IUT GCCD 2022-2023

SAÉ 4-2 : Projets Routiers

Mini Projet : Étude de la construction d’une
route de liaison
Projet n°2

Marie MASSIAS 1
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Sommaire

Introduction ................................................................................................................................. 3
Partie 1 : Conception .................................................................................................................. 3
a) Calculer la classe de trafic ......................................................................................................... 3
b) Caractériser les sols .................................................................................................................. 4
c) Utilisation des matériaux en remblai ........................................................................................ 5
d) Solution avec couche de forme ................................................................................................. 6
e) Épaisseur couches de chaussée ................................................................................................. 8
f) Vérification au gel ...................................................................................................................... 8
g) Profil type ............................................................................................................................... 10
Partie 2 : Tracés et métrés ..................................................................................................... 11
Partie 3 : Choix des engins du terrassement et chiffrage ................................................ 15
Mouvements de terre ................................................................................................................. 15
Distance moyenne de terrassement ........................................................................................... 15
Échelon Scrapers ......................................................................................................................... 16
Échelon Chargeuse + Dumpers .................................................................................................... 16
Compactage remblais ................................................................................................................. 17
Chiffrage ..................................................................................................................................... 18
Partie 4 : Choix des engins de compactage de la chaussée ........ Erreur ! Signet non défini.
Atelier de compactage ........................................................................... Erreur ! Signet non défini.

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Introduction

Lors de cette SAÉ, je vais pouvoir étudier la construction d’une autoroute à 2x2 voies de type
L2 d’environ 5 km aux alentours de Saujon. Pour cela, je vais commencer par concevoir le projet en
déterminant notamment les différentes couches de chaussée. Puis, grâce au logiciel Covadis je vais
pouvoir effectuer le tracé de cette route afin d’obtenir un axe en plan, un profil en long ainsi que les
cubatures de déblais et remblais. Ceci va me permettre de définir les engins pour le terrassement et
le compactage de la chaussée. Plusieurs solutions vont être étudiées afin de trouver le plus rapide et
rentable.

Partie 1 : Conception
a) Calculer la classe de trafic

Tout d’abord, il est important de définir la catégorie de voie, en effet il s’agit d’une VRS (Voies
du Réseaux Structurant) qui est dimensionné pour 30 ans. Ainsi, je vais pouvoir calculer la classe de
trafic cumulée en sachant que 14 000 véhicules vont rouler par jour avec 15 % de poids lourd et un
taux de croissance annuel de 3 %.

Classe de trafic cumulée : TC5

𝑇𝐶𝑖30 = 365 ⋅ 𝑇 ⋅ 𝐶 = 365 ⋅ 945 ⋅ 43.05 = 14 849 022 𝑃𝐿 

𝑑−1 30−1
Avec : 𝐶 = 𝑑 (1 + 𝑡 ⋅ 2
) = 30 (1 + 3 ⋅
2
) = 43,05

et 𝑇 = 7000 ⋅ 0,15 ⋅ 0,9 = 945

Cette moyenne de nombre de poids lourds me permet de déterminer la classification suivante : TC5

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b) Caractériser les sols

Ensuite, grâce au GTR j’ai pu déterminer la nature des deux matériaux présents sur site soit
deux roches sédimentaires de type craie avec des densités différentes. Cette information va me
permettre de déterminer si ces matériaux peuvent être utiliser en remblai dans ce projet.

Matériau 1 : Il s’agit d’une craie peu dense avec une teneur en eau comprise entre 21 et 26% soit
une R13m.

Matériau 2 : Il s’agit quant à elle d’une craie de densité moyenne avec une teneur en eau comprise
entre 22 et 27% soit une R12m.

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c) Utilisation des matériaux en remblai

Pour chacun de ces deux matériaux, j’ai regardé s’il était possible de les utiliser en remblai
en considérant que lors des travaux de terrassement on se placera exclusivement en pluies faibles.

On remarque tout d’abord que le matériau 1 (R13m) ne peut pas être utilisé en remblai
puisqu’il ne garantit pas une qualité suffisante notamment à cause de la pluie lors de son utilisation.
En effet, ce type de matériau se broie très rapidement sous l’action des engins de terrassement ce qui
rend le terrain rapidement impraticable. Ainsi, il sera déplacé, stocké et non réutilisé. Quant au
matériau 2 (R12m), il est possible de l’utiliser en remblai à condition que la hauteur de remblaiement
soit inférieure à 10m. Lors de la détermination des mouvements de terre une attention particulière
sera donnée sur ce point. De plus, si ce matériau devait être utilisé comme couche de réglage elle
devrait être entre 30 et 50 cm avec un compactage intense, sauf que nous ne sommes pas dans ce
cas-là. Ainsi, ce matériau peut donc être utilisé en remblai.

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d) Solution avec couche de forme

Dans un premier temps on cherche le type de PST. On sait que les matériaux sont des R12m
et R13m et qu’il n’y a pas de nappes phréatiques en profondeur ainsi je peux affirmer qu’on se trouve
dans une PST3 et plus précisément PST3 AR2 puisque des dispositions constructives de drainage sont
mises en place afin d’améliorer la plate-forme.

De plus, nous étudions une VRS en classe de trafic TC5 ainsi nous nous trouvons en PF2 au
minimum.

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Ensuite, j’ai vérifié s’il était possible d’utiliser les matériaux 1 et 2 en couche de forme, on
constate rapidement que ce n’est pas possible, notamment à cause de la pluie lors du terrassement
routier.

C’est pourquoi, la carrière locale propose une GNT 0/40 de classe D21 non-gélive. Lors de la
mise en œuvre, toutes les préconisations seront prises vis-à-vis de la météo. De plus, un géotextile
sera intercalé entre la PST et la couche de forme ce qui permet de ne mettre que 20cm de couche de
forme.

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e) Épaisseur couches de chaussée

A l’aide du catalogue VRS, j’ai pu retrouver la composition des couches de chaussées. La

couche de forme sera constituée de 20cm de GNT 0/40, la couche d’assise sera composée de deux
couches de EME2 avec une de 12 cm et l’autre de 11cm. Enfin, pour la couche de surface j’ai choisi
4cm de BBDr. Enfin, en dessous de chaque couche on mettra en œuvre une couche d’accrochage en
émulsion de bitume à raison de 1,5 kg de bitume 60/70 par m².

f) Vérification au gel
Nous allons déterminer si le D21 résiste au gel, ainsi on doit savoir si IA est bien inférieur à IR.
Premièrement, dans le tableau ci-dessous on peut relever la valeur de IR soit 100 °C.jours pour Cognac
puisque c’est la ville la plus proche de Saujon parmi celles-proposées.

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Ensuite, j’ai déterminé IA notamment grâce à hn (l’épaisseur en cm de la couche non-gélive)

et au coefficient An ci-dessous :

Puis, j’ai pu calculer Qng et Qg qui m’ont permis d’obtenir Qb, la quantité de gel admissible.

𝐴𝑛 ⋅ ℎ𝑛2 0,12 ⋅ 202

𝑄𝑛𝑔 = = = 1,6
ℎ𝑛 + 10 20 + 10
1 1
𝑄𝑔 = = = 3,33
𝑝 0,3
𝑄𝑏 = 𝑄𝑔 + 𝑄𝑛𝑔 = 3,33 + 1,6 = 4,93

Enfin, sur l’abaque du catalogue VRS j’ai pu retrouver la valeur de IA=120°C.jours en sachant
que je suis en TC5 PF2 avec Qb = 4,93.

On constate donc que IA>IR (120>100) ainsi, il n’y a pas de risque de gel.

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g) Profil type
Une fois, l’ensemble des couches de chaussées déterminées j’ai pu dessiner le profil type de
la chaussée sur Autocad. Il y aura donc une couche de forme en GNT 0/40 de 20cm, une couche
d’assise composée d’une couche de fondation en EME2 de 12cm ainsi qu’une couche de base en EME2
de 11cm. Enfin, la couche de surface sera de 4cm en BBDr.

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Partie 2 : Tracés et métrés

Afin de représenter le projet, j’ai utilisé le logiciel Covadis sur lequel j’ai tracé un axe en plan
avec certaines contraintes. En effet, la route doit passer à au moins 100m de la voie ferrée, éviter au
maximum les habitations et éviter de passer dans la forêt. Ces contraintes ont plus ou moins étaient
respectés puisque je n’ai pas eu le choix que de passer proche voire très proche de certaines maisons.
Ensuite, j’ai construit le profil en long sur lequel j’ai affecté toutes les couches de chaussées
précédemment définies. Enfin, j’ai pu extraire du logiciel les listing Axe en plan et profil en long.

Rayons :

Dans le cas d’une route de type L2, les rayons minimaux pour les raccords de segments sont de 400m
et 650m pour les rayons non déversés.

Pour les profils en long les rayons en angle saillants sont de 6000m et les rayons en angle
rentrant sont de 3000m.

Décapage et purge :

Une première partie du projet, du point A à la voie communale VC9, est décapée sur 30cm terre
végétale) puis sur 70cm (matériau 1) ce qui fait 1m de décapage au total. Tout le reste du projet est
décapé seulement sur 30cm.

Profil en long

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Profils en travers

Profil en travers en déblais

Profil en travers en remblais

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Listing profil en long

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Axe en plan

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Partie 3 : Choix des engins du terrassement et chiffrage

Mouvements de terre
Après avoir récupéré les cubatures déblais/remblai j’ai pu proposer un mouvement de terre.
Pour cela, j’ai fait la différence entre les volumes partiels de déblai et remblai. J’ai obtenu 8 buttes en
simplifiant certaines qui avaient que de petites quantités. Il y a donc 8 mouvements de terre dont
deux qui vont au dépôt situé au point kilométrique 40.

Distance moyenne de terrassement

Ensuite, j’ai pu calculer les distances de chaque mouvement de terre en prenant en compte
qu’un mouvement commence au milieu de la zone en déblais jusqu’au milieu de la zone en remblais.
En multiplient le volume de chaque mouvement de terre par sa distance, j’ai pu calculer la distance
moyenne des mouvements de terre (1,81km). De plus, j’ai trouvé le volume total à terrasser, il ne
prend pas en compte les déblais qui vont au dépôt, il y a donc 105 548m3 à terrasser et 16 974m3 à
amener au dépôt. Ils pourront aussi servir si jamais il manque des remblais.

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Échelon Scrapers

Dans cette première partie du choix des

engins, j’ai calculé le temps de cycle du Scraper 631
et celui du Bull D9. Ensuite, j’ai pu trouver le
rendement avec un scraper qui travaille en sachant
que les ouvriers travaillent 4,9h/j en prenant une
efficience de 0,7. J’ai donc fait deux cas, un cas où
le scraper attend et donc il y a 7 scrapers et un autre
cas où c’est le Bull qui attend, il y a donc 6 scrapers.
Forcément avec 7 scrapers le rendement est
meilleur mais il reste à savoir si économiquement
ce sera intéressant.

Échelon Chargeuse + Dumpers

Ensuite, j’ai essayé de voir si avec des dumpers 769C et une chargeuse 966C le rendement
serait meilleur. J’ai donc calculé le temps de chargement du dumper grâce à son rendement et le
volume de sa benne. Cela m’a permis de trouver le temps de son cycle, de même pour la chargeuse.
Ainsi, le nombre de dumpers correspond au temps de son cycle divisé par la durée de chargement.
J’obtiens donc 2 dumpers, vu qu’il y a un rapport de 2 dumpers pour une chargeuse, il y aura donc 1
chargeuse (Cas 3). J’ai aussi fait un quatrième cas avec 2 chargeuses et 4 dumpers.

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Grâce au volume total à terrasser et au rendement des échelons j’ai pu calculer le nombre de
jours de terrassement. On remarque tout de suite que le cas 3 a nombre de jours beaucoup trop
importants, c’est pourquoi j’ai choisi de ne pas calculer le nombre de Tampings et de ne pas chiffrer
ce cas-ci.

Compactage remblais
Concernant le compactage, il sera réalisé avec un Tamping SP peu importe le cas. Afin de
calculer le nombre de compacteurs j’ai eu besoin du Qprat calculé avec la formule ci-dessous et grâce
aux données de compactage trouvées dans le GTR. L’énergie de compactage est intense comme
indiqué dans le GTR.

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Pour chacun des 3 cas étudiés il faudra 1 Tamping avec 9 passes.

Chiffrage

A l’aide de l’ensemble des informations présentes dans le cours j’ai pu chiffrer les cas 1,2 et 4
afin de voir lequel est le plus rentable. Chacun d’entre eux ont des durées de terrassement différentes,
un nombre et type d’engins différents. Le prix total en €/m3 est composé du prix de la location des
engins, du fuel et de la main d’œuvre. On retiendra le cas 1 puisqu’il a la durée de terrassement la plus
courte et le prix au m3 le moins élevé (2,81€/m3).

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Conclusion
Afin de résumer ce projet je peux dire que j’ai réalisé la conception d’une 2x2 voies de
type L2 grâce à plusieurs outils tels que le GTR, le guide VRS, le logiciel Covadis ainsi que mes
cours de TTP4. A travers ce projet, j’ai pu déterminer l’épaisseur de chaque couche de
chaussée selon certaines normes et réaliser une coupe de celle-ci.
Grâce à Covadis j’ai pu tracer le profil en long selon plusieurs contraintes telles que les
habitations, la voie ferrée ou encore une forêt. J’ai aussi pu représenter les différentes
couches de chaussées, les affecter à la chaussée afin de déterminer les volumes de chacun
des matériaux utilisés et les volumes à terrasser.
Ensuite, j’ai pu réaliser des mouvements de terre de déblais et remblais qui m’ont
permis de définir une distance moyenne de terrassement de 1,81km. Grâce à cette distance
j’ai pu définir le temps des cycles de chacun des engins étudiés et trouver leur rendement. En
effet, deux échelons ont été étudié afin de voir lequel et le plus rapide et rentable. Ainsi, une
étude financière à été réalisé sur 3 cas différents, on retiendra que le cas 1 avec 7 Scrapers
631, un Bull D9 et un Tamping SP1 est le plus rapide et rentable puisqu’il dure 23jours et coûte
2,81€/m3. Cela revient à un budget total de 297 054€ pour réaliser le terrassement et le
compactage de la chaussée.

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