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DOSSIER DE PRESSE

29.05 → 22.11.21
FACE À ARCIMBOLDO

#faceaarcimboldo
centrepompidou-metz.fr
M/M (PARIS) Giuseppe Arcimboldo, Les Quatre Saisons, Le Printemps , 1573 ; huile sur toile, 76 × 63,5 cm ; Paris, musée du Louvre, département des Peintures. Photo ©RMN-Grand Palais (musée du Louvre)/Jean-Gilles Berizzi
FACE À ARCIMBOLDO

SOMMAIRE
1. PRÉSENTATION GÉNÉRALE.................................................................5

2. GIUSEPPE ARCIMBOLDO....................................................................8

3. FACE À ARCIMBOLDO.......................................................................11

4. PARCOURS DE L'EXPOSITION ..........................................................18

5. FORUM..............................................................................................24

6. LISTE DES ARTISTES.........................................................................26

7. LISTE DES PRÊTEURS.......................................................................28

8. CATALOGUE & ÉDITIONS...................................................................30

9. PROGRAMMATION ASSOCIÉE...........................................................33

10. JEUNES PUBLICS & ACTIONS DE MÉDIATION.................................37

11. PARTENAIRES.................................................................................39

12. VISUELS DISPONIBLES POUR LA PRESSE......................................45

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FACE À ARCIMBOLDO

Mario MERZ, L'autre côté de la lune ou Table de Chagny, 1984 (fruits et légumes)
Acier, verre, pierres brunes de Bourgogne (Buxy), pierres blanches de Venise (Biancone), fruits et plomb
70 x 900 x 350 cm
Metz, 49 Nord 6 Est - Frac Lorraine
© Adagp, Paris, 2021

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FACE À ARCIMBOLDO

1.
PRÉSENTATION GÉNÉRALE
FACE À ARCIMBOLDO
Du 29 mai au 22 novembre 2021
Grande Nef

Vous qui allez, errant à travers le monde,


Curieux d’y voir hautes et stupéfiantes merveilles,
Venez-ci, où vous trouverez des...

Cette inscription destinée aux promeneurs du jardin Tout comme l’œuvre d’Arcimboldo, le Maniérisme,
de Bomarzo dès le XVIe siècle pourrait accueillir véritable langage artistique partagé sur le continent
avec délice le visiteur de Face à Arcimboldo, européen au XVIe siècle, a été oublié – voire
l'exposition en hommage au peintre lombard, méprisé – jusqu’au début du XXe siècle qui témoigne
au Centre Pompidou-Metz. Ce portrait subjectif du retour en grâce de ce courant intellectuel et
d’Arcimboldo à travers le regard d’artistes  –  dont artistique florissant. Après avoir été associé à
le choix a été guidé par l’influence assumée, l’art dégénéré pendant l’entre-deux-guerres par
inconsciente ou fantasmée des recherches de Wilhelm Pinder, il symbolisera l’expression possible
l’artiste  –  est construit comme le fragment d’une d’une culture européenne commune pour les peuples
histoire à la portée individuelle. Par le biais de meurtris au sortir du second conflit mondial.
rapprochements entre les œuvres d’Arcimboldo et Également lu comme la première avant - garde
de James Ensor, Hannah Höch, Pablo Picasso, René anticlassique1, le Maniérisme annonce, par son
Magritte, Francis Bacon ou encore Cindy Sherman, potentiel subversif, les multiples révolutions de
l’exposition montre combien les réflexions de la modernité, de l’Abstraction au Cubisme. À la
l’artiste ont irrigué l’histoire de l’art, hier comme rencontre de ces deux analyses, la figure complexe
aujourd’hui. d’Arcimboldo, à la fois le fil rouge de son siècle
foisonnant et des balbutiements de la modernité,
Tout en façonnant sa singularité, l’œuvre incarne de multiples ruptures qui constitueront les
d’Arcimboldo s’inscrit dans le Maniérisme qui axes de l’exposition Face à Arcimboldo.
ébranle la Renaissance. Sans former une véritable
école, ses contemporains partagent les mêmes Inaugurant la programmation de Chiara Parisi, à
désirs d’abandon des règles de la perspective, la tête de l’institution depuis décembre 2019, ce
recourent à des couleurs incandescentes comme projet est né de l’exposition L’Effet Arcimboldo. Les
Rosso Fiorentino et jubilent de leurs expériences de transformations du visage au XVIe siècle et au XXe
déformation des corps qui culminent entre autres siècle, conçue par Pontus Hultén et Yasha David
avec l’autoportrait au miroir convexe du Parmesan au Palazzo Grassi à Venise en 1987, qui constituait
ou le journal du tourmenté Pontormo. En faisant la première monographie consacrée à l’artiste.
progressivement glisser l’attention sur la manière Cet événement faisait suite à l’exposition d’Alfred
de représenter le sujet et d’être artiste, ils font Barr présentée au Museum of Modern Art en 1936,
primer leur idée sur la facture de la réalisation et Fantastic Art, Dada, Surrealism, qui ouvrait la voie
écrivent la première théorie moderne de l’histoire en montrant Arcimboldo comme un précurseur
de l’art. essentiel dans l’émergence de la modernité.

1 Patricia FALGUIÈRES, Le Maniérisme, une avant-garde au XVIe siècle, Paris, Gallimard, 2004

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FACE À ARCIMBOLDO

L’exposition du Centre Pompidou-Metz poursuit Commissaires


ainsi cette investigation de la contemporanéité du
vocabulaire arcimboldien, qui traverse les siècles, Chiara Parisi, directrice du Centre Pompidou-
avec la question de la représentation du corps Metz et Anne Horvath, chargée de recherches
décomposé, mécanisé, défiguré, transfiguré et au Centre Pompidou-Metz, dans un fructueux
éclaté. dialogue avec l’artiste Maurizio Cattelan, les
historiens de l’art Patricia Falguières et Antonio
Le parcours se nourrit de l’esprit visionnaire de Pinelli, et le conservateur Yasha David.
Pontus Hultén qui considérait L’Effet Arcimboldo
comme l’une de ses expositions les plus importantes, Scénographie
et semble faire la synthèse des multiples enjeux de
sa vision du musée comme médium, mise en œuvre Berger&Berger
au Centre Pompidou dès 1977. Entre conscience du Laurent P. Berger et Cyrille Berger
passé et passion pour l’avenir, dépassant toute notion
de hiérarchie entre les périodes ou les générations,
l’exposition Face à Arcimboldo est une ébauche de
Musée de nos désirs2, celui d’Arcimboldo et celui
des artistes qui, par leur regard, enrichissent la
perception que nous avons de son œuvre.

Lynda BENGLIS, Hills and Clouds, 2014


Polyuréthane coulé avec pigment phosphorescent et acier inoxydable, 305,2 cm × 548,9 cm × 549,3 cm
Courtesy Pace Gallery, Thomas Dane Gallery, Blum & Poe, Xavier Hufkens et Mendes Wood DM
© Adagp, Paris, 2021
© Photo Jonathan Nesturek, courtesy Pace Gallery

2 Pontus HULTÉN (dir.), The Museum of our wishes, cat. exp., Stockholm, Moderna Museet, 26 décembre 1963 – 16 février 1964

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FACE À ARCIMBOLDO

Giuseppe ARCIMBOLDO, Les Quatre Saisons, Le Printemps, 1563


Huile sur bois de chêne, 66 x 50 cm
Museo de la Real Academia de Bellas Artes de San Fernando. Madrid

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FACE À ARCIMBOLDO

2.
GIUSEPPE ARCIMBOLDO
Icône populaire grâce à ses profils composés,
qui ne constituent d’ailleurs qu’une faible partie
de ses multiples activités, Giuseppe Arcimboldo
a longtemps été considéré comme une curiosité
par les historiens de l’art. Malgré le succès
rencontré de son vivant puis la popularité des
portraits composites dont témoignent ses nombreux
suiveurs, son œuvre est tombé dans l’oubli pour
n’être redécouvert et reconsidéré qu’à l’aube de
la modernité. Arcimboldo a probablement pâti de
n’avoir laissé aucune autobiographie et d’être né
trop tard pour faire partie des Vies de Giorgio Vasari
qui consacra, de manière subjective, les meilleurs
peintres, sculpteurs et architectes de l’époque pour
les siècles à venir.

La vie de l’artiste (1526-1593) se fait pourtant le


miroir du XVIe siècle Maniériste qu’elle traverse
de part en part. Après sa formation auprès de son
père, peintre à la Fabrique du Dôme de Milan,
Arcimboldo est appelé à la cour des Habsbourg
en 1562 où il plonge au cœur des sphères
artistiques, scientifiques et politiques des empereurs Carton de Giuseppe ARCIMBOLDO, réalisé par le maître verrier Corrado de Mochis
Masque vert avec feston de fruits, 1550 (?)
Ferdinand Ier, Maximilien II puis Rodolphe II. Verre, plomb et grisaille, 48,5 x 60,5 cm
Milan, Veneranda Fabbrica del Duomo di Milano
Symbole d’une Europe des cultures, ouverte et
cosmopolite, Arcimboldo connaît une destinée
internationale qui le mène de sa Lombardie natale
à Vienne puis Prague, avant de revenir à Milan où
il est auréolé du prestigieux titre de comte palatin
avant sa mort.

Peintre officiel à la cour, il réalise pour les princes


les célèbres têtes composées et assure le rôle de
chef d’orchestre des grandes fêtes et parades,
et de conseiller des collections impériales. L’une
de ses missions les plus importantes est ainsi de
documenter les naturalia du cabinet de curiosités
impérial, en dessinant d’après nature les espèces
les plus exotiques rassemblées lors de lointaines
expéditions. Il a par ailleurs considérablement
enrichi la collection de mirabilia des empereurs,
collectionneurs passionnés, animés par le désir
de posséder les pièces plus rares et les plus
extraordinaires.

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FACE À ARCIMBOLDO

Le théâtre du cabinet de Rodolphe II, proto-musée


à sa gloire où dialoguent des toiles de maître avec
les manifestations des anomalies de la nature, offre
à Arcimboldo un répertoire formel et conceptuel
qui irriguera son propre corpus d’œuvres.

Les cycles des Saisons et des Éléments, en


traduisant l’extraordinaire richesse de la faune
et de la flore découverte dans les chambres
des merveilles, sont de véritables allégories de
l’abondance et de la plénitude du pouvoir éternel
des Habsbourg qui règnent sur le monde d’alors.
Arcimboldo n’invente pas le procédé de composition
par assemblage – dès le Ier siècle avant notre ère,
le corps de Bacchus est déjà représenté par une
accumulation de grappes de raisin à Pompéi – il
déploie néanmoins une ingéniosité sans précédent
dans les entrelacements de la composition et dans
la portée symbolique, le Bibliothécaire devenant
littéralement un homme-livre.

Si ses toiles sont de nos jours universellement


reconnues, nombre de messages cachés continuent
d’échapper à notre œil. Dans un fructueux
dialogue entre poésie et peinture, ses présents aux
princes étaient éclairés par les vers de Giovanni
Battista Fonteo. En dissipant tout malentendu sur
la prétendue ironie des compositions, ceux  - ci Giuseppe ARCIMBOLDO, Donna con bastone, 1585
Dessin issu du portfolio d’esquisses pour les fêtes et tournois à
formulent les secrets des symboles impériaux et la cour
nous livrent aujourd’hui de précieuses clés de Plume et lavis bleu sur papier ivoire, 31 x 20,7 cm
lecture de son œuvre. Florence, Gallerie degli Uffizi

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FACE À ARCIMBOLDO

Giuseppe ARCIMBOLDO, Le Bibliothécaire, vers 1566?


Huile sur toile, 97 x 71 cm
Château de Skokloster
Photo: Skokloster Castle/SHM

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FACE À ARCIMBOLDO

3.
FACE À ARCIMBOLDO
par Chiara Parisi

Au cœur de la seconde moitié du XVIe siècle, le qui ont influencé, peut-être parfois de manière
peintre milanais Giuseppe Arcimboldo, né vers inconsciente, nombre d’artistes depuis plusieurs
1526, devient l’un des maîtres incontournables de siècles, avec un regain d’intérêt tout au long du XXe
l’art de cour des Habsbourg entre Vienne et Prague. siècle, son génie d’inventeur est particulièrement
À partir de 1562 et pendant vingt-cinq années, mis à l’honneur, notamment à travers ses dessins
il multiplie ses célèbres têtes composées dont la conservés au Gabinetto Disegni e Stampe degli
portée symbolique n’est plus à démontrer. Ainsi, Uffizi à Florence. Costumes, machines et décors
le portrait de l'empereur Rodolphe II en Vertumne spectaculaires sont créés pour surprendre, par la
serait « un point culminant de la glorification métamorphose et la subversion. Arcimboldo propose
impériale » 1 selon les mots de Daniel Arasse. des réflexions nouvelles qui ont désorienté ses
Conseiller artistique auprès des empereurs pour contemporains et continuent d’intriguer le regardeur.
l’organisation des fêtes et des parades, dont la Sa manière inédite d’animer les natures mortes, de
cour raffolait pour se détourner du souci de la fusionner l’homme et l’animal, résonne ainsi avec
guerre, Arcimboldo participait aussi activement de multiples enjeux politiques et écologiques qui
à la constitution de leurs collections. Reflets de traversent nos sociétés contemporaines3.
la richesse et la diversité de l’univers dans une
forme de « representatio imperiale »2, les Kunst und À travers des rencontres entre les inventions
Wunderkammern des Habsbourg sont le signe d’une d’Arcimboldo et une sélection d’œuvres jalonnant
volonté propre à la Renaissance de connaissance de l’histoire de l’art depuis l’Antiquité, l’exposition invite
la nature par la merveille, l’étrange et la surprise. le visiteur à expérimenter, à l’échelle de la Grande
Nef du Centre Pompidou-Metz, le cheminement
L’exposition Face à Arcimboldo a pour ambition de l’artiste qui invitait constamment le regardeur
de révéler les traits moins connus du maître à changer de point de vue pour comprendre ses
de Prague, en particulier son attrait pour le œuvres dans leur globalité et éventuellement
grotesque, le bizarre et le monstrueux, mais aussi en percer les mystères. S’inspirant librement de
pour l’illusion et les rébus littéraires, tout comme l’exposition majeure L’Effet Arcimboldo organisée
ses recherches sur l’anthropomorphisme ou les au Palazzo Grassi en 1987, Face à Arcimboldo
mécanismes anamorphiques. En ce sens, l’essai suggère ainsi une « aventure intellectuelle » dans
de Roland Barthes de 1978 nous permet d’enrichir la lignée de Pontus Hultén.
notre perception de l’artiste et de son rayonnement.
Si le parcours présente certaines de ses compositions
les plus surprenantes comme Le Bibliothécaire,

1  Daniel ARASSE et Andrés TONNESMANN, La Renaissance maniériste, Paris, Gallimard, 1997, p. 432
2  Thomas DA COSTA KAUFMANN, Art Journal, 1978, Vol. 38, n°1, p. 22-28
3  Laurence BERTRAND DORLÉAC, Pour en finir avec la nature morte, Paris, Gallimard, 2020

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FACE À ARCIMBOLDO

UNE RÉCEPTION CONTEMPORAINE D’ARCIMBOLDO

En 2007, la première rétrospective consacrée à Le rôle de Pontus Hultén a été déterminant par son
Arcimboldo en France, organisée par le Musée engagement et ses réflexions autour du musée et
du Luxembourg et le Kunsthistorisches Museum des expositions, dont l’objectif était de donner au
de Vienne4, puis l’exposition au Musée des regardeur une ouverture et une inspiration. Ami de
Beaux  Arts de Nancy en 20135 ont permis de
-  Jean Tinguely et de Niki de Saint Phalle, fondateur
mieux comprendre le riche contexte historique, du Moderna Museet à Stockholm et du Centre
culturel et artistique dans lequel s’inscrivent ses Pompidou à Paris, entre autres, Pontus Hultén
œuvres. Toutefois, l’histoire de la réception du crée une exposition centrée sur les arts plastiques
peintre est surtout marquée par sa redécouverte mais aussi sur les divers aspects philosophiques
par les artistes dès les années 1910, notamment et scientifiques de la création artistique à laquelle
par Dada puis les Surréalistes. À New York en nous souhaitons rendre hommage au Centre
1936, Alfred Barr, alors jeune directeur du Museum Pompidou-Metz.
of Modern Art, relève ce point de rencontre avec
Arcimboldo dans son exposition Fantastic Art, Dédiée à la mémoire d’Alfred Barr « qui a introduit
Dada, Surrealism où sont présentées également Arcimboldo dans l’histoire de l’art moderne  »8,
les œuvres de Baldung, Dürer, Bosch, Giovanni et dont Pontus Hultén était un fervent défenseur,
di Paolo et Jamnitzer. En France, Arcimboldo ne l’exposition de 1987 offrait une approche
fait l’objet d’une monographie qu’en 1955, lorsque transversale, qui, comme le rappelle Jean-Hubert
Francine-Claire Legrand et Félix Sluys proposent Martin, se concentrait sur la représentation du
de «  redécouvrir la puissance de choc de ces visage et «  la reconnaissance du phénomène
bizarreries plastiques »6. En outre, il faut attendre de la «  double image  », de son ambiguïté chez
1964 pour que les collections nationales au musée les Surréalistes et de sa conjonction avec la
du Louvre ne s’enrichissent de la série des Saisons peinture de la Renaissance, en particulier celle
commandée par Maximilien II pour le prince d’Arcimboldo »9. Dans une lettre du 8 août 198610,
électeur Auguste de Saxe. À la fin des années 1970, Hultén explique ainsi que si le cœur de l’exposition
l’écrivain André Pieyre de Mandiargues publie était l’œuvre d’Arcimboldo et son contexte, celui
Arcimboldo le merveilleux7, un an avant l’essai de la cour des Habsbourg de Vienne et de Prague,
de Roland Barthes que nous republions dans le l’angle de réflexion était « d'étudier le phénomène
catalogue de l’exposition. de transformation du visage humain au début du
XVIIe siècle et sa réapparition au XXe siècle ». Elle
L’événement majeur survient en 1987, lorsque posait en outre les questions de la fragmentation
Pontus Hultén et Yasha David organisent au et de l’atomisation du visage dans l’art moderne
Palazzo Grassi, à Venise, l’exposition L’Effet et contemporain avec les notions de transmutation
Arcimboldo. Les transformations du visage au XVIe (Picasso, Duchamp, Malevitch, De Chirico), de
siècle et au XXe siècle. Avec une sélection de 300 distorsion (Schwitters, Grosz, Hausmann, Picabia,
œuvres dont 200 peintures, dessins, sculptures et Duchamp), de projection (Magritte, Dalí, Man Ray,
une centaine de manuscrits, documents et objets Bellmer), de désintégration (Duchamp, Pollock,
divers, l’exposition est la première consacrée à Dubuffet) et enfin d’isolement (Warhol, Johns,
l’artiste en Italie. Lichtenstein).

4  Sylvia FERINO-PAGDEN (dir.), Arcimboldo (1526-1593), cat. exp., Paris, Musée du Luxembourg, 15 Septembre 2007 – 13 janvier 2008 ;
Vienne, Kunsthistorisches Museum, 12 févier-1er juin 2008
5  Claire STOULLIG (dir.), L’Automne de la Renaissance. D’Arcimboldo à Caravage, cat. exp., Nancy, Musée des Beaux-Arts, 4 mai-4
août 2013
6  Francine-Claire LEGRAND et Félix SLUYS, Arcimboldo et les arcimboldesques, Paris, La Nef de Paris, 1955, p. 20
7  André Pieyre de MANDIARGUES, Arcimboldo le Merveilleux, Paris, Robert Laffont, 1977
8  Dans une lettre à Ernst Gombrich du 6 juin 1986, il est déjà question de rendre hommage à Alfred Barr ainsi qu’à Erwin Panofsky
« pour ce qu’ils ont fait pour rétablir Arcimboldo dans les années 1930 » (Archives, Palazzo Grassi)
9  Jean-Hubert MARTIN (dir.),  Une image peut en cacher une autre. Arcimboldo, Dalí, Raetz, cat. exp., Paris, Galeries nationales, Grand
Palais, 8 avril-6 juillet 2009
10  Lettre adressée au galeriste Pietro Lorenzelli (Archives, Palazzo Grassi)

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FACE À ARCIMBOLDO

En plus d’un catalogue d'environ quatre cents Face à Arcimboldo s’inscrit dans le prolongement
pages comprenant une anthologie de textes sur de ce moment historique, et de cette génération de
Arcimboldo et des contributions d'historiens, commissaires d’exposition – nous pensons évidemment
de philosophes, de scientifiques et d'écrivains, à Harald Szeeman, mais aussi à Jean Leering, Seth
un colloque international s’est tenu les 15 et 16 Siegelaub, Walter Zanini, Johannes Cladders, Lucy
mai 198711. L’exposition de 1987 et sa vision sur Lippard ou encore Walter Hopps – qui étaient confrontés
le travail et le vocabulaire d’Arcimboldo ont sans à des problématiques très différentes de celles que
aucun doute eu une influence sur notre façon de nous voulons considérer aujourd’hui. Fervent défenseur
faire des expositions aujourd’hui. Au-delà du d’un musée ouvert, Pontus Hultén espérait qu’il puisse
contenu de L’Effet Arcimboldo, la manière dont devenir « un lieu où les artistes rencontrent leur public
Pontus Hultén a présenté l’exposition reflétait le et où le public devient lui-même créateur »12.
zeitgeist, avec des sujets plus libres et audacieux.
En ce sens, Face à Arcimboldo propose de partir
Tout au long de sa carrière, Pontus Hultén semblait de son œuvre au cœur de l’Europe centrale
très peu intéressé par la pensée rationnelle, lui de la fin du XVIe siècle, puis rayonne dans une
préférant l’intuition et le non-sens. En ce sens, myriade d’œuvres dont le principe est de révéler
et parce qu’il était très proche de la pensée l’omniprésence du concept dans les œuvres
artistique, il était le premier grand interprète du d’Arcimboldo.
rôle du commissaire comme créateur.

Maurizio CATTELAN, Sans titre, 2019/2021 (détail)


Polystyrène, résine époxy, fibre de verre et peinture, 150 × 135 × 110 cm
Milan, collection particulière, courtesy Archives Maurizio Cattelan

11  Les participants de ce colloque étaient Daniel Arasse, Eugenio Battisti, Giovanni Carandente, Piero Falchetta, Eliska Fucikova, Robert
Miller, Karl Schutz, Karl Vocelka, Hubert Damish, Herbert Haupt, Thomas DaCosta Kaufmann, Krysztof Pomian, Maurice Rheims, Jean
Clair, Nevet Dolev, Paolo Fabbi, Aomi Okabe, Ruggero Pietantoni, Pierre Restany, Michel Thévoz, Lorenza Trucchi, Manlio Brusatin, Omar
Calabrese, Giovanni Carandente, Paolo Fabbri, Giulio Macchi, Giuseppe Mazzariol et Vittorio Strada.
12  Pontus HULTÉN, Le Centre National d’Art et de Culture Georges Pompidou, Paris, 1977, p. 52

13
FACE À ARCIMBOLDO

« RHÉTORIQUEUR ET MAGICIEN »

Un an avant la publication de l’essai de Roland En 197817, l’éditeur italien Franco Maria Ricci,
Barthes intitulé « Rhétoriqueur et magicien 13 », propose à Roland Barthes, qui occupait alors la
l’écrivain André Pieyre de Mandiargues écrivait chaire de sémiologie littéraire au Collège de France
ainsi : « à la question de savoir si Arcimboldo était depuis près d’un an, d’accompagner par un essai
conscient de tout ce qu'il mettait de neuf dans son original la monographie qu’il consacre à Arcimboldo.
art, je répondrai que je pense que oui, car cet homme « Rhétoriqueur et magicien » est un texte capital
assez peu explicable me paraît aussi l'un des moins dans la redécouverte du portraitiste - copiste des
limités qui aient jamais vécu et qui aient créé14 ». Habsbourg, par ailleurs auteur de dessins, de
Dans ce sens, comme Piero Falchetta le résume blasons, d’armes ducales, de cartons, de vitraux et
dans le catalogue de L’Effet Arcimboldo, « Barthes de tapisseries. Texte et image face à face, les pages
nous suggère, de manière très intéressante, une de l’ouvrage sont organisées en deux colonnes, l’une
volonté linguistique explicite de la part du peintre permettant le déroulé d’une lecture générale de
milanais, celle - ci s’éloignant de sa propre réalité l’œuvre d’Arcimboldo par le prisme d’une analyse
picturale pour n’être plus que le simple logotype littéraire, l’autre proposant des commentaires
d’un alphabet culturel de l’Occident15 ». S’il faut être d’œuvres choisies et illustrées.
prudent face à l’anachronisme, l’essai de Barthes,
si controversé qu’il puisse avoir été à l’époque Il n’est pas si étrange que Barthes, dont les objets
de sa publication, est à nos yeux fondamental d’étude sont le langage et le pouvoir, ait écrit sur
puisqu’il propose une analyse conceptuelle de Arcimboldo, qui manipule justement les formes pour
l’œuvre d’Arcimboldo. Non seulement, il établit créer un discours à la fois esthétique, symbolique
une lecture littéraire et linguistique des peintures, voire politique. Or, la Renaissance favorise la
mais surtout il montre comment le regardeur est au redécouverte de la rhétorique, en particulier
cœur des préoccupations de l’artiste. En effet, en grâce aux textes de l’Antiquité comme L’Éthique à
le comparant à Alexander Calder, Barthes assure Nicomaque et la Poétique d’Aristote, qui était lue
que : « la peinture d'Arcimboldo est mobile : elle comme une théorie de l’émerveillement comme l’a
dicte au lecteur, par son projet même, l'obligation montré Patricia Falguières. La merveille déclenche
de s'approcher ou de s'éloigner, lui assurant que le désir de savoir : « plus ses métaphores et ses
dans ce mouvement il ne perdra aucun sens et qu'il rimes seront imprévisibles, plus les rapports entre
restera toujours dans un rapport vivant avec l'image les termes de ses figures seront lointains, meilleur
[…] incluant le regard du lecteur dans la structure est le poème18 » résume ainsi l’historienne de l’art,
même de la toile, Arcimboldo passe virtuellement ce qui l’amène à développer l’idée d’une poétique
d'une peinture newtonienne, fondée sur la fixité de la machine. Barthes nous amène à esquisser
des objets représentés, à un art einsteinien, selon l’hypothèse d’une machine linguistique et du
lequel le déplacement de l'observateur fait partie concept.
du statut de l'œuvre16 ».

13  Roland BARTHES, Arcimboldo, Milan, Franco Maria Ricci, 1978


14  André Pieyre de MANDIARGUES, Arcimboldo le Merveilleux, Paris, Robert Laffont, 1977
15  Piero FALCHETTA, « Anthologie de textes du XXe siècle », in Pontus HULTÉN et Yasha DAVID (dir.), L’Effet Arcimboldo. Les Transformations
du visage au XVIe et XXe siècle, Paris, Le Chemin Vert, 1987, p. 222
16  Roland BARTHES, op. cit., p. 50 et 51
17  Sa librairie ouvre à Paris en 1974 dans une ancienne galerie, au numéro 12 de la rue des Beaux-Arts dans le VIe arrondissement.
Bibliophile et éditeur, il conçoit une collection somptueuse, « les Signes de l'homme [I Segni dell'uomo] », qui marque pour chaque opus
la rencontre d'un écrivain et d'une œuvre picturale redécouverte. Arcimboldo est la seconde collaboration de Franco Maria Ricci avec
Roland Barthes, la première étant la monographie d’Erté. Franco Maria Ricci collabore avec Umberto Eco, Jorge Luis Borges ou encore
Italo Calvino.
18  Patricia FALGUIÈRES, « Le Maniérisme et nous » in Claire STOULLIG (dir.), L’Automne de la Renaissance. D’Arcimboldo à Caravage,
cat. exp., Nancy, Musée des Beaux-Arts, 4 mai-4 août 2013, p. 19

14
FACE À ARCIMBOLDO

À propos de la peinture d’Arcimboldo, Barthes écrit


qu’elle a « un fond langagier, son imagination est
proprement poétique : elle ne crée pas de signes,
elle les combine, les permute, les dévoie – ce que
fait exactement l’ouvrier de la langue19 ».

Selon lui, il réalise des figures de rhétorique


grâce aux images et, comme l’imaginaient les
Surréalistes, Arcimboldo opérait par association
d’idées. Barthes considère Arcimboldo comme
un poète puisqu’il est «  fabricant, ouvrier de
langage », et qu’il utilise pareillement métaphores,
métonymies et allégories dans sa peinture.

En outre, l’expression visuelle arcimboldesque


passe selon lui par un certain « malaise de
substance : le grouillement20 », celui des végétaux,
des animaux, des objets, qui rapproche ainsi les
portraits composés d’Arcimboldo des monstres
et merveilles qui peuplent les cabinets de
curiosité des cours européennes. Comme au siècle
d’Arcimboldo, Roland Barthes ne distingue pas
le monstre de la merveille, qu’il définit en ces
termes : « c’est essentiellement ce qui transgresse
la séparation des règnes, mêle l’animal et le
végétal, l’animal et l’humain ; c’est l’excès, en tant
qu’il change la qualité des choses auxquelles Dieu
a assigné un nom : c’est la métamorphose, qui
fait basculer d’un ordre dans un autre », ce qu’il Max ERNST, Ubu Imperator, [1923]
appelle également « transmigration21 ». Chacun des Huile sur toile, 81 x 65 cm
portraits d’Arcimboldo, véritable maître d’un « art Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
© Adagp, Paris, 2021
de forgerie », dévoile alors un « monstre structural » Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI, Dist. RMN-Grand Palais / Audrey Laurans
selon l’expression de Barthes, où s’associent des
fragments de vie et de sens qui font corps ensemble.

Roland Barthes publie à nouveau ce texte en 1982 Les historiens de l’art ont longtemps reproché à
dans L’Obvie et l’Obtus, où il étudie plus largement Barthes de réduire l’œuvre picturale à un texte
l’écriture-lecture du visible et du signe. En et d’appliquer les méthodes de la linguistique
amateur, tel qu’il se considère, Barthes s’est non et de la sémiologie incompatibles avec celles de
seulement intéressé à Arcimboldo mais également l’histoire de l’art. Pourtant, Barthes développe
à Artemisia Gentileschi ou encore à des artistes une technique d’interprétation qui dépasse le
contemporains comme Cy Twombly. À chaque fois, formalisme, à la suite de Panofsky, à la recherche
comme l’a si bien écrit Julia Kristeva, « le bonheur d’une « Mathesis singularis »23 entre le texte et
de Barthes est dans l’humilité de ce provisoire qui l’image. Par la place qu’il accorde à la subjectivité
ne quitte pas le champ du regard, mais, en nous et à la question du spectateur, il rejoint par ailleurs
protégeant de l’éblouissement, nous accorde le certaines considérations de la phénoménologie
don de voir en toute lucidité »22. Par ailleurs, les dont nous nous faisons l’écho par le principe même
recherches de Guillaume Cassegrain ont permis de l’exposition et de sa scénographie au Centre
de valoriser l’apport de Roland Barthes à l’histoire Pompidou-Metz.
de l’art, en montrant que le détour par l’analyse
des œuvres d’art lui permettait également de
comprendre le fonctionnement des signes.

19  Roland BARTHES, Arcimboldo, Milan, Franco Maria Ricci, 1978, p. 16


20  Roland BARTHES, Œuvres complètes, Tome V, 1977-1980, Paris, Seuil, 2002, p. 509
21  Ibid, p. 520
22  Julia KRISTEVA, « De l’écriture comme étrangeté et comme jouissance », in Marianne ALPHANT et Nathalie LÉGER (dir.), Roland
Barthes, cat. exp., Paris, Centre Pompidou, 20 décembre 2003 – 22 février 2004, p. 85
23  Roland BARTHES, « La Chambre claire », in Œuvres complètes, Tome V, 1977-1980, Paris, Seuil, 2002, p. 795

15
FACE À ARCIMBOLDO

REPENSER L'EXPOSITION

Ainsi, et considérant l’apport de Roland Barthes L’organisation spatiale de l’exposition est construite
dans la compréhension d’Arcimboldo, le principe à partir du principe d’un labyrinthe qui attire le
fondamental de Face à Arcimboldo reprend finalement spectateur dans une succession d’allées, qui gagne
celui de 1987, lorsque Yasha David expliquait en intensité à mesure qu’il se déplace, et forge sa
que le seul objectif de L’Effet Arcimboldo était propre vision. Ainsi, nous avons renoncé à l’existence
de « poser des questions, de laisser réfléchir les de sections qui sont autant de cloisonnements peu
gens qui repartiront peut-être avec des questions propices à renouveler le regard, ce qui permet
auxquelles on n’a pas pensé avant... »24. Débattues également de faire éclater certaines catégories
avec l’artiste Maurizio Cattelan, les œuvres aux fondées sur la qualité de l’œuvre, les genres, la
techniques variées, de la sculpture au dessin, en réussite de l’artiste et son statut à travers les
passant par la peinture et l’installation, partagent siècles. Face à Arcimboldo propose une galaxie ou
un « univers commun » avec Arcimboldo et le XVIe un écosystème qui fonctionne en contraste avec
siècle Maniériste, et sont le point de départ d’une l'architecture et dans laquelle les œuvres sont
vision nouvelle. Dans la continuité de Pontus Hultén liées de manière spontanée. Une fois pris dans le
et de George Didi-Huberman, Face à Arcimboldo est parcours, le regardeur peut perdre son orientation
aussi une réflexion muséographique sur la méthode sans pour autant que la compréhension des œuvres
de l’Atlas Mnémosyne, le fameux corpus d’images ne soit altérée.
composé entre 1924 et 1929 par l’historien de l’art
allemand Aby Warburg. Plusieurs idées ont néanmoins guidé nos choix de
présentation. En effet, nous souhaitions montrer
Nous avons souhaité présenter de façon organique avant tout la capacité d’invention d’Arcimboldo et
un aperçu de l’influence d’Arcimboldo dans son écho dans la création du XXe siècle à nos jours,
l’histoire de l’art. Comme Georges Didi-Huberman en particulier chez Picabia, Duchamp et Boetti.
le souligne, l’atlas est avant tout «  une forme De plus, le rapport de l’être humain à la nature
visuelle du savoir, une forme savante du voir » qui est au cœur de l’enjeu politique des réflexions
« introduit le multiple, le divers, l’hybridité de tout d’Arcimboldo sur l’anthropomorphisme tout comme
montage » tout en faisant « exploser les cadres »25. sur l’ambivalence entre les naturalia et les
Ainsi, la forme de l’atlas favorise la connaissance mirabilia, enjeu qui répond aux débats écologiques
par l’imagination, au sens de Baudelaire. Notre contemporains. Dans cet esprit, les œuvres, comme
démarche a pour ambition de décloisonner, de celle de Annette Messager, posent les questions
décentrer le regard, pour démontrer la complexité de l’artificiel et du naturel, de l’hybridité et de
de l’œuvre d’Arcimboldo. Se déployant en un « l’accident de la nature  » pour reprendre les
« kaléidoscope visuel » pour reprendre l’expression termes de Barthes.
de Georges Didi-Huberman, l’exposition est un
moyen de disposer non seulement des images mais Elles ouvrent la voie à une réflexion originale
aussi et surtout des idées, dans leur matérialité et sur le monstrueux et l’étrange : au XVIe siècle
immatérialité singulière et irréductible, qui sont Maniériste, les attributs universels de l’art et la
tout autant des survivances au sens de Warburg. nature sont abandonnés au profit de l’exaltation
des manifestations exceptionnelles et éphémères.
Ainsi, le rôle du regardeur n’en est que plus Ainsi, les œuvres de Mario Merz, Niki de Saint
important. Notre approche est imprégnée de Phalle, ou encore les sculptures de Giambologna,
subjectivité et rejoint l’idée de placer le public Lynda Benglis, Rashid Johnson, s’inscrivent dans la
au cœur de l’exposition, tout comme l’a développé continuité de cette pensée. Il s’agit également de
Willem Sandberg au Stedelijk Museum d’Amsterdam mettre en lumière la question de la fragmentation,
entre 1945 et 1963. Contre le repli sur soi, l’exposition dans la continuité de Léonard de Vinci, jusqu’aux
favorise l’ouverture à travers les dialogues, les collages-assemblages de Hannah Höch, Daniel
confrontations et les transferts. Spoerri, Cindy Sherman.

24  Daniel SOUTIF, « Le peintre face à son effet », entretien avec Yasha David, Libération, 18 février 1987
25  Georges DIDI-HUBERMAN, Atlas ou le Gai Savoir inquiet, Paris, Les Éditions de Minuit, 2011, p. 12-13

16
FACE À ARCIMBOLDO

Ainsi, la matrice de l’art d’Arcimboldo oriente la


conception même de l’exposition Face à Arcimboldo.
Ni linéaire, ni chronologique, à l’image des jardins
de Bomarzo où les plus intenses découvertes ne
se révèlent pas immédiatement, le parcours de
cette exposition forme une constellation d’idées et
d’images, un ensemble de fragments s’inspirant
du principe de composition du maître cosmopolite
italien. Chaque œuvre permet ainsi de se connecter
à l’époque d’Arcimboldo, le XVIe siècle Maniériste,
ou aux réflexions qui occupent l’artiste et restent
fécondes aujourd’hui. Les œuvres de Francis Picabia
ou de René Magritte par exemple, qui jouent sur
l'illusion, le mystère ou le paradoxe, reprennent
également l’angoisse de l’incertitude et du doute qui
suscitent chez le regardeur le trouble, la surprise,
parfois le dégoût. S’il existe une œuvre centrale,
celle-ci se cache dans la toile tissée par le parcours
et demeure à découvrir.

Plus largement, ce principe répond à l’objectif des


institutions muséales contemporaines qui attirent
des publics nombreux et variés, parmi lesquels Installation de Mario Merz lors de l’exposition « L’Effet Arcimboldo » au Palazzo
les plus attentifs, curieux et sensibles, qui, face Grassi, 1987
Photographie : Salvatore Licitra
à un artiste spectaculaire et mystérieux comme © Adagp, Paris, 2021
Arcimboldo, pourront aller au-delà de la pure
contemplation de l’art.

17
FACE À ARCIMBOLDO

4.
PARCOURS DE L'EXPOSITION
Scénographie

Réalisée par Berger&Berger – Laurent P. Berger


et Cyrille Berger – la scénographie de l’exposition
invite à redécouvrir la Grande Nef de Shigeru Ban
et Jean de Gastines grâce à une déambulation se
déployant au rythme de l’architecture.
La construction des murs en béton cellulaire offre
la sensation de parcourir une citadelle, alternant
entre l’expérience d’un espace tantôt monumental,
tantôt intime ou en devenir.

Le parcours met en lumière une sélection de Pour ce faire, Arcimboldo suit la recette livrée par
compositions choisies d’Arcimboldo. Ses portraits Léonard de Vinci qui, pour feindre de représenter
composés, quadri ghiribizzosi (littéralement des un animal « naturel », indique : « prenez pour la
« images ondulées ») selon les commentateurs de tête celle d’un mâtin, ou de quelque autre chien,
son époque, sont la quintessence d’un imaginaire et donnez - lui les yeux d’un chat, les oreilles d’un
débridé jouissant d’une immense liberté qui porc-épic, le museau lévrier, les sourcils d’un lion,
« n’est [plus] l’esclave du «vrai», pas plus que du les côtés des tempes de quelque vieux coq, et le col
«vraisemblable», et [qui] a comme seule limite d’une tortue d’eau2 ». Il semble même avoir poussé
l’«inimaginable» »1. Ils expriment aussi la fascination à son paroxysme la fragmentation qu’il érige en
de l’époque pour les manifestations extraordinaires matrice de ses toiles, suivi par nombre d’artistes
et surnaturelles, figurées par les difformités au XXe siècle, dont les plus emblématiques
botaniques ou les monstruosités humaines que les illustrations sont les collages d’Hannah Höch ou
princes exhibaient à la cour. La récurrence du motif les cadavres exquis, et plus proches de nous, les
de la gueule ouverte, des ornements de cheminée trophées réduits à des corps en morceaux par
aux sculptures dans le jardin des monstres de Daniel Spoerri pour la salle d’armes du Château
Bomarzo, ou encore les multiples effigies de la d’Oiron ou encore la radicale destruction du visage
famille Gonzalez excessivement velue, en sont opérée par Gilbert & George ou Penny Slinger.
quelques signes. La voie est ainsi ouverte aux jeux Dans cette recherche d’hybridation, la diversité
visuels à l’onirisme inquiétant des Surréalistes, des connotations frappe le regardeur, des allusions
toujours sur le fil de la fiction ou de la réalité, érotiques de L’Écureuil de Meret Oppenheim au
suscitant des sentiments ambivalents entre le processus de substitution des images du Modèle
malaise et l’enchantement. rouge, toile dans laquelle René Magritte voit
l’expression d’une « coutume monstrueuse3 ».

1  Antonio PINELLI, La Belle manière. Anticlassicisme et maniérisme dans l’art du XVIe siècle, Paris, Livre de poche, 1996, p.216
2  Léonard de VINCI, Traité de la peinture, [1478-1519], Paris, Langlois, 1651, p.94
3  René MAGRITTE, La Ligne de vie I, in Écrits complets, Paris, Flammarion, 2016

18
FACE À ARCIMBOLDO

Ce qui rend Arcimboldo profondément actuel n’est Le génie d’Arcimboldo se loge ainsi dans sa
pas tant le procédé que ce qu’il implique pour le capacité à insuffler à la planéité de la toile
regardeur. Si l’on considère comme Pontus Hultén une constante métamorphose, oscillant entre le
que le désir de mouvement, inhérent à l’œuvre microcosme et le macrocosme, mettant en scène, à
mais aussi propre au déplacement du spectateur, l’image de la fluidité des compositions serpentines
est la clé de lecture universelle de la modernité4, maniéristes, «  le trouble, l’incertitude, pour en
les compositions d’Arcimboldo contiennent déjà jouer, et peut-être aussi pour en exorciser le
une troisième et une quatrième dimension pour caractère inquiétant6. » Force est de constater que
reprendre les mots d’André Pieyre de Mandiargues : le maître lombard excelle en la matière en puisant
« Par la troisième, j’entends la distance à laquelle dans un luxuriant dictionnaire visuel. De même
il faut s’écarter du tableau pour cesser de voir que les poètes orientent le choix des mots par leur
des éléments de nature morte, fruits, fleurs, sonorité et leurs associations littéraires plutôt que
animaux terrestres ou aquatiques, ustensiles, pour leur sens, Arcimboldo aurait probablement
matériaux divers, et apercevoir l’ensemble gracieux, pu prononcer les mots d’Hans Bellmer à propos
majestueux, impérieux ou ridicule d’une face de sa célèbre Poupée : « le corps est comparable
humaine ; par la quatrième, je prends en compte les à une phrase qui vous inviterait à la désarticuler,
minutes ou les secondes qu’il faut à l’observateur pour que se recomposent, à travers une série
pour franchir la distance qui le sépare du point (ou d’anagrammes sans fin, ses contenus véritables7. »
de l’instant) où la transformation aura lieu sous
son regard5. »

Meret OPPENHEIM, L’Écureuil, 1969 TOYEN, Le Devenir de la liberté, 1946


Chope à bière, mousse en plastique, fourrure, 20 x 17,5 x 8 cm Huile sur toile, 165 x 65 cm
Paris, Collection Antoine de Galbert Collection particulière
© Adagp, Paris, 2021 © Adagp, Paris, 2021
Photo © Célia Pernot

4  Pontus HULTÉN (dir.), Movement in art, cat. exp., Stockholm, Moderna Museet, 7 mai-3 septembre 1961
5  André Pieyre de MANDIARGUES, Arcimboldo le Merveilleux, Paris, Robert Laffont, 1977, p.112
6  Daniel ARASSE, « Pour une brève histoire du maniérisme », in Histoires de peintures, Paris, Gallimard, 2006, p.199
7  Hans BELLMER, Petite Anatomie de l’inconscient physique ou l’Anatomie de l’image, Paris, Eric Losfeld, 1977 [1957], p.43-44

19
FACE À ARCIMBOLDO

Comme le suggère Roland Barthes dans l’essai Quoique s’exprimant par des biais divergents, les
qu’il consacre au peintre, l’art d’Arcimboldo, recherches surréalistes font écho à la curiosité
rhétoriqueur et magicien, est résolument littéraire d’Arcimboldo pour l’anamorphose, qualifiée de
car il fonctionne sur une double articulation, tout rébus, monstre et prodige par Jurgis Baltrusaitis,
comme le discours s’appuie sur une combinaison de qui définit ainsi ce savant divertissement : « au
mots eux-mêmes composés de sons. « Tout signifie lieu d’une réduction à leurs limites visibles, c’est
et cependant tout est surprenant. Arcimboldo fait une projection des formes hors d’elles-mêmes et
du fantastique avec du très connu : la somme est leur dislocation de manière qu’elles se redressent
d’un autre effet que l’addition des parties : on lorsqu’elles sont vues d'un point déterminé9. »
dirait qu’elle en est le reste8 ». Tout est métaphore Parmi les oxymores hantant l’œuvre d’Arcimboldo,
chez Arcimboldo qui use de la palette des figures son rapport ambivalent à la nature, entre
de style, et particulièrement du palindrome, de artifice naturel et nature artificielle, continue
l’allégorie et de l’oxymore qui infusent tous les d’intriguer le regardeur aujourd’hui. Comme
arts touchés par la maniera. Le peintre multiplie l’explique Pontus Hultén, « l’homme ferait partie
les rapprochements de signes opposés qu’il fait se de la nature et la nature elle-même ferait partie
refléter comme dans un miroir pour en inverser la de l’homme. Arcimboldo illustrerait l’idée que
lecture. l’homme est constitué des mêmes éléments que
le monde, ce sur quoi repose la correspondance
André Breton a naturellement inscrit Arcimboldo microcosme - macrocosme10  ». Mais il amorce
au panthéon des artistes « pré-surréalistes » lors également une réflexion sur le caractère effrayant
de l’Exposition internationale du Surréalisme à de la nature que l’on retrouve autant dans la figure
Paris en 1947, l’imbrication des significations de l’Apennin de Giambologna émergeant de la
de ses images doubles participant de leurs pierre, que dans la fontaine phosphorescente de
jeux favoris. Salvador Dalí ne se lassera pas Lynda Benglis.
d’explorer les mécanismes à la fois du double
sens et du trompe-l’œil, l’illusion étant le produit
d’images reportées sur papier calque qui, une fois
superposées, révèlent une toute autre composition.
Max Ernst ou Victor Brauner, quant à eux, usent
de l’allégorie pour tourner en ridicule l’absurdité
du pouvoir totalitaire.

Pierre HUYGHE, Untitled (Human Mask), 2014


Film, couleur, son, 19’
Courtesy de l’artiste, Marian Goodman Gallery, New York, Hauser & Wirth, Londres, Esther Schipper, Berlin, et Anna Lena Films, Paris
© Pierre Huyghe / Adagp, Paris, 2021

8  Roland BARTHES, Arcimboldo, Milan, Franco Maria Ricci, 1978, p.50


9  Jurgis BALTRUSAITIS, Anamorphoses ou magie artificielle des effets lumineux, Paris, Olivier Perrin, 1957, p.5
10  Pontus HULTÉN (dir.), L’Effet Arcimboldo, les transformations du visage au XVIe et au XXe siècle, cat. exp., Venise, Palazzo Grassi,
1987, p.128

20
FACE À ARCIMBOLDO

La révolution d’Arcimboldo repose sur l’humanisation


de la nature morte qui, douée de vie, irrigue la
vogue des paysages anthropomorphes au siècle
suivant. Au cours du XXe siècle, cette fusion entre
l’homme, le végétal et l’animal sera l’un des outils
d’appréhension de notre rapport au vivant, à l’instar
de Toyen qui dépeint, dans Le Devenir de la liberté,
la nature florissante comme l’incarnation optimiste
d’un renouveau salutaire au sortir de la guerre.

Se pourrait-il que tout cela ne soit finalement qu’un


jeu ? Arcimboldo exalte l’ambiguïté en détournant
l’immense répertoire des formes puisées dans la
nature pour créer un univers précisément surnaturel.
C’est par le truchement des combinaisons les plus
insolites des fragments de notre environnement
qu’elle devient pur artifice. Enveloppé dans une
atmosphère fantastique, son art n’est que fabulation
et émerveillement. Il charme par ses infinis effets
de surprise, épousant l’ambition Maniériste de son
époque – « Qu’on peigne un tableau ou qu’on brode
un poème, les métaphores précieuses, les associations
imprévisibles, les périphrases alambiquées, les
assonances surabondantes, l’agencement imprévisible
des séquences narratives doivent surprendre, étonner,
éblouir11. »

L’ultime paradoxe réside peut-être dans le complexe


enchevêtrement de deux sentiments a priori Marcel DUCHAMP, Allégorie de genre, 1943
contradictoires. Arcimboldo nourrit l’idée que l’art Gaze teintée, ouate, papier gouaché découpé, papier doré, clous, dans boîte en bois
relève d’un processus profondément intellectuel, et verre, 54,8 x 42 x 8,4 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
tout nous laissant croire que tout cela repose sur © Association Marcel Duchamp / Adagp, Paris 2021
la légèreté du divertissement, cultivant avec brio la © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Philippe Migeat / Dist. RMN-GP
sprezzatura, forme de nonchalance désinvolte mais
pleine d’esprit sublimement endossée par Marcel
Duchamp quelques siècles plus tard.

11  Patricia FALGUIÈRES, Le Maniérisme, une avant-garde au XVIe siècle, Paris, Gallimard, 2004, p.29

21
FACE À ARCIMBOLDO

FOCUS ŒUVRES
Le travail de chaque artiste sera accompagné, en regard des œuvres, par un texte composé spécialement
pour l’exposition par des historiens de l’art, des critiques ou les artistes eux-mêmes. Les notices sont
intégralement publiées dans le catalogue de l'exposition.

JAMES ENSOR GIOVANNI BATTISTA BRACELLI


« On est en droit de s’interroger sur ce qui se tient « Bracelli est un artiste méconnu. Peintre et
derrière l’amoncellement de poissons, gibier, graveur, il a travaillé à Florence au début du
fruits, légumes, branches et feuilles qui compose XVIIe siècle. Ces cinq feuilles appartiennent à un
une accumulation peinte par Arcimboldo. Avec recueil très rare de cinquante estampes intitulé
l’emphase qui met au premier plan l’imaginaire, Bizzarie di varie figure, publié à Livourne en
le jeu maniériste renvoie à une forme de 1624 et dédié à Pierre de Médicis. Sur chaque
connaissance. feuille sont représentés deux personnages
dont les corps se composent d’objets (ciseaux,
Rien de pareil chez Ensor. Et pourtant… pour chevalet, pelle, flèches…) mais aussi de formes
le reclus ostendais persuadé d’être un génie géométriques comme des cubes, des anneaux et
méconnu coincé entre des mégères plus acariâtres des carrés ou parfois des éléments naturels (eau,
l’une que l’autre, le masque est à l’image de la dauphins). Le choix de deux personnes se faisant
carapace de la tortue : une protection. Façade face dans des poses dansantes a peut-être été
qui se dresse devant un vide intérieur dont le inspiré à Bracelli par Jacques Callot, qui, en 1621
pendant sera le squelette : la mort restant la ou en 1622, publie à Nancy sa série des Balli
seule forme d’égalité garantie à l’Homme. di Sfessania. Ce dernier a également travaillé
pour la cour des Médicis, de 1614 à 1621. Mais
Ce creux néant qui vibre sous la surface de c’est aussi peut-être une réponse aux créations
papier mâché du masque ensorien s’agite sous la extraordinaires de Guiseppe Arcimboldo, qui, un
masse de fragments qu’Arcimboldo assemble en demi-siècle plus tôt, proposait des figures créées
portrait. Au-delà des différences fondamentales à partir d’éléments composites. Redécouvert au
qui opposent les deux représentations, une début du XXe siècle, Bracelli a fasciné les artistes
même conscience du vide intérieur anime les dadaïstes et surréalistes. »
deux artistes. Constat de sa relégation sociale
pour Ensor, conscience de la position centrale de Michèle Leinen, documentaliste du Musée des
l’Homme dans le grand inventaire de l’Univers Beaux-Arts de Nancy
pour Arcimboldo. Ainsi ce dernier constitue-t-il
la phase positive d’une quête qui s’épuise chez
Ensor en solitude et en neurasthénie. »
Michel Draguet, Directeur des Musées royaux des
Beaux-Arts de Belgique

Giovanni Battista BRACELLI, Bizzarie di varie figure, 1624


Eau-forte, 8,9 x 11,6 cm
James ENSOR, Masques regardant une tortue, 1894 Musée des Beaux-Arts de Nancy
Huile sur toile, 22 x 37 cm Photo Ville de Nancy, P. Buren
Ostende, collection Fondation Ensor asbl
unitasfotos.com

22
FACE À ARCIMBOLDO

HEIDE HATRY TIM NOBLE & SUE WEBSTER


« Jennifer est une sculpture confectionnée avec de « À la réflexion, je n’avais pas souvenir
la peau de porc, de la chair et d’autres parties du qu’Arcimboldo ait pu exercer sur moi une
corps non traitées. Comme je voulais la rendre influence directe, jusqu’à ce que l’un de ses
aussi réaliste que possible, l’idée était d’ouvrir tableaux soit cité en référence dans l’essai de
un espace du second degré, susceptible de saper Norman Rosenthal à propos de l’exposition
la première impression du regardeur, d’une Apocalypse. Beauty and Horror in Contemporary
façon très proche à cet égard de la démarche Art organisée par la Royal Academy of Arts, à
d’Arcimboldo. J’ai donc invité vingt-sept auteures Londres, en 2000.
à créer des « vies » de fiction pour les sculptures
que je venais de réaliser. Cette série de portraits Une visite dans la maison de mon enfance pour
et de textes est présentée dans un ouvrage passer rapidement en revue des piles de livres, et
intitulé Heads and Tales. j’ai bel et bien découvert un ouvrage d’Arcimboldo,
passablement usagé. Ces visages composés d’un
J’ai grandi dans un élevage porcin, où la boucherie amoncellement de crustacés marins luisant à
relevait de mes tâches, et j’ai souvent remarqué travers l’obscurité et figés dans l’instant se sont
des ressemblances entre des parties de l’animal probablement inscrits dans mon subconscient à
et d’autres choses, y compris leurs équivalents un âge précoce et impressionnable.
humains.
Sue et moi nous sommes inspirés de Cynthia
Ma première rencontre, à l’adolescence, avec les Plaster Caster, bien connue pour avoir réalisé le
visages d’Arcimboldo a immédiatement établi le moulage en plâtre du pénis en érection de Jimi
contact, en particulier leur côté serio ludere, selon Hendrix, et nous avons entrepris de mouler mon
l’expression des néo-platoniciens qualifiant ces propre pénis et les doigts caressants de Sue, pour
ambiguïtés empreintes d’humour qui permettent en faire une composition au fil des mois.
aux artistes de révéler des éléments capables
de transcender la simple apparence des choses. Pink Narcissus («  Narcisse rose  ») traduit à
L’occasion de construire des significations la perfection l’intimité et la confiance qui
complexes, de réveiller le regardeur par un léger s’installent entre deux individus, ce conglomérat
choc, de lui faire prendre conscience que ce qu’il de penetralia renvoyant l’ombre de deux amants
voit n’est pas tout ce qui est, en l’obligeant à à la fois entremêlés et farouchement opposés,
faire une pause et à réfléchir : pour moi, c’est là partagés entre répulsion et séduction. »
tout le sens d’une œuvre d’art. »
Tim Noble, artiste
Heide Hatry, artiste

Tim NOBLE & Sue WEBSTER, Pink Narcissus, 2006


Gomme silicone, bois et projecteur électrique, 31 x 49,5 x 53 cm
Heide HATRY, Heads and Tales – Jennifer, 2009 Londres, collection Tim Noble & Sue Webster
Épreuve photographique, 75 x 50 cm Courtesy of the artists
New York, collection Heide Hatry © Adagp, Paris, 2021
© Heide Hatry / Adagp, Paris, 2021

23
FACE À ARCIMBOLDO

5.
FORUM
Le désir attrapé par le masque, 2021
« C’est un meeting dans le Forum du musée.
Les animaux sont cagoulés, ainsi masqués ils modifient leur identité de poule, lapin, oiseau, canard…
Peut-être alors sont-ils plus libres, autres, différents ? Plus secrets ? Plus joueurs ? Plus dangereux ?
Parfois ils sont suspendus au-dessus de nos têtes, reposant chacun sur un miroir, ainsi en les
observant nous nous voyons nous même, et devenons aussi lapin, chat, canard…
Un chien s’est joint aux groupes, paré d’un masque anti-Covid, notre nouvelle « mascarade » que nous
allons tous garder sûrement pour toujours en mémoire. »
Annette Messager, artiste

Annette MESSAGER, Le désir attrapé par le masque, 2021


Matériaux divers (miroirs, animaux naturalisés, têtes de peluches, filets, tissus divers et cordes), 10 x 14 x 9 m
Installation créée à l’occasion de l’exposition et présentée dans le Forum du Centre Pompidou-Metz
© Adagp, Paris, 2021

24
FACE À ARCIMBOLDO

Vue de l'installation Eux et nous, nous et eux d'Annette Messager lors de l'exposition "La Messaggera di Villa Medici" à la Villa Médicis, 2017
© Adagp, Paris, 2021

25
FACE À ARCIMBOLDO

6.
LISTE DES ARTISTES
Giuseppe Arcimboldo
Ulisse Aldrovandi
Francis Bacon
Enrico Baj
Hans Bellmer
Lynda Benglis
Cezary Bodzianowski
Alighiero Boetti
Denis Boutemie
René Boyvin
Giovanni Battista Bracelli
Kerstin Brätsch
Victor Brauner
Glenn Brown
Cadavres exquis :
[Yves Tanguy, André Masson]
[Yves Tanguy, Marcel Duhamel, Max Morise, André Breton]
[Koo Jeong A, Ian Cheng, Philippe Parreno]
[Marlene Dumas, Virgil Abloh, Rem Koolhaas]
[Alex Israel, Norman M. Klein, Henry Taylor]
[Paul McCarthy, Luchita Hurtado, Patrick Staff]
[Tobias Rehberger, Rirkrit Tiravanija, Mathias Augustyniak]
[Peter Saville, Liam Gillick, Philippe Parreno]
[Yu Hong, Liu Xiaodong, Liu Wa]
Miriam Cahn
Fernando et Humberto Campana
Maurizio Cattelan
Jake & Dinos Chapman
Gregorio Comanini
Gustave Courbet
Roberto Cuoghi
David Czupryn
Daft Punk
Salvador Dalí
Giorgio de Chirico
Otto Dix
Enrico Donati
Marcel Duchamp
Albrecht Dürer
Carl August Ehrensvärd
James Ensor
Max Ernst
Hans-Peter Feldmann
Lavinia Fontana
Llyn Foulkes
Daniel Fröschl
Giambologna
Gilbert & George
Felix Gonzalez-Torres
Grandville
Francesco Guardi

26
FACE À ARCIMBOLDO

Cornelis Norbertus Gysbrechts


Heide Hatry
Robert Heinecken
Hannah Höch
Pierre Huyghe
Rashid Johnson
Christoph Jamnitzer
Ewa Juszkiewicz
Tetsumi Kudo
Claude Lalanne
Nicolas II de Larmessin
Zoe Leonard
Roy Lichtenstein
Giovan Paolo Lomazzo
Ghérasim Luca
René Magritte
Maître du Bacchus
Maître lombard du Custode dell’orto
Maître strasbourgeois de Les Quatre Saisons
Maître de la Tête de satyre (Paolo Giovio)
Man Ray
Alberto Martini
Matthäus Merian
Mario Merz
Marisa Merz
Annette Messager
Tomio Miki
M/M (Paris)
Patrick Neu
Tim Noble & Sue Webster
Luigi Ontani
Meret Oppenheim
Bernard Palissy
Peintres d’Herculanum et de Pompéi
Peintre du Plafond au bestiaire
Francis Picabia
Pablo Picasso
Louis Poyet
Markus Raetz
André Raffray
Antonio Rasio
Auguste Rodin
Medardo Rosso
Ed Ruscha
Niki de Saint Phalle
Chéri Samba
Alberto Savinio
Iris Schieferstein
Arnold Schönberg
Cindy Sherman
Penny Slinger
Sodoma
Daniel Spoerri
Cally Spooner
Jacopo Strada
Jindřich Štyrský
Jan Švankmajer
Alina Szapocznikow
Wolfgang Tillmans
Jean Tinguely
Toyen
Rosemarie Trockel
Francesco Zucchi

27
FACE À ARCIMBOLDO

7.
LISTE DES PRÊTEURS
Le projet bénéficie de prêts exceptionnels d’institutions prestigieuses – parmi lesquelles le Centre
Pompidou, le musée du Louvre, la Galerie des Offices, le Château de Skokloster en Suède ou encore le
Musée du château royal de Blois – et du soutien de nombreux artistes qui ont apporté leur regard à la
construction du parcours. Nous adressons également notre profonde reconnaissance aux collectionneurs
et spécialistes qui ont attiré notre attention sur des chefs-d’œuvre inattendus, ainsi qu’aux galeries –
notamment Pace, Thomas Dane, Blum & Poe, Xavier Hufkens et Mendes Wood DM, ainsi que Giustini /
Stagetti – pour leurs précieuses contributions dans la réalisation de ce projet.

ALLEMAGNE
BERLIN NEW YORK
• Berlinische Galerie-Landesmuseum für • Blum & Poe
Moderne Kunst, Fotografie und Architektur • Collection Heide Hatry
• Collection Iris Schieferstein • Pace Gallery

AUTRICHE FRANCE
VIENNE AMIENS
• Arnold Schönberg Center • Musée de Picardie
• Collection Roman Valenta
• Österreichische Nationalbibliothek BLOIS
• Musée du château royal de Blois
BELGIQUE
CARCASSONNE
BRUXELLES • Musée des Beaux-Arts de Carcassonne
• Xavier Hufkens
• Mendes Wood DM CHAUMONT
• Le Signe-Centre national du graphisme
OSTENDE
• Collection Fondation Ensor asbl DOUAI
• Mu.ZEE • Musée de la Chartreuse
ÉCOUEN
BRÉSIL • Musée national de la Renaissance - Château
d'Écouen
SÃO PAULO
LYON
• Estudio Campana
• Musée d’art contemporain de Lyon
ESPAGNE MEISENTHAL
FIGUERAS • Collection Patrick Neu
• Fondation Gala-Salvador Dalí METZ
MADRID • Musée de La Cour d’Or-Metz Métropole
• 49 Nord 6 Est-Frac Lorraine
• Real Academia de Bellas Artes de San Fernando
NANCY
ÉTATS-UNIS • Musée des Beaux-Arts de Nancy
• Collection Ed Ruscha NANTES
• Musée d’arts de Nantes
KEY BISCAYNE
• Collection Rosa et Carlos de la Cruz OIRON
• Château d’Oiron

28
FACE À ARCIMBOLDO

PARIS NAPLES
• Bibliothèque de l’Institut national d’histoire de • Museo Archeologico Nazionale di Napoli
l’art, collections Jacques Doucet • Museo e Real Bosco di Capodimonte
• Bibliothèque Mazarine
• Centre national des arts plastiques ODERZO
• Centre Pompidou, Musée national d’art moderne • Fondazione Oderzo Cultura – Pinacoteca Alberto
• Collection Denis Doria Martini
• Collection David et Marcel Fleiss, ROME
Galerie 1900-2000
• Collection Antoine de Galbert • Collection Luigi Ontani
• Collection Isabelle et Hervé Poulain • Galleria Nazionale d’arte moderna e
• Collection Seroussi contemporanea
• Collection Andrew Strauss • Galleria Giustini / Stagetti
• Collection Patrice Trigano TURIN
• École nationale supérieure des Beaux-Arts
• GB Agency • Collection Merz
• Musée Carnavalet – Histoire de Paris • Collection Sandretto Re Rebaudengo
• Musée du Louvre, Département des peintures
• Musée national Picasso LIECHTENSTEIN
• Musée Rodin VADUZ
• Pinault Collection • Kunstmuseum Liechtenstein
SAINT-DENIS
• Collection Philippe Verger, filleul de l’artiste ROUMANIE
SAINT-ÉTIENNE BUCAREST
• Musée d'art moderne et contemporain de • MARe, Musée d’art récent
Saint - Étienne Métropole
STRASBOURG
ROYAUME-UNI
• Cabinet des estampes et des dessins
• Musée Archéologique de la ville de Strasbourg EAST SUSSEX
• Musée Historique de la ville de Strasbourg • The Penrose Collection
VILLEURBANNE LONDRES
• Collection IAC, Villeurbanne/Rhône-Alpes • Archive Hans Ulrich Obrist
• Arts Council Collection, Southbank Centre
ITALIE • Collection Tim Noble & Sue Webster
• Tate
BARZIO • Thomas Dane Gallery
• Museo Medardo Rosso
BERGAME SUÈDE
• Accademia Carrara SKOKLOSTER
• Collection Ernesto Della Torre Piccinelli • Château de Skokloster
BOLOGNE STOCKHOLM
• Alma Mater Studiorum - Università di Bologna • Moderna Museet
BOLZANO • Nationalmuseum
• MUSEION Foundation. Museum of modern and
contemporary art Enea Righi collection SUISSE
BRESCIA BÂLE
• Comune di Brescia, Civici Musei e FBM • Musée Tinguely
FLORENCE RIEHEN/BÂLE
• Collection Roberto Casamonti • Fondation Beyeler
• Gallerie degli Uffizi
MILAN
• Gabinetto Numismatico e Medagliere – Castello
Sforzesco
• Veneranda Fabbrica del Duomo di Milano

29
FACE À ARCIMBOLDO

8. CATALOGUE
& ÉDITIONS
CATALOGUE
Mis en scène par le duo M/M, dont le travail
graphique propose littéralement au lecteur
de faire face à Arcimboldo, l’ouvrage mêle
aux essais de Chiara Parisi et d’Anne Horvath,
co - commissaires de l’exposition, ceux de deux
spécialistes du Maniérisme, Patricia Falguières et
Antonio Pinelli. Il invite également Yasha David à
un échange sur sa collaboration avec Pontus Hultén
lors de l’exposition historique conçue en 1987 au
Palazzo Grassi, L’Effet Arcimboldo. Donatien Grau
compose une chronologie commentée de l’époque
d’Arcimboldo à nos jours et Maurizio Cattelan un
manifeste en guise de conclusion.

Le mythique essai de Roland Barthes, « Arcimboldo,


Rhétoriqueur et Magicien » (1978), est, de manière
exceptionnelle, intégralement republié dans le
catalogue.

FACE À ARCIMBOLDO
SOUS LA DIRECTION DE
CHIARA PARISI ET ANNE HORVATH

ÉDITIONS DU CENTRE POMPIDOU-METZ


DIMENSIONS : 34 X 27 cm
PARUTION : JUIN 2021
464 PAGES
M/M (Paris), Face à Arcimboldo, 2021
Composition graphique originale réalisée d’après
PRIX : 75,00 € Giuseppe Arcimboldo, Le Printemps, 1573
Huile sur toile, 76 x 63 cm
Paris, musée du Louvre

HORS-SÉRIE BEAUX-ARTS

À l'occasion de l'exposition Face à Arcimboldo au Centre Pompidou-Metz, Beaux-Arts Magazine consacre un


hors-série inédit au projet, aux œuvres et aux artistes qui y figurent. Cette édition de 68 pages, imprimée à
8 000 exemplaires, sera disponible dans près de 1 900 points de vente et en ligne sur www.beauxarts.com.

Prix : 12 €

30
FACE À ARCIMBOLDO

ÉDITION LIMITÉE

Annette Messager, Petite danse matinale, 2021


© Adagp, Paris, 2021

Le Centre Pompidou-Metz a lancé en 2020 une collection d’éditions limitées. Après


Fleuve de Giuseppe Penone, Annette Messager crée une nouvelle édition à l’occasion
de l’exposition Face à Arcimboldo.

Annette Messager, Petite danse matinale, 2021


Technique : digigravure sur papier
Dimensions : 40 x 30 cm
Ed. 40 + 20 EA, numérotées, titrées et signées par l'artiste.

Prix de vente TTC : 495 €

En vente exclusive à la librairie-boutique du Centre Pompidou-Metz

31
FACE À ARCIMBOLDO

Les 250 œuvres de l’exposition, réalisées par les 130 artistes invités, sont toutes illustrées dans le
catalogue et accompagnées de notices rédigées par 89 auteurs, personnalités de l’art, critiques,
historiens de l’art et artistes :

Marie-Claude Beaud Stefano Karadjov


Agnès de la Beaumelle Donia Lakhdar Maktoum
Gabriella Belli Elisabeth Latrémolière
Myriam Ben Salah Zoe Leonard
Lynda Benglis Michèle Leinen
Marie-Laure Bernadac Giovanni Lista
Laurence Bertrand Dorléac Ulrike Lorenz
Jean-Michel Bouhours M/M
Caroline Bourgeois Pierre Malgouyres
Raphaël Bouvier Elisa Mantia
Kerstin Brätsch Bernard Marcadé
Glenn Brown Mario Merz
Emmanuelle Brugerolles Marisa Merz
Philippe Brunella Annette Messager
Christoph Bürgi Camille Morando
Miriam Cahn Therese Muxeneder
Fernando et Humberto Campana Tim Noble
Nicoletta Cardano Hans Ulrich Obrist
Maurizio Cattelan Luigi Ontani
Jake and Dinos Chapman Gitte Ørskou
Anna Cotta Ramusino Virginie Perdrisot
Marie-France Courriol Susanna Pettersson
Roberto Cuoghi Orietta Pinessi
David Czupryn Hélène Pinet
Daft Punk Anna Pravdova
Enrico De Pascale Maria Cristina Rodeschini
Brigid Doherty Ed Ruscha
Michel Draguet Chéri Samba
Julie Enckell Julliard Florian Siffer
Benjamin Foudral Yann Sordet
Moniche Fuchs Daniel Spoerri
Jean-Marie Gallais Iris Schieferstein
Marc et Josée Gensollen Cally Spooner
Aurélie Gerbier Emmanuel Starcky
Mica Gherghescu Francesco Stocchi
Paolo Giulierini Andrew Strauss
Catherine Grenier Jan Švankmajer
Heide Hatry François Taillade
Anne Horvath Wolfgang Tillmans
Pierre Huyghe Mathilde Villette
Laure Jaumouillé Julie Waseige
Rashid Johnson Paolo Zani
Ewa Juskiewicz Jeanette Zwingenberger

32
FACE À ARCIMBOLDO

9.
PROGRAMMATION ASSOCIÉE
(À confirmer )

À partir du mois de juin, l’exposition est accompagnée


par une série d’événements qui prolongent son
POÉSIE
exploration, notamment en relation avec la création
contemporaine plus récente dans les domaines de MER. 02.06.21
la danse, de la musique, de la poésie, du cinéma
et de la vidéo.
HERETICS
INSTALLATION Anne-James Chaton et Andy Moor
JEU. 27.05 → DIM. 30.05.21 20:30 | Concert poésie-rock | 10 / 5 €

POF 139 MITMAN


Anne-James Chaton et Andy Moor forment un duo
de longue date. Dans Heretics, ils convoquent les
grandes figures de leurs mythologies personnelles
Fabrice Hyber (Caravage, Burroughs, Sade…), explorent les
passions humaines les plus obscures, marginales
et érotiques.
Forum | Accès libre

Pour Fabrice Hyber, l’invention du terme Prototype


d’Objet en Fonctionnement (POF) vient de la
nécessité d’offrir aux visiteurs des alternatives
à la simple contemplation. Les POF sont pour lui
« des ouvertures, des possibilités ».

© Loucuradavida

ANIMAL FIÈVRE
A.C. Hello
Dans les lectures musicales d’A.C. Hello, la transe
n’est jamais loin et la langue suffoquée. Pour Animal
fièvre, la musique entre en écho avec cette lutte,
les mots et les sons s’entremêlent, se rencontrent
et amplifient la densité poétique des textes de
l’auteure.

En partenariat avec POEMA et l’association


Fragment.

Fabrice Hyber, POF 139 MITMan, 2007


© Adagp, Paris, 2021

33
FACE À ARCIMBOLDO

DANSE CINÉMA JEUNE PUBLIC


DATE À PRÉCISER SAM. 12.06 & DIM. 13.06.21
14:30 + 16:00 + 17:30 | Entrée libre sur présentation 16:00 | Entrée libre sur présentation d'un billet
d'un billet d'entrée aux expositions du jour d'entrée aux expositions du jour

MANUAL FOCUS EXPERIMENT 120 / PORTRAITS


Mette Ingvartsen Marie-Pierre Bonniol
Le terme photographique Manual Focus désigne la
mise au point manuelle des images, par opposition à
l'auto-focus. Avec leurs corps nus et leurs masques
de vieillards, les trois interprètes de cette pièce
visuelle font surgir des créatures inconnues par
des connexions inattendues entre nu et masqué,
artificiel et réel, jeune et vieux, humain et animal,
les corps que nous connaissons – des corps
identifiés, genrés, ordinaires – se transforment
en monstres, fabuleux et mouvants. Ils ouvrent la
voie à de nouveaux regards, à la possibilité que le
banal devienne insolite. Les monstres finalement
disparaissent et laissent à notre mémoire le soin
de les réinventer.

© Marie-Pierre Bonniol, The Experiment 120.


© Adagp, Paris, 2021

Marie-Pierre Bonniol a imaginé un programme


de films expérimentaux, de films d’artistes et de
vidéomusiques sur les portraits pour les enfants à
partir de 7 ans et leurs familles dans le cadre de
l’exposition Face à Arcimboldo.

Dans ce programme, divers portraits opèrent des


métamorphoses à l'aide de dessins au feutre, de
© Eike Walkenhorst la sérigraphie, d'animations en stop motion, de
bricolages et d'autres distorsions audiovisuelles
qui explorent le visage et l'humain dans toutes ses
dimensions, créatives comme émotionnelles. Un
programme de 30 minutes qui invite à la création.

Avec des films de Takahiko Iimura, Jodie Mack,


Lenka Clayton & James Price, Andrès Baron, Nicole
Wegner, Johanna Thompson et Orchestra of Spheres.

Programme réalisé en collaboration avec le


Collectif Jeune Cinéma.

34
FACE À ARCIMBOLDO

CINÉMA EN PLEIN AIR


VEN. 11.06.21 MER. 30.06.21
22:30 | Parvis | Accès libre dans la limite des 22:30 | Parvis | Accès libre dans la limite des places
places disponibles disponibles

ERASERHEAD ELECTROMA
David Lynch Daft Punk
Œuvre mythique qui a longtemps tourné dans le Une projection spéciale sera consacrée à Electroma,
milieu des Midnight Movies, ce premier film de David unique long métrage écrit et réalisé en 2006 par les
Lynch était aussi le préféré de Stanley Kubrick. Et membres du groupe Daft Punk (Thomas Bangalter
pour cause ! Il reste d’une beauté formelle presque et Guy-Manuel de Homem-Christo). Le film est une
indépassable. Parfois associé au genre body horror, odyssée visuelle et musicale qui suit l’histoire de
pièce maîtresse de la culture post-punk/cold/ deux êtres robots cheminant vers leur rêve de devenir
industrielle de la fin des années 1970, l’influence humain dans un paysage désertique.
de ce poème visuel a été phénoménale.
En partenariat avec Constellations de Metz.
Dans le cadre du Festival du Film Subversif.

MER. 23.06.21
22:30 | Parvis | Accès libre dans la limite des
places disponibles

MAY B
Maguy Marin / David Mambouch Daft Punk, Electroma, 2006
Tous droits réservés
Inspirée de l’œuvre de Samuel Beckett, avec ses dix
interprètes enduits d’argile, May B met en scène
des corps difformes se situant aux antipodes de
toutes les représentations classiques et idéalisées MER. 07.07.21
du corps dansant. L’humanité, dans ce qu’elle a
de plus fragile et de plus émouvant, poursuit son 22:30 | Parvis | Accès libre dans la limite des places
interminable voyage, persistant envers et contre disponibles
tout, obnubilé par une fin du monde imminente.

En partenariat avec Constellations de Metz.


ALICE
Jan Švankmajer
Grand Prix du long métrage du Festival d’Annecy en
1989, Alice est l’histoire d'une enfant entrainée par
un lapin blanc empaillé avant d’être engloutie par
un tiroir... Inventif et dérangeant, ce film fantastique
est l'occasion pour le maître de l'animation tchèque,
plasticien et marionnettiste, de revisiter l’histoire et
les thèmes du conte Alice aux Pays des Merveilles pour
déployer son univers surréaliste et expressionniste.

En partenariat avec Constellations de Metz.


Maguy Marin / David Mambouch, May B
Tous droits réservés

35
FACE À ARCIMBOLDO

CYCLE DE CONFÉRENCES WEEK-ENDS RENAISSANCE


JEU. 16.09.21 À l'occasion de l'exposition Face à Arcimboldo sont
Antonio Pinelli, professeur émérite d’histoire organisés deux week-ends rassemblant le public
de l’art moderne à l’Université de Florence, autour d'événements artistiques inédits.
est notamment l’auteur de La Belle manière.
Anticlassicisme et maniérisme dans l’art du
XVIe siècle. À l’occasion de l’exposition Face à
Arcimboldo, il nous plonge dans la vie et l’œuvre
du mystérieux Arcimboldo, en soulignant son
importance dans l’histoire des arts au XVIe siècle.

JEU. 14.10.21
Prolongeant les réflexions de son ouvrage de
référence, Le Maniérisme : une avant-garde au
XVIe siècle, Patricia Falguières, professeure à
l’École des Hautes Études en Sciences Sociales,
explore les ponts qui relient le maniérisme et
l’émergence de la modernité au tournant du XXe
siècle.

SAM. 20.11.21
Commissaire d’exposition indépendante et
directrice du séminaire de recherche « Arts et
Sociétés » à Sciences Po Paris, Laurence Bertrand
Dorléac a publié en 2020 Pour en finir avec la
nature morte. Dans une conférence intitulée L’art Bintou Dembélé, -S/T/R/A/T/E/S-, 2021
des choses, elle propose de nous faire découvrir le Tous droits réservés
contexte profondément actuel du genre classique
de la nature morte.
SAM. 29.05 & DIM. 30.05.21
Pour le week-end d'inauguration, Bintou Dembélé
UN DIMANCHE, UNE ŒUVRE présente son nouveau film, réalisé en Lorraine et
coproduit par le Centre Pompidou-Metz, Simone
Fattal ouvre son jardin de sculptures dans le Jardin
DIM. 06.06.21
Sud du Centre, en résonance avec les stèles gallo-
Jan Švankmajer, Kunstkamera
romaines du Musée de La Cour d'Or, Bertrand
Projection de son film Les Possibilités du dialogue
Lavier invite à faire l'expérience d'une peinture
à l’issue de la visite-conférence.
abstraite qui s'offre comme un terrain de jeu aux
Chiara Parisi
abords du Centre Pompidou-Metz, et Fabrice
Hyber présente une performance associée à ses
DIM. 19.09.21
P.O.F. - Prototypes d'Objets en Fonctionnement.
Giuseppe Arcimboldo, Le Bibliothécaire
Yoko Ono inaugure le cycle des ateliers
Yann Sordet
collaboratifs du Paper Tube Studio (PTS) avec
Mend Piece, une invitation à prendre part à un
DIM. 17.10.21
processus de guérison collective.
La fragmentation, d’Arcimboldo à Victor Brauner
Camille Morando
SAM. 18.09 & DIM. 19.09.21
Pour ce week-end de rentrée est diffusé
DIM. 21.11.21 Psychomagie d'Alejandro Jodorowsky et le public
Le masque, d’Arcimboldo à Patrick Neu est convié à participer à une séance collective de
Anne Horvath psychomagie avec l'artiste. Bintou Dembélé livre
un DJ set exclusif et organise un grand bal Voguing,
l'artiste brésilienne Rivane Neuenschwander
invite le visiteur à faire le portrait-robot de son
premier amour dans First Love et l'organisation
Council interroge notre regard sur l'histoire de
l'art en traçant une fresque inédite. Enfin, les
ateliers collaboratifs du PTS continuent avec
les nouvelles propositions de Sébastien Thiéry
(Perou), Marc Van Peteghem et Marc Ferrand.

36
FACE À ARCIMBOLDO

10. JEUNES PUBLICS


& ACTIONS DE MÉDIATION
Apporter des clés de lecture différentes et complémentaires tout en laissant au visiteur la liberté de
construire sa propre relation à l’œuvre ; privilégier le plaisir et le jeu pour intéresser les plus jeunes et
stimuler la créativité ; créer des moments de convivialité, de dialogue et de partage, en famille, en groupe,
à deux ou de manière individuelle, telles sont les multiples dimensions que la politique de médiation du
Centre Pompidou-Metz appréhende et met en pratique au quotidien.

L’exposition Face à Arcimboldo réaffirme cette place prépondérante de l’accompagnement du visiteur,


élément structurant du projet culturel de l’établissement, en investissant de nouveaux territoires et de
nouvelles pratiques. Personnalité aux multiples visages, le maître italien a intrigué ses contemporains et
continue d’intriguer aujourd’hui : une approche pédagogique, transversale et multimédia permettra aux
visiteurs d’entrevoir les cheminements intellectuels de l’artiste qui font écho aux différents enjeux sociétaux
actuels.

PROGRAMMATION JEUNE PUBLIC

Concernant la programmation de La Capsule et


des Ateliers Jeune Public, nous avons proposé à
différents intervenants d’investir l’univers riche et
subversif d’Arcimboldo pour s’en inspirer et concevoir
des propositions dédiées aux plus jeunes visiteurs.
Le goût marqué du peintre pour les phénomènes
d’illusion, le bizarre, le grotesque, l’hybridation,
trouveront une résonance toute particulière dans
des expériences participatives et ludiques qui
permettront au jeune public de mieux appréhender
les différentes facettes de sa production artistique.

Explorant la notion d'hybridation, le duo de graphistes


M/M propose d’investir l’espace de La Capsule pour
le transformer en fabrique d'affiches : inspiré par
leur abécédaire anthropomorphe, le principe de
cette proposition repose sur le détournement du
corps humain qui deviendra prétexte et matière à
collage et juxtaposition. Les visiteurs auront à leur
disposition photocopieurs et outils graphiques pour
créer leur propre affiche en personnalisant la lettre
de leur choix.

M/M (Paris)
Tous droits réservés

37
FACE À ARCIMBOLDO

Pour l’atelier 5-12 ans, l’artiste mosellane


Frédérique Loutz imagine un univers fantastique et
fantasmagorique où cohabitent de manière amusante
monstres gentils et personnages familiers dénaturés.
Sur une grande frise d’une centaine de ses dessins et
un paravent monumental placé au milieu de la pièce,
des éléments mobiles démesurés sont à disposition
des enfants pour venir modifier le dessin de l’artiste
et réinterpréter le principe de l’hybridation dans une
transformation d’échelle ludique : la tête devient le
nez, le pied une oreille, la bouche un cœur…

Toujours à destination des plus jeunes, un guide


de visite sera proposé dès l’entrée en galerie
et téléchargeable sur le site internet du Centre
Pompidou-Metz pour que petits et grands puissent
évoluer ensemble dans les espaces d’exposition avec
des informations adaptées. Une partie a également
été pensée pour continuer à vivre l’expérience une
fois la visite achevée avec des activités à réaliser à
la maison.

Deux temps forts sont enfin organisés en marge


de l'exposition, l’un consacré à une proposition
immersive autour de l’installation Le désir attrapé
par le masque d’Annette Messager dans le Forum,
et l’autre, pendant l’été, en collaboration avec les
Ateliers Médicis, dans le cadre du dispositif de
résidence d’artistes TRANSAT 2021.

Frédérique Loutz
Tous droits réservés

NOUVEAU DISPOSITIF D'AIDE À LA VISITE


Le Centre Pompidou-Metz a choisi d’initier un
partenariat avec la société Ask Mona pour déployer
une application prénommée Archy utilisant
l’intelligence artificielle dans le but de mettre à la
disposition de nos publics du contenu d’aide à la
visite. L’outil sera disponible en ligne et accessible
en flashant un QRcode présent dans les espaces. Une
fois lancé, l’outil permettra au visiteur d’interagir
avec les œuvres sélectionnées (une quarantaine au
total) en les prenant simplement en photo : grâce
aux algorithmes de reconnaissance, un contenu
ludique et interactif lui sera délivré par le biais
d’un outil conversationnel de type chatbot. Dispositif
Tous droits réservés de médiation mais aussi d’accessibilité pour les
personnes mal ou non-voyantes, Archy a également
été pensé pour pouvoir dispenser des contenus audios
et ainsi envisager l’accompagnement à la visite de
manière innovante et immersive. Archy est réalisé en
partenariat avec le Conservatoire à Rayonnement
Régional Gabriel Pierné de Metz Métropole (classe
d’art dramatique et classe de musique assistée par
ordinateur) qui a pris en charge l’interprétation des
textes et l’enregistrement des fichiers audio.

38
FACE À ARCIMBOLDO

11.
PARTENAIRES
Le Centre Pompidou-Metz constitue le premier exemple de décentralisation d’une grande institution
culturelle nationale, le Centre Pompidou, en partenariat avec les collectivités territoriales. Institution
autonome, le Centre Pompidou-Metz bénéficie de l’expérience, du savoir-faire et de la renommée
internationale du Centre Pompidou. Il partage avec son aîné les valeurs d’innovation, de générosité, de
pluridisciplinarité et d’ouverture à tous les publics.
Le Centre Pompidou-Metz réalise des expositions temporaires fondées sur des prêts issus de la collection
du Centre Pompidou, Musée national d’art moderne, qui est, avec plus de 120 000 œuvres, la plus importante
collection d’art moderne et contemporain en Europe et la deuxième au monde.
Il développe également des partenariats avec des institutions muséales du monde entier. En prolongement
de ses expositions, le Centre Pompidou-Metz propose des spectacles de danse, des concerts, du cinéma
et des conférences.
Il bénéficie du soutien de Wendel, mécène fondateur

G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E

Avec le mécénat de la Caisse d'Epargne Grand Est Europe

Avec le généreux soutien des galeries


Pace, Thomas Dane, Blum & Poe, Xavier Hufkens, Mendes Wood DM et Giustini / Stagetti
Avec la contribution
des tissus Dedar

du groupe Xella et les produits Ytong

Avec l'appui du Centre tchèque de Paris, l'Institut italien de Strasbourg et l'Institut Polonais de Paris

Avec la participation de Vranken-Pommery Monopole

En partenariat media avec

39
FACE À ARCIMBOLDO

G R A N D M E C E N E D E L A C U LT U R E

WENDEL, MÉCÈNE FONDATEUR DU CENTRE POMPIDOU-METZ

Depuis son ouverture en 2010, Wendel est engagée auprès du Centre Pompidou-Metz. Wendel a souhaité
soutenir une institution emblématique, dont le rayonnement culturel touche le plus grand nombre.
En raison de son engagement depuis de longues années en faveur de la culture, Wendel a reçu le titre de
« Grand Mécène de la Culture » en 2012.
Wendel est l’une des toutes premières sociétés d’investissement cotées en Europe. Elle exerce le métier
d’investisseur de long terme qui nécessite un engagement actionnarial qui nourrit la confiance, une attention
permanente à l’innovation, au développement durable et aux diversifications prometteuses.
Wendel a pour savoir-faire de choisir des sociétés leaders, comme celles dont elle est actuellement actionnaire  :
Bureau Veritas, Constantia Flexibles, Crisis Prevention Institute, Cromolgy, IHS Towers ou encore Stahl.
Créé en 1704 en Lorraine, le groupe Wendel s’est développé pendant 270 ans dans diverses activités,
notamment sidérurgiques, avant de se consacrer au métier d’investisseur de long terme à la fin des années
1970.
Le Groupe est soutenu par son actionnaire familial de référence, composé de plus de mille actionnaires de
la famille Wendel réunis au sein de la société familiale Wendel-Participations, actionnaire à hauteur de
39,3 % du groupe Wendel.

CONTACT  :
Christine Anglade Pirzadeh
+ 33 (0) 1 42 85 63 24
c.angladepirzadeh@wendelgroup.com

40
FACE À ARCIMBOLDO

LA CAISSE D’ÉPARGNE GRAND EST EUROPE


MÉCÈNE DU CENTRE POMPIDOU-METZ

L’accompagnement du Centre Pompidou-Metz dans chaque nouvelle aventure que constitue une exposition est,
depuis 2010, pour la Caisse d’Epargne Grand Est Europe, un réel plaisir et beaucoup de fierté. C’est aussi, chaque
fois, l’opportunité de contribuer au rayonnement culturel de la ville de Metz, de la Lorraine et de la région Grand
Est, et de concrétiser, une fois de plus, notre « utilité ».

Depuis 200 ans, les Caisses d’Epargne sont des acteurs engagés sur leurs territoires et œuvrent pour la
préservation du patrimoine et pour l’ouverture de la culture au plus grand nombre. Des valeurs inscrites dans
leurs principes fondateurs. Des valeurs qui font également la force de la Caisse d’Epargne Grand Est Europe,
acteur bancaire de premier plan et partenaire privilégié des grands projets, culturels et autres, sur l’ensemble
de la région Grand Est.

À PROPOS DE LA CAISSE D’ÉPARGNE GRAND EST EUROPE

Fidèle à ses valeurs coopératives et sociétales, engagée sur son territoire, en proximité avec ses clients, la Caisse
d’Epargne Grand Est Europe contribue au quotidien au développement économique, social, culturel, solidaire et
environnemental de ses territoires. Financeur majeur de l’économie régionale, la Caisse d’Epargne Grand Est
Europe s’appuie sur près de 3 000 collaborateurs, 1 500 000 clients et 1,9 milliard de fonds propres. La Caisse
d’Epargne Grand Est Europe, dont le siège social se situe à Strasbourg, rayonne sur les 10 départements de la
région administrative Grand Est. Elle dispose également de sites administratifs à Metz, Reims et Nancy et de
plus de 330 agences sur l’ensemble de la région.

CONTACT :

Marie-Christine Rouard
Directrice de la Communication
marie-christine.rouard@cegee.caisse-epargne.fr
+33 (0) 6 10 89 05 10

41
FACE À ARCIMBOLDO

XELLA, SOLUTIONS CONSTRUCTIVES SAINES ET DURABLES

Filiale d’un groupe international reconnu possédant son propre centre de R&D, Xella conçoit, fabrique
et commercialise des solutions constructives saines et durables destinées à la construction neuve et la
rénovation en maison individuelle, logement collectif, bâtiment tertiaire et industriel.
Installée en France depuis plus de 30 ans, avec 3 usines de production de béton cellulaire certifiées ISO9001
et 14001, l’entreprise Xella propose 5 marques produits (Ytong, Siporex, Silka, Multipor et Hebel) qui se
déploient sur 4 métiers : construction - gros œuvre, protection incendie passive, aménagement intérieur
et isolation thermique.
Grâce à une offre de services complète, les équipes Xella développent une réelle collaboration avec les
acteurs de la construction pour les accompagner dans leurs projets, de la conception à la réalisation. En
combinant efficacité de construction, performance et haute qualité environnementale, les solutions Xella
s’adaptent à tous les besoins et aux exigences des réglementations actuelles et à venir.
Pour Xella, la durabilité n'est pas simplement un mot à la mode. Depuis des décennies, nous contribuons
à la protection du climat et de l'environnement, en tant que fabricant de matériaux de construction sains
et économes en énergie. Nous continuons à nous fixer de nouveaux objectifs ambitieux pour développer de
meilleurs méthodes et matériaux en développant l’économie circulaire et en participant à la conservation
des ressources naturelles.
Xella est particulièrement fière de contribuer à des projets culturels et solidaires en apportant son soutien
aux institutions qui mettent en œuvre ses matériaux. L’exposition Face à Arcimboldo sera un bel exemple
du partenariat avec le Centre Pompidou-Metz, avec lequel Xella partage de nombreuses valeurs.

CONTACT  :
François Chardon
+33 (0) 6 76 77 56 40
francois.chardon@xella.com

WWW.YTONG.FR / WWW.XELLA.FR

xella-thermopierre
@YtongFrance
YtongFrance

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FACE À ARCIMBOLDO

CHÂTEAU ROYAL DE BLOIS

Résidence favorite de 7 rois et 10 reines de France, le Musée du Château royal de Blois offre aux
visiteurs autant de visages que de siècles d’art et d’histoire. Synthèse architecturale et historique de
tous les châteaux de la Loire, théâtre dans lequel s’est joué un tourbillon de drames, de manigances et
de jeux de pouvoir, il a l’art et la matière de mêler le fantasque, la démesure, l’excentricité, les époques,
les histoires et les modes.

Lavinia Fontana à Metz et Martial Raysse à Blois : cette collaboration est née d'une volonté commune
entre le Centre Pompidou-Metz et le Château royal de Blois de tracer des ponts depuis l'écrin des Rois
de France au geste contemporain de Shigeru Ban et Jean de Gastines. Dans ce dialogue fertile sont
convoquées les collections patrimoniales du Château royal de Blois et la collection du Musée national
d'art moderne-Centre Pompidou.

Lavinia Fontana à Metz


Du 29 mai au 22 novembre 2021

Régulièrement sollicité par les plus grands musées


du monde, l’étrange portrait d’Antonietta Gonzalez de
Lavinia Fontana rejoint l’exposition temporaire, Face
à Arcimboldo, programmée par le Centre Pompidou-
Metz. Elle permet au visiteur de s’immerger dans
l’atmosphère de la cour de Rodolphe II, expérience
incontournable dans l’appréhension du monde
d’Arcimboldo.

Martial Raysse à Blois


Du 8 mai au 22 novembre 2021
La Grande Odalisque est issue de la série « Made
in Japan » où Martial Raysse détourne des chefs-
d’œuvre de la peinture classique reproduits en masse.
Placée au cœur du musée des Beaux-arts, dans l’aile
Louis XII, Made in Japan. La Grande Odalisque de la
collection du Musée national d'art moderne - Centre
Pompidou (Paris) fait écho à la programmation décalée
du Château royal de Blois en 2021. Dans la première
salle du musée, entouré de nombreuses Vierge à
l’enfant de différentes époques, le tableau offre un
nouveau regard sur sa collection, non sans humour
: il est accroché au tout début du parcours, près de
la Madonne aux candélabres d'Ingres !

INFOS PRATIQUES Lavinia FONTANA, Antonietta Gonzalez ou Gonzalvus, vers 1594-1595


Dates : du 8 mai au 22 novembre Huile sur toile, 57 x 46 cm
Musée du château Royal de Blois
Visite guidée spéciale : tous les dimanches à 15h © Château royal de Blois I F. Lauginie
Sauf juillet et août le samedi à 15h
Tarif : en supplément du droit d’entrée au château :
+3 € / personne
Sur réservation au +33 (0)2 54 90 33 32

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FACE À ARCIMBOLDO

« ARCIMBOLDO, PORTRAIT D’UN AUDACIEUX » DE BENOIT FELICI – DOCUMENTAIRE (52)’

Que sait-on de cet artiste Maniériste de la Renaissance à la vision étonnamment moderne ?


Qu’a-t-il inventé et révolutionné dans ses tableaux ? Comment les Surréalistes, puis après eux tant
d’autres artistes, se sont-ils inspirés de sa peinture et de ses procédés ? En constante métamorphose,
profondément audacieux, parfois subversif et effrayant, l’art d’Arcimboldo a désorienté ses contemporains
et continue d’intriguer le regardeur.

À l’occasion de l’exposition Face à Arcimboldo présentée au Centre-Pompidou-Metz, ARTE et la Compagnie


des Phares et Balises coproduisent un documentaire sur Arcimboldo qui permettra de redécouvrir cet
artiste énigmatique du XVIe siècle et d’en explorer l’héritage.

S’inscrivant dans le parti pris des commissaires de l’exposition de mettre en regard le peintre avec des
artistes modernes et contemporains, le réalisateur Benoît Felici proposera un dialogue inattendu entre
les audaces et inventions d’Arcimboldo et celles d’artistes d’aujourd’hui (Maurizio Cattelan, Annette
Messager, Daniel Spoerri… ). Il conviera des œuvres modernes ainsi que quelques artistes contemporains
pour expliquer la technique, l’influence et la modernité du peintre. De Milan à Prague en passant par
Vienne, le film partira sur les traces de sa vie et du contexte dans lequel il peignit.

Le réalisateur Benoît Felici a notamment signé le documentaire «Archi Faux» et sa déclinaison en réalité
virtuelle Archi-vrai pour ARTE ainsi que «Unfinished Italy».

Arcimboldo, portrait d’un audacieux


Réalisation : Benoît Felici
Coproduction : ARTE France, La Compagnie des Phares et Balises, Centre Pompidou-Metz (2021, 52 mn)

Diffusion sur ARTE en octobre 2021.

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FACE À ARCIMBOLDO

12.
VISUELS DISPONIBLES
POUR LA PRESSE
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FACE À ARCIMBOLDO

Giuseppe ARCIMBOLDO, Le Bibliothécaire, vers 1566? Giuseppe ARCIMBOLDO, Le Printemps, 1573 Giuseppe ARCIMBOLDO, L'Automne, 1573
Huile sur toile, 97 x 71 cm Huile sur toile, 76 x 63,5 cm Huile sur toile, 76 x 63,5 cm
Château de Skokloster Paris, musée du Louvre Paris, musée du Louvre
Photo: Skokloster Castle/SHM Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) / Jean- Photo © RMN-Grand Palais (musée du Louvre) /
Gilles Berizzi Franck Raux

ANONYME, Custode dell’orto [Gardien du jardin], Francis BACON, Head VI, 1949 Hans BELLMER, La Poupée, [1935-1936]
seconde moitié du XVIIe siècle Huile sur canevas, 93 x 76,5cm Bois peint, papier mâché collé et peint, cheveux,
Grès, 197 × 72 × 81 cm CR n°49-07 chaussures, chaussettes, 61 x 170 x 51 cm
Bergame, collection Ernesto Della Torre Piccinelli Collection Arts Council, Londres, South Bank Centre Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne
© Collection Ernesto Della Torre Piccinelli / Fotostudio © The Estate of Francis Bacon /All rights reserved / © Adagp, Paris, 2021
Rapuzzi Adagp, Paris and DACS, London 2021 © Centre Pompidou, MNAM-CCI / Georges Meguerditchian /
Photo : Prudence Cuming Associates Ltd Dist. RMN-GP

Maurizio CATTELAN, Ego, 2019 GIAMBOLOGNA (Jean Bologne, dit), L’Apennin, vers Hannah HÖCH, Fille allemande, 1930
Crocodile taxidermisé, 346 x 60 x 36 cm 1580 Collage sur carton, 21,6 × 11,6 cm
Collection particulière Terre cuite, 33 × 33 cm Berlinische Galerie – Landesmuseum für Moderne
Courtesy Maurizio Cattelan’s Archive © Douai, Musée de la Chartreuse Kunst, Fotografie und Architektur
Photo Zeno Zotti Photographe : Daniel Lefebvre © Adagp, Paris, 2021

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FACE À ARCIMBOLDO

René MAGRITTE, Le Modèle rouge, [1935] Pablo PICASSO, La Guenon et son petit, Vallauris, Ed RUSCHA, Mood Doom, 2019
Huile sur toile marouflée sur carton, 56 x 46 cm octobre 1951 Acrylique sur toile, 71,1 × 91,4 cm
Paris, Centre Pompidou, Musée national d’art moderne Plâtre, céramique, deux petites automobiles et métal, Collection Ed Ruscha
© Adagp, Paris, 2021 56 × 34 x 71 cm © Ed Ruscha
Photo © Centre Pompidou, MNAM-CCI/Philippe Migeat/ Paris, musée national Picasso
Dist. RMN-GP © Succession Picasso 2021
Photo © RMN-Grand Palais (Musée national Picasso-
Paris) / Mathieu Rabeau

Penny SLINGER, I Hear What You Say, 1973 Rosemarie TROCKEL, Sans titre (Le petit roi), 1985 Francesco ZUCCHI, Composizione Arcimboldesca
De la série « Mouthpieces » Huile sur bois, 50,5 x 39,5 cm [Composition arcimboldesque], XVIIe siècle
Photocollage, 22,3 × 18 cm Musée d'arts de Nantes Huile sur toile, 65 × 48 cm
East Sussex, The Penrose Collection © Adagp, Paris, 2021 Naples, Museo e Real Bosco di Capodimonte
© Adagp, Paris, 2021 © Ville de Nantes - Musée des Beaux-Arts -
© The Artists Estate. All rights reserved. Supplied Photographie : A.GUILLARD
courtesy of The Roland Penrose Collection.

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LE CENTRE POMPIDOU-METZ
1, parvis des
Droits-de-l’Homme
57000 Metz
+33 (0)3 87 15 39 39
contact@centrepompidou-metz.fr
centrepompidou-metz.fr

Centre Pompidou-Metz
PompidouMetz
centrepompidoumetz_

HORAIRES D’OUVERTURE
Tous les jours, sauf le mardi et le 1er mai
01.11 > 31.03
LUN. I MER. I JEU. | VEN. I SAM. I DIM.  : 10 :00 – 18 :00
01.04 > 31.10
LUN. I MER. I JEU.  : 10 :00 – 18 :00
VEN. | SAM. I DIM.  : 10 :00 – 19 :00

COMMENT VENIR ?
Les plus courts trajets

TARIFS EXPOSITIONS
Tarif individuels  : 7 € / 10 € / 12 € selon le nombre d’espaces
d’exposition ouverts
Tarif groupes (à partir de 20 personnes)  : 5,50 €, 8 €, 10 €
selon le nombre d’espaces d’exposition ouverts

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Pompidou-Metz proposés dans les offres suivantes  : billet
C.G.O.S, offre combinée Centre Pompidou-Metz/TER Grand
Est, offre combinée voyage + entrée des CFL (Chemins de Fer
Luxembourgeois), Pass Lorraine, Pass Time, Museums Pass
Musées, City Pass.
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professionnelle ou de leur pass éducation dûment renseigné
et en cours de validité), – de 26 ans, étudiants, demandeurs
d’emploi inscrits en France et les allocataires du RSA ou de
l’aide sociale (sur présentation d’un justificatif de – de 6 mois),
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situation de handicap et un accompagnateur, titulaires du
minimum vieillesse, guides interprètes et conférenciers
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Première, titulaires d’une carte de presse.
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