez pas à utiliser de la couleur !
c) Reliez ces trois points par des flèches qui illustrent comment les modifications se font faites.
− Vaporisez de l’eau dans la boîte (pas sur les parois) par deux « coups moyens ».
− Fermez le couvercle et laissez stabiliser les valeurs pendant 2 minutes.
− Insérez la sonde de température humide dans la boîte et attendez 4 minutes.
− Prenez en note dans le tableau 2 les 4 mesures puis retirez la sonde de température humide de
la boîte.
Le couvercle doit demeurer fermé.
Chauffage de l’air
3
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
− Pendant les 4 minutes d’attente nécessaires, ajustez en continu le gradateur pour que la
température sèche se maintienne à 32℃.
− Prenez en note les 4 mesures et inscrivez-les dans le tableau 2.
− Retirez la sonde de température humide de la boîte et éteignez l’ampoule. Laissez le couvercle
fermé et effectuez rapidement la prochaine étape.
Analyse
Répétez les étapes de l’analyse du premier parcours (voir p.3)
4
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL Noms : _________________________________________
_________________________________________
_________________________________________
Laboratoire 5 : Humidité
CR
Buts
− Étudier les variations des conditions de l’air contenu dans une boîte;
− Utiliser le diagramme psychrométrique pour en ressortir des caractéristiques de l’air;
Résultats et analyse
Parties 1 et 2 : Conditions ambiantes → chauffage → gain d’humidité
1) Lorsqu’on chauffe une pièce, dans quel sens (haut, bas, gauche, droite, oblique…) le point
représentant les conditions de cet air se déplace-t-il théoriquement dans le diagramme
psychrométrique? _______________________________________________________________________________________
2) En vous basant sur le diagramme psychrométrique (et non sur vos mesures), encerclez les
options décrivant ce qui se passe théoriquement quand l’air est chauffé :
i) L’humidité relative … augmente reste stable diminue
ii) La température humide … augmente reste stable diminue
iii) La teneur en eau… augmente reste stable diminue
3) Lorsqu’on ajoute de la vapeur d’eau dans une pièce, dans quel sens (haut, bas, gauche, droite,
oblique…) le point représentant les conditions de cet air se déplace-t-il théoriquement dans le
diagramme psychrométrique?
_______________________________________________________________________________________
1
203 – 2B5 – LL
Tableau 1 : Valeurs des températures et de l’humidité associées à des conditions d’air dans le cas
du parcours 1, soit Conditions ambiantes → chauffage → gain d’humidité
1) Conditions 3) Suite à l’ajout
2) Chauffé
ambiantes d’humidité
𝑇sèche (℃)
Sondes
𝑇humide (℃)
𝑇sèche (℃)
Hygro-
mètre
% HR
% HR
psych.
Diagr.
Teneur en eau
(kg eau ⁄kg air sec )
2
203 – 2B5 – LL
3
203 – 2B5 – LL
Tableau 2 : Valeurs des températures et de l’humidité associées à des conditions d’air dans le cas
du parcours 2, soit Conditions ambiantes → gain d’humidité → chauffage
1) Conditions 2) Suite à l’ajout
3) Chauffé
ambiantes d’humidité
𝑇sèche (℃)
Sondes
𝑇humide (℃)
𝑇sèche (℃)
Hygro
mètre
% HR
% HR
psych.
Diagr.
Teneur en eau
(kg eau ⁄kg air sec )
4
203 – 2B5 – LL
Analyse
1) Lorsqu’on refroidit une pièce, dans quel sens le point représentant les conditions de cet air se
déplace-t-il dans le diagramme psychrométrique? _________________________________________________
2) Quand les conditions de l’air atteignent le point de rosée, quelle valeur a l’humidité relative?
________________________________________________
3) Comparez les valeurs des températures sèche et humide lorsque les conditions de l’air
atteignent le point de rosée. __________________________________________________________________________
5
203 – 2B5 – LL
4) Lorsque le bloc de glace est placé sur la paroi extérieure de la boîte, quel type de transfert de
chaleur cause la baisse de température sur la paroi interne?
___________________________________________________________________________________________________________
5) Sachant que la « pièce » est composée de murs en bois de 1,6 cm d’épaisseur et d’un couvercle
en fibre de verre de 0,6 cm d’épaisseur, complétez le tableau ci-bas en utilisant vos notes de
cours du chapitre 3, puis en faisant les calculs nécessaires.
Épaisseur 𝐿 W m2 ℃
𝑘 ( ) 𝑅𝑆𝐼 ( )
(m) m℃ 𝑊
de ____________ à de ____________ à
Bois 0,016
_____________ _____________
Verre (fibre de
0,006
verre)
6) À partir des valeurs de 𝑅𝑆𝐼 calculées précédemment, expliquez pourquoi il était préférable de
placer le bloc glacé sur la paroi de fibre de verre plutôt que sur la paroi de bois si l’objectif est
d’observer le phénomène?
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
6
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
Laboratoire 6 : Éclairage
Protocole
A - Buts
− Utiliser un luxmètre pour mesurer des niveaux d’éclairement
− Observer le comportement de différents types de luminaires
− Apprendre à tirer des données importantes des fiches techniques des luminaires
B - Matériel
− luxmètres − mètre et LabQuest
− lettres ABCDEF pour identification des − rubans à mesurer
stations − cartons de couleur
− lampe de bureau − « 2 marches »
C - Principe de l’expérience
Différents luminaires sont positionnés dans les locaux de laboratoire. À partir de mesures et
d’observations qualitatives, une analyse des caractéristiques de ces luminaires sera effectuée. Ces
résultats seront aussi comparés à ceux présentés dans les fiches techniques des luminaires.
D - Manipulations
À noter
− Les manipulations à réaliser dans ce laboratoire se déroulent à 6 stations de travail distinctes
(nommées stations A à F). Quatre groupes seront formés pour cheminer de station en station.
− Les numéros de luminaires indiqués dans le texte font référence au document Liste des
différents luminaires installés.
− Lors de la prise de mesure avec le luxmètre, veillez à
o sélectionner l’échelle appropriée ;
o toujours placer sa surface de réception perpendiculairement au trajet de la lumière
𝐼
à moins que spécifié autrement. De cette façon, la relation 𝐸⊥ = 𝑟 2 peut être
employée.
o Attention à ne pas cacher de la lumière; à ne pas faire de l’ombre.
1
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
Station A : Luminaire #3 Fluorescent compact encastré (modèle 8031 32W réflecteur CL)
A-1 Tracé d’une courbe photométrique
a) Allumez le LabQuest et assurez-vous qu’il affiche un angle en degrés. Au besoin, cliquez sur le
rectangle rouge.
b) Alors que le mètre est vertical, faites le zéro de la position angulaire. Pour ce, cliquez sur le
rectangle rouge du LabQuest.
c) À l’aide du luxmètre, mesurez l’éclairement à une position de 2 m de la
source pour des angles variant de 10 à 60 degrés, tel que présenté dans
le tableau 1. 𝑟 =2m
𝜃
Attention de toujours garder la surface du luxmètre perpendiculaire à la
direction de propagation de la lumière (soit perpendiculaire au mètre).
d) Dans les fiches techniques de ce luminaire, prenez en photo la courbe
photométrique fournie par le fabricant.
A-2 Uniformité de l’éclairement sur une surface éclairée par un seul luminaire
e) Placez le luxmètre à plat sur le comptoir, directement sous le luminaire. Notez la valeur de
l’éclairement.
f) Déplacez horizontalement le luxmètre à 10 cm, puis à 30 cm et à 60 cm du centre du luminaire,
en maintenant le luxmètre à plat sur le comptoir. Notez à chaque fois la valeur de l’éclairement.
a) Alors que les deux luminaires sont éteints, observez les globes et déterminez leur puissance
nominale.
b) Observez les 2 luminaires. Déterminez la couleur de chacun des réflecteurs et associez la
couleur au bon choix de fini (A0 ou A8, voir document Liste des différents luminaires installés).
c) Consultez le document Liste des différents luminaires installés pour déterminer le flux lumineux
des luminaires.
d) Allumez le luminaire #6 seulement. Notez que les interrupteurs sont à côté de l’extincteur.
e) Après les 2 minutes nécessaires au réchauffement, placez le luxmètre directement en-dessous
du luminaire #6, à une distance verticale de 1,7 m. Notez l’éclairement.
f) Éteignez le luminaire # 6 et allumez le luminaire # 7.
2
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
a) Utilisez les cartons de couleur pour observer le rendu des couleurs de ce luminaire, en plaçant
alternativement chaque carton sous le luminaire #1 puis sous la lampe fluorescente de bureau.
Notez surtout quelles couleurs de cartons semblent les plus différentes d’un luminaire à
l’autre.
3
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL
b) Tentez une explication en vous aidant des figures ci-dessous montrant les spectres des
luminaires sodium haute pression et fluorescent.
4
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL Noms : _________________________________________
_________________________________________
_________________________________________
Groupe : ______________
Laboratoire 6 : Éclairage
Compte-rendu
Buts
− Utiliser un luxmètre pour mesurer des niveaux d’éclairement
− Observer le comportement de différents types de luminaires
− Apprendre à tirer des données importantes des fiches techniques des luminaires
Résultats et analyse
Station A : Luminaire #3 Fluorescent compact encastré (modèle 8031 32W réflecteur CL)
A-1 Tracé d’une courbe photométrique
1) Notez les valeurs d’éclairement et calculez l’intensité lumineuse associée à chaque angle.
Tableau 1 : Éclairement et intensité en fonction de l’angle du luminaire #3
𝜃 𝐸 𝐼
(℃) (lux) (cd)
0
10
20
30
40
50
60
𝑟 =2m
2) Faites le tracé de l’intensité lumineuse en fonction de l’angle sur le graphique polaire de la
page 5.
3) Comparez votre graphique avec celui des fiches techniques du luminaire #3. Est-il semblable?
Commentez. ______________________________________________________________________________________________
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A-2 Uniformité de l’éclairement sur une surface éclairée par un seul luminaire
Tableau 2 : Éclairement en fonction de la position horizontale pour une distance verticale donnée
Position du luxmètre
Directement sous
À 10 cm À 30 cm À 60 cm
la lampe
Éclairement (lux)
1
203 – 3B5 – LL
4) Expliquez ce qui fait qu’un luminaire produise un éclairement uniforme sur une grande surface
alors que la distance 𝑟 et l’angle d’incidence de la lumière varient ? Basez votre réponse sur la
𝐼
relation 𝐸 = 𝑟 2 cos 𝜃. ____________________________________________________________________________________
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7) En vous basant sur vos mesures, la couleur des réflecteurs influence-t-elle l’intensité
lumineuse produite par les luminaires ? Si oui, spécifiez quel luminaire produit une plus
grande intensité et avancez une explication. __________________________________________________________
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Stations C et D : Luminaires #8 et #5
Diminution de l’éclairement en fonction de la distance et effet d’une source de grande surface
8) Notez les valeurs d’éclairement et calculez le rapport de l’éclairement à la position 0,85 m sur
l’éclairement à 1,7 m
2
203 – 3B5 – LL
9) Est-ce l’éclairement mesuré à 1,7 m est environ 4 fois plus petit qu’à 0,85 m pour les deux
luminaires? _______________________________________________________________________________________________
Contrairement au luminaire #8, la baisse d’éclairement en fonction du carré de la distance pour
le luminaire #5 est contrecarrée par l’effet de la grande surface du luminaire.
10) L’intensité lumineuse aux deux positions verticales devrait sensiblement être la même.
Confirmez-le à l’aide de calculs associés au luminaire #8.
− Valeurs mesurées :
3
203 – 3B5 – LL
12) Complétez le schéma ci-dessous illustrant la lumière arrivant sur la table et produisant un
éclairement correspondant à 10% de l’éclairement maximal : ajoutez-y les distances verticales
et horizontales mesurées, de même que la valeur de l’angle 𝜃 et de la distance 𝑟 que vous
calculerez plus bas.
Calculs de 𝜃 et de 𝑟 :
𝜃= 𝑟=
13) Complétez le tableau ci-dessous et calculez l’intensité pour les deux positions (où
l’éclairement est maximal et où il est 10% de la valeur maximale).
Tableau 6 : Éclairement et intensité produits par le luminaire #2 pour deux positions
𝜃 𝑟 𝐸 𝐼
o (m) (lux) (cd)
0
𝐼
L’intensité lumineuse se calcule à partir de la relation 𝐸 = 𝑟 2 𝑐𝑜𝑠 𝜃
14) Observez la courbe photométrique fournie par le fabricant. La diminution rapide de l’intensité
lumineuse en fonction de l’angle observée était-elle prévisible ? Expliquez.
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4
5
6
Cégep de Lévis 203-3B5-LL
Laboratoire-devoir
Insonorisation
But du laboratoire
Le but du laboratoire est de comparer le niveau d’insonorisation obtenue avec des murs
non isolés avec celui obtenu avec des murs spécialement conçus pour insonoriser.
Les prises de mesure ont déjà été effectuées par le technicien et le professeur à cause de
la longue durée nécessaire pour faire ces tests. Les résultats de cette expérience vous
sont présentés dans différents graphiques qu’il vous faudra analyser.
Matériaux et montage
Matériaux utilisés :
1- Bloc avec murs standards.
Bloc simulant une pièce de maison construite avec des matériaux standards :
• Structure de bois en 2"x 3"
• 1 panneau de gypse de chaque côté des murs.
Montage
Source de son
1
Cégep de Lévis 203-3B5-LL
Nous avons vérifié l’insonorisation des deux blocs décrits sur la première page en
mesurant le niveau d’intensité du son transmis à travers ces structures, comparé au niveau
d’intensité du son qu’on obtient sans aucune barrière.
Nous avons testé 50 fréquences sonores variant entre 40 Hz et 3500 Hz. Pour chacune des
fréquences, le sonomètre enregistre la valeur du niveau d’intensité sonore (en dB) du son
transmis à travers les murs du bloc
Les 3 premiers graphiques fournis en annexe représentent le niveau d’intensité (en dB) du
son enregistré, pour les fréquences de 40 à 3500 Hz :
1. Son sans pièce : la source n’était pas couverte.
2. Pièce normale : la source de son était placée dans le bloc fait de murs standards, le
sonomètre étant à l’extérieur du bloc à la même distance qu’en (1).
3. Pièce insonorisée : la source de son était placée dans le bloc fait de murs
insonorisés, le sonomètre étant à l’extérieur du bloc à la même distance qu’en (1).
Il y a trop peu d’informations à tirer de ces 3 graphiques bruts. Ce sont plutôt les calculs
faits à partir de ces graphiques, qui nous permettent d’obtenir le facteur d’atténuation Δβ
qui seront importants dans ce laboratoire.
Les questions qui suivent vous guideront dans l’analyse de ces graphiques et sur la
compréhension à en tirer sur l’insonorisation des murs d’une résidence.
2
Cégep de Lévis 203-3B5-LL
4.
a) Quelle est l’insonorisation pour la pièce normale à 250 Hz ? ________ dB
3
Cégep de Lévis 203-3B5-LL
a) Entre 40 et 300 Hz
b) Entre 300 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1700 Hz
e) Entre 1700 et 2200 Hz
f) Entre 2200 et 2400 Hz
g) Entre 2400 et 3000 Hz
h) Entre 3000 et 3500 Hz
a) Entre 40 et 200 Hz
b) Entre 200 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1700 Hz
e) Entre 1700 et 2200 Hz
f) Entre 2200 et 2400 Hz
g) Entre 2400 et 3400 Hz
h) Entre 3400 et 3500 Hz
9.
a) Quelle est l’insonorisation de la pièce insonorisée à 250 Hz ?________ dB
a) Le Baryton
b) La Soprano
c) On n’entendra pas plus l’un que l’autre
4
Cégep de Lévis 203-3B5-LL
11. Lorsqu’on entend une musique venant d’une pièce voisine aux portes fermées ou
d’une automobile, quelle plage de fréquence entend-on le mieux en général ?
Cette plage de fréquence est celle pour laquelle le facteur d’atténuation est le moins bon,
ces fréquences seront donc mieux transmises.
12. Sur la courbe de la pièce normale quelle plage de fréquence correspond à cette
situation ?
a) Entre 40 et 300 Hz
b) Entre 300 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1700 Hz
e) Entre 1700 et 2200 Hz
f) Entre 2200 et 2400 Hz
g) Entre 2400 et 3400 Hz
h) Entre 3400 et 3500 Hz
a) Environ 5 dB
b) Environ 15 dB
c) Environ 30 dB
d) Aucune amélioration
14. Est-ce que la pièce insonorisée améliore le facteur d’atténuation par rapport à la
pièce normale pour toutes les fréquences utilisées ?
a) Oui, pour toutes les fréquences.
b) Oui, en général sauf à 3-4 points de fréquences.
c) Non, sur la moitié des fréquences la pièce normale est aussi bonne que la pièce
insonorisée
d) Non, il n’y a aucune amélioration. On pourrait aussi bien utiliser une pièce ou l’autre.
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Cégep de Lévis 203-3B5-LL
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Cégep de Lévis 203 – 3B5 - LL
Laboratoire 7
Vitrage
1- But du laboratoire
Mesurer les caractéristiques lumineuses de quelques vitrages.
2- Objectifs pédagogiques
− Utiliser un luxmètre pour mesurer les caractéristiques lumineuses de quelques vitrages.
− Utiliser les fiches techniques du vitrage.
3- Manipulations
a) Choisissez 1 verre du groupe A (#5,6,10, 12,13,14,16,17) et 1 verre du groupe B (#1,2,4,7,8,11,
15,18). Notez dans le tableau 1 les numéros sélectionnés.
b) Sur le banc d’optique, placez le luxmètre + son support à une distance de 100 cm de la source
de lumière. Allumez la source. Placez la lentille + son support à environ 15 cm de la source de
façon à produire un cercle d’éclairement seulement sur le luxmètre. Mesurez l’éclairement
reçu par le luxmètre. Notez cette valeur dans le tableau 1.
c) Placez un premier verre sur le support à 50 cm de la source. Attention de bien compléter le
tableau 1 selon le positionnement spécifié du verre par rapport à la source.
d) Sans bouger le luxmètre mesurez l’éclairement transmis. Notez cette valeur.
e) Mesurez l’éclairement transmis pour l’autre verre.
f) En gardant le luxmètre dans son support, déplacez-le juste à côté de la lampe, en bordure du
banc d’optique. Tournez légèrement le support du verre pour que le verre, agissant comme un
miroir, envoie sa lumière réfléchie en direction du capteur du luxmètre.
g) Faites les ajustements nécessaires pour que l’éclairement réfléchi soit concentré dans le
capteur du luxmètre.
h) Mesurez l’éclairement réfléchi des 2 verres.
Pour le verre du groupe A, l’éclairement réfléchi est différent pour chaque côté. Vous devrez donc
faire les mesures d’éclairement réfléchi pour les deux côtés du verre
Cégep de Lévis 203 – 3B5 - LL Noms : _________________________________
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_________________________________
Laboratoire : Vitrage
Compte-rendu
Calculs
− À partir des valeurs contenues dans le tableau 1, calculez les valeurs de TL et RL ainsi que le
pourcentage de lumière absorbée pour chaque verre.
N.B. Il est normal qu’un verre clair ait très peu ou pas de lumière absorbée. Écrivez zéro pour la
lumière absorbée si le total transmis + réfléchi > 100%
Groupe A
#5,6,10,
12,13,14,16,17
Groupe B
#1,2,4,7,8,11,
15,18
✓ TL-fiche : transmittance de la lumière visible spécifiée dans la fiche technique
✓ RL-out Fiche : réflectance de la lumière visible sur la face extérieure du verre spécifiée dans la
fiche technique
✓ SHGC : coefficient de gain solaire (ou facteur solaire FS)
✓ LSG-Fiche : ratio LSG (light to solar gain) spécifié dans la fiche technique
✓ Uhiver, nuit : conductance thermique du verre la nuit à l’hiver, dans le système impérial
Facteur R Coefficient
# LSG-calculé BTU
(pi2 ℉⁄ ) d’ombrage
h
Groupe A
#5,6,10, 12,13,14,16,17
Groupe B
#1,2,4,7,8,11, 15,18
✓ LSG-calculé : ratio LSG calculé à partir de TL-calculé (tableau 2) et du facteur solaire fourni par
la fiche.