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SAE 4.

6 – Exploitation et maintenance
Projet réalisé par Célian Hucteau, Florian Rousselet et Sylvain Giraud

M. Phillipe Turcry

Année 2024
SAE 4.6 – Exploitation et maintenance
Célian Hucteau – Florian Rousselet – Sylvain Giraud

I. Introduction

Dans le cadre de ce projet, nous allons être amener à contrôler les travaux
d’isolation réalisé sur le bâtiment info de l’IUT de la Rochelle. En effet, en 1999, il a été
décidé d’isoler les pignons aveugles ainsi que la toiture du bâtiment. L’objectif de
cette opération, outre que de réduire les coûts en chauffage, est de diminuer les
impacts environnementaux. Nous sommes donc chargés de contrôler cette
opération, afin d’en déterminer les temps de retour (écologique et économique)

II. Métré du bâtiment

Afin de pouvoir calculer les déperditions du bâtiment, nous avons besoin de


déterminer les surfaces isolées. Pour ceci, nous nous sommes rendus sur place pour
réaliser des mesures et des observations. La suite du métré a été réalisée à l’aide des
plans de l’IUT qui nous étais fournis. Nous avons commencé par mesurer les dimensions
des éléments non isolé comme les fenêtres, les portes et l’ascenseur pour les pignons
et les trappes de désenfumage pour la toiture. Ensuite nous avons multiplié les
surfaces trouvées par le nombre de composants. Nous avons pour finir soustrait ces
valeurs aux valeurs des surfaces des 2 pignons et de la toiture. Finalement nous
trouvons une surface isolée totale de 1396 m², pour une surface isolée de toiture de
982 m² et une surface isolée de pignon de 414 m².

Désignation Largeur (m) Hauteur (m) Surface (m²)


Pignon 17,7 13,2 233,64
Fenêtre 1,78 1,69 3,0082
Porte 1,67 2,7 4,509
Ascenseur 2 13,2 26,4
Toiture 17,1 57,6 984,96
Trappes de désenfumage 1 1 1

Surface isolée totale 1395,77 m²


Surface isolée totale toiture 981,96 m²
Surface isolée totale pignon 413,81 m²

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III. Etude thermique du bâtiment (détails ANNEXE 1)

Coefficient de transmission thermique des parois

Nous ne connaissons pas la composition exacte des parois. Deux hypothèses sont
possibles :

- Hypothèse 1 : éléments en béton de 25 cm d’épaisseur sans isolant

- Hypothèse 2 : panneaux sandwich de 25 cm dont 15 cm de béton et 10 cm de


polystyrène

Dans un premier temps, nous avons calculer les résistances thermiques des
parois selon les deux hypothèses. Pour le béton armé, nous avons pris λ = 2,4 W/m.K
et pour le polystyrène déjà présent dans le mur λ = 0.04 W/m.K. On a calculé le
coefficient de transmission thermique :

- Hypothèse 1 : U = 3,647 W/m2. K

- Hypothèse 2 : U = 0,366 W/m2. K

A l’aide de la base Inies, nous avons choisi une ITE en polystyrène de 10 cm.
Dans notre cas, on a 6 cm d’ITE (mesuré sur le terrain). Nous avons donc
proportionnellement adapté la valeur à notre projet. Après l’isolation extérieur, nous
obtenons les résultats suivants :

- Hypothèse 1 : U = 0,396 W/m2. K

- Hypothèse 2 : U = 0,190 W/m2. K

Coefficient de transmission thermique de la toiture

Nous ne connaissons pas la composition exacte de la toiture. Nous avons fait


les hypothèses suivantes : dalle béton de 12 cm + 2mm de revêtement d’étanchéité.
A cela, nous ajouterons donc les 6 cm de polystyrène en tant qu’isolant.

- U non isolé = 4,348 W/m2. K


- U isolé : 0,403 W/m2. K
-

Déperditions thermiques

Connaissant le coefficient de transmission thermique des parois et de la toiture


avant et après isolation, nous avons pu calculer les déperditions thermiques des
parois. Avec la première hypothèse, nous avons une réduction de 1056% de
déperditions après l’isolation des pignons et de la toiture. Tandis, qu’avec l’hypothèse
2 nous avons 934% de réduction.

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IV. Besoins de chauffage (détails ANNEXE 3)

Suite à l’étude thermique sur les parois, nous allons déterminer les besoins de
chauffage. En effet, nous allons calculer les besoins en kwh sur une année avec la
méthode des DJ (en prenant le DJ17, car nous supposons une température cible,
avec 2°C d’apport) :

Qch (kwh) = Déperditions x DJ17 x 24 / 1000

En connaissant maintenant cette valeur et en sachant que la chaudière à gaz


à un rendement de 75%, nous en déterminons la consommation annuelle dans
chaque cas d’hypothèse. Cette consommation va nous servir à évaluer le coût
économique et l’impact environnemental annuel de notre système de chauffage.

V. Temps de retour (détails ANNEXE 4)

Temps de retour économique

Premièrement, afin de déterminer l’année à laquelle notre investissement


devient rentable, nous devons évaluer le prix de l’installation. Nous savions que cette
opération coutait 500 francs / m², ce qui revient à 76.22 euros par m² d’isolation, soit
un total de 106 835.80 euros (1999).

Nous allons également prendre en compte l’inflation dans nos calculs. Pour
ceci, nous nous sommes basés sur les prix du gaz répertorié pour les années
précédentes, et avons supposé une évolution constante de 2% par an.

En traçant la courbe de prix selon les années, nous obtenons, dans le cas de
l’hypothèse 1 et 2, les courbes suivantes :

Nous observons donc, que le temps de retour économique de la première


hypothèse est en 2002 et 2004 pour la seconde hypothèse. Ce qui nous donne un
période de, respectivement, 3 et 5 ans.

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Temps de retour écologique

Dans un second temps, nous allons étudier le temps de retour du deuxième


aspect de cette amélioration, la réduction des émissions de CO2. Pour ceci, nous
devons prendre en compte l’impact environnemental de la mise en œuvre de
l’isolant. Nous nous sommes basés sur la fiche Inies (Annexe 2) de l’isolant afin de
déterminer son impact sur la globalité de son cycle de vie, sois 5.44 kgeq CO2 par m²
d’isolant (9.06 kgeq CO2 ramené pour une épaisseur de 6cm).

Il nous suffit, maintenant, de calculer pour chaque cas la quantité d’émission


de GAES par an. Pour cela, nous nous basons sur la donnée de la chaudière, à savoir
480 greq CO2 par kwh. Nous pouvons tracer les courbes d’émissions de GAES en Teq
CO2 en fonction des années. Nous obtenons les courbes suivantes :

Ce que nous remarquons est très intéressant. En faisant drastiquement réduire


les déperditions et donc la puissance de chauffage, nous faisant diminuer les
émissions de GAES de tel à ce que notre période de retour soit la première année, et
ce, en prenant en compte l’installation. De plus, en effectuant en zoom, on s’aperçoit
que le seuil de rentabilité est dépassé dès le premier mois, sois instantanément.

VI. Conclusion

Pour conclure, les travaux réalisés en 1999 ont eu des temps de retour économique
et écologique très courts. Ce qui montre de l’efficacité de cette opération. Nous
avons vu que la plupart des déperditions venaient de la toiture supposée non-isolée,
ce qui permet d’avoir des périodes de retour très faible une fois l’isolant mis en place.
Nous aurions pu étudier différents autres cas en supposant la toiture déjà isolée afin
de voir les répercussions sur la rentabilité. Aussi, nos calculs de besoins de chauffage,
basés sur la méthode des DJ est assez approximative, nous aurions pu, par exemple,
faire l’étude sur Pléiades.

Nous avons bien aimé travailler en trinôme durant cette SAE. Elle nous a permis de
comprendre l’importance de la réflexion derrière l’isolation d’un bâtiment, et l’enjeu
économique et environnementale qu’elle représente.

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VII. ANNEXES

Annexe 1 : Composition des parois/toiture avec leurs déperditions

Annexe 2 : Impacts environnementaux de l'isolant

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Annexe 3 : Besoins de chauffage selon les hypothèses

Annexe 4 : Coûts et émission des hypothèses selon l'année et le prix du gaz

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