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10 AVRIL 2023
P-Y. MAHIEUX
IUT Génie Civil – La Rochelle
LEON Maurine IUT GCCD – La Rochelle
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LEON Maurine IUT GCCD – La Rochelle
1 Introduction
La conception d’une route se révèle bien plus complexe que ce que la plupart des gens
peuvent penser. Il est d’abord nécessaire d’étudier le sol en place et d’établir la composition
de la future voie. Il s’agit ensuite de réaliser le tracé routier et de déterminer quels seront les
mouvements de terre. Enfin, les engins doivent être choisis, en réalisant des comparatifs de
temps et économiques. Cette SAÉ a pour but d’effectuer toute cette étude concernant la
construction d’une 2x2 voies de 5 km aux alentours de Saujon.
Cette future route traverse une route départementale. Le croisement fera l’objet de la
construction d’un pont routier. Plusieurs contraintes telles que la volonté de détruire le moins
de maisons possible, de rester à plus de 100 m de la voie SNCF ou encore le fait de préserver
au maximum le Bois de la Fenêtre rendent le projet complexe.
L’objectif est donc de réaliser le tracé de la route, d’en établir sa composition et enfin
d’effectuer le choix des engins et le chiffrage du terrassement. Le sujet traité est le sujet n°3.
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2 Conception de la route
La classe de trafic permet d’estimer le trafic moyen journalier en prenant compte des
poids-lourds, sur la voie la plus chargée. Dans notre cas, le projet de route est une Voie du
Réseau Structurante (VRS) puisque c’est une route de type L2. Le calcul s’effectuera donc sur
30 ans. Sachant que 14000 véhicules circulent chaque jour sur ces 4 voies, que 15% sont des
poids-lourds et qu’ils circulent à 90% sur la voie de droite, 945 véhicules lourds se retrouvent
chaque jour sur la voie la plus chargée. Notre dimensionnement se basera donc sur cette
valeur. Le trafic cumulé est d’environ 14 000 000, ce qui équivaut à une classe de trafic TC5.
La deuxième étape est d’étudier les sols du terrain accueillant notre future route. Danc
notre cas, nous avons 2 types de composition de sol :
Deux matériaux différents sont observables, il est donc nécessaire de caractériser les
deux pour savoir s’ils sont utilisables en l’état.
2.2.1 Matériau 1
D’après les données géotechniques, le matériau 1 est une roche sédimentaire de type
craie, il fait donc parti de la classe de sol R1 :
La teneur en eau de 25% et la densité sèche de 1,45 t/m3 montrent que ce matériau
est une craie peu dense plus précisément de classe R13m.
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2.2.2 Matériau 2
Le matériau 2 est également de classe R1 puisque c’est aussi une craie sédimentaire.
En revanche, selon sa teneur en eau et son poids volumique sec, sa classe finale est R12m.
D’après le GTR, ce matériau est lui utilisable en remblai avec les conditions ci-dessous :
Il est maintenant nécessaire d’évaluer si une couche de forme doit être mise en place.
Pour cela, nous devons déterminer la classe de PST (Plateforme Supérieure de Terrassement)
La nature de notre matériau correspond à une PST2, mais le manque d’information sur
la présence ou non d’une nappe nous oblige à passer en PST3. Pour déterminer la classe
d’arase, nous avons le choix entre placer une couche de forme ou mettre en place un système
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de drainage. Pour faire le choix, nous devons déjà nous assurer que placer une couche de
forme est possible. En effet, la classe de trafic indique une classe de plateforme minimum à
respecter. Une classe de PF est également indiquée pour la mise en place de la couche de
forme. Si ces deux PF ne sont pas compatibles, alors il ne sera pas possible d’installer une
couche de forme.
Notre TC indique une PF au moins de classe 2 :
Le matériau utilisé pour la couche de forme sera du D21, voici les indications du GTR :
D’après ces informations, il est possible de mettre en place une couche de forme. A
présent, quatre possibilités se révèlent :
- Couche de forme
- Couche de forme + géotextile
- Couche de forme + système de drainage
- Couche de forme + système de drainage + géotextile
. En effet, c’est à nous de choisir la classe d’arase ainsi que la mise en place ou non d’un
géotextile, ce qui déterminera l’épaisseur de la couche de forme. La classe d’arase 2 nécessite
en plus un système de drainage. Pour réaliser au mieux l’étude, il faudrait réaliser un
comparatif de temps et de prix entre les différentes solutions. Dans notre cas, nous décidons
de ne pas utiliser de géotextile ni de dispositif de drainage.
Nous nous classons donc en PST 3, AR 1 ainsi qu’en PF2 avec une couche de forme de
D21 de 40 cm d’épaisseur.
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Le sujet n°3 impose que les couches de base et de fondation soient composées d’EME2
(Enrobé à Module Elevé). Pour ce qui est de la couche de surface, seuls les matériaux BBDr,
BBSG et BBM sont accessibles. Pour déterminer la composition nous suivant le sens des rayure
du tableau ci-dessus.
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Même avec une couche de forme composée d’un matériau non gélif, comme le D21, il
est nécessaire de réaliser la vérification au gel du sol support. Dans notre cas, cette vérification
ne concerne que le matériau 2 puisque le matériau 1 sera purgé.
Pour effectuer ce calcul, il faut que l’indice de gel admissible par la chaussée (IA) soit
plus grand que l’indice de référence de la région (IR).
L’emplacement de la route se situe près de La Rochelle et a donc un IR de 75°C.J.
Pour calculer IA, nous avons besoin de la classe de sensibilité au gel (Qg) donnée à
l’aide de l’essai de gonflement ainsi que de Qng (qui dépend de l’épaisseur de la couche non
gélive, ici couche de forme, ainsi que du type de sol). Grâce à cela, nous déterminons QB, la
quantité de gel admissible. (QB = 7,17)
Ensuite, à l’aide d’un abaque, de QB, de la classe de trafic et de plateforme, nous
déterminons IA :
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Afin de réaliser au mieux notre route sur Covadis, il s’agissait de dessiner en amont les
différentes couches de notre route, de la couche de forme jusqu’à la couche de roulement
ainsi que les fossés en déblai et remblai.
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Le profil en long d’une route représente la coupe de côté elle permet de visualiser le
passage de la route en terme d’altitude et d’avoir une idée de dénivelé et des déblais et
remblais. La contrainte sur cette vue était le passage par une route départementale. Pour cela,
nous devions passer 5m en dessous du terrain naturel. Nous devions également respecter une
pente et une altitude pour les points de départ et d’arrivée.
Afin d’égaliser un peu les volumes de déblais et de remblais, nous pouvons modifier le
profil en long.
En déblai :
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En remblai :
Afin de réaliser au mieux les mouvements de terre et l’étude de prix des engins, il nous
faut les volumes de déblai et de remblai. Les volumes partiels sont disponibles en annexe 1.
Les volumes totaux sont :
- En déblai = 220 000 m3
- En remblai = 208 000 m3
- Au dépôt = 12 000 m3
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Nous réalisons ensuite une distance moyenne de tous les déplacements, cette distance
nous serviras ensuite dans le chiffrage des engins.
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Suite à cela, nous avons obtenu, pour saturer les scrapers, un total de 8 scrapers.
Comme nous sommes limité à 6, nous prenons ce nombre là et réaliserons un seul atelier avec
les scrapers saturés.
Ensuite, il faut déterminer la durée du chantier à l’aide du nombre de cycle et du
rendement journalier.
Finalement, nous pouvons maintenant calculer notre prix pour cet atelier à l’aide des
différentes données du sujet.
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L’atelier le plus avantageux est donc le dernier (2 chargeuses et 4 dumpers) car même
si le troisième est plus rapide, il est aussi bien plus cher. Cela est dû au fait que les camions
attendent trop lorsque les chargeuses sont saturées. Pour changer cela on pourrait essayer de
prendre des dumpers avec un volume plus petit. Si le maître d’œuvre exige une contrainte de
temps, alors on pourrait choisir l’atelier 3, mais dans le cadre de notre projet, nous conservons
le dernier atelier.
Notre atelier déblai se compose donc de 6 scrapers et d’un bull pour une durée de 52j
et un prix au m3 de 2,85 €.
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Notre rendement est supérieur au rendement de l’atelier de déblai, nous aurons donc
besoin d’un seul tamping, qui suivra facilement la cadence des scrapers. Voici l’étude de prix
de l’atelier remblai :
5 Conclusion
Finalement ce projet m’a permis de mieux appréhender et comprendre la phase de
conception d’une route et de me rendre compte des enjeux du choix des engins sur le prix et
la durée finale du chantier. En effet, le choix des ateliers change énormément, ce n’est pas un
point négligeable. Tout comme la conception de la route qui est très importante pour assurer
la durabilité de la route et que les usagers puissent utiliser la voie en toute sécurité.
Cette SAE m’a également permis de me familiariser encore plus avec le logiciel
COVADIS qui est très complet et devient presque indispensable pour réaliser ce genre de
projet.
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6 Annexes
6.1 Annexe 1
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