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DS 8 :

Thermodynamique et
Applications

Durée : 2 heures

Consignes :
 L’épreuve contient deux grandes parties largement indépendantes.
 On veillera à une présentation et une rédaction claire et soignée des copies. Il
convient en particulier de rappeler avec précision les références des questions
abordées.
 Si, au cours de l’épreuve, un candidat repère ce qui lui semble être une erreur
d’énoncé, il le signale sur sa copie et poursuit sa composition en indiquant
clairement les raisons des initiatives qu’il est amené à prendre.
 Toutes les réponses devront être très soigneusement justifiées.
 Si un résultat donné par l'énoncé est non démontré, il peut néanmoins être
admis pour les questions suivantes. Ainsi, les diverses parties du problème
sont relativement indépendantes entre elles.
 Chaque partie doit être rédigée séparément.
CPGE Moulay Youssef Rabat Devoir Survéillé 8 - SUP
Physique MPSI 1 Thermodynamique et applications
La thermodynamique est la branche de la physique qui traite de la dépendance des propriétés
physiques des corps à la température, des phénomènes où interviennent des échanges thermiques,
et des transformations de l'énergie entre différentes formes. La thermodynamique peut être abordée
selon deux approches différentes et complémentaires : phénoménologique et statistique.
On se propose dans cette épreuve à étudier deux exemples :
Problème 1 : Mesure de température.
Problème 2 : Etude d’une machine thermique.

Problème 1 : Mesure de température


Il est important que la température soit contrôlée pour protéger les astronautes. On se propose dans
cette partie d’étudier un montage permettant de déterminer la température via la variation de
résistance d’un composant avec la température. On utilise pour cela fréquemment des résistances
de platine "Pt100". Dans le cas où les variations de températures ne sont pas trop importantes, la
résistance du fil de platine varie de façon affine avec la température :
𝑅(𝑇) = 𝑅0 (1 + 𝛼(𝑇 − 𝑇0 ))
La résistance variant faiblement (2Ω pour 10°𝐶 environ), il est important d’avoir un montage capable
de détecter de faible variation de résistance. On propose pour cela le montage suivant :

1. Montrer que la tension 𝑉𝑚𝑒𝑠 en fonction de 𝑅0 , 𝑅(𝑇) et 𝐸 s’écrit sous la forme :


𝑅(𝑇) − 𝑅0
𝑉𝑚𝑒𝑠 = 𝐸
2(𝑅(𝑇) + 𝑅0 )
2. On pose 𝑥 = 𝛼(𝑇 − 𝑇0 ) Si la gamme de température est suffisamment réduite, alors 𝑥 ≪ 1. En
déduire une expression simplifiée de 𝑉𝑚𝑒𝑠 en fonction de 𝑥, 𝑅0 et 𝑥.
Tous les capteurs ont un temps de réponse, c’est-à-dire qu’un certain temps est nécessaire avant de
renvoyer une mesure stable. Dans le cas du capteur présenté ici, ce temps de réponse est lié à
l’équilibre thermique entre le fil de platine et le système dont on cherche à mesurer la température.
On se propose d’étudier la variation de 𝑇 en fonction du temps lors de la mise en contact du
thermomètre et du système dont on souhaite mesurer la température.
3. On notera 𝐶 la capacité thermique du fil de platine.
(a) En utilisant le premier principe de la thermodynamique entre deux instants
proches, exprimer le transfert thermique 𝛿𝑄𝑟 reçu par le platine en fonction de
𝑑𝑇 = 𝑇(𝑡 + 𝑑𝑡) − 𝑇(𝑡) et des constantes du problème.
(b) Les transferts thermiques entre le fil de platine et le milieu extérieur pendant une durée
𝑑𝑡 peuvent s’exprimer sous la forme 𝛿𝑄𝑝 = 𝛽(𝑇 − 𝑇1 ) où 𝑇1 est la température du milieu
extérieur, 𝑇 celle du fil de platine et 𝛽 une constante positive. Donner la relation entre
𝛿𝑄𝑟 et 𝛿𝑄𝑝 , Justifier.
(c) Établir l’équation différentielle sur la fonction 𝑇(𝑡).
4. Définir une constante de temps 𝜏 en lien avec l’équation différentielle obtenue à la question
précédente. Sans résoudre l’équation différentielle, tracer une courbe 𝑇(𝑡) plausible en
indiquant sur votre courbe 𝑇1 et 𝜏.
5. Si 𝜏 = 4𝑠, quelle valeur proposez-vous pour le temps de réponse de ce capteur ? Expliquer.
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On considère un cylindre fermé par un piston coulissant sans frottement. Le cylindre contient
𝑉1 = 0,5𝑚3 de diazote à la pression de 𝑃1 = 400𝑘𝑃𝑎 et à la température de 𝑡1 = 27°𝐶 .
Un élément chauffant électrique (résistance) est plongé dans le cylindre et permet de chauffer le gaz.
On considère la résistance de capacité calorifique négligeable. Elle est allumée et un courant de 𝐼 =
2𝐴 y circule pendant 5 minutes sous une différence de potentiel électrique de 𝑈 = 120𝑉.
Pendant l’évolution, le gaz se détend à pression constante. On considère également des fuites
thermiques : 𝑄𝑐 = 2800𝐽 est perdu par le système au profit du milieu extérieur. On suppose que le
diazote est un gaz parfait, et que la transformation est infiniment lente.

Données :
✓ Masse molaire du diazote : 𝑀(𝑁2 ) = 28𝑔. 𝑚𝑜𝑙 −1.
✓ La capacité thermique massique du diazote est constante et vaut 𝑐𝑝 = 1,039𝑘𝐽. 𝑘𝑔−1 𝐾 −1 .
✓ La constante molaire des gaz parfaits : 𝑅 = 8,314𝐽. 𝑚𝑜𝑙 −1 𝐾 −1.
6. On note 𝐶𝑝 et 𝐶𝑉 les capacités thermiques molaires à pression et à volume constant et 𝛾 le
𝐶𝑝
rapport 𝛾 = 𝐶 . Ces trois grandeurs seront considérées comme étant constantes vis-à-vis de
𝑣
la température et de la pression.
(a) Rappeler l’équation d’état d’un gaz parfait. On désigne par 𝑛 le nombre de moles.
(b) Rappeler la relation qui lie la fonction d’état enthalpie 𝐻 à la fonction d’état énergie
interne 𝑈.
(c) Rappeler les définitions de 𝐶𝑝 et 𝐶𝑉 ainsi que leurs unités.
(d) Montrer que pour un gaz parfait : 𝐶𝑝 − 𝐶𝑉 = 𝑛𝑅.
(e) Exprimer 𝐶𝑝 et 𝐶𝑉 en fonction de 𝛾 et 𝑅.
(f) Calculer 𝐶𝑝 en fonction de 𝑐𝑝 ,la capacité thermiques massique à pression constante,
𝑀, 𝑃1 , 𝑇1 , 𝑉1 et 𝑅.
7. Appliquer le premier principe avec l’enthalpie lors de cette transformation. Justifier. En
déduire la température finale 𝑇2 en fonction de 𝐶𝑝 la capacité thermique et des données du
problème.
Problème 2 : Etude d’une machine thermique :
Une machine thermique est un dispositif, fonctionnant en cycle, qui permet de réaliser une
conversion d’énergie, en utilisant un fluide appelé fluide caloporteur.
La théorie des machines thermiques s'attache à la description et à l'étude physique de certains
systèmes thermodynamiques qui permettent de transformer l'énergie thermique en énergie
mécanique, et vice versa. Fondée au milieu du XIXe siècle, elle s'appuie sur la thermodynamique, et
en particulier sur ses deux premiers principes.
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De nombreuses machines thermiques sont d'un usage courant : le moteur thermique ou moteur à
combustion Ce lien renvoie vers une page d'homonymie (sous la forme d'un moteur à combustion
externe tel que la machine à vapeur et la turbine à vapeur, ou sous la forme d'un moteur à combustion
interne tel que le moteur à essence, le moteur Diesel, le moteur à réaction et la turbine à gaz), le
réfrigérateur et la pompe à chaleur.
1. Préliminaire :
Sur un cycle de fonctionnement, la machine échange algébriquement un travail 𝑊 avec le milieu
extérieur et les énergies thermiques algébriques 𝑄𝑖 avec 𝑁 sources de chaleur aux températures 𝑇𝑖
respectives.
(a) Ecrire le premier et le deuxième principe de la thermodynamique pour cette machine ditherme
(La machine est supposée macroscopiquement au repos).
(b) Établir l’inégalité de Clausius. Que devient-elle pour un fonctionnement réversible.
(c) Montrer l’inexistence d’un moteur monotherme.
(d) Décrire le diagramme de Raveau. Tracer ce diagramme et indiquer les zones intéressantes et
les zones interdites.
2. Etude d’un moteur de Carnot réversible
De l’air assimilé à un gaz parfait, de cœfficient isentropique 𝛾 = 1,4 décrit un cycle de Carnot ABCD:
✓ Les transformations AB et CD sont adiabatiques et réversibles.
✓ Les transformations BC et DA sont isothermes et réversibles.
On donne : 𝑇𝐵 = 1431𝐾, 𝑃𝐷 = 1𝑏𝑎𝑟, 𝑇𝐷 = 323𝐾, 𝑉𝐷 = 2,4𝐿 et le transfert thermique 𝑄𝐵𝐶 = 1,24𝑘𝐽 reçu
par l’air au cours de la transformation BC.
(a) Calculer le nombre de moles d’air, les volumes 𝑉𝐴 , 𝑉𝐵 , 𝑉𝐶 et les pressions 𝑃𝐴 , 𝑃𝐵 , 𝑃𝐶 . Tracer
l’allure du cycle ABCD dans le diagramme de Watt (𝑃, 𝑉).
(b) Calculer les travaux et les transferts thermiques reçus par le gaz au cours de chacune des
évolutions AB, BC, CD et DA.
(c) Calculer le travail 𝑊 récupéré et le rendement 𝜌 du moteur.
(d) En utilisant le premier et le second principe, montrer que le rendement 𝜌 ne dépend que de 𝑇𝐵
et 𝑇𝐷 .
(e) Que devient le rendement si l’on a un cycle irréversible ? Qu’appelle-t-on ce résultat ?
3. Machine frigorifique
Un réfrigérateur est constitué essentiellement d’un fluide soumis à une série de cycles
thermodynamiques. À chaque cycle le fluide extrait de l’intérieur de l’enceinte un transfert
thermique 𝑄2 et échange avec l’extérieur un transfert thermique 𝑄1.
On admettra que l’intérieur du réfrigérateur et l’extérieur constituent deux thermostats aux
températures respectives 𝑇2 = 268𝐾 et 𝑇1 = 293𝐾 et qu’en dehors des échanges avec ces
thermostats les transformations sont adiabatiques.
(a) Quel est le signe de 𝑄2 , 𝑄1 et 𝑊 ? s’agit-il d’un cycle ditherme moteur ou récepteur ? Justifiez.
(b) Définir l’efficacité d’une machine frigorifique.
(c) Calculer l’efficacité théorique maximale de cette machine. Pour quel type de cycle ce rapport
est-il maximal ? Calculer cette valeur maximale.
(d) Peut-on refroidir, à long terme, une cuisine en laissant la porte du réfrigérateur ouverte ?
4. Pompe à chaleur domestique
Pour maintenir la température d’un immeuble à 𝑇1 = 293𝐾, alors que la température est 𝑇2 = 278𝐾 à
l’extérieur, il faut lui fournir une énergie de 2 108𝐽 par heure. On utilise pour cela une pompe à
chaleur.
(a) Indiquer dans quelles conditions celle-ci doit fonctionner pour que son efficacité soit
maximale. Donner le schéma de principe en indiquant par des flèches le sens des transferts
thermiques et de travail.
(b) Calculer cette puissance minimale consommée par la pompe à chaleur.
(c) Définir et calculer l’efficacité théorique maximale 𝑒 de cette pompe dans ces conditions ;
montrer qu’elle ne dépend que de 𝑇1 et 𝑇2 . Indiquer clairement la signification de 𝑒.
(d) La température extérieure étant toujours 𝑇2 = 278𝐾 pour quelle température 𝑇1 à l’intérieur
est-elle maximale ? Interpréter.

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