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REALISATION DE L’EXPERIENCE
Département Génie Civil
Mode opératoire :
1- Exécution de l'essai
Les choix du type de moule et de la nature de l'essai à exécuter étant faits, on procède au
compactage des éprouvettes humidifiées en respectant les modalités indiquées dans le tableau 1.
Avant introduction du matériau dans le moule il y a lieu de :
Solidariser : moule, embase et rehausse ;
Lubrifier le cas échéant les parois du moule ;
Placer le disque d'espacement au fond du moule CBR lorsqu'il est utilisé ;
Placer éventuellement un papier-filtre ou un film plastique au fond du moule Proctor ou sur
le disque d'espacement du moule CBR pour faciliter le démoulage.
Introduire alors la quantité de matériau pour que la hauteur de la première couche après
compactage soit légèrement supérieure au tiers ou au cinquième de la hauteur du moule
respectivement pour l'essai Proctor normal et pour l'essai Proctor modifié. Compacter cette
couche avec la dame correspondante en appliquant respectivement 25 coups ou 56 coups
par couche suivant le schéma suivant, et répéter l'opération autant de fois que l'exige le
nombre de couches à réaliser
Après compactage de la dernière couche, retirer la rehausse, le matériau doit alors dépasser du
moule d'une hauteur d'un centimètre au maximum. Cet excédent est arasé soigneusement au
niveau du moule en opérant radialement du centre vers la périphérie du moule.
Si des éléments > 10 mm sont entraînés dans cette opération, en laissant des vides à la surface de
l'éprouvette, combler ceux-ci avec des éléments fins qui sont lissés avec la règle à araser. Peser
l'ensemble du moule avec le matériau :
— s'il n'est pas prévu de poursuivre l'essai par la détermination des Indices CBR et/ou de l'Indice
Portant Immédiat, on procède au démoulage de l'éprouvette. En extraire, ensuite, un échantillon
représentatif pour en déterminer la teneur en eau ;
où :
w' est la teneur en eau OPN cherchée du matériau 0/D, exprimée en pourcentage ;
w est la teneur en eau OPN déterminée sur la fraction 0/20, exprimée en pourcentage ;
m est la proportion de la fraction 20/D dans le matériau, exprimée en pourcentage -
Masse volumique sèche
où :
ρ'd est la masse volumique sèche OPN (ou OPM) du matériau O/D, exprimée en tonnes par mètre
cube ;
ρd est la masse volumique sèche OPN (ou OPM) déterminée sur la fraction O/20, exprimée en
tonnes par mètre cube ; ρs est la masse volumique des particules élémentaires du sol, exprimée
en tonnes par mètre cube ;
m est la proportion de la fraction 20/D dans le matériau, exprimée en pourcentage.
Dans le cadre des travaux de réhabilitation de la pénétrante Est de la ville de Douala, on souhaite
réaliser la couche de fondation en graveleux latéritiques. Pour ce faire, une zone d’emprunt a été
trouvée dans les environs de la Dibamba et l’on a fait des prélèvements des puits allant jusqu’à 3,00m
en profondeur. Ces échantillons prélevés sont confiés à un laboratoire particulier dont vous en faites
partie et on vous demande de donner les paramètres à l’optimum nécessaire pour les travaux de cette
fondation.
Une fois l’essai réalisé, les données sont consignées dans le tableau suivant :
Poids mat.H+tare (g) 105 109 106 103 96 119 108 125
Moyenne (%)
N0 DES POINTS 1 2 3 4
1,05
1,15
1,25
1,35
La longueur de l’échantillon
L = 0,6 m et le diamètre du perméamètre D
est
= 0,08 m
Essai de perméabilité
Régime constant
Régime variable
Noms :………………………………………………………………
Prénoms :……………………………………………………………
Niveau :………………………………………………………………
Formation :…………………………………………………………
1. OBJECTIF
On dit qu’un matériau est perméable si les vides qu’il contient sont continus. La
majeure partie des matériaux utilisés en génie civil (hormis les matériaux métalliques) sont
perméables y compris le granite sain ou les bétons. La qualification d’imperméabilité qui
est associée souvent aux bétons ou aux argiles est simplement liée au fait que nous ne «
voyons » pas l’eau qui passe au travers de ces matériaux. Cela n’implique pas l’absence
d’écoulement et surtout l’absence de forces liées à cet écoulement. La perméabilité a une
influence vitale sur les problèmes de fondations et certains ouvrages de mécanique des
sols tels que :
a. la stabilité des barrages.
b. la stabilité des excavations ouvertes.
c. la stabilité des ouvrages en palplanches.
d. les caractéristiques de consolidation du sol.
e. la classification des sols et leurs propriétés.
L’eau peut se trouver dans plusieurs états à l’intérieur d’un sol, ces états se
distinguent essentiellement par l’intensité des forces qui lient l’eau et les grains. On distingue
classiquement :
• l’eau de constitution : c’est l’eau qui entre dans la composition
chimique/minéralogique de certains minéraux (essentiellement les argiles) Exemple : gypse
(SO4Ca, 2H2O) ;
• l’eau liée ou adsorbée : c’est la fine pellicule d’eau qui est « collée » aux grains
par des phénomènes électriques.
• l’eau capillaire : qui est retenue par les pores les plus fins du sol au-dessus du
niveau de la nappe : la zone de remontée capillaire peut être complètement ou partiellement
saturée ;
• l’eau libre : l’eau libre remplit les interstices formés par les grains solides et
peut y circuler sous l’effet des forces de pesanteur.
3. LOI DE DARCY
La relation entre la vitesse d’écoulement et la charge hydraulique a été établie
expérimentalement par
Darcy dans le cas de tubes remplis de sable (fig. 2).
A noter :
Cette définition bien que la plus utilisée, donne une vitesse fictive car en réalité l’eau ne
circule que dans les pores de surface n.S (n étant la porosité du sol) d’une part et d’autre
part, les trajectoires sont vraisemblablement tortueuses. On définit la vitesse moyenne v’
par le rapport :
5. COEFFICIENT DE PERMEABILITE
La loi de DARCY pose donc la proportionnalité de la vitesse de décharge et du gradient
hydraulique. Le coefficient de proportionnalité k à la dimension d’une vitesse, c’est le
coefficient de perméabilité, il dépend à la fois du milieu poreux et du fluide. On l’exprime
en général en m/s ou en cm/s.
Le coefficient de perméabilité à l’eau d’un sol, appelé aussi coefficient de Darcy, est une
caractéristique intrinsèque au sol et qui dépend de la granulométrie du sol, de sa nature et
de sa structure.
➢ Plus un sol est fin, plus les pores sont petits, et plus les frottements et donc
les pertes de charges sont importantes, donc plus le coefficient de perméabilité sera
petit. On dit parfois par simplification que les argiles sont imperméables, en fait elles
ont une perméabilité très faible.
➢ Plus un sol est dans un état de compacité élevé, plus la porosité est faible
et l’espace dans lequel l’eau peut circuler réduit, donc moins le sol sera perméable.
Quelques exemples de perméabilité de sol :
7. PRINCIPE D’ESSAIS
7.1 Perméamètre à charge constante
Cette méthode de mesure consiste à maintenir une charge hydraulique constante dans
l’échantillon, le flux traversant l’échantillon est engendré par un gradient de charge
hydraulique constant (figure 3), Les conditions du régime permanent seront atteintes
lorsque le débit d’eau entrant est égal au débit sortant de l’échantillon.
La perméabilité est calculée en utilisant la loi de Darcy. Cette méthode de mesure peut être
appliquée aussi bien aux échantillons intacts qu’aux échantillons remaniés. Il est certain
qu’avec cette méthode, on peut obtenir des résultats assez précis mais elles présentent
des temps d’essais assez importants.
9. MODE OPERATOIRE
a. Préparation de l'échantillon
b. Saturation du système
Avant tout essai, l’échantillon et le circuit doivent être saturés.
• Connecter le robinet inférieur du panneau à l’orifice d’entrée du perméamètre, puis l’orifice
de sortie (supérieur) du perméamètre au réservoir de récupération de l’eau. La circulation
de l’eau dans l’échantillon se fera ainsi de façon ascendante,
• Ouvrir les robinets du réservoir d’eau, du panneau et du perméamètre. Lorsqu’un régime
permanent s’établit à la sortie du perméamètre (lorsque le débit d’eau entrant est égal au
débit sortant de l’échantillon), on peut considérer que l’échantillon est saturé.
• Fermer le robinet du réservoir d’eau, puis attendre que le niveau de l’eau dans le tube
piézométrique soit proche du niveau 100 du réglet.
• Lorsque ce niveau est atteint, fermer les robinets du panneau et du perméamètre. Le
niveau de l’eau dans le tube piézométrique ne doit plus alors bouger et l’eau ne doit plus
sortir du perméamètre.
c. Essai de perméabilité
• Une série de tests doit être effectué, chaque test à un taux d’écoulement différent.
• Lire le temps t1, la hauteur h1 et mesurer le volume V1 de l’eau ayant traversé l’échantillon
à l'aide du récipient gradué,
• Renouveler l’opération plusieurs fois, (changer le niveau d’eau dans le réservoir amont),
• Lire les nouvelles mesures t2, t3….. h2, h3... et mesurer les volumes V2, V3....
Pour un essai à charge variable :
Dans l’essai de perméamètre à charge variable (figure 4), la colonne est remplie d’eau et à
un temps (t1-t0) son niveau baisse de h0 à h1.
• Alimenter le tube piézométrique et relever le niveau de l’eau h0.
• Ouvrir les robinets du panneau et du perméamètre. Déclencher aussitôt le chronomètre.
• Après quelques minutes, stopper le chronomètre et relever le temps t1 et la hauteur h1 sur
le tube piézométrique.
• Renouveler l’opération plusieurs fois,
• Lire les nouvelles mesures t2, t3….. h2,