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II.

2 Les paramètres d'une batterie :

II.2.1 La tension:

Le voltage est la tension aux bornes de la batterie Vt. Il est le paramètre le plus apparent et
facile à déterminer. Différente référence de voltages sont définis :

 Tension théorique « Eth » : qui est en fonction des matières actives (Anode, Cathode
et électrolyte) et la température, elle est déduite à partir de la loi de Nernst.
La première étape consiste à déterminer la tension caractéristique du couple
d’oxydoréduction. La loi de Nernst permet ermet de déterminer la tension à vide d’une
cellule, pour différentes concentrations de l’acide. L’équation de NernstNernst, appliquée à
la réaction (eq. 17) conduit à :

avec : E0 le potentiel standard du couple Pb/PbO2 ,ou bien; la différence de potentiel


standard pour un couple d’électrode, trouvée dans le Tableau 2.1;
2.
aH2SO4 et aH2O et les activités chimiques de l’acide sulfurique et de l’eau. L’activité
chimique correspond aux concentrations actives de la réaction. R la constante molaire
des gaz, F = 96500
6500 As/mol la constante de Faraday et T la température absolue.

Tableau 2.1 Potentiel des réactions en électrode de certains éléments, à 25C°

Exemple : Batterie Plomb-Acide


Acide

 Processus de décharge :

Processus de charge :

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 Tension nominale,, « Vn » : (Nominal voltage)
c’est l’une des tensions typiques, recommandée
en mode de fonctionnement. Pour une cellule au
plomb-acide
acide « LA » , la tension nominale est de
2.0V.
C'est
est la tension moyenne aux bornes d’une
batterie ou d’un accumulateur observée sur la plus
grande partie de sa courbe de décharge.
La courbe ci-contre,
contre, donnée à titre indicatif, est
valable pour les accumulateurs Ni-Cd et Ni-MH.
La tension nominale par élément est de 1,2 V.
Remarque : La tension de la batterie est un
multiple de la tension
sion de l’élément de base.

 Tension de fin de décharge,


décharge «VCut-Off »: (Cut-offoff voltage) quand la cellule (ou
batterie) atteint cette tension elle a donc délivrée la majorité de sa capacité, elle est
considérée comme vide.

 Tension de fin de charge,


charge «Vfull »: lorsque la cellule (ou batterie) atteint cette tension,
elle récupère toute la matière active disponible et elle est considérée comme chargée.

 Tension à circuit ouvert « VOC » : la tension mesurée de la cellule (ou batterie) sous
aucune charge (Ibb = 0), cette tension est directement liée à l’état de charge de la cellule
(SOC) qui est à son tour liée à l’EMF.

VOC = OCP+ - OCP-

Cette tension est la différence des potentiels (OCP,


( Open Circuit Potential
Potential) entre
l’électrode positive (OCP+
OCP+) et la négative (OCP-).

II.2.2 Capacité nominale et capacité réelle :

La capacité C (notée parfois Q)Q) est la quantité d'électricité que la batterie ou l’accumulateur
chargé peut restituer au cours d'une décharge complète. On l’exprime en Ah ou mAh :
La capacité nominale de la batterie est la quantité de charge électrique que peut restituer une
batterie après une charge complète. La capacité nominale, exprimée en [Ah], est calculée par
intégration du courant circulant dans la batterie pendant une décharge complète
complète.

C = I × Δt, (I en A et ∆t en h) (dans le cas ou I=cste)

On définit la capacité nominale CX qui correspond à une décharge complète à courant


constant à 25°C pendant X heures.
heures Le courant de décharge I est alors égal à C/X (X = 10 ou

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20 pour une batterie plomb - acide). On note ainsi 1C, 2C, C/2, C/10 … le régime de courant
de décharge.
La notation pour une capacité nominale est écrite de la façon Ch suivante Ch : avec h le
nombre d’heure de décharge. Le courant de décharge de la batterie
batterie est aussi noté Ch/n avec n
le temps de décharge à courant constant. Le temps de décharge de référence est fixé par des
normes : 5h pour une batterie de traction, 10h pour une batterie stationnaire et 20h pour une
batterie de démarrage

Remarque : La capacité réelle n’est pas une valeur constante. Elle dépend principalement du
courant de décharge.

Exemple : Capacité réelle d’un accumulateur Ni-MH


Ni :

Un accumulateur C10 =
2,5 Ah tolère un courant de
décharge de 250 mA
(0.1C) pendant 10 h. Sa
capacité réelle est :
C = 10 x 0,25 = 2,5 Ah =
C10h
Si I = 2,5 A (1.0C), son
temps de décharge
est de 1 h.. Sa capacité réelle est toujours :
C = 1 x 2,5 = 2,5 Ah = C10H
Si I = 5 A (2.0C),, son temps de décharge est d’environ
0,4 h . Sa capacité réelle n’est plus que de C = 0,4 x 5 =
2,0 Ah < C10H

loi de PEUKERT :

La loi de PEUKERT modélise la capacité d'une batterie en fonction du courant débité.

avec : CP capacité de PEUKERT (en Ah) pour un courant de décharge I = 1 A


I : courant de décharge (en A)
k : constante de PEUKERT (supérieure à 1)
Δt : durée de décharge (en h).

Exemple : Capacité réelle d’une batterie C20 = 100 Ah pour une décharge en 10 h On
prendra k = 1,1

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II.2.3 Densité énergétique

L’énergie interne de la batterie;


batterie cette
ette énergie représente l’énergie restituée par la batterie
pendant la décharge. Elle s’exprime en [Wh]. Cette grandeur est plutôt utilisée pour la
conception de système dans sa globalité (études de véhicule,
véhicule, de système stationnaire, etc.).

L’énergie stockée s’écrit :

Wbat = C×U= U× I × Δt (Unité : Wh) (I est constant).

Il est également intéressant d'avoir l'ordre de grandeur de la densité énergétique d’une


batterie. C’est la quantité d’énergie stockée par unité de masse ou de volume (Unités : Wh/kg
ou Wh/l).

Exemple : Calcul de l’énergie massique d'un accumulateur Ni-MH, Tension 1,2 V - capacité
1500 mAh - masse 25 grammes
L’énergie totale fournie est : W = 1,2 ×1,5 = 1,8 Wh
Soit une énergie massique : =1.8/0.025 = 72 Wh / kg

II.2.4 L’état de charge de la batterie :

Cette grandeur représente la quantité de charge restante dans la batterie. Il existe plusieurs
méthodes pour estimer un état de charge d’une batterie mais ces techniques sont plus ou
moins précises.

Le SOC indique l’état de charge de la cellule. Il correspond à la charge restante Qres (en Ah)
ramenée à la capacité Q qu’elle peut délivrer dans certaines conditions. Qres est la différence
entre Q et Qdch la quantité de charge déchargée de la cellule à partir d’un état « complètement
» chargé. Ainsi, le SOC se calcule suivant :

Les estimateurs SOC et SOE sont parmi les plus utilisés quand on parle de batterie. Le SOC
désigne, en effet, l’état de charge (State
( Of Charge)) et le SOE l’état d’énergie ((State of
Energy).
). Ces indicateurs servent à mesurer la quantité d’énergie utilisable (restant au sein de
l’accumulateur). Tout comme la capacité, ces indicateurs d’état sont fonctions des conditions
de mesures (température…).
empérature…). Le SOC et SOE correspondent donc à la capacité et l’énergie
récupérées lors d’une décharge normalisée par rapport à une mesure de capacité normalisée.
En général, SOC et SOE sont donnés en pourcentage. Nous avons donc :

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II.2.5 Profondeur de décharge :

C'est la quantité de charge, en pourcentage de la capacité initiale, qui peut être retirée d'une
batterie sans réduire sa durée de vie.
Une batterie ne doit pas être déchargée en dessous d'un certain seuil sinon on risque de
l'endommager.
SOC nombre compris entre 0 et 1 exprime l'état de charge de la batterie, donc la profondeur
de décharge PD. La proportion de la capacité de décharge s'écrit
PD = 1 - SOC
En pratique en l'absence de problèmes de basses températures et pour un usage normal, on
applique un coefficient PD = 0.7 à 0.8 selon les modèles de batterie.

La formule suivante permet de calculer la capacité nominale d'une batterie :

C10 : Capacité nominale


minale de la batterie (unité : Ah).
NJa : Nombre de jour d'autonomie souhaitée (unité : jour).
EELEC : Énergie journalière consommée par les équipements électriques (unité : Ah /jour).
PD: profondeur de décharge maximale autorisée (sans unité).
UBATT : la tension de batterie (unité : V).

( laa notion d'autonomie fait référence à la durée de fonctionnement d'un appareil sur batterie, sans
nécessiter un branchement secteurr.)

II.2.6 État de santé :

L’indicateur SOH (State


State Of Health)
Health) est un indicateur de santé de la batterie. Il est utilisé dans
le cas de l’étude du vieillissement et sert à comparer la capacité instantanée à la capacité
initiale. Les deux capacités sont mesurées dans les mêmes conditions :

II.2.7 Résistance interne :

Le modèle le plus simple de générateur électrochimique


est le modèle statique (E0 , R)R à paramètres constants,
qui implémente l’équation U = E0 – R×I.
E0 est la fém. à vide (force électromotrice) du
générateur. R est sa résistance interne en Ω.
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La valeur de la résistance interne R est une donnée connue du constructeur. Elle correspond à
la somme de la résistance électrique des matières solides (électrodes, connexions) et de la
résistance électrolytique. Elle a pour effet de faire chuter la tension U quand le courant I
augmente.

La résistance interne d’une batterie est sa propriété à s’opposer au passage d’un courant
électrique. Cette résistance est à l’image de la cinétique des transferts chimiques, physiques et
de l’état des matériaux des électrodes. Elle n’est donc pas statique comme la résistance
ohmique d’un conducteur métallique. Cette résistance est dynamique, où à chaque temps de
mesure le phénomène
omène caractérisé ne sera pas le même. Rint se calcule en charge et en décharge
suivant :

Remarque : Les fabricants de batteries cherchent à obtenir une résistance interne la plus
faible possible. Typiquement, elle est comprise entre 5 mW et 50 mW contre 1 W pour les
piles.

II.2.8 Autodécharge :

En raison d’impuretés présentes dans les produits chimiques utilisés pour leur fabrication, des
technologies mises en oeuvre et des réactions électrochimiques qui y ont lieu, les batteries se
déchargent même quand elles ne sont pas utilisées.
- Cette autodécharge est souvent exprimée en % de perte relative de capacité par mois.

II.2.9 Cyclabilité (durée de vie)

Elle caractérise la durée de vie de l’accumulateur, c’est à dire le


nombre de fois où il peut restituer le même niveau d’énergie après
chaque nouvelle recharge.
Exemple : Batterie type « batterie de traction » à électrolyte gélifié «
DRYFIT »
Utilisation : chariot de golf électrique, chariot électrique pour
handicapé, …
C’est une batterie au plomb de très haute qualité, totalement
étanche et sans entretien. Elle présente un haut niveau de
sécurité, il n’y a pas d’oxydation et pas de risque de fuite
d’acide. Elle fournit des courants intenses de façon soutenue.
Sa cyclabilité est importante : elle peut supporter de nombreux
cycles de décharge et de recharge.
 Si on décharge cette batterie à 60% de sa capacité
nominale, sa cyclabilité sera de 600 cycles .
 Si on décharge cette batterie à 80% de sa capacité
nominale, sa cyclabilité sera de 400 cycles .

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II.2.10 Effet mémoire :

L'effet mémoire est un phénomène qui affecte les performances des accumulateurs. Le fait de
ne pas respecter le cycle complet de décharge (avant d'être rechargée) entraîne une diminuti
diminution
de la quantité d'énergie que l'accumulateur peut restituer, donc une perte de capacité.
Remarque : L'effet mémoire concerne principalement les technologies Ni--Cd et Ni-MH.
Les batteries plomb et lithium sont moins sensibles à l'effet mémoire.

Tableau comparatif de différentes technologies de batteries

II.2.11 Le rendement faradique

C’est le rapport entre le nombre d’Ah restitué pendant la décharge totale de la batterie sur le
nombre d’Ah fourni pour recharger totalement la batterie.

Cette variable dépend de nombreux paramètres dont par exemple la température et le taux de
décharge.

II.2.12 Le rendement énergétique

C’est un rapport qui est totalement différent du rendement faradique. Cette grandeur est basée
sur le rapport des énergies récupérée et donnée à la batterie.

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