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Art Grec

Axes
• Introduction
• I- La Grèce antique : périodes et Styles
– La période archaïque
– La période classique
– La période hellénistique
• II- Architecture
– Caractéristiques des constructions grecques
– Les styles architecturaux
– Le temple
– Le théâtre
• III- Peinture et céramique
– figure noire
– figure rouge
• IV- La sculpture grecque
– Statue de Zeus
– Phidias célèbre sculpteur
Conclusion
Introduction
• Les historiens d'art définissent généralement l'art
grec ancien comme l'art produit dans la région
parlant le grec entre le Xe et le Ier siècle av. J.c. Ils
excluent généralement l'art des civilisations
minoenne ( île de Crête) et mycénienne (au sud
de la Grèce continentale), qui existaient entre le
XVIIIe et le XIIe siècle av. J.-C..
- Les historiens d'art s'accordent généralement
pour dire que l'art grec ancien se termine avec
l'établissement de la culture romaine dans le
monde parlant le grec.
• La Grèce antique a légué aux civilisations qui lui ont
succédé un héritage culturel riche et varié. Elle s'est
imposée par la richesse de sa culture et la force qu'elle
a su donner à la concrétisation de ses idées et à la mise
en pratique de ses théories. C'est en cela que réside le
miracle grec.

• L'art grec ancien a survécu jusqu'à nous sous la forme


de sculpture et d'architecture mais également sous des
formes d'art plus mineures comme la fabrication de
pièces de monnaie, de poterie et de joaillerie.
• L’art grec était mêlé à la vie quotidienne. Il se
rencontrait dans les temples, les théâtres, les
cimetières et dans les objets usuels des demeures
privées (cruches, coupes, miroirs, bijoux).
• La notion que le nombre est la clef de l’harmonie
était solidement implantée dans les arts.
• Le canon grec est un Modèle idéal de proportions
choisi par un artiste pour représenter l'être
humain. Il repose sur des règles de proportion en
architecture comme en sculpture. Ces canons
n’étaient pas pour autant un frein à la créativité.
• Dans le domaine des arts visuels, un canon
désigne une règle de proportions des dimensions
des membres permettant d'obtenir une beauté
idéale en sculpture et en peinture.
I- La Grèce antique : périodes
et Styles
• L'art de la Grèce antique remonte au Ier millénaire av. J.-C.
L'art grec concerne la Grèce, les colonies installées sur les
bords de la Méditerranée et de la mer Noire, notamment la
côte occidentale de la Turquie, l'Italie du Sud et la Sicile (ou
Grande Grèce).
• Il a ses racines dans la civilisation créto-mycénienne ; grâce
à sa qualité et à l'universalité de certaines formules, il a
influencé d'autres civilisations anciennes et joué un rôle
capital dans le développement de l'art de l'Occident.
• On distingue généralement 3 périodes dans l'évolution de
l'art grec: la période archaïque, la période classique et la
période hellénistique.
Carte de la Grèce
antique
Carte des principales colonies de la Grèce
antique
A- La période archaïque

• C'est la période qui s'étend approximativement de l'an 800


avant Jésus-Christ à l'an 480. Elle atteint son apogée au –
VIe siècle.

La période archaïque correspond à l'essor et à la


maturation qui préparent l'accomplissement de l'époque
classique. Les monuments se multiplient en Grèce, mais
également en Grèce de l'Est et dans les prospères colonies
occidentales.
• C’est la première fois que les artistes signent leurs œuvres.
La statuaire représente l’homme: le kouros est un jeune
homme nu, debout, les bras le long du corps et la jambe
gauche en avant. La korè est une jeune fille apportant des
offrandes, habillée de plis et de drapés.
B- La période classique 

• Cette période initie le classicisme et durera du 480 à 323


AV. J. C.
• C’est la période la plus brillante de toute l’histoire de la
civilisation grecque et ceci dans tous les domaines:
politique, artistique, économique, philosophique,
scientifique; Il a connu un artiste de grand renom,
Polygnote de Thasos (~500 env. à -~440 env). Cet
artiste serait le premier à avoir introduit dans la peinture
grecque l'étagement des figures (pour suggérer la
perspective) et l'expression des sentiments.  L'évolution de
sa peinture se fit vraisemblablement sur support mural et
non sur les vases. Cependant, toutes ses œuvres ont été
perdues.
C- La période hellénistique

• La période hellénistique correspond à la défaite de la Grèce face


aux troupes de Philippe de Macédoine, de son fils, Alexandre et de
l'empire crée par ce dernier. C'est-à-dire qu'elle s'étend
approximativement du IV° siècle a J.C. au I siècle Jésus-Christ. Elle
concerne surtout l‘Est du bassin méditerranéen.

• D'après l'ensemble des témoignages, la peinture atteint à cette


période la plénitude de ses moyens.
• Aux thèmes tirés de l'histoire, de la religion et de la mythologie,
s'ajoutent des sujets anecdotiques, scènes populaires, etc. Le
paysage se développe avec le goût des citadins pour la campagne.
Une forme de décoration murale imitant une construction luxueuse
par le stuc modelé et coloré se répand sur les parois
• Les sculptures sont nues (mêmes les femmes), ou habillées en
draperie très près du corps. Ils font ressortir les détails.
II- Architecture
• L'architecture prospéra en Grèce à la fin de la période
mycénienne (du XIIe jusqu'au VIIe siècle av. J.-C.).
Cependant la plus grande partie des connaissances sur
l'architecture grecque provient de quelques restes de
constructions des époques classique, hellénistique ou
romaine — puisque l'architecture romaine a beaucoup
copié celle de la Grèce. Les temples sont les seules
constructions qui ont survécu en nombre.
• L’architecture était un « art public ». La Grèce
classique était pratiquement dépourvue de palais ou
de belles demeures privées. Parmi les édifices publics
les temples et, à un moindre degré, les théâtres
étaient ceux qui bénéficiaient du plus d’attention.
• L'architecture, comme la peinture et la sculpture, n'était
pas considérée comme un art au sens moderne par les
Grecs anciens. L'architecte était un artisan, employé par
l'État ou un riche client privé. Il n'y avait pas de distinction
entre l'architecte et l'entrepreneur. L'architecte faisait les
plans du bâtiment, engageait les travailleurs et les artisans
pour le construire et il était responsable aussi bien du
budget que des délais de livraison. Il n'avait pas le statut
élevé qu'ont les architectes de nos jours. Les noms des
architectes ne sont même pas connus avant le Ve siècle av.
J.-C. Un architecte comme Ictinos, qui a dessiné le
Parthénon, qui serait considéré aujourd'hui comme un
génie, fut considéré toute sa vie comme un très bon
artisan, pas plus.
A- Caractéristiques des constructions
grecques
• Le bâtiment était souvent soit un cube, soit un parallélépipède, fait
en pierre à chaux, abondante en Grèce, qui était coupée en larges
blocs avant d'être utilisée. Le marbre était un matériau assez cher
en Grèce : leur transport en gros blocs était difficile. Il était utilisé
pour les sculptures décoratives, mais pas pour les structures, sauf
pour la plupart de grands bâtiments de l'ère classique.

• Le cube ou le parallélépipède de base était souvent flanqué d'une


colonnade (rangée de colonnes) soit sur deux, soit sur quatre côtés.
C'est le cas du Parthénon. Parfois, les bâtiments cubiques avaient à
l'entrée un portique, comme plus tard au Panthéon. Les Grecs
connaissaient le principe de l'arche de maçonnerie mais l'utilisaient
peu, car ils en posaient peu de dômes sur leurs bâtiments; ces
raffinements furent laissés aux Romains. Les Grecs couvraient leurs
bâtiments avec des poutres en bois couvertes de tuiles de terre
cuite (ou parfois de marbre).
• La faible hauteur des toits grecs produisait une forme
triangulaire à chaque extrémité des bâtiments, le
fronton, qui était souvent orné de sculptures. Sur les
côtés du bâtiment, entre le haut des colonnes et le toit,
se trouvait une rangée de blocs appelée actuellement
entablure dont les surfaces apparentes portaient
souvent des sculptures appelées frises, qui alternaient
des métopes et des triglyphes. Aucun des bâtiments
grecs n'a conservé intactes ces sculptures, mais on peut
les voir sur des copies modernes de temples grecs
comme à l'Académie Nationale Grecque à Athènes.
Une métope est un panneau à peu près
rectangulaire, le plus souvent décoré de reliefs
sous un bandeau horizontal

Triglyphe : En architecture, élément à rainures


verticales disposé en alternances avec des
métopes sur une frise dorique.
• L’architecture grecque évolua vers de plus grandes
dimensions, plus de décorations plutôt que vers des
conceptions nouvelles. Les Grecs n’utilisèrent ni l’arc, ni la
voûte connus depuis longtemps par les Babyloniens et les
Égyptiens.

• C'est au début du VIIe siècle av. J.-C. que furent bâtis les
premiers temples, constructions faites en brique, d'argile et
de poutres en bois, posées sur des soubassements en
pierre et coiffées de toitures plates. Lorsque la pierre
remplaça l'argile et le bois, l'architecture grecque devint
originale. Profitant de la solidité de ce matériau, les
architectes soucieux de la symétrie et de l'harmonie, firent
reposer le toit des temples sur des colonnes. Au long de
l'histoire de la Grèce, trois ordres caractériseront
l'ensemble formé par les colonnes, l'entablement et le
fronton: l'ordre dorique, l'ordre ionique et l'ordre
corinthien
B- Les styles architecturaux

• Les édifices grecs furent construits en trois styles


d'architectures connus: dorique, ionique et corinthien.
Ces trois ordres diffèrent seulement dans la proportion
et les détails, comme dans les chapiteaux des
colonnes. Ces chapiteaux constituent dans une série de
moulages et d'ornements placés au sommet des
colonnes dont la partie centrale se nomme fût. Cette
portion centrale est sillonnée de rainures légèrement
plus fines au sommet.
• Ces styles sont bien connus à travers les trois formes
de chapiteaux surplombant les colonnes, mais ils se
reconnaient aussi dans les éléments architecturaux et
décoratifs des bâtiments.
1- L’ordre dorique: est le Vocabulaire de
premier et le plus simple des l’ordre dorique :
trois ordres en architecture
grecque. Il privilégie la 1-Tympan du fronton
structure avant le décor. La 2- Acrotère
colonne dorique se 3Cimaise (du fronton)
caractérise par les éléments 4- Corniche
suivants: 5- Mutule
• La hauteur correspond à 6- Geison
environ 4 à huit fois le 7- Frise
diamètre de la colonne 8- Triglyphe
• Son chapiteau se compose 9- Métope
de moulures. (nue, sans 10- Larmier
décors), 11- Goutte
12- Réglet (ou
• leur fût orné de 20 Regula)
cannelures 13- Architrave
• l'absence de base (pour le 14- Chapiteau
dorique grec) ; 15 - Abaque
• la frise dorique se caractérise 16- Échine
par ses triglyphes et ses 17- Colonne
métopes. 18- Cannelures
• Parmi les bâtiments doriques 19- Stylobate
les plus célèbres le
Parthénon à Athènes.
2- L’ordre ionique est apparu
vers 560 av. J.-C. Cet ordre, a
pour caractère général la grâce
et l'élégance.
• Les colonnes ioniques ont une
hauteur dépassant huit fois le
diamètre.
• Elles reposent sur une base
haute.
• Le fût des colonnes présente
ordinairement vingt-quatre
cannelures, séparées par un
listel.
• Le chapiteau ionique est orné
de deux volutes latérales d’une
élégance et d’une délicatesse de
profils admirables.
• Enfin, au-dessus des volutes,
l'abaque soutient
l'entablement.
3- L’ordre corinthien:
Apparu au milieu du Ve siècle av. Légende du dessin :
J.-C, cet ordre est déterminé par
une grande richesse d’éléments [1] tympan du fronton
et par un chapiteau décoré de [2] acrotère
rangées de feuilles d’acanthe. [3] cimaise (du fronton)
• La colonne corinthienne a [4] larmier
ordinairement dix diamètres de [6] denticules
haut. [7] frise
• Le fût de la colonne corinthienne [13] architrave
est ordinairement lisse quand [14] chapiteau
elles sont de marbre; et cannelé [16] fût
quand les colonnes sont de [17] colonne
granite. [18] cannelure
• Le nombre de cannelures varie [19] stylobate
de vingt à trente-deux (il est le [20] volute
plus souvent de vingt-quatre), [22] feuille d'acanthe
• La base adoptée par l'ordre [23] base
corinthien est généralement la [24] tores
base ionique.
Les Cariatides à l'entrée de
• Parfois, un groupe de
cariatides prend la place de l'Érechthéion à Athènes
colonnes ioniques, les plis des
vêtements évoquant les
cannelures de ces colonnes. La
plus célèbre de ces réalisations
est sans conteste l'Érechthéion
de l'Acropole d‘Athènes.
• Une cariatide ou caryatide est
une statue de femme souvent
vêtue d'une longue tunique,
soutenant un entablement sur
sa tête, remplaçant ainsi une
colonne, un pilier ou un
pilastre.  Il pourrait s'agir des
jeunes filles de la ville Laconie
 qui dansaient chaque année
en l'honneur d'Artémis
 Karyatis ( Déesse de la chasse)
C- Temple grec

• Le temple grec est la demeure de dieu, les fidèles n'y pénètrent


pas. Les sacrifices se font à l'extérieur du temple, sur un autel en
plein air.

Le temple a été d'abord construit en bois ou en brique crue puis, à


partir de la fin du VII è s. av. J.C., en pierre. Il est souvent entouré
d'une colonnade qui forme un péristyle (colonnade qui décore une
façade d’un édifice). C’était un monument en l’honneur de la
communauté, une démonstration de sa richesse
• Le lieu où devait être bâti un temple n'était pas choisi au hasard,
mais soigneusement étudié par les architectes grecs. Au service de
la religion, une nouvelle construction devait occuper une place
privilégiée dans le paysage afin de s'harmoniser avec lui tout en le
dominant. Il est situé au centre de la ville, visible de chaque point
de la cité.  
• Son plan s'inspire de celui du mégaron* mycénien ( pièce centrale
du palais ou d’une habitation ou salle de réception ).
• Les temples sont le plus souvent
rectangulaires (mais ils peuvent
être aussi circulaires). Ils sont
presque toujours orientés Est-
Ouest de façon à ce que les
rayons du soleil levant viennent
frapper la statue de la divinité
placée en face de la porte (le jour
où se célèbre la fête principale de
la divinité). Les dimensions des
temples peuvent varier. On les
classe en fonction du nombre de
colonnes qu'ils possèdent sur la
façade; le Parthénon possède huit
colonnes, on dit qu'il est octastyle
(octa = huit, style = colonne).

Plan synthétique du Mégaron mycénien  :


1/Vestibule 2/Salle principale 3/Colonnes
• Le temple a deux grandes fonctions :
1- abriter la statue de dieu (dans la
salle appelée "naos" ou "cella"). Le
Parthénon abritait la statue
d'Athéna Parthénos (jeune fille), elle
avait été sculptée par Phidias, elle
était toute en or et en ivoire (on dit
"chryséléphantine"). Cette statue a
disparu.

2- conserver les objets précieux, le


trésor de la cité, par exemple (salle
du trésor). L'entrée du temple se
trouve à l‘Est, mais les fidèles ne
peuvent pas y pénétrer (ce n'est pas
un lieu de culte), les cérémonies se
déroulent en plein air, sur l'autel
placé devant le temple.
• Commandé par Périclès, le
Parthénon a été construit de -
447 à -432 par Ictinos et décoré
par Phidias. Ses dimensions sont
impressionnantes pour
l’époque : 69,5 mètres sur
30,88 mètres.
• Inscrit depuis 1987 sur la liste
du patrimoine mondial de
l’humanité de l’UNESCO, le
Parthénon est un véritable
symbole de la Grèce .
• Signifiant littéralement
l’appartement des jeunes filles,
en l’occurrence la demeure
d’Athéna Parthénos, le
Parthénon est précisément
consacré à la déesse Athéna,
protectrice de la cité et déesse
de la guerre et de la sagesse.
le Parthénon d’Athènes
La statue d’Athéna
Cette statue (musée Parthénos
d'Athènes) est une copie
romaine en marbre qui se
trouvait dans le Parthénon.
La statue originale était
haute de 12 mètres (la copie
mesure 105 cm), la gloire de
Phidias repose en grande
partie sur cette statue d'or et
d'ivoire.

Le poids de l'or est évalué à


plus de 1000 kg, il constituait
une partie du trésor de la
cité et pouvait être enlevé
afin d'être repesé à tout
moment.
D- Théâtre
• Chaque cité grecque avait un théâtre. Il était
utilisé à la fois pour les réunions publiques et
pour les représentations théâtrales. Ces
représentations étaient à l'origine des
cérémonies religieuses; elles devinrent ensuite la
forme la plus appréciée de la culture grecque
vers le VIe siècle av. J.-C.
• Le théâtre était souvent à ciel ouvert, construit à
flanc de colline, à l'extérieur de la cité.
- Quelques théâtres grecs ont survécu jusqu'à nos
jours, le plus connu étant celui d'Épidaure.
• Il se composait de trois parties:
• L’enceinte (koîlon), gradins où se
situaient les spectateurs. Celle-ci
occupait plus de la moitié d’un cercle, et Théâtre de Dionysos
était fermée par un mur extérieur.
• Les Sièges d’honneur réservés aux
spectateurs de haut rang font l’objet
de dispositions et de soins spéciaux. Au
théâtre de Dionysos à Athènes, on peut
encore lire le nom de leurs titulaires,
magistrats ou personnages officiels.

• L’orkhêstra (partie la plus ancienne),


espace circulaire (diamètre d’environ
20m) au centre duquel se trouve l’autel
de Dionysos où évolue le chœur.

• La scène (skênê), plate-forme élevée de


un à deux mètres soutenue, du côté des
spectateurs, par un mur supportant les
décors, et sur lequel évoluent les
acteurs.
III- Peinture et céramique
• Les anciens Grecs fabriquaient de la poterie pour un usage
quotidien et non pas pour les exposer. La plus grande partie de la
poterie est constituée de récipients pour boire comme des
amphores, des cratères (vase à deux anses pour mélanger le vin et
l’eau), des jarres à eau , des bols et des coupes….
• Les peintures qui recouvraient les statues, les temples, les murs et
portiques ont bien souvent été perdues. Des indices laissent penser
que la peinture murale était très commune. Certains noms de
peintres très renommés survivent comme Apelle qui fut le peintre
de la cour d’Alexandre, mais seules les céramiques peintes
demeurent. Les céramiques peintes sont une constante de l’art grec
depuis l’Age du Bronze et peu de civilisations atteignirent un tel
niveau de perfection.
• La poterie grecque est souvent signée, parfois par le potier lui-
même et plus rarement par le peintre. Des centaines de peintres
sont cependant identifiables par leur style artistique.
A- Particularités de la céramique

• Dans la Grèce antique, la production des vases était


considérable. C’était une céramique usuelle, il est très
rare de trouver des objets non fonctionnels, et par
conséquent la décoration de ces objets relève du pur
plaisir esthétique. Bien que les gens ne possèdent pas
les moyens d’acquérir de belles céramiques peintes, la
production de masse était de haute qualité. La
céramique peinte utilitaire était universelle dans le
monde grec et constituait un produit phare des
exportations vers le monde extérieur.
• Beaucoup de figurines en terre cuite étaient également
produites, principalement pour servir d'offrandes dans
les temples.
Amphore Cratère
B- Les décors de la céramique

• Chaque région avait ses propres ateliers et


développa un style spécifique. Certes, toutes les
cités étaient en mesure de produire de la
céramique bon marché, mais seules Corinthe et
Athènes parvinrent à réaliser des objets
exceptionnels. Presque toujours décorés, ces
vases sont de véritables œuvres d’art. La
décoration emprunte ses thèmes à la mythologie
(dieux, héros), à la vie quotidienne de la cité
(guerres, sports, sacrifices, scènes érotiques)
mais jamais à la vie politique. Certains ateliers ou
peintres nous sont connus par leur signature.
• Au départ la céramique était ornée
de motifs géométriques, mais ces
éléments vont disparaitre au profit
Vase grec à figure noire
d’un goût plus réaliste
• Vers la fin du VIIe siècle apparaît la
technique de la « figure noire » : la
peinture noire est utilisée sur un
fond de terre qui passé au feu
devenait orange, voire jaune ou
rouge.
• La poterie à figures noires, avec des
détails en rouge et blanc et des
incisions pour les contours et les
détails est originaire de Corinthe
(700 av. J.-C.) et fut introduite dans
la région d’Athène une génération
plus tard. Elle fut très répandue
jusque vers 500 av. J.C.
Vase grec à figure
rouge

• La poterie « à figures
rouges», inventée vers 530
av. J.-C. inversa cette
tradition, en créant des
poteries peintes en noir
ornées de motifs rouges. Ce
dernier style a lentement
pris le pas sur le précédent.
• Ces techniques permettent
d’aller encore plus loin dans
la précision du dessin et la
recherche du réalisme.
IV- La sculpture
grecque
• La sculpture grecque demeurait une source importante de la
Renaissance italienne et restait le modèle classique de la culture
européenne jusqu'à la fin du XIXe siècle.
• Les Grecs ont dès le départ estimé que la représentation du corps
humain était le sujet le plus important du travail artistique.
Puisque leurs Dieux avaient une apparence humaine, il n'y avait pas
de distinction entre le sacré et le profane ; le corps humain était à
la fois profane et sacré. Un homme nu pouvait être aussi facilement
Apollon (dieu grec du chant, de la musique et de la poésie),ou
Hercule (le fils de Zeus) ou un champion de boxe olympique.
Pendant la période archaïque, la forme la plus importante de
sculpture était le kouros (pluriel kouroi), un homme nu debout. La
korê (pluriel korai), une femme debout, était également répandue
mais comme la société grecque ne permettait pas l'exposition de la
nudité féminine (jusqu'au IVe siècle av. J.-C.) elle reste toujours
vêtue.
Kouros de la période Charmantes, le sourire aux lèvres, parées
de tuniques de lin ioniques ( et de riches
archaïque, Musée manteaux drapés en plis fins , la  main
archéologique de Thèbes gauche relève l'habit tandis que la droite
est avancée pour tenir une offrande
A- Spécificités de la sculpture grecque

• Les Grecs lièrent étroitement la sculpture et


l’architecture : statues dans les temples, frises,
frontons, métopes. Comme en architecture, la
sculpture recherche l’harmonie décrite selon des
règles mathématiques. Jusqu’à la fin du IVe siècle,
les statues furent conçues pour être vues de face.
• Jusqu’au Ve siècle, la sculpture a le plus souvent
un caractère religieux et même en dehors des
temples, les thèmes étaient religieux.
• Le nu fut inventé par les Grecs et il demeura pendant
près d’un siècle principalement masculin.
• La sculpture classique se caractérise par une très
grande maîtrise du matériau (pierre ou bronze), une
bonne connaissance du corps humain et l’expression
d’un idéal. Les Romains furent largement influencés
par la statuaire grecque et ils produisirent plusieurs
copies de grandes statues classiques.
• Parmi les œuvres remarquables de la période
classique, la statue de Zeus à Olympie et la statue
d'Athéna Parthénos (toutes les deux réalisées par
Phidias ou sous sa direction). Ces deux œuvres ont été
perdues, bien que des copies plus petites et de bonnes
descriptions demeurent.
• Cette statue colossale représentait
le dieu grec du Ciel: Zeus. Elle fut
commandée en 450 avant J.C. au Statue de Zeus
sculpteur athénien Phidias par les
habitants de la ville d'Olympie,
située sur la côte ouest de la Grèce,
qui souhaitaient orner le temple de
la vieille ville.
• Réalisée en or et en ivoire, la
statue mesurait 12 m de haut et
était placée sur un piédestal de
2 m. Cette œuvre touchait presque
le plafond du temple. D'autre part,
le trône était décoré avec des
pierres précieuses, de l'ivoire, de
l'ébène et de l'or. 
• Cette œuvre demeura la statue du
dieu en l'honneur duquel les
anciens jeux olympiques furent
créés. Ils étaient organisés tout les
quatre ans et étaient les plus
célèbres des quatre jeux antiques
connus pendant l’histoire Grecque.
• Zeus était couronné d'un rameau Statue chryséléphantine de Zeus à
d'olivier. Il tenait, dans la main droite, Olympie
une statuette de Niké, Merveilles du monde
personnification de la victoire, elle-
même représentée couronnée d'un
bandeau et d'une guirlande. Ses
proportions sont ignorées. De la main
gauche, Zeus tenait un sceptre
richement décoré, sur lequel
un aigle était perché. Drapé dans
un himation (manteau) brodé de
figures animales et de fleurs, le dieu
portait des sandales. Son trône
comportait une décoration à la fois
sculptée, incrustée (pierres précieuses,
ébène) et peinte. Quatre petites
Victoires dansant couronnaient les
pieds du trône. L'ensemble fut réalisé
selon la technique chryséléphantine:
des plaques d'or et d'ivoire.
Phidias
• Phidias, le plus célèbre des sculpteurs de l'Antiquité grecque, appartient
autant à la réalité qu'à la légende. A la réalité, parce que, bien que l'on
connaisse peu de choses de sa vie, on sait qu'il est né autour de 490 et mort
autour de 430 av. J.-C. Il fut un proche de Périclès, chef d'Athènes, et se
chargea, à la demande de celui-ci, de diriger les travaux de l'Acropole,
détruite en 480 av. J.-C. par les Perses. Il eut des professeurs, des élèves, et
si l'on ne peut attribuer avec certitude à Phidias la paternité de telle ou telle
sculpture du Parthénon, ses oeuvres furent abondamment copiées au cours
des siècles, et l'on peut se faire une idée assez précise de son style et de
son art.
• Mais Phidias est aussi un personnage de légende, dont les oeuvres,
essentiellement religieuses, marquèrent ses contemporains. Légendaire,
son Athéna Promachos de bronze qui dominait Athènes, légendaire, son
Athéna Parthénos d'or et d'ivoire, et surtout son Zeus du temple d'Olympie,
également d'or et d'ivoire, l'une des 7 Merveilles du Monde. Ces statues
n'existent plus aujourd'hui, elles ont été pillées, détruites ou fondues. Mais,
lorsqu'elles furent dévoilées, elles firent une très grande impression : la
découverte d'une statue de Phidias était un évènement qui suscite de
nombreux commentaires, dont beaucoup sont arrivés jusqu'à nous
Conclusion
• La grande majorité des constructions grecques
n'ont pas survécu jusqu'à nos jours : soit elles ont
été pillées pendant les guerres, soit elles ont été
démontées pour utiliser les matériaux ou encore
elles ont été détruites par des tremblements de
terre fréquents en Grèce. Seuls quelques édifices,
comme le Parthénon et le Temple d'Héphaïstos, à
Athènes, ont été préservés. Des quatre
merveilles du monde construites par les Grecs (la
statue de Zeus à Olympie, le Temple d'Artémis à
Éphèse, le Colosse de Rhodes et le Phare
d'Alexandrie) aucune n'a survécu.
• la poterie peinte et la sculpture sont presque les seules
formes d'art qui ont été conservées en qualité et en
quantité
• Le mot art, chez les grecs, évoque avant tout la
« compétence » ou l'« habileté ». Les peintres et
sculpteurs grecs ont acquis leur technique par
l'apprentissage, souvent initiés par leur père puis par de
riches patrons. Bien que certains soient devenus connus et
admirés, ils n'avaient pas le même statut social que les
poètes ou les dramaturges. Ce ne fut qu'à partir de la
période hellénistique (après 320 av. J.-C.) que les artistes
commencent à être reconnus comme une catégorie sociale
à part entière.
• L’art de la Grèce antique a exercé une influence
considérable sur la culture de nombreux pays des temps
anciens à nos jours, en particulier dans les domaines de la
sculpture et de l'architecture. L'art de l'Empire romain s'est
largement inspiré des modèles grecs.
Bibliographie

• John Boardman, L'Art grec, Thames & Hudson,


coll. « L'univers de l'art », 2003 ,
• René Ginouvès, L'Art grec, PUF, coll. « Quadrige »,
1993 (1re édition 1964) ;
• B. Holtzmann et A. Pasquier, Histoire de l'art
antique : l'art grec, Documentation française, coll.
« Manuels de l'École du Louvre », Paris, 1998  ;
• Roland Martin, L'Art grec, Livre de Poche, coll.
« Pochothèque », 1994.

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