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Le palais du comte de Flandre est de style néo-classique. Construit de 1776 à 1781 sur les plans de l'architecte
français Barnabé Guimard, ce bâtiment est à l'origine l'un des huit pavillons néo-classiques destiné à structurer la
Place Royale. Brigitte comtesse de Demaisières-Templeuve accepte de faire procéder à la démolition de son
hôtel particulier afin qu'à sa place soit reconstruit un édifice conforme au projet de création de la nouvelle Place
Royale. A la mort de la comtesse de Tirimont-Templeuve, c'est son neveu, Paul marquis Arconati, bourgmestre
de Bruxelles qui entre en possession du bâtiment, avant que son neveu, le marquis Joseph Arconati en hérite à
son tour. De 1834 à 1839, il abrite le ministère de la Guerre. L'athénée royal de Bruxelles occupe ensuite le
bâtiment de 1861 à 1865.
Le palais doit son nom actuel à Philippe de Belgique, comte de Flandre, troisième fils du roi Léopold Ier, qui
achète le bâtiment en 1866 et s'y installe en mai 1868, après son mariage avec Marie de Hohenzollern-
Sigmaringen. L'agrandissement du bâtiment initial qui comprenait sept travées regardant la Place Royale
(l'entrée principale s'y trouvait) et trois regardant l'actuelle rue de la Régence s'échelonne de 1866 à 1890. Selon
les plans des architectes Gustave Saintenoy et Clément Parent, deux ailes perpendiculaires sont ajoutées pour
former ainsi un palais sur plan en U avec une cour d'honneur clôturée par un portail. C'est dans ce palais que
naît le prince Albert, le 8 avril 1875, futur roi Albert Ier.
En 1920, le roi Albert vend ce bâtiment à la Banque de Bruxelles, qui procède à des aménagements des ailes
perpendiculaires. L'aile donnant sur la place Royale est surélevée, tandis que l'aile sud est complètement
réaménagée pour y accueillir des bureaux et prolongée vers la rue de la Régence. En 1926, la banque rachète et
supprime la rue de l'Arsenal à l'arrière du palais pour étendre son siège jusqu'à la rue de Namur. D'autres
aménagements sont entrepris après la Seconde Guerre mondiale, notamment entre 1957et 1959 (extension de
l'aile de la rue de la Régence).
Vendu en 1982 à l'État belge, il abrite depuis janvier 1984 le siège de la Cour des Comptes.
MUSÉE D'ART ANCIEN
Les six jeunes hommes étaient des garçons facétieux dont on ne comptait pas les farces. Alors que les comtes
d'Egmont et de Hornes venaient d'être condamnés à mort, ils s'en prirent, sans le savoir, à maître Jean Vargas, un
homme de main du duc d'Albe. En les poursuivant, Vargas tua par erreur un homme d'armes. Réfugiés dans
leur logis (dans la rue qui porte leur nom), Vargas les arrêta et les accusa du meurtre. Ils furent pendus le
6 juin 1568 au Petit-Sablon. Leur mort sauva cependant la vie de Marnix de Saint-Aldegonde, comte
d'Hoogstraete, et d'Henri de Brederode car l'homme d'armes était porteur d'un ordre du duc d'Albe d'arrêter ces
opposants au régime espagnol. Une maison, ancienne auberge, porte encore une enseigne figurant les six jeunes
hommes. La rue compte encore de belles maisons construites en briques dites "espagnoles".
NOTRE-DAME AU SABLON
LE PETIT SABLON
Dans le fond du square, la fontaine des comtes d'Egmont et de Hornes, célèbre la mémoire des comtes d'Egmont
et de Hornes. Œuvre du sculpteur Charles-Auguste Fraikin réalisée en 1864, elle fut initialement placée sur la
Grand-Place de Bruxelles, devant la Maison du Roi, à l'emplacement où avait été dressée en 1568 l'estrade qui
servit à la double décapitation. En 1879, pour permettre le réaménagement des lieux, le monument est déplacé à
son emplacement actuel, devant le Palais d'Egmont. Sur la plaque, on peut lire : "Aux Comtes d'Egmont et de
Hornes Condamnés par Sentence inique du duc d'Albe et Décapités à Bruxelles 5 juin 1568".
Lamoral, comte d'Egmont, prince de Gavre, né le 18 novembre 1522 à Lahamaide en Hainaut, décapité le
5 juin 1568 à Bruxelles, est un général et un homme d’État des anciens Pays-Bas.
Philippe II de Montmorency-Nivelle (1524 - 5 juin 1568), comte de Hornes, baron d'Altena, seigneur de
Hachicourt, de Wimy, de Farbus, du Bosquet, d'Escarpel, de Sauchy-le-Caucher, était le fils du premier mariage
de Jeanne d'Egmont avec Joseph de Montmorency. Le titre de comte de Horn lui sera légué par le second époux
de sa mère, Jean de Horn.
Vainqueur des Français aux batailles de Saint-Quentin et de Gravelines, le comte d'Egmont est, sous le règne de
Philippe II d'Espagne, gouverneur de la Flandre et de l'Artois et membre du Conseil d'Etat des Pays-Bas. Son
exécution publique sur la Grand-Place de Bruxelles est l'une des dates clés du déclenchement de la guerre de
Quatre-Vingts Ans (guerre de soulèvement contre le roi d'Espagne).
En 1567, alors que le duc d'Albe fait route vers les provinces des Pays-Bas, Guillaume d'Orange s'échappe de
Bruxelles et conseille au comte d'Egmont et au comte de Hornes de faire de même, mais ils ne le font pas.
Lorsque le duc d'Albe met en place le Conseil des Troubles, il fait arrêter les deux comtes. Ils sont jugés et
condamnés à mort, bien qu'ils ne soient pas protestants. Ils sont tous deux décapités le 5 juin 1568. Cet
événement. La guerre de Quatre-Vingts Ans permet aux Provinces du Nord (les Pays-Bas actuels) d'accéder à
l'indépendance.
Sous le règne de Philippe II, fils de Charles~Quint, le comte de Horne se rallie à la révolte des Gueux contre la
politique de répression du roi qui tente de restreindre les libertés locales arrachées au cours des siècles.
Comptant sur la clémence du roi, il ne suit pas Guillaume d'Orange dans la rébellion et est arrêté et exécuté.
Les deux comtes sont inhumés le lendemain de leur exécution à Zottegem (ville où se trouvent aussi leurs deux
statues), dans la propriété de sa femme du comte d'Egmont, dans une crypte où tous deux reposent entourés de
leurs onze enfants.
LE PALAIS D'EGMONT
C'est Françoise de Luxembourg, princesse de Gavre, veuve de Jean d'Egmont, qui fit en 1532 l'acquisition des
terrains, au haut du Sablon, où elle projetait la construction d'un vaste hôtel. De cette demeure, qui fut appelée
petit hôtel d'Egmont ou hôtel de Luxembourg, il ne subsiste plus rien. Vers 1560, son fils, Lamoral d'Egmont, fit
construire à côté une nouvelle résidence appelée grand hôtel d'Egmont, avant d'être exécuté sur les ordres du duc
d'Albe. Confisquées après sa condamnation, ces propriétés furent rendues à la famille d'Egmont en 1576. Cet
ensemble en gothique tardif puis Renaissance italienne ne subit pratiquement pas de changements jusqu'au
milieu du XVIIIe siècle. A l'origine, les deux propriétés étaient séparées par une rue qui conduisait aux remparts
de la ville. Elle se trouvait dans l'axe de l'actuelle rue des Sablons. Françoise de Luxembourg obtint de la
Chambre des Comptes l'autorisation de la fermer. Plus tard, on construisit à son emplacement une aile de
jonction.
Au XVIIIe siècle, ces deux propriétés passèrent progressivement entre les mains de la famille d'Arenberg. En
1729, Léopold-Philippe d'Arenberg loua le grand hôtel d'Egmont, puis, en 1737, le petit hôtel, dont il fit
l'acquisition en 1738. Après une première tentative avortée en 1745, il acheta également le grand hôtel en 1754,
réunissant ainsi à nouveau les deux propriétés. Le grand hôtel prit alors le nom d'hôtel d'Arenberg, tandis que le
petit hôtel gardait celui d'Egmont. Charles Marie Raymond d'Arenberg, fils de Léopold-Philippe, fit procéder à
d'importantes transformations. La vétuste façade et la tour du grand hôtel furent démolies et le duc confia à
l'architecte italien Giovanni Niccolo Servandoni le soin de construire à droite d'une cour d'honneur précédée d'un
portail monumental deux bâtiments. L'un, en style classique, s'harmonisait avec la seule partie conservée dans
ses grandes lignes de l'hôtel du XVIe siècle, l'aile Renaissance italienne au fond de la cour d'honneur; l'autre, de
style rococo, était plus basse. Vers la rue aux Laines, on construisit en 1770 une chapelle en style néoclassique,
dont la façade concave faisait la jonction avec le petit hôtel.
Après l'occupation des Pays-Bas autrichiens par les révolutionnaires français, les propriétés du duc d'Arenberg
connurent quelques années difficiles. Le duc dut quitter le pays en 1794 et, en son absence, le palais fut mis sous
séquestre. Il logea divers agents de l'administration française. Sous Napoléon, Louis-Engelbert d'Arenberg
récupéra ses biens après s'être rallié au régime.
Au XIXe siècle, le duc Prosper-Louis d'Arenberg fit procéder à d'importants travaux. Il confia le travail à
Tilman-François Suys, un des architectes les plus réputés de l'époque. Celui-ci construisit le manège en style
classique en 1832, puis il prolongea l'aile connue sous le nom de "quartier français", donnant ainsi à la cour du
Sanglier son aspect actuel. En 1835, l'aile gauche de la cour d'honneur fut bâtie sur un terrain appartenant à
l'ancien couvent des Carmes déchaussés. Cette construction fut d'abord appelée "petit hôtel d'Arenberg. Dans la
nuit du 22 au 23 janvier 1892, le palais fut ravagé par un incendie qui fit disparaître la partie la plus ancienne des
bâtiments, l'hôtel de Françoise de Luxembourg, la chapelle et une partie de l'aile droite de la cour d'honneur.
Des parties détruites rien ne subsiste, hormis quelques colonnes ioniques, qui ont été placées dans le parc
d'Egmont. Après l'incendie, cette partie de la rue aux Laines changea complètement d'aspect. Le long mur qui la
longeait du côté du parc d'Egmont fut abattu et, après que le duc eut cédé à la ville une bande de terrain pour
l'élargir, il y fit construire vingt-six maisons. La reconstruction en 1906-1910 de l'aile droite du palais se fit dans
le même style classique que l'aile gauche édifiée par Suys, lui conférant sa physionomie actuelle. C'est à cette
époque que l'on intégra au palais le grand escalier d'honneur qui s'inspire de l'escalier des Ambassadeurs du
Château de Versailles qui, lui, a disparu. Cette somptueuse copie, tout en marbre, accueille les personnalités lors
de certaines grandes rencontres politiques internationales qui se tiennent à Bruxelles.
À la fin de la Première Guerre mondiale, Engelbert-Marie d'Arenberg, qui était un ressortissant allemand,
craignait de voir ses biens en Belgique placés sous séquestre. Le 31 octobre 1918, il vendit donc le palais
d'Arenberg à la Ville de Bruxelles. L'acte de vente fut le dernier document officiel sur lequel le palais
apparaissait sous ce nom, qui avait des connotations trop allemandes. Il prit ensuite son nom actuel de palais
d'Egmont. Incapable de faire face aux frais d'entretien des bâtiments, qui avaient été, de surcroît, victimes
d'incendies en 1927 et 1959, la ville vendit le palais à l'État en 1964. Les bâtiments furent affectés au Ministère
des Affaires étrangères qui chargea l'Ambassadeur Luc Smolderen de sa restauration et y organise désormais les
grands événements diplomatiques que le rôle de Bruxelles au sein de l'Europe et de l'OTAN multiplie dans la
capitale.
C'est au Palais d'Egmont qu'a été signé, le 22 janvier 1972, le traité d'adhésion à la Communauté Economique
Européenne de la Grande-Bretagne, de l'Irlande et du Danemark. C'est également dans ce palais que fut négocié
en mai 1977 le Pacte d'Egmont, un accord visant à régler le contentieux communautaire en Belgique, qui, à la
suite d'une crise politique, ne fut jamais mis en œuvre.
Le palais d'Egmont est classé depuis 2002.
LE CONSERVATOIRE DE BRUXELLES
5 août 1873
LA GRANDE SYNAGOGUE DE BRUXELLES
La place Poelaert, était précédemment le Galgenberg, le mont aux potences, où les condamnés étaient pendus.
L'anatomiste André Vésale (1514-1564) venait y dépendre les cadavres pour les disséquer…
3, PLACE POELAERT