Académique Documents
Professionnel Documents
Culture Documents
de la Grèce et de Rome
antiques
Le temple de Despoina
Marie-Françoise Billot
Billot Marie-Françoise. Le temple de Despoina. In: Ktèma : civilisations de l'Orient, de la Grèce et de Rome antiques,
N°33, 2008. pp. 135-180;
doi : https://doi.org/10.3406/ktema.2008.1090
https://www.persee.fr/doc/ktema_0221-5896_2008_num_33_1_1090
Zusammenfassung
Im Jahre 1892, nach einer Reise in der Peloponnes, hatte der Architekt Ch. Normand schon eine
erste, doch kurze Untersuchung über den Despoinatempel veröffentlicht, die er wieder in 1895 mit
wenigen Ergänzungen erscheinen ließ, ein interessanter Beitrag zur Geschichte der
Ausgrabungen und einigermaßen zur Erkenntnis des Tempels. Nach Durchsicht und neuer
Interpretation der schon lange von V. Leonardos und A. Lykakis in dem selben Jahre 1895
publizierten Architektur (Entwurf, Plan, Maßverhältnisse, Materiale und Bautechnik, Verzierung)
lässt sich die frühere Phase des Tempels im ersten Viertel oder spätesten ersten Drittel des III.
Jahrhunderts v. Chr. datieren. In augusteischer Zeit bezieht sich die erste und auch
beträchtlichere Wiederherstellung auf die Giebeln und die Dachbedeckung, höchstens auch die
dorische Friese.
Le temple de Despoina
Résumé.– Parue en 1892 et republiée avec quelques compléments en 1895, l’étude du temple par Ch. Normand
offre une contribution intéressante à l’histoire de la fouille et, dans une certaine mesure, à la connaissance
du temple de Despoina. La révision et l’interprétation de l’ensemble des données publiées sur l’architecture,
conception, plan, proportions, élévation, matériaux et techniques de construction, décors, permettent de situer
la première phase de l’édifice dans le premier quart ou tiers du IIIe siècle av. J.-C. au plus tard. Intervenue à
l’époque augustéenne, la première et plus importante réfection concerne les frontons et la couverture, tout au
plus la frise dorique.
Zusammenfassung.– Im Jahre 1892, nach einer Reise in der Peloponnes, hatte der Architekt Ch. Normand
schon eine erste, doch kurze Untersuchung über den Despoinatempel veröffentlicht, die er wieder in 1895
mit wenigen Ergänzungen erscheinen ließ, ein interessanter Beitrag zur Geschichte der Ausgrabungen
und einigermaßen zur Erkenntnis des Tempels. Nach Durchsicht und neuer Interpretation der schon
lange von V. Leonardos und A. Lykakis in dem selben Jahre 1895 publizierten Architektur (Entwurf, Plan,
Maßverhältnisse, Materiale und Bautechnik, Verzierung) lässt sich die frühere Phase des Tempels im ersten
Viertel oder spätesten ersten Drittel des III. Jahrhunderts v. Chr. datieren. In augusteischer Zeit bezieht sich
die erste und auch beträchtlichere Wiederherstellung auf die Giebeln und die Dachbedeckung, höchstens auch
die dorische Friese.
Le temple de Despoina¹ a moins retenu l’attention que le groupe cultuel qu’il abritait. Malgré
les vœux que formèrent W. Dörpfeld dès 1893, K. Kourouniotis en 1911, puis de J. Marcadé et
E. Lévy² en 1972, aucune publication n’est venue compléter les premières descriptions, et seules
(1) À A.-M. Guimier-Sorbets, M. Jost et Y. Morizot, judicieuses organisatrices de cette rencontre, je dois l’amitié d’une
invitation sans laquelle je n’aurais sans doute pas reconsidéré des convictions trop arrêtées : je m’étais naguère (BILLOT 1997,
p. 238, 241 et 277-280, fig. 1 et 2) imprudemment fiée à l’unanimité qui semblait se renforcer sur une datation de Damophon
aux alentours de 200 av. J.-C., au fur et à mesure que les fouilles de Messène faisaient, très vite, mieux connaître son œuvre,
son prestige, sa richesse et les honneurs dont il fut entouré. Mes remerciements les plus chaleureux s’adressent aussi à
M.-Fr. Giacobbi-Lequément grâce à qui j’ai pu prendre une première connaissance de la monographie de Ch. Normand
(NORMAND 1895) et dont je n’ai pas ménagé la peine. Y. Morizot m’a offert d’utiliser ses belles photographies qui datent de
l’été 2006. À l’ENSBA, C. Delaunoy et M. Antilogus ont fait en sorte que les clichés de la monographie de Ch. Normand,
dus à J.-M. Lapèlerie, soient très rapidement disponibles. Je dois à A. Muller la relecture du résumé en allemand. À toutes et
tous, je redis ma plus vive gratitude.
(2) DÖRPFELD 1893, p. 219 : « Über das Alter der gefundenen Bildwerke gehen die Ansichten sehr auseinander. Während
die Einen sie für Werke des vierten Jahrhunderts halten, zögern die Anderen nicht, sie in eine viel spätere, vielleicht sogar in
römische Zeit zu setzen. Unter diesen Umständen muss der Versuch gemacht werden, die Frage durch die Zeitbestimmung
des Tempels zu entscheiden ». KOUROUNIOTIS 1911, p. 10-11. LéVY, MARCADé 1972, p. 1003 et n. 87 : « Au vrai, une
nouvelle analyse, comparée mais indépendante, du monument d’une part, des sculptures d’autre part, apparaît éminemment
souhaitable ».
quelques caractéristiques techniques furent invoquées à l’appui des époques diverses auxquelles
on situait l’œuvre de Damophon. Sans pouvoir apporter aucun complément aux informations déjà
publiées, je me propose de réexaminer quelques aspects de l’édifice et de leur contexte architectural,
et de conclure par une proposition de date, sous réserve expresse des résultats de sondages qui
pourraient être encore effectués dans les tranchées de fondation des murs Nord et Sud et dans le
pronaos, et des conclusions d’une publication complète de l’édifice.
Ces conditions nécessaires seraient-elles remplies qu’elles resteraient insuffisantes : bordé par
la série de gradins et le portique qui n’ont été que dégagés, le temple doit-il à l’une, à l’autre ou
aux deux la portion congrue d’un plan prostyle et d’une crépis « contractée », ou bien le sanctuaire
fit-il l’objet d’un plan d’aménagement, qu’il ait été ou non réalisé en plusieurs phases ? Le culte
ancien s’exerçait-il dans un cadre architecturé éventuellement contraignant³ ? Le synoecisme de
Mégalopolis en préserva-t-il une parfaite continuité, ou fut-il l’occasion d’une refondation, ou
tout simplement d’une fondation⁴ ? Récemment reconsidéré, le débat sur la chronologie relative
des gradins et du temple n’est pas résolu : les arguments que Th. Becker fait valoir en faveur d’une
antériorité des gradins sur le temple méritent considération⁵, mais ils impliquent que les gradins
étaient un théatron, et de son aveu même, ils n’expliquent pas pourquoi le temple fut érigé si près
d’eux, gênant définitivement la circulation malgré sa crépis « contractée », ni pourquoi il fut érigé
tellement à l’Est qu’il condamnait ou limitait considérablement la vue sur l’esplanade. Peut-être une
forte pente, ultérieurement masquée par le mur de soutènement à contreforts et la terrasse quasi
triangulaire qu’il définit au Nord-Ouest du temple en a-t-elle d’abord empêché une implantation
plus occidentale et plus septentrionale, voire le développement d’une péristasis⁶. La part
d’éventuelles contraintes cultuelles et géologiques reste donc à préciser. Les gradins pourraient être
avant tout un soutènement efficace contre l’éboulement de la pente, assez dangereux pour que leur
dégagement n’ait pas été poursuivi plus haut⁷. Relèvent-ils ou non d’une mesure essentiellement
technique ? Fut-elle prise avant, et peut-être en vue de la construction du temple, ou après ?
Au Nord, la pièce Ω (une « favissa » ?), contemporaine de la stoa⁸, n’est pas mieux datée qu’elle
et les fonctions de la stoa ne sont pas non plus éclaircies : devait-elle, dès son premier état, d’abord
et surtout élargir et stabiliser l’esplanade (son mur de fond est contreforté par l’extérieur, au Nord,
vers la pente), ou la régulariser et l’embellir, ou servir au déroulement des cérémonies, ou seulement
abriter pèlerins et offrandes ? Il est imprudent d’affirmer qu’elle représente une première phase
édilitaire bien que sa date et sa situation chronologique par rapport aux gradins et au temple ne
soient pas établies⁹. Lorsqu’elle fut doublée au Nord, son aile Sud fut-elle vraiment détruite pour
libérer le passage au Nord du temple ? L’affirmer, c’est admettre a priori, avec Th. Becker, qu’elle
(3) Rien ne prouve que le mur mis au jour sous la partie occidentale du naos (LéVY 1967, p. 524, fig. 8 et 9) appartienne
à un édifice de culte.
(4) JOST 1985, p. 172 et 174 avec la n. 7.
(5) BECKER 2003, p. 234-235. De la différence de niveau entre « l’euthynteria » de l’escalier d’accès à la porte Sud et
la foulée du premier gradin, située plus bas, il déduit que les gradins sont antérieurs au temple, mais il oublie que l’état actuel
de l’escalier est déterminé par la pose d’un second seuil sur le premier, et que dans le premier état de la porte, le départ de
l’escalier se situait plus bas. Ce qui, du reste, ne résout pas la question de l’antériorité du temple ou des gradins.
(6) Précise, la description topographique de Léonardos traite des environs immédiats du temple et de l’esplanade,
tels qu’ils résultent des aménagements antiques du site, mais ne peut évidemment pas prendre en compte sa topographie
originelle : LéONARDOS 1896, p. 99, pl. 1.
(7) LéONARDOS 1896, p. 99-101 et 115.
(8) LéONARDOS 1896, p. 118-119.
(9) Cf. BECKER 2003, p. 234 : « In der ersten Bauphase deren Datierung offen ist, wurde eine etwa 67,50 lange Halle
angelegt ; der Bau der Stufenanlage dürfte vielleicht in die gleiche Zeit fallen ». COULTON 1996, p. 253 juge la stoa postérieure
au temple.
fut construite avant le temple¹⁰, et écrire son histoire avant que la fouille et l’étude architecturale
l’aient révélée.
On a maintes fois souligné la disposition similaire du sanctuaire de Lykosoura et de celui de
Dèmèter à Pergame, dans l’état définitif atteint sous Philétairos (281-263) : longue terrasse formant
une esplanade bordée d’un portique du côté de la pente descendante et de gradins adossés à la pente
montante ; au fond, à l’Ouest, le temple précédé d’autels¹¹. Rien, toutefois, ne désigne l’antériorité
de l’un ou de l’autre. Et leur installation sur une pente rend leur topographie très comparable à
celle du sanctuaire épidaurien d’Apollon Maléatas par exemple, progressivement acquise au cours
du IVe siècle¹².
L’investigation archéologique souhaitée ne saurait donc se limiter au temple, au risque de
n’expliquer ni l’aménagement du sanctuaire ni le temple lui-même, mais devrait tendre à établir au
moins la chronologie relative du bâti et la topographie du sanctuaire dans les trois dimensions et
durant son histoire. Pour ne pas céder à nouveau à la tentation de la théorie¹³, j’éviterai donc toute
référence aux gradins et à la stoa.
En 1889, P. Cavvadias, Éphore Général des Antiquités de Grèce, envoie en mission V. Léonardos,
Éphore des Antiquités à Olympie, sur le site de la ville antique que Dodwell avait, en 1819, proposé
à la localisation de Lykosoura¹⁴. Le voyageur situait le sanctuaire de Despoina sur l’Acropole,
près de la chapelle Saint-Georges qui remployait des éléments de construction antiques. Cette
localisation avait été reprise par Pouqueville, acceptée par K. Müller, W. M. Leake, l’Expédition
de Morée, dont E. Le Puillon de Boblaye, L. Ross, E. Curtius, K. Bursian et F. G. Welcker¹⁵, mais
sans preuve décisive. D’autres églises, Saint-Athanase, Saint-Élie et Saint-Nicolas contenaient
des remplois¹⁶. Près de Saint-Athanase, en ruine, le site qui se révélera celui du sanctuaire était
exploité comme carrière de pierre par les habitants du village voisin d’Astala ou Stala (maintenant
Lykosoura) dont l’église remployait bon nombre de marbres antiques, notamment des larmiers
(10) Cf. BECKER 2003, p. 235 : « In einer späteren Bauphase wurde die Stoa unter Ausnutzung ihrer älteren
Nordfundamente nach Norden versetz. Diese Massnahme erfolgte im Zuge der Errichtung des Tempels im 2. Jh., um den
Platz zu erweitern und einen Durchgang entlang der Nordseite des Tempels zu erhalten ».
(11) FELTEN 1987, p. 69-71, fig. 106. W. Radt, Pergamon. Geschichte und Bauten einer antiken Metropole, Darmstadt
(1999), p. 181-182 et 348 (bibliographie), fig. 126-127.
(12) LAMBRINOUDAKIS 1999, p. 14-21 passim, fig. 2, dessin 2, et p. 65-70, fig. 8 et 49.
(13) BILLOT 1997, p. 278-280.
(14) E. Dodwell, Classical and topographical tour through Greece, Londres (1819), vol. II, p. 379 et 394-396.
(15) F. C. H. L. Pouqueville, Voyage de la Grèce, Paris (1826-1827), vol. V (1827), p. 497-505. K. O. Müller, Die
Dorier1, 2. Abtheilung, Breslau (1824), p. 447. W. M. Leake, Travels in the Morea , Londres (1830), vol. II, p. 308-310 et
312, pl. 35, II. Expédition scientifique de Morée, vol.II, Paris (1830), p. 40-41, pl. 35 F = fig. II. J.-B. Bory de Saint-Vincent,
Relation du voyage de la Commission scientifique de Morée dans le Péloponnèse, les Cyclades et l’Attique, I, Paris-Strasbourg
(1836), p. 397-400. E. Le Puillon de Boblaye, Expédition scientifique de Morée, Section des Sciences physiques, Recherches
géographiques sur les ruines de la Morée, Paris (1835), p. 162-163. L. Ross, Reisen und Reiserouten durch Griechenland.
1. Theil : Reisen im Peloponnes, Berlin (1841), p. 85-88. L. Ross, Wanderungen in Griechenland im Gefolge des Königs Otto
und der Königin Amalie : mit besonderer Rücksicht auf Topographie und Geschichte, gezeichnet von L. Ross, Halle (1851),
I, p. 217. E. Curtius, Peloponnesos : eine historisch-geographische Beschreibung der Halbinsel, I, Gotha (1851), p. 295-298,
p. 337 n. 10, pl. IV 2. K. Bursian, Geographie von Griechenland, II, Leipzig (1872), p. 237-240. F. G. Welcker, Tagebuch
einer griechischen Reise (1865), I, p. 264-265. Cf. NORMAND 1895, p. 4 n. 2, p. 6-7 et p. 14-15.
(16) LéONARDOS 1896, p. 97.
doriques et un acrotère¹⁷. De là venaient aussi, aux dires des habitants d’un autre village proche,
Delikhasani (maintenant Apiditsa)¹⁸, les marbres antiques remarqués par W. Gell dans une « tour »
récente¹⁹. Enfin, V. Léonardos avait trouvé peu de temps auparavant, au Sud du Terzi, l’inscription
portant la loi sacrée relative au culte de Despoina.
Dès le premier jour de fouille, 26 juin 1889, il découvre le temple à l’endroit même où l’on
pouvait extraire des blocs d’après les ouvriers originaires d’Astala. Il met au jour les côtés Nord et
Est de la crépis, des fragments architecturaux, de larmier dorique, de tympan, et surtout une tuile
portant le nom de Despoina qui précise instantanément la localisation du sanctuaire. Aisément
repéré, le portique confirme la disposition du sanctuaire décrite par Pausanias (VIII 37, 1-10) : le
Périégète arrive par l’Est, trouve le portique à sa droite, en énumère le contenu et se dirige vers le
temple non sans rencontrer des autels qui, au début de la fouille, ne sont pas visibles.
En effet, le temple lui-même, l’esplanade qui le précède à l’Est et toute la terrasse se présentent
alors largement recouverts par les coulées de terre qui ont suivi la pente Nord du Terzi, jusqu’à
l’extrémité Est de la stoa (fig. 2)²⁰. Sur cette extrémité détruite s’étaient établies des tombes
récentes bien que non datées. Les ruines d’Hag. Athanasios²¹ remploient de nombreux éléments
d’architecture antique, et des marbres gisent, abîmés par le feu et l’humidité, autour d’un ancien
four à chaux installé près de l’extrémité Est des gradins, alors à peine visible : plusieurs éléments de
la façade Est du temple durent y être brûlés²².
Conduite aux frais du Service archéologique, la première campagne dure, avec quelques
interruptions, jusqu’au 2 janvier 1890 et paraît avoir connu une très brève reprise en 1890.
V. Léonardos met au jour la quasi-totalité du temple, extérieur et intérieur, la base et d’importants
fragments du groupe cultuel sculpté par Damophon, une partie des fondations de la stoa, et,
émergeant des pierres et de la terre tombés du Terzi, quelques blocs appareillés qui s’avéreront en
1895 appartenir à trois autels.
Lors de cette seconde campagne conduite aux frais de la Société Archéologique, Léonardos
achève le dégagement du temple, de la stoa, de la petite pièce Ω située à l’Ouest de celle-ci, de la
citerne, de l’esplanade et de la majeure partie des gradins. L’architecte Alexandros N. Lykakis, de la
Société Archéologique, fait le relevé du sanctuaire et du temple dont il propose une restitution de
la façade. Et V. Léonardos publie les monuments du sanctuaire, illustrés par les dessins de Lykakis,
dans les Praktika tis Archaiologikis Etaireias de 1896, parus en 1897. Parallèlement, il publie les
inscriptions et quelques fragments de sculpture dans quatre livraisons de l’Archaiologiki Ephimeris
entre 1895 à 1899²³, et dans la dernière, il republie la mosaïque illustrée par un dessin aquarellé
d’A. N. Lykakis daté de décembre 1895²⁴.
Entre-temps, les découvertes de 1889-1890 puis de 1895 ont été largement annoncées par
P. Cavvadias d’une part, dans l’Archaiologikon Deltion de 1889 et 1890 et dans un premier fascicule
(17) LéONARDOS 1896, p. 97 n. 13, p. 98, 106 et 107. NORMAND 1892, p. 156 : ce qu’il prit pour « un chapiteau dont les
feuilles d’acanthe trahissent une basse époque » est en fait l’acrotère faîtier Ouest, peut-être même seulement le fragment
inférieur de la première couronne de feuilles d’acanthe (infra).
(18) Sur ces deux noms modernes, G. A. Pikoulas, « Λεξικό των οικισμών της Πελοποννήσου. Παλαιά και νέα τοπωνύμια »,
HOROS, Ἡ Μεγάλη Βιβλιοθήκη, Athènes (2001), respectivement n° 2245, p. 265, 502 et 526 et n° 450, p. 78, 504 et 524.
(19) W. Gell, Itinerary of the Morea, Londres (1817), p. 101. W. Gell, Probestücke von Städtemauern des alten
Griechenlands, Munich (1831), p. 27-31, pl. XI (imprimée avec la pl. XXVI). Sur le sort de ces marbres, une fois la tour
détruite, V. LéONARDOS, ArchEph (1898), p. 248-249.
(20) LéONARDOS 1896, p. 99-100, pl. 1.
(21) KAVVADIAS 1889, p. 123. NORMAND 1895, p. 4 et 7. LéONARDOS 1896, p. 101, pl. 1.
(22) LéONARDOS 1896, p. 101.
(23) ArchEph (1895), col. 263-274 ; (1896), col. 101-130 et 217-242 ; (1898), col. 249-271, pl. 15 ; (1899), col. 47-52.
(24) ArchEph (1899), col. 43-47, pl. 3.
resté sans suite, rédigé en français, paru en 1893 et consacré surtout au groupe cultuel, d’autre part
dans les chroniques publiées par de nombreuses revues étrangères²⁵.
Cette floraison d’informations surgies entre 1890 et 1897, la plupart de seconde main, met
l’accent sur le groupe cultuel. Fiables au contraire, et détaillées, celles que Léonardos transmet et
publiera plus tard, et celles que publient immédiatement P. Cavvadias²⁶ et W. Dörpfeld. Le premier
se fonde sur les rapports de V. Léonardos et sur deux visites²⁷ personnelles effectuées en 1889 et
1890, la seconde en compagnie de G. Kawerau qu’il a, en vain, chargé du dossier graphique²⁸.
W. Dörpfeld a visité le site et les fouilles en 1890 et 1893, sinon même en 1892.
S’y ajoutent deux « autopsies ». Parue en 1892, la publication de Mégalopolis montre que
l’équipe anglaise s’est rendue à Lykosoura : mention y est faite de la construction et du décor des
murs, ainsi que des proportions de l’entablement²⁹. Par ailleurs, d’un titre cité à l’époque des
fouilles et des premières publications, le contenu est quasi tombé dans l’oubli : dans L’Ami des
monuments et des arts 6 (1892), p. 150-164, l’architecte Ch. Normand, qui a visité Lykosoura en
mai 1890 avec un certain Jamot, peut-être le fouilleur de Thespies, et fait relevés et croquis, publie
un article d’information assorti de deux planches non numérotées, un plan et des détails p. 151, une
photographie du pronaos vu du Nord p. 152.
Dirigée par le même Ch. Normand, la revue édite aussi des albums, et ambitionne de réaliser
un Corpus des Monuments grecs. Le second livre, pompeusement intitulé Lykosoura, Plans, dessins,
mesures et photographies réunis au cours de La Nouvelle exploration archéologique et artistique
de la Morée par Ch. Normand (etc.), paraît en 1895 sous forme d’un grand in 4° de 63 pages et
17 planches, dont les dessins de Ch. Normand³⁰ : un plan sommaire sur la planche 4, un plan
plus précis, coté et des détails sur la planche 5 (fig. 2) déjà reproduite à la page 151 de L’Ami des
Monuments et des Arts, le chapiteau d’ante Sud sur la planche 9 (fig. 17), enfin une gravure (fig. 1)
d’après la photographie³¹ précédemment donnée dans la revue p. 152 : une vue du pronaos depuis
le Nord, Jamot debout sur un bloc à feuillure, à peu près à hauteur du deuxième entrecolonnement
Sud.
À quelques détails près, les passages relatifs aux vestiges archéologiques n’ont pas été modifiés
depuis 1892. Étoffé par des emprunts substantiels aux voyageurs de la première moitié du
XIXe siècle (la planche 4 propose, sans la moindre référence, le plan topographique de l’Expédition
de Morée, II, pl. 35 F) et aux articles des revues grecques et étrangères, par la reproduction et la
traduction des textes de Dodwell, Leake et Ross, ainsi que de Pausanias, et par une bibliographie
critique, le texte de l’album comprend quelques menues informations supplémentaires, mais
la documentation fondamentale n’a pas été révisée. Ainsi, non sans contradictions criantes, les
longueurs et les largeurs extérieures et intérieures du sèkos, et celle de la porte axiale, restent
curieusement données inférieures (pour l’extérieur) et supérieures (pour l’intérieur) d’environ
1 m à la réalité : Ch. Normand les avait-il mesurées « au pas » ? En revanche, quelques dimensions
de détail sont utiles à notre propos à condition d’être vérifiées. Les développements relatifs aux
(25) LéONARDOS 1896, p. 101-102 n. 16 en donne presque toutes les références, complétées dans ArchEph (1898), p. 248
n. 2. Voir aussi DICKINS 1906, p. 110 n. 1-15 et p. 111 n. 1, THALLON 1906, p. 315-319, KOUROUNIOTIS 1911, p. 10-11 et, par
Lévy 1967, p. 518-522, l’analyse très fine des motifs et arguments stylistiques et historiques des uns et des autres en faveur
de telle ou telle datation.
(26) KAVVADIAS 1889 ; Id. 1890.
(27) KAVVADIAS 1889, p. 159-163 ; Id. 1890, p. 99-100.
(28) KAVVADIAS 1890, p. 100. Absorbé par ses travaux à Pergame, G. Kawerau semble ne s’être jamais occupé de ce dossier,
ce qui explique qu’en 1895, Léonardos ait fait appel à l’architecte de la Société Archéologique d’Athènes, A. N. Lykakis.
(29) GARDNER, SCHULTZ et al. 1892, p. 28 et 54.
(30) Sur les planches 15 à 17 et p. 50, les vestiges antiques du Mont Lycée.
(31) NORMAND 1892, p. 157.
sculptures, aux textes et aux cultes empruntent beaucoup et pèle- mêle aux premiers signalements
et avis de l’époque mais ne sont pas d’un spécialiste. Et Ch. Normand va jusqu’à rédiger un vaste
programme de prospections et de fouilles sur toute la ville antique de Lykosoura³² ! Sans savoir que
les fouilles viennent d’être reprises…
Mais sur l’état des découvertes au terme de la première campagne de 1889-1890, cet ensemble
répétitif constitue une documentation de première main conforme aux rapports de l’époque et au
récit de V. Léonardos³³. Il est un peu plus disert sur le projet de P. Cavvadias, qui, dit-il, remontait
à 1880, sur la première visite de l’Éphore Général trois semaines après le début des fouilles, et sur les
revendications des habitants propriétaires qui, réclamant « la moitié de la valeur des trouvailles »,
provoquèrent l’interruption des campagnes en 1890³⁴. Il a examiné les sculptures au « Musée
central d’Athènes » et peut-être rencontré P. Cavvadias et V. Léonardos³⁵.
En 1890, les gradins ne sont pas encore mis au jour (fig. 1). Ch. Normand ne connaît ni la
largeur de la crépis ni la longueur de ses retours Nord et Sud : le passage entre gradins et sèkos est
donc incomplètement dégagé; mais il voit le bloc d’architrave Sud sans doute à peu près là où il se
trouve encore actuellement (fig. 5, 6 et 7), et sur les quelques mètres « fouillés » à l’Est du temple³⁶,
les tambours de colonne (fig. 10 au milieu en haut), un chapiteau, sans doute celui qui gît le plus au
Sud et le plus près du temple (fig. 3, 5 et 10), le chapiteau d’ante «orné de rosaces » qui « traîne sur
le sol à proximité » (fig. 17, sa planche 9 de 1895)³⁷, le geison-sima de l’angle S-E. posé sur le second
degré tout près de la deuxième colonne à partir du Sud³⁸ (fig. 1, 5, 10 et 11), enfin un peu plus en
avant à gauche, le triglyphe dessiné sur sa planche 4 (fig. 1 et 2 ; actuellement visible, dressé tête-
bêche, sur les fig. 10 à 12). V. Léonardos n’écrit pas autre chose : en 1889, il a fouillé essentiellement
au Nord et à l’Est du temple, et dans le sèkos dès que les premiers débris du groupe cultuel furent
repérés.
Ch. Normand se fait aussi, dès 1892, l’écho des débats déjà très vifs que suscitent surtout les
sculptures. Il n’hésite pas à y participer au-delà de son domaine de compétence, l’architecture, et
toujours à son avantage. En 1892, de « l’impression peu avantageuse » que lui ont faite les « sculptures
ornementales du temple » et la « négligence d’exécution » des « parties architectoniques », alors que
les « statues » sont « d’un beau style », il conclut que « Le temple aura été refait à basse époque (…).
D’ailleurs, cette opinion est confirmée par les idées de M. Cavvadias. Il pense que le temple, en son
état actuel, résulte, comme on le constate souvent, de la superposition de deux édifices d’époque
très différente ; le plus récent se distinguait par l’usage de la chaux, qui n’était pas employée dans
le plus ancien. Le dallage de ce temple primitif était en pierre; celui du dernier est revêtu d’un
cailloutage en mosaïque »³⁹, et de citer consciencieusement la dernière opinion de P. Cavvadias
parue dans ses rapports de juillet et août 1890⁴⁰. Et en 1895 : « MM. P. Cavvadias, Cawerau,
Dörpfeld ont reconnu deux époques de construction pour cet édifice : l’une, grecque, remontant au
temps où l’on n’employait point la chaux ; l’autre, romaine, pendant laquelle on aura recouvert d’un
enduit de chaux les murs et le dallage. Cette opinion, si conforme à la mienne, me paraît d’autant
plus juste que de précédents voyageurs, Leake et Ross, avaient fait une observation du même genre
au sujet des ruines voisines »⁴¹. Grande vanité et petite naïveté, ou l’inverse…
Voyons ce qui se dit et s’écrit en Grèce. Estimant que le temple relève d’une seule phase, mais
jugeant son architecture médiocre, W. Dörpfeld le date d’abord, en 1890, de l’époque « romaine »⁴² :
il offre donc un argument fort à ceux qui voient dans le groupe cultuel une œuvre de l’époque
d’Hadrien, mais suscite le doute chez ceux qui le situent qui au IVe siècle, qui au IIe siècle av. J.-C.,
tous prompts soit à réfuter Dörpfeld, soit à supposer une phase de réfection à l’époque impériale et
à en chercher les preuves matérielles⁴³. En 1893, Dörpfeld constate, non sans ironie, la vivacité du
débat entre les tenants des dates haute et basses du groupe cultuel, et réaffirme que le temple n’a
connu qu’une seule phase, qu’il consent à dater, dans une sorte de compromis, de la fin de l’époque
hellénistique ou du début de l’époque « romaine », autrement dit au IIe ou au Ier siècle av. J.-C.⁴⁴. Mais
en 1895 apparaît une inscription mentionnant des travaux dans le naos et le pronaos (IG V 2, 520).
V. Léonardos la publie en 1896 en même temps que le décret honorant Xénarchos fils d’Onésicratès
et sa femme Nikippa qui ont restauré le temple à l’époque impériale (IG V 2, 515)⁴⁵. W. Dörpfeld
se convainc alors de la réalité de deux phases qu’il dit hellénistique pour le sèkos, « romaine »
pour les parties en marbre, façade Est, fronton Ouest, geisons et simas latérales : il revient ainsi,
pour la seconde phase, à sa première estimation de 1890, et ne se déjuge guère, en définitive, de
son sentiment initial en situant la première phase hellénistique assez tard au IIe siècle⁴⁶. Il ne perd
évidemment rien de son autorité scientifique en matière d’architecture, et l’on ne saurait mésestimer
l’appui qu’il accorde ainsi à tous ceux, très majoritaires, qui situent l’oeuvre de Damophon assez
tard dans l’époque hellénistique ou à l’époque impériale.
Quelque 10 ans plus tard, le temps est venu d’une réflexion plus synthétique qui prenne en
compte l’architecture. Mais celle-ci reste interprétée en faveur de la date défendue a priori pour le
groupe cultuel. En 1904, A. M. Daniel écarte toute datation des sculptures au IIe siècle ap. J.-C., et,
dans la suite d’E. A. Gardner et de R. W. Schultz⁴⁷, trouve dans la technique « mégalopolitaine » de la
construction du sèkos et de la base du groupe un motif proprement architectural de dater le groupe
dans la seconde moitié du IVe siècle
Inversement, I. Thallon, plaidant pour le IIe siècle av. J.-C., estime que ces arguments ne sont pas
dirimants⁴⁸, les mêmes techniques pouvant perdurer bien après le IVe siècle.
K. Kourouniotis reprend les fouilles en 1906 et 1907 aux environs plus ou moins proches du
temple, met au jour le Mégaron, puis sur les pentes Ouest du Terzi, des édifices modestes et la
fontaine : elles n’augmentent guère le corpus des inscriptions ni celui des fragments sculptés⁴⁹. En
1906, il construit un nouveau musée au sommet du Terzi et travaille à la restauration des sculptures
en compagnie de G. Dickins. Celui-ci consacre quelques pages au temple dans son premier article
sur Damophon paru la même année⁵⁰ : quasi reconnaissant à A. M. Daniel d’avoir définitivement
écarté la thèse « impériale », il estime toutefois que ses arguments d’ordre architectural en faveur
(41) NORMAND 1895, p. 17. Il s’agit de ruines diverses, notamment de thermes dès longtemps repérés, qui seront explorés
dans les environs et sur tout le site de la ville par Léonardos en 1895 après ou parallèlement à la principale campagne de
fouille du sanctuaire (LéONARDOS 1896, p. 121-125), puis par Kourouniotis en 1906 et 1907.
(42) DÖRPFELD 1890, p. 230.
(43) Ainsi KAVVADIAS 1890, p. 99-100 et CAVVADIAS 1893, p. 7-8.
(44) DÖRPFELD 1893, p. 219-221.
(45) V. Léonardos, ArchEph (1896), respectivement n° 27 col. 235-237 et n° 17-24, col. 217-234.
(46) DÖRPFELD 1895, p. 375-376. V. I. Léonardos, ArchEph (1897), n° 26, col. 235-237. DICKINS 1906, p. 115.
(47) GARDNER 1891, p. 390-391. GARDNER, SCHULTZ et al. 1892, p. 28.
(48) THALLON 1906, p. 310-311.
(49) KOUROUNIOTIS 1906 et 1907. KOUROUNIOTIS 1911, p. 6-7.
(50) DICKINS 1906, p. 110-120.
du IVe siècle ne proposent qu’un terminus post quem. Et conclut au terme d’une longue analyse de
l’histoire de Mégalopolis, de Lykosoura et de Messène que celle-ci ne peut que conforter l’analyse
stylistique des sculptures : l’une et l’autre font du groupe cultuel une œuvre du début du IIe siècle
av. J.-C. La démonstration fait alors grande impression.
Lors de ses deux séjours, K. Kourouniotis examine aussi les vestiges du temple. Confrontant
ses observations aux arguments techniques qui le situent au IVe siècle, à la datation quasi unanime
des sculptures au IIe siècle et à ce que nous savons des relations de Mégalopolis et de Lykosoura
(en plein accord avec Dickins⁵¹), il propose une histoire du temple en trois phases : construction
au IVe siècle, réfections liées à l’installation du groupe cultuel au IIe siècle av. J.-C., adjonction des
parties en marbre à l’époque impériale⁵².
Il est le seul à son époque, et le dernier avant longtemps, à dater explicitement le sèkos
du IVe siècle La cause du IIe siècle paraît entendue pour plusieurs décennies : dans son œuvre
monumentale sur les modénatures, L. T. Shoe prend en considération le sèkos, qu’elle admet
du IIe siècle sans argumenter, mais non les façades du temple, implicitement tardives, alors
que, sur place, les pièces d’architecture se prêtent à l’examen sans difficulté d’accès. De même
W. B. Dinsmoor, D. S. Robertson, A. W. Lawrence, G. Roux, Ph. Williams Lehmann, A. K. Orlandos,
R Martin, Ph. Bruneau temporairement, H. Lauter et Fl. Felten (tous deux laissant percer quelque
hésitation), l’auteur de ces lignes en 1997, M. Moggi et M. Osanna dans leur commentaire au livre
VIII de Pausanias, et récemment Th. Becker⁵³.
Dans le dernier demi-siècle⁵⁴, la découverte spectaculaire des ruines de Messène, de ses sculptures
et de ses inscriptions a paru, elle aussi, « illustrer » à merveille la description topographique et les
informations de Pausanias (IV 31, 4 à 32,6), dont la liste et la localisation des œuvres de Damophon.
Pour P. Thémélis, elles fixent de manière décisive l’acmè du sculpteur aux environs de 200 av. J.-C.
Cette conviction fondée sur un ensemble de découvertes implique :
1) que le style architectural du temple d’Asclépios (ou Messénè) et des portiques périphériques
s’accorde avec l’une des périodes fastes que la cité connaît à la même époque, et plutôt au début
du IIe siècle⁵⁵ ;
2) que l’on admette a priori que Damophon n’a sculpté pour sa cité que dans le cadre de ce
programme édilitaire grandiose⁵⁶ ;
3) que l’on admette aussi que le dossier épigraphique remonte a priori, directement ou
indirectement, à la première moitié du IIe siècle, tout comme le temple et le groupe cultuel de
Lykosoura⁵⁷, et
4) que les monnayages du Péloponnèse confirment la date attribuée à la teneur des inscriptions⁵⁸.
L’histoire politique du Péloponnèse a toute l’apparence de soutenir cette thèse : la destruction
de Mégalopolis par Sparte en 223 constituerait un terminus post quem pour les commandes
que Damophon y réalise et partant pour le groupe cultuel de Lykosoura, tandis que les dégâts
qui motivent son intervention sur le Zeus de Phidias sont probablement dus au séisme de
183 av. J.-C.
La vieille controverse sur les dates de Damophon reste pourtant dans les esprits et c’est dans
l’espoir de la résoudre par des arguments purement archéologiques qu’Edmond Lévy effectue en
mars-avril 1966 plusieurs sondages dans la partie occidentale du naos et de part et d’autre de ses
murs Ouest et Nord. Les monnaies d’Hadrien trouvées dans l’une des couches qui passent sous la
base du groupe cultuel la datent a priori dans la période qui va de l’époque d’Hadrien au passage
de Pausanias à Lykosoura⁵⁹, et très vraisemblablement du règne même d’Hadrien : l’écriture de
l’inscription IG V 2, 520, qui mentionne des réfections dans le naos et le pronaos, et celle des
inscriptions relatives à Damophon⁶⁰ connues jusqu’en 1966 semblent aller dans ce sens. De son
côté, G. Donnay, estimant avoir réuni assez d’indices pour proposer que Damophon ait réparé le
Zeus d’Olympie sous le règne d’Hadrien⁶¹, concourt à réhabiliter une datation de la carrière du
sculpteur quasi abandonnée depuis 1904.
Par ailleurs, E. Lévy estime que la stratigraphie confirme, en toute indépendance, ce que
K. Kourouniotis pensait pouvoir déduire du seul fait que les fondations de la base et du temple,
pourtant très proches, ne sont pas liaisonnées⁶² : le temple était antérieur au groupe cultuel. Pour
autant, il n’est pas daté.
Conclusions un peu rapides. Dans la couche datée par les monnaies d’Hadrien se trouvait
un orteil de marbre qui se révélera cinq ans plus tard appartenir à l’effigie de Dèmèter⁶³. Il n’est
évidemment pas exclu que Dèmèter ait perdu un orteil dans les travaux d’une première installation
du groupe cultuel qui ne serait intervenue qu’au IIe siècle ap. J.-C., mais celui-ci a subi plusieurs
réparations, certaines d’époque impériale⁶⁴ : plus ancien mais toujours non daté par des preuves
archéologiques, il ne fut, à l’époque d’Hadrien ou après, que démonté, restauré et remonté.
(56) THéMéLIS 1994, p. 24 : « Since Damophon was commissioned by the Messenians to make almost all the major statues
to be set up in the rooms around the colonnade when the complex was still under construction, the exact date of the building
would depend on the date of Damophon and vice versa ».
(57) THéMéLIS 1994, p. 25 : « There is now a general agreement that Damophon was active in the 2nd century BC, though
no earlier than the second quarter of that century. There is still non consensus, however, as to this exact date. Most Scholars
put his period of greatest activity within the years 180-160 BC but others prefer 150-120BC (Andreas Rumpf prefers a still
later date) ».
(58) THéMéLIS 1993a, en part. p. 34-39, et THéMéLIS 1993b, en part. p. 103-107 : Damophon sculpte pour Messène entre
223 et 190. THéMéLIS 1994, en part. p. 26-30 : il sculpte pour Messène entre 214 et 182, son acmè se situe ca 190. THéMéLIS
1996, en part. p. 168-172 : la carrière messénienne de Damophon se situe entre 215 au plus tôt, et 182 au plus tard, son acmè
en 190-180. THéMéLIS 2000, p. 43, 70 et fig. 58-59, p. 88-95 et fig. 71-77, et p. 170.
(59) LéVY 1967, p. 524-538, fig. 1-25.
(60) LéVY 1967, p. 538-542, fig. 26-34.
(61) G. Donnay, « Damophon de Messène et les φαιδυνταί d’Olympie », BCH 91 (1967), p. 546-551.
(62) KOUROUNIOTIS 1911, p. 12-13. LéVY 1967, p. 534.
(63) LéVY 1967, p. 530. LéVY, MARCADé 1972, p. 986, fig. 25 b.
(64) Lévy 1967, p. 538, fig. 27. Lévy, MARCADé 1972, p. 986 et 1003.
Dès lors, tandis que la date du IIe siècle av. J.-C. ne cesse d’être réaffirmée, d’autres réflexions
s’orientent différemment. En 1972, J. Marcadé et E. Lévy rappellent que le temple en calcaire
d’Athéna à Delphes présente lui aussi une façade prostyle hexastyle « élargie »⁶⁵. En 1969 puis 1979,
Ph. Bruneau compte la mosaïque parmi les exemples d’une technique de transition « du galet à la
tesselle » et préfère la dater du IIIe siècle⁶⁶. Pour des raisons de technique et de décor, D. Salzman se
prononce pour la seconde moitié du IIIe siècle⁶⁷. La façade prostyle, la date assignée à la mosaïque,
la technique des acrotères et la modénature de la base, proche de celle de la base du Phillipéion,
incitent M. Jost à « supposer que le temple (…) remonte à la fin du IVe ou au début du IIIe siècle av.
J.-C. »⁶⁸. Elle est suivie par M.-Ch. Hellman⁶⁹. Peut-on confirmer, préciser ?
Léonardos note que les éboulis du Terzi ont à la fois protégé le temple et fragilisé ses ruines. Ils
sont logiquement plus épais au Sud où ils atteignent 4 m d’épaisseur avant la fouille qu’au Nord,
où ils devaient laisser apparaître les marbres qui ont tenté bâtisseurs d’églises et chaufourniers.
Et ce sont les ouvriers recrutés à Astala qui ont indiqué l’endroit où il fallait donner les premiers
coups de pioche. Le temple conserve effectivement ses orthostates sur le côté Sud, la moitié Sud du
mur de refend entre pronaos et naos, le côté Ouest et la partie occidentale du mur Nord, d’où le
katalobeus⁷⁰ a toutefois disparu. La photographie que Ch. Normand prend du site en 1890, après la
première campagne de Léonardos, montre toute l’épaisseur de terre éboulée qui, du côté des degrés,
protège encore les abords Sud du temple (fig. 1)⁷¹. La partie Nord-Est a été pillée jusqu’au niveau du
stylobate et du toichobate (fig. 3 à 6)⁷². C’est pourquoi en 1895, A. Lykakis dessinera de préférence
la façade Sud et orientera la coupe longitudinale Est-Ouest vers le Sud (fig. 19)⁷³.
stylobate Sud selon Normand, mais et bien plus vraisemblablement, de 20,70 m environ selon
Léonardos et Lykakis⁷⁵. Il est large de 11,15 m au toichobate Ouest (Léonardos et Lykakis). La
crépis à deux degrés sous le stylobate fait retour le long des murs Nord et Sud du sékos sur 3,94 m
(Lykakis). Du nu du degré latéral inférieur au nu du toichobate à l’Ouest, la distance est de 17,40 m
(Lykakis). D’après le plan de Lykakis, la longueur du sèkos serait d’environ 18,80 m⁷⁶.
Des colonnes doriques à 20 cannelures ne restent en place, aujourd’hui comme au moment de
la découverte, que celle de l’angle Sud à raison de 2 tambours et le tambour inférieur de sa voisine ;
à dire vrai, la photographie de Normand montre, en 1890, les deux tambours de la colonne Sud
tombés vers l’Est (fig. 1). Une autre, du début du XXe siècle, les montre remis en place⁷⁷. Depuis de
longues années, le deuxième tambour est à nouveau à terre (fig. 3 à 7 et 10). Le diamètre inférieur
des colonnes aux arêtes des cannelures est de 0,81 m (Léonardos). L’axe des colonnes Nord et Sud
se situe à 0,48 m des bords Nord et Sud du stylobate (Lykakis). Les deux entraxes extrêmes sont
de 1,90 m, les autres de 2,13 m (Lykakis), ce qui porte la largeur du stylobate à 11,15 m, égale à
celle du toichobate à l’Ouest. De l’ante Sud, en marbre, reste en place le bloc inférieur, qui mesure
0,83 x 0,35 m (Normand) ou 0,34 m (IG V 2, 515A) au lit de pose (fig. 3 à 7)⁷⁸.
La surface du dallage en calcaire du pronaos se situe un peu plus bas que celle du stylobate. Du
mur de refend, épais de 0,92 (Normand), ne subsiste au nord que l’assise inférieure ; la partie sud
est conservée jusqu’au katalobeus compris. La porte axiale⁷⁹ est équipée d’un seuil monolithe de
calcaire rougeâtre qui s’engage sous la tête des murs de refend (fig. 3 à 8, 14 et 15). Une moulure
court le long de son lit de pose du côté du pronaos (fig. 5 à 7)⁸⁰. Sur le pas, deux longues mortaises
en pi distantes de 1,95 m, destinées à accueillir un chambranle rapporté⁸¹. Léonardos signale avoir
retrouvé quelques fragments de piedroits et du « geison » de la porte du même calcaire rougeâtre⁸².
Sur la moitié occidentale du seuil, 4 trous de goujon deux à deux symétriques dont l’utilisation n’est
pas évidente : deux trous latéraux proches des mortaises en pi, et deux trous centraux proches du
bord Ouest du seuil. Sur le dallage du pronaos, deux mortaises pour crapaudines contre le seuil,
deux mortaises pour les verrous verticaux qui maintenaient deux vantaux fermés, et deux rainures
de roulage pour ces vantaux.
Du côté du naos, le seuil est précédé de 4 dalles du même calcaire que le pavement du pronaos,
rectangulaires, juxtaposées, leur longueur dans le sens de celle du temple (fig. 3 à 5 et 13). Leur lit de
pose se situe plus haut que le sol du pronaos, mais à la même hauteur que la couche de préparation
de la mosaïque du naos (cf. ci-dessous) (fig. 19). À leur face supérieure, plus basse que le pas du
seuil, deux crapaudines placées contre le seuil, deux rainures de roulage Sud et Nord, et près de
l’extrémité de cette dernière, un trou de goujon pour un verrou vertical maintenant le vantail droit
ouvert ; à l’Ouest des extrémités des rainures, sur chacune des dalles Nord et Sud, deux mortaises
probablement indépendantes du fonctionnement de la porte : peut-être accueillaient-elles un
élément de mobilier fonctionnel ou décoratif placé juste à l’avant des vantaux lorsqu’ils étaient
ouverts.
(75) Si l’on retranche de 21,34 m la somme des foulées des deux degrés inférieurs, mesurées par Normand, respectivement
0,31 m et 0,33 m.
(76) Et non 16,70 m, somme des dimensions de détail données par Normand (cf. fig. 2) qui a manifestement confondu la
longueur du sèkos et celle du temple au stylobate.
(77) FELTEN 1986, fig. 107.
(78) IG V 2, 515 donne la hauteur, 0,89 m, assortie d’une épaisseur de 0,34 m.
(79) LéONARDOS 1896, pl. 2. PAPACHATZIS 1980, fig. 330. La largeur de 3,24 m donnée dans NORMAND 1892, p. 160 et
NORMAND 1895, p. 22 est tout à fait fantaisiste.
(80) LéONARDOS 1896, p. 108, pl. 3 A. KOUROUNIOTIS 1911, p. 13, fig. 4.
(81) GINOUVèS 1992, p. 49-50, pl. 22,4.
(82) LéONARDOS 1896, p. 109.
Léonardos le note très justement, on ne peut affirmer que les deux portes sont ou non
contemporaines⁸³. Toutefois, la porte entre pronaos et naos s’ouvrant généralement vers le
naos – G. Roux y insiste, qui n’a trouvé que deux exceptions, le temple de Bassae et la Tholos
de Delphes⁸⁴ –, il en allait certainement de même à Lykosoura dès l’origine. Dans le pronaos en
revanche, une porte est insolite, d’autant plus surprenante que les vantaux masquaient le décor du
seuil lorsqu’ils étaient fermés. Cependant G. Roux cite deux cas de portes protégées par des « volets »
antérieurs lorsque l’on ne pouvait ou ne voulait installer dans les entrecolonnements les grilles ou
barrières qui auraient empêché l’accès direct : la Tholos de Delphes justement, et la Maison Carrée
de Nîmes. Récemment, Ch. Pfaff a interprété les mortaises, dont une pour pivot, creusées dans deux
fragments du seuil du naos de l’Héraion classique d’Argos comme les vestiges d’une porte-grille de
protection fonctionnant ainsi à l’avant de la porte elle-même, qui devait s’ouvrir vers l’intérieur du
naos ; il signale des dispositifs identiques sur les seuils des temples athéniens d’Artémis Aristoboulè
et d’Apollon Patrôos, tandis que dans celui de Zeus à Olympie, la porte-grille était placée juste à
l’avant du seuil, comme l’indiquent les mortaises pour pivots et verrous verticaux creusés dans le
dallage du pronaos⁸⁵.
Le naos⁸⁶ est divisé en deux par un muret Nord-Sud « E »⁸⁷ composé d’une seule assise de blocs
larges de 0,31 m et alignés à 2,64 m des « ailes » Nord et Sud de la base (Normand) et à 1,40 m de
son avancée (Lévy 1967) (fig. 3 à 5 et 13). À l’Est de ce muret, de son parement jusqu’au seuil et au
mur de refend, et du mur Nord au mur Sud, le sol est couvert d’une mosaïque⁸⁸. À l’Ouest, la base
du groupe cultuel était à l’origine entourée d’un dallage.
Des blocs extrêmes du muret E, seul le bloc Sud est conservé. Il n’est pas liaisonné au mur Sud
du sèkos. Les blocs ne sont pas non plus assujettis entre eux par des crampons. D’après le relevé
schématique de Lykakis, le bloc Sud porte deux trous de goujon, rectangulaire et circulaire, les
deux suivants chacun un trou de pince ou de goujon plat⁸⁹ et un trou de goujon rectangulaire ; puis
5 blocs dépourvus de trace de scellement alternent avec 4 blocs à trou de goujon rectangulaire ;
suivent un bloc avec deux trous de goujons, l’un en gamma, l’autre rectangulaire, puis un bloc à
deux trous de goujon rectangulaires, enfin, contre le mur Nord, la place vide d’un bloc disparu,
emporté lors du pillage de toute cette région. Le muret E portait donc une grille⁹⁰, munie au plus
de deux portes placées aux deux extrémités, mais plus probablement, d’après la disposition des
scellements, d’une seule porte disposée sur les trois blocs Nord (dont le bloc disparu)⁹¹.
Les sondages S et S2 effectués par E. Lévy montrent que ce muret E repose dans une première
couche de terre noire argileuse, elle-même superposée à une couche de terre jaune, elle-même
superposée à la couche 3 qui contenait deux et peut-être trois monnaies d’Hadrien⁹². Le matériel
des trois couches était très mêlé. La pose du muret, dans son unique ou dernier état, est donc
intervenue à partir du règne d’Hadrien⁹³. Ce qui, contrairement à ce que j’ai écrit, ne préjuge pas
de la date de la mosaïque⁹⁴ : Léonardos et Kourouniotis n’ayant effectué de sondages que pour
vérifier l’absence d’un sol dallé sans en tirer aucune indication chronologique⁹⁵, la possibilité doit
être admise que le muret E en ait remplacé un autre au contact immédiat de la mosaïque, que cet
hypothétique premier muret ait été fait d’autres pierres ou de celles-ci, posées ou non dans le même
ordre et à peu près au même niveau.
Une porte est aménagée dans le mur Sud du naos (fig. 3, 4, 13, 14 et 19). Sur son seuil (que
nous appelons a) se dressaient encore, au moment de la découverte, le bloc inférieur du piédroit
Ouest, et un haut bloc du piédroit Est, légèrement basculé⁹⁶ : il en reste actuellement un fragment
sur l’extrémité Est du seuil (fig. 13). Posé contre le parement Nord du seuil a, un bloc (que nous
appelons b) présente à sa face supérieure, légèrement plus basse que le pas du seuil, deux mortaises
pour crapaudines, une autre pour le verrou vertical d’un vantail Ouest et l’amorce de la rainure de
circulation de celui-ci : il est manifestement remployé et retaillé.
Léonardos et Kourouniotis ont noté que le seuil actuel a se superpose à un autre, plus ancien et
visible sur la façade Sud⁹⁷, et qu’il s’insère entre les deux piédroits associés à ce seuil initial (fig. 13).
La première porte, en calcaire rougeâtre, est contemporaine de la construction du sèkos. Chacun
de ses piedroits conserve deux blocs superposés : l’un, inférieur, bas et mouluré le long du lit de
pose du côté de la façade Sud d’un demi-rond surmonté d’un listel plat et d’un congé (fig. 13)⁹⁸,
l’autre nettement plus haut (fig. 4, 13 et 14). Ainsi, à la première porte s’en est substitué une autre,
ouverte plus haut, plus étroite et dépourvue d’ornement. Les plans de la partie mosaïquée⁹⁹ et
la coupe longitudinale avec vue sur la face interne, Nord, de la porte¹⁰⁰ montrent clairement un
troisième bloc que nous appelons c : il est en apparence adossé au parement nord du bloc b, mais
sa face supérieure se situe nettement plus bas que celle de b ; il passe en tout cas sous et devant les
piedroits de la porte la plus ancienne et s’aligne sensiblement sur le parement intérieur du mur
Sud. Il appartient donc au dispositif de la première porte. Sa face supérieure est plus basse que
celle du bloc b, et, dans le même plan, la mosaïque lui est rigoureusement attenante, tout comme
elle l’est aux murs et aux quatre dalles de la porte axiale. Devant ce bloc c, sur un peu plus que sa
longueur vers l’Est comme vers l’Ouest, la bordure blanche de la mosaïque est remplacée par une
file de carrés sur la pointe¹⁰¹. Tout se présente donc, en plan et en altitude, comme si la mosaïque
(91) LéONARDOS 1896, p. 111, indique, sans argument, qu’il y avait sûrement une petite porte à chaque extrémité, ou
peut-être au centre. Le plan de Normand, comme plusieurs autres plans plus ou moins schématiques proposés par la suite,
dont celui des sondages conduits par E. Lévy (LéVY 1965, fig. 1), indiquent deux étranges « passages » ou « lacunes » entre un
premier bloc placé contre le mur Nord et contre le mur Sud, et la file continue des autres.
(92) LéVY 1967, p. 524-532, fig. 1-3, 8 et 9.
(93) Cf. BILLOT 1977, p. 279.
(94) BILLOT 1997, p. 279.
(95) LéONARDOS 1896, p. 109; Id. 1899, col. 44 et 48. KOUROUNIOTIS 1911, p. 14.
(96) Comparer KOUROUNIOTIS 1911, fig. 2-3, et la fig. 13.
(97) LéONARDOS 1896, p. 114-115, pl. 2, 3 A et 3 ∆ (fig. 19). KOUROUNIOTIS 1911, p. 13, fig. 2-3. PAPACHATZIS 1980,
fig. 327. FELTEN 1987, fig. 107.
(98) SHOE 1936, p. 148 et 151, pl. LXVIII 7. Vocabulaire : GINOUVèS, MARTIN 1985, p. 156, pl. 48, 8.
(99) LéONARDOS 1896, pl. 2. Id. 1899, pl. 3 (fig. 19).
(100) LéONARDOS 1896, pl. 3 A (fig. 19).
(101) LéONARDOS 1899, col. 47.
était contemporaine du premier état de la porte Sud. En tout cas rien ne paraît l’exclure. Léonardos
insiste à deux reprises sur les différences de niveau entre le pavement en calcaire du pronaos, le
pas du seuil, les quatre dalles de calcaire et la mosaïque du naos, et sur l’exactitude de la coupe
longitudinale du temple réalisée par Lykakis (fig. 19)¹⁰² ; or rien n’y suggère que la mosaïque puisse
être contemporaine du second état de la porte¹⁰³.
Entre autres réfections, la mosaïque en a subi devant le seuil¹⁰⁴, à la suite d’usures dont l’époque
ne peut être précisée.
À l’Ouest du muret E, le groupe cultuel, restauré et remis en place à l’époque d’Hadrien ou plus
tard, était entouré d’un dallage porté par l’empattement que le muret présente à l’Ouest à environ
0,10 m sous sa face supérieure¹⁰⁵, par l’important débord des dalles de fondation à la périphérie
de la base, 5 à l’Est, 5 au Sud, 7 à l’Ouest et 4 au Nord¹⁰⁶, et par l’empattement des fondations des
murs du naos¹⁰⁷.
(102) LéONARDOS 1896, p. 108-109, pl. 3 A (fig. 19) ; Id. 1899, col. 48.
(103) C’est un autre point sur lequel un important correctif s’impose à ce que j’ai d’abord écrit : BILLOT 1997,
p. 279-280.
(104) LéONARDOS 1896, p. 111.
(105) Lévy 1967, p. 524, fig. 2.
(106) LéONARDOS 1896, pl. 2 et 3 A (coupe longitudinale vers le Sud) (fig. 19). Lévy 1967, p. 524, 528 et 530, fig. 4, 5 et 11.
(107) Lévy 1967, p. 530, fig. 7 et 11.
(108) LéONARDOS 1896, p. 103. KOUROUNIOTIS 1911, p. 11-13. Lévy 1967, p. 524, fig. 7, 11 et 40.
(109) LéONARDOS 1896, pl. 2 et 3. DICKINS 1906, fig. 3. KOUROUNIOTIS 1911, fig. 2-5. FELTEN 1987, fig. 107.
(110) NORMAND 1892, fig. p. 151 en haut à droite. Id. 1895, pl. 5 (fig. 2).
(111) Au contraire de la solution adoptée à Némée : HILL, WILLIAMS II, p. 24-26, fig. 5, pl. V, VIII, X, XXI.
(112) NORMAND 1892, photographie p. 152. Id.1895, pl. 7 (fig. 1). LéONARDOS 1896, pl. 3 A, B et ∆ (fig. 19).
katalobeus situé contre l’ante Sud et peut-être l’orthostate ne sont déjà plus en place¹¹³. Depuis,
deux nouveaux blocs de katalobeus ont disparu de leur emplacement originel, ne laissant visibles
que le revers et le lit d’attente des orthostates intérieurs (fig. 3-5, 7 et 15).
Les orthostates du mur de refend sont doublés à l’Ouest, dans le naos, par la maçonnerie
irrégulière que l’on observe aussi sur les trois autres côtés intérieurs du naos, sous le katalobeus
périphérique. Placé au même niveau que les katalobeus intérieurs Nord et Sud du pronaos, le
katalobeus du mur de refend le couronne sur toute son épaisseur ; il n’est traité à ciselures et
panneaux que du côté du pronaos (fig. 3, 4, 8, 14, 15 et 19).
Les orthostates sont ciselés sur trois de leurs côtés, mais quatre aux extrémités Est, l’ensemble
donnant ainsi l’illusion qu’ils l’étaient tous sur toute leur périphérie (fig. 4-7, 13-16 et 19)¹¹⁴ ; le
long d’un même cours, et peut-être d’un cours à l’autre, les blocs étaient assujettis entre eux par des
crampons en Π. Les blocs de katalobeus sont également ciselés le long du lit de pose, du lit d’attente
et d’une face de joint (le travail n’a pas été toujours achevé), sauf à l’extrémité où ils sont ciselés sur
4 côtés (fig. 6, 7, 16 et 19). Leur ciselure supérieure est concave¹¹⁵. Ils sont fixés aux orthostates par
des goujons, et maintenus entre eux par des crampons en Π (fig. 15 et 16).
Dans le naos, le katalobeus n’est pas ciselé (fig. 8, 14, 15 et 19) : un enduit mural recouvrait le
parement intérieur du mur de refend et des murs Nord, Ouest et Sud. Dessiné par Lykakis avant qu’il
ne disparaisse sous l’effet des intempéries, il imitait la séquence toichobate-orthostates-katalobeus
travaillés à ciselures et panneaux¹¹⁶ sur le mur de refend, assez haut jusqu’au katalobeus compris
pour avoir accueilli la composition complète en parfaite correspondance avec les parements ciselés
du pronaos. En revanche, sur les murs périmétraux Nord, Ouest et Sud du naos, l’enduit ne pouvait
imiter le katalobeus qu’à la même hauteur que celui du mur de refend, c’est-à-dire beaucoup plus
haut que l’assise authentique. Léonardos a trouvé des fragments d’enduit rouge et blanc près de
la porte Sud du naos, et recueilli de nombreux fragments de l’enduit rouge du mur occidental du
naos entre celui-ci et le soubassement du groupe statuaire¹¹⁷. Au moment de la fouille, celui du
mur de refend recouvrait le bord de la mosaïque¹¹⁸, conformément à l’ordre normal des travaux
s’il s’agissait de l’enduit originel, a fortiori s’il avait été refait par la suite. Sans doute P. Kavvadias et
W. Dörpfeld ont-ils pris les restes de cet enduit pour un mortier liaisonnant les blocs des parements
intérieurs du sèkos ; en réalité, ils sont posés à sec¹¹⁹.
La différence de niveau entre les katalobeus extérieurs et intérieurs était masquée en façade
par le pilastre d’ante en marbre (fig. 5-7 et 19 ; infra)¹²⁰, et sur les côtés Nord et Sud du sèkos, par
l’élévation des murs en briques. Il n’en restait lors de la fouille que quelques briques épaisses de
8 à 10 cm, carrées de 38-40 cm de côté, et des demi-briques de 8 à 10 x 38 à 40 x 18 à 21 cm¹²¹. Après
avoir affirmé qu’elles étaient crues, Kavvadias précisa qu’elles étaient mal cuites et s’effritaient à
l’humidité ; selon Dörpfeld, elles étaient cuites ; en 1896, Léonardos ne se prononce pas, mais tous
trois affirment qu’elles étaient jointoyées et enduites au mortier de chaux, Dörpfeld ajoutant dès
1893 que ce mortier a déjà disparu, tandis que Léonardos écrit en avoir recueilli des fragments
collés sur le katalobeus du mur Sud, ainsi qu’une brique entière enduite de mortier, à l’intérieur,
sur le seuil¹²². Endommagées par l’humidité, elles disparurent presque toutes dans les années qui
suivirent la fouille. Toutefois, les photographies anciennes montrent que des restes de briques très
détériorées résistèrent un temps sur le mur Sud, à l’Est du mur de refend, sous la « queue » des
deux blocs de katalobeus intérieur du pronaos mentionnés plus haut¹²³. Les textes de Léonardos,
Dörpfeld et Kavvadias suggèrent très fortement, les photographies anciennes prouvent qu’il
s’agissait bien de brique crue.
L’absence de trous de goujons au lit d’attente des murs périmétraux et du mur de refend et
cette imbrication parfaite de la brique crue et du katalobeus intérieur Nord et Sud du pronaos
excluent que l’emploi de ce matériau ne soit dû qu’à une réfection des murs de l’édifice (réfection
qui, elle, n’est pas exclue a priori) : dès l’origine, ils s’élevaient en brique crue sur un soubassement
en calcaire. Dans le naos, l’enduit imitait ce soubassement.
(122) KAVVADIAS 1889, p. 160. Id. 1890, p. 97-98. DÖRPFELD 1890, p. 230. Id. 1893, p. 219. LéONARDOS 1896, p. 105.
(123) KOUROUNIOTIS 1911, fig. 5. FELTEN 1987, fig. 107.
(124) LéONARDOS 1896, pl. IV.
(125) Sur ce terme qui désigne un travail effectué en façade des degrés le long de leur lit de pose et qui doit être préféré
à « ciselure » réservé au travail effectué sur tout ou partie de la périphérie d’un bloc pour dégager un panneau en relief :
GINOUVES, MARTIN 1985, p. 134-135, pl. 35. MARTIN 1965, p. 338-351 passim et ORLANDOS 1968, p. 164-168, fig. 190-199,
emploient dans tous les cas ou presque le terme de « ciselure », effectivement plus courant dans les publications.
(126) NORMAND 1892, fig. p. 151, en bas à gauche, avec toutefois une erreur : il n’y a pas de ciselure au bas du premier
degré ; profil des deux feuillures un peu plus haut à gauche du plan. Id. 1895, pl. 5 (fig. 2). LéONARDOS 1896, pl. 3 A, B, et
Γ (fig. 19).
(127) FELTEN 1987, fig. 77.
(128) NORMAND 1892, p. 157-159 et p. 159 n. 2 ; Id. 1895, p. 19 et n. 1. LéONARDOS 1896, p. 105-106.
(129) NORMAND 1895, p. 19.
(130) NORMAND 1892, p. 159 n. 1 et plan p. 151 ; Id. 1895, p. 19 n. 1, pl. 5 (fig. 2). LéONARDOS 1896, p. 106.
(131) NORMAND 1892, p. 159 n. 1 et plan p. 151 ; Id. 1895, p. 19 n. 1, pl. 5 (fig. 2).
1890 le trompe lorsqu’il met dessins et notes au net : elle manque un peu de profondeur et les deux
tambours écroulés de la colonne Sud paraissent tombés de l’unique tambour de sa voisine, qu’il
prend alors pour la colonne d’angle (cf. fig. 1)¹³². Dans son texte et sur son plan (fig. 2), l’architecte
a donc restitué à l’angle trois tambours superposés, A, B et « anonyme ».
Le tambour de 0,80 m x 0,74 m aux arêtes du lit d’attente pourrait être un tambour supérieur.
En effet, si le bloc inférieur du pilier d’ante méridional mesure 0,83 x 0,35 au lit de pose pour une
hauteur de 0,89 m (IG V 2, 515, p. 133), sa largeur n’est plus que de 0,73 m environ au chapiteau
d’ante (fig. 17)¹³³, soit sensiblement le diamètre supérieur du tambour. Par ailleurs, Normand prête
au lit d’attente du tambour inférieur de la colonne d’angle une mortaise centrale carrée (fig. 2 en bas
à droite)¹³⁴ que Léonardos ne mentionne pas : il ne porte effectivement que deux petites mortaises
carrées diamétralement opposées (fig. 5 et 6), tout comme le tambour qui se dresse le plus à l’Est du
temple (fig. 5). Celui du premier tambour de la seconde colonne (fig. 5-7)¹³⁵ présente une mortaise
carrée axiale, et deux petites mortaises carrées diamétralement opposées. Le tambour supérieur de
chaque colonne était forcément équipé d’une grande et de deux petites mortaises, correspondant
à celles du lit de pose des chapiteaux (ci-dessous). Au moment de la mise au net, Normand a donc
commis, sur ces différents points, beaucoup de confusions et d’erreurs, avec la volonté absolue de
restituer la hauteur de la colonne et de la façade¹³⁶. De son côté, Léonardos publia un fragment de
tambour porteur de deux lettres, epsilon et xi, qu’il pensait une marque de maçon et dont I. Thallon
crut pouvoir tirer argument en faveur d’une date hellénistique tardive du temple ; mais ce n’est
qu’un graffito sur une cannelure¹³⁷.
Trois chapiteaux subsistent, beaucoup moins endommagés que Léonardos ne l’écrit (fig. 3, 5
et 10-12)¹³⁸. Pour restituer la colonne, Normand ne s’est intéressé qu’à leur hauteur, qu’il dit de
0,40 m. Selon Léonardos, elle est de 38,4 cm, dont 10,8 cm pour l’échine et 14,5 cm pour l’abaque
(soit un total de 0,253 m). Le côté de l’abaque n’a pas été mesuré. Au lit de pose, un trou de goujon
central carré de 10 cm de côté et sur le diamètre, deux trous pour des goujons secondaires de 4
cm de côté. Aucun dessin n’en a été publié. Les bords supérieurs de l’abaque seraient bordés d’une
petite saillie¹³⁹ : reste d’une fourrure qui n’a pas été ravalée ou moulure de couronnement ? Elle
devait être discrète : la restitution du temple par Lykakis n’en donne pas signe¹⁴⁰.
Leur correspond le chapiteau d’ante. La description de Léonardos est illustrée par un dessin de
Normand (fig. 2 et 17) : haut de 0,25 m, il est attenant à la partie supérieure du fût sur laquelle il
fait saillie ; la hauteur totale de ce bloc n’est pas donnée ; deux rosaces de 0,15 m de diamètre, et une
demi-rosace sur le côté Sud, sont centrées sur le ressaut du chapiteau proprement dit sur le fût¹⁴¹.
Au bloc inférieur en place, haut de 0,89 m, se superposaient le bloc fragmentaire et les débris qui
portent la majeure partie de l’inscription IG V2 515, relative aux mérites et aux honneurs reçus par
Xénarchos fils d’Onésicratès, et par sa femme Nikippa : à l’époque augustéenne, ils ont assuré la
réfection du temple qui menaçait ruine en lieu et place des citoyens de Lykosoura qui n’en avaient
pas les moyens. Ce deuxième bloc est conservé sur une hauteur de 0,81 m. Au lit d’attente de l’un
(132) NORMAND 1892, photographie p. 152 ; Id. 1895, gravure pl. 7 (fig. 1).
(133) NORMAND 1892, p. 159 n. 5, fig. p. 151. Id.1895, p. 20 et n. 4, pl. 5 (fig. 2) et 9.
(134) NORMAND 1892, p. 158, fig. p. 151 en bas à droite ; Id. 1895, p. 19, pl. 5 en bas à droite (fig. 2).
(135) Felten 1987, fig. 107.
(136) NORMAND 1892, p. 158-159 et n. 1. Id. 1895, p. 19-20.
(137) V. Léonardos, ArchEph (1896), col. 234-235, n° 25. LéONARDOS 1896, p. 106. THALLON 1906, p. 312-313. Un autre
graffito dans une cannelure de la colonne Sud.
(138) FELTEN 1987, fig. 77.
(139) LéONARDOS 1896, p. 106.
(140) LéONARDOS 1896, pl. 4.
(141) NORMAND 1892, p. 159 et n. 5, fig. p. 151. Id. 1895, p. 20 n. 3, pl. 5 et 9. LéONARDOS 1896, p. 106.
et au lit de pose de l’autre, une anathyrose et deux petits trous de goujons carrés placés près des
faces Sud et Nord, exactement comme sur le tambour inférieur de la colonne Sud et sur un autre
tambour (voir ci-dessus).
De l’architrave à deux cours ne subsiste, tombé sur place et rangé à proximité, que le bloc
extérieur qui reliait la colonne d’angle Sud au pilier d’ante ; il est taillé en biseau vers l’intérieur pour
l’assemblage d’angle avec la contre-architrave et les deux cours Est (fig. 5-7 ; face antérieure tournée
vers le temple). Il n’y a pas de raison de douter de sa hauteur, 0,54 m, donnée par Normand (fig. 2)
et Léonardos indépendamment l’un de l’autre¹⁴².
Il n’en va pas de même de la hauteur de la frise : cinq pièces et fragments de pièces de frise dorique
ont été trouvés en façade du temple (fig. 5, 6 et 10-12), dont le bloc Nord-Est de la façade Est¹⁴³.
Ils seraient hauts de 0,615 m selon le dessin coté de l’entablement réalisé par Normand (fig. 2), de
0,68 m selon son texte¹⁴⁴, mais de 0,75 m selon Léonardos qui doit avoir raison, du moins sur l’ordre
de grandeur : d’une part, cette hauteur dut être mesurée par Lykakis et dans sa restitution, le rapport
entre les hauteurs de l’architrave et de la frise semble conforme aux dimensions indiquées¹⁴⁵ ;
d’autre part, comparant les proportions des entablements de Lykosoura et de la Stoa Philippéios,
Schultz note¹⁴⁶ que la frise de Lykosoura est très haute, dans un rapport à l’architrave de 7/5 tandis
que celui de la Stoa Philippéios serait de 8/7 : certes approximatif, ce rapport « porte » néanmoins la
hauteur de la frise à 0,756 m ; mais Schultz ajoute que le rapport de la hauteur totale de l’architrave
et de la frise au diamètre inférieur des colonnes est à Lykosoura de 1,623, ce qui impliquerait que la
frise soit haute de 0,774 ; comme il ne donne pas les valeurs du diamètre inférieur des colonnes, de
la hauteur de l’architrave et de celle de la frise sur lesquelles il se fonde¹⁴⁷, nous admettrons lors des
comparaisons (cf. Annexe ci-dessous) une « moyenne » des valeurs de 0,76 m.
Les blocs de frise associent un triglyphe large de 0,40 m (Normand (fig. 2)) ou de ca 0,42 m
(Léonardos) et une métope large de ca 0,605 m (Léonardos). Pour les comparaisons (cf. Annexe
ci-dessous), nous admettrons pour la largeur du triglyphe une valeur « moyenne » de 0,41 m. Les
blocs sont liaisonnés par des crampons en Π (fig. 10). Une étude complémentaire permettrait de
distinguer éventuellement ceux qui prenaient place sur l’architrave et les blocs muraux : du moins le
bloc d’angle Nord de la façade Est est-il identifié (fig. 11, au premier plan), et le triglyphe dessiné en
plan par Normand avait-il peut-être sa place sur la façade Sud au-dessus de l’ante (fig. 1 à gauche ;
fig. 2 ; fig. 10 dressé tête-bêche au fond à droite, fig. 11 et 12)¹⁴⁸.
Quatre fragments de tympan ont été retrouvés (fig. 4-6 et 12), dont un bloc médian (fig. 4 en
haut à gauche)¹⁴⁹ portant au milieu des lettres d’assemblage correspondant aux chiffres 2-3. Ils sont
(142) NORMAND 1892, fig. p. 151. Id. 1895, pl. 5. LéONARDOS 1896, p. 106.
(143) PAPACHATZIS 1921, fig. 328. JOST 1985, pl. 43, 4.
(144) NORMAND 1892, p. 158 n. Id. 1895, p. 17 n. 1. De toute évidence, il confond, dans son texte, la face antérieure du
larmier et le bandeau de couronnement des triglyphes et des métopes. Confusion presque sûrement confirmée par le dessin
(fig. 2, à droite) : la hauteur de la frise (0,615 au total) est nettement inférieure à la réalité. Mais la somme de cette hauteur
et de la partie visible, sous les mutules, de la face antérieure du larmier (0,12 m d’après son dessin) est de 0,735, proche de
0,75 m. Ceci étant, KOUROUNIOTIS 1912, p. 152, dit avoir trouvé sur l’esplanade du temple plusieurs éléments d’architecture
du Mégaron ; sa restitution comporte deux frises doriques dont il ne donne pas les dimensions. Léonardos a aussi trouvé de
nombreux marbres près du four à chaux installé à l’extrémité Est des gradins. Normand a donc pu commettre une erreur
d’attribution.
(145) LéONARDOS 1896, pl. 4.
(146) GARDNER, Schultz et al.1892, p. 64.
(147) GARDNER, Schultz et al. 1892, p. 28.
(148) NORMAND 1892, p. 158, fig. p. 151 à droite et à gauche et NORMAND 1895, pl. 5 (fig. 2), à droite et à gauche :
vraisemblablement le triglyphe placé à l’aplomb du pilier d’ante Sud. JOST 1985, pl. 43, 4 : bloc Est de métope et triglyphe
venant à l’angle Nord-Est. LéONARDOS 1896, p. 106.
(149) LéONARDOS 1896, p. 107.
liaisonnés par des crampons en pi. Toutefois, Normand a mesuré la pente du tympan, 10,50°, sur
le geison-sima d’angle Sud-Est (fig. 5, 6, 11 et 12)¹⁵⁰.
Outre les éléments de geison remployés dans l’église d’Astala, plusieurs gisaient devant les
façades Est et Ouest, larmiers horizontaux à mutules et gouttes, trois pièces d’angle, Sud-Ouest¹⁵¹
(renversée sur l’angle Sud-Ouest de l’édifice, fig. 4, 5 et 14), Sud-Est¹⁵² (fig. 5, 6, 10 en haut à
gauche, 11 à droite et 12) et Nord-Ouest (fig. 4 en haut à gauche derrière le bloc médian de tympan)
associant geison horizontal, geison rampant à soffite concave sans mutules et sima attenante, et
sept blocs courants de sima de rampant attenante au geison à soffite concave¹⁵³. Trompé par les
nombreuses tuiles de terre cuite au nom de Despoina, Léonardos estimait que les simas des longs
côtés étaient en terre cuite : mais un bloc de sima d’égout en marbre, indépendant du geison et
conservé dans toute sa largeur, prouve que la bordure du toit était, au Ier siècle ap. J.-C., entièrement
en marbre et le reste de la couverture, en terre cuite, dont plusieurs tuiles timbrées au nom de
Despoina et certaines datées dans l’ère d’Actium¹⁵⁴.
Léonardos a trouvé un acrotère à décor végétal devant temple (à l’Est), dans l’axe : en 1895 ou
1896, cet acrotère est au Musée de Mégalopolis (fig. 18 à droite)¹⁵⁵. Un autre acrotère, d’angle, très
usé, gisait à 1,50 m de l’angle Nord-Ouest¹⁵⁶, le troisième était remployé au-dessus de la porte de
l’église d’Astala (fig. 18 à gauche)¹⁵⁷ : c’était l’acrotère faîtier Ouest, antérieur à l’acrotère Est, ou
d’une main plus heureuse. Ces trois pièces furent longtemps exposées au Musée de Lykosoura. Les
deux acrotères faîtiers, restaurés, le sont maintenant au Musée de Tripolis.
(150) NORMAND 1892, p. 159 et n. 2, fig. p. 151 à gauche : pente de 0,12 m pour 0,65 m. Id. 1895, pl. 5 (fig. 2). BILLOT
1997, fig. 1 a.
(151) BILLOT 1997, fig. 1 b.
(152) BILLOT 1997, fig. 1 a.
(153) LéONARDOS 1896, p. 107. DICKINS 1906, p. 114-115, fig. 6. BILLOT 1997, p.238 et 277, avec bibliographie.
154 . LéONARDOS 1896, p. 107. DICKINS 1906, p. 114, fig. 4. KOUROUNIOTIS 1911, n° 72, p. 67, fig. 69. IG V2, 546. BILLOT
1997, p. 279.
(155) LéONARDOS 1896, p. 107. Il fut rapporté ensuite au nouveau Musée du site construit par Kourouniotis et figure dans
son catalogue : KOUROUNIOTIS 1911, n° 71, p. 66-67, fig. 68. BILLOT 1997, p. 258-259 et 278.
(156) LéONARDOS 1896, p. 107. KOUROUNIOTIS 1911, n° 70, p. 66, fig. 67. BILLOT 1997, p. 278.
(157) LéONARDOS 1896, p. 107. KOUROUNIOTIS 1911, n° 69, p. 65-66, fig. 66. C’est la pièce que NORMAND prit pour un
chapiteau corinthien « de basse époque » : NORMAND 1892, p. 156. BILLOT 1997, p. 258-259 et 278.
(158) KAVVADIAS 1889, p. 160 ; Id. 1890, p. 99-100. DÖRPFELD 1890, p. 230 ; Id. 1893, p. 219. CAVVADIAS 1893, p. 7-8.
DANIEL 1904, p. 47-48. DICKINS 1906, p. 116-117. THALLON 1906, p. 310-313.
et disparaissent, l’affirmation que l’on n’utilise pas le mortier de chaux à l’époque « grecque », le
prétendu jointoiement des murs en calcaire du sèkos à l’argile (trace évidente de l’enfouissement !)
ou à la chaux (reste probable d’enduit mural), l’éventualité que l’appareil de la base du groupe
cultuel soit une imitation de celui du sèkos, alors que la facture « tardive » de certaines moulures
relève de réparations qui n’ont pas été identifiées comme telles¹⁵⁹ etc.
On a beaucoup sollicité la qualité, les proportions et les dimensions des briques, « grecques »
et non « romaines » d’après les normes rapportées par Vitruve II 3. À supposer que les briques ne
proviennent pas de l’état originel mais d’une restauration, et qu’on puisse les associer à la première
qui nous soit attestée, qui paraît aussi avoir été la plus importante, celle qui valut tant d’honneurs
à Xénarchos et à sa femme Nikippa (IG V 2, 515) probablement sous le règne d’Auguste¹⁶⁰, on
admettra que la largeur du katalobeus (ca 0,80 m d’après celle de l’ante et d’après le plan de Lykakis)
était plus contraignante que la métrologie et les « normes romaines », qui, du reste, ne se sont
certainement pas imposées du jour au lendemain. Quelle que soit la date de la construction ou de
la réfection, les briques carrées d’environ 0,40 m de côté avaient tout simplement le format qui
convenait aux assises inférieures. La réduction progressive de la largeur des antes suppose celle de
l’épaisseur des murs et donc du format de briques.
Au demeurant, l’utilisation de la brique cuite en Grèce avant l’époque impériale reste peu
documentée : des deux ou trois exemples retenus par A. K. Orlandos et R. Martin¹⁶¹, celui d’Élis¹⁶²
attend encore une date ferme, celui de Mésopotamon (le « Nekyomanteion »)¹⁶³ pourrait n’être pas
antérieur au IIIe siècle av. J.-C. ; quant aux briques du Katagôgeion de Cassopé, elles se sont révélées
crues¹⁶⁴. Toutefois, un puits hellénistique construit en briques cuites a été mis au jour à Olympie
au Nord du Prytanée¹⁶⁵.
Il reste à reconsidérer la conception du temple, son élévation et l’ordre, les techniques de
construction et les décors.
(159) Ainsi par SHOE 1936, p. 10 et 151, pl. XXXVIII, 16. Sur ces réparations, LéVY, MARCADé 1972, p. 986 et 1003.
(160) BILLOT 1997, p. 279.
(161) ORLANDOS 1966, p. 68. MARTIN 1965, p. 63-64.
(162) O. Walter, « Vorläufiger Bericht über die Grabungen in Elis 1914 », ÖJh 18 (1915), Beiblatt, col. 61-62.
(163) G. Daux, « Chronique des fouilles de 1960 », BCH 85 (1961), p. 731.
(164) W. Hoepfner, E.L. Schwandner, Haus und Stadt im klassischen Griechenland. Wohnen in der klassischen Polis2,
Munich (1994), p. 129.
(165) H. Kyrieleis, « Bericht über die Arbeiten in Olympia in den Jahren 1982 bis 1999 », XII. OlBer., Berlin (2003),
p. 16, fig. 16.
(166) FELTEN 1996, p. 152-158, fig. 9, 10 et 12.
(167) R. Schazmann, Kos, Ergebnisse der Deutschen Ausgrabungen und Forschungen, Band I, Asklepieion, Baubeschreibung
und Baugeschichte von (…), Berlin (1932), p. 34-39, pl. 16-17.
(168) C. Humann, Magnesia am Maeander, Berlin (1904), p. 141-155, fig. 165, 168 et 174. GRUBEN 2001, p. 424-426.
limité au Nord et au Sud par la composition prostyle, contribue à l’allonger. Par ailleurs, la partie
occidentale du naos, plus profonde que la partie orientale, crée, depuis la porte axiale, la distance
donnée par les pronaos de Cos et de Magnésie. Naos réduit dans les trois cas, artificiellement
par le muret E et sa grille à Lykosoura¹⁶⁹ où l’environnement luxueux (mosaïque, enduit mural
rouge, notamment derrière le groupe cultuel) et l’éclairage latéral concentrent la contemplation
du fidèle, encore invité, au moment du départ, à un dernier regard dans le miroir placé à sa droite
(Pausanias VIII 37, 7). Et Fl. Felten de noter que ce nouveau rapport dimensionnel et spatial entre
d’immenses effigies cultuelles et un naos réduit qu’elles occupent presque entièrement se rencontre
au Philippéion d’Olympie, un écrin voulu assez étroit et luxueux pour les cinq effigies de la famille
royale macédonienne : leur base occupe, sinon toute la surface, du moins presque tout l’hémicycle
offert aux regards.
Sauf à privilégier le rapport du groupe cultuel au naos, occupé dans toute sa largeur et les deux-
cinquièmes de sa profondeur à Magnésie, une proportion assez proche de celles de Lykosoura,
aucune de ces observations n’oblige à dater le temple de Lykosoura plus près de celui de Magnésie
que du Philippéion et de l’Asclépiéion B de Cos.
Comment ne pas évoquer, alors, le « Temple des Athéniens » de Délos, « aux sept statues », son
pronaos très profond et son naos presque « carré », plus large que long, conçu « als Schauraum vom
Blickpunkt der Türe » (G. Gruben)¹⁷⁰ pour abriter la grande base en fer à cheval qui en occupe
toute la largeur (mais ne provient vraisemblablement pas du Pôrinos Naos¹⁷¹ ? Il reste possible
que le Dôdécathéon, construit au début du IIIe siècle, ait été prévu à l’origine pour accueillir les
statues archaïques des Douze Dieux dans son naos très large ; qu’il résulte d’un réel projet détourné
en cours de réalisation ou, moins vraisemblablement, d’une simple imitation du Temple des
Athéniens, il procède du même parti architectural¹⁷².
Les deux processus représentés d’une part au Philippéion, à l’Asclépiéion B de Cos et au temple
de Magnésie (un nouveau temple pour un nouveau groupe honorifique ou une nouvelle effigie
cultuelle, gigantesque), d’autre part et peut-être, au Temple des Athéniens et au Dôdécathéon (un
nouveau temple pour un ancien groupe cultuel) ne suggèrent guère que le groupe de Lykosoura
puisse être postérieur au temple et que sa base « imite » les raffinements architecturaux de l’édifice.
En tout cas, le parti de séparer les fondations de l’un et de l’autre, curieusement invoqué en faveur
d’un écart chronologique¹⁷³ alors qu’il s’observe presque partout, était au moins une mesure de
prudence, le poids et les désordres éventuels de l’un ne devant pas affecter l’autre¹⁷⁴. Les travaux
(169) Une barrière plus ou moins symbolique empêchait toujours l’accès du fidèle à la statue de culte. À Lykosoura
comme au T. d’Asclépios à Épidaure, elle traverse tout le naos ; à Épidaure, elle réduit l’espace du groupe cultuel à un carré
sur lequel la grande base de la statue chryséléphantine, elle-même carrée, est centrée : ROUX 1961, p. 118-123, pl. 38.
(170) GRUBEN 2001, p. 160.
(171) COURBY 1931, p. 193-194, pl. XI-XIII, XVII-XVIII, XXIII-XXIV. Guide de Délos4, n° 12, p. 183-184, en particulier
n. 27, fig. 47. GRUBEN 2001, p. 159-160. Contre l’hypothèse d’un transfert du groupe cultuel et de la base du Pôrinos Naos
au Temple des Athéniens, Ph. Bruneau, Recherche sur les cultes de Délos à l’époque hellénistique et à l’époque impériale
(B.E.F.A.R. 217), p. 58 et 60-62.
(172) J. Marcadé, « Notes sur trois sculptures archaïques récemment reconstituées à Délos », BCH 74 (1950), p. 181-215,
pl. XXII et XXIII. J. Marcadé, BCH 75 (1951), p. 189 ; 76 (1952), p. 278 ; 77 (1953), p. 290. Thèse refusée par WILL 1955,
p. 9, 145-146, 167-170, 172-176 et 181-183. Guide de Délos4, n° 51, p. 216-217, fig. 56.
(173) KOUROUNIOTIS 1911, p. 11-13. LéVY 1967, p. 534.
(174) Alors que la base du temple des Athéniens se trouvait au contact des murs Nord, Est et Sud, sa fondation n’est pas
liaisonnée à celles du naos, même si le bloc Sud est découpé pour « contourner » un bloc de la fondation du mur Sud, ou s’y
imbriquer : COURBY 1931, pl. XI ; cf. fig. 250, pl. XVII-XVIII et XXIII-XXIV. Celles de la base du Dôdécathéon sont distinctes
de celles des murs : WILL 1955, p. 141-142, pl. X, fig. 55. Des sondages dans les fondations du naos et de la base du temple
de Zeus Sôsipolis à Magnésie apporteraient sur cette question un éclairage intéressant.
qu’il fallut effectuer à l’époque impériale sous le groupe statuaire et probablement dans sa structure
justifient après coup la construction de fondations distinctes.
fort éloignés dans le temps pour la façade « prostyle » hexastyle de leurs paraskenia, celui de Zeus
Eleuthérios (430-420)¹⁸⁹ sur l’Agora d’Athènes et le Portique érigé par Antigone Gonatas à Délos
au troisième quart du IIIe siècle, tous deux doriques¹⁹⁰ : dans les deux cas, le retour des degrés de la
crépis le long des murs latéraux crée l’illusion d’une façade hexastyle prostyle « normale ».
(189) H. A. Thompson, « Building on the West Side of the Agora », Hesperia 6 (1937), p. 21-22, plans I et II ; l’aile Nord,
détruite par la voie ferrée, est restituée par symétrie. The Athenian Agora, Guide4, n° 27, p. 77-79. COULTON 1976, p. 40 et
81-83.
(190) F. Courby, Le Portique d’Antigone ou Nord-Est et les constructions voisines (EAD V), Paris (1912), p. 24-26, fig. 30
et 32-36. Guide de Délos4, n° 29, p. 195, fig. 50. COULTON 1976, p. 59-60 et 83-85.
(191) MICHAUD 1977, p. 107-108 récuse, pour le temple en calcaire de Delphes, l’expression d’« empattement antérieur »
des fondations et de la crépis, qui ne rend pas compte de proportions en plan et en élévation tout à fait normales ; il utilise
celle de « crépis contractée en arrière des antes ».
(192) I. Travlos, Bildlexikon zur Topographie des antiken Attika, Tübingen (1988), p. 95-96, fig. 136-138, 170 et 172.
(193) TRAVLOS 1971, p. 537, fig. 678-679.
(194) Temple Σ7 : V. Ch. Pétrakos, ErgonArchEt (1990), p. 35, fig. 44-45 ; (1991), p. 28-31, fig. 41-44. P. G. Thémélis,
PraktArchEt (1990), p. 98, fig. 13, pl. 74 a-b. Y. Morizot, « Le Hiéron de Messéné », BCH 118 (1994), 399-495, fig. 1-2.
THéMéLIS 2000, p. 10, fig. 4. THéMéLIS 2002, p. 85-87, plan et vue du Nord-Est (Σ7, premier sanctuaire d’Orthia). – Temple
d’ Ilithyie : THéMéLIS 2002, p. 116-117, fig. 117.
(195) En dernier lieu, FRAISSE, LLINAS 1995, p. 264-271, fig. 8-19.
(196) ROUX 1961, p. 286-289, fig. 83-84, pl. 82.
(197) DYGGVE 1960, pl. V K, V L et V M , pl. VI A et VI H. GRUBEN 2001, p. 449-459, fig. 335-340. COULTON 1976, p. 83,
85, 169-170, 172 et 251-252, fig. 23 et 79, pl. 4.
(198) MICHAUD 1977, p. 107-108. J.-F. Bommelaer, Guide de Delphes. Le site (Sites et Monuments-VII), Athènes (1991),
n° 43, p. 68-70 avec bibliographie, fig. 15.
(199) KUNZE, SCHLEIF 1938, pl. 9. MALLWITZ 1972, p. 240-244. COULTON 1976, p. 80, fig. 21.
(200) W. B. Dinsmoor, « The Choragic Monument of Nicias », AJA 14 (1910), p. 443-484. TRAVLOS 1971, p. 357-360,
fig. 459-461. KNELL 2000, p. 161-164, fig. 117-119. KORRES 2000, p. 36, fig. 36.
(201) McCREDIE 1968, p. 222-228, fig. 3, pl. 66-69. Id.1979, p. 6-8. WESTCOAT 2003, p. 102-116, fig. 2-4.
(202) Samothrace, Guide6, p. 65-85. WILLIAMS LEHMANN 1969, p. 84-93, fig. 57-64, pl. I, II, CII et CV.
(203) GARDNER, Schultz et al., p. 52-59, fig. 55, pl. XIV. JOST 1985, p. 225-226. U.-W. Gans, U. Kreilinger, « The
Sanctuary of Zeus Soter at Megalopolis », in R. Hägg (ed.), Peloponnesian Sanctuaries and Cults. Proceedings of the
Ninth International Symmposium at the Swedish Institute at Athens, 11-14 June 1994, Stockholm (2002), p. 188, fig. 1.
SPYROPOULOS, LAUTER et al. 1995, p. 121-122, fig. 2 ; p. 124 : la céramique du remblai du temple est datée entre 345 et 320
av. J.-C. Cf. LAUTER, SPYROPOULOS 1998, p. 417-419, fig. 1-2, et l’ordre dorique de la Stoa Philippeios p. 419-423, fig. 5-7.
LAUTER, LAUTER-Bufe 2004, p. 143-144 et n. 29.
(204) H. Knell, « Der jüngere Tempel des Apollon Patroos auf der Athener Agora », JDAI 109 (1994), p. 217-231, fig. 1-3
et 5-6. KNELL 2000, p. 80-89, fig. 50-53.
(205) ROUX 1961, p. 253-274, pl. 73. Plans comparés du Propylon Nord d’Épidaure et du Propylon de Ptolémée II dans
FRAZER 1990, p. 143-148, fig. 93-94. Noter aussi un rythme peut-être « hexastyle » (voir la restitution de Ph. Le Bas) sur la
crépis « contractée » du T. d’Artémis Laphria à Messène : THéMéLIS 2002, p. 114 (plan)-116, fig. 116.
(206) Samothrace, Guide6, n° 1, plans III et IV, p. 113. WESTCOAT 2003, n. 23.
(207) J. Threpsiadis, ArchDelt (1961-1962), B’, Chronika, p. 139-141, dessins 1 et 3 (façade tétrastyle). TRAVLOS 1976,
p. 199-203, fig. 1 (façade hexastyle).
(208) AHHD I, p. 133-135 ; II, p. 36 et 43.
(209) AHHD I, p. 162-164.
(210) KNELL 2000, p. 83-84.
(211) ROUX 1961, fig. 44 et pl. 54 : environ 9,20 x 12,10 m au stylobate. Des édifices antérieurs à la grande phase
tardoclassique-hellénistique d’aménagement du sanctuaire ont été reconnus à l’Ouest : LAMBRINOUDAKIS 2002, p. 220, fig. 5.
(212) MICHAUD 1977, p. 110.
(213) HELLMANN 2006, p. 101. On peut aussi en faire la démonstration en comparant les proportions du Temple des
Athéniens, amphiprostyle, à celles de temples périptères de plus de 11 colonnes. Voir les remarques de GRUBEN 2001, p. 159.
(214) KNELL 1983 B, dont le tableau récapitulatif p. 230, colonne IV. Le T. de Zeus à Mégalopolis mesure 40´10˝ x 69´6˝
soit 12,45 x 21,18 m à l’euthyntéria. Il est actuellement impossible d’établir les dimensions au stylobate, mais sa largeur ne
devait pas être très éloignée de celles des temples de Delphes et de Lykosoura .
(215)AUBERSON1976. KNELL 1983 B, p. 217-218.
(216) H. Knell, « Troizen, Tempel des Hippolytos ( ?) », ArchAnz 93 (1978), p. 397-406, fig. 1-2 et p. 675-676, fig. 1-2 ;
KNELL 1983 B , p. 212-213, fig. 3. – Thèbes, T. d’Apollon Isménios : KNELL 1983 B , p. 223-225, fig. 8. – Temples courts sans
opisthodome : ibid., p. 213-232, fig. 5-7.
(217) ROUX 1961, p. 391. KNELL 1983 B, p. 222-226 et tableau p. 230, fig. 8.
(218) Voir dans ØSTBY 1991, fig. 171-174, les temples sans colonnade aucune, mais bipartites (Pallantion B, T. Apollon
Pythéen à Asinè, les deux temples du Mont Kotilon) ou à simple cella longue (Pallantion C1, Aigéira, Lykochia), le
T. d’Artémis Knakéatis à Psilikorphi-Mavriki, prostyle mais sans pronaos ni opisthodome, les temples périptères à sèkos
ne comportant qu’un naos très long (Pallantion C et peut-être D, T. d’Athéna à Alipheira) ou à pronaos et naos sans
opisthodome (Orchomène, Haghios Élias à Aséa).
sur la tangente à la deuxième colonne de la péristasis (Lépréon, Stratos), ou par le maintien d’un
pronaos et d’un opisthodome relativement profonds (Tégée, Stratos, Olympie)²¹⁹.
Notons aussi l’association de proportions courtes et du plan prostyle (à Épidaure, Temple
d’Artémis et temple L pseudo-périptère ionique, contemporains)²²⁰.
De ces recherches variées mais non contradictoires dans leurs objectifs Fl. Felten décrit
l’aboutissement, le déplacement de l’attention des quatre façades de l’édifice vers l’intérieur
du naos. On y pénètre par une entrée ionique au temple en calcaire de Delphes, et il reçoit un
somptueux décor d’ordres, ionique à Stratos, corinthien et ionique à Tégée²²¹ et Némée, corinthien
à Épidaure (T. d’Artémis, temple L), toujours plus proches des murs jusqu’à s’y intégrer et
permettre l’appréhension du volume intérieur comme un espace unitaire, clos et luxueux, où le
groupe cultuel, imposant, paraît presque à portée de main²²².
Le temple de Lykosoura participe de ce processus : son plan et ses dimensions présentent en
cohérence parfaite les dimensions et les proportions fréquentes au IVe siècle, un plan prostyle et
une crépis « contractée » à la mode de 360 environ à 270 au plus tard, et, comme on le souhaitait
à cette époque, un naos de largeur confortable, dont la longueur est ici optiquement réduite par la
barrière dressée sur le muret E.
à Samothrace²³². Un peu plus tard, les trois degrés de la crépis du temple L d’Épidaure sont traités
de cette manière, avec le plus grand soin²³³. De même trois monuments funéraires messéniens,
K1 à K3, qui ne dateraient que du IIe et du Ier siècle av. J.-C. d’après le matériel funéraire échappé
aux réoccupations et aux pillages, mais pourraient être plus anciens²³⁴. Ce ne sont que quelques
exemples parmi d’autres.
III.3.1.2. Le « modèle » de la double feuillure pratiquée au bas du deuxième degré de la crépis
et du stylobate remonte au moins à la fin du Ve siècle À l’Héraion d’Argos²³⁵, les trois degrés en
sont pourvus ; de même à Bassae où la feuillure inférieure s’achève près des joints (lorsque le travail
est achevé) par une cyma reversa, procédé repris au premier degré de la Stoa Sud d’Olympie, au
T. d’Apollon à Delphes et au Portique d’Écho²³⁶. Les deux degrés du Trésor de Thèbes ont eux
aussi double feuillure²³⁷. Par la suite, il arrive que le décor s’allège, les deux degrés inférieurs n’étant
ornés que d’une feuillure, et parfois le seul deuxième degré, tandis que le stylobate ou le toichobate
en présente deux, ainsi, par exemple, à la Tholos, au temple en calcaire²³⁸ puis au T. d’Apollon à
Delphes, au T. d’Aléa Athéna à Tégée, à la Tholos d’Épidaure, au Hiéron de Samothrace, au T. de
Zeus à Stratos²³⁹, à la Stoa Philippéios²⁴⁰, à l’Arsinoéion de Samothrace²⁴¹, au T. de Dèmèter à
Dion²⁴², au Mégaron de Lykosoura²⁴³. Toutefois, la double feuillure apparaît à nouveau au bas de
chacun des trois degrés au Philippéion d’Olympie, au Portique d’Écho, au T. de Zeus à Némée,
au Monument de Philippe III et Alexandre IV à Samothrace²⁴⁴ et de loin en loin jusqu’à la fin de
l’époque hellénistique pour des édifices que l’on veut très ornés voire un peu ostentatoires, ainsi
les Propylées Nord d’Épidaure²⁴⁵, le Ptolémaion de Limyra²⁴⁶, l’Olympiéion d’Antiochos IV à
Athènes²⁴⁷ et le T. d’« Asclépios » à Messène²⁴⁸. Mais parallèlement, il n’y a plus qu’une feuillure aux
degrés (quatre) du temple L d’Épidaure²⁴⁹ et des monuments funéraires K1, K2 et K3 de Messène,
comme autrefois au T. d’Athéna Niké.
(250) ROUX 1961, p. 27 et 30. MARTIN 1965, p. 370, pl. XXXV, 1. SVOLOPOULOS 1995, I, fig. 22, 23 et 43. COOPER 1996,
pl. 24 e, 25, 27 c, 63 c-d.
(251) MICHAUD 1977, p. 43, fig. 56-59, pl. 11-13, 73-79, 81 Ab, 86, 89 et 92. Sur les murs Est et Ouest, elle s’interrompt
juste avant la saillie du pilastre d’angle.
(252) COURBY, PICARD 1924, p. 50, fig. 6, 19, 20, 40-42, pl. XII et XIV. MARTIN 1965, pl. XXXV 3.
(253) MICHAUD 1973, p. 51-52, fig. 44, 45 et 48, 51 et 55, pl. 19-26, 71-74, 83-85, 93-94.
(254) GARDNER, Schultz et al. 1892, p. 21-22, fig. 4 et 6, pl. X fig. 4.
(255) THALLON 1906, p. 310-311 ; DICKINS 1906, p. 117-119, fig. 7. SHOE 1936, p. 144, pl. LXIII 12 (Palestre d’Olympie)
et LXIII, 13 (katalobeus de Lykosoura).
(256) WACKER 1996, p. 25-43 et 45, fig. 15, 26, 51 et 57.
(257) CHLEPA 2001, fig. coul. p. 10-11, fig. 7α-β, 25, 28, 47, 54α, 61, 65α.
(258) D’après les documents graphiques et photographiques, l’analyse et les observations réunies par Chlépa 2001, p. 15
et 77-84, fig. 3, dépliant A´, fig. 7α-β, 10, 47, 57, 58, 61, 65α-β, dépliant B’. Cet état ancien comporterait outre le mur de fond,
les murs Nord de K et Sud de Ξ, les murs Sud de K, de M et de N1. L’édifice primitif se composerait ainsi d’une pièce axiale
N, flanquée de deux pièces symétriques M et N, elles-mêmes flanquées de deux pièces barlongues, K au Nord, N2-Ξ au
Sud. Il ne présente pas de coaxialité avec le temple, qui est postérieur et coaxial d’Est en Ouest avec le péristyle intérieur. La
constitution de l’ensemble tripartite N1-N-N2 consacré à Epaminondas serait intervenue lors d’un remaniement de l’édifice,
au détriment de l’autonomie de N1 et de l’intégrité de la base demi-circulaire installée dans Ξ, où elle recevait le groupe
d’Apollon et des Muses : THéMéLIS 2000, p. 41-45.
(259) ORLANDOS 1976, p. 22, fig. 2, 6 et 9.
(260) THéMéLIS 2000, p. 114-116, fig. 99-100.
(261) MICHAUD 1973, fig. 56-59, 61, 63-68, 75-79, 81, pl. 66, 73, 83-84, 86-92.
(262) MICHAUD 1977, p. 43 et 46, fig. 61, 64 et 68, pl. 14b-19, 73-79, 86 et 89.
(263) TRAVLOS 1971, fig. 450. BAUER 1977, pl. 95, 1, Beil. 7, 8 et 9. P. Amandry, « Trépieds d’Athènes. I : Dionysies »,
BCH 100(1976), fig. 46.
(264) WILLIAMS LEHMANN 1969, pl. V, VIII-XXIII, XXVI-XXX, LXVI-LXVII.
(265) McCREDIE, ROUX 1992, p. 47 et 101, fig. 29, pl. III, XXVI et XXVII.
(266) THéMéLIS 2000, fig. 118-120. L’agencement proposé dans la restitution suggère que certains blocs sont remployés.
(267) KOUROUNIOTIS 1912, p. 152-153, fig. 9 et 12.
III.3.2.2. La palestre d’Olympie n’est pas non plus, en regard du temple de Lykosoura, le seul
édifice à blocs de katalobeus ciselés. Ceux du temple en calcaire de Delphes (« parpaings de première
assise ») présentent à l’extérieur et à l’intérieur, outre les ciselures périmétrales, une feuillure
inférieure²⁶⁸ ; ceux du Trésor de Thèbes, une feuillure à l’extérieur seulement²⁶⁹ ; ceux du Trésor de
Cyrène, construit entre 334 et 322, deux feuillures inférieures interrompues avant les joints entre
chaque bloc²⁷⁰. Surtout, la Stoa Philippéios était construite et décorée de la même manière que
les murs de Lykosoura comme l’indiquent deux blocs de katalobeus ciselés conservés contre son
ante Nord-Est. Cette assise supportait une élévation de briques crues revêtues d’un enduit dont les
débris ont été retrouvés. Au contact de cette élévation, le revers de l’ante n’était que dégrossi²⁷¹.
Technique certainement utilisée à Lykosoura où les briques et leur enduit ne s’effritaient que parce
qu’elles étaient crues. De même à la palestre d’Olympie²⁷² et à l’édifice à oikoi de Messène, au
moins dans son état premier auquel appartiennent les blocs de katalobeus à ciselures inférieures
et supérieures, parfois latérales, certains en place, d’autres déplacés lors de réfections antiques,
d’autres encore replacés lors de restaurations récentes : tous supportaient initialement une élévation
de briques crues²⁷³.
III.3.2.3. Au-dessous de cette assise en calcaire, les orthostates en conglomérat de la Stoa
Philippéios (peu ou non touchée par les destructions de 223/22²⁷⁴) étaient recouverts d’un enduit
rouge-rose à l’extérieur, probablement blanc à l’intérieur, reproduisant le décor à ciselures : on
en a retrouvé récemment des débris à l’extérieur²⁷⁵. Ainsi encore les orthostates du téménos de
Zeus, contemporain, décorés sur stuc, à l’extérieur et à l’intérieur, d’une composition complète, du
toichobate au katalobeus²⁷⁶. Même réparées au cours du temps, ces compositions peuvent remonter
au premier état des deux ensembles, au dernier tiers du IVe siècle : outre les maisons d’Olynthe
souvent citées²⁷⁷, l’édifice de Samothrace détruit ca 320 pour faire place au Monument de Philippe
III et Alexandre IV en donne un exemple parfait²⁷⁸. Dans les tombes macédoniennes, les imitations
en stuc d’orthostates à ciselures périphériques ne sont pas rares, à ciselures toutefois moins larges,
mais ni le toichobate, ni le katalobeus ne présentent le même travail.
Ainsi, la ressemblance de l’élévation du sèkos de Lykosoura avec l’architecture mégalopolitaine
qui avait tant frappé E. A. Gardner en 1891 (« It may add that all the details of the work bear the
strongest resemblance to what is almost certainly fourth century building at Megalopolis »)²⁷⁹ ne
peut guère être mise au compte d’une imitation tardive, d’autant moins que la chronologie de tous
les édifices jadis invoqués pour comparaison avec Lykosoura a été précisée et remontée.
(268) MICHAUD 1977, p. 46, fig. 62, pl. 14a, 73-79, 81 Aa et 92. Elle s’interrompt juste avant la saillie de l’ante.
(269) MICHAUD 1973, p. 57, pl. 31.
(270) BOUSQUET 1952, pl. XIII 6 et 8, XXIII et XXIV. LAROCHE 1988, fig. 6 et 7.
(271) GARDNER, SCHULTZ et al. 1892, p. 60, pl. XV 5. LAUTER, SPYROPOULOS 1998, p. 424-426, fig. 12 (2 blocs de
katalobeus à ciselures périphériques et l’ante).
(272) THALLON 1906, p. 310-311. DICKINS 1906, p. 118-119, fig. 7 à gauche. SHOE 1936, p. 144, pl. LXIII 12 (Palestre
d’Olympie) et 13 (Lykosoura). WACKER 1996, p. 18-19, fig. 69 et 71.
(273) CHLEPA 2001, p. 17, fig. en coul. sur la p. 10, p. 19, fig. 7α-β, 8 (à droite), 25 (à droite), 47 et 54 ; p. 80, fig. 61 et 65
(oikos M).
(274) LAUTER, LAUTER-Bufe 2004, p. 172 et n. 6.
(275) GARDNER, SCHULTZ et al. 1892, p. 60, fig. 57, pl. XV 5. LAUTER, SPYROPOULOS 1998, p. 426. Sur l’aspect brut de
ces orthostates et de l’ante, non travaillée à hauteur des assises de briques crues : H. Lauter, « Polybios hat es geweiht… »,
AntW 33 (2002), fig. 3.
((276) GARDNER, SCHULTZ et al. 1892, p. 52-53, fig. 47.
(277) Par exemple MARTIN 1965, p. 432.
(278) McCREDIE 1968, p. 221-222, fig. 67 c-d.
(279) GARDNER 1891, p. 390-391. GARDNER, SCHULTZ et al. 1892, p. 28.
(285) Sur le dessin de Normand (fig. 17), un petit trait horizontal pourrait marquer la limite d’une fasce inférieure.
(286) Sur ce type d’ante à décor continu, A. D. Brockmann, Die griechische Ante, Marburg (1968), p. 76-79. Pour la
méthode de description et le vocabulaire, en particulier l’identification de l’abaque, GINOUVèS 1992, p. 105-106, pl. 55, 2-7
et 56, 1-4.
(287) KOUROUNIOTIS 1912, p. 152, fig. 10 et 20. Le chapiteau figure à droite sur la photographie très sombre reproduite
fig. 10.
(288) KOUROUNIOTIS 1912, p. 151, photographie fig. 16 à comparer avec les dessins fig. 17 et surtout fig. 18.
(289) MICHAUD 1977, p. 60, fig. 76-78, pl. 24, 77-79, 82 b et 96.
(290) SHOE 1936, p. 65 et 175-176, pl. LXXVI 28 à 31.
(291) PETSAS 1966, p. 75, fig. 26, pl. 40γ.
(292) SHOE 1936, p. 65 et 175-176, pl. XXIX 1, 7, 11 et 13 à 17.
(293) D’après l’échelle du relevé : CHLéPA 2001, p. 49, fig. 41-46.
(294) En dernier lieu THéMéLIS 2000, p. 102-113, fig. 86-90. COOPER 1999, p. 195, fig. 10.13 et 10.14.
Mais loin de trouver à Messène un indice chronologique pour le chapiteau d’ante de Lykosoura,
il est plus naturel de rappeler ici que rosettes et phiales, si souvent représentées par paire sur les
stèles funéraires d’Attique, de Béotie et de Grèce occidentale, sont symboles de mort et de fécondité.
C’est ainsi qu’elles occupent les métopes de la Tholos d’Épidaure et de la tombe macédonienne de
Phoinikas (dernier quart du IVe siècle)²⁹⁵, et qu’elles sont représentées par paire sur les chapiteaux
de pilastres et en file sur la frise de l’Hérôon de Limyra (370-350)²⁹⁶, trois par trois sur des
chapiteaux de pilastre du Mausolée d’Halicarnasse (milieu ou troisième quart du IVe siècle)²⁹⁷ mais
par paire sur ceux de la chambre funéraire de la Tombe « du jugement » de Lefcadia (vers 300)²⁹⁸,
en file sur un bandeau du vestibule de la tombe « de Philippe II » ainsi que sur l’architrave ionique
intérieure de la tombe de Phoinikas (dernier quart du IVe siècle)²⁹⁹.
À l’entrée du sanctuaire à mystères de Samothrace, rosaces et phiales ornent aussi les chapiteaux
d’ante du Propylon de Ptolémée II. Elles sont associées à des bucranes sur sa frise³⁰⁰ ainsi qu’à
l’Arsinoéion³⁰¹, ceci quelque 30 ou 40 ans après la frise de phiales, bucranes et guirlandes peinte
dans la chambre funéraire de la tombe d’Haghios Athanasios³⁰². Et à peine quelques années avant
que la frise de l’ordre intérieur, corinthien, des Propylées Nord du sanctuaire d’Asclépios guérisseur
ne portent elles aussi phiales et bucranes³⁰³.
La multiplication des chapiteaux d’antes et de pilastres à rosaces ou phiales en Grèce propre et
en Asie Mineure à partir du dernier tiers du IVe siècle³⁰⁴ et plus encore des frises qui leur associent
bucranes et guirlandes, dont celles de l’aile Nord de l’Asclépiéion de Messène au IIe siècle av. J.-C.³⁰⁵,
ne traduit vraisemblablement aucun affaiblissement sémantique au profit d’une éventuelle mode
décorative³⁰⁶.
La personnalité de Despoina et de Dèmèter, leur sanctuaire à mystères et initiations et les aspects
connus de leur culte³⁰⁷ se complètent probablement d’un caractère funèbre et sôtériologique qui
explique que les chapiteaux d’ante du temple et du Mégaron reçoivent le même décor de rosaces
que les chapiteaux d’ante et de pilastre de Limyra, du Mausolée d’Halicarnasse, de la Tombe du
Jugement de Lefcadia, du Propylon de Ptolémée II à Samothrace, de l’Artémision et de l’Hérôon
du Stade de Messène.
Il n’est donc pas nécessaire de supposer qu’ils prennent les chapiteaux des deux édifices
messéniens pour modèle formel.
(295) ROUX 1961, p. 178-179 et 188-200. Tsibidou-Avlôniti 2005, p. 46, fig. 4, 5, 14, pl. 1, 2, 7, 8, 15 et 16.
(296) J. Borchhardt, Die Bauskulptur des Heroons von Limyra (IstForsch 32), Berlin (1976), fig. 23-26.
(297) Rumscheid 1974, II, pl. 48,6.
(298) PETSAS 1966, p. 49, fig. 12, Pl. E', cf. pl. 20-21, 23-24.
(299) Tsibidou-Avlôniti 2005, p. 33 et n. 55, fig. 4, 7-9 et 11, pl. 3α, 10 et 18.
(300) FRAZER 1990, p. 55-57, 59-69, 73-74, 84-86, 95-97 et 198-209, fig. 44, 46-49, 62-65, pl. XLI.
(301) GINOUVèS et al. 1993, fig. 176 et 179-181.
(302) Tsibidou-Avlôniti 2005, p. 104 et 147-149, fig. 18, 20-24, 26, pl. 28.
(303) ROUX 1961, p. 272, fig. 76-77, pl. 79, 1.
(304) Pella : MAKARONAS, GIOURI 1989, p. 66-70, fig. 75. W. Hoepfner, « Ein Antenkapitell auf Amorgos », MDAI(A) 87
(1972), p. 229-239, fig. 1, pl. 81-82. En Asie Mineure à Aigai, Euromos, Cnide, Pergame : Rumscheid 1994, II, pl. 1,6 ; 2,5 ;
46,3 ; 59,4 ; 116,5 ; 123,3 ; 137,4.
(305) ORLANDOS 1976, p. 38, fig. 38.
(306) Rumscheid 1994, I, p. 280-281 et 294-295.
(307) JOST 1985, p. 326-337 et 351-355.
n’impose qu’il en ait été ainsi, et l’on peut envisager que le ptéron-vestibule et le pronaos aient
constitué un espace unitaire du sol au plafond.
Nous ne savons rien de l’entablement intérieur. Mais la modénature du chapiteau d’ante indique
que toute la partie haute du ptéron ou vestibule entre colonnade et pronaos, et celle du pronaos
étaient traitées en style ionique, sur marbre au-dessus de la colonnade et des colonnes d’angle aux
chapiteaux d’ante, sur bois stuqué ou simplement en stuc dans le pronaos. Ce passage d’un ordre à
l’autre n’a rien d’exceptionnel. Les fouilles de Mégalopolis ont mis au jour des colonnes circulaires
cannelées pour moitié à arêtes vives, pour moitié à méplats et qui appartiennent aux exèdres Ouest
et Est de la Stoa Philippéios³⁰⁸ : ces colonnes « bâtardes » (« Bastardsäule ») devaient supporter un
entablement dorique d’un côté, ionique de l’autre. Par ailleurs, l’antithèma de l’architrave dorique
du même édifice est un épistyle ionique, en accord avec l’ordre de la première rangée intérieure
de colonnes, ionique, et éventuellement avec un ordre corinthien qui peut-être trouvait place à la
seconde rangée³⁰⁹. Ainsi, vers 340, deux ordres différents peuvent être immédiatement adossés, à
même hauteur³¹⁰, soit dès la colonne qui participe des deux ordres, soit à partir de l’entablement
sur une colonne dorique. Dans le pronaos du T. d’Athéna Aléa à Tégée, une épicranitis ionique se
superpose à une assise à bec de corbin de type dorique³¹¹.
Vraisemblablement adopté dans le vestibule du temple de Lykosoura, ce contact immédiat
des deux ordres l’est également, mais d’une autre manière, au Mégaron où les chapiteaux d’ante
ioniques-attiques encadrent la série des chapiteaux doriques de pilastres à colonnes doriques
accolées, et où le geison horizontal est de type ionique³¹².
Au-dessus de l’ordre intérieur du temple, il faut imaginer un plafond porté par des poutres
posées dans le sens longitudinal, entre l’entablement intérieur et le mur de refend.
Mais la brique crue n’est pas réservée aux édifices civils et connaît une longue tradition dans
l’architecture des temples, notamment dans le Péloponnèse, l’Héraion d’Olympie en étant l’exemple
le plus célèbre, qui donne ses lettres de noblesse à une élévation de briques crues sur socle de pierre à
orthostates extérieurs doublés d’une maçonnerie d’assises à l’intérieur³¹⁵. E. Østby a montré qu’entre
la fin du VIIe et le début du Ve siècle la maçonnerie en briques crues est traditionnelle, bien que non
exclusive, en Arcadie et plus largement dans le Péloponnèse, quel que soit le plan des temples, qu’ils
soient dépourvus de colonnade extérieure (Pallantion A, B et C1, Aigéira, Lykochia, Bassae, les deux
temples du Mont Kotilon, ceux d’Apollon Pythéen à Asinè, d’Artémis Orthia à Sparte, d’Aphrodite
Érycine près de Psophis, d’Artémis Limnatis à Kombothékra) ou qu’ils soient périptères : le sèkos
des temples d’Aléa Athéna à Tégée (vers 600), d’Orchomène (ca 525) et d’Alipheira (ca 480) est
construit en briques crues, tandis que le stylobate des colonnes en bois de Tégée, les chapiteaux
d’Orchomène (sur fûts de bois) et la péristasis d’Alipheira sont en marbre de Doliana ; le temple
prostyle d’Artémis à Psilikorphi-Mavriki et les deux temples périptères d’Aséa, d’Athéna Sôteira et
Poséidon à Vigla d’une part, d’Hagios Élias d’autre part, font exception car construits entièrement
en marbre de Doliana³¹⁶. Nous manquent certes les maillons de la chaine chronologique qui
conduiraient au temple de Lykosoura ; mais les fouilles anciennes ne se sont pas toujours déroulées
de telle manière qu’une élévation en briques crues ne puisse échapper à l’attention. En tout cas,
l’association du calcaire pour le soubassement, de la brique crue pour l’élévation du sèkos et du
marbre de Doliana pour la façade Est, le fronton Ouest et les éventuelles architrave et frise murales
ne peut être interprétée d’emblée comme le signe d’un ajout postérieur de la façade.
Et depuis que le Trésor de Cyrène a rejoint la fondation XIV, il offre un exemple d’utilisation
exclusive des crampons en pi³²⁴ entre 334 et 323/22.
Que certains tambours de colonnes ne présentent pas de mortaise axiale pour empolion
mais seulement deux petites mortaises ne doit pas étonner : le phénomène est rare, mais attesté,
d’une absence totale de goujons par exemple à l’Héraion, au Trésor de Géla et au T. de Zeus à
Olympie³²⁵. Le goujon carré axial au lit d’attente du tambour inférieur de la deuxième colonne Sud
est au contraire d’une grande banalité. Quant aux chapiteaux, ils étaient fixés au fût par un gros
goujon carré complété par deux petits goujons de même forme diamétralement opposés. Ce triple
assujettissement est pratiqué au temple en calcaire de Delphes³²⁶, à Épidaure, Tégée, Stratos³²⁷,
mais la forme carrée des petits goujons et, éventuellement, leur disposition sur la diagonale du
goujon axial est fréquente à Mégalopolis, pour les colonnes du second Thersiléion mais déjà de la
Stoa Philippéios, ainsi que pour les chapiteaux du premier Thersilion et du Bouleutérion³²⁸.
(336) FD II 4, Le Sanctuaire d’Athéna Pronaia, J. Charbonneaux, La Tholos, Paris (1925), p. 14-15, fig. 22.
(337) Remarqués par B. H. HILL, ils ont été correctement interprétés par NORMAN 1984, p. 187-188, ill. 11-14.
(338) COURBY, PICARD 1924, p. 59, fig. 14 VI, 38 et 39 : une « moulure égyptisante » surmontée d’un kymation. SHOE
1936, p. 88, pl. XXXVII 12.
(339) GINOUVèS et al. 1993, p. 87 fig. 73.
(340) MAKARONAS, GIOURI 1989, p. 24-29, fig. 13-15.
(341) SHOE 1936, p. 88, pl. XXVII 16.
(342) SHOE 1936, p. 88, pl. XXVII 15.
(343) HILL, WILLIAMS II 1966, p. 26 mentionnent sans les décrire trois fragments de calcaire « gris sombre », la « pierre
noire d’Argos » utilisée dans le dallage de la Tholos d’Épidaure, et restituent un seuil à modénature inférieure pl. IV et
IX. PFAFF 2003, p. 163, 165-166 publie les fragments en brèche calcaire noire du seuil du naos de l’Héraion qui devait
contraster fortement avec le calcaire clair du reste de l’édifice, rappelle à ce propos les seuils du T. de Némée et des Propylées
d’Athènes et mentionne n. 21 un seuil en pierre noire de provenance originelle inconnue, remployé à Corinthe. Sur le rôle
de la polychromie des pierres dans l’architecture d’un même édifice, L. T. Shoe, « Dark Stone in Greek Architecture », in
Hesperia Suppl. VIII, Athènes (1949), p. 341-352. Rhys F. Townsend, « Classical Signs and Anti-Classical Signification in
4th-Century Athenian Architecture » , in ΧΑΡΙΣ, Essays in Honor of Sara A. Immerwahr (Hesperia, Suppl., 33), Princeton,
2004, p. 305-326.
(344) Cf. GINOUVèS 1992, pl. 49, 1.
(345) ROUX 1961, p. 330 n. 1, soulignait le travail de ces acrotères en épaisseur, comme s’ils étaient destinés à être vus
indifféremment de tous côtés. Ce n’est évidemment pas le cas, ils sont même démaigris au revers. Mais l’impression première
est bien d’un volume convexe, donnée par les deux couronnes de feuilles d’acanthe en lieu et place d’un culot d’acanthes à
deux registres de feuilles présentées de profil.
(346) DUGAS, BERCHMANS, CLEMMENSEN 1924, p. 49-50, pl. LXXVI, LXXXIX A (fragment D) et XC A (fr. N), B (fr.L),
C (fr. N) et XCI-XCII. BAUER 1973, p. 94 et 142, pl. 20, 3-4, Beil. 9-11. La restitution initiale et, à la rigueur, celle de Bauer
me paraissent préférables à celle de Piet de Jong in HILL, WILLIAMS II 1966, pl. XXIX : dans BAUER 1973, comparer pl. 21
et Beil. 11.
complets de Némée³⁴⁸ que la feuille axiale du second rang monte très haut, en lieu et place des
crosses centrales³⁴⁹ : au Philippéion, elle est aussi un peu plus épaisse. Celle de Lykosoura – qui
est en même temps la feuille médiane du calice d’acanthe d’où jaillit la « capsule florale » – est
relativement petite, comme à Némée, alors qu’à Tégée (et probablement au Philippéion où elle
est malheureusement cassée), elle est haute et retombe à peine. Quant aux feuilles inférieures, leur
nervure médiane épaisse s’élargit vers la base et les nervures secondaires s’y juxtaposent comme au
Philippéion d’Olympie, les chapiteaux des Propylées Nord d’Épidaure n’offrant sur ce point qu’une
copie très lourde³⁵⁰. Loin d’être aplatis vers leur extrémité et découpés en digitations triangulaires,
les lobes épais et gonflés sont chiquetés au bord, friselés, et de chaque petit cran part une courte
nervure, ceci comme au chapiteau de l’Asclépiéion d’Athènes³⁵¹, à Tégée et au Philippéion.
Quatre « caulicoles » aussi au chapiteau d’applique du Philippéion³⁵², comme à l’acrotère de
la Tholos d’Épidaure d’après la proposition de G. Roux³⁵³ et à celui du Hiéron de Samothrace³⁵⁴.
Les « caulicoles » latéraux s’interrompent immédiatement par un nœud d’où surgit une feuille
engainante, supposée couvrir un nouveau segment de tige lui-même porteur de la fleur latérale
extérieure. Les « caulicoles » centraux forment le motif de lyre habituel³⁵⁵, et se présentent chacun
comme des rinceaux à tiges torsadées rythmées par trois nœuds ; de chaque noeud surgit une
feuille engainante ; et du premier, la tige lisse des fleurs centrales ; du second, la tige des fleurs
latérales du deuxième niveau ; du dernier, une volute à une cannelure, normalement attendue sous
les palmettes, mais ici repoussée latéralement par la « capsule florale ». Symétriquement appuyées
contre la capsule florale, les deux feuilles engainantes supérieures jouent aussi le rôle de « cœur » ou
support de chaque moitié de la palmette du premier plan.
Ces palmettes flammées fermées superposées sont l’achèvement normal des acrotères à partir
du milieu du IVe siècle, à Tégée³⁵⁶, à la Tholos d’Épidaure³⁵⁷, au Hiéron de Samothrace. La petite
corolle ouverte dans l’axe de la palmette d’arrière-plan est une constante des stèles funéraires et des
antéfixes attiques de la seconde moitié du IVe siècle, celles-ci multipliant par ailleurs les exemples
de fleurs latérales.
Néanmoins, les quatre fleurs inférieures quasi alignées sont une référence explicite aux
chapiteaux du Monument de Lysicrate³⁵⁸, de même que les deux registres côtelés qui servent de
support à la « capsule florale » renvoient à son acrotère³⁵⁹. L’ensemble est d’interprétation difficile,
mais je reconnaîtrais volontiers dans le registre inférieur une capsule de pavot en formation, et au
deuxième registre les étamines surmontées du pistil, autrement dit le moment où la fleur, ayant
perdu ses pétales, laisse déjà voir le fruit tout en conservant encore étamines et pistil. L’acrotère
assumerait ainsi une partie des interdits et des prescriptions formulés dans la loi sacrée IG V 2 514 :
(347) SCHLEIF, Zschietzschmann 1944, p. 16, fig. 3, pl. 19. ROUX 1961, p. 373-374, pl. 96, 2.
(348) HILL, WILLIAMS II 1966, fig. 33-35, pl. XXIII. ROUX 1961, p. 359, 365, 367 et 368, pl. 96, 1. BAUER 1973, p. 98-100,
145-146, Beil. 18.
(349) ROUX 1961, p. 373-374.
(350) ROUX 1961, p. 271-272, pl. 78,2.
(351) BAUER 1973, p. 93 et 103, pl. 20, 2-4. Cf. FRAZER 1990, p. 174, fig. 123-124.
(352) Voir le dessin de la restitution dans SCHLEIF, Zschietzschmann 1944, fig. 3.
(353) ROUX 1961, p. 166, mais la fig. 40 ne le confirme pas.
(354) WILLIAMS LEHMANN 1969, pl. CXI-CXII.
(355) DANNER 1989, p. 37-42, pl. 5-7.
(356) DUGAS, BERCHMANS, CLEMMENSEN 1924, p. 29, fig. 10-11.
(357) ROUX 1961, fig. 40.
(358) BAUER 1973, pl. 24 à 29, Beil. 13-14. Cf. TRAVLOS 1971, fig. 451-452 (dessin de Stuart et Revett)
(359) BAUER 1977, pl. 95-96, Beil. 9-10. P. Amandry, « Trépieds d’Athènes. I : Dionysies », BCH 100 (1976), fig. 42 a, 43
et 45.
il y est interdit de porter un vêtement fleuri et d’apporter des fleurs, mais recommandé d’utiliser,
entre autres, des pavots blancs dans les sacrifices³⁶⁰.
Quant aux rinceaux, c’est au T. d’Apollon à Delphes que le second segment de tige est pour la
première fois torsadé³⁶¹ ; la facture des feuilles engainantes évoque la sima d’égout du temple de
Némée³⁶².
Daté a priori du IIe siècle, l’acrotère de Lykosoura ne rencontrerait de ressemblances qu’auprès
des chapiteaux aux érotes de Messène, classicisants, et de quelques chapiteaux de l’Olympiéion
hellénistique. Mais ces correspondances concerneraient tantôt la facture des lobes tantôt le schéma
de la feuille d’acanthe, rarement l’ensemble³⁶³.
Conservée à Mégalopolis, une petite figure féminine en mouvement, haute de 55 cm, serait de
l’avis de P. Thémélis un acrotère du temple, sculpté par Damophon³⁶⁴. Sa provenance exacte et sa
date restent à préciser, son attribution au grand sculpteur, à démontrer³⁶⁵, mais le T. de Poséidon
à Sounion, le Parthénon, l’Héraion d’Argos, le T. d’Athéna à Tégée et celui d’Artémis à Épidaure,
et probablement le Hiéron de Samothrace donnent l’exemple d’acrotères centraux à composition
végétale associés à des nikés ou des figures féminines en mouvement aux acrotères latéraux³⁶⁶. Et
l’acrotère d’angle Nord-Ouest, s’il est d’origine, ne ferait pas obstacle à cette association, puisque
placé sur la façade secondaire du temple. La disparition des plinthes d’acrotères et le remplacement
complet des simas d’angle, qui ne présentent donc qu’un système de goujons pour les plinthes
anciennes ou nouvelles, ne permettent pas d’aller plus avant dans la recherche.
pas une certitude, concerner la partie occidentale du naos, la dépose, la réfection et la réinstallation
complète du muret E et du groupe cultuel au IIe siècle ap. J.-C., éventuellement la réfection des
enduits muraux.
Les certitudes ne sauraient donc venir que de fouilles complémentaires et d’une étude précise de
l’édifice, de la colonnade de façade, de l’entablement, en particulier des geisons, et de l’implantation
de la charpente. L’entreprise ne serait pas ingrate : le temple est susceptible d’être presque
entièrement restitué.
Marie-Françoise Billot
CNRS, Université de Provence,
UMR Institut de Recherche sur l’Architecture Antique (IRAA)
ANNEXE
Proportions principales du temple et comparaisons
1) Largeur du stylobate / Largeur de l’entraxe normal³⁶⁹ = 5,235.
Délos, Dôdécathéon : 5,20. Delphes, T. d’Apollon : 5,239. Cos, Temple A d’Asclépios : 5,234. Kallithéa,
T. de Zeus Ammon³⁷⁰ : 5,247. Thèbes, Temple d’Apollon Isménios : 5,253. Phères, T. de Zeus Thaulios : 5,25.
Stratos, T. de Zeus³⁷¹ : 5,266. Épidaure, T. d’Asclépios : 5,27. Samothrace, Hiéron : 5,28. Olympie, Mètrôon :
5,284. Messène, T. d’Asclépios : 5,29. Délos, Temple des Athéniens : 5,30. Bassae, T. d’Apollon : 5,31. Calydon,
T. d’Artémis : 5,30. Tégée, T. d’Athéna³⁷² : 5,312. Lépréon, T. de Dèmèter³⁷³ : 5,34. Érétrie, T. de Dionysos³⁷⁴ :
ca 5,35. Némée, T. de Zeus : 5,363. Delphes, temple en calcaire : 5,38.
2) Entraxe ordinaire/diamètre inférieur des colonnes a l’arête des cannelures³⁷⁵ = 2,63.
Delphes, temple en calcaire : 2,293. Tégée, T. d’Athéna : 2,327. Lépréon, T. de Dèmèter : 2,356. Stratos,
T. de Zeus : 2,507. Samothrace, Monument de Philippe III et Alexandre IV : 2,526. Phères, T. de Zeus Thaulios :
2,64. Samothrace, Altar Court : 2,653. Samothrace, Hiéron : 2,653. T. d’Athéna Lindia : 2,71.
3) Diamètre inférieur des colonnes à l’arête des cannelures / épaisseur de l’architrave³⁷⁶ =
1,00 selon E. Østby qui toutefois ne donne pas l’épaisseur de l’architrave.
Samothrace, Hiéron : 0,99. Stratos, T. de Zeus : 1,032. Thèbes, T. d’Apollon : 1,039. Calydon, T. d’Artémis :
1,04. Corinthe, Stoa Sud³⁷⁷ : 1,044. Némée, T. de Zeus : 1,07. Épidaure, T. d’Asclépios : 1,074. Tégée, T. d’Athéna :
1,079. Samothrace, Altar Court : 1,078. Delphes, Tholos : 1,09. Lépréon, T. de Dèmèter : 1,276.
4) Hauteur de la crépis / Diamètre inférieur des colonnes à l’arête des cannelures³⁷⁸ = 0,95.
Stratos, T. de Zeus : 0,744. Lépréon, T. de Dèmèter : 0,785. Delphes, temple en calcaire : 0,868. Stratos,
T. de Zeus : 0,87. Tégée, T. d’Athéna : 0,896. Messène, T. d’Asclépios : 0,91. Samothrace, Hiéron : 0,96.
T. d’Athéna Lindia : 0,97. Délos, Dôdécathéon : 1,07.
5) Diamètre supérieur de la colonne aux arêtes des cannelures / diamètre inférieur de la
colonne aux arêtes des cannelures³⁷⁹ (en admettant que le diamètre supérieur aux arêtes est bien de
0,74cm) = 0,88.
Lépréon, T. de Dèmèter : 0,771. Delphes, Tholos : 0,773. Tégée, T. d’Athéna Aléa : 0,780. Stratos, T. de
Zeus : 0,782. Némée, T. de Zeus : 0,801. Delphes, T. d’Apollon : 0,806. Bassae, T. d’Apollon : 0,809. Corinthe,
Stoa Sud : 0,82. Delphes, temple en calcaire : 0,844. Samothrace, Altar Court : 0,847. Olympie, Léonidaion³⁸⁰ :
0,863. Samothrace, Hiéron : 0,869.
6) Largeur du triglyphe / Diamètre inférieur de la colonne aux arêtes des cannelures³⁸¹ =
0,506.
Delphes, T. d’Apollon, Tégée, T. d’Athéna : 0,458. Lépréon, T. de Dèmèter : 0,460. Delphes, temple en
calcaire : 0,469. Corinthe, Stoa Sud : 0,474. Épidaure, Tholos et Stratos, T. de Zeus : 0,484. Éleusis, Portique de
Philon : 0,488. Némée, T. de Zeus et Samothrace, Monument de Philippe III et Alexandre IV : 0,506. Délos,
Dôdécathéon : 0,522. Samothrace, Hiéron : 0,533. Samothrace, Altar Court : 0,537. T. d’Athéna Lindia : 0,546.
*7) Hauteur de la frise / Diamètre inférieur de la colonne aux arêtes des cannelures³⁸² = 0,93.
Tégée, T. d’Athéna : 0,701. Lépréon, T. de Dèmèter : 0,716. Delphes, temple en calcaire : 0,718. Stratos,
T. de Zeus : 0,733. Delphes, Tholos : 0,754. Cos, Temple A d’Asclépios : 0, 756. Corinthe, Stoa Sud : 0,776.
Olympie, Mètrôon : 0,777. Delphes, T. d’Apollon : 0,778. Éleusis, Portique de Philon : 0,812. Samothrace,
Monument de Philippe III et Alexandre IV : 0, 815. Samothrace, Hiéron : 0,827. Délos, Dôdécathéon : 0, 833.
Samothrace, Altar Court : 0, 842. T. d’Athéna Lindia : 0,851.
8) Diamètre inférieur à l’arête des cannelures/ Hauteur de l’architrave³⁸³ = 1,5.
Lépréon, T. de Dèmèter : 1,43. Corinthe, Stoa Sud : 1,51. Delphes, temple en calcaire : 1,54. Stratos, T de
Zeus : 1,563. Némée, T. de Zeus et Léonidaion : 1,57. Épidaure, T. d’Asclépios : 1,59. Tégée, T. d’Athéna :
1,601.
*9) Hauteur architrave + frise / Diamètre inférieur aux arêtes des cannelures³⁸⁴ : 1,604.
Tégée, T. d’Athéna : 1,326. Épidaure, T. d’Asclépios : 1,33. Olympie, Léonidaion : 1,352. Delphes, temple en
calcaire : 1,36. Némée, T. de Zeus : 1,34. Stratos, T. de Zeus = 1,372. Lépréon, T. de Dèmèter : 1,415. Corinthe,
Stoa Sud : 1,43. Délos, T. des Athéniens : 1,45.
10) Hauteur de l’échine / Hauteur du chapiteau³⁸⁵ = 0,281.
Samothrace, Hiéron : 0,237. Delphes, T. d’Apollon : 0,241. Monument de Philippe III et Alexandre IV³⁸⁶ :
0,25. Delphes, temple en calcaire : 0,261. Némée, T. de Zeus : 0,266. Stratos, T. de Zeus : 0,270. Delphes, Tholos
et Épidaure, T. d’Asclépios : 0,274. Tégée, T. d’Athéna : 0,275. Épidaure, Tholos : 0,276. Olympie, Mètrôon :
0,278. Bassae, T. d’Apollon : 0,305 et 0,322. Lépréon, T. de Dèmèter : 0,373.
11) Hauteur de l’abaque / Hauteur de l’échine³⁸⁷ = 1,34.
Lépréon, T. de Demèter : 1. Délos, Grand Temple, péristasis : 1,11 et 1,26. Héraion d’Argos, péristasis³⁸⁸ :
1,139. Olympie, Léonidaion : 1,166. Bassae, T. d’Apollon : 1,186 et 1,241. Délos, T. des Athéniens et Aigai-
Vergina, Palais³⁸⁹ : 1,33. Amphiaraion, stoa : 1,39. Némée, T. de Zeus : 1,44. Épidaure, T. d’Asclépios : 1,45.
Olympie, Mètrôon : 1,458. Delphes, Tholos : 1,463. Épidaure, T. d’Asclépios : 1,469. Stratos, T. de Zeus : 1,485.
Tégée, T. d’Athéna, pronaos : 1,45+. Stratos, T. de Zeus : 1,485. Delphes, temple en calcaire : 1,505. Némée,
T. de Zeus : 1,506. Tégée, T. d’Athéna, péristasis : 1,52. Épidaure, Tholos : 1,52+. Monument de Philippe III et
Alexandre IV : 1,73. Pella, Maison de l’enlèvement d’Hélène : 1,75. Delphes, T. d’Apollon : 1,771. Samothrace,
Hiéron : 1,91.
*12) Hauteur de la frise / hauteur de l’architrave³⁹⁰ = 1,41.
Aigai-Vergina, Palais : 1,00. Lépréon, T. de Dèmèter : 1,025. Olympie, édifice Sud-Est : 1,041. Olympie,
Mètrôon : 1,051. Mégalopolis, Stoa Philippéios³⁹¹ : 1,093. Delphes, temple en calcaire, Némée, T. de Zeus et
Pergame, T. d’Athéna Polias(330-320 av.) : 1,11 à 1,113. Tégée, T. d’Athéna : 1,123. Olympie, Léonidaion :
1,129. Épidaure, T. d’Asclépios : 1,13. Stratos, T. de Zeus : 1,146. Samothrace, Hiéron : 1,17. Corinthe, Stoa Sud :
1,173. T. d’Athéna Lindia : 1,19. Olympie, Portique Sud : 1,132. Délos, Portique d’Antigone : 1,196. Delphes,
T. d’Apollon et Cos, temple A d’Asclépios : 1,20. Samothrace, Altar Court : 1,23. Delphes, Trésor de Cyrène :
1, 243. Mamurt Kaleh, T. de Mèter (281-263 av.) : 1,304. Samothrace, Arsinoéion : 1,31. Pergame, T. de Héra
Basiléia (159-138 av.) : 1,371. Délos, Dôdécathéon : 1,39.
*12 bis) Hauteur de l’architrave / Hauteur de la frise³⁹² = 0,71.
Délos, Dôdécathéon : 0,721. Pergame, T. de Héra Basiléia (159-138 av.) : 0,729. Samothrace, Arsinoéion :
0,763. Mamurt-Kaleh, T. de Mèter (281-263 av. J.-C.) : 0,766. Delphes, Trésor de Cyrène : 0,819. Délos,
Portique d’Antigone : 0,835. Corinthe, Stoa Sud : 0, 852. Samothrace, Altar Court : 0,855. Stratos, T. de Zeus :
0,872. Olympie, Stoa Sud : 0,883. Olympie, Léonidaion : 0, 885. Tégée, T. d’Athéna : 0,889. Oropos, stoa : 0,895.
Delphes, temple en calcaire, Némée, T. de Zeus, Pergame, T. d’Athéna Polias (330-320 av.) : 0,898. Athènes,
Asclépiéion : 0,899. Mégalopolis, Stoa Philippéios³⁹³ : 0,914. Lépréon, T. de Dèmèter : 0,974 . Aigai-Vergina,
Palais : 1,00.
*13) Hauteur des métopes/Largeur des métopes³⁹⁴ = 1,256.
Stratos, T. de Zeus : 0,990. Épidaure, T. d’Artémis : 0,994. Lépréon, T. de Dèmèter : 1,00. Tégée,
T. d’Athéna : 1,006. Némée, T. de Zeus : 1,008. T. d’Athéna Lindia : 1,014. Samothrace, Hiéron : 1,035.
Samothrace, Arsinoéion : 1,038. Corinthe, Stoa Sud : 1,04. Delphes, Trésor de Cyrène : 1,089 . Aigai-Vergina,
Palais : 1,133. Mégalopolis, Stoa Philippéios : 1,138. Pergame, T. d’Athéna Polias : 1,146.
*14) Hauteur des triglyphes/Largeur des triglyphes³⁹⁵ = 1,85.
Delphes, temple en calcaire : 1,437. Stratos, T. de Zeus : 1,513. Tégée, T. d’Athéna : 1,532. Mamurt-Kaleh,
T. de Mèter : 1,551. Lépréon, T. de Dèmèter : 1,555. Delphes, Tholos : 1,557. Tégée, T. d’Athéna : 1,532.
Samothrace, Hiéron : 1,552. T. d’Athéna Lindia : 1,558. Épidaure, T. d’Asclépios : 1,560. Samothrace, Altar
Court : 1,569. Delphes, Trésor de Cyrène : 1,659. Aigai-Vergina, Palais : 1,7. Mégalopolis, Stoa Philippéios :
1,707. Corinthe, Stoa Sud : 1,71. Olympie, Léonidaion : 1,75.
15) Largeur des métopes/Largeur des triglyphes³⁹⁶ = 1,475.
Délos, Dôdécathéon : 1,331. Cos, Temple A d’Asclépios : 1,411. Olympie, Mètrôon : 1,444. Delphes, t. en
calcaire : 1,458. Corinthe, Stoa Sud : 1,463. Épidaure, Tholos : 1, 479. Delphes, Tholos et T. d’Apollon : 1,488.
Samothrace, Altar Court : 1,490. Mégalopolis, Stoa Philippéios et Samothrace, Monument de Philippe III et
d’Alexandre IV : 1,493. Olympie, Stoa Sud : 1,495. Olympie, Léonidaion, Aigai-Vergina, Palais et Samothrace,
Hiéron : 1,500. Samothrace, Arsinoéion : 1, 506. Delphes, Trésor de Cyrène : 1,51. Thèbes, T. d’Apollon : 1,513.
Stratos, T. de Zeus : 1,528. Tégée, T. d’Athéna : 1,532. T. d’Athéna Lindia : 1,537. Lépréon, T. de Dèmèter :
1,573. Olympie, Edifice Sud-Est : 1,621.
Bibliographie
AHHD I et II : R. Vallois, L’Architecture hellénique et hellénistique à Délos jusqu’à l’éviction des Déliens
(166 av. J.-C.) (B.E.F.A.R. 157), Première partie, Les monuments, Paris (1966) ; Deuxième partie,
Grammaire historique de l’architecture délienne, première livraison, Paris (1966) ; deuxième livraison,
Athènes (1978).
AUBERSON 1976 : P. Auberson, « Le temple de Dionysos », in Eretria V, Ausgrabungen und Forschungen,
Fouilles et recherches, Berne (1976), p. 59-67, plans I et II.
BAUER 1973 : H. Bauer, Korinthische Kapitelle des 4. und 3. Jahrhunderts v. Chr. (MDAI(A) 3. Beiheft), Berlin
(1973).
BAUER 1977 : H. Bauer, « Lysikratesdenkmal, Baubestand und Rekonstruktion », MDAI(A) 92 (1977),
p. 197-227, pl. 91-96, Beil. 5-10.
BECKER 2003 : Th. Becker, Griechische Stufenanlagen : Untersuchungen zur Architektur, Entwicklungsgeschiche,
Funktion und Repräsentation, Münster (2003).
BENSON 1893 : E. F. Benson, « The Thersilion at Megalopolis », JHS 13 (1892-93), p. 319-327, pl. XXI.
BILLOT 1997 : M.-Fr. Billot, « Le décor des toits de Grèce du IIe siècle av. au Ier siècle ap. J.-C. Traditions,
innovations, importations (Première partie) », BCH 121 (1997), p. 235-290.
BOUSQUET 1952 : FD II, J. Bousquet, Le Trésor de Cyrène, Athènes-Paris (1952).
BRUNEAU 1969 : Ph. Bruneau, « Prolongement de la technique des mosaïques de galets en Grèce », BCH 93
(1969), p. 308-332.
BRUNEAU 1979 : Ph. Bruneau, « La mosaïque grecque classique et hellénistique », Archeologia (Pologne) 27
(1979), p. 12-42.
CAVVADIAS 1893 : P. Cavvadias, Fouilles de Lykosoura. Livraison I, Sculptures de Damophon, Athènes
(1893).
CHLÉPA 2001 : E. A. Chlépa, Τό Ἀρτεμίσιο καὶ οἱ οἴκοι τῆς δυτικῆς πτέρυγας τοῦ Ἀσκληπιείου (Βιβλιοθήκη τῆς
ἐν Ἀθῆναις Ἀρχαιολογικῆς Ἑταιρείας, ἀριθ. 211), Athènes (2001).
COOPER 1996 : Fr. A. Cooper, The Temple of Apollo Bassitas, The Architecture, I, Text ; III, Illustrations,
Princeton (1996).
COOPER 1999 : Fr. A. Cooper, « Curvature and Other Architectural Refinements in a Hellenistic Heroon at
Messene », in HASELBERGER 1999, p. 185-197.
COULTON 1976 : J. J. Coulton, The Architectural Development of the Greek Stoa, Oxford (1976).
COURBY 1927 : FD II, F. Courby, La terrasse du temple, Paris (1927).
COURBY 1931 : EAD XII, F. Courby, Les temples d’Apollon, Athènes-Paris (1931).
COURBY, PICARD 1924 : F. Courby, CH. Picard, Recherches archéologiques à Stratos d’Acarnanie, Paris
(1924).
DANIEL 1904 : A. M. Daniel, « Damophon », JHS 24 (1904), p. 41-57.
DANNER 1989 : P. Danner, Griechische Akrotere der archaischen und klassischen Zeit (RdA Suppl. 5), Rome
(1989).
DICKINS 1906 : G. Dickins, « Damophon of Messene. Part I.- His Date », ABSA 12 (1905-06), p. 109-136.
DYGGVE 1960 : E. Dyggve, Le Sanctuaire d’Athana Lindia et l’architecture lindienne (Lindos, Fouilles de
l’Acropole 1902-1914 et 1952, III, i), Berlin-Copenhague (1960).
DINSMOOR 1950 : W. B. Dinsmoor, The Architecture of Ancient Greece3, Londres (1950).
DÖRPFELD 1890 : W. Dörpfeld, « Miscellen. Funde », MDAI(A) 15 (1890), p. 226-234
DÖRPFELD 1893 : W. Dörpfeld, « Funde », MDAI(A) 18 (1893), p. 212-223.
DÖRPFELD 1895 : W. Dörpfeld, « Funde », MDAI(A) 20 (1895), p. 374-376.
DUGAS, BERCHMANS, CLEMMENSEN 1924 : Ch. Dugas, J. Berchmans, M. Clemmensen, Le Sanctuaire
d’Aléa Athéna à Tégée au IVE siècle, Paris (1924)
EAD : Exploration Archéologique de Délos.
FD : Fouilles de Delphes.
FELTEN 1987 : Fl. Felten, Arkadien (Antike Welt Sondernr.), Mayence (1987).
FELTEN 1993 : Fl. Felten, « Griechische Heiligtümer in hellenistischer Zeit », in F. Blakolmer (éd.), Fremde
Zeiten. Festschrift für Jürgen Borchhardt zum sechzigsten Geburtstag am 25. Februar 1996, dargebracht
von Kollegen, Schülern und Freunden, Vienne (1996), Bd. 1, p. 139-158.
FRAISSE, LLINAS 1995 : EAD XXXVI, Ph. Fraisse, Ch. Llinas, Documents d’architecture hellénique et
hellénistique, Athènes (1995).
FRAZER 1990 : Samothrace 10, A. Frazer (éd.), The Propylon of Ptolemy II, Princeton (1990).
GARDNER 1891 : E. A. Gardner, « Archaeology in Greece, 1890-1891 », JHS 12 (1891), p. 385-397.
GARDNER, SCHULTZ et al. 1892 : E. A. Gardner, W. Loring, G. C. Richardson, W. J. Woodhouse, Excavations
at Megalopolis 1890-1891, with an Architectural Description by R. W. Schultz (JHS Suppl. I), Londres
(1892).
GINOUVÈS 1992 : R. Ginouvès, Dictionnaire méthodique de l’architecture grecque et romaine, II, Éléments
constructifs : supports, couvertures, aménagements intérieurs, Athènes, Rome (1992).
GINOUVÈS, MARTIN 1985 : R. Ginouvès, R. Martin, Dictionnaire méthodique de l’architecture grecque et
romaine, I, Matériaux, techniques de construction, techniques et formes du décor, Athènes, Rome (1985).
GINOUVÈS et al. 1993 : R. Ginouvès, I. Akamatis, M. Andronicos et al., La Macédoine de Philippe II à la
conquêtre romaine, Paris (1993).
GRUBEN 2001 : G. Gruben, Griechische Tempel und Heiligtümer5, Munich (2001).
Guide de Délos4 : Ph. Bruneau, J. Ducat et al., Guide de Délos (4e édition refondue et mise à jour) (Sites et
Monuments, 1), Athènes (2005).
Guide de Thasos2 : Y. Grandjean, F. Salviat et al., Guide de Thasos (2e édition refondue et mise à jour) (Sites et
monuments, 3), Athènes (2000).
HASELBERGER 1999 : L. Haselberger (éd.), Appearance and Essence. Refinements of Classical Architecture :
Curvature (University Museum (University of Pennsylvania) Monograph 107, Symposium series 10),
Philadelphia (1999).
HELLMANN 2006 : M. Ch. Hellmann, L’architecture grecque. 2. Architecture religieuse et funéraire, Paris
(2006).
HILL, WILLIAMS II, 1966 : B. H. Hill, C. K. Williams II, The Temple of Zeus at Nemea, Princeton (1966).
HOEPFNER 1996 : W. Hoepfner, « Zum Typus der Basileia und der königlichen Andrones », in Hoepfner,
Brands 1996, p. 1-43.
HOEPFNER, BRANDS 1996 : W. Hoepfner, G. Brands (éd.), Basileia. Die Paläste der hellenistischen Könige.
Internationales Symposion in Berlin vom 16.12.1992 bis 20.12.1992, Mayence (1996).
JANTZEN 1976 : U. Jantzen (éd.), Neue Forschungen in griechischen Heiligtümern. Internationales Symposion
in Olympia vom 10. bis 12. Oktober 1974, anlässlich der Hundertjahrfeier der Abteilung Athen und der
Deutschen Ausgrabungen in Olympia, Tübingen (1976).
JOST 1985 : M. Jost, Sanctuaires et cultes d’Arcadie (Études péloponnésiennes IX), Paris (1985).
JOST 1994 : M. Jost, « Nouveau regard sur les Grandes Déesses de Mégalopolis », Kernos 7 (1994), p. 119-129.
KAVVADIAS 1889 : P. Kavvadias (éd.), DeltArch 1889.
KAVVADIAS 1890 : P. Kavvadias (éd.), ArchDelt 1890.
KNELL 1983 A : H. Knell, « Lepreon, der Tempel der Demeter », MDAI (A) 98 (1983), p. 113-147, pl. 23-36,
Beil. 1-2.
KNELL 1983 B : H. Knell, « Dorische Ringhallentempel in spät- und nachklassischer Zeit », JDAI 98 (1983),
p. 203-233.
KNELL 2000 : H. Knell, Athen im 4. Jahrhundert v. Chr. Eine Stadt verändert ihr Gesicht : archäologische-
kulturgeschichtliche Betrachtungen, Darmstadt (2000).
KOENIGS 1984 : W. Koenigs, Die Echohalle (OlForsch XIV), Berlin (1984).
KORRES 2000 : M. Korres, « Κλασική αθηναϊκή αρχιτεκτονική », in ΑΘΗΝΑΙ, Από την Κλασική Εποχή εως
Σήμερα (5ο αι. π.Χ.-2000 μ.Χ.), Athènes (2000).
KOUROUNIOTIS 1906 : K. Kourouniotis, « Αἱ ἐν Λυκοσούραι ἐργασίαι », PraktArchEt 1906, p. 120-123.
KOUROUNIOTIS 1907 : K. Kourouniotis, « Ἀνασκαφαὶ ἐν Λυκουσούραι », PraktArchEt 1907, p. 112-113.
KOUROUNIOTIS 1911 : K. Kourouniotis, Κατάλογος τοῦ Μουσείου Λυκοσούρας, Athènes (1911).
KOUROUNIOTIS 1912 : K. Kourouniotis, « Τὸ ἐν Λυκοσούραι Μέγαρον τῆς Δεσποίνης », ArchEph (1912),
p. 142-161.
KUNZE, SCHLEIF 1938 : E. Kunze, H. Schleif, « Die Südstoa », in JDAI 53 (1938), II. OlBer, p. 28-41.
LACOSTE 1920 : FD II, La terrasse du temple, 1, Planches, relevés et restaurations par H. Lacoste, Paris
(1920).
LAMBRINOUDAKIS 1999 : Ο.Ε.Σ.Μ.Ε., V. Lambrinoudakis (éd.) Το Ασκληπιείο της Επιδαύρου. Η έδρα του
Θεού ιατρού της αρχαιότητας. Η συντήρηση των μνημείων του, Athènes (1999).
LAMBRINOUDAKIS 2002 : V. Lambrinoudakis, « Conservation and research : new evidence on a long-
living cult. The Sanctuary of Apollo Maleatas and Asclepios at Epidauros », in M. Stamatopoulou,
M. Yeroulanou (éd.), Excavating Classical Culture. Recent Archaeological Discoveries in Greece, Oxford
(2002), p. 213-224.
LAROCHE 1988 : D. Laroche, « L’emplacement du trésor de Cyrène à Delphes », BCH 112 (1988), p. 291-305.
LAUTER 1986 : H. Lauter, Die Architektur des Hellenismus, Darmstadt (1986).
LAUTER, LAUTER-BUFE 2004 : H. Lauter, H. Lauter-Bufe, « Thersilion und Theater in Megalopolis. Das
Bauensemble im Licht neuer Forschungen », ArchAnz (2004), p. 135-176.
LAUTER, SPYROPOULOS 1998 : H. Lauter, Th. Spyropoulos, « Megalopolis. 3. Vorbericht 1996-1997 »,
ArchAnz 113 (1998), p. 415-451.
LAWRENCE 1957 : A. W. Lawrence, Greek Architecture, Baltimore (1957).
LAWRENCE, TOMLINSON 1996 : A. W. Lawrence, Greek Architecture Architecture, revised by R. A. Tomlinson,
Yale University Press (1996).
LÉONARDOS 1896 : V. Léonardos, « Ἀνασκαφαὶ τοῦ ἐν Λυκοσούραι ἱεροῦ τῆς Δεσποίνης », PraktArchEt 1896
(paru en 1897), p. 95-126, 4 pl. h. t.
LÉONARDOS 1899 : V. Léonardos, « Λυκοσούρας ψήφωμα », ArchEph 1899, col. 43-48, pl. 3.
LÉVY 1967 : E. Lévy, « Sondages à Lykosoura et date de Damophon », BCH 91 (1967), p. 518-545.
LÉVY, MARCADÉ 1972 : E. Lévy, J. Marcadé, « Au Musée de Lykosoura », BCH 96 (1972), p. 967-1004.
MAKARONAS, GIOURI 1989 : Ch. Makaronas, E. Giouri, Οἱ οἰκίες ἁρπαγῆς τῆς Ἑλένης καὶ Διονύσου τῆς
Πέλλας (Βιβλιοθήκη τῆς ἐν Ἀθήναις Ἀρχαιολογικῆς Ἑταιρείας, ἀριθ. 109), Athènes (1989).
MALLWITZ 1972 : A. Mallwitz, Olympia und seine Bauten, Munich (1972).
MARTIN 1965 : R. Martin, Manuel d’architecture grecque. I. Matériaux et techniques, Paris (1965).
McCREDIE 1968 : J. R. McCredie, « Samothrace : Preliminary Report on the Campaigns of 1965-1967 »,
Hesperia 37 (1968), p. 200-234, pl. 58-72.
McCREDIE 1979 : J. R. McCredie, « Samothrace : Supplementary Investigations 1968-1977 », Hesperia 48
(1979), p. 1-44.
McCREDIE, ROUX et al. : J. R. McCredie, G. Roux, S. M. Shaw, J. Kurtich, Samothrace 7, The Rotunda of
Arsinoe, Princeton (1992).
MICHAUD 1973 : FD II, J.-P. Michaud, Le Trésor de Thèbes, Athènes (1973).
MICHAUD 1977 : FD II, J.-P. Michaud, Delphes, Marmaria. Le temple en calcaire, Athènes (1977).
NORMAN 1984 : N. J. Norman, « The Temple of Athena Alea at Tegea », AJA 88 (1984), p. 169-194.
NORMAND 1892 : Ch. Normand, « Les dernières fouilles en Grèce. Voyage au temple de la Souveraine
d’Arcadie. Essai sur le Temple de Despina à Lycosura », L’Ami des monuments et des Arts 6 (1892),
p. 151-164.
NORMAND 1895 : Ch. Normand, Corpus des Monuments grecs. Second livre, Lykosoura, Plans, dessins,
mesures et photographies réunis au cours de La Nouvelle exploration archéologique et artistique de la
Morée par Ch. Normand, Directeur de L’Ami des Monuments et des Arts, Architecte diplômé par le
Gouvernement, Secrétaire général et fondateur de la Société des Amis des Monuments Parisiens, Président
et Membre honoraire ou correspondant de diverses Sociétés scientifiques, Parisien de Paris, Paris (s.d., très
vraisemblablement 1895).
OlBer : Olympia Bericht.
OlForsch : Olympische Forschungen.
ORLANDOS 1915 : A. K. Orlandos, « Ὁ ναὸς τοῦ Ἀπόλλωνος Πτώιου », ArchDelt 1 (1915), p. 94-110.
ORLANDOS 1966 et ORLANDOS 1968 : A. K. Orlandos, Les matériaux de construction et la technique
architecturale des anciens grecs, traduit du grec par V. Hadjimichali, Première partie, Paris (1966) ;
Deuxième partie, Paris (1968).
ORLANDOS 1976 : A. K. Orlandos, « Νεώτεραι ἔρευναι ἐν Μεσσήνηι (1957-1973) », in Jantzen 1976, p. 9-38.
ØSTBY 1991 : E. Østby, « Templi di Pallantion et dell’Arcadia : confronti e sviluppi », ASAtene LXVIII-LXIX
(n. s. LII-LIII) (1990-1991), p. 285-392 et deux dépliants.
ØSTBY 1992 : E. Østby, « Der dorische Tempel von Pherai », OpAth 19 (1992), p. 85-113.
PAKKANEN 1998 : J. Pakkanen, The Temple of Alea Athena at Tegea. A Reconstruction of the Peristyle Column
(Publications by the Department of Art History at the University of Helsinki, n° XVIII), Helsinki (1998).
PAKKANEN 2004 : J. Pakkanen, « The Temple of Zeus at Stratos : New observations on the Building Design »,
Arctos, Acta Philologica Fennica XXXVIII (2004), p. 95-121.
PAKKANEN 2005 : J. Pakkanen, « The Temple of Athena Alea at Tegea : Revisiting Design-Unit Derivation
from Buildings Measurements », in E. ØSTBY (éd.), Ancient Arcadia. Papers from third international
seminar on Ancient Arcadia, held at the Norwegian Institute at Athens, 7-10 May 2002, Athènes (2005),
p. 167-183.
PAPACHATZIS 1980 : N. D. Papachatzis, Παυσανίου Ἑλλάδος Περιήγησις, Βιβλία 7 καὶ 8, Ἀχαϊκὰ καὶ
Ἀρκαδικά, Athènes (1980).
PETSAS 1966 : Ph. M. Petsas, Ὁ Τάφος τῶν Λευκαδίων (Βιβλιοθήκη τῆς ἐν Ἀθήναις Ἀρχαιολογικῆς Ἑταιρείας,
ἀριθ. 57), Athènes (1966).
PFAFF 2003 : Ch. A. Pfaff, The Argive Heraion. Results of Excavations conducted by the American School of
Classical Studies at Athens, Vol. I, The Architecture of the Classical Temple of Hera, Athènes (2003).
ROBERTSON 1943-45 : D. S. Robertson, A Handbook of Greek and Roman Architecture2, Cambridge (1943,
réimpr. 1945).
ROUX 1961 : G. Roux, L’Architecture de l’Argolide aux IVE et IIIE siècles avant J.-C. (B.E.F.A.R. 199), Paris
(1961).
RUMSCHEID 1994 : Fr. Rumscheid, Untersuchungen zur Keinasiatischen Bauornamentik des Hellenismus
(Beiträge zur Erschliessung hellenistischer und kaiserzitlicher Skulptur und Architektur, 14), 2 vol.,
Mayence (1994).
SALZMANN 1982 : D. Salzmann, Untersuchungen zu den antiken Kieselmosaiken, von den Anfängen bis zum
Beginn der Tesseraschmuck (Archäologische Forschungen 10), Berlin (1982).
Samothrace, Guide6 : K. Lehmann, Samothrace. A guide to the Excavations and the Museum6, Thessalonique
(1998).
SHOE 1936 : L. T. Shoe, Profiles of Greek Mouldings, Cambridge Mass. (1936).
SCHLEIF, ZSCHIETZSCHMANN 1944 : H. Schleif, W. Zschietzschmann, « Das Philippeion », in OlForsch I,
Berlin (1944), p. 1-52.
SPYROPOULOS, LAUTER et al. 1995 : Th. Spyropoulos, H. Lauter, H. Lauter-Bufe, U. Kreilinger, « Megalopolis.
Vorbericht 1991-1993 », ArchAnz (1995), p. 119-128.
SPYROPOULOS, LAUTER et al. 1996 : Th. Spyropoulos, H. Lauter et al., « Megalopolis, 2. Vorbericht
1994-1995 », ArchAnz (1996), p. 269-286.
SVOLOPOULOS 1995 : D. Svolopoulos, Ναός Επικουρίου Απόλλωνος Βασσών, Αρχιτεκτονική Μελέτη,
Athènes (1995).
THALLON 1906 : I. C. Thallon, « The Date of Damophon of Messene », AJA 10 (1906), p. 302-329.
The Athenian Agora, Guide4 : J. Camp, The Athenian Agora, Guide4, Athènes (1990).
THÉMÉLIS 1993 A : P. Thémélis, « Damophon von Messene. Sein Werk im Licht der neuen Ausgrabungen »,
AntK 36 (1993), p. 24-40, pl. 3-9.
THÉMÉLIS 1993 B : P. Thémélis, « Ο Δαμοφών και η δραστηριότητά του στην Αρκαδία », in O. Palagia,
W. Coulson (éd.), Sculpture from Arcadia and Laconia Proceedings of an international conference held
at the American School of Classical Studies at Athens, April 10-14, 1992 (Oxbow Monograph 30), Oxford
(1993), p. 99-109.
THÉMÉLIS 1994 : P. Thémélis, « Damophon of Messene : new evidence », in K. A. Sheedy (éd.), Archaeology
in the Peloponnese. New Excavations and Research (Oxbow Monograph 48), Oxford (1994), p. 1-37,
pl. 1-18.
THÉMÉLIS 1996 : P. Thémélis, « Damophon », in O. Palagia, J. J. Pollitt (éd.), Personal Styles in Greeek
Sculpture (Yale Classical Studies XXX), Cambridge (1996), p. 130-187, fig. 91-131.
THÉMÉLIS 2000 : P. G. Thémélis, Ἥρωες καὶ Ἡρῷα στὴ Μεσσὴνη (Βιβλιοθήκη τῆς ἐν Ἀθήναις Ἀρχαιολογικῆς
Ἑταιρείας ἀριθ. 210), Athènes (2000).
THÉMÉLIS 2002 : P. G. Thémélis, Η Αρχαία Μεσσήνη, Athènes (2002).
TÖLLE-KASTENBEIN 1994 : R. Tölle-Kastenbein, Das Olympieion in Athen, Cologne (1994).
TRAVLOS 1971 : J. Travlos, Bildlexikon zur Topographie des antiken Athen, Tübingen (1971).
TRAVLOS 1976 : J. Travlos, « Τρεῖς ναοὶ τῆς Ἀρτέμιδος· Αὐλιδίας, Ταυροπόλου καὶ Βραυρωνίας », in Jantzen
1976, p. 197-205.
TSIBIDOU-AVLÔNITI 2005 : M. Tsibidou-Avlôniti, Μακεδονικοί Τάφοι στον Φοίνικα και στον Άγιο Αθανάσιο
Θεσσαλονίκης (Δημοσιεύματα του Αρχαιολογικού Δελτίου αρ. 91), Athènes (2005).
WACKER 1996 : Ch. Wacker, Das Gymnasium in Olympia. Geschichte und Funktion (Würzburger Forschungen
zur Altertumskunde, 2), Würzburg (1996).
WESTCOAT 2003 : B. D. Westcoat, « Athens and Macedonian royalty on Samothrace : the Pentelic
connection », in O. Palagia, St. V. Tracy (éd.), The Macedonians in Athens, 322-229 B.C., Proceedings
of an International Conference held at the University of Athens, May 24-26, 2001, Oxford (2003),
p. 102-116.
WILL 1955 : EAD XXII, E. Will, Le Dôdékathéon, Athènes (1955).
WILLIAMS LEHMANN 1964 : Ph. Williams Lehmann, « The Technique of the Mosaic at Lykosoura », in
L. Freeman Sandler (éd.), Essays in Memory of Karl Lehmann, New York (1964), p. 190-197.
WILLIAMS LEHMANN 1969 : Samothrace III, Ph. Williams Lehmann, The Hieron, Princeton (1969).