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LST Génie Civil

Polycopié des travaux pratiques du module


de mécanique des sols

Pr Abdallah Lakhouili

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Introduction

Ce document est un support pour les travaux pratiques du module de


mécanique des sols. Il a comme objectif de définir les travaux pratiques qui
seront réalisés par les étudiants

Pour chaque travail, le document présente un aperçu sur les notions objets de
ce travail ainsi que l’objectif de l’essai en question, son principe, le matériel
utilisé et le mode opératoire. Pour chaque travail chaque groupe d’étudiant
doit rendre un compte rendu détaillé présentant la démarche suivit, les
résultats obtenus ainsi que les interprétations et conclusions nécessaires.

Les travaux pratiques objets de ce document concernent :

 L’Essai Proctor
 L’Analyse granulométrique d’un sable
 La détermination des limites d’Atterberg
 L’Essai Oedomètrique

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TP N° 1 : Essai Proctor

1- Objectif

La portance d’un sol est la caractéristique qui définit sa capacité à supporter


les charges qui lui sont appliquées.

La portance dépend de la nature du sol, de son pourcentage d’eau et du


degré de compactage. Quel que soit le sol, sa résistance mécanique
augmente avec sa densité en faisant passer plusieurs fois des engins lourds
qui assurent le compactage.

L’objectif de l’essai Proctor et de déterminer la densité sèche optimale au


laboratoire nécessaire pour vérifier l’état de compacité en place. Cet état se
traduit par la masse volumique apparente sèche en place. Sa connaissance
permet de vérifier le compactage (en le comparant à l’optimum Proctor
mesuré au laboratoire).

2- Principe de l’essai

Il s'agit de déterminer la teneur en eau optimale conduisant à une force


portante maximale pour un sol donné, selon des conditions de compactage
précises.

On compacte des échantillons de sol dans un moule normalisé, en adoptant


diverses valeurs de teneur en eau. Pour chaque essai, on détermine la masse
volumique sèche apparente correspondante.

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Puis les résultats sont portés sur un graphique et la courbe joignant au mieux
les points obtenus passe par un maximum qui correspond à l’optimum
Proctor. L'abscisse du maximum de cette courbe représente la teneur en eau
optimale ωopt, et son ordonnée la masse volumique apparente sèche
optimale ρopt

3- Moule utilisé et préparation de l’échantillon :

C’est un moule métallique cylindrique, ouvrable en deux demies coquilles et


fixé sur une base. Le moule Proctor est utilisé pour les sols fins. Le moule
C.B.R est utilisé dans tous les cas.

La quantité de l’échantillon à utiliser dépend du moule utilisé, et du nombre de


points que l’on souhaite définir pour le tracé de la courbe (en général 5 à 6
points).

Pour le moule Proctor, il faut environ 15 kg. Pour le moule C.B.R, il faut
environ 33 kg.

Le matériau doit être soigneusement prélevé et amené à une teneur en eau


d’environ 4% pour le premier essai. Ensuite on fait plusieurs essais en faisant
varier la teneur en eau.

4- Manipulation et présentation des résultas.

- Peser le moule (P1)


- Introduction et compactage du matériau selon la norme NF P 94-093

- Araser soigneusement, nettoyer le moule et peser l’ensemble (P2)

- Démouler le sol et prélever deux prises en haut et en bas de l’échantillon

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- Déterminer les teneurs en eau et faire la moyenne (w)

- Calculer la masse volumique apparente sèche :

Ρd = Md/vol moule = (P2 – P1)/ (1+w) x 1/vol moule

Tracer la courbe obtenue à l'aide des valeurs et déterminer ωopt

et ρdmax

D’une manière générale l’allure des courbes est aplatie en l’absence de fines
et au contraire incurvée dans le cas des sols comportant beaucoup de fines
comme les limons et argiles).

5- Résultats et tracé de la courbe

Essai 1 Essai 2 Essai 3 Essai 4 Essai 5


Masse Totale (g) 6985 7037 7096 7100 7055
Teneur en eau (%) 7 9,5 12 13,6 15,7

Le volume du moule est égale à 0,95 dm3. Sa masse est égale à 5000 g.

6- Travail à réaliser :

1- Tracer la courbe
2- Déduire les caractéristiques
3- Conclure

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TP N° 2 : Analyse granulométrique d’un sable ( NF EN 933-1)

1- Principe

L’analyse granulométrique a trois buts :

- Déterminer les dimensions des grains.

- Déterminer les proportions de grains de même dimension (% pondéral).

- En déduire les paramètres caractéristiques.

Les granulats utilisés dans le domaine du bâtiment et du génie civil sont des
matériaux roulés ou concassés d’origine naturelle ou artificielle, de
dimensions comprises entre 0 et 80 mm. Ils ne sont généralement pas
constitués par des éléments de tailles égales mais par un ensemble de grains
dont les tailles variées se répartissent entre deux limites: la plus petite (d) et
la plus grande (D) dimension en mm.

La granulométrie ou analyse granulométrique s’intéresse à la détermination


de la dimension des grains et la granularité concerne la distribution
dimensionnelle des grains d’un granulat. La granulométrie ou analyse
granulométrique consiste donc à fractionner des granulats au moyen d’une
colonne de tamis dont les dimensions des mailles sont normalisées et
décroissantes du haut vers le bas entre 80 mm et 0,063 mm. On appelle
tamisat ou passant l’ensemble des grains qui passent à travers le tamis, et
refus l’ensemble des grains qui sont retenus sur le tamis.

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Exemple de courbe
granulométrique

2- Matériel nécessaire :

 une machine à tamiser


 une série de tamis conformes à la Norme NF X 11-501 et NF X 11-504
 un couvercle qui évite la perte de matériau pendant le tamisage et un
réceptacle de fond pour recueillir le dernier tamisat
 des récipients en plastique
 une main écope pour le remplissage
 une balance de portée 5 kg, précision 1 g

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Exemple de série de tamis

3- Matériaux utilisés

- un échantillon de sable. Utiliser des échantillons préparés suivant la Norme


P 18-553, de masse déterminée suivant la Norme NF EN 933-1 et
préalablement séchés à l’étuve.

4- Mode opératoire

• monter la colonne de tamis dans l’ordre décroissant de l’ouverture des


mailles en ajoutant le couvercle et le fond

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• verser le matériau sec dans la colonne de tamis

• agiter mécaniquement cette colonne

• reprendre un à un les tamis en commençant par celui qui a la plus grande


ouverture, en adaptant un fond et un couvercle

•agiter manuellement chaque tamis jusqu’à ce que le refus du tamis ne varie


pas de plus de 1% en masse par minute de tamisage

• verser le tamisat recueilli dans le fond sur le tamis immédiatement inférieur

•déterminer ainsi la masse du refus de chaque tamis

•poursuivre l’opération jusqu’à déterminer la masse du refus contenu dans le


fond de la colonne de tamis

• vérifier la validité de l’analyse granulométrique imposée par la Norme NF EN


933-1

(différence entre la somme des masses de refus et de tamisats et de la


masse initiale...)

5- Remarque:

La classe des granulats est définie par tamisage au travers d’une série de
tamis dont les mailles ont les dimensions suivantes en mm : 0,063- 0,08 -
0,10 - 0,125- 0,16 - 0,20 - 0,25- 0,315 - 0,40 - 0,50- 0,63 - 0,80 - 1- 1,25 - 1,60
- 2- 3,15 - 4– 5 - 6,30 - 8– 10 - 12,50– 14 - 16– 20 – 25 - 31,50– 40 – 50 - 63–
80 – 100 – 125

6- Résultats de l’essai :

Masse totale de l’échantillon : 3500 g

Tamis 12,5 5 2 1 0,5 0,2 0,1 Fond


(mm)
Refus 0 217 868 1095 809 444 39 28
(g)

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7- Travail à réaliser :

7- Tracer la courbe granulométrique


8- Déduire les coefficients caractéristiques du sable
9- Conclure

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TP N° 3 : Détermination des limites d’Atterberg

1- Objectif et principe

La particularité des sols fins et que leur consistante dépend fortement de leur
teneur en eau. Leur état passe de l’état solide lorsqu’ils sont desséchés à
l’état liquide lorsqu’ils sont détrempés et passant par l’état plastique (pâte à
modeler)

Les limites d’Atterberg sont des paramètres qui permettent de définir des
indicateurs qualifiant la plasticité d’un sol, et plus précisément de prévoir le
comportement des sols pendant les opérations de terrassement, en particulier
sous l'action des variations de teneur en eau. Notons que cet essai se fait
uniquement sur les éléments fins du sol et il consiste à faire varier la teneur en
eau de l'élément en observant sa consistance, ce qui permet de faire une
classification du sol.

L’objectif de l'essai d'Atterberg est d'obtenir les limites entre ces états. C’est la
principale forme de classification des sols cohésifs.

La limite de liquidité wl et de plasticité wp sont les limites de teneur en eau


entre les états liquide et plastique d’une part et plastique et solide d’autre part.
L'indice de plasticité Ip définit l’étendu de du domaine plastique Ip= W l – W p.
L’indice de consistance est définit par Ic =( wl –w)/ Ip

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Les limites d’Atterberg servent à classifier les sols fins (< 80um)

2- Détérmination de la limite de liquidité par l’appareil de casagrande

Le but de ces tests est de déterminer les limites de consistance qui sont
exprimées en termes de teneur en eau marquant les limites entre état solide,
plastique, et liquide. Il est important de noter que ces tests ne s’appliquent que
pour les sols fins, définis comme ayant des grains de diamètres inférieurs à 0.06
mm.

Pour la limite de liquidité on utilise la coupole de Casagrande, qui consiste en un


appareillage composé d’un bol et d’un arbre à came permettant de transformer le
mouvement de rotation en translation, on arrive donc à élever le bol d’une certaine
hauteur et de le laisser retomber sur un plan rigide. Pour réaliser ce premier test, il
faut :

 Humidifier l’échantillon de sol fin


 L’homogénéiser
 Etaler l’échantillon dans le bol, de manière à avoir une épaisseur peu
près constante, de 1 [cm], avec une surface horizontale
 Appliquer une rainure au milieu, séparant l’échantillon en deux parties
distinctes et égales, de manière à voir le fond du bol
 Tourner la manivelle en comptant la norme de fois que le bol s’est élevé
puis rabattu jusqu’à ce que la fente se referme d’un cm
 Récupérer l’échantillon, le peser, et calculer sa teneur en eau. Faire plusieurs
essais.
 Tracer la courbe w=f(nb coups) : wL = w(25 coups)

3- Détérmination de la limite de plasticité avec les rouleaux

Pour déterminer cette limite, le procédé est le suivant :


 Prendre un échantillon séché du sol fin
 Y ajouter un peu d’eau et homogénéiser le mélange
 Former trois fils de plus de 3 [mm] de diamètre et de 10 [cm] de
longueur sur le modèle d’une petite barre de fer

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 Rouler les fils sur une planche de bois, servant à l’assécher au fur et à
mesure, jusqu’à l’apparition des première fissures. Les rétrécir si
nécessaire pour maintenir la même longueur (10 [cm]). Arrêter
l’expérience si les fils se coupent à un diamètre de 3 mm
 Récupérer l’échantillon, le peseret calculer sa teneur en eau qui sera égale à
wp

Appareil de Casagrande

Forme des rouleaux

pour la limite de

plasticité

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4- Résultats et Travail à réaliser

Limite de liquidité :

Nombre de 11 17 27 38
coups
Masse humide 38,62 46,33 47,62 37,99
brute (g)
Masse sèche 33,01 40,62 41,98 33,52
brute (g)
Masse de la 17 17 17 17
tare (g)

Limite de Plasticité :

Masse humide 15,89 15,94 15,04 17,11


brute (g)
Masse sèche 15,08 15,04 14,17 16,10
brute (g)
Masse de la 9 9 9 9
tare (g)

 Déterminer les caractéristiques du sol.


 Conclure

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TP N° 4 : Essai Oedomètrique

A. BUT DE L’ESSAI :

La manipulation a pour but de déterminer les caractéristiques de


compressibilité d’un sol qui permettent d’estimer le tassement d’un massif de
sol. Pour en évaluer l’ampleur, on reproduit le phénomène au laboratoire.
Le sol est placé dans une enveloppe rigide, on exerce sur sa partie
supérieure une pression variable à l’aide d’un piston et on mesure les
affaissements observés après stabilisation.

On détermine ainsi la relation entre les contraintes effectives et les


déformations verticales.

B. Résultats :

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σ 0 0 ,01 0,02 0,04 0,08 0,16 0,32 0,64 1,28 0,16 0,04 0,01
(MPa)
S 0 0,02 0,03 0,05 0,10 0,19 0,43 1,09 1,78 1,58 1,43 1,22
(mm)

L’oedomètre à une section de 38,5 cm2. La hauteur initiale de l’échantillon est


de 25 mm et son indice des vides est 1,01.

C. Travail demandé :

 Construire le diagramme oedométrique et calculer le module


oedomètrique moyen.
 Construire la courbe e – log σ et calculer l’indice de compression Cc
 Déduire les autres paramètres.

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