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Introduction

I) Fondement de l’isolation thermique


L'isolation thermique d'une habitation consiste à réduire les pertes de chaleur de celle-
ci. Ainsi, les besoins énergétiques du foyer diminuent, entraînant une réduction des
factures d'énergie et de la pollution due au chauffage.
1. Principe de transfert de chaleur
l’isolation thermique consiste, en créant une barrière par un matériau isolant, à
empêcher le passage de chaleur entre deux corps en présence ayant des températures
différentes qui émettent et absorbent l’énergie l’un de l’autre (le plus chaud ayant une
émission supérieure à l’autre). La structure cellulaire du liège permet une barrière
thermique exceptionnelle.
Le coefficient de conductivité thermique λ d’un matériau est fonction de sa masse
volumique, de son humidité et de sa température moyenne d’utilisation.
La résistance thermique R d’un matériau est le rapport de l’épaisseur du matériau à la
conductivité thermique. Grâce à sa faible valeur λ.

2.Normes en matière d’efficacité énergétique


ISO 50001
La norme ISO 50001 "Systèmes de management de l'énergie - Exigences et
recommandations de mise en œuvre" est la principale norme internationale fournissant
des exigences sur les systèmes gestion de l'énergie. Elle fournit un cadre d'exigences
pour les organisations afin de :
 développer une politique pour une utilisation plus efficace de l'énergie,
 fournir des cibles et objectifs pour suivre cette politique,
 utiliser des données pour mieux comprendre et décider de l'utilisation d'énergie,
 mesurer les résultats,
 vérifier que la politique fonctionne bien, et
 améliorer continuellement la gestion de l'énergie.
Le modèle de système de gestion de l'énergie requis par la norme ISO 50001 est décrit
sur la Figure K2.
ISO 50006
La norme ISO 50006 est une norme d'accompagnement décrivant comment surveiller
l'efficacité énergétique à l'aide d'indicateurs de performance énergétique (IPE) mesurés
sur certaines périodes. En comparant les IPE entre la période de référence et la période
de déclaration, on peut mesurer les améliorations de l'efficacité énergétique. Voir
Figure K3.
IPE
Valeur ou mesure qui quantifie les résultats liés à l'efficacité énergétique, l'utilisation
et la consommation dans les installations, les systèmes, les processus et l'équipement
dans son ensemble ou en partie.
EnB
Quantifie la performance énergétique au cours d'une période de temps spécifiée pour
être utilisé comme une référence de base pour comparer la performance énergétique.
L'organisation doit tenir compte des objectifs de performance énergétique spécifiques
tout en identifiant et en concevant les indicateurs EnBs et EnPIs.
Un élément mis en évidence dans la norme ISO 50006 est l'importance de définir et de
quantifier les facteurs ou variables qui peuvent avoir un impact sur la consommation
d'énergie (comme la température extérieure, l'occupation des locaux...) afin de
comparer le rendement énergétique dans des conditions équivalentes.
La norme NF EN 15232
La norme NF EN 15232 s'applique aux systèmes de Gestion Technique des bâtiments
(GTB) et aux fonctions d'automatisation et de régulation (Building Automation &
Control Systems, BACS).

Déjà en France, depuis le 12 janvier 2008 la norme NF EN 15232 "Performance


énergétique des bâtiments - Impact de l’automatisation de la régulation et de la gestion
technique du bâtiment" est en application.
Cette norme spécifie notamment :
 une liste des fonctions d’automatisation, de régulation et de gestion technique
du bâtiment ayant un impact sur la performance énergétique des bâtiments ;
 des méthodes pour :
 définir les spécifications minimales concernant les fonctions de
régulation d’automatisation et de gestion technique du bâtiment,
 estimer l’impact de ces fonctions sur un bâtiment donné,
 obtenir une première estimation de l’impact de ces fonctions sur des
bâtiments type.
Elle est destinée aux pouvoirs publics pour définir des spécifications minimales, des
procédures d’inspection et des méthodes de calcul, mais aussi aux :
 propriétaires de bâtiments, architectes ou ingénieurs qui spécifient les fonctions
à mettre en oeuvre pour un bâtiment neuf ou pour la rénovation d’un bâtiment
existant,
 concepteurs qui vérifient que l’impact de toutes les fonctions d’automatisation,
de régulation et de gestion technique.
II) Technologies traditionnelles d’isolation thermique

Les isolants traditionnels sont les isolants utilisés depuis bien longtemps, dans le
monde entier. On utilise ces matériaux pour isoler tous types de constructions, et tous
les artisans savent comment les manipuler et les poser.
Aujourd’hui, toutefois, ces matériaux isolants pour les combles doivent faire face à la
concurrence féroce des isolants dits “ naturels “, plus respectueux de l’environnement.
Néanmoins, si l’énergie grise nécessaire à leur fabrication est un vrai point faible, les
isolants traditionnels conservent de nombreux avantages
1. Matériaux isolants classiques
Les isolants traditionnels se divisent en deux familles : les laines minérales et les
mousses synthétiques.

Les laines minérales

Les laines minérales les plus utilisées sont la laine de roche et la laine de verre. Ainsi,
ces isolants sont les plus populaires et les plus utilisés en France, notamment grâce à
leur coût très abordable défiant toute concurrence. De fait, ces laines se posent en
rouleaux. Cependant, elles n’ont pas de capacité hygroscopique, et leur classement au
feu est compris entre A et B.

La laine de verre

La laine de verre offre une conductivité thermique comprise entre 0,032 et 0,040. D’un
autre côté, sa résistance thermique est comprise entre 2,50 et 3,1. Ainsi, pour atteindre
une résistance de R=5, comptez environ 17 centimètres d’épaisseur. Pour cela, il vous
en coûtera entre 6 et 16 euros.

Du point de vue isolation phonique, cette laine offre de très bonnes performances.
Cependant, sa résistance à l’humidité est moyenne. Ainsi, il faut compter environ 6
heures de temps de déphasage pour 20 centimètres d’épaisseur.

En termes de bilan environnemental, la production de ce matériau consomme en


énergie primaire 59,4 kwh Ep par m² d’isolant à R=5 m² K/W. Pour en finir, son effet
de serre est de 59 kCO2 eq par m² d’isolant à R=5 m² K/W.

La laine de roche

La laine de roche, quant à elle, propose une conductivité thermique comprise entre
0,035 et 0,042. De même, sa résistance thermique oscille entre 2,35 et 2,90. Afin
d’atteindre une résistance de R=5, il faut environ 20 centimètres. Pour cela, il vous en
coûtera entre 6 et 10 euros TTC par mètre carré.
Ses performances acoustiques sont excellentes. Par conséquent, ce matériau peut être
utilisé aussi bien pour l’isolation thermique que pour l’isolation phonique.

De plus, sa tenue à l’humidité est également légèrement supérieure à celle de la laine


de verre. Comme pour la laine de verre, le temps de déphasage est d’environ 6 heures
pour 20 centimètres d’épaisseur.

Concernant le bilan environnemental, la production de la laine de roche consomme en


énergie primaire 184 kwh Ep par m² d’isolant à R=5 m² K/W. Parallèlement, son effet
de serre s’élève à 46,8 kCO2 eq par m² d’isolant à R=5 m² K/W. De ce fait, elle est
donc nettement moins écologique que la laine de verre.

Les mousses synthétiques

La famille des mousses synthétique regroupe le polyuréthane et le polystyrène. Ces


matériaux sont plus coûteux que les laines minérales. De même, ils sont aussi
inadaptés à l’isolation phonique. En revanche, ils offrent de meilleures performances
que les laines minérales pour l’isolation thermique. Enfin, ces matériaux s’appliquent
en panneaux.

Le polyuréthane

Le polyuréthane présente une conductivité thermique de 0,024 et une résistance


thermique de 4,20. De plus, sa résistance à l’humidité est excellente. En revanche, il
s’agit d’un matériau extrêmement cher.

Le polystyrène

Le polystyrène quant à lui peut être expansé, ou extrudé. Pour l’expansé, la


conductivité thermique variera entre 0,032 et 0,038 et la résistance thermique entre
2,60 à 3,10. Ainsi, comptez environ 18 à 20 centimètres pour une résistance R=5. En
tout, cela vous coûtera 15 à 20 euros par mètre carré, un coût moyen.

De plus, la résistance à l’humidité est un peu moins bonne que le polyuréthane et le


polystyrène extrudé. En effet, elle n’a pas de capacité hygroscopique. Ainsi, son
classement au feu est B, et son temps de déphasage pour 20 centimètres est d’environ
6 heures.

En termes de bilan environnemental, la production du polystyrène expansé consomme


en énergie primaire 142,6 kwh Ep par m² d’isolant à R=5 m² K/W. Incidemment, son
effet de serre est de 16,9 kCO2 eq par m² d’isolant à R=5 m² K/W.
De son côté, le polystyrène extrudé présente une conductivité thermique comprise
entre 0,029 et 0,035. De plus, sa résistance thermique est de 2,80. Cependant, sa
résistance à l’humidité est excellente. Enfin, il est un peu plus cher que le polystyrène
expansé, mais un peu moins cher que le polyuréthane.
2.Méthodes conventionnelles de mise en œuvre
L’isolation thermique traditionnelle de votre maison se réalise par l’intérieur, et
consiste à installer un produit isolant entre l’habillage plâtre et la couverture, en
veillant à respecter les normes propres à la RT2012. Parmi ces normes, le coefficient
de résistance thermique fait office d’élément majeur. Celui-ci devra notamment être
adapté en fonction des zones à isoler (rampants de toiture, parois verticales, etc.).

3.Avantages et inconvénients des isolants traditionnels


a)Les aspects positifs
Les isolants traditionnels sont très performants, et souvent plus que les isolants
naturels. En fait, le polyuréthane est même l’un des isolants les plus performants. Bien
souvent, ils sont également moins chers que les isolants naturels et ont une plus grande
efficacité
b)Les aspects négatifs
Énergivore
Les principaux inconvénients des isolants traditionnels est qu’ils consomment
beaucoup plus d’énergie que les isolants naturels. En moyenne, il faut 10 fois plus
d’énergie pour leur fabrication. Pour vous donner une idée de l’énergie consommée
par la production d’isolants traditionnels, l’énergie grise nécessaire pour les fabriquer
peut égaler trois ans de consommation de chauffage d’un logement. C’est un réel point
faible.
Peu économique
En plus de cela, les mousses synthétiques sont dérivées du pétrole. Ainsi, elles sont
toxiques à produire, et peuvent être très nocives si brûlées lors d’un incendie par
exemple. De même, certains isolants tels que les laines de verre et de roche sont
soupçonnés d’être dangereux pour le système respiratoire.

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