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Sorbonne Université - Faculté des Lettres

UFR Histoire de l’Art et Archéologie


Master 2 Recherche : Textes-Terrain-Vestiges
Archéologie médiévale
Année universitaire : 2018-2019

Vera MARQUES OLIVEIRA

Le château de
Montlhéry (Essonne)
Du XIe au XVIe siècle
Étude architecturale

Sous la direction du Professeur Dany SANDRON

Membres du jury :
Dany SANDRON, Professeur d’histoire de l’art, en médiéval, à Sorbonne Université, Faculté des Lettres.
Sylvie BALCON-BERRY, Maître de conférences d’archéologie, en médiéval, à Sorbonne Université, Faculté des
Lettres.
Caroline MICHEL D’ANNOVILLE, Professeur d’archéologie, en Antiquité tardive, à Sorbonne Université, Faculté des
Lettres.

Volume 1 : Texte
Le château de Montlhéry (Essonne)

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Le château de Montlhéry (Essonne)

« À vaincre sans péril,

On triomphe sans gloire »

Pierre Corneille, Le Cid, 1636.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Remerciements

Je tiens tout d’abord à présenter mes remerciements à Dany Sandron d’avoir été mon
directeur de recherche et de m’avoir prodigué ses conseils.

Je remercie chaleureusement Christian Piozzoli, responsable territorial de l’Essonne au


Service régional d’archéologie d’Île-de-France, qui me soutient et éveille mon esprit à chaque
conversation. Son aide et sa confiance me sont précieuses. Merci Christian pour ton temps, tes
conseils, j’espère avoir encore de longues conversations enrichissantes avec toi.

Mes remerciements sont adressés à Claude Pons, Monsieur le Maire de Montlhéry, pour
m’avoir donné l’autorisation de fouille ainsi que l’accès au château et au matériel archéologique.
Merci également à Juliette Barranca, coordinatrice culturelle de la maison du patrimoine, qui m’a
accordé du temps concernant les accès au château et au matériel archéologique des précédentes
fouilles, et à Gérard Nivet, ancien adjoint au maire, qui m’a aidée pour l’accès au matériel
archéologique.

Ma gratitude est aussi adressée à Gérard Gueldry, ex-président de la Société historique de


Montlhéry, pour tous ces échanges de courriels, pour les mises en contact, pour les trésors que j’ai
pu voir. Merci au nouveau président de la Société historique de Montlhéry, Jöel Bracquet pour son
aide et son temps. Je remercie tous les membres de la Société historique de Montlhéry de m’avoir
accueillie en tant que membre. Merci à Nicole Nion pour sa collection de cartes postales.

Je remercie Patrick Bourgueil, président de l’Association historique de Marcoussis, pour son


appui dans les fouilles au château de Montlhéry.

Je remercie Charles Viaut, doctorant en archéologie médiévale à Poitiers et post-doctorant


de l’École Nationale des Chartes, de m’avoir consacré du temps concernant ses recherches sur
Montlhéry ainsi que le père Frédéric Gatineau pour la recherche de sources.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Mes remerciements sont aussi adressés à Claire Mabire-Lacaille, maître de conférences à


l’université Paris I-Panthéon Sorbonne, d’avoir mis à ma disposition le précédent mémoire sur le
château de Montlhéry, ainsi qu’à Jean-Christophe Guillon qui a rédigé le précédent mémoire, avec
qui j’ai pu communiquer, qui a répondu à chacune de mes questions et m’a aussi fourni ses
photographies du château.

Je remercie certains professeurs d’avoir pris le temps de répondre à mes questions : Luc
Bourgeois, professeur en archéologie médiévale à l’université de Caen ; Alain Salamagne,
professeur en archéologie médiévale à l’université de Tours ; Bruno Düfay, professeur en
archéologie médiévale à l’université de Tours ; Christophe Maneuvrier, maître de conférence en
histoire médiévale à l’université de Caen.

Merci à Gregory Chaumet, ingénieur de la plateforme PLEMO 3D, pour son aide dans mon
initiation à la photogrammétrie et ses réponses concernant les caves médiévales.

Je remercie également Denis Hayot, post-doctorant, de m’avoir laissé lire une partie de sa
thèse et pour les réponses qu’il a apportées à mes questions.

Merci à Nicolas Girault, archéologue médiéviste au service archéologique


interdépartemental des Yvelines/Hauts-de-Seine, pour sa confiance et ses discussions, ainsi qu’à
cette nouvelle collaboration très enrichissante.

Je remercie Marguerite Héliot de m’avoir communiqué son travail sur la tour Guinette
d’Étampes.

Je présente mes remerciements à toutes les personnes qui m’ont aidée dans l’accès aux
fortifications ou bien à la documentation et qui se sont intéressées à mon travail :
- Marie-Alice Virlouvet, documentaliste au SRA d’Ile-de-France ;
- Franck Faupin, président de l’association Forteresses ;
- Marthe Desprez, animatrice du patrimoine à Houdan ;
- Eric Madoulaud, président de l’association du donjon de Houdan ;
- Robert, membre de l’association du donjon de Houdan ;

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Le château de Montlhéry (Essonne)

- Sophie Dransart, chargée de mission du patrimoine culturel à Chevreuse ;


- Bernadette Legrenzi, responsable de la valorisation du patrimoine culturel à Chevreuse ;
- Valerie Talbodec, chargée du service de communication de la ville de Montfort l’Amaury, ainsi
que M. Le Maire ;
- Gwenola Le Masle, directrice du service patrimoine de Gisors ;
- Isabelle Mitton-Famie, conservatrice en chef du patrimoine de Dourdan ;
- Yan Defrasne, chargé du service de communication d’Issoudun ;
- Philippe Bon, conservateur du musée de Mehun-sur-Yèvre.

Je tiens à remercier Samy Grira de m’avoir aidée dans la prise de mesures lors de conditions
climatiques déplorables et d’avoir été un de mes bénévoles dans l’étude du matériel archéologique.

Merci aux amies qui m’ont aidée pendant l’année : Prisca, Jessica, Doudou, Yassine et
Gerty.

Un grand merci à mon cher Benoît pour son soutien indéfectible.

Obrigada pai.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Abréviations

AACFM : Association des amis du château féodal de Montlhéry.


ADE : Archives départementales de l’Essonne.
ADY : Archives départementales des Yvelines.
AFAN : Association pour les fouilles archéologiques nationales.
AN : Archives nationales.
BNF : Bibliothèque nationale de France.
BRGM : Bureau de recherches géologiques et minières.
CNRA : Conseil national de la recherche archéologique.
DRAC : Direction régionale des affaires culturelles.
IGN : Institut national de l’information géographique et forestière.
INHA : Institut national d’histoire de l’art.
INRAP : Institut national de recherches archéologiques préventives.
MAP : Médiathèque de l’architecture et du patrimoine.
MH : Monuments historiques.
SHACEH : Société historique et archéologique de Corbeil, Étampes et du Hurepoix.
SHM : Société historique de Montlhéry.
SIG : Système d’information géographique.
SRA : Service régional d’archéologie.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Avant-propos

Avant de commencer le développement de ce mémoire, il faut tout d’abord expliquer le

choix du site, le choix du titre, les problèmes rencontrés, certains points de vocabulaire, la

méthodologie d’étude et les objectifs finaux. Ces raisons m’ont alors incitée à rédiger ce bref avant-

propos.

Choix du site

« Sa position pittoresque et imposante, le rôle important qu’elle joue dans notre histoire, les

nombreuses traditions qui se sont attachées à ses vieux débris, lui ont attiré les regards des hommes

de tous les siècles1 ».

Sans jamais avoir rencontré Adolphe Duchalais, à cause notamment des deux siècles qui nous

séparent, il a su déterminer les raisons de mon intérêt pour les ruines du château de Montlhéry.

Peut-on résister à l’attrait de cette tour visible au loin dans le paysage ? La réponse est négative, et

ce mémoire rendra un vibrant hommage à ce château.

Montlhéry est un site stratégique dans l’histoire du royaume capétien puisqu’il contrôlait la

route antique Paris-Orléans. Montlhéry ne peut être séparé de la commune voisine, Linas, qui était

une mutatio antique, c’est-à-dire un relais, et servait de gué de passage de la Sallemouille, rivière

qui traversait le territoire et se situait sur la route antique. Avec les études archéologiques menées

1 Duchalais A., 1847, p. 4.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

par Laure Cissé et Arnaud Prié, archéologues à l’Institut national de recherches archéologiques

préventives (Inrap), un glissement de structuration est mis en évidence du territoire de Linas, durant

l’Antiquité, vers Montlhéry, au premier Moyen Âge. Même si Linas est encore présent au Moyen

Âge, il y a eu un déplacement vers le site en hauteur. Ceci est important afin de comprendre

l’implantation du château, de son bourg et de leurs évolutions. Le site présente alors un intérêt

certain, il semblait donc nécessaire de réaliser une étude complète de Montlhéry.

Choix du titre

Le titre Le château de Montlhéry, Étude architecturale, Du XIe au XVIe siècle, a été

déterminé grâce à l’aide de mon directeur de recherche, Dany Sandron, afin de concentrer mon

intérêt sur l’étude architecturale des vestiges encore en place. L’étude a été élargie afin de

déterminer les limites du premier bourg de Montlhéry pour bien comprendre le contexte et suivre

les recommandations du Conseil national de la recherche archéologique (CNRA). La période

chronologique a été déterminée par la date autorisant la fortification en 1008 et par son

démantèlement en 1591.

Pour aborder l’étude architecturale du château, il faut donc être exhaustif en commençant

par la motte artificielle, les vestiges en place et ceux qui ont disparu. Il serait superficiel de ne traiter

que des vestiges visibles, sans essayer de comprendre la localisation du premier château et son

développement.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Méthode

Montlhéry permet de traiter un phénomène habituel, la confrontation de deux mottes : une

motte artificielle et une motte naturelle. Dans le paysage actuel, seuls subsistent les vestiges d’un

château du XIIIe siècle, reconstruit à la fin du XIVe siècle. Mais l’histoire du site est bien plus

complexe et l’étude de l’évolution de la trame parcellaire permet de mieux appréhender le

développement du château et de susciter de nouvelles hypothèses quant à cette confrontation.

Aucune étude sérieuse mettant en oeuvre des approches complémentaires n’a été menée.

Pour bien comprendre les vestiges actuels, l’étude architecturale est complétée par l’archéologie,

notamment l’étude du matériel archéologique, des observations de terrain, des relevés et des

sondages, mais aussi par des notions de géo-archéologie avec la mise en place d’un système

d’information géographique (SIG).

Objectifs

Ce mémoire est donc l’occasion de mettre en place le début d’une étude qui inscrit un

château dans son maillage territorial à une échelle micro-locale mais qui doit aussi être remis à une

échelle locale. Pour cela, il faut étendre l’étude aux installations des autres familles élitaires,

comprendre leur impact dans le paysage, voir leur évolution entre leur installation aux alentours du

Xe siècle et leur délogement par la royauté capétienne au XIIe siècle avant la réorganisation

territoriale castrale de Philippe Auguste. Outre une évolution architecturale entre le Xe/XIe siècle et

le XIIIe siècle, cette étude permet de mettre en évidence l’évolution de la société élitaire et du

territoire entre les Xe et XIIIe siècles.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Mise au point de vocabulaire

Trois points essentiels doivent être expliqués concernant mon choix de vocabulaire : libage,

tour maîtresse ainsi que premier et second Moyen Âge.

Le terme de libage est à différencier du terme de moellon. Marc Viré2 , ingénieur de

recherche à l’Inrap, l’a démontré : un chariot de libage, pierre composée notamment d’un lit de pose

et d’une queue, coûtait, d’après les textes médiévaux, le double d’un chariot de moellons. Son prix

et sa forme taillée démontrent que les deux termes doivent être choisis et utilisés avec précaution.

Que choisir entre donjon et tour maîtresse ? Jean Mesqui3 explique que : « le « donjon » des

textes anciens désigne un ensemble de bâtiments réservé à l’usage du seigneur, où s’exerce le

pouvoir du châtelain ». Le terme de donjon ne s’applique donc pas à la tour de Montlhéry, qui est

considérée comme une tour maîtresse de par son imposante stature par rapport aux autres tours du

château.

Pourquoi utiliser premier et second Moyen Âge à la place des traditionnels Haut, Moyen et

Bas Moyen Âge ? Isabelle Catteddu et Joëlle Burnouf4 ont démontré qu’un fractionnement du

Moyen Âge en deux grandes périodes semble plus correct que celui habituellement utilisé en trois

périodes. L’archéologie a démontré que c’était dans le courant du XIe siècle qu’un véritable

changement dans les habitudes se faisait sentir et qu’une nouvelle période commençait. Elle a aussi

2Viré M., conférence lors de la journée d’étude des Très Riches d’Étampes, le 02 février 2019, à Étampes. Article à
paraître.

3 Mesqui J., 1991, p.89.

4 Catteddu I., 2009. Burnouf J., 2008.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

expliqué que le XVe siècle faisait partie du Moyen Âge puisqu’il n’y a aucun changement dans la

façon de vivre avant le XVIe siècle. Prenant en compte ses arguments, je préfère donc utiliser cette

nouvelle division chronologique.

Ces quelques points éclaircis, un développement en trois parties principales : l’histoire,

l’analyse et la remise en contexte permettent un rendu équilibré.

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Le château de Montlhéry (Essonne)

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Table des matières

Remerciements 5
Abréviations 9
Avant-propos 11
Choix du site 11
Choix du titre 12
Méthode 13
Objectifs 13
Mise au point de vocabulaire 14

Introduction 17
Premières impressions 17
Localisation 18
La fondation 19
Les dénominations 20
Géologie et environnement forestier 21
Le bourg fortifié 22
Les vestiges 22
Historiographie 23
Les sources 26
Les problématiques 28

Histoire 31
Le château du Moyen Âge (XIe-XVIe siècle) 31
Le premier château (1008-1108) 31
La construction 32
Les agrandissements 34
La destruction du château 37
Le château du second Moyen Âge (XIIe - 1591) 39
Les reconstructions 39

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Le surhaussement d’Olivier de Clisson 42


De la guerre de Cent Ans au démantèlement 45
Époque contemporaine (XIXe-XXIe siècle) 49
La réutilisation du site 49
Les expériences 49
Les restaurations (1842-2018) 50
Les opérations scientifiques 53
Les fouilles (1848-1881) 53
Les opérations de nettoyage (1967-1982) 54

Analyse 57
Le site, élévations et structures en place 57
Aspects topographiques 57
La motte artificielle 58
L’éperon 59
Les tours, procédés défensifs et aspects symboliques 61
Les tours de flanquement 62
La tour maîtresse 65
Restitution des dispositifs anciens 70
Un château à basses-cours 70
Un château-cour au plan régulier 71
Implantation religieuse 73
Chronologie du château 79
Apport archéologique 79
Datations relative et « absolue » 81

Remise en contexte 83
Le premier château du XIe au XIIe siècle 83
De la motte au château 83
Un support 84
Des fonctions problématiques 86
Le bourg fortifié 89
Limite du premier château 89
Bi-polarité urbaine 91

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Le château fort du XIIIe au XVIe siècle 94


La « Révolution philippienne » 94
Standardisation castrale 94
Un réseau fortifié hiérarchisé 97
La fin du Moyen Âge 99
Nouveaux procédés défensifs 99
Absence de l’artillerie à poudre 101

Conclusion 103
Sources 107
Sources manuscrites 107
Archives nationales 107
ARCHIM 107
Archives départementales de l’Essonne 107
Série W : Versements provenant des administrations et classés en série continue 107
Documents sonores et audiovisuels 107
Médiathèque de l’architecture et du patrimoine 107
Fonds archéologie : dossiers de sites archéologiques 107
Fonds restauration d’édifice de l’Ile-de-France, série générale 108
Fonds étude préalable à la restauration de monuments 108
Service régional d’archéologie d’Île-de-France 108
Yvelines 108
Essonne 108
Sources imprimées 108
Sources narratives 108
Sources diplomatiques, comptables ou administratives 109
Travaux historiques XVIe - XVIIIe siècles 110
Sources iconographiques 110
Travaux universitaires 111
Bibliographie 113
Par thèmes 113
Château de Montlhéry (Essonne) 113

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Comptes rendus de l’Association des amis du château féodal de Montlhéry 114


Dictionnaires et glossaires 115
Eléments historiques 115
L’architecture fortifiée 116
Église et château 117
Monographies 117
Archéologie médiévale 118
Géo-archéologie 118
Sources publiées et Bibliographie 121
Par ordre alphabétique 121
C 122
D 122
F 123
G 124
H 124
J 125
K 125
L 125
M 126
N 127
O 127
P 127
Q 128
R 128
S 129
T 129
V 129
W 130

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Le château de Montlhéry (Essonne)

Z 130
Table des matières 131

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Le château de Montlhéry (Essonne)

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