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Camille COLOMBIER TP5

Paul LEBOURG
Chloé JOFFREAU

Rapport SAÉ 4.6


Exploitation et maintenance

Sujet n°3 : Menuiseries

Introduction

Dans le cadre de cette SAÉ, nous allons nous mettre dans la peau d’un maître
d’ouvrage afin de comparer et d’améliorer les performances énergétiques des 4 bâtiments
de l’IUT. En effet, depuis des années il est important dans les valeurs de la direction de l’IUT,
d’essayer d’améliorer ces besoins en termes d’économie et d’environnement. C’est pourquoi
en 1995, un premier investissement a été réalisé en remplaçant les fenêtres simples vitrage
par des fenêtres doubles vitrages. En effet, lors de la construction de l’enceinte, en 1970, il y
avait énormément de déperditions par les menuiseries ce qui était problématique au niveau
environnemental et très onéreux.

De ce fait, notre travail va être de comparer ces deux propositions et de voir s'il y a eu
un réel changement économique pour savoir si nous avons pu rembourser les dépenses liées
à l’installation des ouvertures. Concernant le point de vue environnemental, on se demandera
au bout de combien de temps nous avons vu une réelle différence des émissions de CO2 dues
au chauffage qui permettra de compenser celles dues à la fabrication des menuiseries ?

Temps de retour sur l’investissement environnemental

Dans cette première partie, nous avons déterminé le nombre de fenêtres total sur l’enceinte
de l’IUT, à savoir les bâtiments Génie Civil, Informatique, Génie Biologique et Technique de
Commercialisation. Nous en avons compté 828 sur sa totalité et nous prendrons en compte
pour la suite de nos calculs les fenêtres de 1995 de référence “UFME Menuiserie PVC teintes
foncées vitrage inf12mm”.
Ensuite, nous avons calculé le besoin en chauffage pour chaque bâtiment en fonction du
nombre de m² de surface vitrée. On fera l’hypothèse que toutes les menuiseries sont de la
même taille, en prenant une largeur de 1,34 m et une hauteur de 1,56m. Nous aurons besoin
du coefficient de transmission thermique pour des fenêtres doubles vitrages et simples
vitrages. On prendra un coefficient de transmission thermique de 5,6 W/m². K pour le double
vitrage et de 1,4 W/m². K pour le simple vitrage. En fonction du type de menuiserie posées en

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1970 et 1995, nous allons pouvoir déterminer les déperditions de chaleurs à travers les
fenêtres de chaque bâtiment. Pour cela il suffit de multiplier les 4 facteurs ensemble pour
trouver le nombre de déperditions en W/m². Pour le simple vitrage, nous trouvons un total
de déperditions de 9693 W/m².K et pour le double vitrage, un total de 2423 W/m².K. On
remarque qu’il y a plus de 75% de différences entre les deux types de vitrages ce qui montre
l’impact qu’a eu la mise en place de nouvelles fenêtres.
Pour calculer le besoin en chauffage, nous avons utilisé la formule suivante : Φ*DJU*24
Nous prenons le DJ17 car nous avons une température de chauffage de 19°C mais 2°C
d’apports solaires gratuits soit 19-2 = 17°C. Pour la suite de nos calculs nous prendrons un
DJU17 = 1821°C.jours.
Pour le simple vitrage, nous trouvons un total de 423613 kWh/an pour son besoin en
chauffage et 105 903 kWh/an pour le double vitrage. Cela s’explique par les déperditions plus
importantes pour le simple vitrage. Pour chacun des bâtiments nous trouvons une réduction
de la consommation énergétique de 25% ce qui n’est pas négligeable !
Etant donné que les bâtiments sont tous chauffés au gaz avec un rendement annuel de 75%,
ce combustible provoque 480 gCO2 eq/kWh d’émission de gaz à effet de serre. Au total,
l’enceinte de l’IUT réduit sa consommation d’énergie au niveau environnemental de 152 501
kg eq CO2 et de 1 223 412 MJ pour une année.
Suivant la base INIES de nos fenêtres, le total de cycle de vie avec l’utilisation de l'énergie
primaire renouvelable, à l'exclusion des ressources d'énergie primaire renouvelables utilisées
comme matières premières est égale à 95,2 MJ. De plus, le changement climatique sur le total
du cycle de vie est de 78 kg CO2 eq. Grâce à ces données, nous avons un coût environnemental
de nos menuiseries élevées à 78 825 MJ avec l’utilisation de l’énergie primaire renouvelables
et de 64584 kg CO2 eq. pour notre changement climatique.
Enfin, nous avons déterminé l’année à partir de laquelle les besoins en chauffage seront
compensés avec l’installation des nouvelles menuiseries. On observe qu’au bout de 2 ans et
4 mois l’investissement environnemental sera rentabilisé. Autrement dit, les menuiseries ont
été rentabilisées au cours de l’année 1997.

Graphique représentant l’investissement environnemental

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Temps de retour sur l’investissement économique

Dans cette deuxième partie, nous allons calculer le temps de retour sur
l’investissement économique afin de voir si le changement de fenêtre a été bénéfique dans
l’installation de ouvertures. On sait que 1 kWh est au prix de 0.13€ donc on estime en
moyenne un gain de 10 325,75 € sur les 4 bâtiments étudiés.
Afin de mieux définir l’impact qu’a eu le changement de menuiseries, nous devons définir le
prix du matériel et de la main d’œuvre. Nous savons que la pose ainsi que le prix unitaire de
des fenêtres installées en 1995 s’élève à 4000 francs. Après conversion, cela correspond à
896.53 €. Concernant les anciennes fenêtres en simple vitrage, nous avons estimé leur prix
avec l’abaque Bati chiffrage. Pour une fenêtre en PVC de dimensions similaires, on obtient
un prix unitaire de matériel de 414.70 € et 565.08 € avec la pose. Ensuite, nous multiplions
par le nombre de menuiseries repérées sur chaque bâtiment afin d’obtenir le coût financier
des menuiseries et de leur remplacement. On remarque que le prix a augmenté de presque
40 %. Cela s’explique par le prix sur Batti chiffrage qui ne tient pas compte du contexte actuel
avec par exemple l’inflation. Il donne simplement un ordre d’idée.
Enfin, nous avons déterminé l’année à partir de laquelle l’investissement économique sera
compensé avec l’installation des nouvelles menuiseries. On observe qu’au bout de 17 ans et
11 mois l’investissement économique sera rentabilisé. Autrement dit, les menuiseries ont été
rentabilisées au cours de l’année 2012.

Graphique représentant l’investissement économique

Conclusion

Pour conclure, cette courte SAÉ a pour objectif de nous familiariser avec le travail d’un
maître d’ouvrage qui serait charger d’améliorer les performances énergétiques d’un
bâtiment. Nous avons vu sur l’exemple de l’enceinte de l’IUT, un trop grand nombre de
déperditions par les menuiseries lors de la construction de celui-ci. Des améliorations ont été
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mise en place dans les années 90 en changeant l’ancien simple vitrage en double vitrage.
Cette modification a permis d’économiser et donc, de rembourser une partie de la pose des
ouvertures qui a été fait en 1995. Elle a aussi permis de réduire nos besoins en chauffage et
de procéder à une réduction traduite par l’environnement.
Malgré ces points positifs on pourrait se poser la question suivante : Pour continuer dans un
processus de développement durable, serait-il nécessaire de rechanger les menuiseries à
l’heure actuelle ?
Bien que l’on pourrait toujours améliorer nos performances énergétiques et réduire un
maximum nos déperditions de chaleurs, le plus gros du travail a déjà été effectué en 1995. En
effet, le plus gros remplacement que l’on pouvait faire a été de passer d’un simple vitrage à
un double. Malheureusement les seuls changements que l’on pourrait légèrement améliorer
ce sont les paramètres des fenêtres en changeant notamment les matériaux ou les épaisseurs
de lame d’air et de vitrage.

M.Turcry

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