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29.05 → 22.11.21
FACE À ARCIMBOLDO
#faceaarcimboldo
centrepompidou-metz.fr
M/M (PARIS) Giuseppe Arcimboldo, Les Quatre Saisons, Le Printemps , 1573 ; huile sur toile, 76 × 63,5 cm ; Paris, musée du Louvre, département des Peintures. Photo ©RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Jean-Gilles Berizzi
FACE À ARCIMBOLDO
SOMMAIRE
1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE.................................................................5
2. GIUSEPPE ARCIMBOLDO....................................................................8
3. FACE À ARCIMBOLDO.......................................................................11
5. FORUM..............................................................................................24
9. PROGRAMMATION ASSOCIÉE...........................................................33
11. PARTENAIRES.................................................................................39
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FACE À ARCIMBOLDO
Mario MERZ, L'autre côté de la lune ou Table de Chagny, 1984 (fruits et légumes)
Acier, verre, pierres brunes de Bourgogne (Buxy), pierres blanches de Venise (Biancone), fruits et plomb
70 x 900 x 350 cm
Metz, 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine
© Adagp, Paris, 2021
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FACE À ARCIMBOLDO
1.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
FACE À ARCIMBOLDO
Du 29 mai au 22 novembre 2021
Grande Nef
Cette inscription destinée aux promeneurs du jardin Tout comme l’œuvre d’Arcimboldo, le Maniérisme,
de Bomarzo dès le XVIe siècle pourrait accueillir véritable langage artistique partagé sur le continent
avec délice le visiteur de Face à Arcimboldo, européen au XVIe siècle, a été oublié – voire
l'exposition en hommage au peintre lombard, méprisé – jusqu’au début du XXe siècle qui témoigne
au Centre Pompidou-Metz. Ce portrait subjectif du retour en grâce de ce courant intellectuel et
d’Arcimboldo à travers le regard d’artistes – dont artistique florissant. Après avoir été associé à
le choix a été guidé par l’influence assumée, l’art dégénéré pendant l’entre-deux-guerres par
inconsciente ou fantasmée des recherches de Wilhelm Pinder, il symbolisera l’expression possible
l’artiste – est construit comme le fragment d’une d’une culture européenne commune pour les peuples
histoire à la portée individuelle. Par le biais de meurtris au sortir du second conflit mondial.
rapprochements entre les œuvres d’Arcimboldo et Également lu comme la première avant - garde
de James Ensor, Hannah Höch, Pablo Picasso, René anticlassique1, le Maniérisme annonce, par son
Magritte, Francis Bacon ou encore Cindy Sherman, potentiel subversif, les multiples révolutions de
l’exposition montre combien les réflexions de la modernité, de l’Abstraction au Cubisme. À la
l’artiste ont irrigué l’histoire de l’art, hier comme rencontre de ces deux analyses, la figure complexe
aujourd’hui. d’Arcimboldo, à la fois le fil rouge de son siècle
foisonnant et des balbutiements de la modernité,
Tout en façonnant sa singularité, l’œuvre incarne de multiples ruptures qui constitueront les
d’Arcimboldo s’inscrit dans le Maniérisme qui axes de l’exposition Face à Arcimboldo.
ébranle la Renaissance. Sans former une véritable
école, ses contemporains partagent les mêmes Inaugurant la programmation de Chiara Parisi, à
désirs d’abandon des règles de la perspective, la tête de l’institution depuis décembre 2019, ce
recourent à des couleurs incandescentes comme projet est né de l’exposition L’Effet Arcimboldo. Les
Rosso Fiorentino et jubilent de leurs expériences de transformations du visage au XVIe siècle et au XXe
déformation des corps qui culminent entre autres siècle, conçue par Pontus Hultén et Yasha David
avec l’autoportrait au miroir convexe du Parmesan au Palazzo Grassi à Venise en 1987, qui constituait
ou le journal du tourmenté Pontormo. En faisant la première monographie consacrée à l’artiste.
progressivement glisser l’attention sur la manière Cet événement faisait suite à l’exposition d’Alfred
de représenter le sujet et d’être artiste, ils font Barr présentée au Museum of Modern Art en 1936,
primer leur idée sur la facture de la réalisation et Fantastic Art, Dada, Surrealism, qui ouvrait la voie
écrivent la première théorie moderne de l’histoire en montrant Arcimboldo comme un précurseur
de l’art. essentiel dans l’émergence de la modernité.
1 Patricia FALGUIÈRES, Le Maniérisme, une avant-garde au XVIe siècle, Paris, Gallimard, 2004
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FACE À ARCIMBOLDO
2 Pontus HULTÉN (dir.), The Museum of our wishes, cat. exp., Stockholm, Moderna Museet, 26 décembre 1963 – 16 février 1964
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FACE À ARCIMBOLDO
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FACE À ARCIMBOLDO
2.
GIUSEPPE ARCIMBOLDO
Icône populaire grâce à ses profils composés,
qui ne constituent d’ailleurs qu’une faible partie
de ses multiples activités, Giuseppe Arcimboldo
a longtemps été considéré comme une curiosité
par les historiens de l’art. Malgré le succès
rencontré de son vivant puis la popularité des
portraits composites dont témoignent ses nombreux
suiveurs, son œuvre est tombé dans l’oubli pour
n’être redécouvert et reconsidéré qu’à l’aube de
la modernité. Arcimboldo a probablement pâti de
n’avoir laissé aucune autobiographie et d’être né
trop tard pour faire partie des Vies de Giorgio Vasari
qui consacra, de manière subjective, les meilleurs
peintres, sculpteurs et architectes de l’époque pour
les siècles à venir.
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FACE À ARCIMBOLDO
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FACE À ARCIMBOLDO
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FACE À ARCIMBOLDO
3.
FACE À ARCIMBOLDO
par Chiara Parisi
Au cœur de la seconde moitié du XVIe siècle, le qui ont influencé, peut-être parfois de manière
peintre milanais Giuseppe Arcimboldo, né vers inconsciente, nombre d’artistes depuis plusieurs
1526, devient l’un des maîtres incontournables de siècles, avec un regain d’intérêt tout au long du XXe
l’art de cour des Habsbourg entre Vienne et Prague. siècle, son génie d’inventeur est particulièrement
À partir de 1562 et pendant vingt-cinq années, mis à l’honneur, notamment à travers ses dessins
il multiplie ses célèbres têtes composées dont la conservés au Gabinetto Disegni e Stampe degli
portée symbolique n’est plus à démontrer. Ainsi, Uffizi à Florence. Costumes, machines et décors
le portrait de l'empereur Rodolphe II en Vertumne spectaculaires sont créés pour surprendre, par la
serait « un point culminant de la glorification métamorphose et la subversion. Arcimboldo propose
impériale » 1 selon les mots de Daniel Arasse. des réflexions nouvelles qui ont désorienté ses
Conseiller artistique auprès des empereurs pour contemporains et continuent d’intriguer le regardeur.
l’organisation des fêtes et des parades, dont la Sa manière inédite d’animer les natures mortes, de
cour raffolait pour se détourner du souci de la fusionner l’homme et l’animal, résonne ainsi avec
guerre, Arcimboldo participait aussi activement de multiples enjeux politiques et écologiques qui
à la constitution de leurs collections. Reflets de traversent nos sociétés contemporaines3.
la richesse et la diversité de l’univers dans une
forme de « representatio imperiale »2, les Kunst und À travers des rencontres entre les inventions
Wunderkammern des Habsbourg sont le signe d’une d’Arcimboldo et une sélection d’œuvres jalonnant
volonté propre à la Renaissance de connaissance de l’histoire de l’art depuis l’Antiquité, l’exposition invite
la nature par la merveille, l’étrange et la surprise. le visiteur à expérimenter, à l’échelle de la Grande
Nef du Centre Pompidou-Metz, le cheminement
L’exposition Face à Arcimboldo a pour ambition de l’artiste qui invitait constamment le regardeur
de révéler les traits moins connus du maître à changer de point de vue pour comprendre ses
de Prague, en particulier son attrait pour le œuvres dans leur globalité et éventuellement
grotesque, le bizarre et le monstrueux, mais aussi en percer les mystères. S’inspirant librement de
pour l’illusion et les rébus littéraires, tout comme l’exposition majeure L’Effet Arcimboldo organisée
ses recherches sur l’anthropomorphisme ou les au Palazzo Grassi en 1987, Face à Arcimboldo
mécanismes anamorphiques. En ce sens, l’essai suggère ainsi une « aventure intellectuelle » dans
de Roland Barthes de 1978 nous permet d’enrichir la lignée de Pontus Hultén.
notre perception de l’artiste et de son rayonnement.
Si le parcours présente certaines de ses compositions
les plus surprenantes comme Le Bibliothécaire,
1 Daniel ARASSE et Andrés TONNESMANN, La Renaissance maniériste, Paris, Gallimard, 1997, p. 432
2 Thomas DA COSTA KAUFMANN, Art Journal, 1978, Vol. 38, n°1, p. 22-28
3 Laurence BERTRAND DORLÉAC, Pour en finir avec la nature morte, Paris, Gallimard, 2020
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FACE À ARCIMBOLDO
En 2007, la première rétrospective consacrée à Le rôle de Pontus Hultén a été déterminant par son
Arcimboldo en France, organisée par le Musée engagement et ses réflexions autour du musée et
du Luxembourg et le Kunsthistorisches Museum des expositions, dont l’objectif était de donner au
de Vienne4, puis l’exposition au Musée des regardeur une ouverture et une inspiration. Ami de
Beaux Arts de Nancy en 20135 ont permis de
- Jean Tinguely et de Niki de Saint Phalle, fondateur
mieux comprendre le riche contexte historique, du Moderna Museet à Stockholm et du Centre
culturel et artistique dans lequel s’inscrivent ses Pompidou à Paris, entre autres, Pontus Hultén
œuvres. Toutefois, l’histoire de la réception du crée une exposition centrée sur les arts plastiques
peintre est surtout marquée par sa redécouverte mais aussi sur les divers aspects philosophiques
par les artistes dès les années 1910, notamment et scientifiques de la création artistique à laquelle
par Dada puis les Surréalistes. À New York en nous souhaitons rendre hommage au Centre
1936, Alfred Barr, alors jeune directeur du Museum Pompidou-Metz.
of Modern Art, relève ce point de rencontre avec
Arcimboldo dans son exposition Fantastic Art, Dédiée à la mémoire d’Alfred Barr « qui a introduit
Dada, Surrealism où sont présentées également Arcimboldo dans l’histoire de l’art moderne »8,
les œuvres de Baldung, Dürer, Bosch, Giovanni et dont Pontus Hultén était un fervent défenseur,
di Paolo et Jamnitzer. En France, Arcimboldo ne l’exposition de 1987 offrait une approche
fait l’objet d’une monographie qu’en 1955, lorsque transversale, qui, comme le rappelle Jean-Hubert
Francine-Claire Legrand et Félix Sluys proposent Martin, se concentrait sur la représentation du
de « redécouvrir la puissance de choc de ces visage et « la reconnaissance du phénomène
bizarreries plastiques »6. En outre, il faut attendre de la « double image », de son ambiguïté chez
1964 pour que les collections nationales au musée les Surréalistes et de sa conjonction avec la
du Louvre ne s’enrichissent de la série des Saisons peinture de la Renaissance, en particulier celle
commandée par Maximilien II pour le prince d’Arcimboldo »9. Dans une lettre du 8 août 198610,
électeur Auguste de Saxe. À la fin des années 1970, Hultén explique ainsi que si le cœur de l’exposition
l’écrivain André Pieyre de Mandiargues publie était l’œuvre d’Arcimboldo et son contexte, celui
Arcimboldo le merveilleux7, un an avant l’essai de la cour des Habsbourg de Vienne et de Prague,
de Roland Barthes que nous republions dans le l’angle de réflexion était « d'étudier le phénomène
catalogue de l’exposition. de transformation du visage humain au début du
XVIIe siècle et sa réapparition au XXe siècle ». Elle
L’événement majeur survient en 1987, lorsque posait en outre les questions de la fragmentation
Pontus Hultén et Yasha David organisent au et de l’atomisation du visage dans l’art moderne
Palazzo Grassi, à Venise, l’exposition L’Effet et contemporain avec les notions de transmutation
Arcimboldo. Les transformations du visage au XVIe (Picasso, Duchamp, Malevitch, De Chirico), de
siècle et au XXe siècle. Avec une sélection de 300 distorsion (Schwitters, Grosz, Hausmann, Picabia,
œuvres dont 200 peintures, dessins, sculptures et Duchamp), de projection (Magritte, Dalí, Man Ray,
une centaine de manuscrits, documents et objets Bellmer), de désintégration (Duchamp, Pollock,
divers, l’exposition est la première consacrée à Dubuffet) et enfin d’isolement (Warhol, Johns,
l’artiste en Italie. Lichtenstein).
4 Sylvia FERINO-PAGDEN (dir.), Arcimboldo (1526-1593), cat. exp., Paris, Musée du Luxembourg, 15 Septembre 2007 – 13 janvier 2008 ;
Vienne, Kunsthistorisches Museum, 12 févier-1er juin 2008
5 Claire STOULLIG (dir.), L’Automne de la Renaissance. D’Arcimboldo à Caravage, cat. exp., Nancy, Musée des Beaux-Arts, 4 mai-4
août 2013
6 Francine-Claire LEGRAND et Félix SLUYS, Arcimboldo et les arcimboldesques, Paris, La Nef de Paris, 1955, p. 20
7 André Pieyre de MANDIARGUES, Arcimboldo le Merveilleux, Paris, Robert Laffont, 1977
8 Dans une lettre à Ernst Gombrich du 6 juin 1986, il est déjà question de rendre hommage à Alfred Barr ainsi qu’à Erwin Panofsky
« pour ce qu’ils ont fait pour rétablir Arcimboldo dans les années 1930 » (Archives, Palazzo Grassi)
9 Jean-Hubert MARTIN (dir.), Une image peut en cacher une autre. Arcimboldo, Dalí, Raetz, cat. exp., Paris, Galeries nationales, Grand
Palais, 8 avril-6 juillet 2009
10 Lettre adressée au galeriste Pietro Lorenzelli (Archives, Palazzo Grassi)
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FACE À ARCIMBOLDO
En plus d’un catalogue d'environ quatre cents Face à Arcimboldo s’inscrit dans le prolongement
pages comprenant une anthologie de textes sur de ce moment historique, et de cette génération de
Arcimboldo et des contributions d'historiens, commissaires d’exposition – nous pensons évidemment
de philosophes, de scientifiques et d'écrivains, à Harald Szeeman, mais aussi à Jean Leering, Seth
un colloque international s’est tenu les 15 et 16 Siegelaub, Walter Zanini, Johannes Cladders, Lucy
mai 198711. L’exposition de 1987 et sa vision sur Lippard ou encore Walter Hopps – qui étaient confrontés
le travail et le vocabulaire d’Arcimboldo ont sans à des problématiques très différentes de celles que
aucun doute eu une influence sur notre façon de nous voulons considérer aujourd’hui. Fervent défenseur
faire des expositions aujourd’hui. Au-delà du d’un musée ouvert, Pontus Hultén espérait qu’il puisse
contenu de L’Effet Arcimboldo, la manière dont devenir « un lieu où les artistes rencontrent leur public
Pontus Hultén a présenté l’exposition reflétait le et où le public devient lui-même créateur »12.
zeitgeist, avec des sujets plus libres et audacieux.
En ce sens, Face à Arcimboldo propose de partir
Tout au long de sa carrière, Pontus Hultén semblait de son œuvre au cœur de l’Europe centrale
très peu intéressé par la pensée rationnelle, lui de la fin du XVIe siècle, puis rayonne dans une
préférant l’intuition et le non-sens. En ce sens, myriade d’œuvres dont le principe est de révéler
et parce qu’il était très proche de la pensée l’omniprésence du concept dans les œuvres
artistique, il était le premier grand interprète du d’Arcimboldo.
rôle du commissaire comme créateur.
11 Les participants de ce colloque étaient Daniel Arasse, Eugenio Battisti, Giovanni Carandente, Piero Falchetta, Eliska Fucikova, Robert
Miller, Karl Schutz, Karl Vocelka, Hubert Damish, Herbert Haupt, Thomas DaCosta Kaufmann, Krysztof Pomian, Maurice Rheims, Jean
Clair, Nevet Dolev, Paolo Fabbi, Aomi Okabe, Ruggero Pietantoni, Pierre Restany, Michel Thévoz, Lorenza Trucchi, Manlio Brusatin, Omar
Calabrese, Giovanni Carandente, Paolo Fabbri, Giulio Macchi, Giuseppe Mazzariol et Vittorio Strada.
12 Pontus HULTÉN, Le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou, Paris, 1977, p. 52
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FACE À ARCIMBOLDO
« RHÉTORIQUEUR ET MAGICIEN »
Un an avant la publication de l’essai de Roland En 197817, l’éditeur italien Franco Maria Ricci,
Barthes intitulé « Rhétoriqueur et magicien 13 », propose à Roland Barthes, qui occupait alors la
l’écrivain André Pieyre de Mandiargues écrivait chaire de sémiologie littéraire au Collège de France
ainsi : « à la question de savoir si Arcimboldo était depuis près d’un an, d’accompagner par un essai
conscient de tout ce qu'il mettait de neuf dans son original la monographie qu’il consacre à Arcimboldo.
art, je répondrai que je pense que oui, car cet homme « Rhétoriqueur et magicien » est un texte capital
assez peu explicable me paraît aussi l'un des moins dans la redécouverte du portraitiste - copiste des
limités qui aient jamais vécu et qui aient créé14 ». Habsbourg, par ailleurs auteur de dessins, de
Dans ce sens, comme Piero Falchetta le résume blasons, d’armes ducales, de cartons, de vitraux et
dans le catalogue de L’Effet Arcimboldo, « Barthes de tapisseries. Texte et image face à face, les pages
nous suggère, de manière très intéressante, une de l’ouvrage sont organisées en deux colonnes, l’une
volonté linguistique explicite de la part du peintre permettant le déroulé d’une lecture générale de
milanais, celle - ci s’éloignant de sa propre réalité l’œuvre d’Arcimboldo par le prisme d’une analyse
picturale pour n’être plus que le simple logotype littéraire, l’autre proposant des commentaires
d’un alphabet culturel de l’Occident15 ». S’il faut être d’œuvres choisies et illustrées.
prudent face à l’anachronisme, l’essai de Barthes,
si controversé qu’il puisse avoir été à l’époque Il n’est pas si étrange que Barthes, dont les objets
de sa publication, est à nos yeux fondamental d’étude sont le langage et le pouvoir, ait écrit sur
puisqu’il propose une analyse conceptuelle de Arcimboldo, qui manipule justement les formes pour
l’œuvre d’Arcimboldo. Non seulement, il établit créer un discours à la fois esthétique, symbolique
une lecture littéraire et linguistique des peintures, voire politique. Or, la Renaissance favorise la
mais surtout il montre comment le regardeur est au redécouverte de la rhétorique, en particulier
cœur des préoccupations de l’artiste. En effet, en grâce aux textes de l’Antiquité comme L’Éthique à
le comparant à Alexander Calder, Barthes assure Nicomaque et la Poétique d’Aristote, qui était lue
que : « la peinture d'Arcimboldo est mobile : elle comme une théorie de l’émerveillement comme l’a
dicte au lecteur, par son projet même, l'obligation montré Patricia Falguières. La merveille déclenche
de s'approcher ou de s'éloigner, lui assurant que le désir de savoir : « plus ses métaphores et ses
dans ce mouvement il ne perdra aucun sens et qu'il rimes seront imprévisibles, plus les rapports entre
restera toujours dans un rapport vivant avec l'image les termes de ses figures seront lointains, meilleur
[…] incluant le regard du lecteur dans la structure est le poème18 » résume ainsi l’historienne de l’art,
même de la toile, Arcimboldo passe virtuellement ce qui l’amène à développer l’idée d’une poétique
d'une peinture newtonienne, fondée sur la fixité de la machine. Barthes nous amène à esquisser
des objets représentés, à un art einsteinien, selon l’hypothèse d’une machine linguistique et du
lequel le déplacement de l'observateur fait partie concept.
du statut de l'œuvre16 ».
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FACE À ARCIMBOLDO
Roland Barthes publie à nouveau ce texte en 1982 Les historiens de l’art ont longtemps reproché à
dans L’Obvie et l’Obtus, où il étudie plus largement Barthes de réduire l’œuvre picturale à un texte
l’écriture-lecture du visible et du signe. En et d’appliquer les méthodes de la linguistique
amateur, tel qu’il se considère, Barthes s’est non et de la sémiologie incompatibles avec celles de
seulement intéressé à Arcimboldo mais également l’histoire de l’art. Pourtant, Barthes développe
à Artemisia Gentileschi ou encore à des artistes une technique d’interprétation qui dépasse le
contemporains comme Cy Twombly. À chaque fois, formalisme, à la suite de Panofsky, à la recherche
comme l’a si bien écrit Julia Kristeva, « le bonheur d’une « Mathesis singularis »23 entre le texte et
de Barthes est dans l’humilité de ce provisoire qui l’image. Par la place qu’il accorde à la subjectivité
ne quitte pas le champ du regard, mais, en nous et à la question du spectateur, il rejoint par ailleurs
protégeant de l’éblouissement, nous accorde le certaines considérations de la phénoménologie
don de voir en toute lucidité »22. Par ailleurs, les dont nous nous faisons l’écho par le principe même
recherches de Guillaume Cassegrain ont permis de l’exposition et de sa scénographie au Centre
de valoriser l’apport de Roland Barthes à l’histoire Pompidou-Metz.
de l’art, en montrant que le détour par l’analyse
des œuvres d’art lui permettait également de
comprendre le fonctionnement des signes.
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FACE À ARCIMBOLDO
REPENSER L'EXPOSITION
Ainsi, et considérant l’apport de Roland Barthes L’organisation spatiale de l’exposition est construite
dans la compréhension d’Arcimboldo, le principe à partir du principe d’un labyrinthe qui attire le
fondamental de Face à Arcimboldo reprend finalement spectateur dans une succession d’allées, qui gagne
celui de 1987, lorsque Yasha David expliquait en intensité à mesure qu’il se déplace, et forge sa
que le seul objectif de L’Effet Arcimboldo était propre vision. Ainsi, nous avons renoncé à l’existence
de « poser des questions, de laisser réfléchir les de sections qui sont autant de cloisonnements peu
gens qui repartiront peut-être avec des questions propices à renouveler le regard, ce qui permet
auxquelles on n’a pas pensé avant... »24. Débattues également de faire éclater certaines catégories
avec l’artiste Maurizio Cattelan, les œuvres aux fondées sur la qualité de l’œuvre, les genres, la
techniques variées, de la sculpture au dessin, en réussite de l’artiste et son statut à travers les
passant par la peinture et l’installation, partagent siècles. Face à Arcimboldo propose une galaxie ou
un « univers commun » avec Arcimboldo et le XVIe un écosystème qui fonctionne en contraste avec
siècle Maniériste, et sont le point de départ d’une l'architecture et dans laquelle les œuvres sont
vision nouvelle. Dans la continuité de Pontus Hultén liées de manière spontanée. Une fois pris dans le
et de George Didi-Huberman, Face à Arcimboldo est parcours, le regardeur peut perdre son orientation
aussi une réflexion muséographique sur la méthode sans pour autant que la compréhension des œuvres
de l’Atlas Mnémosyne, le fameux corpus d’images ne soit altérée.
composé entre 1924 et 1929 par l’historien de l’art
allemand Aby Warburg. Plusieurs idées ont néanmoins guidé nos choix de
présentation. En effet, nous souhaitions montrer
Nous avons souhaité présenter de façon organique avant tout la capacité d’invention d’Arcimboldo et
un aperçu de l’influence d’Arcimboldo dans son écho dans la création du XXe siècle à nos jours,
l’histoire de l’art. Comme Georges Didi-Huberman en particulier chez Picabia, Duchamp et Boetti.
le souligne, l’atlas est avant tout « une forme De plus, le rapport de l’être humain à la nature
visuelle du savoir, une forme savante du voir » qui est au cœur de l’enjeu politique des réflexions
« introduit le multiple, le divers, l’hybridité de tout d’Arcimboldo sur l’anthropomorphisme tout comme
montage » tout en faisant « exploser les cadres »25. sur l’ambivalence entre les naturalia et les
Ainsi, la forme de l’atlas favorise la connaissance mirabilia, enjeu qui répond aux débats écologiques
par l’imagination, au sens de Baudelaire. Notre contemporains. Dans cet esprit, les œuvres, comme
démarche a pour ambition de décloisonner, de celle de Annette Messager, posent les questions
décentrer le regard, pour démontrer la complexité de l’artificiel et du naturel, de l’hybridité et de
de l’œuvre d’Arcimboldo. Se déployant en un « l’accident de la nature » pour reprendre les
« kaléidoscope visuel » pour reprendre l’expression termes de Barthes.
de Georges Didi-Huberman, l’exposition est un
moyen de disposer non seulement des images mais Elles ouvrent la voie à une réflexion originale
aussi et surtout des idées, dans leur matérialité et sur le monstrueux et l’étrange : au XVIe siècle
immatérialité singulière et irréductible, qui sont Maniériste, les attributs universels de l’art et la
tout autant des survivances au sens de Warburg. nature sont abandonnés au profit de l’exaltation
des manifestations exceptionnelles et éphémères.
Ainsi, le rôle du regardeur n’en est que plus Ainsi, les œuvres de Mario Merz, Niki de Saint
important. Notre approche est imprégnée de Phalle, ou encore les sculptures de Giambologna,
subjectivité et rejoint l’idée de placer le public Lynda Benglis, Rashid Johnson, s’inscrivent dans la
au cœur de l’exposition, tout comme l’a développé continuité de cette pensée. Il s’agit également de
Willem Sandberg au Stedelijk Museum d’Amsterdam mettre en lumière la question de la fragmentation,
entre 1945 et 1963. Contre le repli sur soi, l’exposition dans la continuité de Léonard de Vinci, jusqu’aux
favorise l’ouverture à travers les dialogues, les collages-assemblages de Hannah Höch, Daniel
confrontations et les transferts. Spoerri, Cindy Sherman.
24 Daniel SOUTIF, « Le peintre face à son effet », entretien avec Yasha David, Libération, 18 février 1987
25 Georges DIDI-HUBERMAN, Atlas ou le Gai Savoir inquiet, Paris, Les Éditions de Minuit, 2011, p. 12-13
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FACE À ARCIMBOLDO
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FACE À ARCIMBOLDO
4.
PARCOURS DE L'EXPOSITION
Scénographie
Le parcours met en lumière une sélection de Pour ce faire, Arcimboldo suit la recette livrée par
compositions choisies d’Arcimboldo. Ses portraits Léonard de Vinci qui, pour feindre de représenter
composés, quadri ghiribizzosi (littéralement des un animal « naturel », indique : « prenez pour la
« images ondulées ») selon les commentateurs de tête celle d’un mâtin, ou de quelque autre chien,
son époque, sont la quintessence d’un imaginaire et donnez - lui les yeux d’un chat, les oreilles d’un
débridé jouissant d’une immense liberté qui porc-épic, le museau lévrier, les sourcils d’un lion,
« n’est [plus] l’esclave du «vrai», pas plus que du les côtés des tempes de quelque vieux coq, et le col
«vraisemblable», et [qui] a comme seule limite d’une tortue d’eau2 ». Il semble même avoir poussé
l’«inimaginable» »1. Ils expriment aussi la fascination à son paroxysme la fragmentation qu’il érige en
de l’époque pour les manifestations extraordinaires matrice de ses toiles, suivi par nombre d’artistes
et surnaturelles, figurées par les difformités au XXe siècle, dont les plus emblématiques
botaniques ou les monstruosités humaines que les illustrations sont les collages d’Hannah Höch ou
princes exhibaient à la cour. La récurrence du motif les cadavres exquis, et plus proches de nous, les
de la gueule ouverte, des ornements de cheminée trophées réduits à des corps en morceaux par
aux sculptures dans le jardin des monstres de Daniel Spoerri pour la salle d’armes du Château
Bomarzo, ou encore les multiples effigies de la d’Oiron ou encore la radicale destruction du visage
famille Gonzalez excessivement velue, en sont opérée par Gilbert & George ou Penny Slinger.
quelques signes. La voie est ainsi ouverte aux jeux Dans cette recherche d’hybridation, la diversité
visuels à l’onirisme inquiétant des Surréalistes, des connotations frappe le regardeur, des allusions
toujours sur le fil de la fiction ou de la réalité, érotiques de L’Écureuil de Meret Oppenheim au
suscitant des sentiments ambivalents entre le processus de substitution des images du Modèle
malaise et l’enchantement. rouge, toile dans laquelle René Magritte voit
l’expression d’une « coutume monstrueuse3 ».
1 Antonio PINELLI, La Belle manière. Anticlassicisme et maniérisme dans l’art du XVIe siècle, Paris, Livre de poche, 1996, p.216
2 Léonard de VINCI, Traité de la peinture, [1478-1519], Paris, Langlois, 1651, p.94
3 René MAGRITTE, La Ligne de vie I, in Écrits complets, Paris, Flammarion, 2016
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FACE À ARCIMBOLDO
Ce qui rend Arcimboldo profondément actuel n’est Le génie d’Arcimboldo se loge ainsi dans sa
pas tant le procédé que ce qu’il implique pour le capacité à insuffler à la planéité de la toile
regardeur. Si l’on considère comme Pontus Hultén une constante métamorphose, oscillant entre le
que le désir de mouvement, inhérent à l’œuvre microcosme et le macrocosme, mettant en scène, à
mais aussi propre au déplacement du spectateur, l’image de la fluidité des compositions serpentines
est la clé de lecture universelle de la modernité4, maniéristes, « le trouble, l’incertitude, pour en
les compositions d’Arcimboldo contiennent déjà jouer, et peut-être aussi pour en exorciser le
une troisième et une quatrième dimension pour caractère inquiétant6. » Force est de constater que
reprendre les mots d’André Pieyre de Mandiargues : le maître lombard excelle en la matière en puisant
« Par la troisième, j’entends la distance à laquelle dans un luxuriant dictionnaire visuel. De même
il faut s’écarter du tableau pour cesser de voir que les poètes orientent le choix des mots par leur
des éléments de nature morte, fruits, fleurs, sonorité et leurs associations littéraires plutôt que
animaux terrestres ou aquatiques, ustensiles, pour leur sens, Arcimboldo aurait probablement
matériaux divers, et apercevoir l’ensemble gracieux, pu prononcer les mots d’Hans Bellmer à propos
majestueux, impérieux ou ridicule d’une face de sa célèbre Poupée : « le corps est comparable
humaine ; par la quatrième, je prends en compte les à une phrase qui vous inviterait à la désarticuler,
minutes ou les secondes qu’il faut à l’observateur pour que se recomposent, à travers une série
pour franchir la distance qui le sépare du point (ou d’anagrammes sans fin, ses contenus véritables7. »
de l’instant) où la transformation aura lieu sous
son regard5. »
4 Pontus HULTÉN (dir.), Movement in art, cat. exp., Stockholm, Moderna Museet, 7 mai-3 septembre 1961
5 André Pieyre de MANDIARGUES, Arcimboldo le Merveilleux, Paris, Robert Laffont, 1977, p.112
6 Daniel ARASSE, « Pour une brève histoire du maniérisme », in Histoires de peintures, Paris, Gallimard, 2006, p.199
7 Hans BELLMER, Petite Anatomie de l’inconscient physique ou l’Anatomie de l’image, Paris, Eric Losfeld, 1977 [1957], p.43-44
19
FACE À ARCIMBOLDO
Comme le suggère Roland Barthes dans l’essai Quoique s’exprimant par des biais divergents, les
qu’il consacre au peintre, l’art d’Arcimboldo, recherches surréalistes font écho à la curiosité
rhétoriqueur et magicien, est résolument littéraire d’Arcimboldo pour l’anamorphose, qualifiée de
car il fonctionne sur une double articulation, tout rébus, monstre et prodige par Jurgis Baltrusaitis,
comme le discours s’appuie sur une combinaison de qui définit ainsi ce savant divertissement : « au
mots eux-mêmes composés de sons. « Tout signifie lieu d’une réduction à leurs limites visibles, c’est
et cependant tout est surprenant. Arcimboldo fait une projection des formes hors d’elles-mêmes et
du fantastique avec du très connu : la somme est leur dislocation de manière qu’elles se redressent
d’un autre effet que l’addition des parties : on lorsqu’elles sont vues d'un point déterminé9. »
dirait qu’elle en est le reste8 ». Tout est métaphore Parmi les oxymores hantant l’œuvre d’Arcimboldo,
chez Arcimboldo qui use de la palette des figures son rapport ambivalent à la nature, entre
de style, et particulièrement du palindrome, de artifice naturel et nature artificielle, continue
l’allégorie et de l’oxymore qui infusent tous les d’intriguer le regardeur aujourd’hui. Comme
arts touchés par la maniera. Le peintre multiplie l’explique Pontus Hultén, « l’homme ferait partie
les rapprochements de signes opposés qu’il fait se de la nature et la nature elle-même ferait partie
refléter comme dans un miroir pour en inverser la de l’homme. Arcimboldo illustrerait l’idée que
lecture. l’homme est constitué des mêmes éléments que
le monde, ce sur quoi repose la correspondance
André Breton a naturellement inscrit Arcimboldo microcosme - macrocosme10 ». Mais il amorce
au panthéon des artistes « pré-surréalistes » lors également une réflexion sur le caractère effrayant
de l’Exposition internationale du Surréalisme à de la nature que l’on retrouve autant dans la figure
Paris en 1947, l’imbrication des significations de l’Apennin de Giambologna émergeant de la
de ses images doubles participant de leurs pierre, que dans la fontaine phosphorescente de
jeux favoris. Salvador Dalí ne se lassera pas Lynda Benglis.
d’explorer les mécanismes à la fois du double
sens et du trompe-l’œil, l’illusion étant le produit
d’images reportées sur papier calque qui, une fois
superposées, révèlent une toute autre composition.
Max Ernst ou Victor Brauner, quant à eux, usent
de l’allégorie pour tourner en ridicule l’absurdité
du pouvoir totalitaire.
20
FACE À ARCIMBOLDO
11 Patricia FALGUIÈRES, Le Maniérisme, une avant-garde au XVIe siècle, Paris, Gallimard, 2004, p.29
21
FACE À ARCIMBOLDO
FOCUS ŒUVRES
Le travail de chaque artiste sera accompagné, en regard des œuvres, par un texte composé spécialement
pour l’exposition par des historiens de l’art, des critiques ou les artistes eux-mêmes. Les notices sont
intégralement publiées dans le catalogue de l'exposition.
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FACE À ARCIMBOLDO
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FACE À ARCIMBOLDO
5.
FORUM
Le désir attrapé par le masque, 2021
« C’est un meeting dans le Forum du musée.
Les animaux sont cagoulés, ainsi masqués ils modifient leur identité de poule, lapin, oiseau, canard…
Peut-être alors sont-ils plus libres, autres, différents ? Plus secrets ? Plus joueurs ? Plus dangereux ?
Parfois ils sont suspendus au-dessus de nos têtes, reposant chacun sur un miroir, ainsi en les
observant nous nous voyons nous même, et devenons aussi lapin, chat, canard…
Un chien s’est joint aux groupes, paré d’un masque anti-Covid, notre nouvelle « mascarade » que nous
allons tous garder sûrement pour toujours en mémoire. »
Annette Messager, artiste
24
FACE À ARCIMBOLDO
Vue de l'installation Eux et nous, nous et eux d'Annette Messager lors de l'exposition "La Messaggera di Villa Medici" à la Villa Médicis, 2017
© Adagp, Paris, 2021
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FACE À ARCIMBOLDO
6.
LISTE DES ARTISTES
Giuseppe Arcimboldo
Ulisse Aldrovandi
Francis Bacon
Enrico Baj
Hans Bellmer
Lynda Benglis
Cezary Bodzianowski
Alighiero Boetti
Denis Boutemie
René Boyvin
Giovanni Battista Bracelli
Kerstin Brätsch
Victor Brauner
Glenn Brown
Cadavres exquis :
[Yves Tanguy, André Masson]
[Yves Tanguy, Marcel Duhamel, Max Morise, André Breton]
[Koo Jeong A, Ian Cheng, Philippe Parreno]
[Marlene Dumas, Virgil Abloh, Rem Koolhaas]
[Alex Israel, Norman M. Klein, Henry Taylor]
[Paul McCarthy, Luchita Hurtado, Patrick Staff]
[Tobias Rehberger, Rirkrit Tiravanija, Mathias Augustyniak]
[Peter Saville, Liam Gillick, Philippe Parreno]
[Yu Hong, Liu Xiaodong, Liu Wa]
Miriam Cahn
Fernando et Humberto Campana
Maurizio Cattelan
Jake & Dinos Chapman
Gregorio Comanini
Gustave Courbet
Roberto Cuoghi
David Czupryn
Daft Punk
Salvador Dalí
Giorgio de Chirico
Otto Dix
Enrico Donati
Marcel Duchamp
Albrecht Dürer
Carl August Ehrensvärd
James Ensor
Max Ernst
Hans-Peter Feldmann
Lavinia Fontana
Llyn Foulkes
Daniel Fröschl
Giambologna
Gilbert & George
Felix Gonzalez-Torres
Grandville
Francesco Guardi
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FACE À ARCIMBOLDO
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FACE À ARCIMBOLDO
7.
LISTE DES PRÊTEURS
Le projet bénéficie de prêts exceptionnels d’institutions prestigieuses – parmi lesquelles le Centre
Pompidou, le musée du Louvre, la Galerie des Offices, le Château de Skokloster en Suède ou encore le
Musée du château royal de Blois – et du soutien de nombreux artistes qui ont apporté leur regard à la
construction du parcours. Nous adressons également notre profonde reconnaissance aux collectionneurs
et spécialistes qui ont attiré notre attention sur des chefs-d’œuvre inattendus, ainsi qu’aux galeries –
notamment Pace, Thomas Dane, Blum & Poe, Xavier Hufkens et Mendes Wood DM, ainsi que Giustini /
Stagetti – pour leurs précieuses contributions dans la réalisation de ce projet.
ALLEMAGNE
BERLIN NEW YORK
• Berlinische Galerie-Landesmuseum für • Blum & Poe
Moderne Kunst, Fotografie und Architektur • Collection Heide Hatry
• Collection Iris Schieferstein • Pace Gallery
AUTRICHE FRANCE
VIENNE AMIENS
• Arnold Schönberg Center • Musée de Picardie
• Collection Roman Valenta
• Österreichische Nationalbibliothek BLOIS
• Musée du château royal de Blois
BELGIQUE
CARCASSONNE
BRUXELLES • Musée des Beaux-Arts de Carcassonne
• Xavier Hufkens
• Mendes Wood DM CHAUMONT
• Le Signe-Centre national du graphisme
OSTENDE
• Collection Fondation Ensor asbl DOUAI
• Mu.ZEE • Musée de la Chartreuse
ÉCOUEN
BRÉSIL • Musée national de la Renaissance - Château
d'Écouen
SÃO PAULO
LYON
• Estudio Campana
• Musée d’art contemporain de Lyon
ESPAGNE MEISENTHAL
FIGUERAS • Collection Patrick Neu
• Fondation Gala-Salvador Dalí METZ
MADRID • Musée de La Cour d’Or-Metz Métropole
• 49 Nord 6 Est-Frac Lorraine
• Real Academia de Bellas Artes de San Fernando
NANCY
ÉTATS-UNIS • Musée des Beaux-Arts de Nancy
• Collection Ed Ruscha NANTES
• Musée d’arts de Nantes
KEY BISCAYNE
• Collection Rosa et Carlos de la Cruz OIRON
• Château d’Oiron
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FACE À ARCIMBOLDO
PARIS NAPLES
• Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de • Museo Archeologico Nazionale di Napoli
l’art, collections Jacques Doucet • Museo e Real Bosco di Capodimonte
• Bibliothèque Mazarine
• Centre national des arts plastiques ODERZO
• Centre Pompidou, Musée national d’art moderne • Fondazione Oderzo Cultura – Pinacoteca Alberto
• Collection Denis Doria Martini
• Collection David et Marcel Fleiss, ROME
Galerie 1900-2000
• Collection Antoine de Galbert • Collection Luigi Ontani
• Collection Isabelle et Hervé Poulain • Galleria Nazionale d’arte moderna e
• Collection Seroussi contemporanea
• Collection Andrew Strauss • Galleria Giustini / Stagetti
• Collection Patrice Trigano TURIN
• École nationale supérieure des Beaux-Arts
• GB Agency • Collection Merz
• Musée Carnavalet – Histoire de Paris • Collection Sandretto Re Rebaudengo
• Musée du Louvre, Département des peintures
• Musée national Picasso LIECHTENSTEIN
• Musée Rodin VADUZ
• Pinault Collection • Kunstmuseum Liechtenstein
SAINT-DENIS
• Collection Philippe Verger, filleul de l’artiste ROUMANIE
SAINT-ÉTIENNE BUCAREST
• Musée d'art moderne et contemporain de • MARe, Musée d’art récent
Saint - Étienne Métropole
STRASBOURG
ROYAUME-UNI
• Cabinet des estampes et des dessins
• Musée Archéologique de la ville de Strasbourg EAST SUSSEX
• Musée Historique de la ville de Strasbourg • The Penrose Collection
VILLEURBANNE LONDRES
• Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes • Archive Hans Ulrich Obrist
• Arts Council Collection, Southbank Centre
ITALIE • Collection Tim Noble & Sue Webster
• Tate
BARZIO • Thomas Dane Gallery
• Museo Medardo Rosso
BERGAME SUÈDE
• Accademia Carrara SKOKLOSTER
• Collection Ernesto Della Torre Piccinelli • Château de Skokloster
BOLOGNE STOCKHOLM
• Alma Mater Studiorum - Università di Bologna • Moderna Museet
BOLZANO • Nationalmuseum
• MUSEION Foundation. Museum of modern and
contemporary art Enea Righi collection SUISSE
BRESCIA BÂLE
• Comune di Brescia, Civici Musei e FBM • Musée Tinguely
FLORENCE RIEHEN/BÂLE
• Collection Roberto Casamonti • Fondation Beyeler
• Gallerie degli Uffizi
MILAN
• Gabinetto Numismatico e Medagliere – Castello
Sforzesco
• Veneranda Fabbrica del Duomo di Milano
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FACE À ARCIMBOLDO
8. CATALOGUE
& ÉDITIONS
CATALOGUE
Mis en scène par le duo M/M, dont le travail
graphique propose littéralement au lecteur
de faire face à Arcimboldo, l’ouvrage mêle
aux essais de Chiara Parisi et d’Anne Horvath,
co - commissaires de l’exposition, ceux de deux
spécialistes du Maniérisme, Patricia Falguières et
Antonio Pinelli. Il invite également Yasha David à
un échange sur sa collaboration avec Pontus Hultén
lors de l’exposition historique conçue en 1987 au
Palazzo Grassi, L’Effet Arcimboldo. Donatien Grau
compose une chronologie commentée de l’époque
d’Arcimboldo à nos jours et Maurizio Cattelan un
manifeste en guise de conclusion.
FACE À ARCIMBOLDO
SOUS LA DIRECTION DE
CHIARA PARISI ET ANNE HORVATH
HORS-SÉRIE BEAUX-ARTS
Prix : 12 €
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FACE À ARCIMBOLDO
ÉDITION LIMITÉE
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FACE À ARCIMBOLDO
Les 250 œuvres de l’exposition, réalisées par les 130 artistes invités, sont toutes illustrées dans le
catalogue et accompagnées de notices rédigées par 89 auteurs, personnalités de l’art, critiques,
historiens de l’art et artistes :
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FACE À ARCIMBOLDO
9.
PROGRAMMATION ASSOCIÉE
(À confirmer )
© Loucuradavida
ANIMAL FIÈVRE
A.C. Hello
Dans les lectures musicales d’A.C. Hello, la transe
n’est jamais loin et la langue suffoquée. Pour Animal
fièvre, la musique entre en écho avec cette lutte,
les mots et les sons s’entremêlent, se rencontrent
et amplifient la densité poétique des textes de
l’auteure.
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FACE À ARCIMBOLDO
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FACE À ARCIMBOLDO
ERASERHEAD ELECTROMA
David Lynch Daft Punk
Œuvre mythique qui a longtemps tourné dans le Une projection spéciale sera consacrée à Electroma,
milieu des Midnight Movies, ce premier film de David unique long métrage écrit et réalisé en 2006 par les
Lynch était aussi le préféré de Stanley Kubrick. Et membres du groupe Daft Punk (Thomas Bangalter
pour cause ! Il reste d’une beauté formelle presque et Guy-Manuel de Homem-Christo). Le film est une
indépassable. Parfois associé au genre body horror, odyssée visuelle et musicale qui suit l’histoire de
pièce maîtresse de la culture post-punk/cold/ deux êtres robots cheminant vers leur rêve de devenir
industrielle de la fin des années 1970, l’influence humain dans un paysage désertique.
de ce poème visuel a été phénoménale.
En partenariat avec Constellations de Metz.
Dans le cadre du Festival du Film Subversif.
MER. 23.06.21
22:30 | Parvis | Accès libre dans la limite des
places disponibles
MAY B
Maguy Marin / David Mambouch Daft Punk, Electroma, 2006
Tous droits réservés
Inspirée de l’œuvre de Samuel Beckett, avec ses dix
interprètes enduits d’argile, May B met en scène
des corps difformes se situant aux antipodes de
toutes les représentations classiques et idéalisées MER. 07.07.21
du corps dansant. L’humanité, dans ce qu’elle a
de plus fragile et de plus émouvant, poursuit son 22:30 | Parvis | Accès libre dans la limite des places
interminable voyage, persistant envers et contre disponibles
tout, obnubilé par une fin du monde imminente.
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FACE À ARCIMBOLDO
JEU. 14.10.21
Prolongeant les réflexions de son ouvrage de
référence, Le Maniérisme : une avant-garde au
XVIe siècle, Patricia Falguières, professeure à
l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,
explore les ponts qui relient le maniérisme et
l’émergence de la modernité au tournant du XXe
siècle.
SAM. 20.11.21
Commissaire d’exposition indépendante et
directrice du séminaire de recherche « Arts et
Sociétés » à Sciences Po Paris, Laurence Bertrand
Dorléac a publié en 2020 Pour en finir avec la
nature morte. Dans une conférence intitulée L’art Bintou Dembélé, -S/T/R/A/T/E/S-, 2021
des choses, elle propose de nous faire découvrir le Tous droits réservés
contexte profondément actuel du genre classique
de la nature morte.
SAM. 29.05 & DIM. 30.05.21
Pour le week-end d'inauguration, Bintou Dembélé
UN DIMANCHE, UNE ŒUVRE présente son nouveau film, réalisé en Lorraine et
coproduit par le Centre Pompidou-Metz, Simone
Fattal ouvre son jardin de sculptures dans le Jardin
DIM. 06.06.21
Sud du Centre, en résonance avec les stèles gallo-
Jan Švankmajer, Kunstkamera
romaines du Musée de La Cour d'Or, Bertrand
Projection de son film Les Possibilités du dialogue
Lavier invite à faire l'expérience d'une peinture
à l’issue de la visite-conférence.
abstraite qui s'offre comme un terrain de jeu aux
Chiara Parisi
abords du Centre Pompidou-Metz, et Fabrice
Hyber présente une performance associée à ses
DIM. 19.09.21
P.O.F. - Prototypes d'Objets en Fonctionnement.
Giuseppe Arcimboldo, Le Bibliothécaire
Yoko Ono inaugure le cycle des ateliers
Yann Sordet
collaboratifs du Paper Tube Studio (PTS) avec
Mend Piece, une invitation à prendre part à un
DIM. 17.10.21
processus de guérison collective.
La fragmentation, d’Arcimboldo à Victor Brauner
Camille Morando
SAM. 18.09 & DIM. 19.09.21
Pour ce week-end de rentrée est diffusé
DIM. 21.11.21 Psychomagie d'Alejandro Jodorowsky et le public
Le masque, d’Arcimboldo à Patrick Neu est convié à participer à une séance collective de
Anne Horvath psychomagie avec l'artiste. Bintou Dembélé livre
un DJ set exclusif et organise un grand bal Voguing,
l'artiste brésilienne Rivane Neuenschwander
invite le visiteur à faire le portrait-robot de son
premier amour dans First Love et l'organisation
Council interroge notre regard sur l'histoire de
l'art en traçant une fresque inédite. Enfin, les
ateliers collaboratifs du PTS continuent avec
les nouvelles propositions de Sébastien Thiéry
(Perou), Marc Van Peteghem et Marc Ferrand.
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FACE À ARCIMBOLDO
M/M (Paris)
Tous droits réservés
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FACE À ARCIMBOLDO
Frédérique Loutz
Tous droits réservés
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FACE À ARCIMBOLDO
11.
PARTENAIRES
Le Centre Pompidou-Metz constitue le premier exemple de décentralisation d’une grande institution
culturelle nationale, le Centre Pompidou, en partenariat avec les collectivités territoriales. Institution
autonome, le Centre Pompidou-Metz bénéficie de l’expérience, du savoir-faire et de la renommée
internationale du Centre Pompidou. Il partage avec son aîné les valeurs d’innovation, de générosité, de
pluridisciplinarité et d’ouverture à tous les publics.
Le Centre Pompidou-Metz réalise des expositions temporaires fondées sur des prêts issus de la collection
du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, qui est, avec plus de 120 000 œuvres, la plus importante
collection d’art moderne et contemporain en Europe et la deuxième au monde.
Il développe également des partenariats avec des institutions muséales du monde entier. En prolongement
de ses expositions, le Centre Pompidou-Metz propose des spectacles de danse, des concerts, du cinéma
et des conférences.
Il bénéficie du soutien de Wendel, mécène fondateur
G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E
Avec l'appui du Centre tchèque de Paris, l'Institut italien de Strasbourg et l'Institut Polonais de Paris
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FACE À ARCIMBOLDO
G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E
Depuis son ouverture en 2010, Wendel est engagée auprès du Centre Pompidou-Metz. Wendel a souhaité
soutenir une institution emblématique, dont le rayonnement culturel touche le plus grand nombre.
En raison de son engagement depuis de longues années en faveur de la culture, Wendel a reçu le titre de
« Grand Mécène de la Culture » en 2012.
Wendel est l’une des toutes premières sociétés d’investissement cotées en Europe. Elle exerce le métier
d’investisseur de long terme qui nécessite un engagement actionnarial qui nourrit la confiance, une attention
permanente à l’innovation, au développement durable et aux diversifications prometteuses.
Wendel a pour savoir-faire de choisir des sociétés leaders, comme celles dont elle est actuellement actionnaire :
Bureau Veritas, Constantia Flexibles, Crisis Prevention Institute, Cromolgy, IHS Towers ou encore Stahl.
Créé en 1704 en Lorraine, le groupe Wendel s’est développé pendant 270 ans dans diverses activités,
notamment sidérurgiques, avant de se consacrer au métier d’investisseur de long terme à la fin des années
1970.
Le Groupe est soutenu par son actionnaire familial de référence, composé de plus de mille actionnaires de
la famille Wendel réunis au sein de la société familiale Wendel-Participations, actionnaire à hauteur de
39,3 % du groupe Wendel.
CONTACT :
Christine Anglade Pirzadeh
+ 33 (0) 1 42 85 63 24
c.angladepirzadeh@wendelgroup.com
40
FACE À ARCIMBOLDO
L’accompagnement du Centre Pompidou-Metz dans chaque nouvelle aventure que constitue une exposition est,
depuis 2010, pour la Caisse d’Epargne Grand Est Europe, un réel plaisir et beaucoup de fierté. C’est aussi, chaque
fois, l’opportunité de contribuer au rayonnement culturel de la ville de Metz, de la Lorraine et de la région Grand
Est, et de concrétiser, une fois de plus, notre « utilité ».
Depuis 200 ans, les Caisses d’Epargne sont des acteurs engagés sur leurs territoires et œuvrent pour la
préservation du patrimoine et pour l’ouverture de la culture au plus grand nombre. Des valeurs inscrites dans
leurs principes fondateurs. Des valeurs qui font également la force de la Caisse d’Epargne Grand Est Europe,
acteur bancaire de premier plan et partenaire privilégié des grands projets, culturels et autres, sur l’ensemble
de la région Grand Est.
Fidèle à ses valeurs coopératives et sociétales, engagée sur son territoire, en proximité avec ses clients, la Caisse
d’Epargne Grand Est Europe contribue au quotidien au développement économique, social, culturel, solidaire et
environnemental de ses territoires. Financeur majeur de l’économie régionale, la Caisse d’Epargne Grand Est
Europe s’appuie sur près de 3 000 collaborateurs, 1 500 000 clients et 1,9 milliard de fonds propres. La Caisse
d’Epargne Grand Est Europe, dont le siège social se situe à Strasbourg, rayonne sur les 10 départements de la
région administrative Grand Est. Elle dispose également de sites administratifs à Metz, Reims et Nancy et de
plus de 330 agences sur l’ensemble de la région.
CONTACT :
Marie-Christine Rouard
Directrice de la Communication
marie-christine.rouard@cegee.caisse-epargne.fr
+33 (0) 6 10 89 05 10
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FACE À ARCIMBOLDO
Filiale d’un groupe international reconnu possédant son propre centre de R&D, Xella conçoit, fabrique
et commercialise des solutions constructives saines et durables destinées à la construction neuve et la
rénovation en maison individuelle, logement collectif, bâtiment tertiaire et industriel.
Installée en France depuis plus de 30 ans, avec 3 usines de production de béton cellulaire certifiées ISO9001
et 14001, l’entreprise Xella propose 5 marques produits (Ytong, Siporex, Silka, Multipor et Hebel) qui se
déploient sur 4 métiers : construction - gros œuvre, protection incendie passive, aménagement intérieur
et isolation thermique.
Grâce à une offre de services complète, les équipes Xella développent une réelle collaboration avec les
acteurs de la construction pour les accompagner dans leurs projets, de la conception à la réalisation. En
combinant efficacité de construction, performance et haute qualité environnementale, les solutions Xella
s’adaptent à tous les besoins et aux exigences des réglementations actuelles et à venir.
Pour Xella, la durabilité n'est pas simplement un mot à la mode. Depuis des décennies, nous contribuons
à la protection du climat et de l'environnement, en tant que fabricant de matériaux de construction sains
et économes en énergie. Nous continuons à nous fixer de nouveaux objectifs ambitieux pour développer de
meilleurs méthodes et matériaux en développant l’économie circulaire et en participant à la conservation
des ressources naturelles.
Xella est particulièrement fière de contribuer à des projets culturels et solidaires en apportant son soutien
aux institutions qui mettent en œuvre ses matériaux. L’exposition Face à Arcimboldo sera un bel exemple
du partenariat avec le Centre Pompidou-Metz, avec lequel Xella partage de nombreuses valeurs.
CONTACT :
François Chardon
+33 (0) 6 76 77 56 40
francois.chardon@xella.com
WWW.YTONG.FR / WWW.XELLA.FR
xella-thermopierre
@YtongFrance
YtongFrance
42
FACE À ARCIMBOLDO
Résidence favorite de 7 rois et 10 reines de France, le Musée du Château royal de Blois offre aux
visiteurs autant de visages que de siècles d’art et d’histoire. Synthèse architecturale et historique de
tous les châteaux de la Loire, théâtre dans lequel s’est joué un tourbillon de drames, de manigances et
de jeux de pouvoir, il a l’art et la matière de mêler le fantasque, la démesure, l’excentricité, les époques,
les histoires et les modes.
Lavinia Fontana à Metz et Martial Raysse à Blois : cette collaboration est née d'une volonté commune
entre le Centre Pompidou-Metz et le Château royal de Blois de tracer des ponts depuis l'écrin des Rois
de France au geste contemporain de Shigeru Ban et Jean de Gastines. Dans ce dialogue fertile sont
convoquées les collections patrimoniales du Château royal de Blois et la collection du Musée national
d'art moderne-Centre Pompidou.
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FACE À ARCIMBOLDO
S’inscrivant dans le parti pris des commissaires de l’exposition de mettre en regard le peintre avec des
artistes modernes et contemporains, le réalisateur Benoît Felici proposera un dialogue inattendu entre
les audaces et inventions d’Arcimboldo et celles d’artistes d’aujourd’hui (Maurizio Cattelan, Annette
Messager, Daniel Spoerri… ). Il conviera des œuvres modernes ainsi que quelques artistes contemporains
pour expliquer la technique, l’influence et la modernité du peintre. De Milan à Prague en passant par
Vienne, le film partira sur les traces de sa vie et du contexte dans lequel il peignit.
Le réalisateur Benoît Felici a notamment signé le documentaire «Archi Faux» et sa déclinaison en réalité
virtuelle Archi-vrai pour ARTE ainsi que «Unfinished Italy».
44
FACE À ARCIMBOLDO
12.
VISUELS DISPONIBLES
POUR LA PRESSE
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associée à ses légende et crédit et utilisée uniquement pour un usage presse. Tout autre usage devrait être
autorisé par les détenteurs des droits. Les conditions d’utilisation peuvent être transmises sur demande.
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les publications de presse en ligne, la définition des fichiers est limitée à 1 600 pixels (longueur et largeur
cumulées).
CONTACTS À L’ADAGP :
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FACE À ARCIMBOLDO
Giuseppe ARCIMBOLDO, Le Bibliothécaire, vers 1566? Giuseppe ARCIMBOLDO, Le Printemps, 1573 Giuseppe ARCIMBOLDO, L'Automne, 1573
Huile sur toile, 97 x 71 cm Huile sur toile, 76 x 63,5 cm Huile sur toile, 76 x 63,5 cm
Château de Skokloster Paris, musée du Louvre Paris, musée du Louvre
Photo: Skokloster Castle/SHM Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean- Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) /
Gilles Berizzi Franck Raux
ANONYME, Custode dell’orto [Gardien du jardin], Francis BACON, Head VI, 1949 Hans BELLMER, La Poupée, [1935-1936]
seconde moitié du XVIIe siècle Huile sur canevas, 93 x 76,5cm Bois peint, papier mâché collé et peint, cheveux,
Grès, 197 × 72 × 81 cm CR n°49-07 chaussures, chaussettes, 61 x 170 x 51 cm
Bergame, collection Ernesto Della Torre Piccinelli Collection Arts Council, Londres, South Bank Centre Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
© Collection Ernesto Della Torre Piccinelli / Fotostudio © The Estate of Francis Bacon /All rights reserved / © Adagp, Paris, 2021
Rapuzzi Adagp, Paris and DACS, London 2021 © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Georges Meguerditchian /
Photo : Prudence Cuming Associates Ltd Dist. RMN-GP
Maurizio CATTELAN, Ego, 2019 GIAMBOLOGNA (Jean Bologne, dit), L’Apennin, vers Hannah HÖCH, Fille allemande, 1930
Crocodile taxidermisé, 346 x 60 x 36 cm 1580 Collage sur carton, 21,6 × 11,6 cm
Collection particulière Terre cuite, 33 × 33 cm Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne
Courtesy Maurizio Cattelan’s Archive © Douai, Musée de la Chartreuse Kunst, Fotografie und Architektur
Photo Zeno Zotti Photographe : Daniel Lefebvre © Adagp, Paris, 2021
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FACE À ARCIMBOLDO
René MAGRITTE, Le Modèle rouge, [1935] Pablo PICASSO, La Guenon et son petit, Vallauris, Ed RUSCHA, Mood Doom, 2019
Huile sur toile marouflée sur carton, 56 x 46 cm octobre 1951 Acrylique sur toile, 71,1 × 91,4 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne Plâtre, céramique, deux petites automobiles et métal, Collection Ed Ruscha
© Adagp, Paris, 2021 56 × 34 x 71 cm © Ed Ruscha
Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/ Paris, musée national Picasso
Dist. RMN-GP © Succession Picasso 2021
Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-
Paris) / Mathieu Rabeau
Penny SLINGER, I Hear What You Say, 1973 Rosemarie TROCKEL, Sans titre (Le petit roi), 1985 Francesco ZUCCHI, Composizione Arcimboldesca
De la série « Mouthpieces » Huile sur bois, 50,5 x 39,5 cm [Composition arcimboldesque], XVIIe siècle
Photocollage, 22,3 × 18 cm Musée d'arts de Nantes Huile sur toile, 65 × 48 cm
East Sussex, The Penrose Collection © Adagp, Paris, 2021 Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte
© Adagp, Paris, 2021 © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts -
© The Artists Estate. All rights reserved. Supplied Photographie : A.GUILLARD
courtesy of The Roland Penrose Collection.
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