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09/03/22

De l’anticomanie au néo-classicisme

1. Le Panthéon
2. Les architectes « révolutionnaires »
3. Les théâtres

1. Le Panthéon
Ancienne église de Sainte Geneviève de Jacques-Germain Soufflot, idée premièrement
développer selon l’abbé Laugier. Le bâtiment servirait à inhumer les grands hommes de
l’histoire. Victor Hugo, Jean Moulin et tant d’autres. Le nombre de femme a été augmenté
suite à la réalisation de leur manque dans cet édifice. Marie Curie, Joséphine Becker.
Sous l’influence de Louis XV pour donner suite à une volonté politique, et pour se refaire une
réputation, la construction du Panthéon devait lui servir à se racheter.
Soufflot à son retour du voyage d’Italie, va dessiner cette église, un plan en croix grec,
longueurs équivalentes. Suite à la demande du clergé, une partie supplémentaire à été agréger
pour suivre la tradition de procession. Toute l’église est constituée de colonnes, les voûtes
viennent s’appuyer sur ces colonnes. A l’époque, des fenêtres étaient placées en hauteur sur
les murs, plus tard comblés par soucis de consolidation. Acrotère très volumineux qui vient
cacher les parties structurelles extérieur de l’édifice. En façade fronton qui rappelle cette
architecture romaine. L’église est surplombée d’un dôme assez bas coiffé de la statue de
Sainte Geneviève. Progressivement, la partie du dôme va s’élever : projet de 1764 puis de
1791 après la mort de Soufflot coupole en triple épaisseur avec une tour lanterne ronde
entourée d’un péristyle. Jean Baptiste Rondelet va s’occuper de la conception de ces coupoles.
Pensée structurelle nouvelle. Pendant cette période de la construction 1770, tout en remis en
question mais deux courants s’affrontent encore : le néoclassique et le classique à la française.

2. Les architectes « révolutionnaires »


Les anciens défenseurs ne peuvent plus défendre leur architecture, on va donc se diriger vers
une nouvelle architecture considérée comme nouvelle aujourd’hui appelée néo-classique.
On note un passage de la convenance au caractère. Elle ne devait pas symboliser un statut du
propriétaire supérieur à celle de son propre statut social : correspondance entre le statut social
et l’architecture montrée. Règle abandonner au profit du caractère : elle ne se doit plus
convenable mais créatrice d’émotion. Les émotions que cette architecture va produire.
«  Il ne suffit pas qu’un édifice soit beau, il faut que le spectateur ressente ce qu’il veut
éprouver »
Etienne-Louis Boullée (1728-1799)
Fils d’architecte, élève de Blondel, va former de grands architectes dans son école ouverte à
ses 19 ans. Ses premières commandes arriveront dans la trentaine et se concentrera sur des
hôtels particuliers. Influence sur ces contemporains absolument considérable. Il va rédiger un
essai daté des années 1793 : « Essai sur l’art », œuvre inédite publié quelques années plus
tard. Il va énormément dessiner, le texte et les images se répondant.
Projet théorique de la Bibliothèque royale de 1785. Il ne sera pas réalisé mais servira
d’inspiration pour de nombreuses réalisations. Théoriquement réalisé dans le quadrillage de
Richelieu rue Colbert. Ce projet de bibliothèque : 90mx27m entièrement recouvert d’ouvrages
et surplombé d’un éclairage zénithal. Il propose une façade nue, a part une frise sous la
corniche et une statue de deux atlantes qui supportent un globe. On vient réutiliser et
imbriquer les volumes simples en les mettant en avant. Allégorie de leur simplicité esthétique.
Cénotaphe pour Isaac Newton, 1784. Œuvre théorique marquée pour la volonté de l’esprit des
lumières. Engouement pour la réalisation simple. Dans une sphère uniquement ornementée de
cipres, une plateforme ou vient se situer toute une cérémonie. A l’intérieur un éclairage très
simple. On va s’inspirer de ses réalisations théoriques et de ses principes.

Nicolas Ledoux
L’un des inspirés : Nicolas Ledoux va reprendre les idées et va énormément construire. Hôtel
particulier pour Melle Guimard « Temple de Terpsichore », pour cette artiste, il y a aussi
organisé un petit théâtre privé.
Hôtel de Thélusson 1778. Arc de triomphe assez bas qui symbolisera les conséquences du
temps et de l’affaissement.
Les barrières de Ledoux : il en reste quatre qui n’ont pas été détruites. 50 pavillons qui
venaient entourer Paris pour payer l’octroi afin de rentrer dans la ville. On se retrouve dans
une architecture sérielle : deux ou trois types différents de barrières comme une mise en série.
Les salines royales d’Arc et Senans : musée du Sel, musée sur Ledoux et musée sur la saline
elle-même. Elles ont très longtemps été oubliées. En 1982 ce monument est classé patrimoine
de l’UNESCO. Au 18eme siècle, on utilise l’eau saline de Franche-Comté, on décide d’établir
un nouvel établissement à 24km. On réalise un saumoduc reliant les salines de Salins-les-
Bains à la Saline royale d’Arc. Il est plus facile de faire voyager l’eau. Ledoux fera un
premier projet sans jamais aller sur le site, le bâtiment carré relié par des galeries sur les cotés
et en diagonale. Ledoux redessine au final complétement son projet en demi-cercle avec
l’entrée au centre. Au centre du diamètre la chapelle et la maison du propriétaire, des ateliers
sur chaque côté du demi-cercle.
Trois vocabulaires se succèdent : traditionnel antique colonne lisse presque classique.
Derrière, on retrouve une voûte avec des parois à bossage très marqué et encore derrière une
imitation de grotte qui symbolise se passage dans l’univers de la Saumur. On retrouve enfin
un logo d’une cruche d’où vient sortir de l’eau salée. On le retrouve à différents endroits dans
le bâtiment. Au centre du diamètre, la maison du directeur a un aspect très particulier :
colonne ou se succèdent des parties parallélépipèdiques et cylindriques. Totale liberté dans la
manière d’appréhender les espaces. La chapelle est entourée ^par des habitations dans le
volume. Après 1895, le site ne fonctionne plus.
La ville de Chaux, Ledoux va développer une architecture parlante (faire comprendre la
fonction de l’édifice ou des habitants de l’édifice à travers l’architecture.

Emil Kaufmann (1891-1953)


Trois architectes révolutionnaires, Boullée, Ledoux et Lequeu, 1952
De Ledoux à Le Corbusier. Origine et développement de l’architecture autonome, Vienne,
1933
Acte idéologique, depuis cette architecture néoclassique de Kaufmann à l’origine de
l’architecture allemande remonte jusqu’à Le Corbusier. Il cherchait à retirer l’architecture
allemande aux nazis la resituer à l’internationale.

3. Les théâtres

Eléments essentiel de la vie publique et sociale. On veut retrouver le théâtre antique et ses
vertus purificatrices.
« La véritable tragédie est l’école de la vertu » Voltaire
On veut ouvrir le théâtre à tous, en faire une véritable présence publique dans la ville. Ainsi
qu’améliorer les conditions d’acoustique et de visibilité du théâtre en en faisant une véritable
architecture. Le plan qui sera adopté sera celui en œuf décapité : idée proposée par Juvarra en
1738 à Turin.
Traditionnellement, le théâtre était divisé en trois parties : le parterre, les gradins et des loges
superposées. Eléments trop disparates et significatifs des différentes classes sociales. On
cherche à en faire un seul espace, un seul ensemble architectural.
Théâtre de Lyon 1756 de Soufflot détruit en 1826. Le plan est en œuf décapité, les étages sont
en retrait les uns des autres, uniformisation de la salle elle-même. Le parterre existe toujours,
les gradins en amphithéâtre, les dégagements autour de la salle sont assez restreints.
Théâtre de Bordeaux de Victor Louis 1782. Chargé de la reconstruction du grand théâtre de
Bordeaux, il faudra plus de 7 ans pour le construire. La salle elle-même n’est pas
extraordinaire, pas de nouveauté formidable. Deux éléments importants que sont : l’accès au
théâtre monumentalisé dans l’accueil du public assorti d’un véritable travail sur les hauteurs.
La place du théâtre à l’échelle urbaine : trois façades de boutiques qui entourent le théâtre et
créent un ilot urbain. Victor Louis va faire dialoguer le théâtre avec les allées de Tournis.
Théâtre de l’Odéon, aujourd’hui Comédie Française, Charles de Wailly 1779. On cherche à
faire du théâtre le point de mir de l’organisation urbaine. La salle devait être sphérique, dans
cet optique de volume simple recherché à l’époque. Les dégagements sont très importants. Le
parterre est assis et les étages se décomposent en gradins successifs. Autour de ces théâtres
ont été installés les premiers trottoirs à Paris. Théâtres fermés au moment de la Révolution, et
à subit 3 incendies, mais il restera un symbole de l’activité artistique. Deux types de trottoir :
pics ou surélevé.
Théâtre de Besançon, Claude Nicolas Ledoux, 1775. Incendie en 1950. Il a essayé de traité la
totalité du théâtre en amphithéâtre. Pas véritablement de loges, il a conservé les gradins
partout. Idée du théâtre démocratique : bénéficient des mêmes avantages. A la place, on
retrouve une colonnade et un plan en demi-cercle et non en ovale. Après l’incendie, seul sa
façade sera conservée.

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