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Sous la direction de :
Mr. Hafidi Alaoui Adil
Hamza ALAHIANE
Atae OUAAZIZI
Yassine HAIBA
Listes de Figures
Figure 1 : Différentes formes de fibre ......................................................................................................... 6
Figure 2 : Effet de la taille d’agrégat sur la distribution des fibres dans un carré avec une longueur égale à la
longueur d’une fibre. ................................................................................................................................ 17
Figure 3 : Influence du présence des fibres sur l’essai de compression ...................................................... 19
Figure 4 : Allure des courbes charge-fléche. ............................................................................................. 20
Les Tableaux
Tableau 1 Les Familles de fibres............................................................................................................... 12
Tableau 2 Domaines d'application ............................................................................................................ 15
Tableau 3 Les caractéristiques des fibres .................................................................................................. 16
Le Béton Fibré
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Mini Projet : Béton Fibrés
I. Introduction
Deux caractéristiques ont néanmoins limité son utilisation, il est fragile et résiste mal à
la traction. Cependant, la récente mise au point de produits composites, renforcés de fibres
dans les secteurs de l'aérospatiale et des plastiques, a offert la possibilité de pallier à ces
lacunes.
Pour ce qui est des matériaux composites, ils sont constitués d'un dort fibreux protégé
et supporté par matrice. Ils peuvent supporter de plus grandes contraintes que leurs
matériaux constitutifs. Puisque la matrice et les fibres interagissent, redistribuant ainsi les
contraintes de la charge externe, on parle alors de synergie. La performance des bétons
renforce dépend des matériaux constituants, de l'orientation, de la longueur, de la forme, du
pourcentage et de la composition des fibres, des propriétés mécanique de la matrice, de
l'interaction fibre-matrice et de l'utilisation prévue
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Mini Projet : Béton Fibrés
Le béton avec fibre est un béton conventionnel auquel on a ajouté des fibres
durant le malaxage. Son nom : la microfibre.
Les microfibres peuvent être utilisées quand on souhaite réduire la fissuration et
améliorer la durabilité. Et elles conviennent particulièrement bien aux dalles sur le sol, dalles
surélevées, pavages, piscines, trottoirs, béton projet etc...
Comme armature secondaire utilisée pour assurer le contrôle de la fissuration, elle
constitue une solution idéale lorsqu'elle est combinée au treillis métallique soude ou
ferraillage en acier. Cette fibre n'est pas recommandée pour remplacer l'armature exigée par
les codes et les normes du bâtiment.
Les propriétés de cette fibre sont étonnantes. En effet, sa force majeure est sa
capacité à diminuer le retrait plastique et les fissures d'environ 40% et plus.
Les propriétés du béton de fibres dépendent de la qualité de la matrice et des
caractéristiques de fibres. La matrice considérée est identique à la matrice d’un béton
courant, les fibres sont de formes et de dimensions différentes liées aux technologies
d’élaboration. Chacune de ces catégories de fibres donne au béton des propriétés
spécifiques lesquelles dépendent de la nature, la forme géométrique, l’élancement, et la
teneur en volume de fibre.
Une analyse profonde de ce concept nous indique que cette idée est très ancienne
et date depuis l’antiquité. En effet les pharaons ont pensé à l’idée des pailles pour renforcer
la brique de boue d’après Exode 5:6 comme il est le cas Finlandais utilisant pour la 1ére fois,
les fibres d’amiante dans le renforcement des poteries en argile, il y’a de cela 5000 années.
D’autres sources ANTOINE, E.N - Mars 1985 et ACI COMMITTEE 554 Mars- Avril 1984
ont indiqué que l’usage de cette technique par le biais de pailles afin de renforcer les briques,
tandis que les poils des animaux et les fibres pour renforcer le plâtre et la pâte de ciment. On
peut noter aussi la réalisation, au milieu du XX éme siècle ( 20e siècle), d’alliages métalliques
avec fibre de carbone.
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En 1910, une série d’essais pour améliorer la résistance du béton a été faite par
J.PORTER qui a conclu que la présence des fibres courtes dans le béton augmente sa
résistance à l’écrasement et à la traction.
Par la suite 1911, GRAHAM a établi un brevet sur les bétons de fibres. C’était
le premier brevet Américain où il a décrit l’emploi des tranches d’acier comme des
renforts fibreux dans les matériaux de construction. Un deuxième brevet Américain sur
ce sujet a été pris par WEAKLY.
En 1912, qui consiste à l’utilisation des bandes en fils d’acier fabriquées avec
deux fils, avec l’intermédiaire d’un anneau, afin d’assurer une adhérence durable avec
le béton.
Quelques années après, en 1938, un autre brevet a été établi par N. ZITEVIC en
Grande Bretagne. Son procédé consiste à mélanger avec le béton des petits éléments en
fer approximativement avec 100 mm de long et 1.00 mm de diamètre. Ces éléments
métalliques sont très semblables aux fibres utilisées aujourd’hui pour armer le béton. Il
a conclu qu’il y a une amélioration de la résistance du béton à la compression, à la
traction et au cisaillement.
A partir de 1940, plusieurs procédés sont apparus dans de différents pays. Ces
procédés recommandent en général l’inclusion des fibres d’acier dans le béton pour
améliorer sa performance. Mais on note ici que celui de G.CONSTANTINESCO, en
1943 en Angleterre et en 1954 en U.S.A, mérite une attention particulière.
A partir des années 1970, il s’est produit une sorte de réveil dans le domaine de
la technologie des bétons renforcés de fibres d’acier. La confiance acquise dans
certaines propriétés spécifiques des bétons renforcés de fibres d’acier augmente de
façon permanente par l’utilisation de ces bétons dans des applications industrielles. Le
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premier article dans ce concept peut être attribué à LANKARD et SHEETS. Dans cet
article, ils ont
Les fibres sont définies comme des éléments discontinus, de nature variable,
des formes sensiblement cylindriques, d’un diamètre et longueur variable. Elles sont
reparties dans la matrice soit d'une façon aléatoire ou orientation préférentielle.
Généralement les fibres sont aussi utilisées pour définir le constituant
élémentaire des structures textiles. Par ailleurs, on distingue la fibre de longueur réduite
ou fibre courte, de 20 à 150 mm, et la fibre de grande longueur ou filament continu.
Il existe un grand nombre de fibres qui se différencient par leur origine
(naturelles, artificielles et synthétiques), leur forme (droite, ondulée, aiguille, …etc.),
leur dimension (macro ou micro - fibre) et aussi par leurs propriétés mécaniques.
Cependant, pour faire un choix de fibres à utiliser pour des applications, il est
nécessaire de tenir compte de la compatibilité de la fibre avec la matrice, et la mode
de performance du composite.
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Les différentes fibres actuellement disponibles peuvent être classées selon leur origine en :
Les fibres métalliques apportent une bonne résistance à la flexion et à la rupture. Les fibres organiques sont
plus souples ce qui facilite la maniabilité du béton. Quant aux fibres minérales, elles offrent une bonne tenue
au feu et bonne isolation thermique.
Afin d’obtenir un mélange fluide, ce qui n’est pas toujours aisé en présence de fibres, il est conseillé
d'ajouter des adjuvants spéciaux tels que les super-plastifiants.
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Les bétons fibrés peuvent être mis en œuvre par déversement à l’aide d’une benne, par pompage ou par
projection sous forme de :
L’incorporation des fibres dans le béton doit être particulièrement soignée, elle peut se faire :
au malaxage (encentrale à béton bpe) avec intégration manuelle dans le malaxeur ou à l’aide de
systèmes automatiques de dosage et d’introduction des fibres.
au moment du coulage (dans la toupie sur le chantier).
lors de la projection (béton projeté).
Des précautions doivent être prises lors du malaxage pour éviter la formation d’oursins (agglomérations
de fibres).
Une optimisation du mode d’introduction des fibres permet d’assurer une distribution uniforme des
fibres dans le béton.
Le temps de malaxage doit être adapté en fonction du type de fibres et de son dosage.
Les bétons fibrés doivent être vibrés (sauf s’ils sont autoplaçants) et faire l’objet d’une cure adaptée à la
formulation et aux conditions météorologiques.
Les bétons fibrés peuvent être utilisés pour une grande variété d’applications en bâtiment, en travaux
routiers, en aménagements urbains et en génie civil :
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Canalisation et coque minces faiblement sollicitées. - Modification des variations dimensionnelles, lutte
contre les fissurations.
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Parties exposées aux fortes variations de température et - remplacement avec succès du revêtement réfractaire,
même aux hautes températures.
- diminution le coût de réparation des éléments
réfractaires
Fabrication des pieux, revêtement ignifuges isolants - augmentation de la résistance aux chocs,
(construction navale).
- augmentation de la résistance à l’usure,
Panneaux de revêtement de façade….etc.
- augm
2.4. Formulation
L’incorporation de fibres dans le béton doit faire l’objet d’une étude de formulation. L’étude consiste à
rechercher le squelette granulaire qui conduit à la maniabilité optimale pour un type et un pourcentage de
fibre donnés, en tenant compte de l’interaction entre les fibres et les granulats, et à déterminer, la nature, la
taille et le dosage des fibres en fonction des caractéristiques et des performances requises.
L’introduction de fibres dans le béton modifie l’arrangement granulaire. Les fibres ont généralement
tendance à rigidifier la matrice cimentaire. Cette diminution de l’ouvrabilité doit être compensée par
l’utilisation de super plastifiants.
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Ondulée – Bi-ondulée
Forme
Rectiligne crantée – Lisse – À crochet Ruban mince
Bien sûr, toutes les fibres ne confèrent pas aux bétons l’ensemble de ses améliorations
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Figure 2 : Effet de la taille d’agrégat sur la distribution des fibres dans un carré avec une longueur égale à la longueur
d’une fibre.
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Plusieurs types de fibres ont fait l’objet de beaucoup de recherches, mais il est prouvé que les
seuls types de fibres susceptibles d’augmenter la résistance à la traction du béton, par la
transmission d’une palpable énergie de plastification et de rupture, sont celles dotées d’un
système d’ancrage. Les deux prérogatives qui en découlent sont :
1. En se plastifiant, l’ondulation diffuse, dans le béton, une énergie capable de multiplier par
2.5 celle de la rupture en traction de la fibre.
2. Contrairement aux autres types de fibres, celles ondulées sont capables de s’agripper au
béton. En effet, l’existence d’ondulations le long de ces fibres créent des réactions de
butées et s’opposent par le fait au déchaussement de ces fibres.
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Un essai de compression est réalisé sur trois des éprouvettes cylindriques afin de déterminer la résistance en
compression moyenne du matériau, ainsi que son module d’élasticité longitudinal, ou module d’Young
moyen.
Description de l’essai :
Cet essai consiste à appliquer une contrainte de compression sur les éprouvettes cylindriques posées
verticalement. Les éprouvettes sont au préalable surfacées afin que le contact avec les plateaux de la presse
engendre le moins de frottements possible. L’objectif est d’appliquer une contrainte homogène dans toute la
section durant l’essai. Le risque de voir apparaître des concentrations de contraintes, pouvant causer une
rupture prématurée de l’éprouvette, est ainsi limité. Le surfaçage permet ainsi d’assurer la reproductivité et
la fiabilité de l’essai et surtout de diminuer l’effet de frettage. Cet effet est dû à la diminution de l’effet de
Poisson due aux frottements entre les plateaux de la presse et l’éprouvette. Les parties en contact se
retrouvent ainsi en tri-compression, or une éprouvette en béton résistera mieux à une sollicitation en tri-
compression qu’en compression uni-axiale. L’objectif étant ici d’estimer la résistance à la compression uni-
axiale, il faut logiquement essayer de diminuer au maximum ce biais.
On constate bien que la présence des fibres dans le béton augmente la résistance à la déformation d’après la courbe.
Le béton testé au cours de cette étude est renforcé de fibres de dramix et les fibres en
copeaux de longueur 50 mm et 30 mm. Les corps d’éprouvettes sont de forme prismatique de
dimensions 100x100x400 mm, ils sont soumis à l’essai 28 jours après le coulage. Ils reposent
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sur deux appuis distants de 300 mm (centrés) et sont soumis à une charge verticale, appliquée
au milieu de la travée centrale. La charge est appliquée progressivement à vitesse de
chargement contrôlée (machine d’essai Tribel OPM200), et ce jusqu' à la rupture pour chaque
type de béton.
La courbe charge-flèche est ensuite enregistrée. L’allure des courbes obtenues, lors de l’essai
de traction par flexion des éprouvettes, est donnée à la figure suivante.
La courbe comporte une première phase, élastique linéaire jusqu’à atteinte de l’effort maximal correspondant
à l’apparition de la première fissure. Cet effort maximal est fonction du pourcentage en fibres.
La deuxième phase est caractérisée par une branche descendante plus au moins ductile. A ce stade, les fibres
sont sollicitées en traction. Elles interviennent en "causant" les fissures et en limitant leur ouverture. La
longueur des fibres ainsi que le pourcentage deviennent des paramètres importants. En effet, l’effort
nécessaire à l’arrachement des fibres est fonction de la longueur adhérente et du système d’ancrage. En ce
qui concerne le pourcentage, plus celui-ci est important plus le nombre de fibres cousant la matrice est
important.
Enfin, dans la troisième phase, la courbe tend à s’aplatir et ne s’annule qu’après une grande déformation. Il y
a une réduction des efforts due à l’existence des fibres au niveau de la fissure. Cet effort qui permet au
matériau de résister encore est appelé effort résiduel. La rupture survient ensuite soit par arrachement, soit
par rupture des fibres.
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V. Avantage et inconvénients du béton fibré
5.1 Les avantages
Les avantages du béton fibré dépendront fortement de la nature des fibres qui le
compose. La qualité du béton ainsi obtenu devient en tout cas très importante et
différente de celle du béton classique.
Certains artisans peuvent même penser à remplacer le béton armé par du béton fibré,
car ce dernier est bien plus malléable et plus facile à mettre en place pour la
construction d’une dalle.
Pour des fondations superficielles, des dallages d’industrie ou sur terre-plein, l’usage
d’un béton contenant des fibres sera bien plus simple, présentant moins de fissures ou
pas du tout, et avec un rendu plus homogène et solide.
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VI. CONCLUSION
L’introduction des fibres dans une matrice béton amène une certaine
ductilité au comportement mécanique du matériau, cet ajout retarde la
microfissuration et permet de retenir les "morceaux" en cas de rupture
accidentelle. Il a été mis en évidence une légère augmentation de la résistance
à la compression et aussi à la flexion. Cependant, il y a certaines précautions à
prendre quant à la mise en œuvre de ce matériau, puisque les fibres modifient
la maniabilité. Les pourcentages maximums de fibres incorporées restent
limités compte tenu des problèmes liés à la mise en œuvre (formation
d’oursins et pelotes donc création de porosité au sein de la matrice). Dans la
seconde partie de ce travail, on s’intéresse à la maniabilité du béton armé de
fibres métalliques. Les fibres utilisées proviennent des déchets d’usinage des
pièces mécaniques en acier et leur utilisation constitue une manière de
recycler ces déchets. Des essais mécaniques (traction directe et compression)
sont aussi effectués.
VII. Référencés
o [1] P. Rossi, N. Harrouche et A. Belloc (1989), « Méthode de Composition des bétons
de fibres
o métalliques », Annales de l’ITBTP, n° 475, pp. 38-43.
o [2] P. Casanova (1995), « Béton renforcé de fibres métalliques du matériau à la
structure ». Thèse de
o l’école nationale des ponts et chaussées.
o [3] R.N. Swang et P.S. Mangat (1974), “Compatibility of steel fibre reinforced
concrete”, Vol. 8, N°5,
o pp. 34-35.
o [4] N. Harrouche (1989), «Formulation et comportement mécanique des bétons de
fibres métalliques»,
o Thèse de l’université Paris VI.
o [5] Mansur (1986), “Shear strength of fibrous concrete beams without stirrups”,
Journal of Sc.Eng.,
o vol12, N°9, pp. 2066-2079.
o [6] Lim (1987), “An analytical model for tensile behaviour of steel fibre concrete”,
ACI Materials
o Journal, vol 84, n°4, pp. 286-298.
o [7] P. Casanova (1992), « Etude du comportement d’un élément de structure en béton
armé renforcé
o par du béton de fibres métalliques projeté ». Mémoire de DEA de l’Ecole Normale
Supérieure de
o Cachan.
o [8] P. Rossi (1998), « Les bétons de fibres métalliques », Presses de l’ENPC, Paris.
o [9] P. Rossi (2002), « Le développement industriel des bétons de fibres métalliques »,
Presses de l’ENPC, Paris.
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Mini Projet : Béton Fibrés
o Etude des Bétons à Fibres renforcés par des Fibres Métalliques à Base de Matériaux
Locaux(thése).
o Infociments
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