Vous êtes sur la page 1sur 3

Chapitre 11 Transferts thermiques et bilans d’énergie

I. Énergie interne d’un système


1. Notion d’énergie interne
 Les particules d’un système sont en mouvement désordonnée : on parle d’agitation thermique.
 Plus la température est élevée, plus l’agitation thermique est importante, et plus l’énergie
cinétique microscopique est grande.
 Les particules microscopiques possèdent également de l’énergie potentielle microscopique qui
est due aux interactions (gravitationnelle, électromagnétique, forte, faible) entre les particules.

 L’énergie interne U d’un système macroscopique résulte de contributions microscopiques. Elle


est égale à la somme de :
- l’énergie cinétique microscopique
- l’énergie potentielle microscopique.

𝑼 = 𝑬𝒄𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐𝒔𝒄𝒐𝒑𝒊𝒒𝒖𝒆 + 𝑬𝒑𝒎𝒊𝒄𝒓𝒐𝒔𝒄𝒐𝒑𝒊𝒒𝒖𝒆

2. Premier principe de la thermodynamique


Si un système fermé et au repos a son énergie interne qui varie, c’est qu’il échange avec l’extérieur de
l’énergie, soit sous forme de travail d’une force W, soit sous forme de transfert thermique Q.

∆𝑼 = 𝑾 + 𝑸
variation travail (J) énergie thermique (J)
d’énergie interne (J)

Remarques :
- Pour un système indéformable (ou incompressible), W = 0 et ∆𝑈 = 𝑄
- W et Q sont des valeurs algébriques ; ils sont positifs si le système gagne de
l’énergie et négatifs s’il en perd.

II. Transferts et flux


1. Capacité thermique
 Lorsqu’on chauffe de l’eau, sa température augmente : son énergie interne augmente, plus
précisément son énergie cinétique microscopique.
 La capacité thermique C d’un corps est l’énergie à fournir à ce corps pour élever sa
température de 1°C. Elle dépend du corps, de son état physique et de sa masse.
 Lorsque la température d’un corps dans un état condensé (solide ou liquide) passe de 𝑇 à 𝑇 , sa
variation d’énergie interne est proportionnelle à la variation de température ∆𝑇 = 𝑇 − 𝑇 :

∆𝑼 = 𝑪 ∙ ∆𝑻 = 𝑪 ∙ (𝑻𝒇 − 𝑻𝒊 )

Unités : ΔU en Joule (J) C : Capacité thermique en J ∙ K (ou J ∙ °C )


ΔT en Kelvin (K) ou en Celsius (°C)

Remarque : On définit souvent la capacité thermique massique c en J ∙ kg ∙K (ou J ∙ kg ∙ °C )


𝑪
c=
𝒎
On peut alors écrire : ∆𝑼 = 𝒎 ∙ 𝒄 ∙ ∆𝑻
Exemples :
Matériau c (J ∙ kg ∙ K )
Aluminium 897
Fer 452
Plomb 130
Éthanol 2,43 ∙ 10
Eau 4,18 ∙ 10

Remarque : Pour un système indéformable (ou incompressible), W = 0 et 𝑄 = ∆𝑈 = 𝐶 ∙ ∆𝑇


2. Modes de transfert thermique
Une différence de température entre 2 systèmes entraîne un transfert thermique qui s’effectue toujours
spontanément du corps chaud vers le corps froid et ce jusqu’à ce que leurs températures soient égales.

Exemple :

Un transfert thermique peut s’effectuer selon 3 modes :


 La conduction : l’agitation thermique se transmet de proche en proche sans déplacement de
matière (principalement dans les solides).

Exemple : chauffage d’une barre métallique

 La convection : L’agitation thermique se transmet avec déplacement de matière dans les


liquides ou dans les gaz (courant de convection).

Exemple : chauffage d’une pièce

Exemple : chauffage d’eau dans une casserole

 Le rayonnement : L’absorption ou l’émission de rayonnement électromagnétique modifie


l’agitation thermique (même dans le vide).

Exemples : le rayonnement solaire

le radiomètre de Crookes
3. Flux et résistance thermique
 Les transferts thermiques ne sont pas instantanés ; ils peuvent se faire plus ou moins rapidement.

 Le flux thermique caractérise la vitesse d’un transfert thermique Q pendant une durée Δt :

𝐐
𝚽=
𝚫𝐭

avec Q l’énergie échangée par transfert thermique en Joule (J)


Δt la durée du transfert thermique en seconde (s)
𝚽 le flux thermique en Watts (W)
Remarque : le flux thermique est aussi appelée puissance thermique.

 Pour une paroi plane dont les 2 faces ont des températures différentes, le flux thermique à travers
cette paroi est proportionnel à la différence de température entre les 2 faces de la paroi.

𝐓𝒄 − 𝐓𝒇
𝚽=
𝐑 𝒕𝒉

𝚽 le flux thermique en Watts (W)


TC la température de la source chaude
Tf la température de la source froide
Rth la résistance thermique de la paroi en KW-1
𝚽

Remarques :
 La résistance thermique d’une paroi traduit sa capacité à s’opposer au transfert thermique :
plus Rth est grande, plus le flux thermique 𝚽 est faible.
 Un bon isolant thermique a une grande résistance thermique.
 La résistance thermique d’une paroi dépend de son épaisseur, de la surface S et du matériau.

III. Loi thermique de Newton


Lorsqu’un système incompressible de capacité thermique C, de température initiale T0 est en contact, sur
une surface d’aire S, avec un fluide de température Text < T0, alors un transfert thermique Q s’effectue par
conduction/convection du système vers le fluide.

La loi phénoménologique de Newton modélise ce flux thermique par la relation :

𝚽 = 𝒉 ∙ 𝑺 ∙ (𝑻𝒆𝒙𝒕 − 𝑻)
ℎ : coefficient d’échange, dit coefficient de Newton.

A partir de cette loi, on peut montrer que l’évolution de la


température en fonction du temps est du type :



𝑇(𝑡) = 𝐴 ∙ 𝑒 +𝐵

Vous aimerez peut-être aussi