Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Introduction
Un four est un outil utilisé pour élever la température d'un produit. Il peut être soit :
- un équipement destiné uniquement au réchauffage (exemple: réchauffage de l'acier avant
déformation plastique, réchauffage de pétrole brut avant distillation)
- un véritable réacteur dans lequel on élabore les produits (exemple: four de cimenterie, four de fusion
de verre, four de vapocraquage de la pétrochimie).
II.1 Classification
Toute classification est arbitraire, elle est toutefois utile dans la mesure où elle permet de retrouver
des caractéristiques communes à des équipements. Nous proposons ici deux classifications, en
fonction:
- de la manutention du produit : four continu ou discontinu
- du procédé de chauffage : direct ou indirect.
Pour le chauffage indirect, l'interaction entre les gaz de combustion et les parois n'existe plus. Par
contre, il s'introduit une résistance supplémentaire au transfert de chaleur qui ne doit se faire par
conduction au travers de la paroi protectrice, puis par rayonnement et éventuellement convection vers
la charge.
1
Figure II.2. Four continu à chauffage indirect
2
II.2.1 Fours à haute température
Ce sont les fours de sidérurgie, de verrerie, de cimenterie. La température que l'on veut obtenir sur le
produit dépasse, et parfois nettement 1200°C. Le transfert de chaleur s'y fait essentiellement par
rayonnement de la flamme et des gaz issus de la combustion. La convection jouera dans ces fours un
rôle secondaire pour ce qui concerne la quantité de chaleur transférée, mais aura, dans un certain
nombre de cas, un impact non négligeable sur l'égalisation des températures. L'expression générale
du transfert de chaleur par rayonnement s'écrit:
Q a σ S Tf 4 Tc 4
Q k S Tf Tc
II.2.3 Rôle de la conduction
Pour les produits de grandes dimensions et/ou de faible conductivité thermique, la conduction est
même assez souvent le mode déterminant dans la mesure où c'est le transfert de chaleur à l'intérieur
de la charge qui limite la vitesse de chauffage et détermine le temps de séjour dans le four. La
conduction joue aussi un rôle important pour les parois des fours, puisque c'est elle qui conditionne,
en partie les pertes thermiques du four et son rendement.
δT λ 2T
dt Cp X 2
En régime permanent
λ 2T
0
Cp X 2
3
Il s'agit de l'air ambiant qui pénètre dans l'enceinte du four par d'autres entrées que celle prévues au
niveau des brûleurs. Cet air non contrôlé diminue le rendement de combustion, il refroidie les produits,
il engorge le circuit d'extraction des fumées, il modifie l'atmosphère gazeuse du four, etc. ce sont
évidemment les fours qui fonctionnent en dépression qui sont les plus sensibles à ces entrées d'air.
42 /45 1730
4
Quel que soit le four, l'objectif est de fournir aux produits une quantité de chaleur utile Qu. Le bilan
énergétique s’écrit :
Q Qu QP Q f
Le rendement η d'un four est le rapport de l'énergie utile Qu à l'énergie Q qu'il faut fournir au four sous
forme de combustible ou d'électricité.
Qu
η
Q
5
de préchauffer l'air de combustion
de réchauffer un fluide (vapeur, eau chaude ou fluide caloporteur)
La chaleur ainsi récupérée peut se situer entre 5 et 20% de l'énergie initialement contenue dans le
combustible.
La cuisson est le processus de transformation de la farine crue en clinker, par un apport thermique
suffisant, pour obtenir des réactions chimiques complètes (clinkérisation) conduisant à la formation
des principaux composés de ce semi-produit. Le procède de cuisson (figure II.4) comporte un
préchauffeur à cyclones, un four rotatif et un refroidisseur à grilles.
Le préchauffage de la farine crue d'une humidité de 8 à 9%, ayant un refus au tamis de 90 m (de
l’ordre de 12 à 14%), s’effectue dans la partie supérieure du préchauffeur à cyclones. La
décarbonatation a lieu dans la partie basse du préchauffeur et la partie amont du four rotatif. La
clinkérisation se fait toujours dans la partie aval du four rotatif. Les gaz chauds sont produits dans le
four par combustion du gaz naturel. Des ventilateurs situés après le préchauffeur et le refroidisseur
aspirent les gaz à travers ces installations. Après passage dans le préchauffeur, la farine progresse
vers l’aval sous l’effet de la rotation et la pente du four (3.5%). Au fur et à mesure de son
acheminement, la matière s’échauffe jusqu'à clinkérisation vers 1400 à 1500°C. A la sortie du four, le
clinker tombe dans un refroidisseur où se produisent les échanges thermiques permettant une
récupération de chaleur et son refroidissement jusqu'à une température de 80 à 100 °C, pour le
transporter et le broyer.
6
Figure II.4. Ligne de cuisson par voie sèche
Figure II.5.
Four Rotatif de
cimenterie
7
Tableau 1 : Facteur d'émissions gazeuses (kg/t ciment)
NOx 1,9 -
II.7.2 Fonderie
Le cubilot est un appareil simple constitué principalement d'une virole cylindrique garnie de réfractaire
(figure II.7). On introduit:
- par le gueulard sous forme de charges alternées: les matières métalliques à fondre, le coke, le
fondant;
- par les tuyères : l'air, éventuellement de l'oxygène.
On en retire:
- par les orifices prévus dans le creuset: la fonte, le laitier
- par la cheminée: les fumées
Le carbone du coke brûle au contact de l'oxygène au contact de l'air, introduit par les tuyères, en
produisant de l'énergie thermique qui élève la température des gaz formés par la combustion.
Enthalpie de la fonte 39
Chaleur des fumées 50
Laitier et parois 11
Total 100 100
8
Tableau 3. Facteurs d'émissions gazeuses et particulaires
9
Facteur d’émission
Polluants Sources d’émissions
kg/t pétrole brut
CO2 20 – 820
Chaudières, torchères, combustion, turbines à gaz,
CO 0 – 0,08 incinérateurs
egalliuober ruelahC
Energie %58
Fuel gaz
/lack 71 ruessidiorfeR eitroS Figure II.7. Bilan Energétique Four rebouillage
eliuh Pertes Thermiques & non déterminées 2.5%
%001) ( Ray-convection
noitsubmoC seémuF
%5.21
10
Lorsque l’on parle de la gestion de l’énergie, on parle en fait de différentes façons d’utiliser
rationnellement l’énergie pour réduire les couts d’exploitation. Les possibilités de gestion de l’énergie
se divisent en 2 catégories :
Possibilités de maintenance
Les possibilités de maintenance sont des initiatives d’économie d’énergie exécutées périodiquement
Réglages appropriés du bruleur
Vérification de l’excès d’air et les corps combustibles dans les gaz de combustion
Nettoyage des surfaces de l’échangeur de chaleur
Remplacement ou réparation d’isolants manquants ou endommagés
Remise en place des portes ou des couvercles
Vérification périodique de la pression du four
Planification de la production pour maintenir le rendement des fours
Possibilités de rénovation
Les projets de rénovation sont des initiatives de gestion de l’énergie réalisées une seule fois et dont le
cout est important
Installation d’un échangeur de chaleur dans la sortie des gaz de combustion
Nouvelle isolation de l’enceinte du four
Remplacement de l’ensemble du bruleur
Installation d’un nouveau système de régulation
11