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Physique et géologie en architecture

203-3B5-LL

Partie Physique

Recueil 2ième partie

Notes de cours et Laboratoires

Jean Bourbeau
H-24
Physique et Géologie
en architecture
203-3B5-LL

CHAPITRE 2

PHÉNOMÈNES THERMIQUES
2.1 Thermométrie
Thermométrie = la mesure des températures.

2.1.1 Échelles de températures

Celcius (°C) Kelvin (K) Fahrenheit (°F)

Point d'ébullition
de l'eau

Point de fusion
de l'eau

Zéro absolu

2.1.2- Transformations d'unités

Différences de température :

T : 100 °C = 100 K = 180 °F

1 °C = 1 K = 1,8 °F

Valeur de température :

T (K) = T (°C) + 273

T (°F) = 1,8 T (°C) + 32

2
2.2 La chaleur
2.2.1- Équilibre thermique

Lorsqu'on chauffe un réservoir rempli d'eau froide sur une plaque chauffante, on constate que la
température du liquide s'élève; on en déduit que la chaleur passe de la plaque chaude à l'eau froide.
En effet, chaque fois que deux objets de températures différentes sont mis en contact, la chaleur se
transmet du plus chaud au plus froid, dans une direction qui tend vers une égalisation de la
température.
Ce transfert de chaleur ne tient pas compte du fait que l’objet “contient” beaucoup ou peu de
chaleur.

Si les deux objets demeurent en contact assez longtemps pour parvenir à la même température, on
dit qu'ils sont en équilibre thermique et le flux de chaleur entre eux s'interrompt.

Par exemple, le mercure d'un thermomètre continue de s'élever tant que l'objet chaud lui
communique sa chaleur; il se stabilise lorsqu'il se trouve en équilibre avec cette source de chaleur,
c'est-à-dire lorsque tous deux ont atteint la même température.

2.2.2- Définition de la chaleur

Ainsi, la chaleur passe d'un objet dont la température est élevée à un autre ayant une température
plus basse.
Exemple:

À partir d’expériences, les scientifiques en sont venus à considérer la chaleur non plus comme une
substance, ni même comme une forme d'énergie, mais plutôt en tant que transfert d'énergie.

Lorsque la chaleur passe d'un objet chaud à un objet froid, de l'énergie se transmet de l'un à l'autre.
Ainsi, la chaleur se définit comme l'énergie qu'un corps communique à un autre à cause de leur
différence de température.

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Calorie et kilocalorie
L'unité couramment utilisée pour quantifier la chaleur est la kilocalorie (kcal). Ainsi, il faut 1 kcal
pour élever de 1˚C, entre 14,5˚C et 15,5˚C, la température de 1 kg d'eau.

Le terme Calorie, (Symbole: Cal) ou grande calorie, désigne parfois une kilocalorie et sert
généralement d'unité pour mesurer la valeur énergétique des aliments.

BTU et BTU/heure
Dans le système britannique, la British Thermal Unit (BTU) est définie comme étant la quantité de
chaleur nécessaire pour élever de 1˚F la température d'une livre d'eau. Une Btu vaut
approximativement 0,252 kcal.

Dans le langage courant, on entend souvent le terme BTU pour désigner la puissance d’un appareil
de chauffage. L’unité qu’on devrait employer pour indiquer la puissance dans ce système de mesure
est la Btu/heure.

Unité SI pour la chaleur


Dans le SI, la chaleur se mesure dans les mêmes unités que toutes les autres formes d'énergie, c'est-
à-dire en joules (J).

1 kcal. = 4,1855 x 103 J

Remarque : Distinction entre la température, la chaleur et l'énergie interne

Pour clarifier les notions concernant la chaleur, examinons dès maintenant le concept d'énergie interne. La somme de
toute l'énergie de toutes les molécules qui composent un corps porte le nom d'énergie thermique ou énergie interne.

Comme nous venons de le voir, la chaleur n'est pas l'énergie contenue dans un corps, mais plutôt la quantité d'énergie
qui se transmet d'un corps chaud à un autre plus froid.

L'énergie thermique, ou interne, correspond à l'énergie totale de toutes les molécules d'un objet. (Par exemple, deux
lingots de fer incandescents de masses égales peuvent être à la même température, mais, ensemble, ils possèdent deux
fois plus d'énergie thermique que séparément). Tandis que la chaleur consiste en un transfert d'énergie (généralement
d'énergie thermique) d'un objet à un autre dû à leur différence de température.

On notera que la direction du flux de chaleur entre deux objets dépend de leurs températures et non de la quantité
d'énergie thermique que chacun d'eux possède. Ainsi, lorsqu'on met en contact ou qu'on mélange deux quantités
inégales d'eau, soit 50 g à 30˚C et 200 g à 25˚C, la chaleur passe du liquide le plus chaud au plus froid même si l'énergie
interne du second est supérieure à celle du premier à cause de sa masse plus considérable.

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2.3 Transferts de chaleur
La chaleur se communique d'un
endroit (ou d'un objet) à un autre
de trois manières différentes :
• par conduction
• par convection (naturelle ou
forcée)
• par rayonnement ou
radiation.

Nous allons étudier ces trois modes de transfert de chaleur séparément, mais il ne faut cependant
pas oublier que, dans les situations concrètes, deux ou trois de ces phénomènes peuvent se
produire simultanément.

Nous utiliserons souvent les fenêtres comme objet d’étude des transferts thermiques, parce que
les trois modes de transferts de chaleur s’y retrouvent.

2.4 Transferts de chaleur par conduction


2.4.1 Qu’est-ce que la conduction ?

Lorsqu'on plonge un objet de métal dans un feu ardent, ou une cuillère métallique dans un bol de
soupe chaude, leur partie exposée à l'air se réchauffe assez rapidement même si elle ne se trouve
pas directement en contact avec la source de chaleur. On dit alors qu'il y a conduction de chaleur
de l'extrémité chaude vers l'extrémité froide.

Conduction = Mode de transfert de chaleur qui se produit à l’intérieur d’un matériau, sans
déplacement du matériau lui-même.
On peut considérer la conduction de chaleur comme le résultat de collisions moléculaires.
Lorsqu'on chauffe l'extrémité d'un objet, les molécules qui s'y trouvent s'y déplacent de plus en
plus rapidement. Elles entrent en collision avec d'autres molécules plus lentes dont elles
augmentent la vitesse en leur communiquant une partie de leur énergie. À leur tour, ces molécules
se heurtent à d'autres molécules situées plus loin à l'intérieur de l'objet et leur transmettent de
l'énergie. Ainsi, l'énergie thermique se propage par collisions moléculaires le long d'un objet.

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De quoi dépend la puissance transmise par conduction?
Analysons comment se fait le passage de la chaleur à travers un objet homogène comme celui
représenté sur la figure suivante. Quels paramètres influencent le passage de la chaleur ?

Figure 2.1 Conduction de chaleur


En conduction, la quantité de chaleur ∆Eth transmise par unité de temps ∆t s'exprime par l'équation
suivante :
E th T −T
Pcond = = kA 2 1 (Éq. 2.1)
t L

où A désigne l'aire de section de l'objet,


L, la distance entre ses deux extrémités qui se trouvent aux températures T1 et T2 k,
une constante de proportionnalité particulière à chaque substance appelée
conductivité thermique.

Watt (Btu / hr )  po
L'unité de k est le en SI ou en système Impérial
m  C pi 2  F

Le tableau 2.1 donne une liste de différentes valeurs de conductivité thermique (k). Les substances
pour lesquelles k prend une valeur élevée laissent passer facilement la chaleur et on les considère
comme de bons conducteurs thermiques. La plupart des métaux entrent dans cette catégorie,
bien qu'il y ait des écarts importants entre leurs différentes conductivités thermiques.
Les substances pour lesquelles k prend une faible valeur, comme l'amiante et le duvet, constituent
de mauvais conducteurs de chaleur, donc de bons isolants.

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TABLEAU 2.1 Coefficients de conductivité thermique [ k ]

Matériau k Matériau k
(W/m°C) (W/m°C)
Argent 420 Mica 0,36
Cuivre 380 Tissus humains 0,21
Aluminium 200 Amiante 0,17
Laiton (0,7Cu; 0,3Zn) 110 Caoutchouc 0,16
Fer 65 Sol moyen sec 0,14
Acier (0,1 Carbone) 40 Bois 0,08 à 0,16
Glace 2,2 Neige poudreuse 0,1
Béton 1,75 Liège 0,042
Verre 1,05 Laine de verre 0,042
Brique 0,71 Polystyrène 0,025
Plâtre 0,7 Duvet 0,025
Eau 0,6 Air 0,023

À partir de la grandeur relative de k, on peut expliquer des phénomènes aussi simples que la
différence de sensations thermiques causées par un plancher en tuiles et un tapis. Le plancher en
tuile semblera être plus froid sous les pieds étant meilleur conducteur de chaleur que le tapis à la
même température ambiante. En effet, les fibres textiles ne laissent pas passer rapidement la chaleur
transmise par les pieds de sorte qu'elle reste à la surface du tapis qui se réchauffe rapidement à ce
contact. La tuile par contre peut absorber plus de chaleur, car elle la transmet rapidement et, par
conséquent, la température de surface des pieds s'abaisse.

EXEMPLE 2.1 Les fenêtres constituent une des principales sources de perte de chaleur
dans une maison. Calculer le débit de chaleur qui s'échappe par une vitre simple d'une
aire de 2,0 m x 1,5 m et de 3,2 mm d'épaisseur lorsque les températures de ses surfaces
à l'intérieur et à l'extérieur sont respectivement de 15,0˚C et 14,0˚C.

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On pourrait faire la remarque qu'à 15˚C un salon est plutôt frais. En fait, dans la pièce même, la
température peut s'élever au-dessus de 15˚C et, à l'extérieur, s'abaisser sous 14˚C. Ces températures
sont celles qui sont mesurées à proximité de la fenêtre; dès qu'on s'en éloigne un peu, on constate
généralement une variation de température importante, à l'intérieur comme à l'extérieur.*
En d'autres termes, la couche d'air appelée film d’air, située de chaque côté de la fenêtre joue le
rôle d'un isolant et c'est là que se produit l'essentiel de la baisse de température entre l'extérieur et
l'intérieur d'une maison. Ainsi, pour isoler une maison, il vaut mieux accroître la largeur de cette
couche d'air (par exemple en posant des fenêtres doubles suffisamment espacées) que d'installer
des panneaux de verre plus épais.
Les propriétés isolantes des vêtements sont également basées sur celles de l'air. Sans vêtements,
un corps réchaufferait l'air qui se trouve en contact avec sa surface et, comme cette couche fluide
constitue un excellent isolant, il finirait par atteindre un certain confort. Cependant, l'air se déplace
continuellement à cause des brises, des courants d'air et du mouvement des personnes elles-mêmes
et l'air chaud se trouve ainsi constamment remplacé par de l'air froid, ce qui augmente la perte de
chaleur du corps.
En retenant l'air de façon à l'empêcher de circuler librement, les vêtements tiennent au chaud. Ce
n'est pas le tissu qui protège du froid, mais l'air qui s'y trouve enfermé. Le duvet constitue lui aussi
un excellent isolant parce que même en très petite quantité, il se gonfle et emprisonne ainsi
beaucoup d'air.
Dans cette optique, il est facile d'imaginer pourquoi des rideaux placés devant les fenêtres réduisent
les pertes de chaleur d'une maison.

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* Dans le cas de vents violents, l'air à l'extérieur de la fenêtre reste froid parce qu'il est constamment remplacé. Le
gradient de température à travers le verre devient alors plus important et le rythme de perte de chaleur, plus élevé.
2.4.2 Résistance thermique

Dans l'industrie on utilise souvent la notion de résistance thermique, auquel on associe


l’épaisseur d’un matériau. La résistance thermique représente l'opposition faite par l'isolant au
transfert de chaleur et est appelé facteur "R".
L
R=
k
En SI, le facteur R est noté RSI
Les unités sont : m C
L 2
RSI = (éq.2.2)
k W

L 𝑊
EN SI : RSI = L est en mètres et k en .
k 𝑚⋅°𝐶

En système impérial, l’épaisseur est en pouces, l’aire en pieds carrés, la température en °F et la


puissance en BTU/h, le facteur R aura donc une valeur et des unités qui s’ajustent avec ce
système de mesure.
𝑝𝑖 2 °𝐹
Facteur R Unités impérial :
𝐵𝑡𝑢/ℎ𝑟

L (Btu / hr )  po
EN UNITÉS IMPÉRIALES : R= L sera en pouces et k en .
k pi 2  F

Comme le tableau 2.1 des valeurs de k sont en métrique, nous utiliserons l’équation 2.2 pour
calculer le RSI. Si nous voulons la valeur R en impérial, nous la convertirons en utilisant
l’équation 2.3 ci-dessous.

N.B. Les valeurs R sont souvent plus connues que les facteurs RSI. On peut toujours les
convertir car pour un matériau d’une certaine épaisseur:
R = 5,68 *RSI (Éq. 2.3)

EXEMPLE 2.2
Quelle est la valeur RSI d’un matériau en laine de verre de 10cm d’épaisseur ? bien écrire les
unités.

Quel est son facteur R ?

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EXEMPLE 2.3
Un polystyrène de 1 pouce d’épaisseur a un facteur R d’une valeur R5. Quelle sera la valeur du
facteur R pour une épaisseur de 2 pouces ?

Est-ce que la valeur de k a changé ?

Il arrive parfois que certains matériaux n’ont pas d’épaisseur spécifique. C’est le cas de notre
prochain exemple, un isolant en mousse qui s’assèche.

EXEMPLE 2.4
Voici ci-dessous, une partie des fiches techniques d’un polyuréthane giclé appelé « Walltite »
que vous accès en fichier pdf. L’épaisseur L du matériau va dépendre de la quantité de mousse
appliquée.

D’abord regardons la Conductivité thermique s’agit-il de :


R RSI k

Réécrivons ci -dessous les unités.


SI Impériales

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Il s’agit de RSI et R.
Comment pouvons-nous connaître la résistance thermique si nous ne savons pas l’épaisseur
d’isolant qu’il y aura ?

La réponse se trouve dans les unités des fiches techniques que nous réécrivons ci -dessous et
démystifions ;
Impériales SI

Est-ce que l’équation 2.3 fonctionne avec ces valeurs R et RSI ? Faire calcul.

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2.4.3. Puissance de conduction à partir de la résistance thermique

On peut calculer la puissance de conduction à partir plutôt de la résistance thermique, ce qui est
souvent plus pratique. Il faut simplement remplacer l’équation 2.2 dans l’équation 2.1 elle
devient :

E th
Pcond = =
A
(T2 − T1 ) (Éq. 2.4)
t R SI
Unités
SI Impériales

2.4.4. Conductance thermique

La conductance thermique est la quantité d'énergie thermique transmise par seconde, dans un matériau
homogène d'un mètre carré de surface ayant une épaisseur quelconque et soumis à une différence de
température d'un côté à l'autre d'un degré Celsius.

La conductance thermique est l'inverse de la résistance thermique "R".

… peut être nommé "C" ou "K" en SI :


1 W
C ou K = Unités S.I.:
R SI m 2 C
1 Btu / hr
… est nommé U en Impérial : U= Unités imp :
R pi 2 F

Nous ne calculerons pas de valeur de conductance de matériaux, mais les valeurs de conductance se
retrouvent souvent dans les fiches techniques de différents matériaux, vitrage etc.

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2.4.5 Structures composées de différents matériaux
Nous allons calculer la résistance thermique d'un mur ou d'une structure quelconque, constituée
de plusieurs matériaux de résistances thermiques différentes.
Nous pouvons modéliser le mur comme étant composé de plusieurs résistances en série. On
trouve la résistance thermique du mur en additionnant les valeurs "R" de chaque matériau.

Figure 2.2 Résistance thermique d’un mur avec plusieurs composants

EXEMPLE 2.5 Calcul de la résistance thermique RSI pour un mur formé des couches successives
suivantes : 10 cm de brique, 5 cm d’air et 2,5 cm de gypse. Nous aurons besoin du tableau 2.1.

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Analysons les similitudes entre la résistance thermique d’une structure composée de plusieurs
matériaux et un circuit électrique composé de plusieurs résistances placées en série.

Résistance en série en électricité


𝛥𝑉1 𝛥𝑉2 𝛥𝑉𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒
• Le courant est le même dans chaque résistance. 𝐼= = =
𝑅1 𝑅2 𝑅𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙𝑒
• La tension aux bornes d’une résistance est proportionnelle à sa valeur de résistance par
rapport à la résistance totale du circuit, (diviseur de tension).
R2
 V2 =  Vsource
R totale

Résistance thermique en série dans un mur (structure composée de plusieurs matériaux)


• Le transfert de chaleur par seconde et par unité de surface est le même partout dans le
mur.
𝑃𝑐𝑜𝑛𝑑 (𝑇3 −𝑇2 ) (𝑇2 −𝑇1 ) (𝑇3 −𝑇1 )
= 𝑐𝑜𝑛𝑠𝑡𝑎𝑛𝑡𝑒 = = = (Éq. 2.5)
𝐴 𝑅𝑆𝐼(𝑀𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢_𝐴) 𝑅𝑆𝐼(𝑀𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢_𝐵) 𝑅𝑆𝐼(𝑀𝑢𝑟_𝑐𝑜𝑚𝑝𝑙𝑒𝑡)
Ici la formule est pour un mur de 2 matériaux

• La différence de température aux bornes d’un matériau est proportionnelle à la valeur de


sa résistance thermique par rapport à la résistance totale du mur.
𝑅𝑆𝐼_𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢 𝛥𝑇
= 𝑚𝑎𝑡é𝑟𝑖𝑎𝑢 (Éq. 2.6)
𝑅𝑆𝐼_𝑔𝑙𝑜𝑏𝑎𝑙 𝛥𝑇𝑡𝑜𝑡𝑎𝑙

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Dans le calcul de la résistance thermique d’un mur, il faut souvent tenir compte des films d’air
intérieure et extérieure.
Ces films d’air se comportent comme si elles étaient elles-mêmes une tranche de matériau
supplémentaire. Dans tous nos exercices, nous prendrons comme résistances thermiques des
films d’air, les valeurs suivantes :
• Le film d’air intérieur d’un mur ou d’une fenêtre Rsi= 0,120 m C
2

Le film d’air extérieur d’un mur ou d’une fenêtre Rsi= 0,030 m C


2

W

EXEMPLE 2.6 Calculons la température directement sur la surface intérieure et directement sur la
surface extérieure d’une fenêtre, en tenant compte des films d’air intérieur et extérieur.
Considérons que la température de l’air intérieur est de +20 °C et à l’extérieur de –30 °C.
Premier cas : Prenons une fenêtre double verre rempli d’air de R=2,0.
Convertissez d’abord en Rsi la valeur R de la fenêtre.

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EXEMPLE 2.7 Reprenons le même calcul pour le cas suivant.
Deuxième cas : Fenêtre triple verre rempli d’argon (low-E) R=7,7.

Remarque : Comparez les températures obtenues pour les surfaces intérieures dans les deux types
de fenêtres.

EXEMPLE 2.8 Avec les données des 2 cas précédents, calculez la puissance de conduction
pour les 2 sortes de fenêtre. Supposez qu’il s’agit de fenêtres ayant une surface de 1,0 m2.

Fenêtre double verre rempli d’air R=2,0.

Fenêtre triple verre rempli d’argon (low-E) R=7,7.

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Questions de réflexion:

Si un ventilateur agit devant la face intérieure du verre, que se passe-t-il avec :


a) Rsi Global ?
b) Pcond ?
c) Température surface intérieure

De la même manière s’il vente à l’extérieur, que se passe-t-il avec :


a) Rsi Global ?
b) Pcond ?

2.4.6 Résistance parallèle thermique


Les figures et informations de cette section proviennent de ces 2 sites internet suivants de la régie du bâtiment du
Québec et des ressources naturelles Canada

https://www.rbq.gouv.qc.ca/domaines-dintervention/batiment/interpretation-directives-techniques-et-
administratives/chapitre-batiment-du-code-de-construction/methode-equivalente-pour-calculer-la-resistance-
thermique-de-certaines-composantes-de-lenveloppe.html

https://www.rncan.gc.ca/energie/efficacite/habitations/nouvelles-maisons/norme-energy-starr-pour-les-maisons-
neuves/tableaux-de-calcul-de-la-resistance-thermique-effective-des-ensembles-de-construction-opaques/14177#a5

La résistance thermique effective des assemblages courants à ossature de bois doit être
déterminée à l’aide de la méthode des plans isothermes (série en parallèle).

La méthode des plans isothermes (série en parallèle) permet de calculer la résistance thermique
effective d’un assemblage complet en séparant les éléments qui les composent en deux catégories
distinctes:

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▪ les couches continues (en série), composées de matériaux homogènes qui recouvrent la
pleine surface de l’assemblage telles que le revêtement intermédiaire ou la finition
intérieure
▪ les couches discontinues (parallèles), composées de matériaux qui s’entrecoupent et qui
ont des trajectoires parallèles de circulation de la chaleur telles que l’ossature ou la cavité
isolée.

Figure 2.3 - Représentation des couches continues et discontinues pour le calcul de la


résistance thermique effective selon la méthode des plans isothermes

Les différentes sections d’une couche discontinue sont nommées ossature et cavité. Leur
résistance thermique respectives sont désignées RSIO et RSIC.

Figure 2.4 - RSIO et RSIC

Pour calculer la résistance thermique de cette surface, nous utiliserons une formule qui
s’apparente au calcul de la résistance équivalente de 2 résistances en parallèle en électricité.

(Éq. 2.7)

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Le tableau 2.2 est un exemple d’un mur au-dessus du sol constitué d’une ossature en bois en 2x 6
avec différentes distances entre chaque montant appelés entraxes et avec différents composant
d’isolation dans la cavité.

TABLEAU 2.2 Rsi global d’un mur au-dessus du sol avec montant en bois en 2x6 pouces

Les pourcentages d’aires des cavités et ossatures sont spécifiés dans la remarque 2.

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Exemple 2.9

Calculez le RSI du mur lorsque les montants sont aux 16 pouces et une cavité remplie de laine
𝑝𝑖 2 °𝐹
minérale à R = 19 .
𝐵𝑡𝑢/ℎ𝑟

Exemple 2.10

Calculez le RSI du mur lorsque les montants sont aux 12 pouces et une cavité remplie de laine
𝑝𝑖2 °𝐹
minérale à R= 20 𝐵𝑡𝑢/ℎ𝑟.

(Éq. 2.7)

EXERCICES - CONDUCTION THERMIQUE


1- Un morceau d'aluminium de 3 cm d'épaisseur ayant une surface de 48 cm2 est à 70˚C d'un
côté et à 20˚C sur l'autre côté.
a) Quelle est la puissance thermique transmise par conduction à travers cet objet?
b) Combien d'énergie thermique est transmise en 10 minutes?
Rép: a) 1 600 W b) 0,96 MJ

2- Une fenêtre de verre simple de 3 mm d'épaisseur mesure 2 m par 1,5 m. La température à


l'extérieur est à -15˚ C et à l'intérieur elle est à 22˚C.

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a) Quelle puissance de chauffage sera nécessaire pour compenser la puissance transmise
par conduction à travers cette fenêtre?
b) Combien d'énergie thermique est perdue par conduction en 8 heures?
Rép: a) 38 850 W b) 310,8 kW.h ou 1 120 MJ
3- Déterminez l'énergie thermique perdue par conduction en 12 heures à travers un mur
mesurant 3,0 m par 8,0 m et dont la résistance thermique "R" est de 0,36 m2 K/W.
La surface intérieure est à 22˚ C et la surface extérieure est à -15˚C.
Rép: 1,07 x 108 J

4- Un mur est fait d'une rangée de briques de 8 cm d'épaisseur et d'une couche d'isolant en
laine de verre de 15 cm d'épaisseur. La surface du mur est de 15 m2, la température
extérieure est à -20 °C et celle à l'intérieur est à 22 °C. (La conductivité thermique de la
brique et celle de la laine de verre sont dans le tableau 2.1)
a) Déterminez la puissance thermique transmise par conduction à travers ce mur.
b) La température entre la brique et la laine de verre. (Si on ne tient pas compte des films d’air.)
c) La température entre la brique et la laine de verre. (Si on tient compte des films d’air.)
Rép: a) 171 W b) -18,7°C c) -18,4°C

5- Un cabanon est construit avec les matériaux suivants:


MATÉRIAU DIMENSION FACTEUR U
CONDUCTANCE
W/(m2.C)
plancher de béton 4,0 m x 3,0 m 1,09
toiture + isolant 6,0 m x 3,0 m 2,8
porte 1,0 m x 3,0 m 4,0
murs + isolant 13,0 m x 3,0m 6,0

Quelle doit être la puissance du système de chauffage si on veut maintenir une température
intérieure de 23˚C quand la température extérieure est de -2˚C et la température du sol est de
10˚C? - - - On ne tient compte que des pertes par conduction. - - -
Rép: 7580 W

6- Quelle épaisseur de chacun des matériaux suivant aura le même effet isolant que 5 cm de
polystyrène? a) le verre b) le béton c) la laine de verre.
Rép: a) 2,1 m b) 3,5 m c) 8,36 cm

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7- En se servant du tableau 2.2, calculez le RSI parallèle de la couche discontinue lorsque les
montants en bois 2x6 pouces sont aux 24 pouces centre à centre que la cavité est remplie
𝑝𝑖2 °𝐹
de laine minérale dont le R= 30 𝐵𝑡𝑢/ℎ𝑟.

Rép. : Rsiparallèle = 3,13 m C


2

22
2.5 Transferts de chaleur par convection

Même si les liquides et les gaz ne sont généralement pas de bons conducteurs de chaleur, ils la
transmettent tout de même très bien par convection. La convection se définit comme le
processus de transfert de la chaleur par l’intermédiaire d’un “milieu” en mouvement. Ce “milieu”
sera très souvent de l’air ou de l’eau, mais tout fluide peur servir de milieu de transport de
chaleur par convection.
Alors que dans la conduction les molécules du milieu vibrent à peu près sur place en se
transmettant la chaleur d’une à l’autre, dans la convection, les molécules se déplacent et
apportent avec elles l’énergie thermique.
Le ventilateur d’une fournaise qui souffle de l’air chaud dans les pièces de la maison, constitue
un exemple de convection forcée. Par opposition, l’air chaud qui monte librement (en “flottant ”
sur l’air froid) pendant que l’air froid vient prendre sa place en-dessous, est une forme de
convection naturelle. Les courants marins (comme le Gulf Stream), de même que les vents ,
constituent aussi des phénomènes de convection naturelle.

Figure 2.5 Courants de convection dans un réservoir d’eau


placé au-dessus d’une source de chaleur.

Dans les bâtiments:


Le phénomène de convection naturelle se produit dans tout bâtiment. Il est dû à l'air chaud qui
tend naturellement à monter et l’air froid à descendre. L'air froid entre et l’air chaud sort du
bâtiment à travers les fissures, les ouvertures et les systèmes de ventilation. L'action du vent et
l'effet de cheminée viennent accentuer ces déplacements d’air qui entraînent de grands transferts
de chaleur.

23
Quels seront les avantages d’insérer un gaz
comme l’argon ou le krypton entre les deux
parois de verre d’une fenêtre plutôt que
d’avoir de l’air comme dans une fenêtre
standard ?

Figure 2.6 Convection naturelle dans une fenêtre

Équation permettant de calculer approximativement les transferts de chaleur par


convection d’un objet chaud placé dans l’air. (Tiré du livre de Théodore Wildi)

Attention !

24
2.6 Transferts de chaleur par radiation ou rayonnement

Les transferts de chaleur par convection et par conduction se produisent en présence de matière.
Pourtant l’énergie solaire, dont notre vie dépend, doit traverser un immense espace presque
parfaitement vide avant de nous parvenir. Elle utilise donc un autre mode de transfert de l’énergie
thermique: la radiation, appelée aussi le rayonnement.
Cette énergie radiante est constituée d’ondes électromagnétiques qui selon leur longueur d’onde
ou leur énergie seront classées comme étant des rayons-X, gamma, ultra-violets, lumière visible,
infra-rouges, radar, micro-ondes ou ondes radios. - Voir le document Spectre des ondes
électromagnétiques placé en annexe de ce chapitre. - Les ondes électromagnétiques passent
facilement à travers le vide qui sépare la terre du soleil et peuvent ainsi transporter jusqu’à nous
une partie de l’énergie thermique du soleil.
L'énergie rayonnée se retransformera en chaleur uniquement lorsque les rayons rencontreront
des molécules de matière et les mettront en vibration.

Dans quel sens se produit la radiation ?

1-

Objet plus
chaud que son
environnement

2-

Objet plus froid


que son
environnement

3- Si l’objet et son environnement se trouvent à la même température, les radiations émises


équilibrent les radiations reçues.

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Comme le soleil, tout corps rayonne de l'énergie et la quantité d'énergie dégagée dépend de la
température de ce corps (Le soleil est à 6 000 K). Inversement, tout corps reçoit des objets qui
l'entourent, une quantité d'énergie radiante qui dépend de la température de ces objets. Il y a donc
un échange continuel d'énergie radiante entre les corps matériels. Un équilibre s'établit lorsque la
température d'un corps est la même que celle des objets qui l'entourent; le corps rayonne alors
autant d'énergie qu'il en reçoit, et sa radiation nette est nulle. Si le corps est plus chaud que son
environnement, il perd de la chaleur par radiation, qu’il soit situé dans le vide parfait ou dans
l’air.

Équations permettant de calculer les transferts de chaleur par radiation


Pray dépend de quoi ?
On a constaté que les objets ont un taux d’émission d’énergie rayonnée proportionnel à la
quatrième puissance de leur température absolue (en Kelvin). Ainsi un objet à une température de
1 000 K émettra 24 = 16 fois plus d’énergie que lorsque sa température est de 500 K. La quantité
d’énergie rayonnée dépendra également de l’aire extérieure de cet objet et de l’aspect (couleur,
brillance, rugosité,...) de la surface extérieure.

L’énergie thermique nette rayonnée par le corps est donnée par l’équation:

E th
Pray =
t
(
=(e )A T14 - T24 ) (Éq. 2.8)

Pray : puissance rayonnée (Watts)


A : aire de la surface du corps (m2)
T1 : température absolue du corps (K)
T2 : température absolue de l’environnement (K)
(e) : constante de radiation (W / m2. K4)

La constante de radiation (e) est obtenue à partir de deux facteurs:


: une constante universelle qui a une valeur de 5,67 x 10-8 W / m2. K4
et e: le pouvoir d’émissivité qui dépend de la nature et de l’aspect de la surface
qui a une valeur entre 0 et 1.
Ainsi, la constante de radiation (e) aura une valeur entre 0 et 5,67 x 10-8 W / m2. K4.
Cette constante sera la même pour calculer l’émission ou l’absorption de radiation. Une surface
qui est une bonne émettrice possède aussi un bon pouvoir d’absorption.

26
Tableau 2.3 : Constantes de radiation (e)

Matériaux de surface e e
W/(m2 K4)
Argent poli 0,04 0,2 x 10-8
Acier oxydé 0,71 4 x 10-8
Cuivre ordinaire 0,18 1 x 10-8
Cuivre oxydé 0,53 3 x 10-8
Émail non-métallique 0,88 5 x 10-8
Matériaux isolants 0,88 5 x 10-8
Nichrome oxydé 0,35 2 x 10-8
Peinture aluminium 0,53 3 x 10-8
Peinture non-métallique 0,88 5 x 10-8
Tungstène 0,35 2 x 10-8
Émetteur parfait 1,00 5,669 x 10-8

Pouvoir d’émissivité e = 1 :
Les objets noirs ou très sombres, ayant un fini mat, sont les meilleurs émetteurs de radiation et en
même temps, ils absorbent presque toutes les radiations qui les atteignent.
• Il suffit de porter des vêtements noirs par une chaude journée d’été pour sentir ce grand
pouvoir d’absorption de radiation.
• Les poêles à bois ont un fini noir mat pour maximiser la chaleur émise sous forme de
rayonnement.

Pouvoir d’émissivité e = 0 :
Par contre, les surfaces claires et brillantes émettent peu de radiations et n’en absorbent qu’une très
faible quantité.
• En construction, certains pares-vapeurs installés dans les murs et les plafonds sont munis
d’une couche aluminée pour leur donner un pouvoir d’absorption très faible. Ainsi, en
hiver, lorsque l’intérieur de la maison est beaucoup plus chaud que l’extérieur, l’énergie
thermique qui serait transmise de l’intérieur vers l’extérieur par rayonnement est réfléchie
par cette simple surface brillante.

27
Fenêtre avec enduit « Low-e »

Figure 2.7 Fenêtre avec et sans Low-e

Figure 2.8 Soleil d’hiver et d’été, fenêtre avec low-e

28
Figure 2.9 Rendement pour fenêtre avec différents types de vitrage

29
Transfert de chaleur par un
objet “suspendu” dans une
pièce maintenue à 20°C.
- Les transferts par conduction
sont considérés négligeables.
- Ici (e ) est représenté par k

Figure 2.10 Perte de chaleur d’un corps en fonction de sa température, temp. ambiante 20°C

Exemple 2.11
a) Une balle de cuivre de 2 cm de rayon est chauffée dans un four à 400˚C. Si son
pouvoir émissif (e) est de 0,300 à quel taux rayonne-t-elle de l'énergie?
SOLUTION:
2 2 2
La surface de la balle est : A = 4 r = 4 x (0, 02 m ) = 0,00503 m
et la température absolue est T = 400˚C + 273 = 673 K. Ainsi

Pray = e  A T4 = 0,300 x 5,67 x 10-8 W/m2-K4 x 0,00503m2 x (673 K)4


= 17,6 W
C’est la puissance qu’elle rayonne si on ne tient pas compte qu’elle reçoit du
rayonnement de son environnement.

30
b) Si on place cette balle dans une pièce où la température est de 22°C, que sera la
puissance nette échangée par rayonnement?
SOLUTION:
La température de la pièce est de 22 + 273 = 295 K.

E th
On a: Pray =
t
(
=(e )A T14 - T24 )
Pray = 0,300 x 5,67 x 10-8 W/m2-K4 x 0,00503m2 x (6734 - 2954 )K4
= 16,9 W
C’est la puissance nette qui tient compte de ce qu’elle émet comme rayonnement et de
ce qu’elle reçoit comme rayonnement provenant de son environnement.

Radiation reçue du soleil - Compléments -


On ne peut pas se servir de l'équation 2.8 pour calculer le réchauffement
d'un objet dû aux radiations solaires puisqu'elle suppose que la
température du milieu extérieur, T2, est uniforme alors que le Soleil
rayonne à partir d'un point. On doit donc le considérer comme une source
additionnelle d'énergie. Pour déterminer son apport de chaleur, on se base
sur le fait qu'à.
peu près 1 350 J d'énergie solaire heurtent l'atmosphère de la Terre par seconde et par mètre carré de surface, à
angles droits avec les rayons du Soleil. Cette quantité (1 350 W/m 2) porte le nom de constante solaire. Selon
l'épaisseur de la couche de nuages, l'atmosphère peut absorber jusqu'à 70% de cette énergie avant qu'elle n’atteigne
le sol. Par une journée claire, environ 1 000 W/m 2 parviennent à la surface de la Terre Un objet d'aire A, ayant un
pouvoir émissif ‘‘e’’ et faisant face aux rayons du Soleil absorbe sa chaleur à un rythme (exprimé en watts)
d'approximativement Pray = 1 000 eA cos
où  désigne l'angle que forment les rayons du Soleil avec une ligne perpendiculaire à la surface A.
En d'autres termes, A cos représente l'aire réelle qui se trouve à angle droit avec les rayons solaires. Le facteur cos
permet aussi d'expliquer l'alternance des saisons, les calottes glaciaires et le fait que le Soleil réchauffe davantage la
Terre au milieu de la journée qu'à son lever ou à son coucher.

31
EXERCICES - RAYONNEMENT

1- À l'extérieur, l'hiver, pourquoi un morceau de métal apparaît-il plus froid qu'un morceau de
bois?

2- Pourquoi est-il souhaitable de peindre les tuyaux d'eau chaude avec de la peinture
métallisée?

3- Un poêle à bois noir mat (un facteur d’émissivité de 1) dont la surface totale est de 3m2.
La température du poêle est de 300°C et se trouve dans une pièce à 20° C. Trouvez
la puissance perdue par : a) rayonnement b) convection naturelle

4- Une personne de dimension moyenne, a une surface corporelle de 1,4 m2 dont la


température moyenne se maintient à 33˚C. Si une personne nue se trouve dans une pièce
où la température est de 18˚C. On suppose que le facteur d’émissivité de la peau est de
0,3.
a) Quelle puissance perdra cette personne par rayonnement?
b) Combien d’énergie perdra-t-elle par rayonnement en une demi-heure ?
c) Quelle puissance perdra cette personne par convection naturelle ?

RÉPONSES:
1- Les métaux sont de bien meilleurs conducteurs de la chaleur que le bois et donc emmènent
au loin la chaleur de la main bien plus rapidement.
2- Une telle peinture donne un fini qui réfléchit la plus grande partie de la lumière qui frappe
cette surface. Puisqu'une surface qui est un mauvais récepteur de rayonnement est aussi un
mauvais émetteur de rayonnement, une conduite peinte ainsi émettra peu de rayonnement,
ce qui veut dire qu’elle conservera mieux sa chaleur.

3- a) 17 083 W b) 10 308 W

4- a) 38 W b) E = 68 450 J (Soit 16,35 Kcal ou calories alimentaires)


c) 124 W

32
Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL

CHAPITRE 3

HUMIDITÉ DE L’AIR

1
CHAPITRE 3
HUMIDITÉ DE L’AIR

3.1 L’évaporation

Dans un verre qui repose toute la nuit, le niveau de l’eau baisse. On dit alors qu’une
partie du liquide s’est évaporée, c’est-à-dire qu’un peu d’eau s’est transformée en vapeur
ou est passée à l’état gazeux.
On peut expliquer le processus d’évaporation par la théorie cinétique. Dans un liquide,
les molécules se déplacent à différentes vitesses. Elles sont maintenues dans cet état par
d’importantes forces d’attraction qui s’exercent entre elles et qui les empêchent de
s’éloigner les unes des autres. Cependant, une molécule dotée d’une grande vitesse et se
trouvant à proximité de la surface du liquide peut s’en échapper momentanément.
Généralement, les forces d’attraction des autres molécules la ramèneront à cette surface
(tout comme une pierre lancée dans les airs retombe sur terre). Mais, si sa vitesse est
suffisamment élevée, la molécule s’échappera du liquide, comme une fusée se libère de
l’attraction de la Terre et passera à l’état gazeux. Seules les molécules possédant une
énergie cinétique supérieure à une certaine valeur peuvent y parvenir. D’après la théorie
cinétique, le nombre de ces molécules augmente avec la température; cela concorde bien
avec l’observation que plus la température s’élève, plus l’évaporation s’accélère.

Effet de l’évaporation: refroidissement


Ce sont les molécules les plus rapides qui quittent la surface du liquide; ainsi, la vitesse
moyenne de celles qui y restent diminue, entraînant un abaissement de la température.
L’évaporation constitue donc un processus de refroidissement pour le liquide qui reste.
On peut le constater au sortir d’une douche chaude lorsque l’évaporation des gouttes
d’eau sur le corps donne froid ou encore, par une journée chaude, lorsqu’on est en sueur
et que la plus petite brise (accélérant l’évaporation) donne une sensation de fraîcheur.

2
3.2 Humidité de l’air et psychrométrie

3.2 A- Humidité relative


Lorsqu’on parle de conditions atmosphériques sèches ou humides, on fait référence à la
vapeur d’eau contenue dans l’air. Pour quantifier cette sensation d’air plus ou moins
humide, on se sert du concept de teneur en eau dans l’air.

Teneur en eau = masse d’eau contenue dans un kilogramme d’air sec.

La teneur en eau dans l’air peut être nulle (si l’air ne contient aucune molécule d’eau) ou
s’élever jusqu’à un maximum qui varie selon la température.

L’humidité relative se définit comme le rapport entre la teneur en eau contenue dans
l’air et la teneur en eau maximale que l’air peut contenir à cette température donnée. Elle
s’exprime généralement en pourcentage :

teneur en eau
% HR = humidité relative = x 100 (éq. 3.1)
teneur en eau maximum à cette température

Ainsi, à une température donnée, si l’humidité tend vers 100%, c’est que très peu de
molécules d’eau peuvent encore se transformer en vapeur à cette température.

Les êtres humains sont très sensibles à l’humidité; un certain degré est nécessaire à leur
santé et à leur bien-être (de préférence entre 40% et 50% d’humidité relative). En effet,
un taux d’humidité élevé, surtout par une journée chaude, réduit l’évaporation de la sueur
sur la peau, un des mécanismes vitaux de régulation de la température du corps.
Inversement, un faible taux d’humidité produit un effet asséchant sur la peau et sur les
muqueuses.

Il faut également maintenir un degré d’humidité approprié pour éviter que des objets
susceptibles de se dégrader comme les peintures, les bandes d’enregistrement, etc. ne se
détériorent. C’est pourquoi les systèmes de chauffage et d’air climatisé doivent être
conçus en vue de la régulation non seulement de la chaleur et du refroidissement, mais
aussi de l’humidité relative.

3
L’air est saturé d’eau lorsqu’à une certaine température, la teneur en eau est égale à la
teneur en eau maximale à cette température. Lorsqu’elle lui est supérieure, on dit que
l’air est sursaturé, ce qui peut se produire à la suite d’une baisse de température.

3.2 B- Diagramme psychrométrique

Regardons d’abord comment les diagrammes psychrométriques sont bâtis.


Il s’agit d’un graphique de la teneur en eau en fonction de la température de l’air dans
lequel l’axe vertical est sur le coté droit du graphique.

On remarque déjà d’après ce graphique que l’air chaud peut “contenir” beaucoup plus
d’eau en vapeur que l’air froid. Par exemple, on voit sur le diagramme suivant que l’air à
23°C a une teneur en eau maximale de 0,018 kg/kg d’air, alors que l’air à - 5°C ne pourra
en contenir que 0,003 kg/kg d’air.

Humidité relative
Si on prend de l’air dans lequel on n’a pas suffisamment “injecté” de molécules d’eau
pour atteindre la teneur en eau maximale, soit 100 % d’humidité relative, mais seulement
10 %, 20%, 30%, … de la teneur en eau maximale et qu’on trace chacune de ces courbes
sur un même graphique, on obtient les courbes de base du diagramme psychrométrique:

4
La courbe de 100 % d’humidité relative peut être appelée la courbe de saturation
ou courbe du point de rosée.

Rappelons que l’humidité relative s’exprime comme étant:


teneur en eau
% HR = humidité relative = x 100
teneur en eau maximum à cette température

Quelle est la caractéristique de l’air qui cause la forme typique de la courbe de


saturation? La capacité de l’air de “contenir” plus d’eau lorsqu’il est chaud que
lorsqu’il est froid. Cette caractéristique vient expliquer les observations suivantes:
• Un ventilateur de salle de bain, une hotte de cuisinière ou un échangeur d’air
permet d’assécher l’air dans une résidence.
• L’humidité relative diminue dans une pièce lorsqu’elle est chauffée, même sans
effectuer de changement d’air par ventilation.
Exemples sur diagramme psychrométrique.

5
3.2 C- Point de rosée
Le point de rosée est la température à laquelle l’humidité relative de l’air atteint 100 %,
pour une quantité d’eau fixe dans l’air.
(La quantité d’eau contenue dans l’air est donnée par la teneur en eau.)

Supposons par exemple qu’à 31°C l’humidité relative est de 60%. Ceci correspond à une
teneur en eau de 0,017 kg/ kg air sec. À la tombée de la nuit, si la température descend à
20°C, la teneur maximale en eau est de 0,0148 kg/ kg air. L’humidité relative dépasse
donc les 100%. L’air sursaturé ne pouvant contenir toute cette eau, l’excès se condense et
le sol se couvre de rosée. Ce phénomène est également à l’origine de la formation du
brouillard, des nuages et de la pluie.

En se refroidissant, l’air qui contient une quantité donnée d’eau atteint une température
appelée point de rosée où la teneur en eau équivaut à sa teneur en eau maximale. La
mesure de ce point permet aussi de connaître de façon extrêmement précise le taux
d’humidité relative.

Pour déterminer le point de rosée, on emploie différentes méthodes. Entre autres, celle
qui consiste à refroidir graduellement un morceau de métal poli en contact avec l’air. La
température à laquelle l’humidité commence à apparaître sur la surface métallique
correspond au point de rosée.

Exemple pour déterminer le point de rosée


Si l’air d’une pièce est à 23 °C avec une humidité relative de 50 %, quel sera son point de
rosée?
SOLUTION
Il s’agit d’abord de repérer le point d’intersection de ces deux données sur le diagramme
psychrométrique (voit figure suivante), puis de tirer une ligne horizontale vers la gauche
jusqu’à la ligne de saturation (ligne de 100 % d’humidité relative). On lit ensuite
directement la température correspondante, ici : 12 °C. C’est le point de rosée de l’air
à 23 °C et 50 % d’humidité.

Exemple pour déterminer l’humidité relative à partir du point de rosée


Si l’air d’une pièce est à 19 °C et que son point de rosée est de 5 °C. Vérifiez à l’aide du
diagramme que son humidité relative sera de 40 %.

6
On peut donc s’attendre à voir de la condensation sur toute surface dont la température
s’abaissera en bas de 12 °C. Les endroits susceptibles d’être dans cette situation seront
d’abord: les vitres des fenêtres, les poignées de portes, les tours de portes et fenêtres mal
isolés, les tuyaux d’eau froide non-isolés, etc.

3.2 D- Température sèche et Température bulbe humide

Pour déterminer l’humidité relative de l’air, on peut utiliser, comme le fait le


psychromètre, deux lectures de température de l’air:
- la température du thermomètre sec (Température sèche)
- la température du thermomètre mouillé (Température bulbe humide).

Le psychromètre est un appareil constitué essentiellement de deux thermomètres. La


base d’un des deux thermomètres est enveloppée d’un linge mouillé et lorsqu’on veut
prendre une mesure avec cet appareil, on fait circuler de l’air pendant quelques minutes
sur les deux thermomètres. On obtient deux lectures de température différentes. Pour en
tirer la valeur de l’humidité relative de l’air, on devra se référer à un diagramme
psychrométrique.

Pourquoi le thermomètre humide indique toujours une température plus basse que
le thermomètre sec?
Si l’air ambiant n’est pas saturé d’humidité (l’humidité relative est en bas de 100 %),
lorsqu’on fait circuler cet air sur les thermomètres, une partie de l’eau du linge mouillé
cherchera à s’évaporer pour saturer en humidité l’air entourant le linge. Pour s’évaporer,

7
les molécules d’eau devront capter de l’énergie thermique à ce qui les entoure: le linge
mouillé et la base du thermomètre, ce qui aura pour effet d’abaisser leur température.
Plus l’air ambiant est sec au départ, plus la quantité d’eau pouvant s’évaporer sera grande
et plus la température du thermomètre mouillé sera basse par rapport au thermomètre sec.

Prenons l’exemple suivant pour comprendre comment procéder:


Exemple
On a mesuré à l’aide d’un psychromètre les températures suivantes:
- température sèche: 20 °C - température bulbe humide: 13 °C.
Déterminez l’humidité relative de cet air.
SOLUTION
Il s’agit ici aussi de repérer le point d’intersection de ces deux données sur le
diagramme psychrométrique (voir figure suivante).

Les températures bulbe humide sont marquées sur la courbe de saturation (A)
(100% d’humidité) et les températures sèches sont sur l’axe horizontal. Pour
trouver le point d’intersection de ces deux données, on suivra une verticale vers le
haut à partir de la température sèche (B) et une diagonale vers la droite à partir de
la température humide (C). Il ne restera qu’à voir à quelle courbe d’humidité
relative se rattache le point d’intersection ainsi trouvé.
Ici, le point se situe entre les courbes de 40% et 50%, soit environ 45%
d’humidité relative.

8
Exercices sur le diagramme psychrométrique

1- Conditions de l’air: T(hum) = 18°C T(sec) = 30°C

Déterminez: a) le point de rosée 10,5°C


b) l’humidité relative 30 %
c) la teneur en eau 0,008 kg/kg d’air sec
d) Combien d’eau peut-on rajouter pour atteindre
la saturation en humidité? 0,019 kg/kg d’air sec

2- Conditions de l’air: T(sec) = 29°C point de rosée = 4 °C

Déterminez: a) l’humidité relative 20 %


b) la teneur en eau 0,005 kg/kg d’air sec
c) Combien d’eau peut-on rajouter pour atteindre
la saturation en humidité? 0,021 kg/kg d’air sec

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18
Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL

CHAPITRE 4

PHOTOMÉTRIE ET ÉCLAIRAGE
h a n g e Vi h a n g e Vi
XC e XC e
F- w F- w
PD

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N

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c u -tr a c k c u -tr a c k

Photométrie et éclairage
h a n g e Vi h a n g e Vi
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PD

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C

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w

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.d o .c .d o .c
c u -tr a c k c u -tr a c k
C- Le rendement lumineux
Le rendement lumineux (symbole : K) en lumen par watt, est défini comme étant le flux
lumineux produit par une source divisé par la puissance (électrique ou autre) que l’on
fournit à cette source.

𝐹
𝐾= éq. 5.1
𝑃

où : F = Flux lumineux en lumen (lm)


P = Puissance fournie à la source en watt (w)
K = Rendement lumineux en lumen par watt (lm/w)

1
Figure 5.1
Exemple 1

Calculez le rendement lumineux pour les 3 ampoules


suivantes :

Incandescente : 860 lumens, 60 watts


Fluocompacte : 900 lumens, 13 watts
DEL : 900 lumens, 9 watts Figure 5.2

1
Fig. 5.1 https://www.millumine.com/blog/2013/07/16/quest-ce-que-le-lumen/

Fig.5.2 https://www.design-led.eu/blog/post/convertir-le-lumen-en-watt-2

-3-
h a n g e Vi h a n g e Vi
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c u -tr a c k c u -tr a c k
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Exemple # 4
Un luminaire produit une intensité lumineuse de 100 cd.
Quel éclairement produira-t-il sur une surface placée à 1 m? … à 2 m? …à 3 m?

Exemple # 5
Un luminaire ajustable est constitué d’une lampe fixe et de différents réflecteurs
interchangeables permettant de projeter la lumière de la lampe à l’intérieur de différents
« cônes de lumière ».
On désire avoir un éclairement de 3000 lux sur une surface de travail placée à 2 m du
luminaire.
a) Quel doit être l’intensité lumineuse produite par le luminaire?
Si la surface éclairée est de 12 m2,
b) quel sera la valeur de l’angle solide qui est éclairé?
c) Quel est le flux lumineux produit par la lampe?
Si on veut placer le luminaire à 4 m de la surface à éclairer, obtenir le même
éclairement de 3000 lux, à partir de la même lampe donnant le même flux lumineux et
diriger ce flux lumineux sur la même surface de 12 m2, on devra choisir un réflecteur
qui dirige la lumière sur un plus petit angle solide.
d) Quel sera ce nouvel angle solide?
e) Quelle sera la nouvelle intensité lumineuse?

-7-
h a n g e Vi h a n g e Vi
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Moodle

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-14-
Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL

CHAPITRE 5

LE SON
Table des matières
1- LES ONDES MÉCANIQUES .............................................................................................. 3
1.1 Définitions ....................................................................................................... 3
1.2 Les types d’ondes ............................................................................................ 5
1.3 Vitesse d’une onde ......................................................................................... 6
1.4 Superposition d’ondes .................................................................................... 7
1.5 Réflexion d’une onde ...................................................................................... 8
1.6 Ondes stationnaires ........................................................................................ 8
1.7 Production d’ondes stationnaires sur une corde fixée à ses deux
extrémités ................................................................................................................... 10
1.8 Résonance ....................................................................................................... 11
2- LES ONDES SONORES: sons, ultra-sons et infra-sons. ................................................... 12
2.1- Les sons: une onde de pression ..................................................................... 12
2.-2- La fréquence des sons .................................................................................. 14
2.3 L'intensité d'un son...................................................................................... 16
2.3.1 L'intensité 16
2.3.2 Niveau d’intensité sonore 17
2.3.3 Addition de deux sons 19
2.4 Contrôle du bruit............................................................................................. 20
2.4.1 Transmission et réflexion du son par une barrière 20
2.4.2 Contrôle des bruits 21

2
1- LES ONDES MÉCANIQUES

1.1 Définitions
Une onde est une perturbation qui voyage ou se propage sans déplacement net de matière.

Au passage d'une onde mécanique dans un milieu quelconque, les particules sont déplacées
momentanément mais reviennent à leur position initiale.

Exemple d’ondes mécaniques:


- des oscillations sur une corde;
- des vagues sur l’eau;
- les ondes sismiques (vibrations des tremblements de Terre);
- les sons.

Exemples d’ondes électromagnétiques:


- la lumière;
- les ondes radio;
- les micro-ondes;
- les rayons X;
- les ultra-violets.

Les ondes mécaniques se propagent à l'intérieur ou à la surface d'un matériau ayant des
propriétés élastiques (des solides, des liquides ou des gaz), elles ne peuvent pas se propager
dans le vide, contrairement aux ondes électromagnétiques qui elles, se propagent très bien dans
le vide.

Définition :
- Une seule secousse ondulatoire constitue une impulsion.
- La source d'une onde continue ou périodique est une perturbation continue et
oscillante.

3
Mouvement d'une impulsion ondulatoire. Les
flèches indiquent la vitesse des particules de
corde. Remarquez que la vitesse de l'onde est
orientée vers la droite.

La figure suivante illustre les quantités


importantes servant à décrire une onde sinusoïdale périodique.

Caractéristiques d'une onde continue.

L'amplitude est la hauteur d'une crête (mesurée à partir du centre de l’onde).

La longueur d'onde () est la distance entre deux crêtes successives.

La fréquence (f) est le nombre de crêtes ou de cycles complets qui passent par un point donné
par unité de temps (Unités: cycles par seconde ou hertz)

La période  est le temps que prend un cycle complet à passer en un point donné; elle est aussi
égale à 1/f.

La vitesse de l'onde (v) est la vitesse à laquelle les crêtes ou les perturbations se déplacent.
La vitesse de l'onde ne correspond pas à la vitesse d'une particule quelconque du milieu lui-
même.

4
1.2 Les types d’ondes

Ondes transversales:
Dans une onde transversale, le déplacement des particules est perpendiculaire à la
direction de propagation de l'onde.
Dans le cas d'une onde voyageant le long d'une corde, la vitesse de l'onde est parallèle à la
corde tandis que la vitesse d'un point quelconque de la corde est perpendiculaire à cette
dernière. Une onde voyageant sur une corde est une onde transversale.

Ondes longitudinales:
Dans une onde longitudinale, le déplacement des particules a la même direction que la
vitesse de l'onde.
On peut prendre comme exemple une onde de pression qui se propage dans un tube rempli
d'air. Les molécules d'air vibrent dans la même direction que la vitesse de l'onde.

Pour les ondes longitudinales, la longueur d'onde est la distance entre deux compressions
successives (ou entre deux expansions).
La fréquence est le nombre de compressions passant par un point donné par seconde.

a) Onde transversale b) Onde longitudinale

Un corps solide peut transmettre les deux types d'ondes.

Remarque:
Pour une corde, la perturbation est constituée par un déplacement de la matière; pour les
ondes sonores, c'est une fluctuation de pression.

5
1.3 Vitesse d’une onde

Une crête parcourt une distance d'une longueur d'onde () dans une période . Puisque la
vitesse se calcule en divisant la distance par le temps:
Vitesse = distance / temps v = /
et puisque  = 1 / f , on obtient

𝑣 = 𝜆𝑓

où: v = vitesse en m/s


 = longueur d’onde en mètres
f = fréquence en hertz (ou cycles /seconde)

Exemple:
La vitesse du son dans l'air est de 330 m/s, déterminez la longueur d'onde d'un son dont la
fréquence est de 500 Hz.

Remarque:
La vitesse d'une onde dépend uniquement des propriétés du milieu dans lequel elle
voyage. Contrairement à ce que l’équation précédente pourrait laisser croire, la vitesse
d'une onde est indépendante de  et de ƒ. Une variation de  entraîne une variation opposée
de ƒ afin que le produit  ƒ demeure constant.

6
1.4 Superposition d’ondes

Lorsqu’on produit deux ondes aux extrémités d’une corde tendue, les ondes se propagent l’une
vers l’autre, se passent l’une à travers l’autre, puis continuent à se déplacer sans subir de
changement.

Ces observations mettent en évidence une caractéristique fondamentale des ondes, le principe
de superposition: Deux ou plusieurs ondes peuvent se situer au même endroit en même
temps. Le déplacement d’un point résultant de la présence simultanée de deux ou plusieurs
ondes en ce point, est égal à la somme des déplacements que produirait séparément chacune
des ondes.

7
1.5 Réflexion d’une onde
Les ondes se réfléchissent lorsqu’elles frappent une paroi rigide.
Si la réflexion est parfaite, l’onde réfléchie gardera la même amplitude que l’onde incidente
mais sera inversée lors de la réflexion.

Onde incidente

Onde réfléchie

1.6 Ondes stationnaires


Prenons une corde fixée solidement à un mur et ayant une extrémité libre qu’on peut faire
bouger avec la main. Si on produit à l’extrémité libre un mouvement vibratoire sinusoïdal, ceci
produit une onde sinusoïdale qui se propagera tout le long de la corde. Elle se propagera sur la
corde jusqu’à l’autre extrémité, où elle sera réfléchie en frappant le point d’attache fixe. Les
ondes réfléchies rencontreront les ondes incidentes et se superposeront.

Pour certaines fréquences d’oscillation, on observe ce qui suit:


1- Certains points de la corde demeurent immobiles, ce sont les nœuds (N).
2- Les nœuds sont à égale distance les uns des autres.
3- Entre chaque nœuds, certains points de la corde ont des amplitudes maximums, ce
sont les ventres (V).
4- Les ventres sont à égale distance les uns des autres. ventre
nœud
5- Les extrémités de la corde sont des nœuds.
6- En variant la fréquence de la source des oscillations ou la
tension de la corde, on peut varier le nombre de ventres
et de nœuds, c’est-à-dire le mode de vibration. nœud ventre

On appelle onde stationnaire ce phénomène constitué de la


superposition d’une onde sinusoïdale incidente et de son onde
nœud ventre
réfléchie, produisant un mouvement d’oscillation de la corde dans
lequel les deux ondes ne semblent plus se déplacer le long de la
corde.

8
Deux ondes se propageant dans des directions contraires se superposent et produisent
une onde stationnaire.

Les tracés en pointillés représentent la forme qu’aurait chacune des deux ondes si l’autre n’existait pas. Le
tracé en trait plein est le résultat de la superposition de ces deux ondes: une onde stationnaire.
Les nœuds (N) ne bougent jamais et les ventres (V) oscillent avec une amplitude double de celle des ondes
de départ.

Vous pouvez voir la création d’ondes stationnaire sur la vidéo suivante, de 3,30 min à
4,30 min : http://www.youtube.com/watch?v=Cthnu5aCK8Q

9
1.7 Production d’ondes stationnaires sur une corde fixée à ses deux extrémités

Si les ondes sont confinées dans l'espace, par exemple si la corde est fixée aux deux extrémités,
(comme dans le cas des instruments de musique à corde) des ondes stationnaires ne peuvent
être créées qu’à une condition: que les extrémités de la corde correspondent à des nœuds de
l’onde stationnaire produite.
L’onde ainsi produite sera appelée onde stationnaire résonante.
Le premier phénomène de résonance se produit lorsque la distance entre les extrémités fixées
est égale à une demi-longueur d'onde.
Les nœuds sont aux deux extrémités et la corde vibre en un seul segment.
On aura: L = 2
et sachant que v= f
on trouvera pour la fréquence de vibration : f = v 2L

C’est La fréquence fondamentale ou fréquence du premier harmonique, c'est la plus basse


fréquence à laquelle la corde puisse vibrer.

Le 2ième mode de vibration se produira


lorsque la distance entre les extrémités fixes
a) On pince une corde
est égale à une longueur d'onde ( 2 x /2 ).
b) Seules les ondes stationnaires, correspondant à
On a un nœud à chaque extrémité et un autre
des fréquences de résonance, persistent longtemps.
au centre. La corde vibre en 2 segments, on a 2
ventres. Le 2ième mode de vibration s’appelle
aussi la 2ième harmonique.
Fondamentale

Le 3ième mode de vibration se produira Deuxième harmonique


lorsque la distance entre les extrémités fixes
est égale à 3/2 longueur d'onde ( 3 x /2 ). Troisième harmonique

On a un nœud à chaque extrémité et un nœud


Quatrième harmonique
à chaque tiers de la corde. La corde vibre en 3
segments, on a 3 ventres. Le 3ième mode de
Cinquième harmonique
vibration s’appelle aussi la 3ième harmonique.

10
1.8 Résonance

Dans une corde, les fréquences auxquelles des ondes stationnaires se produisent sont appelées
les fréquences naturelles ou de résonance de la corde.
En général, quand une force périodique est appliquée sur un système quelconque pouvant
osciller, l’amplitude du mouvement d’oscillation sera plus grande si la fréquence de la force
appliquée est égale à une des fréquences naturelles du système.

Applications de la résonance aux constructions:

1- Vibration dans une structure:


La création d’une onde stationnaire peut se produire dans un mur, un plafond, un
plancher ou tout autre élément de structure en bois ou en acier.
La source produisant l’onde de départ peut être un moteur d’un ventilateur, d’un
échangeur d’air, d’un système de chauffage ou une source sonore.
Lorsque la fréquence de vibration de cette source correspond à une des harmoniques de
l’élément de structure, une onde stationnaire se crée, la vibration atteint alors une
grande amplitude et produit un son désagréable.
(Dans le langage courant, on dit qu’on entend une vibration. En fait, il serait plus juste de
dire qu’on entend le son créé par la vibration de l’élément de structure.)

2- Dommages produits par un tremblement de terre:


Dans le cas d’un tremblement de terre, si la fréquence des vibrations du sol se
rapproche d’une des fréquences de résonance d’un édifice, l’amplitude des oscillations
de l’édifice sera amplifiée et les dommages causés seront beaucoup plus importants.

11
2- LES ONDES SONORES : sons, ultra-sons et infra-sons.

Observons le haut-parleur d'un appareil de radio. Sa membrane vibre, on peut le sentir avec le
doigt.
Les sons émis sont variables, on parle couramment de leur hauteur et de leur intensité ou
volume. Les musiciens ajoutent une troisième qualité, leur timbre.

Quelle est la nature des sons ? Que signifient exactement ces propriétés dont nous venons de
parler ? C'est ce que nous allons examiner maintenant.

2.1- Les sons : une onde de pression

Branchons un haut-parleur sur une source de courant alternatif de basse tension (les haut-
parleurs fonctionnent à basses tensions) et de fréquence fixée. Le haut-parleur est construit de
telle façon que la membrane vibre à la même fréquence que le courant électrique branché au
haut-parleur.
On entend un son. Pourquoi ?

Fonctionnement d’un haut-parleur:

(Les déplacements de la membrane sont exagérés.)

12
Lorsque la membrane avance, l'air qui est situé devant celle-ci est comprimé. Sa pression
devient supérieure à la pression atmosphérique. Comme il n'est contenu dans aucun récipient
l'air se détend; ce faisant il repousse l'air voisin qui est à son tour comprimé, etc. La compression
locale de l'air par la membrane se propage.

Le même phénomène inverse a lieu lorsque la membrane recule, mais alors l'air au lieu d'être
comprimé voit sa pression diminuer.

Ainsi lorsqu'un haut-parleur fonctionne, on


obtient périodiquement des zones de pression
supérieure ou inférieure à la pression
atmosphérique qui se propagent à partir de celui-
ci.
C'est cette propagation des variations périodiques
de pression, ou ondes de pressions engendrées
par la membrane du haut-parleur que l'on appelle
onde sonore ou son.

Lorsque la membrane du haut-parleur est au repos, elle ne comprime plus l'air. Elle n'émet plus
aucun son, ce qui est facile à vérifier.

D’autre part, si l'on fait fonctionner le haut-parleur dans une cloche étanche pleine d'air, on
entend le son émis, tandis que si l'on fait le vide dans la cloche, on n'entend plus rien. Cela
montre bien qu'il faut un milieu matériel (dont la pression varie) pour que l'onde sonore puisse
se propager.

Nous pouvons résumer nos observations de la façon suivante :


pas de vibration = pas de variation de pression = pas de son.
pas de milieu matériel = pas de propagation = pas de son.
Ou encore :
Son = variations de pressions + milieu pour les transmettre

13
Remarque:
La production de sons se fera donc par tout objet qui peut vibrer et ainsi faire vibrer l’air autour
de lui: - haut-parleurs
- cordes (guitare, piano, violon,...)
- cordes vocales
- membranes (tambour,...)
- surface d’un mur, un plafond, un plancher, un moteur,... (qui vibrent)
- deux objets qui entrent en contact (deux mains, deux pièces de métal,...)

2.-2- La fréquence des sons

De même que nous avons défini la fréquence d'un courant alternatif et la fréquence d’une onde
en général, de même nous pouvons définir la fréquence de vibration du haut-parleur et donc la
fréquence du son émis par celui-ci.

Définition:
La fréquence de vibration de la membrane du haut-parleur est le nombre d'aller-retour que
celle-ci effectue en 1 seconde. Cette fréquence se mesure aussi en hertz (Hz).
Il est évident que si la membrane effectue N allers et retours en une seconde, l'air est
comprimé autant de fois. Ce sont ces N compressions et dépressions que l'oreille perçoit.

Les limites de l'oreille


L'oreille humaine ne perçoit que les sons dont la fréquence est comprise entre 20 et 20 000 Hz.
Cette bande de fréquence, appelée domaine audible, varie évidemment avec les individus. Il faut
se rendre compte que cette bande de fréquence est très étendue. Par comparaison, indiquons
que la voix humaine produit des sons dont la fréquence est comprise entre 27 et 4 186 Hz.

On peut fabriquer facilement des ondes de pression dont la fréquence est supérieure à 20000
Hz ou inférieure à 20 Hz. On ne peut plus appeler ces ondes “sons” à proprement parler
puisqu'on ne les entend plus. C'est pourquoi on a appelé les premières ultra-sons et les
secondes infra-sons. Ces derniers, beaucoup plus fréquents qu'on ne le croit dans les ateliers ou
près de certaines évacuations de gaz, sont très nuisibles à la santé et engendrent divers troubles
dont les plus courants sont la nausée et la migraine.

14
Remarques:
- Les ondes sismiques (ondes se propageant dans le sol à la suite d’un tremblement de terre)
sont souvent des infra-sons.
- Les chiens sont sensibles à des fréquences allant jusqu'à 50 000 Hz et les chauve-souris jusqu’à
100 000 Hz.

La hauteur d'un son


La hauteur d'un son est une impression subjective liée à sa fréquence: plus la fréquence d'un
son est élevée plus il est dit haut ou aigu, plus la fréquence est basse, plus il est dit bas ou grave.

Pour votre culture personnelle :


En musique, on utilise la gamme tempérée qui s'est imposée au XVIIIe siècle, surtout grâce à
J.S.Bach. Cette gamme contient 12 intervalles appelés demi-tons tempérés.

Le rapport entre les fréquences de deux notes consécutives séparées par un demi-ton est
toujours le même: il vaut 12 2 soit 1,0595. Ainsi, le rapport des fréquences de deux notes
séparées par 12 demi-tons (on dit une octave ) est 2. L'ensemble de toutes les notes aura donc
une fréquence fixée si l'on fixe la fréquence de l'une d'entre elles. Le la international ou la du
diapason, a une fréquence de 440 Hz.

15
2.3 L'intensité d'un son

2.3.1 L'intensité

Les ondes de pression qui constituent un son transportent de l'énergie.


(Pensez aux dégâts créés par le "bang" des avions supersoniques ou aux vibrations créées dans
les maisons par les bruits de l'extérieur.)
C'est cette énergie transportée par le son qui lui permet de faire vibrer le tympan (on dit qu'il y a
un phénomène de résonance) et d'engendrer des impressions sonores.

On définit l'intensité d’un son (I) comme l'énergie (E) que transporte une onde sonore par unité
de temps (t) et par unité de surface (A), c’est-à-dire: une puissance (P) par unité de surface.

E P
I = =
t A A

Unités :
- l'énergie (E) en Joules (J)
- l’intervalle de temps (t) en secondes (s)
- l’aire (A) en mètres carrés (m2)
- la puissance (P) en watts (W)
- l’intensité (I) en watts par mètres carrés (W/m2)

Exemple :
La puissance d'un son qui frappe le diaphragme (3 cm2) d'un microphone est de 6 x 10-10 W.
Quelle est l'intensité du son ?

16
2.3.2 Niveau d’intensité sonore

L'oreille humaine peut capter des sons d'intensité aussi basse que 10-12 W/m2 (seuil d’audibilité)
et aussi élevée que 1 W/m2 (seuil de douleur). Cependant, notre perception du niveau sonore
n'est pas directement proportionnelle à l'intensité des sons.
(Par exemple, pour produire un son qui semble deux fois plus fort, il faut un onde sonore d'une
intensité environ dix fois plus élevée.)
Pour comparer entre elles des ondes sonores d’intensités différentes, on préférera comparer
l’intensité de chacune à l'intensité minimale perceptible par l'oreille (seuil d’audibilité = 10-12
W/m2 ) et dire combien de fois une intensité donnée est plus grande.
Et comme les nombres obtenus sont le plus souvent très grands, on utilise leur logarithme
multiplié par 10, ce qui nous donnera leur niveau d’intensité sonore () en décibels (dB):

 I
 = 10 log  
I
 o
Où : I = Intensité mesurée (W/m2)
Io = Intensité de référence (10-12 W/m2)
 = Niveau d’intensité (dB)

Exemples:
1- Déterminez le niveau d’intensité (en décibels) d'un son dont l'intensité est 1,0 x 10-10 W/m2.

2- Au seuil de sensation douloureuse (I = 1 W/m2), quel est le niveau d’intensité sonore ?

17
Intensité et niveau d’intensité de sons divers
Niveau
Source du son d'intensité Intensité
(dB) (W/m2)
Avion à réaction, à 30 m 140 100
Seuil de la douleur 120 1
Concert rock à l'intérieur 120 1
Sirène, à 30 m 100 1 x 10-2
Circulation urbaine intense 70 1 x 10-5
Conversation ordinaire, à 50 cm 65 3,2 x 10-6
Radio à bas volume 40 1 x 10-8
Murmure 20 1 x 10-10
Bruissement de feuilles 10 1 x 10-11
Seuil de l'audition 0 1 x 10-12

Le seuil à partir duquel une sensation sonore est douloureuse est de 120 dB environ mais il varie
avec la fréquence.
On peut tracer un diagramme du seuil d'audibilité et du seuil de la douleur en fonction de la
fréquence du son perçu. On voit que le seuil d'audibilité varie considérablement avec la
fréquence, alors que le seuil de la douleur varie assez peu sur une grande bande de fréquence.

18
2.3.3 Addition de deux sons

Lorsque deux sources fonctionnent simultanément, ce ne sont pas les niveaux d’intensité
exprimés en dB qui s'additionnent, mais ce sont les intensités (en W/m2).

Exemple:
Le son émis par une source atteint un récepteur avec un niveau d’intensité 1 = 90 dB. On place
une deuxième source identique à côté de la première, 2 = 90 dB. Quelle est le niveau
d’intensité résultante près du récepteur ?

On voit que si l'intensité double, le niveau d’intensité acoustique varie de 3 dB.

EXERCICES
Déterminez le niveau d’intensité sonore produit par l’addition de deux sons dont les niveaux
d’intensité sont les suivants:

a) 1 = 75 dB ; 2 = 80 dB Rép. : tot = 81,2 dB


b) 1 = 100 dB ; 2 = 60 dB Rép. : tot = 100 dB
c) 1 = 85 dB ; 2 = 85 dB Rép. : tot = 88 dB

19
2.4 Contrôle du bruit
Le bruit est un son indésirable provenant de notre environnement. La meilleure façon pour
abaisser le niveau d’intensité sonore d’un bruit est évidemment de le réduire à la source.
Malheureusement, nous n’avons généralement pas le contrôle sur les sources de bruits qui nous
entourent. On devra donc se contenter de les diminuer une fois qu’ils sont émis.
Les trois principaux facteurs qui serviront à diminuer le niveau d’intensité sonore d’un bruit
sont: a) la distance;
b) l’absorption dans l’air;
c) l’absorption et la réflexion par une barrière.
Nous étudierons seulement le dernier facteur (c).

2.4.1 Transmission et réflexion du son par une barrière

Schéma à compléter : Ii : Intensité du son incident


Ir : Intensité du son réfléchi à la surface de la barrière
Ia : Intensité du son absorbé à l’intérieur de la barrière
It : Intensité du son transmis de l’autre coté de la barrière

Endroit où le son est produit Mur Endroit où le son est transmis

Facteur d’atténuation d’une


barrière:
 = i - t

20
Coefficient d’absorption de quelques matériaux pour un son d’une
fréquence de 500 Hz

Brique 0,03 Marbre 0,01


Tapis épais 0,38 Fenêtre ouverte 1,00
Bloc de béton 0,30 Plâtre 0,02
Plancher de béton 0,02 Contreplaqué 0,18
Draperie lourde 0,50 Linoléum 0,02
Verre 0,04 Plancher de bois 0,09
Gypse 0,05

Exercices
1-Un son de 80 dB est produit d’un coté d’un mur de bloc de béton. Le facteur d’atténuation du
mur est de 20 dB. Quelle sera la valeur de l’intensité et du niveau d’intensité du son transmis
de l’autre côté du mur? (Rép. = 60 dB I= 10-6 W/m2)

2- Un son de 90 dB frappe un mur. On mesure un niveau sonore de 35 dB de l’autre côté du


mur. Quelle est la valeur du facteur d’atténuation du mur? (Rép.  = 55 dB )

2.4.2 Contrôle des bruits

Il existe deux types de transmissions des sons: la transmission aérienne et la transmission


d'impact. Par transmission aérienne, on entend la propagation des sons dans l'air,
l'atmosphère (sons aériens) comme par exemple les sons provenant d’une discussion ou
d’un appareil de musique. Par transmission d'impact, on entend la propagation du son
dans les solides (bruits solidiens) et résultant d'un impact sur celui-ci comme les pas d'une
personne, la vibration d'une laveuse au cycle d'essorage, etc.
En construction, pour assurer l'efficacité acoustique à prix raisonnable d'un assemblage
(un mur ou un plancher/plafond), il faut composer avec les trois facteurs suivants :
la densité, la résilience et l’absorption de chaque matériau.

Densité
Un matériau dense crée une barrière au son à cause de l'opposition qu'il offre à la
vibration. En fait plus un matériau est dense, plus il faudra d'énergie pour le faire vibrer.
La densité est apportée par le béton, le bois, le gypse.
21
Résilience
Un matériau résilient est efficace contre le son parce qu'il consomme une bonne partie de
l'énergie transmise par les vibrations. Ceci est dû à la déformabilité du matériau.
La résilience est apportée par la fibre de bois, les barres résilientes, le caoutchouc, le
liège et même l'espace d'air !

Absorption
Un matériau absorbant diminue le son en raison de sa grande porosité. Il est souvent
caractérisé par une très faible densité. On dit communément que le son se « perd » dans le
matériau. L'absorption est apportée par la laine minérale, la laine de fibre verre, la fibre
de bois, l'isolant cellulosique.

Les indices de performance acoustique utilisés en construction


On qualifie la performance acoustique d'un assemblage entre autres par son indice ITS
(indice de transmission du son) qui est indicatif de l'atténuation développée aux sons
aériens. Voir aussi l’encadré ci-dessous.

Dans le cas d'un assemblage plancher/plafond, on utilise l'indice IIC (indice d'isolement
aux bruits de chocs normalisés) qui est indicatif de l'atténuation développée aux bruits
« solidiens ». Lorsque l'indice est précédé d'un F, cela veut dire que la mesure a été faite
en chantier. La mesure faite en chantier est généralement moindre que celle mesurée en
laboratoire en raison du contrôle moins rigoureux de l'environnement.

Ces indices de performance donnent l'atténuation sonore moyenne que l'assemblage


développe et il se mesure en décibels. On mentionne l'atténuation moyenne car
l’atténuation varie en fonction de la fréquence du son. Il faut noter ici que le son change
d'intensité lorsqu'il traverse un assemblage mais il conserve la même fréquence.
Exemples :
1- Si on donne un impact de 100 dB à 1000 Hz sur un plancher qui possède un IIC
de 60, on entendra environ 40 dB à 1000 Hz en dessous de ce plancher.
2- Si on émet un son de 80 dB à 500 Hz d'un côté d'un mur qui développe un ITS de
55, on entendra environ 25 dB à 500 Hz de l'autre côté du mur.

Explications supplémentaires sur l’ITS (Indice de transmission du son).


Cet indice permet de mesurer le degré d’atténuation du son à travers une cloison. Cette
atténuation se mesure en décibels : plus l’indice est élevé, plus le son est absorbé et plus
l’isolant est performant.
Par exemple, lors d’une conversation animée :
• Un ITS de 45 permet de percevoir clairement la conversation.
• Un ITS de 50 permet de percevoir la conversation de façon inintelligible.
• Un ITS de 55 ne permet plus de percevoir la conversation.

22
RÉSIDENTIEL COMMERCIAL
ITS conseillé ITS conseillé
Cinéma maison 55 Murs du condo/ condo 50*
Plafond du sous-sol 52 Ascenseur/condo 55*
Chambre principale 52 Plafond et plancher du condo 60
Salle de bains 55 Cloisons de bureau 53
Murs extérieurs 43

* TEL QUE REQUIS PAR LE CODE NATIONAL DU BÂTIMENT (95).

Comment détermine-t-on les indices de performance ITS et IIC ?


ITS Indice de transmission du son
On installe une source de son d'un côté de l'assemblage et un récepteur de l'autre côté.
Ensuite on enregistre l'atténuation du son procurée par l'assemblage à 16 fréquences
spécifiques allant de 125 Hz à 4000 Hz. C'est la plage de fréquences engendrée
normalement par l'activité humaine. L'atténuation est définie comme étant la différence
entre l'intensité du signal émit et celle du signal reçu. On trace ensuite la courbe de
l'atténuation en fonction de la fréquence. On place alors par-dessus cette courbe, la
courbe de standard ITS.

IIC Indice d'isolement aux bruits de chocs normalisés


On installe une source d'impact dessus un plancher et un récepteur en-dessous du
plancher. Ensuite on enregistre la transmission sonore produite à 16 fréquences
spécifiques allant de 100 Hz à 3150 Hz. La transmission sonore est définie comme étant
l'intensité du signal reçu. On trace ensuite la courbe de la transmission en fonction de la
fréquence. On place alors par-dessus cette courbe la courbe de contour standard IIC.

**Plafond ITS 53

23
Sources :

1- http://www.materiauxspecl.com/
2- http://www.bpcan.com/CMS/Media/12140_53_fr-
CA_0_FLYER_Soundproofing_Enermax__fr_.pdf

24
Physique et Géologie en
architecture
203-3B5-LL

CHAPITRE 6

VITRAGE
CHAPITRE 6

Vitrage

Le choix de vitrage pour un bâtiment est influencé par plusieurs caractéristiques. On peut
en retenir 3 catégories principales : l’esthétique, les caractéristiques lumineuses et les
caractéristiques énergétiques.
À ces 3 catégories, on peut ajouter des coefficients et ratios liées aux caractéristiques
lumineuses et/ou énergétiques ou à la conduction thermique de ces vitrages.
Ce sont ces caractéristiques qu’on retrouve dans les fiches techniques des vitrages.

A- L’esthétique

Dans les fiches techniques, les deux caractéristiques du vitrage associées à


l’esthétique sont les suivantes :

• Couleur extérieure
Les vitrages teintés sont classés en fonction de la couleur qu’ils présentent à
l’extérieur en plein jour, plutôt que la couleur vue de l’intérieur. Le vitrage teinté est
intéressant, car la teinte agit comme un filtre qui va bloquer certaines longueurs
d’onde du spectre de la lumière (bloquer certaines couleurs) et en laisser passer
d’autres.

• Indice du rendu des couleurs RD 65

− L’indice du rendu des couleurs RD 65 évalue le degré d’accord entre l’aspect


chromatique des objets éclairés par la lumière du jour (représenté par l’illuminant
D65) et l’aspect chromatique des mêmes objets éclairés par la lumière du jour
traversant le vitrage.
− Cet indice varie entre 0 et 100 comme l’IRC d’une source lumineuse. On peut
revoir les notes de cours du chapitre 5 portant sur l’éclairage et le document Guide
de référence de l’éclairage aux pages 36-37. Les commentaires concernant à l’IRC
d’une source s’applique aussi à l’indice de rendu des couleurs RD65 pour le vitrage.

2-
B- Les caractéristiques lumineuses

• Transmission lumineuse dans le visible (TL)


Flux lumineux transmis à travers le vitrage par rapport au flux lumineux incident
provenant d’une source D65 (Spectre de longueurs d’onde entre 380 nm et 780 nm).

• Transmission ultra-violet (UV)


Proportion du rayonnement ultra-violet qui entre dans le bâtiment (domaine spectral
entre 280 et 380 nm).

• Réflexion lumineuse (RL)


Flux lumineux réfléchi par le vitrage par rapport au flux lumineux incident.

N.B. Les fiches techniques présentent souvent une valeur (en %) pour la réflexion de la
lumière provenant de l’extérieur (réflexion externe ou outdoor reflectance) et une autre
valeur pour la lumière provenant de l’intérieur (réflexion interne ou indoor reflectance).
Comme ces valeurs diffèrent l’une de l’autre, on doit bien identifier quelle face du vitrage
doit être installée du côté extérieur et laquelle du côté intérieur.

Figure 1 : Caractéristiques lumineuses et énergétiques d’un vitrage

3-
C- Les caractéristiques énergétiques

Quand on parle des caractéristiques énergétiques des vitrages, on s’intéresse au total de


l’énergie rayonnée incluant les rayons ultra-violets, le visible et les rayons infra-rouges.

• Transmission énergétique directe (TED)


Fraction du flux énergétique solaire qui est transmise directement à travers le vitrage.

• Réflexion énergétique (RE)


Fraction du flux énergétique solaire qui est réfléchie directement par le vitrage.

• Absorption énergétique (AE)


Fraction du flux énergétique solaire qui est absorbée par le ou les verres constitutifs de la
paroi vitrée.

N.B. Si on additionne la valeur de TED + RE + AE, on devrait trouver un total de 100%.

Figure 2 : Transmission énergétique directe en fonction de la longueur d’onde pour


différents vitrages du fabricant Versalux.

4-
Qu’arrive-t-il à l’énergie absorbée par le vitrage (le AE) après qu’elle ait été
absorbée?
Le vitrage se réchauffe puis réémet cette énergie en partie vers l’intérieur du
bâtiment (AE)int et en partie vers l’extérieur (AE)ext. Par contre, l’énergie qui arrive par des
ondes de plusieurs types (Visible + UV + IR) ayant différentes longueurs d’onde, réussira à
réchauffer seulement légèrement le vitrage, ce qui fera en sorte que l’énergie réémise (le
(AE)int et le (AE)ext) le sera sous forme d’ondes infra-rouges.
Les infra-rouges sont parfois appelées les longues longueurs d’onde (long wave).

D- Coefficients liés aux caractéristiques énergétiques des vitrages

Les 2 coefficients suivants sont souvent utilisés pour caractériser les vitrages.

• Facteur solaire (FS)


ou Coefficient de gain solaire ou Solar Heat Gain Coefficient) (SHGC)

Le facteur solaire d’un vitrage est le rapport entre le flux énergétique solaire total,
entrant dans le local à travers le vitrage et le flux énergétique solaire incident.

Ce flux énergétique solaire total est la somme de :


o l’énergie solaire entrée par transmission directe (TED)
o l’énergie absorbée par le vitrage et réémise du côté intérieur (AE)int.

Ainsi on peut calculer le FS par la somme suivante :

FS = TED + (AE)int

Le FS ou SHGC sera exprimé en % ou sous forme de fraction variant entre 0 et 1.

• Coefficient d’ombrage ou Shading coefficient

Le coefficient d’ombrage se calcule en divisant le FS du vitrage concerné par le FS


d’un verre de référence : le verre clair de 3 mm d’épaisseur.
Comme le verre de référence possède un FS de 87%, on calcule donc le coefficient
d’ombrage pour tout vitrage de la façon suivante :

Coefficient d’ombrage = FS / 0,87

5-
Le “Shading coefficient” est formé de 2 parties :

le “Short wave shading coefficient” + le “Long wave shading coefficient”

TED / 0,87 (AE)int / 0,87

En résumé: on avait FS = TED + (AE)int

On a maintenant FS / 0,87 = TED/ 0,87 + (AE)int / 0,87 qui veut dire :


Shading coefficient = “Short wave shading coefficient” + “Long wave shading coefficient”

Cette partition du coefficient d’ombrage sert seulement à départager l’effet des ondes qui
sont transmises directement à travers le vitrage (TED), de ce qui est transmis après avoir été
absorbé puis réémis vers l’intérieur (AE)int.

E- Caractéristiques permettant d’évaluer la conduction thermique des vitrages

• Coefficient K (métrique) ou coefficient U (norme américaine)

Ces coefficients K ou U ne sont rien d’autre que la conductance thermique que nous avons
étudiée au chapitre 3 portant sur les phénomènes thermiques (voir section 3.4.3 sur la
conductance thermique, page 11 du chapitre 3).
1
La conductance K (ou C) en SI : C ou K =
R SI
1
La conductance U en unités impériales : U=
R
N.B. Ces coefficients K ou U sont calculés en tenant compte des lames d’air intérieure et
extérieure.
On peut aussi nuancer ces valeurs de coefficients en les calculant pour l’été ou l’hiver :
Été jour : Basé sur une température extérieure de 32°C et intérieure de 24°C, un vent de 12 km/h et
une intensité solaire de 790 W/m2.
Hiver nuit : Basé sur une température extérieure de –17,8°C et intérieure de 21°C, un vent de 24 km/h et
aucune intensité solaire.

• Gain de chaleur relatif (Relative Heat Gain - RHG)

Le gain de chaleur relatif -RHG- indique le transfert (un gain) de chaleur, en été, pour
chaque mètre carré de vitrage, dû à la conduction thermique et au rayonnement.
Il est mesuré en W/m2.
Le RHG nous indique donc la «puissance de chauffage» des fenêtres d’un bâtiment en été,
si elles étaient fabriquées d’un seul de ces vitrages.
Le RHG est mesuré selon des normes précises pré-établies.

6-
F- Rapport entre la lumière entrant par le vitrage vs l’énergie entrant.

• Ratio LSG

Le ratio LSG est le seul paramètre liant une caractéristique lumineuse du vitrage et
une caractéristique énergétique.
L’appellation LSG vient de l’anglais : Light to Solar Gain

Le ratio LSG est le rapport entre la transmission lumineuse dans le visible (TL) d’un
vitrage et son coefficient de gain solaire ou facteur solaire (FS).

On le calculera donc ainsi :


TL
Ratio LSG =
FS

7-
Exemples de spécifications de vitrages fournis par diverses compagnies

8-
9-
10-
11-
12-
Laboratoires
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

Laboratoire 4: Fenêtre et facteur 𝑹


Protocole

A - Buts
Analyser les phénomènes de transfert thermique impliqués lorsqu’une boîte isolée est chauffée et
comparer la performance de 2 types de fenêtres.

B - Présentation de l’expérience
L'expérience est réalisée à l’aide d’une boîte dont les parois sont des plaques doubles en verres,
scellées, qui servent à la fabrication des fenêtres. Deux des côtés de cette structure sont des
fenêtres de type Econover « Low-e Argon ». Les autres faces sont constituées de fenêtres à verre
clair normal, remplies d’air.

On tentera de déterminer le facteur 𝑅 de chacun de ces types de fenêtre. Pour y arriver, on


entoure la structure d’une enveloppe en polystyrène, puis on la chauffe de l’intérieur. Cette
enveloppe de polystyrène, dont nous connaissons le facteur 𝑅, nous servira de référence pour
calculer le facteur 𝑅 de chaque paroi.

Le montage est fermé sur 5 de ses 6 faces. La face ouverte est en dessous et une ampoule de 60W
sur son socle est insérée dans la structure. Celle-ci consiste en la source de chaleur. Le montage est
installé sur une base ayant un facteur 𝑅 beaucoup plus élevé que celui des fenêtres.

Pour les deux types de fenêtres, 3 sondes de température sont installées vis-à-vis l'une de l'autre
au centre de chaque paroi : l’une est sur la face intérieure de la fenêtre, une 2e sur la face
extérieure de la fenêtre, entre le verre et le polystyrène et la troisième est installée à l’extérieur du
polystyrène. Une quatrième sonde est placée dans la pièce et nous donne sa température, soit la
température du local de laboratoire.

C - Théorie
Le transfert de chaleur par unité de temps dû à la conduction qui traverse une surface est donné par la
formule suivante :
𝐴Δ𝑇
𝑃cond = (1) ( É𝑞. 2.4 )
𝑅

Puisque la puissance par unité de surface qui traverse une paroi est la même que celle qui traverse chacun
des éléments qui forment la paroi (le verre, le polystyrène et la lame d’air), on peut écrire :

𝑃cond Δ𝑇fenêtre Δ𝑇polystyrène Δ𝑇film d′ air


= = = = constante (2) ( É𝑞. 2.5 )
𝐴 𝑅fenêtre 𝑅polystyrène 𝑅film d'air

1
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

Ci-dessous le schéma des éléments impliqués dans le transfert thermique, de même que les endroits où les
4 températures sont mesurées.

𝑇int 𝑇entre 𝑇ext 𝑇pièce


fenêtre polystyrène film d’air

D - Manipulations
Partie 1 : Validation des calculs faits par le logiciel
1) Observez le polystyrène utilisé comme enveloppe au cube puis notez la valeur des facteurs 𝑅 et
𝑅𝑆𝐼 du polystyrène qui y sont inscrites.
Obtenez-vous le facteur 5,68 entre ces 2 valeurs, tel que confirmé par l’équation 2.3 des notes
de cours en page 9 ?
2) Sachant que chaque fenêtre est de dimensions 16 po × 16 po , et que 1 po = 2,54 cm, calculez
l’aire d’une fenêtre en m2.
3) Sur votre ordinateur, démarrez le logiciel Logger Pro en ouvrant le fichier contenant les
données acquises. Suivez le chemin suivant :
Répertoire → J:\Doc\Dep_physique\Etudiant\3B5
Fichier → Labo4 facteur R.cmbl
Avec les données acquises par les différents capteurs, nous avons demandé au logiciel
LoggerPro d’effectuer plusieurs séries de calculs.
Les prochaines manipulations visent à effectuer 3 exemples de calculs qui sont faits par le
logiciel.
4) Réalisez un exemple de calcul pour le facteur 𝑅 de la fenêtre.
Pour déterminer le facteur 𝑅 de la fenêtre, on utilise l’équation (2) en examinant plus
particulièrement les 2e et 3e membres de l’équation, soit :
Δ𝑇fenêtre Δ𝑇polystyrène
= (3)
𝑅fenêtre 𝑅polystyrène

i) Cliquez sur la fenêtre Argon et notez les températures 𝑇intérieur , 𝑇entre et 𝑇extérieure de
l’acquisition #401.
ii) À partir de l’équation (3), des données de températures mesurées à l’acquisition #401
et du facteur 𝑅 du polystyrène, calculez le facteur 𝑅 de la fenêtre Low-e Argon.
5) Réalisez un exemple de calcul pour le facteur 𝑅𝑠𝑖 du film d’air. Cela est possible en analysant
les 3e et 4e membres de l’équation (2), soit :

2
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

Δ𝑇polystyrène Δ𝑇film d′air


= (4)
𝑅SI polystyrène 𝑅SI film d′air

i) Cliquez sur la fenêtre Clair et notez les températures 𝑇entre , 𝑇extérieure et 𝑇pièce de
l’acquisition #301.
ii) À partir de l’équation (4), des données de températures mesurées à l’acquisition #301
et du facteur 𝑅𝑠𝑖 du polystyrène, calculez le facteur 𝑅𝑠𝑖 du film d’air.

6) Réalisez un exemple de calcul pour la puissance de conduction. Cela est possible en analysant
les 1er et 3e membres de l’équation (2), soit :
𝑃cond Δ𝑇polystyrène
= (5)
𝐴 𝑅SI polystyrène

i) Cliquez sur la fenêtre Argon et notez les températures 𝑇entre et 𝑇extérieure de


l’acquisition #501.
ii) À partir de l’équation (5), des données de températures mesurées à l’acquisition #501,
du facteur 𝑅𝑠𝑖 du polystyrène et de la surface 𝐴 calculée en 2), calculez la puissance de
conduction.

Partie 2 : Analyse des résultats obtenus


7) À la page 29 de vos notes de cours se trouvent les caractéristiques des vitrages impliqués dans
ce laboratoire, soit un vitrage double standard rempli d’air sans enduit, et un vitrage double
rempli d’argon Multiver avec enduit low-e tendre. Notez les valeurs du facteur 𝑅 fourni par le
fabricant puis convertissez-le dans le système international.
8) À l’endroit approprié dans votre compte-rendu, tracez l’allure des courbes de chacun des
graphiques ci-dessous. Pour modifier les axes, dans la fenêtre Argon, cochez sur les variables
souhaitées après avoir cliqué sur l’axe, puis « suite » dans le menu déroulant
i) Graphique 1 : axe y → 𝑅 fenêtre clair et 𝑅 fenêtre Argon ; axe x → temps
ii) Graphique 2 : axe y → ΔT°fenêtre clair et ΔT°fenêtre Low-e Argon; axe x → temps
iii) Les facteurs 𝑅 des 2 types de vitrage demeurent-ils toujours constants et à la valeur
spécifiée par le fabricant ?
iv) Qu’arrive-t-il avec le facteur 𝑅 en fonction du temps ?
v) En vous basant sur le 2e graphique qui illustre une augmentation de la différence de
température aux bornes de la fenêtre en fonction du temps, et en établissant un lien
avec le phénomène de convection, expliquez pourquoi on observe une diminution du
facteur 𝑅 avec le temps.

3
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

9) On cherche à déterminer lequel des 2 types de vitrages a une plus grande baisse d’isolation à
cause de la convection.
i) Affichez à l’écran le graphique dont les axes sont spécifiés ci-dessous.
axe y → 𝑅 SI,fenêtre clair ; axe x → ΔT°fenêtre clair
ii) Faites une régression linéaire pour les valeurs de T° fenêtre clair entre 2,2°C et 3,2°C.
iii) Notez la valeur absolue de la pente de la droite de régression linéaire de cet intervalle.
iv) Répétez les étapes i) à iii) mais pour le graphique RSI,fenêtre low-e argon (axe y) en fonction
de ΔT°fenêtre low-e Argon (axe x) et pour des valeurs de T° fenêtre low-e Argon entre 4,0°C et
8,0°C.
v) Plus la pente est importante, plus l’isolation de la fenêtre est influencée par le transfert
de chaleur par convection. Suite aux résultats obtenus, quelle fenêtre subit la plus
grande baisse d’isolation due à ce mode de transfert de chaleur ?
10) Faites tracer le graphique suivant : axe y → Rapport 𝑅 SI, low e Argon / 𝑅 SI,fenêtre clair et axe x → temps
i) Calculez le rapport 𝑅low e Argon⁄𝑅clair à partir des valeurs théoriques trouvées en 7).
ii) On a constaté que le facteur 𝑅 diminue avec le temps. Mais est-ce que l’avantage d’une
fenêtre par rapport à l’autre est toujours maintenu ? Autrement dit, est-ce que le
rapport des facteurs 𝑅 que vous venez de calculer est toujours maintenu ?
Dans cette expérience, les mesures ont été prises dès le moment où la lampe a été
allumée. Avant que la chaleur transmise par conduction n’ait eu le temps de traverser la
fenêtre, puis le polystyrène, il s’est écoulé environ 7-8 minutes que nous appellerons le
temps de chauffe. Dans le graphique, après le temps de chauffe, est-ce que le rapport
𝑅SI low e Argon ⁄𝑅SI clair est égal ou plus grand ou plus petit que la valeur calculée en i)?
11) Faites tracer le graphique suivant :
axe y → 𝑅 SI,film d’air clair et 𝑅 SI,film d’air Low e Argon axe x → temps
i) Déterminez les statistiques des 2 courbes sur la portion entre 80 et 100 minutes.
ii) Notez la moyenne des 𝑅 SI,film d’air de cet intervalle pour chacune des 2 courbes.
iii) Comparez les valeurs obtenues à la valeur 𝑅SI film d'air intérieure utilisée en classe. Les
résultats expérimentaux confirment-ils assez bien la valeur théorique (à quelques
dixièmes d’écart) ?
12) Faites tracer le graphique suivant : axe y → 𝑃cond clair et 𝑃cond Low e Argon axe x → temps.
i) Dans le compte-rendu, tracez l’allure générale des courbes.
ii) Si on ne regarde que passé le temps de chauffe, la fenêtre Low-e Argon bloque-t-elle
toujours plus le passage de la chaleur que la fenêtre à vitrage standard ? Justifiez.

4
Noms: ______________________________________ Date: __________________________________________________________________

______________________________________ Groupe: ____________________________________________________________

______________________________________
______________________________________

Laboratoire : Fenêtre et facteur R


Compte-rendu

Partie 1 : Validation des calculs faits par le logiciel


pi2 ℉
1) 𝑅polystyrène = ____________________ BTU⁄h
m2 ℃
𝑅SI, polystyrène = ____________________ W

Obtenez-vous le facteur 5,68 entre ces 2 valeurs ? Illustrez.

2) Calcul de l’aire d’une fenêtre :

4) Acquisition #401 (Argon)


𝑇intérieur = __________
𝑇entre = __________
𝑇extérieure = __________
Calcul du facteur 𝑅 de la fenêtre Low-e Argon :

5) Acquisition #301 (Clair)


𝑇entre = __________
𝑇extérieur = __________
𝑇pièce = __________
Calcul du facteur 𝑅𝑠𝑖 du film d’air :

1
6) Acquisition #501 (Argon)
𝑇entre = __________
𝑇extérieur = __________
Calcul de la puissance de conduction :

Partie 2 : Analyse des résultats obtenus


pi2 ℉ m2 ℃
7) Vitrage double standard rempli d’air sans enduit : 𝑅 = ____________ BTU⁄h → 𝑅𝑆𝐼 = ____________ W
Vitrage double rempli d’argon Multiver avec enduit low-e tendre :
pi2 ℉ m2 ℃
𝑅 = ____________ → 𝑅𝑆𝐼 = ____________
BTU⁄h W

8)
𝑅fenêtre

∆𝑇

temps temps

iii) __________________________
iv) ______________________________________________________________
v) _____________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________

9) iii) Pente de la régression linéaire pour T° fenêtre clair entre 2,2°C et 3,2°C : ____________________________________________
iv) Pente de la régression linéaire pour T° fenêtre low e Argon entre 4,0°C et 8,0°C : ______________________________________
v) _______________________________________________________

10) i) Rapport 𝑅low e Argon ⁄𝑅clair à partir des valeurs théoriques trouvées en 7) = ________________________________________
ii) À partir des graphiques, concluez-vous que le rapport 𝑅SI low e Argon ⁄𝑅SI clair est égal, plus grand ou plus petit
que la valeur calculée en i)? _______________________________________________________________________________________________
2
11) ii) 𝑅SI moyen, film d' air clair = ______________________ 𝑅SI moyen, film d' air argon low e = ______________________
iii) Les résultats expérimentaux confirment-ils assez bien la valeur théorique (à quelques dixièmes d’écart) du
facteur 𝑅 de la lame d’air utilisé en classe?
________________________________________________________________________________________________________________________________

12) i)
𝑃

temps

ii) La fenêtre Low-e Argon bloque-t-elle toujours plus le passage de la chaleur que la fenêtre à vitrage
standard? Justifiez.
________________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________
________________________________________________________________________________________________________________________________

3
4
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

Laboratoire 5 : Humidité
Protocole

A - Buts
− Étudier les variations des conditions de l’air contenu dans une boîte;
− Utiliser le diagramme psychrométrique pour en ressortir des caractéristiques de l’air;

B - Matériel
− boîte « pièce » et poids − chronomètre
− ampoule et son gradateur − vaporisateur
− 2 sondes de température − papier essuie-tout

C - Principe de l’expérience
Dans cette expérience, une boîte d’environ 2 pi3 et munie d’un couvercle imite une pièce d’une
maison. À l’aide d’une ampoule servant d’élément chauffant et d’un vaporisateur d’eau, les
conditions de l’air de la pièce seront modifiées selon deux parcours différents. Une sonde de
température sèche et une autre de température humide permettront de déterminer l’humidité
relative à différents moments du « parcours ». Ces valeurs seront comparées à celles obtenues par
un hygromètre domestique positionné dans la boîte. Selon les résultats obtenus, on pourra étudier
comment varient les conditions de l’air d’une pièce.

D - Manipulations
Partie 0 : Préliminaires
− Si ce n’est pas déjà fait, branchez le ventilateur.
− Imbibez d’eau à température ambiante le bout de chiffon entourant la sonde de
température humide. Placez-la de côté.
− Mettez à ON les deux appareils d’affichage reliés aux sondes de température et ajustez au
dixième la précision de chacun.

Partie 1 : Conditions ambiantes → chauffage → gain d’humidité


Conditions ambiantes

− Insérez la sonde de température humide dans la boîte.

1
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

− Alors que le couvercle est ouvert, attendez 4 min puis notez les 4 mesures suivantes dans le
tableau 1 : les températures mesurées par les sondes et les données fournies par l’hygromètre
domestique.
Ce temps d’attente est nécessaire pour que les valeurs se stabilisent.

− Retirez la sonde de température humide de la boîte.

Chauffage de l’air

− Allumez l’ampoule de la boîte au maximum. Fermez le couvercle et déposez-y le poids.


− Attendez que la température atteigne environ 30℃.
− Diminuez le gradateur à très faible intensité et ajustez-le en continu pendant 1 minute de façon
à ce que la température sèche sur la sonde de température se maintienne à 30℃.
− Insérez la sonde de température humide dans la boîte.
− Pendant les 4 minutes d’attente nécessaires, ajustez en continu le gradateur pour que la
température sèche se maintienne à 30℃.
− Prenez en note les 4 mesures dans le tableau 1 puis retirez la sonde de température humide de
la boîte.

Ajout d’humidité dans l’air

− Assurez-vous que le vaporisateur éjecte des particules les plus fines possible.
− Attention! Cette étape doit se faire rapidement. Soulevez légèrement le couvercle pour y
placer l’embout et vaporisez de l’eau dans la boîte (pas sur les parois) par deux « coups
moyens ». Replacez correctement le couvercle.
Suite à la vaporisation, l’humidité relative indiquée par l’hygromètre devrait se situer entre 40%
et 60%. Elle pourrait augmenter. Patientez 2 minutes le temps que la valeur se stabilise. (La
valeur ne devrait pas atteindre 100%.)

− Ajustez le gradateur de façon à ce que la température sèche sur la sonde de température se


maintienne à 30℃ pendant 1 minute.
− Insérez la sonde de température humide dans la boîte.
− Pendant les 4 minutes d’attente nécessaires, ajustez en continu le gradateur pour que la
température sèche se maintienne à 30℃.
− Prenez en note les 4 mesures puis retirez la sonde de température humide de la boîte.

2
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

Éteignez la lampe, ouvrez complètement le couvercle et essuyez l’intérieur de votre boîte.


Patientez 4 minutes. On cherche ici à retrouver des conditions « normales » pour l’air.

Analyse du parcours

a) À partir des températures sèches et humides (fournies par les sondes) de chaque situation,
déterminez l’humidité relative et la teneur en eau de l’air.
b) Dans le digramme psychrométrique approprié, indiquez clairement vos trois points qui
représentent les trois conditions de l’air obtenues à chaque étape du parcours. Nommez-les
clairement 1, 2 et 3. N’hésitez pas à utiliser de la couleur !
c) Reliez ces trois points par des flèches qui illustrent comment les modifications se font faites.

Partie 2 : Conditions ambiantes → gain d’humidité → chauffage


Conditions ambiantes

− Insérez la sonde de température humide dans la boîte.


− Alors que le couvercle est ouvert, attendez 4 min puis notez les 4 mesures dans le tableau 2.
− Retirez la sonde de température humide de la boîte.

Ajout d’humidité dans l’air

− Vaporisez de l’eau dans la boîte (pas sur les parois) par deux « coups moyens ».
− Fermez le couvercle et laissez stabiliser les valeurs pendant 2 minutes.
− Insérez la sonde de température humide dans la boîte et attendez 4 minutes.
− Prenez en note dans le tableau 2 les 4 mesures puis retirez la sonde de température humide de
la boîte.
Le couvercle doit demeurer fermé.

Chauffage de l’air

− Faites chauffer la boîte en allumant l’ampoule au maximum jusqu’à ce que le température


atteigne environ 32℃.
− Diminuez le gradateur à très faible intensité et ajustez-le en continu pendant 1 minute de façon
à ce que la température sèche sur la sonde de température se maintienne à 32℃.
− Insérez la sonde de température humide dans la boîte.

3
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

− Pendant les 4 minutes d’attente nécessaires, ajustez en continu le gradateur pour que la
température sèche se maintienne à 32℃.
− Prenez en note les 4 mesures et inscrivez-les dans le tableau 2.
− Retirez la sonde de température humide de la boîte et éteignez l’ampoule. Laissez le couvercle
fermé et effectuez rapidement la prochaine étape.

Analyse
Répétez les étapes de l’analyse du premier parcours (voir p.3)

Partie 3 : Conditions ambiantes → refroidissement


− Déposez un bloc glacé sur le dessus du couvercle et patientez 3 minutes.
− Retirez le bloc et notez le phénomène observé.
− Ouvrez le couvercle et essuyez l’intérieur de la boîte.

4
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL Noms : _________________________________________
_________________________________________
_________________________________________
Laboratoire 5 : Humidité
CR

Buts
− Étudier les variations des conditions de l’air contenu dans une boîte;
− Utiliser le diagramme psychrométrique pour en ressortir des caractéristiques de l’air;

Résultats et analyse
Parties 1 et 2 : Conditions ambiantes → chauffage → gain d’humidité

1) Lorsqu’on chauffe une pièce, dans quel sens (haut, bas, gauche, droite, oblique…) le point
représentant les conditions de cet air se déplace-t-il théoriquement dans le diagramme
psychrométrique? _______________________________________________________________________________________

2) En vous basant sur le diagramme psychrométrique (et non sur vos mesures), encerclez les
options décrivant ce qui se passe théoriquement quand l’air est chauffé :
i) L’humidité relative … augmente reste stable diminue
ii) La température humide … augmente reste stable diminue
iii) La teneur en eau… augmente reste stable diminue

3) Lorsqu’on ajoute de la vapeur d’eau dans une pièce, dans quel sens (haut, bas, gauche, droite,
oblique…) le point représentant les conditions de cet air se déplace-t-il théoriquement dans le
diagramme psychrométrique?
_______________________________________________________________________________________

1
203 – 2B5 – LL

Tableau 1 : Valeurs des températures et de l’humidité associées à des conditions d’air dans le cas
du parcours 1, soit Conditions ambiantes → chauffage → gain d’humidité
1) Conditions 3) Suite à l’ajout
2) Chauffé
ambiantes d’humidité
𝑇sèche (℃)
Sondes

𝑇humide (℃)
𝑇sèche (℃)
Hygro-
mètre

% HR

% HR
psych.
Diagr.

Teneur en eau
(kg eau ⁄kg air sec )

Diagramme psychrométrique associé au parcours 1

2
203 – 2B5 – LL

3
203 – 2B5 – LL

Tableau 2 : Valeurs des températures et de l’humidité associées à des conditions d’air dans le cas
du parcours 2, soit Conditions ambiantes → gain d’humidité → chauffage
1) Conditions 2) Suite à l’ajout
3) Chauffé
ambiantes d’humidité
𝑇sèche (℃)
Sondes

𝑇humide (℃)
𝑇sèche (℃)
Hygro
mètre

% HR

% HR
psych.
Diagr.

Teneur en eau
(kg eau ⁄kg air sec )

Diagramme psychrométrique associé au parcours 2

4
203 – 2B5 – LL

Partie 3 : Conditions ambiantes → refroidissement


Résultat
Phénomène observé sur le couvercle de la boîte suite à l’application de la glace.
_________________________________________________

Analyse
1) Lorsqu’on refroidit une pièce, dans quel sens le point représentant les conditions de cet air se
déplace-t-il dans le diagramme psychrométrique? _________________________________________________

2) Quand les conditions de l’air atteignent le point de rosée, quelle valeur a l’humidité relative?
________________________________________________

3) Comparez les valeurs des températures sèche et humide lorsque les conditions de l’air
atteignent le point de rosée. __________________________________________________________________________

5
203 – 2B5 – LL

4) Lorsque le bloc de glace est placé sur la paroi extérieure de la boîte, quel type de transfert de
chaleur cause la baisse de température sur la paroi interne?
___________________________________________________________________________________________________________

5) Sachant que la « pièce » est composée de murs en bois de 1,6 cm d’épaisseur et d’un couvercle
en fibre de verre de 0,6 cm d’épaisseur, complétez le tableau ci-bas en utilisant vos notes de
cours du chapitre 3, puis en faisant les calculs nécessaires.

Tableau 3 : Caractéristiques thermiques des éléments composant la boîte

Épaisseur 𝐿 W m2 ℃
𝑘 ( ) 𝑅𝑆𝐼 ( )
(m) m℃ 𝑊
de ____________ à de ____________ à
Bois 0,016
_____________ _____________
Verre (fibre de
0,006
verre)

6) À partir des valeurs de 𝑅𝑆𝐼 calculées précédemment, expliquez pourquoi il était préférable de
placer le bloc glacé sur la paroi de fibre de verre plutôt que sur la paroi de bois si l’objectif est
d’observer le phénomène?
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________

6
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

Laboratoire 6 : Éclairage
Protocole

A - Buts
− Utiliser un luxmètre pour mesurer des niveaux d’éclairement
− Observer le comportement de différents types de luminaires
− Apprendre à tirer des données importantes des fiches techniques des luminaires

B - Matériel
− luxmètres − mètre et LabQuest
− lettres ABCDEF pour identification des − rubans à mesurer
stations − cartons de couleur
− lampe de bureau − « 2 marches »

C - Principe de l’expérience
Différents luminaires sont positionnés dans les locaux de laboratoire. À partir de mesures et
d’observations qualitatives, une analyse des caractéristiques de ces luminaires sera effectuée. Ces
résultats seront aussi comparés à ceux présentés dans les fiches techniques des luminaires.

Dans l’expérience, c’est le luxmètre qui consistera en le principal instrument de mesure.

D - Manipulations
À noter
− Les manipulations à réaliser dans ce laboratoire se déroulent à 6 stations de travail distinctes
(nommées stations A à F). Quatre groupes seront formés pour cheminer de station en station.
− Les numéros de luminaires indiqués dans le texte font référence au document Liste des
différents luminaires installés.
− Lors de la prise de mesure avec le luxmètre, veillez à
o sélectionner l’échelle appropriée ;
o toujours placer sa surface de réception perpendiculairement au trajet de la lumière
𝐼
à moins que spécifié autrement. De cette façon, la relation 𝐸⊥ = 𝑟 2 peut être
employée.
o Attention à ne pas cacher de la lumière; à ne pas faire de l’ombre.

1
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

Station A : Luminaire #3 Fluorescent compact encastré (modèle 8031 32W réflecteur CL)
A-1 Tracé d’une courbe photométrique

a) Allumez le LabQuest et assurez-vous qu’il affiche un angle en degrés. Au besoin, cliquez sur le
rectangle rouge.
b) Alors que le mètre est vertical, faites le zéro de la position angulaire. Pour ce, cliquez sur le
rectangle rouge du LabQuest.
c) À l’aide du luxmètre, mesurez l’éclairement à une position de 2 m de la
source pour des angles variant de 10 à 60 degrés, tel que présenté dans
le tableau 1. 𝑟 =2m
𝜃
Attention de toujours garder la surface du luxmètre perpendiculaire à la
direction de propagation de la lumière (soit perpendiculaire au mètre).
d) Dans les fiches techniques de ce luminaire, prenez en photo la courbe
photométrique fournie par le fabricant.

A-2 Uniformité de l’éclairement sur une surface éclairée par un seul luminaire

e) Placez le luxmètre à plat sur le comptoir, directement sous le luminaire. Notez la valeur de
l’éclairement.
f) Déplacez horizontalement le luxmètre à 10 cm, puis à 30 cm et à 60 cm du centre du luminaire,
en maintenant le luxmètre à plat sur le comptoir. Notez à chaque fois la valeur de l’éclairement.

Station B : Luminaires #6-7 Incandescent ellipsoïdal (modèle 7055, réflecteurs A0 et A8)


Effet du réflecteur

a) Alors que les deux luminaires sont éteints, observez les globes et déterminez leur puissance
nominale.
b) Observez les 2 luminaires. Déterminez la couleur de chacun des réflecteurs et associez la
couleur au bon choix de fini (A0 ou A8, voir document Liste des différents luminaires installés).
c) Consultez le document Liste des différents luminaires installés pour déterminer le flux lumineux
des luminaires.
d) Allumez le luminaire #6 seulement. Notez que les interrupteurs sont à côté de l’extincteur.
e) Après les 2 minutes nécessaires au réchauffement, placez le luxmètre directement en-dessous
du luminaire #6, à une distance verticale de 1,7 m. Notez l’éclairement.
f) Éteignez le luminaire # 6 et allumez le luminaire # 7.

2
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

g) Patientez 2 minutes et placez le luxmètre directement en-dessous du luminaire #7, à une


distance verticale de 1,7 m. Notez l’éclairement.
Station C : Luminaires #8 Halogène
Diminution de l’éclairement en fonction de la distance

a) Placez le luxmètre à 0,85 m directement en-dessous du luminaire. Notez l’éclairement.


b) Répétez à la position 1,7 m du luminaire sous le luminaire.
c) En comparant avec la figure montrant la température des couleurs sur l’ordinateur près de la
station, à combien de degrés Kelvin évaluez-vous la couleur du luminaire à l’halogène (station
C), du compact fluorescent (station A) et de l’incandescent (station B).

Station D : Luminaires #5 Fluorescent parabolique (modèle DPA2G9LS26U)


Effet d’une source de grande surface

a) Placez le luxmètre à 0,85 m directement en-dessous du luminaire. Notez l’éclairement.


b) Répétez à la position 1,7 m du luminaire sous le luminaire.

Station E : Luminaires #1 Sodium haute pression (modèle DL6A 10 SA)


Observation du rendu des couleurs et spectre des luminaires

a) Utilisez les cartons de couleur pour observer le rendu des couleurs de ce luminaire, en plaçant
alternativement chaque carton sous le luminaire #1 puis sous la lampe fluorescente de bureau.
Notez surtout quelles couleurs de cartons semblent les plus différentes d’un luminaire à
l’autre.

3
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL

b) Tentez une explication en vous aidant des figures ci-dessous montrant les spectres des
luminaires sodium haute pression et fluorescent.

Station F : Luminaires #2 HID « Metal Halide » (modèle DL6A 10 HC)


Grande intensité lumineuse dans un petit angle solide

a) Mesurez la distance entre le luminaire et la table.


b) Placez le luxmètre à plat sur la table sous le luminaire. Au besoin, déplacez le luxmètre de
façon à obtenir l’éclairement maximal. Notez cette valeur d’éclairement maximal et
positionnez un marqueur.
c) Calculez 10% de cette valeur d’éclairement et déplacez horizontalement le luxmètre sur la
table jusqu’à ce que l’éclairement mesuré soit égal à cette valeur. Mesurez le déplacement
horizontal effectué par le luxmètre.
d) Dans les fiches techniques de ce luminaire, prenez en photo la courbe photométrique fournie
par le fabricant.

4
Cégep de Lévis 203 – 3B5 – LL Noms : _________________________________________
_________________________________________
_________________________________________
Groupe : ______________
Laboratoire 6 : Éclairage
Compte-rendu
Buts
− Utiliser un luxmètre pour mesurer des niveaux d’éclairement
− Observer le comportement de différents types de luminaires
− Apprendre à tirer des données importantes des fiches techniques des luminaires

Résultats et analyse
Station A : Luminaire #3 Fluorescent compact encastré (modèle 8031 32W réflecteur CL)
A-1 Tracé d’une courbe photométrique

1) Notez les valeurs d’éclairement et calculez l’intensité lumineuse associée à chaque angle.
Tableau 1 : Éclairement et intensité en fonction de l’angle du luminaire #3
𝜃 𝐸 𝐼
(℃) (lux) (cd)
0
10
20
30
40
50
60
𝑟 =2m
2) Faites le tracé de l’intensité lumineuse en fonction de l’angle sur le graphique polaire de la
page 5.
3) Comparez votre graphique avec celui des fiches techniques du luminaire #3. Est-il semblable?
Commentez. ______________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________

A-2 Uniformité de l’éclairement sur une surface éclairée par un seul luminaire

Tableau 2 : Éclairement en fonction de la position horizontale pour une distance verticale donnée
Position du luxmètre
Directement sous
À 10 cm À 30 cm À 60 cm
la lampe
Éclairement (lux)

1
203 – 3B5 – LL

4) Expliquez ce qui fait qu’un luminaire produise un éclairement uniforme sur une grande surface
alors que la distance 𝑟 et l’angle d’incidence de la lumière varient ? Basez votre réponse sur la
𝐼
relation 𝐸 = 𝑟 2 cos 𝜃. ____________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________

Station B : Luminaires #6-7 Incandescent ellipsoïdal (modèle 7055, réflecteurs A0 et A8)


Effet du réflecteur

− Caractéristiques des luminaires :


▪ Puissance : __________________________________
▪ Couleur des réflecteurs : #6 _________________________ #7_________________________
▪ Signification des finis : A0 _________________________ A8 _________________________
▪ Flux lumineux : __________________________________
5) Notez les valeurs d’éclairement et calculez l’intensité lumineuse associée à chaque luminaire.
Tableau 3 : Éclairement et intensité des luminaires #6 et #7 à une distance verticale de 1,7 m
Fini 𝐸 𝐼
Luminaire
(A0 ou A8) (lux) (cd)
#6
#7

6) Calculez le rendement lumineux 𝐾 (en lm⁄W) des luminaires.

7) En vous basant sur vos mesures, la couleur des réflecteurs influence-t-elle l’intensité
lumineuse produite par les luminaires ? Si oui, spécifiez quel luminaire produit une plus
grande intensité et avancez une explication. __________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________

Stations C et D : Luminaires #8 et #5
Diminution de l’éclairement en fonction de la distance et effet d’une source de grande surface

8) Notez les valeurs d’éclairement et calculez le rapport de l’éclairement à la position 0,85 m sur
l’éclairement à 1,7 m

2
203 – 3B5 – LL

Tableau 4 : Éclairement des luminaires #8 et #5 pour deux distances verticales différentes


Distance 𝑟 𝐸 Rapport 𝐸0,85m ⁄𝐸1,7m
Luminaire
(m) (lux)
0,85
#8 (station C)
1,7
0,85
#5 (station D)
1,7

9) Est-ce l’éclairement mesuré à 1,7 m est environ 4 fois plus petit qu’à 0,85 m pour les deux
luminaires? _______________________________________________________________________________________________
Contrairement au luminaire #8, la baisse d’éclairement en fonction du carré de la distance pour
le luminaire #5 est contrecarrée par l’effet de la grande surface du luminaire.
10) L’intensité lumineuse aux deux positions verticales devrait sensiblement être la même.
Confirmez-le à l’aide de calculs associés au luminaire #8.

11) Tableau 5 : Évaluation de la chromacité de divers luminaires


Luminaire → À l’halogène (C) Compact fluo (A) Incandescent (B)
Température de
couleur (K)

Station E : Luminaires #1 Sodium haute pression (modèle DL6A 10 SA)


Observation du rendu des couleurs :
_________________________________________________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________________________________________________
Explication avec l’aide des figures des spectres des 2 luminaires :
_________________________________________________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________________________________________________
_________________________________________________________________________________________________________________

Station F : Luminaires #2 HID « Metal Halide » (modèle DL6A 10 HC)


Grande intensité lumineuse dans un petit angle solide

− Valeurs mesurées :

3
203 – 3B5 – LL

▪ Distance verticale : ____________________________


▪ Éclairement maximal : ____________________________
▪ Éclairement correspondant à 10% de l’éclairement maximal : ____________________________
▪ Déplacement horizontal du luxmètre : ____________________________

12) Complétez le schéma ci-dessous illustrant la lumière arrivant sur la table et produisant un
éclairement correspondant à 10% de l’éclairement maximal : ajoutez-y les distances verticales
et horizontales mesurées, de même que la valeur de l’angle 𝜃 et de la distance 𝑟 que vous
calculerez plus bas.
Calculs de 𝜃 et de 𝑟 :

𝜃= 𝑟=

13) Complétez le tableau ci-dessous et calculez l’intensité pour les deux positions (où
l’éclairement est maximal et où il est 10% de la valeur maximale).
Tableau 6 : Éclairement et intensité produits par le luminaire #2 pour deux positions
𝜃 𝑟 𝐸 𝐼
o (m) (lux) (cd)
0

𝐼
L’intensité lumineuse se calcule à partir de la relation 𝐸 = 𝑟 2 𝑐𝑜𝑠 𝜃

14) Observez la courbe photométrique fournie par le fabricant. La diminution rapide de l’intensité
lumineuse en fonction de l’angle observée était-elle prévisible ? Expliquez.
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________
_____________________________________________________________________________________________________________

4
5
6
Cégep de Lévis 203-3B5-LL

Laboratoire-devoir

Insonorisation

But du laboratoire

Le but du laboratoire est de comparer le niveau d’insonorisation obtenue avec des murs
non isolés avec celui obtenu avec des murs spécialement conçus pour insonoriser.

Les prises de mesure ont déjà été effectuées par le technicien et le professeur à cause de
la longue durée nécessaire pour faire ces tests. Les résultats de cette expérience vous
sont présentés dans différents graphiques qu’il vous faudra analyser.

Matériaux et montage

Matériaux utilisés :
1- Bloc avec murs standards.
Bloc simulant une pièce de maison construite avec des matériaux standards :
• Structure de bois en 2"x 3"
• 1 panneau de gypse de chaque côté des murs.

2- Bloc avec murs insonorisés.


Bloc simulant une pièce de maison construite avec des matériaux spécialement conçus
pour insonoriser :
• Structure de bois en 2"x 4"
• Laine à insonoriser "Roxul" entre les colombages
• 1 panneau de gypse sur le mur intérieur du bloc
• 1 panneau de "Sonopan" sur le mur extérieur du bloc
• Lattes résilientes pour fixer les panneaux de gypse par-dessus le "Sonopan "
• 2 panneaux de gypse sur le mur extérieur du bloc.

Montage

Capteur de son - Sonomètre

Source de son

1
Cégep de Lévis 203-3B5-LL

Description de l’expérimentation et des résultats

Nous avons vérifié l’insonorisation des deux blocs décrits sur la première page en
mesurant le niveau d’intensité du son transmis à travers ces structures, comparé au niveau
d’intensité du son qu’on obtient sans aucune barrière.
Nous avons testé 50 fréquences sonores variant entre 40 Hz et 3500 Hz. Pour chacune des
fréquences, le sonomètre enregistre la valeur du niveau d’intensité sonore (en dB) du son
transmis à travers les murs du bloc

Les 3 premiers graphiques fournis en annexe représentent le niveau d’intensité (en dB) du
son enregistré, pour les fréquences de 40 à 3500 Hz :
1. Son sans pièce : la source n’était pas couverte.
2. Pièce normale : la source de son était placée dans le bloc fait de murs standards, le
sonomètre étant à l’extérieur du bloc à la même distance qu’en (1).
3. Pièce insonorisée : la source de son était placée dans le bloc fait de murs
insonorisés, le sonomètre étant à l’extérieur du bloc à la même distance qu’en (1).

Il y a trop peu d’informations à tirer de ces 3 graphiques bruts. Ce sont plutôt les calculs
faits à partir de ces graphiques, qui nous permettent d’obtenir le facteur d’atténuation Δβ
qui seront importants dans ce laboratoire.

Δβ(dB) = β (dB)sans pièce - β (dB)avec pièce

Le graphique 4 nous donne le facteur d’atténuation Δβ (ou l’insonorisation) de la pièce


faite de murs standards.
Le graphique 5 nous donne le facteur d’atténuation Δβ (ou l’insonorisation) de la pièce
faite de murs insonorisés.
Le graphique 6 présente les courbes des graphiques 4 et 5 ensemble pour mieux les
comparer.

Les graphiques 7, 8 et 9 sont des « zooms » de certaines parties des graphiques 4, 5 et 6.

Les questions qui suivent vous guideront dans l’analyse de ces graphiques et sur la
compréhension à en tirer sur l’insonorisation des murs d’une résidence.

2
Cégep de Lévis 203-3B5-LL

Analyse des graphiques

Répondez aux questions suivantes.

Utilisez les graphiques 4, 7, 8 et 9 pour répondre aux questions 1 à 5 portant sur


l’insonorisation de la pièce normale, faite de murs standards.

1. Peut-on trouver la fréquence naturelle ou de résonance de la pièce ?


a) Non, l’observation du graphique ne nous permet pas de trouver la fréquence naturelle de
la pièce.
b) Environ à 170 Hz
c) Environ à 250 Hz
d) Environ à 400 Hz
e) Environ à 610 Hz
f) Environ à 780 Hz
g) Environ à 920 Hz

2. Pour quelle plage de fréquence observe-t-on la plus grande insonorisation ?


a) Entre 40 et 300 Hz
b) Entre 300 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1600 Hz
e) Entre 1600 et 1900 Hz
f) Entre 1900 et 2300 Hz
g) Entre 2300 et 3000 Hz
h) Entre 3000 et 3500 Hz

3. Pour quelle plage de fréquence observe-t-on la moins grande insonorisation ?


a) Entre 40 et 300 Hz
b) Entre 300 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1600 Hz
e) Entre 1600 et 1900 Hz
f) Entre 1900 et 2300 Hz
g) Entre 2300 et 3000 Hz
h) Entre 3000 et 3500 Hz

4.
a) Quelle est l’insonorisation pour la pièce normale à 250 Hz ? ________ dB

b) Quelle est l’insonorisation pour la pièce normale à 950 Hz ?________ dB

5. Si un chanteur Baryton à 250 Hz et une chanteuse Soprano à 950 Hz chantent


avec la même intensité dans la pièce faite de murs standards, lequel des deux
entendrons-nous le plus à l’extérieur de la pièce ?
a) Le Baryton
b) La Soprano
c) On n’entendra pas plus l’un que l’autre

3
Cégep de Lévis 203-3B5-LL

Utilisez les graphiques 5, 8 et 9 pour répondre aux questions 6 à 10 portant sur


l’insonorisation de la pièce faite de murs insonorisés.

6. Peut-on trouver la fréquence naturelle ou de résonance de la pièce ?

a) Non, l’observation du graphique ne nous permet pas de trouver la fréquence naturelle de


la pièce.
b) Oui, environ à 160 Hz
c) Oui, environ à 250 Hz
d) Oui, environ à 400 Hz
e) Oui, environ à 610 Hz
f) Oui, environ à 780 Hz
g) Oui, environ à 920 Hz

7. Pour quelles plages de fréquence observe-t-on la plus grande insonorisation ?


(Indiquez deux plages de fréquences.)

a) Entre 40 et 300 Hz
b) Entre 300 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1700 Hz
e) Entre 1700 et 2200 Hz
f) Entre 2200 et 2400 Hz
g) Entre 2400 et 3000 Hz
h) Entre 3000 et 3500 Hz

8. Pour quelles plages de fréquence observe-t-on la moins grande insonorisation ?


(Indiquez deux plages de fréquences.)

a) Entre 40 et 200 Hz
b) Entre 200 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1700 Hz
e) Entre 1700 et 2200 Hz
f) Entre 2200 et 2400 Hz
g) Entre 2400 et 3400 Hz
h) Entre 3400 et 3500 Hz

9.
a) Quelle est l’insonorisation de la pièce insonorisée à 250 Hz ?________ dB

b) Quelle est l’insonorisation de la pièce insonorisée à 950 Hz ?_______ dB

10. Si un chanteur Baryton à 250 Hz et une chanteuse Soprano à 950 Hz chantent


avec la même intensité dans la pièce faite de murs insonorisés, lequel des deux
entendrons-nous le plus à l’extérieur de la pièce ?

a) Le Baryton
b) La Soprano
c) On n’entendra pas plus l’un que l’autre

4
Cégep de Lévis 203-3B5-LL

Utilisez le graphique 6 pour répondre aux questions 11 à 14 portant sur la comparaison de


l’insonorisation des deux pièces faites de murs différents.

11. Lorsqu’on entend une musique venant d’une pièce voisine aux portes fermées ou
d’une automobile, quelle plage de fréquence entend-on le mieux en général ?
Cette plage de fréquence est celle pour laquelle le facteur d’atténuation est le moins bon,
ces fréquences seront donc mieux transmises.

a) Les basses fréquences


b) Les moyennes fréquences
c) Les hautes fréquences

12. Sur la courbe de la pièce normale quelle plage de fréquence correspond à cette
situation ?
a) Entre 40 et 300 Hz
b) Entre 300 et 600 Hz
c) Entre 600 et 1200 Hz
d) Entre 1200 et 1700 Hz
e) Entre 1700 et 2200 Hz
f) Entre 2200 et 2400 Hz
g) Entre 2400 et 3400 Hz
h) Entre 3400 et 3500 Hz

13. Pour cette plage de fréquence identifiée à la question précédente, la pièce


insonorisée représente une amélioration de combien de dB du facteur
d’atténuation par rapport à la pièce normale ?
(Pour répondre à la question, commencez par tracer, pour chacune des courbes, une
ligne horizontale représentant environ la valeur moyenne du facteur d’atténuation pour
cette plage de fréquence.)

a) Environ 5 dB
b) Environ 15 dB
c) Environ 30 dB
d) Aucune amélioration

14. Est-ce que la pièce insonorisée améliore le facteur d’atténuation par rapport à la
pièce normale pour toutes les fréquences utilisées ?
a) Oui, pour toutes les fréquences.
b) Oui, en général sauf à 3-4 points de fréquences.
c) Non, sur la moitié des fréquences la pièce normale est aussi bonne que la pièce
insonorisée
d) Non, il n’y a aucune amélioration. On pourrait aussi bien utiliser une pièce ou l’autre.

5
Cégep de Lévis 203-3B5-LL

6
Cégep de Lévis 203 – 3B5 - LL

Laboratoire 7
Vitrage

1- But du laboratoire
Mesurer les caractéristiques lumineuses de quelques vitrages.

2- Objectifs pédagogiques
− Utiliser un luxmètre pour mesurer les caractéristiques lumineuses de quelques vitrages.
− Utiliser les fiches techniques du vitrage.

3- Manipulations
a) Choisissez 1 verre du groupe A (#5,6,10, 12,13,14,16,17) et 1 verre du groupe B (#1,2,4,7,8,11,
15,18). Notez dans le tableau 1 les numéros sélectionnés.
b) Sur le banc d’optique, placez le luxmètre + son support à une distance de 100 cm de la source
de lumière. Allumez la source. Placez la lentille + son support à environ 15 cm de la source de
façon à produire un cercle d’éclairement seulement sur le luxmètre. Mesurez l’éclairement
reçu par le luxmètre. Notez cette valeur dans le tableau 1.
c) Placez un premier verre sur le support à 50 cm de la source. Attention de bien compléter le
tableau 1 selon le positionnement spécifié du verre par rapport à la source.
d) Sans bouger le luxmètre mesurez l’éclairement transmis. Notez cette valeur.
e) Mesurez l’éclairement transmis pour l’autre verre.
f) En gardant le luxmètre dans son support, déplacez-le juste à côté de la lampe, en bordure du
banc d’optique. Tournez légèrement le support du verre pour que le verre, agissant comme un
miroir, envoie sa lumière réfléchie en direction du capteur du luxmètre.
g) Faites les ajustements nécessaires pour que l’éclairement réfléchi soit concentré dans le
capteur du luxmètre.
h) Mesurez l’éclairement réfléchi des 2 verres.
Pour le verre du groupe A, l’éclairement réfléchi est différent pour chaque côté. Vous devrez donc
faire les mesures d’éclairement réfléchi pour les deux côtés du verre
Cégep de Lévis 203 – 3B5 - LL Noms : _________________________________
_________________________________
_________________________________
Laboratoire : Vitrage
Compte-rendu

Tableau 1 : Éclairements transmis et réfléchis pour différents verres


Éclairement sans Éclairement Éclairement réfléchi selon la face du
# choisi
verre (lux) transmis (lux) verre qui est du côté de la source (lux)
No. d’identification
Groupe A
côté source
#5,6,10,
12,13,14,16,17 Autre côté
Groupe B
#1,2,4,7,8,11,
15,18

Calculs
− À partir des valeurs contenues dans le tableau 1, calculez les valeurs de TL et RL ainsi que le
pourcentage de lumière absorbée pour chaque verre.

TL = (Éclairement transmis / Éclairement sans verre) x 100%


RL = (Éclairement réfléchi / Éclairement sans verre) x 100%
Lumière transmise + lumière réfléchie + lumière absorbée = 100%

N.B. Il est normal qu’un verre clair ait très peu ou pas de lumière absorbée. Écrivez zéro pour la
lumière absorbée si le total transmis + réfléchi > 100%

Tableau 2 Valeurs expérimentales de la transmittance, de la réflectance et de la lumière


absorbée pour différents verres
TL-calculé RL-calculé selon la face du verre qui Lumière
#
(%) est du côté de la source (%) absorbée (%)
No. d’identification
Groupe A
côté source
#5,6,10,
12,13,14,16,17 Autre côté
Groupe B
#1,2,4,7,8,11,
15,18

− Pour le verre choisisdans le groupe A, et en consultant les valeurs appropriées des


spécifications des verres fournies par le fabricant, identifiez le côté qui représente le côté
extérieur du verre. Surlignez simplement « no. d’identification côté source » ou « autre côté »
dans le tableau 2 pour l’identifier.
Lecture des fiches techniques

− Consultez la fiche technique fournie par le fabricant et complétez le tableau 3.

Tableau 3 Caractéristiques techniques de différents verres fournies par le fabricant

TL-Fiche RL-out Fiche Uhiver, nuit


# SHGC BTU LSG-Fiche
(%) (%) ( ⁄pi2 ℉)
h

Groupe A
#5,6,10,
12,13,14,16,17

Groupe B
#1,2,4,7,8,11,
15,18
✓ TL-fiche : transmittance de la lumière visible spécifiée dans la fiche technique
✓ RL-out Fiche : réflectance de la lumière visible sur la face extérieure du verre spécifiée dans la
fiche technique
✓ SHGC : coefficient de gain solaire (ou facteur solaire FS)
✓ LSG-Fiche : ratio LSG (light to solar gain) spécifié dans la fiche technique
✓ Uhiver, nuit : conductance thermique du verre la nuit à l’hiver, dans le système impérial

− Calculez le ratio LSG expérimental, le facteur R et le coefficient d’ombrage de chaque verre et


compilez vos résultats dans le tableau 4 ci-dessous.

Tableau 4 Ratio LSG, facteur R et coefficient d’ombrage de différents verres

Facteur R Coefficient
# LSG-calculé BTU
(pi2 ℉⁄ ) d’ombrage
h

Groupe A
#5,6,10, 12,13,14,16,17

Groupe B
#1,2,4,7,8,11, 15,18

✓ LSG-calculé : ratio LSG calculé à partir de TL-calculé (tableau 2) et du facteur solaire fourni par
la fiche.

− Faites ci-dessous un exemple de chaque calcul réalisé pour remplir le tableau 4.


Verre choisi pour les exemples de calculs : no._________

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